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Accueil du site > Actualités > Europe > Crash de l’A320 de Germanwings : suicide ou tuerie de masse (...)

Crash de l’A320 de Germanwings : suicide ou tuerie de masse ?

« La collision avec le sol est due à l’action délibérée et planifiée du copilote qui a décidé de se suicider lorsqu’il était seul dans le poste de pilotage. Le processus de certification médicale des pilotes, en particulier l’auto-déclaration en cas de diminution de l’aptitude médicale entre deux évaluations médicales périodiques, n’a pas permis d’empêcher le copilote, qui connaissait des troubles mentaux avec des symptômes psychotiques, d’exercer les privilèges de sa licence. » (Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile, Rapport n°BEA2015-0125 du 13 mars 2016).

Il y a dix ans, le mardi 24 mars 2015 à 10 heures 41, heure de Paris, l'Airbus A320-211 immatriculé D-AIPX du vol 4U 9525 de la compagnie allemande Germanwings, une filiale de la Lufthansa, reliant Barcelone à Düsseldorf, s'est écrasé contre une paroi rocheuse du Massif des Trois-Évêchés à 1 550 mètres d'altitude, dans la commune de Prads-Haute-Bléone, dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Il n'y a eu aucun survivant à ce choc gigantesque (l'avion est arrivé contre la montagne à une vitesse d'environ 700 kilomètres par heure). La "chance" a été que les lieux de la collision étaient déserts car en pleine montagne. 150 personnes y trouvèrent la mort, dont 6 membres d'équipage. Aucun Français, mais 66 Allemands, 51 Espagnols, et des personnes de quinze autres nationalités (dont américaine, argentine, britannique, kazakhe, etc.). L'avion avec le même équipage avait déjà effectué le vol Düsseldorf vers Barcelone en début de matinée avant de revenir vers Düsseldorf.

Même si deux années après l'accident, dans une conférence de presse, le père du copilote a émis l'hypothèse d'une perte de conscience du copilote et du blocage accidentel de la serrure de la porte du cockpit, la cause de l'accident aérien semble complètement établie. Le copilote aurait attendu d'être seul dans le cockpit, le pilote s'éclipsant pour aller aux toilettes (il n'avait pas eu le temps d'y aller avant le décollage), pour modifier les consignes du pilotage automatique et faire descendre l'appareil tout en augmentant sa vitesse. Quand le pilote a voulu regagner sa place, la porte du cockpit était verrouillée de l'intérieur par le copilote qui a refusé de répondre tant aux personnes dans l'appareil qu'aux contrôleurs aériens français qui ont tenté de le contacter. L'analyse des opérations du premier vol de la journée, Düsseldorf vers Barcelone, aurait même montré que le copilote avait fait une répétition de ses gestes pour ce second vol, en profitant, là aussi, de l'absence du pilote.

La descente de l'avion a duré entre 8 et 11 minutes (son altitude de croisière était de 11 600 mètres). Le pilote aurait utilisé une hache pour tenter d'ouvrir la porte blindée qui était verrouillée. Des passagers ont crié. Dans les enregistrements sonores retrouvés, on peut aussi entendre la respiration du copilote jusqu'à l'impact, ce qui signifie qu'il n'était pas mort avant le choc.
 

Le suicide d'un pilote ou copilote dans un avion transportant des passagers (ici de nombreux passagers) est extrêmement rare. Le site Aviation Safety Network a répertorié, dans sa base de données très fournie, en tout six cas de suicides, et encore, seulement trois sont officiellement avérés dont le vol de la Germanwings (les deux autres : le vol Japan Airlines 350 le 9 février 1982 (24 victimes) et le vol LAM Mozambique Airlines 470 le 29 novembre 2013 (33 victimes). La plupart des suicides de pilote sont à bord de petits avions sans passager.

Ce crash a reposé deux questions importantes pour la sécurité aéronautique. La première concerne le verrouillage de l'intérieur de la porte du cockpit, mesure de sécurité adoptée après les attentats du 11 septembre 2001 permettant aux pilotes de s'opposer à d'éventuels terroristes à l'intérieur de l'appareil. À la suite de ce crash, la mesure a été assortie d'une obligation de la présence d'au moins deux personnes dans le cockpit en permanence, mesure déjà en vigueur aux États-Unis avant le crash de la Germanwings. Toutefois, cette mesure a été levée un peu plus tard en raison, également, de risque pour la sécurité en multipliant la circulation dans le cockpit.

 

L'autre enjeu concerne la santé mentale des pilote et copilote. On s'est aperçu que le copilote était en burn-out avec des tendances suicidaires. Il craignait notamment qu'on lui retirât sa licence de vol en raison d'une déficience visuelle (non avérée). Dans le mois qui a précédé le crash, il a consulté sept fois un médecin (généraliste, psychiatre, ophtalmologiste) et son médecin lui avait fait un arrêt de travail et l'avait jugé inapte au travail. Mais le copilote n'a pas transmis ces informations à sa compagnie. Il y a une contradiction entre le principe du secret médical et la sécurité des passagers d'une compagnie aérienne. Quatre avis d'arrêt de travail avaient été faits les 17 février 2015, 9, 12 et 19 mars 2015. Un médecin lui a même conseillé une « orientation vers un traitement en hôpital psychiatrique en raison d’une possible psychose ».

L'enquête a montré également que le copilote était traité pour des troubles bipolaires et qu'on lui avait prescrit des somnifères, des anxiolytiques et des antidépresseurs, des médicaments qui, selon le professeur Bernard Debré, pouvaient avoir pour effet le passage à l'acte. Le copilote avait eu des épisodes dépressifs avant même sa formation de pilote ; en 2008, il a même été hospitalisé en raison de ses idées suicidaires, mais de 2010 à 2014, il a toujours obtenu le certificat médical nécessaire aux pilotes d'avion. C'est apparemment à partir de décembre 2014 qu'il « commence à présenter des symptômes qui pourraient être associés à un épisode dépressif psychotique », selon le rapport final du Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA), l'organisme compétent en la matière dépendant du Ministère de l'Écologie (rapport n°BEA2015-0125 du 13 mars 2016). L'analyse toxicologique des tissus biologiques retrouvés du copilote a indiqué qu'il avait absorbé avant le vol des antidépresseurs et des somnifères.

 

Là aussi, la rigueur devrait être de mise. Le contrôle des pilote et copilote en alcool, stupéfiants et psychotropes devrait être obligatoire et systématique à chaque embarquement. Pour certains psychiatres, le fait que le copilote ait entraîné 149 autres personnes dans sa mort et qu'il ait prémédité cet acte devrait qualifier ce crash aérien de tuerie de masse et pas de suicide. Ainsi, le psychiatre français Serge Hefez a estimé le 15 avril 2015 sur France Inter : « Tout un chacun n’assassine pas 149 personnes en se suicidant en dehors d’un contexte de guerre et tout en déclarant : "Je vais faire quelque chose qui va changer le système. Tout le monde connaîtra mon nom". Nous sommes dans le cadre d’un acte délirant, d’un sentiment de mégalomanie, d’une revendication paranoïaque à la reconnaissance, d’une tentation de toute-puissance décuplée par le côté "seul maître à bord après Dieu". ». Et le 30 mars 2015, le psychiatre allemand Andreas Reif, de l'Université de Francfort, y a vu un parallèle avec les tueries de masse dans les écoles (particulièrement aux États-Unis) : « Le fait que [le copilote] ait entraîné tant de personnes dans la mort et que ces personnes aient presque toutes été inconnues parle contre le suicide élargi. ».

À l'époque de l'accident, il y a dix ans, ce fut un choc énorme en Europe : François Hollande (le Président français), Angela Merkel (la Chancelière allemande) et Mariano Rajoy (le Président du gouvernement espagnol) se sont rendus sur place le 25 mars 2015. Le roi d'Espagne Felipe VI était à Paris au moment de la tragédie, en visite d'État en France. Le 29 mars 2015 (dimanche des Rameaux) à Saint-Pierre de Rome, le pape François a rendu hommage aux victimes du crash aérien.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (22 mars 2025)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Rapport final n°BEA2015-0125 du 13 mars 2016.
Crash de l'A320 de Germanwings.
L'accident aérien de Villa Castelli.
L'accident de Millas.
Le miraculé d'une collision ferroviaire.

 

 


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19 réactions à cet article    


  • Buzzcocks 24 mars 19:58

    On est sur agoravox, donc c’est simple, le pilote avait été vacciné par Soros en personne. Et les commanditaires sont les wokistes gauchistes islamistes pilotés par big pharma. J’ai lu ça sur France Soir, et validé par Reseau International et Politique Profonde, ainsi que dans un tract de l’UPR.


    • Krokodilo Krokodilo 25 mars 00:46

      @Buzzcocks Sur LCI, ils diraient que le pilote était russe, camouflé par de faux papiers fournis par un Biélorusse manipulé par... confirmé par la GB.


    • Buzzcocks 25 mars 13:11

      @Krokodilo
      Non, ça, c’est plutôt votre genre avec votre ami Chapoutier


    • Astrolabe Astrolabe 25 mars 18:34

      @Buzzcocks
                 
       smiley

      Ps : Une autre piste évoque un chemtrail téléguidé via HAARP pour masquer la montagne au copilote qui, vous le relevez, était bel et bien vacciné et recevait le réseau 5G direct au cerveau !


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 25 mars 18:38

      @Astrolabe et
      @Buzzcocks

       
       font de l’humour sur des cadavres ?
       
      Décidément, ça ose tout.


    • Astrolabe Astrolabe 25 mars 18:41

      @Francis, agnotologue
                 
      Vous ignorez donc l’humour noir ?
      Ce n’est pas étonnant smiley


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 25 mars 19:15

      @Astrolabe
       
       auriez vous des parents ou des proches, ou seulement des connaissances qui auraient péri dans cette catastrophe qui vous autoriseraient cet humour noir ?
       
       Ceci dit, je doute que vous saisissiez les nuances contenues dans cette question.


    • Astrolabe Astrolabe 25 mars 19:18

      @Francis, agnotologue
              
      Vous avez du participer à ce stage, ce n’est pas possible autrement smiley


    • In Bruges In Bruges 26 mars 08:30

      @Astrolabe
      "Vous ignorez donc l’humour noir ?

      "
      Je vous en prie, pas de stigmatisation racialiste, ou je vous envoie Teddy Riner...


    • charlyposte charlyposte 26 mars 08:54

      @Astrolabe
      C’est déjà l’apéro !!!


    • Astrolabe Astrolabe 26 mars 17:55

      @charlyposte
               
      Comme je vous l’ai déjà dit , vous buvez beaucoup trop tôt et trop comme le montre tous vos posts parlant de vos apéros ! smiley
      (attention à l’addiction...)
      Pour vous aider 


    • Astrolabe Astrolabe 26 mars 17:55

      @In Bruges
               
       smiley


    • In Bruges In Bruges 28 mars 18:21

      @Astrolabe
      Ce crash n’aurait jamais du se produire, vu que la terre est plate...
      Capito ?
      https://www.youtube.com/watch?v=M3T5kkByZUA


    • ETTORE ETTORE 25 mars 11:09

      Dites moi Rakoto....

      Que pensez vous de l’attitude ( l’altitude également) de notre apprenti pilote de Manège National, qui a, dans sa carlingue, tout un peuple en voyage désorganisé, et à dézinguer, à vue suicidaire, et dont il dirige le zinc, vers les mornes steppes Russes ?

      Pensez vous qu’il faille lui interdire l’entrée du poste de pilotage, et lui donner un sac à dos, comme seul parachute ?

      Sac à dos, dont il sauras parfaitement faire, un sac de survie, vu qu’il plane très bien.....SANS.


      • Seth 25 mars 14:37

        @ETTORE

        Sac à dos, dont il sauras parfaitement faire, un sac de survie,

        ... pendant qu’en ce pays on ne peut plus vivre sans sac à vomi. Arrrrgh !


      • Seth 25 mars 15:31

        Les antidépresseurs (genre prozac ou escitalopram) soignent la dépressions, les anxiolytiques (type xanax) l’angoisse et les hypnotiques (type imovane) entraînent le sommeil. Aucun n’est un traitement de la bipolarité mais uniquement de ses conséquences.

        Un seul d’entre eux avait pris un somnifère (ce qui est curieux mais peut être justifié) avant le décollage. Quelle dose et quelle était sa réaction ?

        Quant aux avis des zexperts qui ne les ont jamais approché, ils valent ce qu’ils valent. Bernard Debré par exemple était urologue et gérait le pipi, pas la cervelle et était incompétent.

        Et quid de ce que connaissaient les médecins et psychiatres qui les traitaient et dont il n’est pas question ici ?

        L’état des pilotes est ce qu’il est : je me rappelle en avoir vu des gravement chargés après atterrissage (assuré par des machines et heureusement).

        D’ailleurs la même question s’est posée au Groland.


        • Drougeok Drougeok 25 mars 16:23

          La vidéo de Flightradar est toujours présente sur internet : Andreas Lubitz est innocent et victime lui aussi, du crash provoqué par l’aviation USAF, alors qu’elle tentait de tirer sur un missile cible intercontinental avec un système laser Hellads installé sur un Bombardier 6000, le laser a malencontreusement touché à mort l’Airbus de la Germanwing’s.

          Vous avez sur la vidéo le tracé du dernier vol du A320 4U9525 plongeant vers la mort : https://www.youtube.com/watch?v=BSlyVRoS2QI

          L’enquête fut bouclée en 48 heures par le FBI et non par le BEA, c’est tout dire !


          • Astrolabe Astrolabe 25 mars 19:13

            @Drougeok
                    
            Merci pour votre commentaire qui confirme, à l’insu de votre plein gré, la pertinence et l’utilité du premier commentaire de ce fil ! smiley


          • Eric F Eric F 30 mars 12:13

            A l’époque, des thèses sur une conversion du copilote à l’islamisme radical avait été émise par certains milieux.

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