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Accueil du site > Actualités > Europe > Le Pays des Aigles et l’Union européenne

Le Pays des Aigles et l’Union européenne

Dans le tumulte de la guerre civile en Ukraine et avec l’avènement de l’État islamique au Moyen-Orient, l’accord du Conseil européen du 27 juin 2014 à la candidature de l’Albanie à l’Union européenne est passé relativement inaperçu. 

L’Albanie appelée Shqipëria, littéralement le Pays des Aigles en albanais, a-t-elle vocation à rejoindre l’Union européenne ?

Un voyage de 8 jours dans ce pays durant cet été m’a permis de me faire mon opinion sur le sujet.

 

L’Histoire du pays.

Elle remonte à l’antiquité quand cette région s’appelait l’Illyrie et fut colonisée par les grecs et ensuite par les romains. Le Grand Schisme d’Orient divisa le pays entre une communauté catholique au nord et orthodoxes au sud. 

À la fin du XVe siècle, l’Albanie passa sous domination ottomane pour cinq siècles. Progressivement, la majorité des Albanais adopta l’Islam comme religion.

L’Albanie déclara son indépendance en 1912 et se détacha de l’homme malade de l’Europe. Ses voisins grecs, serbes, bulgares et monténégrins s’approprièrent alors de grands pans de territoires albanais. 

Après la seconde guerre mondiale, le pays bascula dans le camp communiste. L’Albanie sous l’impulsion d’Enver Hoxha se rapprocha de la Chine de Mao à partir de 1961. Elle devint un pays fermé vivant en autarcie et elle garde encore cette image aujourd’hui.

Le pays effectua un tournant en 1998 et, avec sa nouvelle constitution, il devint une démocratie libérale.

L’Albanie rejoignit l’OTAN avec la Croatie en 2009.

 

L’économie de l’Albanie.

L’Albanie a une population d’un peu plus de 3 millions d’habitants et une superficie à peu près égale à celle de la Belgique. 70 % du territoire est constitué de montagnes difficilement accessibles. Le reste du pays est constitué de plaines agricoles mais en grande partie arides.

L’agriculture représente donc une partie importante de l’économie. Elle occupe 60 % de la population.

Le tourisme est en plein développement et est aussi un moteur économique du pays.

L’importante diaspora albanaise d’environ 1 /3 de sa population apporte un flux de devises vital pour le pays.

Une autre part non négligeable de l’économie est produite par l’économie parallèle. On y reviendra plus loin.

Le régime d’Enver Hoxha n’a pas laissé de traces visibles si ce ne sont les centaines de milliers de bunker qui parsème tout le pays. Il est cependant un acquit pour lequel les Albanais devraient lui être reconnaissant. Grâce à la construction de trois centrales hydroélectriques sur le Drin, le principal fleuve albanais, la production d’électricité est quasi suffisante pour couvrir les besoin du pays. La construction de nouveaux barrages est programmée pour permettre une augmentation de la consommation des ménages et des industries et de même exporter de l’électricité vers la Grèce et l’Italie. Cela fait et fera de l’Albanie le pays à la plus production électrique la plus propre d’Europe.

Lac de Koman sur le Drin.

Le secteur de la construction est en plein boom. À la ville, à la campagne ou à la mer, les constructions sortent de terre comme des champignons.

 

Les perspectives de développement

L’agriculture n’a pas de grandes perspectives de développement à cause de la qualité des sols et de l’aridité, surtout dans le Sud. 

Le tourisme me semble être un des principaux atouts du pays. 

Avec 362 km de côtes de toute beauté le long de l’Adriatique et de la mer Ionienne, avec d’immenses et superbes lacs naturels comme les lacs de Shkodër et d’Ohrid (partagé avec la Macédoine)

Lac d'Ohrid.

ou artificiels comme le lac de Koman sur le Drin, des montagnes couvertes de forêts avec une flore et une faune variée, des possibilité de ski, Berat, la ''ville aux mille fenêtres'', le quartier historique de Gjirokastër, le site archéologique de Butrint, tous trois classés au patrimoine mondial de l'Unesco, le site antique d’Apollonia, des églises, des monastères et des mosquées en grand nombre , l’Albanie a un énormes potentiel à exploiter. En outre, les Albanais sont vraiment très accueillants et ils ont une façon adorable à vouloir vous aider malgré la barrière de la langue.

Remarque. Les infrastructures ne sont pas encore construites. Pour le moment, il vaut mieux avoir un caractère aventurier pour parcourir l’intérieur du pays.

Le taux de chômage dans les petites villes semble assez important mais on ne dispose pas de statistiques fiables pour le calculer.

 

Les infrastructures.

Les grandes villes sont reliées entre elles par des routes ou des autoroutes neuves. La plupart des routes secondaires sont encore dans des états déplorables. Les liaisons vers de plus petites entités à l’intérieur des terres ne sont accessibles qu’en véhicules tout-terrain et elles font penser à des pistes africaines. 15 à 20 km/h est une moyenne habituelle quand on se lance à l’aventure. Il vaut cependant mieux faire appel à des conducteurs locaux car la signalisation est généralement manquante.

Route nationale vers Berat.

La modernisation du réseau routier est en cours et semble être une priorité du gouvernement albanais. Des fonds européens sont injectés dans ces projets.

Remarque. On peut se demander pour quelle raison d’énormes fonds sont prioritairement utilisés dans le réseau routier alors qu’ils pourraient être utilisés pour d’autre projet tout aussi important comme le traitement des déchets ou la modernisation des hôpitaux par exemple. La réponse est donnée quand on voit les réseaux de routes dans l’ensemble des Balkans. Ce sont bien les axes de pénétration pour les marchandises européennes, principalement allemandes. (1)

Il faut aussi remarquer que si on veut vendre des voitures, il faut des routes en bon état. À ce niveau, les Allemands ont gagné la bataille. Mercédès, suivit par Volkswagen domine largement le marché albanais. PSA est aussi présent mais loin derrière. 

Le principal port albanais est Durrës. C’est la porte d’entrée des produits italiens, principalement alimentaires. Les groupes agroalimentaires italiens sont très présents en Albanie. (Barilla, Ferrero, Parmalat etc.) On retrouve leurs produits dans la plupart des magasins d’alimentation. Ils sont, avec les Allemands, les touristes étrangers les plus nombreux. Ils entrent en Albanie avec leurs camping-cars par Durrës qui n’est distante que de 200 kilomètres de Brindisi ou de Bari.

Une particularité des anciens quartiers commerciaux albanais dans les villes est qu’ils ressemblent à ceux du Moyen-Orient avec leurs échoppes sans vitrine qu’on ferme le soir avec un volet.

La Grèce aussi est un partenaire commercial important de l’Albanie même si ce n’est pas spécialement visible quand on est sur place.

La vieille ville de Berat.

 

La religion.

L’Albanie a été le seul pays athée du monde à l’époque d’Enver Hoxha. Aucune religion n’était alors autorisée. Contrairement à d’autre pays de l’Est comme la Pologne ou Ukraine, la chute du communisme n’a pas été l’occasion de voir renaitre une quelconque ferveur religieuse.

La période consécutive à la chute du communisme a été marquée par un afflux de missionnaires des plus divers, beaucoup appartenant à des sectes évangéliques américaines mais ce n’est guère visible quand on circule dans le pays.

Il faut savoir que les Albanais se sont convertis à l’Islam plus par opportunisme que par conviction pour éviter les tracasseries que les Ottomans imposaient aux chrétiens.

 Aujourd’hui, les Albanais sont plus attachés à la tradition qu’à la religion. Il n’y a pas d’étude récente sur les pourcentages respectifs de chaque religion. Le chiffre de 70 % de musulmans vient d’une étude italienne datée de plus de 70 ans et est sujet à caution. Elle se basait sur les prénoms et les patronymes. 

Les mariages sont mixtes. Les Albanais ne semblent pas attacher beaucoup d’importance à la pratique d’un culte. La cohérence du pays est garantie par l’unité ethnique, 95 % des Albanais sont de souche. 

Les Grecs sont présents dans le sud du Pays. La communauté juive est très réduite, quelques centaines de personnes au plus.

 

La Mafia albanaise.

C’est un sujet qu’il est difficile d’aborder sur place. On est devant un mur du silence ou on ne reçoit que des réponses évasives.

Il faut en réalité parler de la mafia albano-kosovare parce qu’elle est originaire du nord-est de l’Albanie. Son influence a explosé suite à la guerre menée par l’OTAN en 1999.

Elle est alors devenue internationale et s’est spécialisée dans les trafics d’armes, d’organes (2), d’êtres humains et ensuite d’héroïne.

À l’origine, le Kanun, un code d’honneur datant du XVe siècle et assez semblable à celui de la mafia sicilienne régissait les villages de la région.

Avec la guerre du Kosovo et l’afflux d’armes livrées par les Occidentaux, cette mafia est devenue de plus en plus puissante. Des réfugiés albano-kosovares ont d’abord rejoint des organisations criminelles internationales. Ils ont ensuite créé leurs propres réseaux criminels.

Comme le Kosovo était devenu le trou noir de l’Europe, il a été facile d’organiser tous les trafics à partir de cette région, surtout que les dirigeants du pays semblaient être eux-mêmes impliqués dans ces trafics avec la complicité, au moins passive, des autorités otaniennes sur place.

Une probabilité non prouvée mais qui découle d’une simple déduction logique montrerait qu’il y a un lien entre l’immense base militaire étasunienne de Bondsteel et l’importation de l’héroïne en Europe.

Nous savons que les forces armées étasuniennes n’ont rien fait en 13 ans pour éradiquer la culture de l’opium en Afghanistan. Bien au contraire, la production a décuplé et 75 à 90 % de la production mondiale de pavot vient maintenant de là-bas. (3)

Les voies terrestres ou navales ne devrait normalement pas aboutir en zone albano-kosovare. La voie aérienne, oui. 

Quand on connait l’autonomie et l’impunité dont jouissent les services secrets étasuniens, on peut penser que le transport de l’héroïne est assuré par des avions faisant la liaison entre l’Afghanistan et la base de Bondsteel où elle est remise aux Albanais. Ce trafic viendrait alimenter les caisses noires de certains services spéciaux comme la CIA par exemple.

La mafia albanaise distribue ensuite la drogue en Europe.

La spécialisation de la mafia albano-kosovare dans le trafic des êtres humains découle aussi de la présence de la base de Bondsteel qui a accueilli jusqu’à 7000 soldats de la KFOR. (4) La mafia s’était à cette époque chargée de fournir des prostituées aux « soldats de la paix » et elle a ensuite étendu ce trafic au reste du continent.

Le recyclage de cet argent sale se ferait dans l’immobilier albanais, principalement dans la construction d’hôtels au littoral et cela vient grossir le boom immobilier que connait le pays.

Plage près de Ksamil.

Remarque. Il faut aussi noter que les pays occidentaux commencent de plus en plus à inclure l’économie parallèle dans le calcul de leur PIB. (5)

 

Quelques personnalités qui ont marqué l’Histoire de l’Albanie.

George Kastrioti Skanderbeg. C’est une figure peu connue chez nous. Au XIVe siècle, grâce à ses talents militaires, il s’opposa victorieusement aux Turcs pendant 25 ans avec une petite armée de moins de 20 mille hommes. Le sultan finit par le reconnaître seigneur d’Albanie.

Napoléon Ier le considéra comme un des quatre plus grands généraux de tous les temps. Voltaire pensait qu’avec un dirigeant de cette qualité, Constantinople n’aurait jamais été prise par les Turcs.

Il faut aussi noter ses talents de diplomate qui lui permirent de recevoir de l’aide de Venise, de Naples et des États pontificaux.

Mère Theresa. Elle est née à Skopje de parents albanais catholiques en 1910. Son action désintéressée au profit des malheureux de Calcutta lui valut un prix Nobel de la paix mille fois plus mérité que celui d’un président dont je ne citerai pas le nom.

Ismail Kadaré. C’est un auteur contemporain incontournable. Il a reçu de nombreux prix internationaux pour son œuvre considérable. Il est remarqué pour son engagement contre le totalitarisme et ses écrits sur l’histoire des Balkans.

Enver Hoxha. Son nom vient faire tache dans cette liste mais il a marqué l’Histoire de l’Albanie pendant 40 ans et il convient de le rappeler. Cette période aura laissé peu de traces positives dans le pays, seulement beaucoup de cicatrices.

 

L’Albanie a-t-elle sa place en Europe  ?

Pour répondre à cette question, il faut commencer par reconnaître que l’Europe ne sera jamais une puissance politique indépendante des États-Unis sauf bouleversement géopolitique mondial. Si on accepte que ce n’est qu’un grand marché dominé par l’Allemagne, on peut dire que les Albanais ont leur place en Europe au même titre que les Grecs ou les Chypriotes par exemple.

L’Albanie n’apportera pas de richesse supplémentaire à l’Europe, seulement un potentiel de développement et 3 millions de consommateurs supplémentaires. 

Le potentiel négatif personnalisé par la Mafia albanaise sévit déjà en Europe et dans le monde et l’adhésion ne changera rien. Le coût de l’adhésion sera facilement supporté par l’ensemble des autres pays.

 

Conclusion

Un mois de préparation, huit jours sur place et ensuite trois semaines de réflexion ont complètement modifié ma perception de ce pays.

J’ai été très impressionné par la volonté des Albanais de tourner la page après ces années difficiles.

Il y a sans doute une réticence de la plus vieille génération, celle qui a connu le communisme protecteur, à accepter le bouleversement que connait le pays. Ils sont pour la plupart fonctionnaires, agriculteurs ou à la retraite. Il n’en est rien de la nouvelle génération chez qui on sent un désir de s‘identifier au reste de l’Europe malgré tous ses défauts.

Une chose m’a frappé durant tout mon séjour : les Albanais et les Albanaises s’habillent à l’occidentale. Les femmes portent des robes, les plus jeunes s’habillent très court, shorts, jupes courtes même dans les plus petites villes que j’ai traversées. Je n’ai pas vu un seul foulard islamique alors que le pays est censé être musulman à 70 %. 

Malgré toutes les qualités de la grande majorité des Albanais, il faut garder une certaine méfiance et ne pas montrer trop ostensiblement son argent surtout avec les petits commerçants à la sauvette ont tendance à pigeonner les étrangers.

Je n’ai eu aucun souci ni avec les douanes ni avec les autorités policières, très présentes mais qui visaient surtout les véhicules locaux.

Dernière remarque. Les conducteurs albanais sont assurément les plus dangereux d’Europe. Excès de vitesse, refus de priorité, lignes blanches constamment passées, manœuvres dangereuses et j’en passe. 

Il ne suffit pas de construire des routes, il faut aussi respecter les règles du code de la route.

 

(1) Les voies romaines avaient déjà cette fonction économique. http://fr.wikipedia.org/wiki/Voie_romaine

(2) http://www.lepoint.fr/monde/les-dirigeants-du-kosovo-soupconnes-de-purification-ethnique-et-trafic-d-organes-29-07-2014-1850053_24.php

(3) http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2013/11/13/2013-annee-record-pour-l-opium-en-afghanistan_3512725_3216.html

(4) http://www.egaliteetreconciliation.fr/Kosovo-que-faire-de-Camp-Bondsteel-apres-le-depart-des-Americains-10184.html

(5)http://la-chronique-agora.com/economie-souterraine-zone-euro-pib/


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44 réactions à cet article    


  • Diogène diogène 11 septembre 2014 14:57

    « Si on accepte que ce n’est qu’un grand marché dominé par l’Allemagne, on peut dire que les Albanais ont leur place en Europe au même titre que les Grecs ou les Chypriotes par exemple. »


    Et pourquoi pas les Turcs (qui, géographiquement, sont plus près de l’Europe que Chypre) ?

    • Pierre Pierre 11 septembre 2014 17:08

      Je n’ai pas d’avis tranché sur cette question mais c’est une bonne question et elle se posera un jour. Mon article se limite à l’Albanie et a l’impression qui m’en est restée après mon voyage.


    • Aldous Aldous 12 septembre 2014 10:34

      Pourquoi pas les Turcs ?

      Parceque la proximité géographique ne fait pas tout. L’état turc est intolérant, violent et négationniste.

      Il a été fondé sur les cadavres des Arméniens dont il nie toujours le génocide et le simple vocable « arménien » constitue toujours aujourd’hui une insulte en langue turque. Ce netoyage ethnici-religieux s’est poursuivi à l’encontre de TOUTES les minorités chrétiennes et même musulmanes de Turquie.
      Génocide des Grecs Pontiques (Mer noire) des Assyro-chaldéens, pogrom anti-grec à Istanbul en sepembre 1955, chasse aux grecs en 1965, invasion de Chypre en 1974.

      La « démocratie » turque a connu un coup d’état tous les 10 ans entre 1950 et 2000. Les « géneurs » sont liquidés, pour des motifs qui nous sembleraient hallucinants, ainsi L’éditeur Hrant Dink a été assasiné en 2007 juste pour avoir révélé que la fille adoptive de Mustafa Kémal (première femme pilote enTurquie) était une orpheline Arménienne.

      Le pouvoir est aux mains de l’Etat Profond, congloméra militaro-mafieux pilotant des escadrons de la mort (réseau Gladio) qui prospère sur le trafic de drogue et la prostitution, comme l’a montré le procés feuilleton Ergenekon.



      Pleins de raisons donc de le faire entrer dans l’UE.



    • Diogène diogène 12 septembre 2014 12:01

      L’état et le gouvernement hongrois sont certainement plus fréquentables ...


    • Aldous Aldous 12 septembre 2014 17:05

      Ils n’ont génocidé personne il me semble.


    • alinea alinea 11 septembre 2014 16:34

      Eh bien voilà !! Il ne leur manque plus que le tourisme, cette plaie, destructrice de culture, de paysages, cette productrice de servitude ; dieu les en préserve !!!
      Mais comme vous dîtes, les jeunes sont modernes, ils veulent eux aussi, après tout, le confort moderne à tous les étages de leurs nouvelles constructions balnéaires !
      Il faut juste leur souffler que plus que certainement, là ne se trouve pas leur bonheur !!


      • Pierre Pierre 11 septembre 2014 17:19

        Les Albanais sont les premiers à fréquenter massivement leur littoral qui est noir de monde durant le weekend. Sinon, le tourisme peut aussi se concevoir comme un moyen de mieux se connaitre et de découvrir d’autres cultures.


      • alinea alinea 11 septembre 2014 21:05

        Oui Pierre, on peut toujours rêver !!


      • leypanou 12 septembre 2014 14:06

        Le tourisme permet aux « investisseurs » étrangers locaux et/ou étrangers de profiter de l’attrait de l’environnement local (paysage, salaires bas, coutumes, système de santé, absence de protection du littoral, etc, etc) pour se faire le maximum de bénéfice sur les touristes « friqués » étrangers/locaux.
        Pour la population locale, c’est des peanuts. Pire, les plages privatisées deviennent monnaie courante dans certains pays. ET il faut être au courant du prix de certains voyages organisés organisés (safaris, etc, etc) comparés aux salaires des travailleurs locaux pour se rendre à quel point c’est une « quasi » escroquerie" (une des conséquences étant le vol courant dans les hotels de luxe ou non).
        Pour résumer : le tourisme en France est une bonne chose -à voir, mais dans d’autres pays, non.


      • César Castique César Castique 11 septembre 2014 16:42

        Moi, ce qui me frappe, c’est que les Albanais ont été au contact immédiat de ce que l’Europe a produit de mieux, entre le Ve siècle av. J.-C. et le XVIe après, à savoir la civilisation grecque, l’Empire romain et le Renaissance, et n’en ont rien absorbé du tout sur quelque plan que ce soit. 



        En conséquence de quoi, il faudra attendre le tournant du siècle passé pour que ce pays génère un PIB/hab équivalant à celui de l’Allemagne, de la Norvège, de la Suède et de la Suisse vers 1500, selon les statistiques historiques de l’économie mondiale, d’Angus Maddison (éd. OCDE, 2002)


        Cela trahit une répugnance séculaire à l’innovation, qui n’est pas encourageante du tout. Donc, de mon point de vue, la réponse à la question L’Albanie a-t-elle vocation à rejoindre l’Union européenne ? devrait être NON ! 


        • Pierre Pierre 11 septembre 2014 18:07

          L’Albanie a toujours été une terre colonisée qui a appartenu à l’un ou l’autre empire mais elle a su préserver son identité, sa langue et sa volonté d’indépendance. L’Albanie possède d’autre richesses dont je n’ai pas parlé : des minerais ou du pétrole par exemple. Elle ne vient donc pas les mains tout-à-fait vides. Le taux d’alphabétisation est de plus de 97 %, ce n’est pas un pays du tiers monde.
           Pourquoi fermer la porte ? Le pays n’est pas prêt dans l’immédiat mais pourquoi ne pas lui donner le temps de s’adapter ?


        • César Castique César Castique 11 septembre 2014 18:49

          « Le pays n’est pas prêt dans l’immédiat mais pourquoi ne pas lui donner le temps de s’adapter ? »


          Dans ce cas, il ne faut pas poser la question de sa vocation, puisqu’on peut partir de l’a priori que tous les pays ont vocation à entrer dans l’U.E. parce qu’au final, tout se ramène à la concession d’un temps d’adaptation. Plus ou moins long. 

          Mais bon, j’avoue que mes observations m’ont conduit à une vision résolument essentialiste du devenir des peuples. Je pense qu’ils ont des caractères et des traits psychologiques qui ne se modifient sensiblement que sur le très long terme. 

          Gustave Le Bon nous l’a enseigné et je ne vois pas, dans ce que je connais de l’histoire, un seul peuple qui ait échappé à ce déterminisme.

        • Jelena XCII 11 septembre 2014 18:59

          @Pierre Le prénom masculin le plus courant chez les jeunes albanais c’est « Tonibler » (en référence à « Tony Blair »). C’est dire si ils ont encore beaucoup de choses à apprendre sur l’UE....


        • Pierre Pierre 11 septembre 2014 19:20

          @ Jelena XCI,
          Tonibler est devenu un prénom populaire au Kosovo. Les prénoms des jeunes (nés après 1990) en Albanie sont parfois étonnants. La découverte par leurs parents d’un monde occidental qu’il ne connaissais pas peut leur avoir fait prénommer leurs enfants Elvis par exemple mais les prénoms traditionnels albanais restent quand même la règle.


        • Pierre Pierre 11 septembre 2014 19:54

          @ César Castique,
          D’accord avec vous, le terme « vocation » n’est pas celui qu’il convenait d’utiliser. Je voulais dire que les Albanais sont un peuple indo-européen comme les grecs, les Slaves ou les Celtes par exemple et qu’à ce titre, il n’y aurait aucune raison de les rejeter sur base de leur ethnicité. Il faut aussi comprendre qu’après avoir vécu 45 ans isolés du reste de l’Europe, les Albanais ont soif de s’ouvrir sur leur continent. Pouvez-nous imaginer ce que c’est de vivre dans un carcan de moins de 29 mille kilomètres carrés alors que nous circulons librement dans tout l’espace Schengen.


        • Jelena XCII 11 septembre 2014 20:29

          @Pierre Je sais... Mais le Kosovo étant devenu une province de l’Albanie, je ne fais pas de différence, c’est le même peuple.


        • alinea alinea 11 septembre 2014 21:08

          Oui, ça serait bien qu’ils apprennent vite, avant d’y rentrer !!
          Enfin, nous, on en sortira, cela fera peut-être un détonateur !! smiley


        • César Castique César Castique 11 septembre 2014 23:53

          « Je voulais dire que les Albanais sont un peuple indo-européen comme les grecs, les Slaves ou les Celtes par exemple et qu’à ce titre, il n’y aurait aucune raison de les rejeter sur base de leur ethnicité. »

          Je ne prends pas en compte de critères comme races ou ethnies... Pour moi, cela n’a aucune signification. Chaque peuple n’est que le produit de son histoire qu’il l’ait subie ou orchestrée, et ce produit est le seul acteur de son devenir.

          « Pouvez-nous imaginer ce que c’est de vivre dans un carcan de moins de 29 mille kilomètres carrés alors que nous circulons librement dans tout l’espace Schengen. »

          Non, je ne peux pas, sachant que mes très proches ancêtres ont vécu, sans avoir pour autant une impression de carcan, dans un monde bien plus exigu, où un déplacement de cent kilomètres représentait une véritable expédition. Et le fait que ces gens alimentent, avec leurs cousins kosovars, la rubrique des faits divers* ne m’incitent pas à la compréhension et à l’indulgence..

          * Ce sont eux, par exemple, qui ont introduit le home-jacking en Italie, en le pratiquant avec une sauvagerie qui, dans les débuts, a déconcerté les forces de police elles-mêmes.


        • Pierre Pierre 12 septembre 2014 02:30

          @ César Castique,
          Une première remarque. Les Kosovars ne sont pas des cousins des Albanais, ce sont des Albanais.
          Nous avons presque tous des ancêtres dont l’horizon se limitait à celui de leur ville ou de leur village et qui ne s’en sont pas plaints. Les temps ont changé. Aujourd’hui, on veut pouvoir travailler ailleurs si on pense pouvoir y gagner plus d’argent. Des milliers de Français ne vont-ils pas travailler à Londres... ou à Moscou pour cette raison.
          D’accord pour votre remarque sur la race ou l’ethnie. Je voulais dire que les Albanais ne sont quand-même pas des martiens à ostraciser.
          Quand j’ai préparé mon voyage, je me suis informé des risques sécuritaires en Albanie, surtout dans l’Est. Quelqu’un m’a dit : ne t’inquiète pas, tu n’auras pas de problème. Tous les mafieux sont chez nous. J’ai pu constater qu’il avait raison.
          J’aurais pu développer davantage le chapitre « La mafia albanaise » et notamment développer les raisons pour lesquelles elle s’est si vite étendue en Europe. J’ai peut-être été trop synthétique dans l’article mais ce sujet mériterait un article pour lui tout seul.
          Il n’y avait pas de mafia albanaise en Europe de l’Ouest avant l’intervention de l’OTAN en 1999. A l’époque, elle sévissait surtout au Kosovo. Certains pays de l’OTAN ont alors armé cette mafia qui s’est fait appeler UCK pour lutter contre le régime serbe (Ils ont fait la même chose en Libye) au détriment de la Ligue démocratique d’Ibrahim Rugova. Parallèlement, les frontières de l’UE se sont ouvertes pour les Kosovars, pas pour les malheureux réfugiés mais plutôt pour de jeunes apprentis mafiosi qui sont venus avec armes et bagages chez nous. Il était à l’époque de bon ton de se montrer généreux avec nos alliés. Le pillage des stocks de l’armée serbe a permis un juteux trafic d’armes de guerre. La connivence UCK, KFOR, OTAN, CIA a donner une honorabilité à l’UCK et en a fait le pivot du crime organisé violent en Europe. La violence de la mafia albano-kosovare chez nous est le prolongement de la violence qu’elle exerçait sur les Serbes pour les chasser du Kosovo. Les gouvernement occidentaux portent une lourde responsabilité dans la création de cette association criminelle internationale chez nous. Beaucoup plus que l’immense majorité des Albanais qui n’a rien à voir avec cela.


        • Aldous Aldous 12 septembre 2014 10:43

          César Castique.


          Il y a deux population albanaise. Ceux qu’on appelle albanais sont ceux qui se sont convertis à l’Islam. Comportement violent, sens du bien très étrange (tuer c’est bien, faire du trafic c’est bien) et de l’honneur aussi (tuer sa fille car elle est sortie avec un garçon, c’est honorable)

          Mais il y a aussi ceux qui sont resté chrétiens, par exemple, les Arvanites (chrétiens orthodoxes).

          En Grèce ils sont depuis longtemps considérés comme une part parfaitement intégrée de la société civile (depuis Byzance), souvent riches notables et propriétaires terriens prospéres, ni violents ni criminels.

          Une seule variable : l’enseignement religieux.


        • César Castique César Castique 12 septembre 2014 10:46

          « Aujourd’hui, on veut pouvoir travailler ailleurs si on pense pouvoir y gagner plus d’argent. »


          Mais tout ça finira mal, parce qu’il y a ceux qui « veulent » d’un côté, et, de l’autre, ceux qui subissent ceux qui veulent


          « Je voulais dire que les Albanais ne sont quand-même pas des martiens à ostraciser. »

          Entre ostraciser et donner les clefs de la maison, il y a un large éventail de possibilités.

        • Jelena XCII 12 septembre 2014 11:03

          @Pierre Concernant le stock d’armes serbe, à ma connaissance, il n’y ont jamais eu accès, ce trafic (assez limité) est plutôt à mettre sur le compte de la mafia serbe.
           
          Par contre la mafia albanaise s’était déjà fortement enrichie durant la guerre de Bosnie (marché au noir, trafic d’armes, rapt de filles, etc...).


        • Pierre Pierre 12 septembre 2014 12:18

          @ Jelena XCII,
          ... en citant également le trafic d’armes via la... Suisse dont aurait bénéficié le KLA. Selon les calculs du journal, les hommes de Thaçi auraient payé 30 millions de livres aux albanais pour leurs armes. 
          KLA = UCKLu sur Médiapart ce 11 septembre. (lien)
          La mafia albano-kossovare a bien été impliquée dans des trafics d’armes au début des années 2000.
          De toutes façon, toutes les mafias des Balkans, serbe, bulgare, albanaise etc. ont des liens entre eux.


        • Aldous Aldous 12 septembre 2014 19:16

          Ca dépends des secteurs. Oui pour la prostitution, non pour les trafics de grande criminalité organisée transnationale. Dans l’affaire des maisons vertes montre que le principal axe de trafic est avec la Turquie et Israël.


        • Jelena XCII 11 septembre 2014 23:14

          @Alinea En guise de consolation, ils pourront toujours se dire que cela aurait pu être pire... avoir pour prénom « billclinton ».
           
          @Pierre Schengen ça ne veut pas dire grand chose dans les Balkans, cela fait plusieurs années que les albanais émigrent par wagons complets à l’Ouest. Il y a en toute une tribu dans le 93.


          • Pierre Pierre 12 septembre 2014 00:41

            @ Jelena XCII,
            J’ai écrit dans l’article que l’équivalent de 1/3 de la population albanaise (environ 900 000 personnes) a émigré, d’ailleurs surtout en Italie et en Grèce. Cela sans compter ceux qui ont émigré au Kosovo du temps de Enver Hoxha et qui ont fini par y devenir devenir majoritaire. Josip Broz doit se retourner dans sa tombe en voyant que son humanité a fait perdre une province à la Serbie. Avez-vous remarqué que la densité de population de Kosovo est de loin la plus élevée des Balkans ? 167 hab./km². 98 pour l’Albanie. 80 pour la Macédoine. 92 pour la Serbie. 44,9 pour le Monténégro. Cela ne peut s’expliquer que par l’immigration massive d’Albanais et au regroupement familial. Vous n’apprendrez pas cela en lisant les journaux évidement.
            Je voulais plutôt défendre l’idée de ne pas encourager le travail clandestin qui exploite honteusement les plus faibles. Il y a un article d’alinéa qui parle assez bien de ce problème. 


          • Aldous Aldous 12 septembre 2014 10:47

            C’est valable aussi pour la minorité grecque du sud de l’Albanie. ils ont fuit massivement le pays pour aller en Grèce.


          • Jelena XCII 12 septembre 2014 10:57

            @Pierre Si les albanais se sont retrouvé si nombreux au Kosovo, c’est parce que suite à la guerre, il y avait besoin de main d’oeuvre. Donc le parti offrait des primes aux couples qui faisaient plus de 5 d’enfants..... Par la suite, au fil des décennies, le Kosovo devint « la province problématique » car c’était celle qui comptait le plus de chômeurs.
             
            Concernant le Montenegro, c’est si montagneux (d’ou le nom du pays) qu’il est difficile d’y bâtir quoi que ce soit, ce qui explique cette faible densité d’habitants au km2.
             
            Sinon, je vous l’accorde, le maréchal a du mourir une deuxième fois quand il a vu ce qu’est devenu sa Jugoslavija.


          • Aldous Aldous 12 septembre 2014 11:12

            Savez vous qu’il y a eu une « République Française » à Korçe au sud-est de l’Albanie ?


            Le but empêcher la population majoritairement grecque de demander son rattachement à la Grèce.


          • Pierre Pierre 12 septembre 2014 12:27

            @ Jelena XCII,
            Les Albanais ont émigré au Kosovo ! Les Albano-kosovars ont fait beaucoup d’enfants ! Les émigrés albanais ont fait beaucoup d’enfants ! Les émigrés albanais ont fait venir leur famille au Kosovo ! Cherchez la bonne réponse ! En fait, les quatre sont exactes


          • Pierre Pierre 12 septembre 2014 12:51

            @ Aldous,
            Merci pour le lien. J’avais récemment lu qu’un ministre français avait rencontré les Albanais de cette région sud du pays qui parlaient encore français. Je crois qu’ils étaient tous au moins octogénaires.


          • Jelena XCII 12 septembre 2014 14:04

            @Pierre Ils font toujours beaucoup d’enfants, mais si en plus il y avait des primes.... Vous avez du lire mon commentaire en diagonale.


          • Pierre Pierre 12 septembre 2014 14:22

            @ Jenela XCII,
            Ce qui serait intéressant, ce serait d’avoir des statistiques sur l’évolution de la population Kosovare, disons depuis 1900 par exemple. Savoir à quel moment il y a eu cette explosion démographique et pourquoi. Savoir aussi si cela a concerné les Serbes du Kosovo et du reste du pays. A partir de là, on pourrait tirer des conclusions intéressantes. Ces chiffres existent sûrement quelque part mais où les trouver ?


          • Jelena XCII 12 septembre 2014 15:31

            @Pierre Il suffit de demander.
             
            1900 : 64% serbes - 32% albanais - 4% autres.
            1940 : 60% serbes - 34% albanais - 6% autres.
             
            Suite aux primes...
            1960 : 27% serbes - 67% albanais - 6% autres.
             
            Suite à « l’indépendance ».
            2000 : 7% serbes - 88% albanais - 5% autres.
            2010 : 5% serbes - 93% albanais - 2% autres.


          • Pierre Pierre 12 septembre 2014 16:51

            @ Jenela XCII,
            Intéressant ! Au passage, avez-vous le nombre total d’habitants au Kosovo des années 1900, 1940, 1960 ? L’augmentation du taux d’Albanais de 1960 est-elle due à une immigration ou à une augmentation de la natalité ou les deux ? Si c’est l’augmentation de la natalité, pourquoi n’est-elle pas aussi visible du côté serbe ? Et aussi, quelles sont les sources de ces données ?


          • Jelena XCII 12 septembre 2014 18:25

            >> le nombre total d’habitants au Kosovo des années 1900, 1940, 1960 ?
             
            1900 > 400.000, 1940 > 600.000, 1960 > 950.000...
             
            >> est-elle due à une immigration ou à une augmentation de la natalité ou les deux ?
             
            Les deux j’imagine... difficile de répondre avec précision.
             
            >> Et aussi, quelles sont les sources de ces données ?
             
            Српска енциклопедија. ^^


          • Pierre Pierre 12 septembre 2014 18:32

            Merci Jelena. Encyclopédie serbe ! Pourquoi n’y ai-je pas pensé !


          • Agron 15 septembre 2014 18:26

            Témoignage très intéressant.
            En ce qui concerne les quatre hypothèses, il n’y a que la 2-ème qui est vraie.
            Pour la simple raison qu’il n’y a jamais eu d’immigration albanaise vers le Kosovo, les Albanais étaient là depuis plus de 2000 ans.
            Les Serbes sont arrivés dans les Balkans au VII-ème siècle.
            http://fr.wikipedia.org/wiki/Serbie
            Ils ont conquis le Kosovo en 1913 après plusieurs expéditions militaires.
            http://fr.wikipedia.org/wiki/Kosovo#Rattachement_.C3.A0_la_Serbie
            Les Serbes y ont ensuite envoyé des colons et tenté d’expulser les Kosovars vers l’Albanie et d’autres pays. (Voir l’ouvrage de l’académicien serbe Vasa Cubrilovic : http://www.albanianhistory.net/texts20_2/AH1937_2.html)
            En 1944 l’Albanie devient une dictature communiste et le pays le plus fermé au monde. Impossible de quitter le pays, donc aucune émigration possible. En 1990 l’Albanie s’ouvre au monde et connait une émigration importante vers les pays occidentaux. Il n’y a pas eu d’émigration vers le Kosovo qui n’avait rien à offrir et qui de toute façon était contrôlé par Milosevic. En revanche beaucoup d’Albanais du Kosovo ont quitté le Kosovo en cette période-là pour les pays de l’Ouest. 
            Après l’envoi de l’armée serbe dans le Kosovo par Milosevic en 1999 presque 900 000 Albanais du Kosovo ont du quitter leur maisons pour aller se réfugier en Macédoine et Albanie. Ils sont pour la plupart rentrés chez eux sous la surveillance le l’ONU quelques mois après, quand les troupes serbes se sont retirés.
            La théorie de « l’immigration albanaise » au Kosovo n’est d’autre qu’une tentative ridicule de la propagande serbe pour expliquer la présence des Albanais au Kosovo.


          • Agron 15 septembre 2014 19:12

            L’armée française a soutenue un gouvernement local albanais de la région de Korça en 1916. Ceci a été fait pour éviter la conquête militaire de la ville par l’armée grecque qui tentait d’élargir les frontières de la la Grèce. Ce soutien a sauvé beaucoup de vies et ca a crée un ilôt de calme en plein milieu de la guerre.

            http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9publique_de_Kor%C3%A7a


          • Jelena XCII 15 septembre 2014 19:34

            Ne te fatigue pas guignol, sur le continent européen il n’y a que les albanais qui sont assez cons pour donner comme prénom « Tonibler » à un de leurs enfants.


          • Pierre Pierre 15 septembre 2014 20:39

            Merci pour votre intervention. 
            Ce n’est pas pour rien qu’on appelle cette région « la poudrière des Balkans ». Les pays sous domination ottomane ne connaissaient pas de frontières. Ils circulaient librement dans tout l’empire. A partir du début du XIX siècle, les peuples des Balkans ont commencé à se libérer des Turcs. Des frontières ont alors été tracées. Le dernier pays à obtenir son indépendance fut l’Albanie en 1912. Tous les pays voisins revendiquèrent alors des territoires voire le dépeçage de l’Albanie. Je l’écris dans l’article.
            Les frontières définitives ont été fixées dans ces années là. Le Kosovo a été attribué à la Yougoslavie. Je n’ai pas de statistiques incontestables de la densité respective des populations serbe et albanaise au Kosovo en 1912. Je n’ai que les chiffres de Jenela qui sont les données serbes qui doivent plus ou moins correspondre à la réalité. Je pense de toute façon qu’il ny avait pas de recensement précis dans cette région en 1900, on se base sur des évaluations.
            L’augmentation du nombre d’Albanais au Kosovo dans les années 60 est assez curieuse et devrait mériter une étude plus approfondie. L’émigration d’Albanais ne devait pas poser de problème quand on connait la nature montagneuse de la frontière Albanie / Kosovo, d’autant plus qu’ils devaient y trouver un accueil favorable de la part des Albano-kossovars et aussi de la part des autorités yougoslaves. J’ai lu des témoignage dans ce sens dans des livres mais je ne peut les retrouver comme cela.
            Pour les 900000 déplacés de 1999, ils ont plus été encouragés à fuir par l’UCK qui cherchait à se protéger dans ces colonnes de réfugiés et qui jouait aussi sur la victimisation que par des exactions de l’armée régulière serbe. C’est évidement votre version qui est retenue en Occident parce qu’elle justifie l’intervention de l’OTAN.
            PS. Ce n’est pas moi qui vous ai mis -1


          • Mmarvinbear Mmarvinbear 12 septembre 2014 13:57

            Dernière remarque. Les conducteurs albanais sont assurément les plus dangereux d’Europe. Excès de vitesse, refus de priorité, lignes blanches constamment passées, manœuvres dangereuses et j’en passe. 


            C’est une chose que j’ai remarqué en France et en Italie. Plus on va vers le sud, et plus le code de la route devient facultatif...

            • Pierre Pierre 12 septembre 2014 14:28

              Oui, d’accord. Au passage, j’avais trouvé le Monténégrins les plus dangereux. Je les ai classés deuxièmes après avoir découvert les Albanais. Ceci dit, je trouve qu’il y a une grande amélioration en Grèce. 


            • Aldous Aldous 12 septembre 2014 17:12

              Normal, avec la crise, y’a moins de circulation... Je plaisante, les Grecs ont completement changé de comportement

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