Pas mal, cela fait du bien de rire de temps en temps en lisant un panégyrique tellement mal fichu qu’il en devient émouvant.
Plus sérieusement, à lire ce torchon, je me demande encore ce que l’auteur fait encore en France. Que n’a t-il pas demandé déjà asile à Minsk ! Que n’a t-il pas déjà commencé à organiser une filière pour évacuer les braves et honnêtes gens vers l’ Est afin de préserver leurs gorges de l’abjecte lame tenue par le FMI !
Bon, voyons cela plus en détail.
"Que le cœur de cet empire soit de nature financière n’empêche évidemment
pas que cet empire ait une composante militaire à utiliser contre les
récalcitrants (ceux qui voudraient ne plus accepter le dollar, vendre en
or ou créer des barrières douanières – (quel sacrilège que ce mot).«
A ce que je sais, la Russie envoie aussi son armée sur certaines portions de son territoire, histoire d’éradiquer certaines dissidences malvenues. Je ne vais pas pleurer sur les tchétchènes qui ont été assez cons pour faire venir des islamistes, mais je suis circonspect quand au grignotage, par exemple, du territoire géorgien, installant des potentats locaux sur des territoires qui ne leur appartiennent pas en leur donnant le nom d’Etats reconnus par personne ou presque.
»Dans le cas de l’Ukraine, il suffit d’aller sur place et de constater :
le long des rues, une bouteille de vodka tous les 50 mètres pendant des
kilomètres«
J’imagine que vous avez été sur place pour voir cela de visu. Autrement je pourrai penser à une crise de mythomanie et d’atteinte hépatique. Une véritable crise de mauvaise foie (^^).
L’ alcoolisme est un problème récurrent dans l’ancienne URSS. Les Etats qui se tiennent loin du FMI en sont tout autant touchés. Allez donc voir en Russie ou à Minsk.
Les habitants ont perdu leurs repères hérités de l’ère soviétique, et beaucoup ne l’ont pas accepté, se réfugiant dans l’alcool. C’est triste mais on ne peut pas mettre un flic derrière chaque bouteille.
En réalité, les difficultés sociales de l’Ukraine ont commencé bien avant l’intervention du FMI. Le pays se cherche, et cherche aussi à ne pas se scinder, tant les divergences politiques et idéologiques sont criantes entre un Ouest attiré par l’ UE et un Est qui ne jure que par Moscou.
La baisse de la démographie touche toute la région, et pas uniquement l’ Ukraine. La Biélorussie qui fait figure de paradis à vos yeux, perd ses habitants tout comme les autres. Cela devrait aider la baisse des prix des loyers...
L’ Ukraine est riche, mais dépendante totalement du pétrole et du gaz russe. Il est étrange de voir Moscou facturer le gaz à destination de Minsk 100 dollars et celui pour Kiev 4 fois plus cher pour une quantité identique. N’oublions pas le petit »Etat« mafieux de Transnistrie qui sert de porte arrière aux services sovié... russes pardon, pour foutre le bordel et alimenter la pègre locale.
» Des mères laissent courir leurs petits enfants sans crainte du méchant
Dutroux embusqué derrière un arbre. En Biélorussie Dutroux est au trou
et pour longtemps.«
Cette phrase, c’est quand même la meilleure... Je n’ose imaginer le nombre d’heures que vous avez passé sur les registres de la police biélorusse pour affirmer cela...^^
Pour info quand même, dans ce havre pédophilique qu’est la Belgique à vos yeux, Dutroux y est toujours. Et il est pas prêt d’en sortir.
»Pour les plus grands un travail pour chacun (pas bien payé, ce n’est pas
l’Eldorado loin de là, mais une place dans la société sans
stigmatisation).«
C’est le secret du bonheur ? Le chômage officiel du pays est de 2 %. Ce serait séduisant si ce chiffre ne cachait pas une réalité tronquée : l’ economie de Minsk ne tient que par l’aide de Moscou. C’est le dernier pays à vivre sous un régime socialiste ou il s’est effondré partout ailleurs.
Pourquoi donc, si cela marchait vraiment, la Russie n’appliquait pas aussi ce système ?
Elle ne le peut pas. Malgré ses réserves d’hydrocarbures, de métaux et d’or, la Russie sait que le système planifié soviétique est un échec complet. La Biélorussie a droit à ce petit traitement de faveur en raison des liens étroits qui unissent les deux pays. C’est une vraie enseigne publicitaire.
Et un bel attrape cons.
D’ailleurs, si Loukachenko n’était pas si gourmand question prérogatives après l’unification, la Russie aurait déjà réannexé Minsk au travers d’une pseudo confédération actuellement en gestation. Poutine sait être patient, et Loulou n’est pas immortel non plus.
»Tout est naturellement bio sans avoir besoin de le dire et il n’est pas
besoin de faire payer une chose normale trois fois plus chère sous
prétexte qu’elle n’est pas irradiée ou industrialisée. On n’entend pas
parler de bio en Biélorussie parce que tout l’est.«
A ce propos, on peut diviser le sol biélorusse en trois tiers. Un tiers forêt, un tiers champ et un tiers marais.
Le plus amusant, c’est que vous portez aux nues le bio biélorusse, avançant son absence d’irradiation alors que le tiers du territoire est pollué par les retombées de Tchernobyl !
C’est vraiment du bio, oui ! Au césium 100 % naturel !
». Vilnius par les vieilles mendiantes sans retraites à qui les riches
touristes jettent de temps en temps une pièce dans un décor baroque
magnifique«
Ah mais je suis sûr qu’en cherchant bien, vous trouverez des touristes ricains qui leur jettent des os...
»En Biélorussie et tant que le grand voisin russe l’acceptera, les
libertés réelles (liberté d’avoir un travail, liberté de vivre dans un
logement décent, liberté de ne pas craindre pour ses biens ou sa
personne dans l’espace public, liberté d’apprendre, liberté d’être
soigné à temps et gratuitement) prélaveront sur les libertés
« Cohn-Bendit » du « moi moi moi »,"
Bon, là je m’autorise un petit PTDR...
En même temps, c’est bien de voir qu’il existe encore des idéologues. Cela montre que notre époque n’est pas sans repères comme certains l’estiment.
Mais bon, il faut raison garder et apprendre déjà à ne pas confondre la liberté d’action avec la propriété de volonté.
Imaginez deux lions. L’un est dans la savane. L’autre à Vincennes.
Le premier a une liberté d’action totale. Il peut parcourir son territoire comme il l’entend. Le second sera dans une cage. Vaste, mais jamais il ne pourra aller emmerder les zèbres ou se baquer dans la fosse aux ours polaires.
Le premier va en chier. S’il veut manger, il va falloir qu’il bouge son cul et poursuivre des gnous rétifs à l’idée de se faire bouffer. Le deuxième, lui, à juste à attendre que le singe nu en bleu lui jette un cuissot de porc à peine décongelé.
La saison des amours venues, s’il est le dominant, il a juste à baiser son harem. Dans le cas contraire, il lui faudra d’abord renverser le roi du clan et prendre sa place. Ah, il risque une infection mortelle si ses coups de griffes ou de dents s’infectent.
Celui qui est à Vincennes lui se demande pourquoi les lionnes ne sont jamais en chaleurs. Il ignore l’existence des contraceptifs donnés pour limiter la population. De toute façon, il a du mal à digérer le porc de ce midi. Il était sans doute pas hallal.
Le lion de la savane a appris à éviter des étranges créatures rapides sur lesquelles ces singes nus vêtus de vert se trémoussent parfois. Il a vu les filets, et il sait qu’il ne fait pas bon être pris dedans. Il ne sait pas ce qu’il y a derrière, mais il sait qu’il y perdra sa savane, et il ne le veut pas.
Le lion dans la cage, lui, sait qu’il ne verra jamais la grille s’ouvrir. Et si cela arrive... S’il est là depuis peu, il tentera sa chance et tentera une sortie. S’il est âgé, il restera allongé sur le flanc. Parce que malgré la viande, malgré les seringues qui lui font du bien parfois quand il se sent mal, les lionnes aux alentours qui ne lui donnent jamais de petits... Il est déjà mort. Sans envie. Sans imagination. Sans désir. L’avenir n’existe plus pour lui car il n’a aucun moyen de l’imaginer.
La Russie s’est offert son petit zoo.
N’oubliez pas le guide.