Grande-Bretagne : hors de l’UE, on peut changer de direction…
La semaine prochaine, les britanniques voteront pour les élections législatives anticipées voulues par Theresa May, qui souhaite renforcer sa position en vue du Brexit. Mais ce qui est très intéressant dans cette campagne, c’est qu’au contraire de notre pays qui se droitise, les principaux partis britanniques remettent à l’ordre du jour l’intervention publique, y compris les Conservateurs…
Bien sûr, les néolibéraux comme The Economist ont du mal à comprendre l’évolution du parti conservateur de Theresa May, « dont les instincts sont plus interventionnistes que n’importe quel leader depuis Edward Heath en 1965-1975 », alors même que Jérémy Corbyn met à la poubelle les années Blair. Le leader travailliste propose des nationalisations et une forte augmentation des taxes des plus riches et des entreprises pour financer une hausse des dépenses publiques, un agenda bien cohérent étant donnée l’explosion des inégalités et des profits. Mais Theresa May enterre également les années Thatcher entre interventionnisme remarqué sur les rachats d’entreprises par l’étranger, une première outre-Manche, et des taxes sur l’emploi d’immigrés pour favoriser l’emploi des nationaux.
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