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Accueil du site > Actualités > Europe > La grande escroquerie : Fonds Européen de Stabilité Financière

La grande escroquerie : Fonds Européen de Stabilité Financière

Un grand soulagement. Oui, l’Irlande est sauvée. Le Fonds Européen de Stabilité Financière est intervenu comme prévu. L’outil miracle a permis le sauvetage de l’Irlande.

Donc, réjouissons-nous, d’autant plus que nous abordons un mois annonçant la bonne nouvelle.

Le Portugal, l’Espagne vont également y recourir.

Parole de gens intelligents et honnêtes. Mr Klaus Regling l’a bien promis. Le FESF a de quoi rassasier tous les appétits.

Nous savons qu’à terme la France va y recourir. C’est une question de temps. Le gouvernement a fait et continue de faire le nécessaire pour acculer le pays à une demande comme l’a déjà faite la Grèce et l’Irlande. Avec des phrases qui ont prouvé leur efficacité, de type « cet accord est le plus grand intérêt du pays », « le pays paiera moins que les actuelles conditions du marché ». C’est l’argument type avec la mise à sac du système social et l’application à outrance du libéralisme financier qui n’a ni loi ni foi.

Sous prétexte d’apaiser les marchés, comme dans l’antiquité quand on faisait des sacrifices pour apaiser la colère des dieux, l’UE se dévoue pour prêter à l’Irlande ce que les marchés lui refusent ou lui proposent à des taux usuraires.

Mais, il y a bien une escroquerie dans laquelle trompent les politiques soit par incompétence soit par connaissance de cause, et dans les deux cas ils sont impardonnables, ils sont coupables de trahison envers leurs peuples.

Les États sont saignés par des marchés financiers, et quand ils sont à genoux, on nous prétend qu’ils sont sauvés par un FESF. Mais ce dernier n’est alimenté que par ces mêmes prédateurs.

Il se finance par des emprunts sur les marchés financiers. Et il a besoin, comble de l’ironie, comme les États en difficulté, de la bénédiction des agences de notation, la note magique du triple « AAA », pour pouvoir lever des fonds sans trop de problèmes. Sauf qu’un jour, on lui retira cette note, et bientôt qu’on ne le pense, et ce sera la panique, voir la faillite totale de l’Europe. Mais après avoir saigné complètement les États européens.


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13 réactions à cet article    


  • Francis, agnotologue JL 29 novembre 2010 11:09

    Bien sûr, Frida. Vous avez mille fois raison.

    Je note une faute de frappe, quoique ..., je vous cite : « Mais, il y a bien une escroquerie dans laquelle trompent les politiques ». 

    Les prêts consentis à l’insu de leur plein gré par les poltiques sont de véritables drogues : des pousses au crime.

    Par ailleurs ; comment expliquer que malgré un endettement aussi lourd, l’Irlande continue à pratiquer le dumping fiscal au détriment des ressources de son Trésir public, e qui précisément permettrait de rembourser la dette ?

    Il faut le clamer haut et fort : la pieuvre maffieuse a pris le pouvoir dans les vieilles nations de l’UE. Et cela crève littéramement les yeux et en vertu duprincipe que plus c’est gros mieux ça passe ! Comme disait l’autre : le crime est si énormément invraisemblable que personne n’y croira.


    • Croa Croa 30 novembre 2010 21:30

      Faute de frappe ou lapsus écrit ? C’est le genre de truc qu’on ne voit pas même en relisant, enfermé dans son idée, ce qui arrive à tout le monde ! Les journalistes professionnels sont relus, ce que peu de personnes savent.

      D’un autre coté, « quoique » comme dit JL le double sens qui apparaît alors est productif, remercions donc l’auteur, qui n’a pas fait exprès d’être aussi expressif !  smiley


    • Papybom Papybom 29 novembre 2010 11:23

      Bonjour Frida.

      Votre illustration n’est pas juste. Il manque un volatile.

      Si la France garde son triple A, notre roi lui mérite un triple B. (au choix Triple Buse ou Triple Bandit.)

      Cordialement.


      • Croa Croa 30 novembre 2010 21:45

        Non, l’illustration n’est pas juste... Pour ces pauvres vautours qui n’ont pourtant rien fait à l’auteur !  smiley


      • FRIDA FRIDA 29 novembre 2010 11:44

        @JL et Papyboom
        Merci pour vos commentaires.

        Ce qui m’est très pénible, c’est la manque d’analyse, de critique de la part des journalistes et des politiques de l’opposition. Comment vouloir soigner le mal par le mal ?? on a critiqué le système des agences de notation qui ruinent (entre autre) les Etats, et on crée un Fonds lui même soumis aux notations de ces mêmes agences, les critiques sont souvent anglo-saxons et leur analyse est sans concession. les citoyens sont contre ce système, mais on les présente comme des gamins capricieux, incapables de prévoir l’avenir, ne comprenent rien, et doivent suivre impérativement les politiques, ceux-là in fine ne décident rien mais appliquent ce que les financiers veulent, c’est un deni de démocratie flagrant.

        http://eco.rue89.com/2010/10/17/le-conti-xavier-mathieu-se-paie-alain-minc-chez-ardisson-171671



        • Cogno2 29 novembre 2010 16:51

          « les marchés »

          Tout tourne autour de ces deux mots, dont on se demande bien s’ils signifient quoi que ce soit.

          En fait, c’est le nouveau dieu, il a un nom, il s’appelle « les marchés », il est partout et nulle part, on ne peut le voir ni le toucher, son dessein est impénétrable, il a son clergé, ses cathédrales, ses clercs, et tout lui est du, tout tourne autour de lui, le monde entier vit au rythme divin « des marchés », celui qui est contre est un blasphémateur gauchiste qu’il faut éradiquer, « les marchés » est la loi divine, il est le but ultime de l’humanité, l’aboutissement de millénaire d’évolutions.
          Agenouillez vous devant « les marchés » tas de mécréants.


          • Robert GIL ROBERT GIL 29 novembre 2010 17:13

            Les États, donc nous, ont investi des centaines de milliards pour soutenir l’activité.
            Ce qui a eu comme résultat l’envolée de l’endettement public. Nos gouvernants
            sautent sur l’occasion pour nous dire que cela va rendre indispensable les réformes
            que l’on repousse depuis 20 ans : à commencer par les retraites, puis la sécurité
            sociale. Les banquiers ont ruiné la planète, les contribuables ont payé prés de 3000
            milliards de dollars pour éviter l’effondrement du système, et l’on nous dit que les
            retraites vont être baissées et la sécu réformée car il n’y a plus d’argent pour les
            payer. Ceux qui sont responsables vont s’en sortir sans soucis, et les autres vont
            devoir se serrer la ceinture. Jusqu’à quand allons-nous l’accepter.
            La crise n’est qu’un prétexte pour nous déposséder un peu plus de nos acquis, et
            pour augmenter les leurs. Les nôtres sont sans cessent remis en cause, les leurs ne
            cessent d’augmenter. L’argent public a été généreusement distribué sans aucune
            contre partie, et une partie a même servi à payer les supers bonus des traders. Ils
            n’ont plus aucune retenue, ils se servent dans la caisse que nous alimentons avec nos
            impôts et notre travail, ils sont sûr de nous avoir domestiqué, sûr que nous ne nous
            révolterons pas.

            conscience citoyenne responsable

             http://2ccr.unblog.fr/


            • Croa Croa 30 novembre 2010 21:49

              Il y a longtemps que les états, c’est plus « nous » !


            • Login Login 29 novembre 2010 18:41

               Les marchés = Quelques décideurs. 
               

              • elec 42 elec 42 29 novembre 2010 18:47

                les rapaces finissent de dépecer la carcasse europe,quand il n’y aurra plus rien à manger,ils irons voir ailleurs.


                • cleandre 29 novembre 2010 20:42

                  Ne nous énervons pas plus que nécessaire contre nos gouvernants, qui ne sont jamais que des rouages du système Pieuvre. Avec ce Fonds, ils retardent l’échéance décisive. Quand les actuels « sauvetages » ne seront plus possibles, on en viendra aux véritables choix.


                  • BA 29 novembre 2010 22:40

                    Lundi 29 novembre 2010 :

                    Les marchés internationaux n’ont plus aucune confiance dans la capacité de l’Espagne à rembourser ses dettes.

                    Les taux d’intérêt de l’Espagne sont en train d’exploser.

                    L’Espagne fonce vers le défaut de paiement.

                    Italie : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 4,638 %.

                    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND

                    Espagne : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 5,427 %.

                    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPG10YR:IND

                    Portugal : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 7,033 %.

                    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND

                    Irlande : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 9,250 %.

                    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB10YR:IND

                    Grèce : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 11,785 %.

                    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND


                    • piroliat 29 novembre 2010 23:26

                      @ egosum
                      pouvez vous développer ?

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