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Accueil du site > Actualités > Europe > La Genèse de l’Europe,

La Genèse de l’Europe,

« Tous les peuples se couvrent de honte lorsque l’on se réfère à une société de philosophes si merveilleusement exemplaires : celle des premiers maîtres en Grèce, Thalès, Anaximandre, Héraclite, Parménide, Anaxagore, Empédocle, Démocrite, et Socrate. Tous ces hommes sont taillés tout d’une pièce et dans le même roc. Une stricte nécessité régit le lien qui unit leur pensée et leur caractère. Toute convention leur est étrangère, car la classe des philosophes et des savants n’existait pas à l’époque. Ils sont tous, dans leur grandiose solitude, les seuls qui, en ce temps-là, aient vécu pour la seule connaissance. Tous possèdent cette vigoureuse énergie des anciens par quoi ils surpassent toute leur postérité, l’énergie de trouver leur forme propre, et d’en poursuivre, grâce à la métamorphose, l’achèvement dans son plus infime détail et dans son ampleur la plus grande.  » Frédérick Nietzsche - La philosophie à l’époque tragique des grecs.

La fresque de Raphaël, (Chapelle Sixtine) près de 8 mètres de long et 6 mètres de haut, allégorie à la fois ludique et didactique d’un immense livre ouvert sur près de 24 siècles.

Érigé comme un diadème fastueux, au sommet d’une couronne architecturale, les deux protagonistes, progéniture majestueuse de Socrate : Platon et par filiation Aristote.

Platon, l’index droit orienté dans la verticalité idéale et céleste, rationnel déductif, figure de proue d’un certain christianisme paganisé à venir, Aristote, main droite ouverte apaisante, épousant l’horizontalité terrestre, l’immanence, l’induction empirique, la réalité de la matière. Les deux héros traversant une haie d’honneur d’élèves et de successeurs potentiels. Ils scelleront, de leur brillante influence, le développement des systèmes éducatifs, politiques et religieux.

 

Socrate, (-470/-399 av. Jésus), l’un des créateurs de la philosophie morale et politique. Passeur, d’esprit orientaliste, parlait mais n’écrivait point. Premier accoucheur d’âme connu, philosophe et thérapeute avant la lettre. Vient clore un long processus génésiaque introduit par les philosophes de la nature, les « physiologues ». Chronologie, synchronisation et synchronicité président à la destinée de l’humanité. Les présocratiques ont vu le jour avec les ioniens qui eurent pour chef de file Thalès, la pensée en forme de chrysalide « tout est en un ». Suivirent les pythagoriciens au vocable évocateur, puis les éléates avec Parménide, tous partageant des idées extravagantes sur l’origine de la matrice de toutes choses, des esprits déistes libres, empreints de religiosité, des penseurs de la nature. (physiologues) Poussés par des axiomes métaphysiques, dont l’origine est une intuition d’ordre mystique, comme divine. Dans un même temps, Lao-Tseu, Confucius, Moïse et tant d’autres inconnus s’émerveillèrent, peut être dans une concertation secrète et commune sans parole sur toute la surface de la terre. L’auditoire de Socrate, même partiellement identifié, contient en germe les formes de développement aujourd’hui actualisées. Balbutiement d’histoire universelle. J’adjoindrai la temporalité aux grands précurseurs et piliers de notre monde.

 

Alcibiade, une étoile de première grandeur de la Grèce éternelle. Métamorphose somptueuse du mythe à l’idéal créateur de toutes réalités. Arts et lettres, politique, stratégie conquête et puissance. Demi-dieu incarné sorti de l’antre d’Homère, constellation entre voie lactée et trou noir somptueux. Ainsi naissent les complexités humaines exceptionnelles que seul l’imaginaire inspiré ose appréhender.

 

Antisthène, suivit d’un seul disciple qu’il châtia entre tous, Diogène, sa caricature. Attentif aux conseils de Socrate, pratiquant la frugalité et l’endurance stoïcienne, le mépris des hommes selon Héraclite, on accepte mieux qu’il fut aussi préalablement l’élève de Gorgias. Il professait que « seul le plaisir lié à l’effort et résultant d’une ascèse personnelle peut contribuer au bonheur ». Diogène son acteur tragi-comique, histrion inconditionnel, chante vaillamment ses louanges sur l’agora, par tous les temps et jusqu’à la fin des temps.

Alexandre le grand, assiste à la prestation allégorique de Socrate, son précepteur fut néanmoins Aristote. L’on ne connaît pas vraiment l’enseignement que lui prodigua Aristote, qu’eut-il fait ce bel âtre de « la métaphysique » et de « la poétique de l’âme » ? Il retint et adapta à sa nature belliciste exceptionnelle, le savoir empirique de son illustre et génial maître et protecteur Aristote.

L’homme a ses secrets démons. La notoriété d’Alexandre peut s’expliquer par sa volonté de conquête de l'ensemble du monde connu. L’énergie qu’il déploya fut si grande que l’illusion s’incarna réellement jusqu’au bout de la terre et bien au-delà. Au pays fondateur des mythes, des légendes et des récits homériques, cette aspiration au gigantisme prit tout son sens.

Il n’eut pas le temps d’atteindre la maturité et ne put se remémorer les conseils d’Aristote que d’ailleurs il ne respecta pas.

« Souviens-toi que les jours passent sur toute chose, estompent les actions, effacent les œuvres et font mourir le souvenir, à l’exception de ce qui fut gravé dans le cœur des hommes par l’amour et qu’ils transmettent de génération en génération. » 

 

Gorgias, la rhétorique, amorale et neutre, abysse de potentialité qui fascine ou effraye, c’est une question d’éthique. Ainsi plus que jamais l’homme est libre et responsable. La vérité fragilisée s’abandonne à la force du langage. Le pouvoir sur les esprits, effet d’argumentation, émotions stimulées, le rythme et les effets sonores. Panthéon des avocats et des hommes politiques. Les justes qui l’expérimentèrent sincèrement furent souvent assassinés (Aristote, Jésus, Jaurès, Zola et Nietzsche, lui inconsciemment, par décompensation mutique...et tellement d’autres). Dans la mystification, les iniques prospèrent. Gorgias, charismatique, d’une intelligence brillante, enfante toujours des génies et des monstres sympatiques. La subjectivité humaine est reine de toute éternité.

 

Épicure, le plaisir minimal et la non-souffrance, (l’ataraxie) aborde l’angoisse métaphysique de l’homme, en prônant une philosophie de la non-pensée de la mort. « Si l’esprit n’est plus, il ne peut donc avoir peur, la mort n’est donc rien pour nous. » Extraits de sa délicate lettre à Ménécée « Qu’on ne remette pas à plus tard, parce qu’on est jeune, la pratique de la philosophie et qu’on ne se lasse pas de philosopher, quand on est vieux. En effet, il n’est, pour personne, ni trop tôt ni trop tard, lorsqu’il s’agit de veiller à la santé de son âme. » « Aussi le jeune homme doit-il, comme le vieillard, philosopher : de la sorte, le second, tout en vieillissant, rajeunira grâce aux biens du passé, parce qu’il leur vouera de la gratitude, et le premier sera dans le même temps jeune et fort avancé en âge, parce qu’il ne craindra pas l’avenir. »

Averroès, captivé par Pythagore, réaffirma son penchant aristotélicien pour les concepts empiriques qui s’appréhendent scientifiquement. Ce médecin médiéval arabe de culture polyvalente juriste et philosophe évolua allègrement entre la loi coranique et la philosophie humaniste. Sa déconvenue dans sa confrontation au malékisme, le plaça sur les chemins de l’exil. Il devint un solide et crédible porte parole de la connaissance. Sa vie fut désormais consacrée à Aristote, il accomplit le travail salutaire de passeur, auprès d’un occident plombé par le Saint empire romain germanique endoctriné et verrouillé par le Vatican. Puriste, il chercha l’authenticité du sens originel des écrits et des êtres humains. Les lumières de la révélation accessibles à l’intellect actif l’inclinèrent à séparer la raison et la foi. L’influence du philosophe arabe fut importante dans les écoles médiévales souvent hostiles, sous l’autorité d’un Thomas d’Aquin plus soucieux des doctrines pauliniennes obscurantistes et oublieux de la portée philosophique et humaine des évangiles de Jésus.

 

Pythagore, (-580/-495) réformateur déiste de la grande Grèce, moine d’influence orientale sectaire, pratiquant ses arts monistes réels et légendaires de manière autoritaire. Les régions éblouissantes volcaniques de la Sicile furent le théâtre de ses activités. Scientifique, mathématicien, thaumaturge créateur du vocable « philosophique » « celui qui a été annoncé par la Pythie de Delphes. Sa vie énigmatique recouvre pourtant des univers nombreux, variés et concrets. Il considère religieusement l’univers naturel à travers une vision numérique, sa géométrie n’est pas abstraite. Le symbole et la métaphore n’entre pas dans son école contemplative qui féconde la raison à travers la réalité plastique du nombre. Pas de texte de lui, des apocryphes, soixante et onze lignes des vers d’Or lui sont faussement attribués. La vraie vie ne serait-elle pas aussi légende ? Le néopythagorisme ne naquit pas du néant. Lintuition Parménidienne se confirme. Le néopythagorisme est empreint d'une mystique des nombres, celle-ci est présente dans la pensée de Pythagore. Hérodote le mentionne comme « l'un des plus grands esprits de la Grèce, le sage Pythagore ». Il conserve un grand prestige ; Hegel disait qu'il était « le premier maître universel ».

 Anaximandre de Milet (-610/-546 av. Jésus) émerveillé par son élève, Pythagore. Pratique des observations directes comme le lever et le coucher des étoiles. L'Univers, clos qui prévalait jusque-là, s'est changé en un espace ouvert dans lequel flotte la Terre. « Elle reste suspendue, elle n'a aucune direction particulière vers laquelle tomber, elle n'est dominée par rien, et reste à sa position parce qu'elle est à égale distance de tous les points. » Les notions de haut et bas sont celles de notre expérience quotidienne. La raison, bien exploitée, et appuyée sur l'observation, nous libère d'une illusion ; elle nous libère d'un point de vue partiel et limité, et restructure notre compréhension du monde selon une forme nouvelle. » Anaximandre sera le premier penseur à assumer de manière explicite la pensée de l’infinité de l’Univers. Pour désigner cet espace, Anaximandre emploie le terme dApeiron que l’on peut traduire par « substrat indéterminé et illimité ». Pour lui, c’est bien plus qu’un support de coordonnées géométriques puisque c’est le premier principe de tout ce qui est. C’est une révolution cosmologique.

Parménide, (fin VIe, milieu Ve av. Jésus.) Cherchant l’approbation de Pythagore, scribe absorbé : La poésie au service de la connaissance, « Ces fragments inachevés, ces papyrus de marbre dont la lumière , comme celle des étoiles mortes nous vient d’un autre temps. » Cet authentique poète offre en partage, le contenu de son écritoire de marbre, fragments de phrases gravées devenues pour l'éternité. Inspiration qui fait s’interroger ses compagnons de route à travers les siècles, aujourd’hui encore... A ses côtés, en retrait, Hypatie l’unique femme, scientifique et philosophe alexandrine qui nous fixe conquérante pacifique, énigmatique par les passions et les drames qu’elle suscita dans sa vie et par les choix contestés des personnages de la fresque de Raphaël. Dans ce temple du savoir où la réalité et la fiction cheminent joyeusement pour engendrer la vérité, pourquoi ne pas songer à la déesse de la justice, la Diké dont l’éléate Parménide reçut le commandement pour acquérir la connaissance. Sa muse, son anima, celle qui produit l’illumination. Il est des instants délicieux ou les sciences de l’esprit et de l’âme touchent au sacré. Entre « l'être "l'étant" et le non être qui n'est pas, » tautologie, pléonasme, lapalissade pour les uns et pieux casse-tête linguistique et métaphysique pour les autres ? Parménide, dans son poème philosophique qui émerge de cette rencontre inspirée offre le passage de l’ignorance à la connaissance, c’est à dire à ce qui « est ». C’est un appel à la formation de l’esprit critique. Il demande de connaître et de prendre en compte le vrai et l’opinion. « I1 faut que tu apprennes toutes choses, et le cœur fidèle de la vérité qui s’impose, et les opinions humaines qui sont en dehors de la vraie certitude »(la doxa)

Héraclite, (542-480 av.Jésus) Philosophie du logos, de l’harmonie, du combat, de la mobilité du temps. Implication dans les afflictions et calamités d’une humanité en mutation permanente. Pensée actualisée parce qu’à l’épicentre de l’ego. « c’est une philosophie de la limite et du seuil qui nous fait accéder à ce devant quoi elle s'arrête. »  « je gémis sur l'instabilité des choses ; tout y flotte comme dans un breuvage en mixture ; amalgame de plaisir et de peine, de science et d'ignorance, de grandeur et de petitesse : le haut et le bas s'y confondent et alternent dans le jeu du siècle. » C’est le décryptage d’une dérive de l’humanité à travers sa violence aveugle, militaire, politique ou financière. Toutes formes d'injustice inhérentes à l’humanité qui se perpétuent à travers les siècles. Héraclite représenté sous les traits de Michel-Ange, ils partagent une expression faciale torturée, se retrouvant l’un dans l’autre, prostrés, mélancoliques et voués au chaos intérieur pour l'éternité. Tandis que l'auteur, Raphaël, contre le pilastre de droite, à côté de son ami Sodoma (en latin dans le texte) nous observe indifférent et complètement étranger aux facéties dont on le soupçonne.

Diogène, Incontournable, même si d’évidence, cet atypique insoumis semble repousser la collectivité ambiante. Univers antique aux époques prestigieuses confondues intentionnellement. Ce rigoriste peu enclin à la chaude sympathie se répand dans un inconfort spartiate. Gastéropode et philosophe d’amphore, il semble affecté d’être privé de son habitacle légendaire. Il n’en est rien, son esthétique cynique est profondément scellée, car elle s'accorde avec la réalité et satisfait aux lois de l'esprit. Quant à la caricature, dont elle épouse la forme, ce peut être pure pédagogie pour imposer l’essentiel de son fondement. La modernité confirme le pouvoir de l’outrance.

Euclide, errant pourtant entre mythe et réalité formant ici avec son groupe d’étudiants, un ensemble harmonieux de communication gestuelle, comme le prolongement humain de compas et de règles s’entrecroisant et s’articulant gracieusement dans l’espace. Son message et son illustration modélise avec pertinence le monde physique ambiant. C’est un moment de grâce, d’initiation et de solennité spatiale. Le bras tendu, tel un archer arque bouté, Euclide se soumet à l’attraction terrestre.

La géométrie euclidienne réside dans le fait qu'elle n'utilise peu ou pas de théorèmes complexes et d'algèbre ou d'analyse. C'est une mathématique autonome et indépendante, où les preuves proviennent essentiellement de raisonnements purement géométriques.

Le lien s’établit entre le théorème fondamental des espaces euclidiens et la version géométrique du théorème de Pythagore, son grand aïeul et l’on bascule dans le groupe pythagoricien de gauche.

 

Ptolémée Claude Auteur de traités scientifiques qui ont exercé une grande influence sur les sciences occidentales et orientales. Un traité d’astronomie, l’Almageste, La Grande Composition et une synthèse des connaissances géographiques du monde gréco-romain. Antique science fondée sur

l'observation des astres, les nombres, le calcul et la mesure. Les arabes et les byzantins seront les passeurs des sciences hellénistiques au moyen âge et à la Renaissance.

Zoroastre. Sa vie prophétique intemporelle, s’accompagna d’événements surnaturels et de miracles Les affabulations galactiques qu’il généra, s’adressent aux amateurs antédiluviens. C’était au temps ou l’inconscient collectif de l’humanité planchait sur l’existence d’un Dieu unique. Temps lointain où Abraham arpentait le croissant fertile en sandales, songeant à la terre promise avec postérité. A ce propos, l’on ne peut que rendre grâce à cette augure, le judéo-christianisme. Babylone, Our en Chaldée, 3e dynastie (Assyrie), 1900 ans av. Jésus, Abraham fait route vers Canaan. Vers 1250 av. Jésus, sous Ramses II, Moïse entreprend l’exode qui durera 40 ans. Il immortalisera le Pentateuque, les 5 premiers livres de l’ancien testament et transposera le monothéisme égyptien dans le nouveau pays de son peuple. Il semble que les historiens sont plus à l’écoute des philosophes que des religieux. La littérature générée par la religion est d’une abondance considérable, on pourrait s’interroger sur le bien fondé de cette attitude intellectuelle ? Certes la nature particulière des phénomènes religieux, arbitraire et partielle découragent la réflexion.

 

Plotin, espèce de capucin d’un ordre mendiant dans la compassion christique médiévale. L’index gauche mollement orienté vers la terre, geste délicat un peu abandonnique. Porphyre évoque dans sa biographie, sa bienveillance, sa douceur, et sa présence à la condition humaine. Il s’occupe des enfants orphelins qu’il a recueilli et dont il a la charge. Il veille à leur éducation et à la gestion de leur vie matérielle. Plotin ramène le particulier à l’universel, le sensible éphémère et décevant aux réalités invisibles. Le progrès est dans le détachement — Critique de la conception plotinienne du détachement . Double influence, socratique et christique. La vie philosophique mène à l’union ineffable avec Dieu mais elle peut revêtir des aspects de stoïcisme voire d’austérité. Plotin fut impopulaire malgré son humanisme. Selon le témoignage de St. Augustin, la Passion de la Beauté, de la Lumière, de la Pureté, de l’Intelligence est en même temps l’Être. Elle porte témoignage d’une vie avec Dieu. « La vie sans Dieu n’est qu’une ombre de vie » le vrai moi est en nous, l’âme doit s’affranchir du corps. Alors elle pourra peut-être s’unir à un principe métaphysique transcendant, au-delà du monde, l’Un. La vie philosophique mène à cette union ineffable avec l’Un, a sa valeur en soi, sa vie le démontre.

 

L’activité des philosophes plus anciens, même s’ils n’en étaient pas conscients, débouche sur un salut commun et une purification générale ; le cours puissant de la civilisation grecque ne doit pas être interrompu et de terribles dangers doivent être écartés de sa route : Le philosophe défend sa patrie. Or, désormais, depuis Platon, le philosophe est en exil et conspire contre sa patrie...Les géants s’interpellent à travers les intervalles désertiques de l’histoire et, sans qu’il soit troublé par les nains insouciants et bruyants qui continuent à ramper au-dessous d’eux, leur sublime dialogue entre esprit se poursuit. F. Nietzsche

 

Plan et inspiration, « La philosophie à l’époque tragique des grecs »

 

Raphaël apporte sa vision picturale humoristique et gracieuse. « L’Académie d’Athènes »
 

http://artpaintingartist.org/wp-content/uploads/2014/02/Who-is-who-The-School-of-Athens.jp

Profs d'Histoire lycée Claude Lebois* M. Renard L'école d'Athènes, iconographie

 


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54 réactions à cet article    


  • Daniel Roux Daniel Roux 27 mai 2016 17:13

    Le titre n’a pas de rapport avec le texte de l’article, ou alors indirect et lointain.

    Plutôt que d’élaborer une théorie sur ce qu’a voulu dire l’auteur, autant qu’il s’explique lui-même. Et pendant qu’il y sera, pourra t-il préciser les fondements philosophiques de cette affirmation :

    « Platon, figure de proue d’un certain christianisme paganisé à venir. »

    Sinon, c’est « Le Monde de Zoé », célèbre roman qui a pour héros, les philosophes et leur philosophie.

    « Ce que le soleil est à la terre noire. La vraie clarté de l’esprit l’est aux hôtes de la terre. »



    • Daniel Roux Daniel Roux 27 mai 2016 18:14

      @Stupeur

      Oui, vous avez raison. Le monde de Sophie.

      Merci de corriger. Ma mémoire a fourché.

      Qui est Zoé ? J’espère qu’elle est sage.


    • jack mandon jack mandon 28 mai 2016 08:29

      @Daniel Roux, et tous

      Bonjour,

      Le titre n’a pas de rapport avec le texte de l’article, ou alors indirect et lointain.

      Plusieurs grilles de lecture.

      L’aspect lointain, poétique et étymologique. A l’époque de la grande Grèce, les marins phéniciens qui pratiquait la Méditerranée désignaient le couchant par l’Ereb, la partie occidentale et Sud de notre Europe actuelle, Grèce, Italie, France, le couchant. Le côté anatolien, la Turquie entre autre, le levant, Assou. Ces deux vocables sémitiques pourraient être à l’origine de l’Europe et de l’Asie.
      L’étymologie sémitique a été réfutée par les linguistes, ça ne me dérange pas, ils sont à la poésie, ce qu’un peintre en bâtiment est à l’art.

      Dans la partie anatolienne naîtra au VIe siècle la philosophie de la nature avec les « physiologues » Thalès, Anaximandre, Anaximène, Héraclite, le second et le quatrième allégoriquement représentés par le farceur talentueux Raphaël. En revanche, le travail de Nietzsche est remarquable, il est philosophique et prend une orientation politique et mériterait d’être développé à notre époque.
      Entre l’inspiration d’Homère et l’apparition des physiologues en Anatolie, Europe devenait une princesse phénicienne. Hélas il me semble qu’elle n’est pas ménagée.

      Quant à l’Europe des banquiers devenus, elle est tragique et comique à la fois, je préfère me faire plaisir avec l’art et la philosophie...à chaque âge son petit coin de lumière.

      Merci à tous d’être intervenus



    • Jo.Di Jo.Di 28 mai 2016 09:19

      @Daniel Roux
       
      « Le christianisme n’est qu’un platonisme à l’usage du peuple » Nietzsche

      L’âme est l’Idée de Platon (une « chose en soi » de Kant)
       
      Paganisé : la trilogie chrétienne, Dieu le démiurge antique, le Saint Esprit l’Esprit du monde (téléologie), le Christ, le sacrifié par les barbares pour la réconciliation avec les dieux


    • lsga lsga 28 mai 2016 13:05

      @Jo.Di

      EN fait, tu aimes faire du charabia où tu poses côte à côte des mots que tu ne comprends pas en t’auto-persuadant que ce que tu dis a du sens.
      Un philosophe raté en somme. 

    • Stupeur Stupeur 3 juin 2016 14:46

      @Daniel Roux
      Zoé Duchesne ?
      (2009... Comme le temps passe vite ! ) smiley


    • jack mandon jack mandon 8 juin 2016 12:37

      @Daniel Roux

      Votre icône est symptomatique de votre état d’esprit.

      La démocratie que vous défendez habite une âme peu encline à entendre la différence.
      Je me répète,
      « comprendre, c’est intégrer le tout du monde en vous. »


    • jack mandon jack mandon 8 juin 2016 16:12

      @Jo.Di

      Tout à fait,Saint Augustin, La cité de Dieu, II, Livre VIII, Œuvres, Bibliothèque augustinienne, p. 247 sq.

      Merci


    • jack mandon jack mandon 8 juin 2016 16:59

      @Daniel Roux,


      « Platon, figure de proue d’un certain christianisme paganisé à venir. »

      Le platonisme comme renonciation au sensible, offre une voie de catharsis qui détourne l’âme du devenir temporel pour l’attacher au spirituel, et redresse l’homme charnel en homme spirituel : p. 479 et 482.

      La dichotomie corps et âme est une vision de Platon, elle n’a rien de commun avec les fondements mosaïques de l’ancien testament. Dans l’ancien testament, l’âme est un corps animé. Quant au corps mort, ce n’est plus un corps.
      Ce n’est pas banal que cette vision unitaire qui valorise le corps. Le contenant et le contenu s’animent de concert.
      La vision platonicienne a servi les atrocités et autres barbaries qui consistaient à sacrifier, voire à « purifier » le corps dans les flammes des bûchers des fous de dieu. Entre chrétiens du XVIe siècle et islamistes contemporains, même folie.
      Quant aux Grecs ils ont emprunté des idées philosophiques à la Bible. Voir Saint Augustin, Cité de Dieu, VIII, t. 34, p. 270. Les cultures s’interpénètrent.
       


    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 27 mai 2016 17:40

      Ente A et Z, (de l’alpha à l’oméga), entre Averroès et Zoroastre, lequel est le plus exotique entre le Perse et L’Andalou pour mettre un peu d’ambiance dans cette grande famille de raisonneurs 


      • MDR 2 (---.---.145.222) 28 mai 2016 00:02

        l’Europe n’a pas été la seule a s’inspirer des grecs, la monde musulman aussi ( oui je sait l’horreur ) s’est largement inspiré des philosophes et penseurs grecs, le fait que ces derniers soient des païens n’a en rien empêché les musulmans du moyen age d’étudier leur savoir, au lieu de le bruler des des autodafé comme aurait faite l’église catholique, le fait que l’islam n’a pas d’autorité centrale ( comme l’église catholique ) l’a bien servi en ces temps, les musulmans on pu ainsi relativement librement s’enrichir du savoir des païens indiens et chinois et grecs.


        • njama njama 28 mai 2016 08:42

          Sauf erreur dans ses étymologies et acceptations anciennes le mot Europe n’avait pas un sens politique. Et encore moins une conception fédérale.

          L’Europe telle qu’on l’entend aujourd’hui est une création politique du XX° siècle dont la genèse n’a rien à voir avec la Grèce.

          Le mot Europe c’est le mouvement romantique allemand qui le premier y fait référence, au mépris de toute analyse historique. Novalis ( Friedrich von Hardenberg) écrit L’Europe et la Chrétienté un essai politique publié en 1826 ... dans lequel il réhabilite le Moyen Âge d’avant Luther et rêve d’un retour à l’âge d’or dans une Europe purifiée par la foi retrouvée.

          Hegel fait aussi allusion à l’Europe, médiévale, par rapport à la chrétienté aussi, mais comme un ensemble dépassé.

          Chrétienté et démocratie historiquement hormis notre période contemporaine ça n’a jamais existé. Le christianisme ne portait en lui les germes de la démocratie, le Vatican reste tout de même la dernière monarchie absolue sur cette planète.

          L’Union paneuropéenne internationale a été fondée au lendemain de la Première Guerre mondiale, en 1926 à Vienne, par le comte Richard Coudenhove-Kalergi qui a publié en 1923 son livre-manifeste Paneuropa où il préconise la création d’une union des États européens.



          • jack mandon jack mandon 28 mai 2016 09:18

            @njama

            Relativement à votre première réaction, l’échange pourrait prendre ici une dimension philosophique et politique d’un niveau utile et respectable.
            Bien entendu, les hommes n’ont pas l’habitude de pratiquer la justice. La philosophie est née avec des personnages comme Thalès, dans le cadre du papier, le premier présocratique et se termine partiellement avec Socrate.
            Pour ce dernier, il ne lui sera pas pardonné son goût pour la justice, c’est à dire le vrai. Il en perdra la vie.


          • jack mandon jack mandon 28 mai 2016 09:43

            @njama

            Merci pour toutes ces informations à la fois justes et relatant l’histoire avec une tentative d’objectivation.

            Votre intervention m’a encouragé a retrouver votre première assertion sur votre site, à propos du barbarisme européen qui serait parait-il plus juste que celui pratiqué par Poutine.

            A propos des présocratiques, Francis Cousin produit des interventions intelligentes, celle ci par exemple :

            Francis Cousin - ’Soit on détruit tout, soit on ne change rien’


          • njama njama 28 mai 2016 10:59

            @jack mandon
            Marier philosophie et politique, c’est déjà réduire la philosophie, gouverner les hommes n’est pas l’homme qui se gouverne, aussi je m’interroge pour savoir dans quelle mesure la philosophie aurait accouché (maïeutique ?) réellement de la démocratie.

            Quand je disais système bâtard, je pensais que la démocratie, est un sorte de compromis entre ploutocratie et ochlocratie, approximativement, sorti de la nécessité de brider le pouvoir. Je ne vois rien que du bon sens, et rien de philosophique là-dedans. De l’ okhlos, « foule », au démos , « peuple » il n’y a pas plus loin que du conseil de la tribu à celui du peuple de la cité (assemblée, parlement), et subsiste néanmoins dans les deux cas, le kratos, « pouvoir ». Le pas vers l’Anarchie, qui serait idéalement un état politique & philosophique et non pas un chaos, est loin d’être franchi, il est juste idéalisé, panthéonisé. La politique est la petite sœur de la religion, les similitudes entre les deux sont nombreuses. La Démocratie athénienne faisant figure dans l’imaginaire d’un idéal un peu comme peut l’être la Jérusalem Céleste.
            Peut-être avons-nous besoin encore de ces amers pour nous guider en attendant le Jour, ou le Grand Soir, où l’homme sera capable sans crainte de larguer les amarres vers la Cité idyllique ? l’Anarchie c’est la Démocratie sans garde-fous ...


          • jack mandon jack mandon 28 mai 2016 12:20

            @njama

            Merci pour votre désir d’expliquer, ce que vous faites très bien en pédagogue...c’est à dire en homme libre.
            Les hommes de système mêlent simplement la philosophie à leur conditionnement de l’avoir. Le sophisme répond à leur attente.
            A un certain âge, même de condition intellectuelle modeste, on s’émeut de l’être et l’on sourit à la vie.
            L’immense avantage du vieillissement c’est qu’il peut apporter la sérénité et embrasser l’univers dans un sourire.
            « Ces fragments inachevés, ces papyrus de marbre dont la lumière , comme celle des étoiles mortes nous vient d’un autre temps. »
            La poésie est la respiration de l’âme et mère de la philosophie.

            En attendant, merci à tous d’exister.


          • jack mandon jack mandon 8 juin 2016 16:03

            @njama

            Sauf erreur dans ses étymologies et acceptations anciennes le mot Europe n’avait pas un sens politique. Et encore moins une conception fédérale.

            L’Europe telle qu’on l’entend aujourd’hui est une création politique du XX° siècle dont la genèse n’a rien à voir avec la Grèce.

            La question n’est pas la, l’Europe exista avant la lettre, à travers l’histoire et ses conquêtes. Elle prit une forme méditerranéenne avec Alexandre, s’élargissant considérablement en intégrant les pays, dans toutes les directions de la rose des vents avec Jules,
            tanguant vers la Germanie avec Charlemagne. Avec le saint empire romain germanique se rétractant graduellement entre le IXe et le XVIIIe siècle, pour éclater définitivement sous l’impulsion du 1er empire. L’Europe des conflits est la seule réalité, le reste et vue de l’esprit, traités ou pas. Une construction branlante pour un empire américain qui a toujours veillé à son anéantissement...en douceur.
            Aidé en cela par les britanniques qui ont toujours pensé qu’une Europe de paix mettait en péril leur tranquillité. 

            Seul, le caractère génésiaque m’intéresse pour son aspect culturel.
            La culture, par essence, reflète l’harmonie de l’être et fait grandir l’humanité. Pour les politiques à l’école de Gorgias, c’est un travail de prédation et de destruction.


          • Le p’tit Charles 28 mai 2016 09:12
            La Genèse de l’Europe, ou les « Magouilles ».. ?..La Graisse en tics ou l’idée débiles de philosophes de salons ou l’on cause pour ne rien dire...Votre « démocratie » est une illusion voulue par des politiciens-véreux pour cacher leurs turpitudes..Lobotomisation des peuples par bourrage de crâne pour en faire des robots... !

            • Shawford 28 mai 2016 09:28

              Les Grecs, les philosophes, toussa, et pas un mot sur Europe fille d’Agenos, accouplée à Zeus pour engendrer Minos et Rhadamanthe qui deviendront tous deux juges des Enfers !!!

              Quelle faute de goût Jack !!! smiley smiley smiley


              • jack mandon jack mandon 28 mai 2016 10:01

                A tous,

                La radicalité présocratique est intemporelle.
                Voici l’exemple d’un homme de notre temps

                Francis Cousin - Uberisation, Euthanasie, Islamophobie, Terrorisme d’État, Laïcité, etc...


                • Fergus Fergus 28 mai 2016 11:12

                  Bonjour, Jack

                  Merci pour cet intéressant tour d’horizon des penseurs libres du lointain passé.

                  Aujourd’hui, l’on en est malheureusement réduit à l’hyperégotique germanopratin BHL. Ou à des personnes comme Finkelkraut et Todd, ces deux derniers ayant tendance ces derniers temps à s’égarer sur des chemins de traverse parsemés de nids-de-poule qui rendent de plus en plus chaotique leur construction intellectuelle. Il en est même pour prêter un dimension intellectuelle de premier plan à Houellebecq !

                  Que sont nos grands penseurs devenus ? Où sont les Barthes, Baudrillard, Foucault, Lévy-Strauss ou Sartre qui animaient brillamment la pensée hexagonale il n’y a pas si longtemps, et cela que l’on soit ou non d’accord avec leur vision de la société ?

                  J’ai bien aimé la citation de Nietzsche dans le chapeau de l’article.


                  • jack mandon jack mandon 28 mai 2016 11:34

                    @Fergus

                    J’ai bien aimé la citation de Nietzsche dans le chapeau de l’article.

                    Bonjour Fergus,

                    C’est l’art philosophique, ouvrir la réflexion, nous donner même l’impression que depuis notre anonymat, notre modeste lumière témoigne de notre appartenance au vivant.


                  • non667 28 mai 2016 12:02

                    vu que je n’avais pas d’aspirine j’ai pris du ricard et j’en arrive a la conclusion :lepen vite,vite,vite smiley smiley smiley


                    • Allexandre 28 mai 2016 12:50

                      N’oubliez jamais que les philosophes grecs et les mathématiciens, Pythagore, Euclide, Archimède, et même Aristote, ont tété le sein de la mère civilisatrice égyptienne. Le savoir et la pensée égyptienne avaient tout énoncé. Hérodote fut un des premiers à écrire que la Grèce devait beaucoup à cette civilisation africaine et noire.


                      • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 28 mai 2016 15:58

                        @Allexandre

                        Pas étonnant que ça soit vous qui écriviez ça, puis-qu’Alexandrie a été géographiquement le lieu où s’est effectués le transfert !

                        Un des plus grands désastres de l’histoire de l’humanité a été la destruction des documents de la bibliothèque dans un incendie dont la date parait impossible à préciser.

                        La pierre de Rosette est une autre trace de cette transmission.

                      • Allexandre 28 mai 2016 18:57

                        @Jeussey de Sourcesûre
                        Effectivement, mais peu importe la date, le fait en lui-même est bien plus terrible.

                        Je vous remercie pour votre intervention, car bien peu savent la filiation entre l’Egypte et notre civilisation, et ce d’autant plus que d’imaginer que la mère des civilisations est africaine et ....noire. Cela fait désordre alors que depuis six siècles, l’inconscient collectif européen a amalgamé les Noirs à l’esclavage et à la sauvagerie la plus....noire

                      • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 28 mai 2016 20:32

                        @Allexandre

                        et en plus, la langue égyptienne antique était une langue sémitique !

                        Mais il existe un autre foyer, contemporain de l’Egypte, qui a inventé l’astronomie, le système duodécimal (beaucoup plus pratique que le système décimal), l’écriture cunéiforme (ancêtre de l’alphabet), un foyer d’où viennent presque tous nos animaux domestiques (vaches, moutons, chèvres, chats) etc... c’est Sumer, la Mésopotamie, aujourd’hui l’Irak et l’Iran.

                        C’est assez rigolo aussi, non ?

                      • Allexandre 31 mai 2016 18:24

                        @Jeussey de Sourcesûre
                        La langue antique égyptienne, une langue sémitique, c’est la meilleure de l’Année. La civilisation égyptienne brillait déjà quand les Sémites sont arrivés dans les parages aux alentours du deuxième millénaire av JC ; Donc impossible. L’égyptien antique est une langue dont on retrouve les racines dans de nombreuses langues de l’Afrique australe. Donc assez éloignées des zones habitées par les Sémites !


                      • jack mandon jack mandon 28 mai 2016 13:40

                        « Ces fragments inachevés, ces papyrus de marbre dont la lumière , comme celle des étoiles mortes nous vient d’un autre temps. »

                        J’ai entendu cette merveilleuse construction phonique de la bouche de Raphaël Enthoven, à la délicatesse et au charisme d’inspiré.
                        L’émission du moment était consacrée à Parménide.

                        On ne peut que reconnaître l’évidence, les êtres humains sont inégaux dans leur potentiel créatif.


                        • Fergus Fergus 28 mai 2016 14:06

                          @ jack mandon

                          « les êtres humains sont inégaux dans leur potentiel créatif. »

                          Certes !

                          Autre réflexion sur l’homme : il est vertigineux de penser que des milliers de génies potentiels n’ont jamais eu l’occasion de développer leurs prodigieuses capacités du simple fait d’un hasard de naissance en un lieu, une communauté ou une époque qui ne leur a donné aucun accès à l’apprentissage élémentaire. 


                        • Fergus Fergus 28 mai 2016 15:50

                          Voilà qui devrait nous inciter tous à une plus grande humilité.


                        • jack mandon jack mandon 30 mai 2016 11:31

                          A tous,

                          j’aimerai qu’on avance un peu !

                          « Genèse de l’Europe », tentative d’explication



                          Pour l’essentiel, l’article est métaphorique.

                          Deux appuis. L’un pictural, contenant le thème et les acteurs heureux et malheureux d’un système qui les dépasse. Certes, Raphaël y met sa grâce, sa légèreté, son humour. Ce fut pour moi un livre ouvert, et cela se révèle vraiment poétique et prophétique.

                          La démarche parallèle, cette fois philosophique qui englobe les visions de Jésus, Hegel, Marx, et d’une foule de braves gens éclairés, mis en mots brillamment par Nietzsche. C’est l’aspect radical révolutionnaire, largement attaqué, déformé, transformé de l’intérieur par ceux là même qui étaient sensés en communiquer l’essence. L’impopularité du bon, du vrai et du bien n’est pas généralisée.

                          La machine de guerre du capital est en œuvre depuis le début des temps, c’est une composante naturelle et culturelle de l’humaine condition. Elle est simplement devenue vraiment monstrueuse mais moribonde, même les systèmes crèvent. Elle s’active depuis si longtemps, elle avale, digère, détruit, déforme, massacre mais séduit. L’équilibre naturel et culturel entre l’être et l’avoir est rompu depuis le néolytique. Nous sommes dans la brume, conditionnés, aliénés, chosifiés, marchandisés mais notre conscience humaine endormie, s’éveille.


                          • jack mandon jack mandon 31 mai 2016 10:48

                            A tous,

                            J’établis un parallèle entre le mode d’être et de vivre de la période présocratique, plus exactement de la période « antésocratique », car celle ci n’entre pas dans l’évolution de la pensée socratique, qui trouvera un début d’accomplissement chez Platon et Aristote.

                            D’ailleurs, la fresque de Raphaël est une forme satirique ouverte aux disciples de Socrate, au sommet de la gloire, les officiels lumineux, Platon et Aristote dans la haie d’honneur et les représentants de la société moderne de tous les temps dans un groupe allégorique à l’écoute de Socrate, je reviendrai là-dessus.


                            • jack mandon jack mandon 31 mai 2016 10:51

                              A tous,

                              Voici un exemple d’une société de type présocratique qui fut partiellement anéantie par les enfants des systèmes politiques et religieux issus des disciples de Platon, d’Aristote et des successeurs dévoyés de Jésus. Tous porteurs de la religion du capital, de l’avoir, de l’appropriation de l’environnement, celle d’un système asservissant et boulimique, qui aujourd’hui crève en tentant d’entraîner dans sa chute le monde entier déjà bien malade. Le capitalisme

                              Autrefois, sur le nouveau continent, les Amérindiens se nommaient « Hommes véritables ». Cette civilisation ignorait l’argent, l’état, le pouvoir, et vivait dans le respect et l’écoute de son milieu naturel de vie, en bon équilibre en osmose avec la nature, pas de névrose concurrentielle. Des anarchistes libertaires, avant que l’Europe en invente le vocable.


                              • jack mandon jack mandon 31 mai 2016 10:53

                                A tous,

                                L’observation et la vie au sein de la nature permet à l’homme de donner sens à son existence. L’activation du cerveau droit est source d’inspiration, d’intuition, d’inventivité, de créativité, en prise avec le spirituel, le divin. La terre devient un être vivant, la mère de toute créature. Les présocratiques, d’hier et d’aujourd’hui, répliques vivantes de notre Grèce antique s’alimentent aux mêmes sources.

                                L’observation des rythmes des saisons, des mouvements du soleil, des directions géographiques et des cycles de la vie participent sans doute au sacral pour les peuples autochtones d’Amérique du Nord. peuple du jouir et du partage naturel.

                                Ils avaient certainement réalisé l’une des plus intéressantes symbioses homme-nature et même la symbiose homme-homme. Ils se considéraient comme appartenant à la nature, ils n’avaient pas la prétention de la maîtriser. Ils ne possédaient rien et n’avaient de droits sur rien. Les futurs conquérants européens trouvaient un sol vierge libre de toute possession, des locataires respectueux de la terre, de l’eau, de la faune et de la flore, fondus avec leur environnement. Au regard de la culture européenne, des esclaves en puissance dans leur virginité.


                                • jack mandon jack mandon 31 mai 2016 10:55

                                  A tous,

                                  Au début du XXIe siècle, des interrogations nombreuses demeurent sur le devenir de notre monde, quand les bonnes intentions humaines sont confrontées à de puissants systèmes qui absorbent sans compter les ressources terrestres et les énergies humaines. A l’instar de chronos dévorant sa progéniture, la culture matérialiste de l’avoir œuvre aveuglément et tyranniquement pour mettre un terme à la marche naturelle du monde. Le mal est généralisé.

                                  Est-il possible d’en prendre vraiment conscience ?



                                  • jack mandon jack mandon 31 mai 2016 11:42

                                    A tous,

                                    Une observation de Marx en passant, que je redécouvre maintenant, comme j’ai redécouvert Jésus et ses évangiles à la lumière de l’analyse freudienne et jungienne. Le séminaire protestant de ma jeunesse m’avait écarté de cet enseignement.

                                    En fait les pouvoirs, politiques ou religieux sont des pouvoirs et uniquement des pouvoirs. C’est à dire que l’essence de la vérité n’est pas la préoccupation majeure des systèmes religieux ou étatiques. Seule la vie, l’ouverture d’esprit, l’éveil sensible, intuitif, la recherche, la méditation dans la nature, permettent un recul salutaire qui éclaire un nouveau monde.

                                    Les personnalités, les cultures, les époques de notre histoire qui permettent et entretiennent ce climat d’amour de la sagesse doivent être considérées. Considerius, con siderius, observer les étoiles.
                                    Ce qui représente une attitude d’esprit et de coeur sacrées, voire spirituelles...ce qui fait sourire une foule de gens.


                                    • Francis, agnotologue JL 31 mai 2016 11:51

                                      @jack mandon, 

                                       
                                      ’’l’essence de la vérité n’est pas la préoccupation majeure des systèmes religieux ou étatiques.’’ (J Mandon)
                                       

                                      "Nous sommes un empire, maintenant, (poursuivit-il,) et lorsque nous agissons, nous créons notre propre réalité. Et pendant que vous étudiez cette réalité, judicieusement, comme vous le souhaitez, nous agissons à nouveau et nous créons d’autres réalités nouvelles, que vous pouvez étudier également, et c’est ainsi que les choses se passent. Nous sommes les acteurs de l’histoire (...). Et vous, vous tous, il ne vous reste qu’à étudier ce que nous faisons’’ (GW Bush, ou l’un des siens)

                                    • jack mandon jack mandon 31 mai 2016 12:17

                                      @JL

                                      Merci de me citer, en fait c’est la nature qui m’enseigne au fil des jours, je ne suis rien, tout au plus un passeur, mais je cafarde respectueusement.

                                      Votre intervention dans cette déclaration, un empereur contemporain, exemple de la falsification politique d’un bon élève de Gorgias. La rhétorique, le sophisme porte la vérité véhiculée par le pouvoir du capital. La sophistique scientifique américaine, mais pas uniquement américaine...mondialiste !
                                      Moi, anciennement théologien, j’utilise des vocables soit disant matérialistes, simplement réalistes de bon sens...évangéliques.

                                      Merci J.L, il m’arrive de temps en temps de ressentir le besoin de communiquer avec mon double, c’est à dire mon alter ego, j’existe alors !


                                    • jack mandon jack mandon 31 mai 2016 11:52

                                      Il est un temps ou l’on sourit bêtement ou malicieusement, puis le moment vient où les questions essentielles se posent. A ce moment là, si l’on sourit avec un certain bonheur...quelle chance !

                                      Je disais donc que je redécouvrais Marx, Nietzsche, Jésus. Pour chacun d’entre eux dans un climat particulier et différent, affaire de communication.

                                      Marx, à propos des médias.
                                      « Les médias disent le faux par essence, ils sont la déjection intestinale du pouvoir de la marchandise, la merde de l’économie politique. »


                                      • jack mandon jack mandon 2 juin 2016 11:50

                                        A tous,

                                        Les élèves de Socrate selon Raphaël,


                                        Tous les personnages de la fresque ne sont pas identifiés, Raphaël a du composer avec la censure papale. Sa finesse d’esprit a contourné l’obstacle, il a souvent habillé l’âme de ses modèles avec des personnages d’un autre temps qui présentaient des analogies comportementales, intellectuelles ou artistiques avec le message allégorique. Cela explique que la fresque évoque 25 siècles d’histoire transposées à la Renaissance. Le décryptage est ludique mais rendu difficile. C’est au fond l’art de la prophétie.

                                        Le groupe socratique improvisé, fait se retrouver Alcibiade, Antisthène, Alexandre le grand, Gorgias. Il est important d’y réfléchir, Socrate médiateur, se situe entre le monde présocratique et le monde des systèmes politiques et religieux à la dérive, celui de toujours avec des gradations.

                                        Alcibiade, l’idéalité hellénistique, somptuosité de la forme, pauvreté du contenu, un aspect du monde devenu. L’image de l’apparence, un critère dominant de la modernité.

                                        Alexandre le grand, stratège intelligent, mais conquérant boulimique peu scrupuleux, un tyran capital, grand inspirateur d’un abondant vivier de bellicistes clair-obscurs historiques.

                                        Antisthène, « Le sage ne vit pas selon les lois de la cité, mais selon celle de la vertu ». Structure éthique rassurante qui se passe de dialectique et rejette la logique. Ce qui favorise une certaine distorsion du message, au moins quant à la forme. Quant au fondement il est authentiquement cynique. Diogène, son unique élève, en sera l’incarnation douloureuse et spectaculaire.

                                        Gorgias, la rhétorique, le sophisme. L’art oratoire au service de la subjectivité humaine. Amoralité voire immoralité du contenu. Académie des avocats et des hommes politiques. Cet auditoire est d’une grande modernité. La fresque prophétique de Raphaël nous montre que le temps n’existe pas.


                                        • jack mandon jack mandon 2 juin 2016 23:52

                                          A tous,

                                          Jack London, un présocratique américain


                                          « Croc-blanc », dans son apparente simplicité, son roman le plus abouti nous parle d’un homme à l’âme amérindienne. Son expérience dans le grand Nord canadien, lors de la ruée vers l’or du Klondike. Deux sociétés distinctes cohabitent : Les pionniers rustres et brutaux voire cruels, des ingénieurs des mines éduqués. Ce magma européen, bientôt américain, a déjà érigé sa ville. Dans un décor boueux, bruyant, insalubre et inquiétant, la banque, le saloon, le bordel, les boutiques pour trappeurs. La civilisation industrielle boulimique et destructrice en gestation.

                                          Plus loin, dans un lieu sauvage édénique, sur les berges d’un lac tranquille, des indiens s’affairent, calmes et sereins, les enfants jouent sur la plage. Le campement composé de huttes brunes en peau de bison et adossé à une forêt enveloppante de conifères et d’érables. « Tout est charme et volupté » Décor naturel, communion silencieuse avec Gaïa, le néolithique transposé à l’orée du XXe siècle...L’âme de Jack London.




                                          • jack mandon jack mandon 5 juin 2016 07:50

                                            L’Europe, théâtre de tous les empires ; Grec alexandrin, romain julien, saint empire romain germanique aux « mille » représentants, premier empire napoléonien, national socialiste hitlérien, épique et vertical gaullien, finalement fourre tout bricolé américain, pour tomber dans le piège géopolitique de l’empire boulimique du même nom aux fonctions satellitaires solaires universelles.

                                            L’Europe de la Genèse, présocratique sacrale a des racines vitales profondes. Spirituellement habitée par des révolutionnaires, dans la foi pour l’amour selon Jésus, la foi dans l’homme selon Marx, deux bêtes noires, parmi d’autres, des religions conventionnelles légalistes et politiques, comme le judaïsme, l’islam et le christianisme. Cette dernière emprisonne son héros historique, lui préférant son double mythique paulinien. Jésus historique, le révolutionnaire, le radical, bridé paradoxalement, dans cet habitacle carnavalesque, obsolète et vaticanesque, suinte d’amour, tape sur les lois, les interdits, les préjugés et finalement sur l’Europe et le monde devenus. Les fruits sains (non pas saints) évoluent naturellement et s’offrent, les mauvais fruits pourrissent et tombent.

                                            Pourquoi Jésus et Marx aux patronymes aussi célèbres qu’inconnus dans leur histoire pourraient ils inquiéter le monde politique et religieux ? Parce qu’ils sont vrais et justes, dans l’essence de l’être.



                                            • jack mandon jack mandon 8 juin 2016 10:40

                                              Avant les grands conflits affectant le continent européen, qui virent fluctuer d’Est en Ouest et du Nord au Sud les formes de l’Europe, pour parler des principaux conquérants, Alexandre le grand, Jules César, Charlemagne, Charles V, Napoléon etc...il existait cette compréhension du monde, dont je parle dans le papier, l’esprit présocratique, créatif et oblatif, avant les systèmes, les états, l’appropriation, le pouvoir illusoire de l’homme sur la terre, en un mot une certaine culture qui engendre la servitude et la tyrannie. La démocratie qui est une tyrannie qui avance masquée. Elle porte en son sein l’anéantissement de l’unicité.
                                              Mais où l’on se trompe, c’est que l’on ne veut pas la servitude mais c’est nous qui façonnons nos propres chaînes.
                                              Nous cultivons le savoir factice qui s’oppose à l’authentique.
                                              Parménide nous dit, « Comprendre c’est intégrer le tout du monde en nous. »


                                            • jack mandon jack mandon 8 juin 2016 10:56

                                              A l’époque médiévale des communaux, nous étions majoritairement paysans mais avions l’avantage de cultiver notre coin de terre. Au fil du temps et de notre évolution qui est peut être involutive nous nous sommes retrouvés dans les manufactures puis dans les usines et maintenant serviteurs du capitalisme ou chômeurs.
                                              Peut être s’agit-il d’un trait profond de notre caractère que de réviser notre modèle existentiel à la baisse, par nature, manque de force, manque d’idée, et d’attendre qu’une main secourable se tende vers nous ?


                                              • jack mandon jack mandon 8 juin 2016 11:11

                                                Les vieilles communautés traditionnelles ignoraient l’argent, l’état, le pouvoir. Nous sommes entrés graduellement dans la civilisation de l’avoir, du dressage, du pouvoir. Platon et Aristote ont capté et synthétisé les savoirs présocratiques pour les offrir aux systèmes étatiques et religieux, qui à grands renforts de lois se sont imposés.
                                                L’humain dans son unicité a progressivement abandonné la propension naturelle à la culture de l’être. Il est devenu une marchandise manipulable et corvéable...infantilisée.


                                                • jack mandon jack mandon 8 juin 2016 11:46

                                                  Pourquoi lorsque l’on essaye de réfléchir autrement on se voit écartés, incompris et souvent méprisés.
                                                  Ceux-là même qui dénoncent les travers démocratiques, à juste titre, n’envisagent pas de penser et d’agir autrement.
                                                  Nous avons produit ce monde, nos sources sont donc erronées.
                                                  J’ai une grande sympathie pour deux philosophes qui tentent d’expliquer le monde, à la recherche du sens. Michel Onfray, politiquement courageux, anarchiste libertaire, épicurien. Francis Cousin dans la même ligne, dans une relecture intelligente de Marx avec un accueil au révolutionnaire historique Jésus, ce qui n’est pas le cas de son prédécesseur. Ils partagent en commun un respect de l’humain. Ils sont l’un et l’autre plus soucieux d’entendre l’autre, dans l’étique, accueillant l’idée, le bon sens, en laissant au second plan l’étiquette de la persona, politique, sociale, religieuse ou autre. Il me semble que c’est l’attitude intellectuelle qui va de soi. C’est l’une des amorces à toute forme d’évolution. La peur et le manque de conscience président aux destinées du temps. C’est une manière, parmi d’autres, d’entrer dans le jeu du grand manipulateur capitaliste qui au fond se réjouit de régner sur une multitude asservie, passive et peu éclairée comme endormie. 


                                                  • jack mandon jack mandon 8 juin 2016 12:10

                                                    L’histoire nous informe sur nos travers humains.

                                                    La révolution française est un excellent exercice d’analyse.
                                                    Elle fut capitaliste. La justice était chantée sur tous les tons mais les enjeux stratégiques étaient d’une autre nature.
                                                    Le roi, élu de droit divin et les nobles avaient l’illusion du pouvoir. Les bourgeois, la force montante, furent les artisans de la révolution. Les girondins, chef de file, Danton et sa clique, bordelais, affairistes du commerce avec le nouveau monde, possédaient l’argent mais enviaient les titres aux nobles, sans doute une certaine culture, un charisme. Ceux qui deviendraient les montagnards, siégeant au sommet de l’hémicycle à l’assemblée, chef de file Robespierre, avocat et bourgeois technocrate. Sur la scène nationale, il y avait aussi les conservateurs royalistes, entre autre les vendéens, paysans des communaux. Les sans culottes parisiens. Tout ce petit monde ne pouvait s’entendre, ils s’éliminèrent les uns les autres, jusqu’à la prise de pouvoir de l’ogre talentueux Bonaparte. Globalement, l’homme cherche-t-il le vrai, le juste. le bien ou tout simplement le pouvoir ?


                                                    • jack mandon jack mandon 8 juin 2016 19:15

                                                      Les thèses radicales d’Hegel et Marx insistent sur le caractère d’indistinction de la structure capitaliste. Climat dans lequel le regard et l’écriture sont renversés voire même inversés. Ce qui est faux devient vrai et ce qui est vrai devient faux. La confusion est ainsi entretenue. Cela fausse le raisonnement et l’action.
                                                      D’un point de vue jungien, c’est le jeu entre le conscient et l’inconscient, le jour et la nuit. Le meilleur moyen de se protéger de nos certitudes et de nos illusions et de mieux comprendre comment nous fonctionnons. Le pouvoir de l’émotion (agitation et projection) apaisé par la méditation (réflexion, induction et déduction) Dans l’histoire de la femme adultère, malmenée et condamnée par les pharisiens (Jean 8) Jésus nous montre par son positionnement corporel et mental comment on peut obtenir une réponse intérieure qui dissipe la violence ambiante...et les religieux tentant d’expliquer cela à grand renfort de morale. Les évangiles sont par essence amorales et aident à la sérénité qui engendre la paix. Ce sont des critères qui décrivent comment s’anime l’âme humaine hors des lois et des injonctions. Serviteur de Jésus, de Jung et de Marx ? Pourquoi pas !


                                                      • jack mandon jack mandon 10 juin 2016 09:17

                                                        Près de la moitié des richesses mondiales est détenue par 1% de la population

                                                        67 personnes détiennent la richesse de la moitié du globe

                                                        De la Genèse, celle contée par Moïse dans son pentateuque, à la genèse de l’Europe, la culture humaine post néolithique est née et s’est développée sur toute la surface de la terre. C’est parce que l’homme s’est arraché à sa naturalité, univers sans état, sans avoir, époque néolithique du jouir hors du temps. Le temps, la chronologie au rapport social, n’existait pas. La temporalité culturelle nous a débordé, hors nature, elle est devenue aliénante. Elle génère, on le constate, entre autre monstruosité, le capitalisme.

                                                        Revenir au sources ? sous quelle forme ? les plus démunis n’en expriment certainement pas le souhait, un téléphone portable à la main et rivés à leur boîtier magique, ils en oublieraient presque qu’ils ont l’estomac vide. Jadis, leur ancêtre lointain, le chasseur cueilleur ne mettait pas de temporalité à son action. Le mouvement, le sien et celui de la terre et des saisons suffisaient à sa vie. Quant aux nantis, aujourd’hui, ils voguent en apesanteur et rêvent peut être d’une résidence sur Mars. Ils ne savent que peu de chose de la terre et de sa nature qui l’anime, ils s’en fichent, mais ils dévorent le temps qui passe en prédateurs insatiables.


                                                        • jack mandon jack mandon 11 juin 2016 12:04

                                                          Le support visuel, comme « l’académie d’Athènes » de Raphaël, et multiples créations artistiques de tous les temps, complétées d’inspirations philosophiques talentueuses ne purent infléchir d’aucune façon la progression culturelle rivale et pourtant complice de la prégnance naturelle mystérieuse.

                                                          Nature et culture composantes humaines comme les deux sources complémentaires de notre cerveau gauche et droit participent à la vie. Gorgias, profondément culturel défit le divin comme le fit son ancêtre biblique Caïn, jusqu’à l’acte pervers voire même meurtrier. Dans les rapports amoureux par exemple, le sado-masochisme, en économie politique, la chosification asservissante engendrée par le capitalisme.


                                                          • jack mandon jack mandon 11 juin 2016 12:31

                                                            Puisqu’il s’agit en partie du manque d’éthique qui plombe notre monde et nous pousse en direction inconnue, mystérieuse et inquiétante, tentons de questionner Platon. Il s’interrogeait sur la différence entre « l’image » et le « simulacre ».

                                                            Pour actualiser le propos, nous pourrions transposer à notre époque en évoquant l’information. Marx est radical là-dessus, « Les médias disent le faux par essence, ils sont la déjection intestinale du pouvoir de la marchandise, la merde de l’économie politique. »


                                                            • jack mandon jack mandon 11 juin 2016 20:41

                                                              « La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique.

                                                              Oui, une guerre permanente une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort...apparemment.

                                                              Oui, ils sont très durs les américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde…

                                                              C’est une guerre inconnue, une guerre permanente,sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort. »

                                                              Pourquoi on ne débat pas publiquement là-dessus ?

                                                              Un bien curieux personnage, politique brouillon, a proclamé cela.Mitterrand, bien sur. Avec l’aide de français aussi bizarres que lui, il a chassé un homme, qui lui, avait une vision noble de la France, mystique même. C’est vrai qu’il était d’un autre temps ce général, Charles De Gaulle. Il a certainement trompé Yvonne avec la république. Il ne faut pas être tout à fait « normal » pour accéder au rôle suprême de président...sinon,on devient vraiment ridicule.

                                                              En démocratie on peut dire des choses vraies et sensées, mais elles se mêlent aux mensonges journalistiques et politiques, très habilement distillés,alors on ne voit pas ce qui fait sens et l’on se perd insidieusement. Le capital hypnotise, Mammon sa tête pensante règne sur la terre.

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