Je suis expatrié en Espagne depuis 2005, vis en concubinage avec une fonctionnaire espagnole et je vois couler le pays jour après jour...
Les chiffres de la pauvreté ne cessent d’exploser à chaque nouvelle statistique, 2,3 millions d’enfants sous-alimentés, 1,7 millions de familles qui ne vivent qu’avec le « prepara » de 400 euros mensuels...
Ça va empirer avec l’augmentation de la TVA au 1er septembre...
Toute tentative de « résistance » est opprimée, même la plus désuète, telle elle de FACUA, association de défense de consommateurs, menacée par l’état de démantèlement si elle ne stoppe pas sa campagne de revendication, par vidéos interposées, contre les abus de la rigueur...
Ça veut dire une remise en cause totale de la LIBERTÉ D’EXPRESSION...
Cependant, même si une partie du peuple espagnol commence à souffrir, une très large majorité qui s’est fait les choux gras du fric européen depuis 25 ans, « les petits épargnants », ont encore trop à perdre pour ne pas appuyer la politique extrême droitiste de rajoy et ont tout intérêt à vouloir rester dans l’euro, quitte à sacrifier tout un pan du peu d’économie réelle qui pourrait subsister et tant pis pour les dommages collatéraux sur les crève la faim.
Je les vois chaque jour, continuer à consommer comme des tarés, fringues dernier cri, voyages en avion, hôtels luxes et restaurants bondés, et les prix ne baissent que très peu, contre toute raison économique, sauf dans l’immobilier pour faciliter la purge de la dette privée vis à vis de l’empire banquier.
Et dire que ça ne va pas si mal, tout de même, puisqu’on ne voit pas l’explosion de la délinquance de nécessité, vols, marché noir, contrebande, fraude, incontournables en pareil cas.
Ne pleurez pas l’Espagne, je vous assure, il reste la cerveza, les fiestas et la siesta, le reste n’a pas l’air de trop émouvoir le bon peuple...