C’est pas qu’on n’aime pas la Russie, mais ce pays est victime d’un immense gâchis et d’une oligarchie politique a qui il ne manque plus qu’une couronne sur la tête et un sceptre en mains pour afficher sa vraie nature.
Les Russes se sont TOUJOURS fait entubés royalement par leurs dirigeants.
Les tsars ont maintenu le Peuple dans une ignorance et une crétinerie crasse durant des siècles.
Quand les Romanov tombent, c’est pour être remplacés par un nouveau régime dictatorial qui veut créer une nouvelle utopie à grand coup de kolkhozes et de goulags.
En 80 ans, les communistes n’auront apporté que l’électricité au pays. Ils auront du moins montré que le marxisme ne marche pas économiquement parlant. Cette doctrine est incapable de couvrir les besoins de base de sa population et d’innover assez rapidement.
Inutile de préciser le désastre politique et social : aucune liberté d’expression, pas de liberté de conscience ou de vote.
La population, infantilisée, a du mal à s’organiser politiquement. Elle préfère, par habitude, suivre les premiers leaders qui leur promettent monts et merveilles à aller le plus loin possible du système communiste. Difficile après ce qu’ils ont vécu de leur en vouloir. C’est l’époque des premiers milliardaires, d’anciens cadres du Parti qui fondent tels des pédophiles sur une maternelle sur les services public et obtiennent leur privatisation massive.
Les premiers excès suivent rapidement, ce qui, ajouté au traitement de choc subi par l’économie russe lors de sa modernisation, pousse le Peuple à écouter plus attentivement les nostalgiques de l’ancienne puissance ou à regarder du coté de ceux qui veulent refaire de la Russie une nouvelle puissance, après avoir débarrassé le pays de tout ce qui n’est pas Russiquement correct.
Coincé entre l’ancienne garde Rouge et les ultra-libéraux tendance Bleu Marine, les anciens nervis, ceux qui maintenaient la population sous leur férule au bénéfice du Politburo, comprennent que le pays est voué à l’éclatement si rien n’est fait. Ils n’ont aucun désir de voir le pays se disloquer et faire naître une cinquantaine de nouveaux conflits territoriaux. Tout comme l’ ONU n’a aucune envie de voir l’arsenal nucléaire russe se retrouver aux quatre coins du monde entre de mauvaises mains. Celles capable de l’utiliser n’importe ou.
Ces nervis, donc, pour la plupart des anciens du KGB ( dont la façade a été repeinte aux couleurs du FBS ), réussissent un coup de maître en faisant nommer un des leurs, le petit Vladimir, au poste de premier ministre, là ou tous ses prédécesseurs ont fini grillés politiquement les poches pleines.
En même temps, ce ne fut pas difficile. Le président de l’époque, Boris, était devenu une outre à vodka. Un mal endémique dans le pays. Une fois aux manettes, Vladimir n’eut aucun mal à prendre effectivement les commandes, plaçant le vieux Boris sous perfusion d’ Absolute.
Son programme était osé et culotté. Un mix entre marxisme et libéralisme. Les oligarques pourraient conserver leurs fortunes mal acquises si ils se mettaient au service du pays. Ayant l’arsenal législatif de l’ Etat de son côté, Vladimir put montrer ses muscles. Ceux qui courbèrent l’échine conservèrent leurs Rolls Royce mauve à paillettes. Les autres tombant pour des motifs flous et futile et prenant pour quelques décennies de forteresse sibérienne.
Le Peuple applaudit. Peu de monde protestait mais Vladimir se mit à contracter le mal des montagnes. Le pouvoir lui montait à la tête et pour lui, plus question de le lâcher.
La constitution l’empêchait d’effectuer plus de deux mandats de suite ? Baste ! Innovons, et au lieu de faire comme n’importe quel dirigeant africain en changeant la constitution au fur et à mesure de ses besoins, Vladimir met en place un homme de paille et se fait nommer premier ministre. Après un mandat de repos, les compteurs seront remis à zéro et il pourra retourner au Kremlin pour 8 ans de plus. Pratique, mais cela commence à faire tiquer pas mal de personnes.
Mais l’aura de Vladimir est encore puissante et il arrive à faire taire facilement les voix discordantes. Les médias sont sous son contrôle direct, Internet est encore peu développé et la Sibérie regorge de places libres dans les camps de rééducation politique.
Quand les rues se remplissent un peu, il peut toujours compter sur une des centaines d’armées islamistes qui minent le pays pour rappeler au bon peuple que sans lui, les choses seraient pires encore.
Car le problème de Vladimir, c’est que le pays est encore fragile économiquement. Il dépend trop des cours internationaux des matières premières dont le pays regorge, ce qui rend tout budget impossible ou presque à tenir. Cela a des impacts sur la population qui ne veut plus accepter les risques et les pénuries.
De plus, les voix discordantes se font plus fortes. Ce qui irrite Vladimir qui a déjà dû bourrer les urnes la dernière fois pour se faire élire au premier tour.
Une prochaine étape va avoir lieu prochainement. Les Jeux de Sotchi doivent être une vitrine pour le Régime mais si les islamistes arrivent à y organiser une sauterie ou si une équipe de bobsleigh à deux ou quatre se met à avoir l’idée bizarre d’organiser un gang-bang sur le podium olympique, le tsar risque de voir sa popularité prendre du plomb dans l’aile.
Ce qui ferait toujours cela de moins à mettre aux terroristes planqués dans les chiottes.
Un comble.