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La Fondation Robert Schuman préconise pour l’Europe une « dose » de social

Le Monde.fr s’est fait l’écho d’une note d’analyse publiée par la Fondation Robert Schuman le 2 décembre 2013 : « L’Europe dans la mondialisation : risques et atouts ». Parmi les conditions pour un rebond de l’Union Européenne, Nicole Gnesotto, par ailleurs Vice-présidente de Notre Europe, y évoque une « défense de la démocratie », visant à endiguer la montée des populismes et des courants d’extrême droite.

On retrouve ici le discours de nombreux politiciens qui, après avoir participé à la perte de substance de la démocratie - en abdiquant les pouvoirs de l’Etat au profit de la sphère économico-financière - prétendent la restaurer en s’attaquant aux « populismes », c'est-à-dire aux effets et non aux causes du déficit démocratique.

La restauration de la démocratie, ce n’est pas la lutte contre les populismes, c’est la lutte contre ce qui les a fait naître.

Nicole Gnesotto met en avant « la modernité des principes d'action de l'UE », qui s’exprimerait par « une adhésion plus mesurée à l'idée d'une toute puissance des marchés, la nécessité d'une certaine régulation politique des échanges mondiaux et d'un contrôle minimal des opérateurs financiers assortie d'un rôle de l'Etat en faveur d'une dose de protection et de cohésion sociales. »

Ce n’est pas avec cette eau tiède que l’on contrera les « populismes » car « une adhésion plus mesurée » reste tout de même une adhésion, en l’occurrence à l’idée de « toute puissance des marchés », avec un contrôle « minimal » des opérateurs financiers et une « dose » de social.

L’auteure nous pose par ailleurs cette question d’une fraîcheur désarmante : « la mondialisation renouvelle profondément cette question : l'enrichissement continu de la planète nourrit-il la démocratisation du monde ? » La réponse est non : l’un des leviers essentiels de la mondialisation ultralibérale est de réduire les Etats démocratiques à l’impuissance.

Nicole Gnesotto est en quête « du nouveau grand récit politique que les citoyens européens attendent pour aimer de nouveau l'Europe dans la mondialisation. » Peut-on aimer une mouche qui se laisse prendre dans une toile d’araignée ?

Les citoyens aimeront de nouveau l’Europe quand, avec les Etats qui la composent, elle se ressaisira des pouvoirs sans lesquels la démocratie est un leurre.

www.citoyensunisdeurope.eu


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24 réactions à cet article    


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 16 janvier 2014 13:37

    « Les populismes » sont un terme générique utilisé par les européistes, pour appeler les millions de citoyens qui ne veulent plus entendre parler de construction européenne, ni d’autre modèle européen.

    Les promesses d’Autre Europe, on nous les fait depuis 1979 :
    «  La recette pour neutraliser la colère des Français, leur promettre une Autre Europe » à la St Glinglin

    On ne peut pas réformer un système colonial.

    Soit on y reste avec le projet que nous propose Bruxelles, « Les Etats Unis d’ Europe’ pour les élections européennes prochaines. »

    Soit on en sort, c’est ce que propose l’ UPR.
    Programme de Libération Nationale.

    Et puis franchement, nous citez la Fondation Robert Schuman, c’est de la provocation...

    Vous savez qui était Robert Schumann ?
     Un agent payé par Washington pour détruire les Etats européens.

    La Fondation aurait -elle des remords devant l’étendue des dégâts ?
    Ou cherche-t-elle à lâcher du lest pour sauver les meubles ?


    • scripta manent scripta manent 16 janvier 2014 18:38

      Après tout, avoir des remords, cela vaut mieux qu’avoir des œillères !


    • Daniel D. Daniel D. 16 janvier 2014 16:15

      Les citoyens n’ont aucun problème avec l’Europe, c’est une réalité géographique dans laquelle ils vivent et qui n’est pas contestable.

      Ce qui est contesté c’est l’idée qu’il existe un peuple européen, ce qui sous entend entre autre une culture commune. Il n’y as pas de peuple européen unique du point de vue sociologique et culturel. L’Europe n’est qu’un concept géographique, rien d’autre.

      La toute puissance des marchés, c’est a dire des banques centrales et des poids lourds du cartel bancaire ne seras jamais acceptée

      Le contrôle « minimal » entendez par la la dérégulation complète et la suppression de tout les contrôles et obligations restantes, rendras le Capital tout puissant.

      NON A LA DICTATURE DES BANQUIERS ÉCLAIRÉS !

      Une dose de social pour faire passer la pilule et avoir un axe de propagande de façade ? des tickets alimentaires(de rationnement) pour que les miséreux se soumettent de peur de perdre les miettes qu’on leur jette ?

      Vas falloir une sacré dose de pédagogie pour faire croire au gens que leur vie est belle alors qu’ils vivent en enfer !


      • scripta manent scripta manent 16 janvier 2014 18:43

        Pourriez-vous citer un seul Etat dont le « peuple serait unique du point de vue sociologique et culturel » ?

        Les ensembles politiques évoluent au fil de l’histoire. Prétendre les figer est une vue de l’esprit.

        Ce n’est pas parce que l’Union européenne est aujourd’hui en défaut qu’elle ne représente pas l’avenir des peuples européens.


      • Daniel D. Daniel D. 16 janvier 2014 19:13

        Il n’y as pas de langue européenne, pas de culture propre associée, bien au contraire.

        Il y as une culture française, différente de la culture germanique, différente de la culture grecque, différente aussi de chacune des autres cultures associés aux pays avec un passé.
        Même les États Unis ont dans chaque État une culture commune.
        Il n’y as pas de culture européenne, pas de peuple européen, pas d’ethnie européenne, il y as un ensemble de différentes cultures.

        Prétendre a un peuple commun sans langue commune n’est qu’une vue de l’esprit, mais les européistes le savent bien, le débat des langues régionales est là pour cela.

        On vas expliquer un peu, c’est l’occasion :

        1 On promeut les langues régionales.
        2 On met en avant la nécessité d’une langue commune pour simplifier l’administration des actes européen, l’anglais par pur hasard...
        3 On impose aux gouvernements la traduction obligatoire des textes en langue commune
        4 On demande aux administration de se conformer a la langue commune dans les contacts avec le public et on rend obligatoire le bilinguisme pour la fonction publique.
        5 Fin des langues nationales et des cultures nationales, début des programmes tv européens, fin des programmes nationaux. Une culture européenne devient possible.

        Y as juste un soucis, le temps manqueras pour mettre tout ceci en place, l’économie ne tiendras pas assez longtemps. Ce n’est pas un saupoudrage de social qui feras aimer l’Europe.


      • scripta manent scripta manent 16 janvier 2014 19:43

        Tous les états fédéraux dans le monde sont multilingues et multiculturels. Simplement, ils considèrent que ce qui les unit est plus important que ce qui les différencie.

        http://www.citoyensunisdeurope.eu/notes-du-portail-f69/histoire-et-actualite-du-federalisme-t349.html


      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 16 janvier 2014 21:20

        Les Etats Unis. Ou n’importe quel pays souverain qui a sa propre monnaie.

        C’est ce que les économistes appellent « une zone économique optimum » :

        une même histoire, une même culture, une même économie, une même langue, une même monnaie, et se déplacer de Détroit en ruines dans n’importe quel autre ville pour le boulot.

        Exactement tout ce que l’UE n’est pas. Et c’est ce qui fait qu’elle éclatera.

        Tous les Empires finissent toujours par éclater, on ne peut pas agglomérer de force des pays aussi différents sans que ça finisse par mal se passer, aussi bien sur le plan économique que social.


      • scripta manent scripta manent 16 janvier 2014 22:49

        Les USA, une même langue, une même culture ... Vous y êtes allés ?

        Les USA sont un « melting pot » (comme ils disent là-bas) d’une multitude de nations européennes, sud-américaines, asiatiques ...


      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 18 janvier 2014 08:05

        Un melting pot de populations venant d’ailleurs, mais pas un regroupement d’Etats à l’histoire millénaire.


      • scripta manent scripta manent 18 janvier 2014 19:10

        Non, l’histoire de la plupart des Etats européens est bien loin d’être millénaire. Certains sont d’apparition très récente. Pour les autres, leur histoire a été très contrastée en termes de frontières, alliances, langues dominantes. Quelques exemples : l’Europe de Charlemagne, le Saint empire romain germanique, l’empire austro-hongrois, ...

        La « sanctuarisation » des Etats tels que nous les connaissons aujourd’hui revient à ignorer l’histoire.


      • zygzornifle zygzornifle 16 janvier 2014 17:30

        Vraiment une dose et homéopathique pas plus car il faut savamment maintenir le peuple sur le fil du rasoir ....


        • scripta manent scripta manent 16 janvier 2014 18:48

          Oui, c’est tout l’art de se soumettre à l’ultralibéralisme tout en jouant de la mandoline sociale.


        • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 16 janvier 2014 17:52

          Si être populiste c’est de vouloir le gouvernement du peuple ,par le peuple et pour le peuple ,alors je suis populiste .
          D’ailleurs ce terme n’a eu une connotation péjorative qu’a partir du début des années 70 ,connotation fourguée par l’intelligentsia de « gauche » qui préparait son divorce des prolos (cf Michéa).


          • scripta manent scripta manent 16 janvier 2014 19:10

            Oui, c’est d’ailleurs curieux cette manie d’une large part des politiciens dits de gauche de maltraiter le vocable « populiste », en oubliant qu’il est fondé sur le vocable « peuple ».

            Sans doute est-il est plus facile de s’attaquer au populisme que de mettre au pas la finance (« mon ennemi, c’est la finance »). 


          • BA 16 janvier 2014 23:14
            Italie : défaut de paiement à l’horizon.

            En novembre 2013, la dette publique de l’Italie a pulvérisé son record.

            La dette publique de l’Italie est de 2104 milliards d’euros.

            2007 : dette publique de 1605,1 milliards d’euros, soit 103,3 % du PIB.
            2008 : dette publique de 1671 milliards d’euros, soit 106,1 % du PIB.
            2009 : 116,4 % du PIB.
            2010 : 119,3 % du PIB.
            2011 : 120,8 % du PIB.
            2012 : 127 % du PIB.
            Juin 2013 : dette publique de 2076,182 milliards d’euros, soit 133,3 % du PIB.
            Novembre 2013 : dette publique de 2104 milliards d’euros.



            • pidgin 17 janvier 2014 10:42

              L’histoire économique montre que de nombreux pays ont atteint et dépassé ces ratios de dette, avant de redresser la situation.

              Dommage que vous ne donniez pas les chiffres antérieurs à 2007 : ils montrent la responsabilité de la débâcle délirante du secteur financier dans l’envolée des dettes publiques.

              Dommage aussi de ne pas donner le ratio de dette pour la zone Euro dans son ensemble, qui est de l’ordre de 90 %. C’est encore beaucoup trop, mais c’est beaucoup mieux que les USA et bien d’autres.


            • soi même 16 janvier 2014 23:30

              Un vent de panique souffle sur cette institution ?

              Un peut tard messieurs, vous avez 50 ans pour le faire, c’est rater personnes, vous croient !


              • pidgin 17 janvier 2014 10:45

                Si, malheureusement, beaucoup croient encore à ce discours minimaliste sur la question sociale, qui est celui de la Commission européenne et d’une partie du Parlement européen.


              • 1984 17 janvier 2014 00:34

                Je préconise à la Robert Schuman un gros bâton de dynamite dans ses fondations !


                • pidgin 17 janvier 2014 10:49

                  Compte tenu du nombre de « laboratoire d’idées », souvent financés par la Commission européenne, qui sont de simples relais du discours dominant à Bruxelles, il va vous falloir un bon stock d’explosif.

                  A part cette « solution » expéditive, vous préconisez quoi ?


                • unandeja 17 janvier 2014 10:35

                  ils sentent juste les risques d’explosions de leur europe s’ils ne mettent pas une dose de social dedans....même si ce sera probablement uniquement du social de façade...


                  • pidgin 17 janvier 2014 10:53

                    Oui, c’est bien le problème. Il ne s’agit pas de mettre le social au premier rang, il s’agit de calculer au plus « juste » la dose qui évitera une implosion du système.

                    http://www.citoyensunisdeurope.eu/notes-du-portail-f69/la-course-a-la-competitivite-ou-panurge-au-pouvoir-merkel-austerite-protectionnisme-libre-echange-mondialisation-pascal-lamy-omc-world-policy-conference-t425.html


                  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 18 janvier 2014 08:09

                    Attention , la Commission européenne a budgété 2,5 millions d’euros de nos impôts pour payer des trolls pour saboter les commentaires des euro-sceptiques et valoriser les exploits passés et à venir de notre belle Union européenne...

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