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Accueil du site > Actualités > Europe > Tournant historique pour l’euro

Tournant historique pour l’euro

La journée du 22 janvier 2015 sera à marquer d’une pierre blanche dans l’histoire des pays européens. L’euro devient enfin le levier tant attendu de la croissance économique.

S’il y a un homme qui, aujourd’hui, est "le plus grand européen", c’est sans hésitation Mario Draghi (67 ans), le président de la Banque centrale européenne (BCE) depuis 1er novembre 2011. En effet, c’est à peu près le seul homme aux responsabilités européennes qui a pris les meilleures décisions pour circonscrire la crise de l’euro depuis 2010. Il vient de récidiver avec une mesure historique et révolutionnaire.

Dans sa conférence de presse du 22 janvier 2015 (texte intégral ici), Mario Draghi a effectivement annoncé ce qui se susurrait depuis quelques jours : la décision de racheter des actifs (des dettes souveraines) à raison de 60 milliards d’euros par mois dans un programme allant de mars 2015 à septembre 2016. Cela correspondra à l’introduction sur le marché monétaire d’une liquidité de 1 020 milliards d’euros au total, ce qui est considérable.

Le verbatim exact (que j’ai laissé en anglais pour les puristes) est le suivant :

« As a result, the Governing Council took the following decisions : (…) It decided to launch an expanded asset purchase programme, encompassing the existing purchase programmes for asset-backed securities and covered bonds. Under this expanded programme, the combined monthly purchases of public and private sector securities will amount to €60 billion. They are intended to be carried out until end-September 2016 and will in any case be conducted until we see a sustained adjustment in the path of inflation which is consistent with our aim of achieving inflation rates below, but close to, 2% over the medium term. In March 2015 the Eurosystem will start to purchase euro-denominated investment-grade securities issued by euro area governments and agencies and European institutions in the secondary market. » (Mario Draghi, 22 janvier 2015)

De plus, la BCE a décidé de baisser de nouveau le taux des opérations de refinancement offertes aux banques (LTRO).

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Le contexte conjoncturel s’y prête bien. D’une part, l’inflation est au plus bas avec risque de déflation. D’autre part, la baisse de l’euro et la montée du dollar renforcnt la capacité d’exportation des entreprises de la zone euro. D’après les observateurs, l’Union Européenne se trouverait en situation de fin de crise et pour retrouver de la croissance, il fallait en effet utiliser quelques leviers de redémarrage.

Le premier levier était le projet de grands investissements européens présenté par le nouveau Président de la Commission Européenne Jean-Claude Juncker portant sur 315 milliards d'euros. Le second levier vient d’être actionné par Mario Draghi. L’objectif est de relancer les économies européennes, de développer même l’inflation jusqu’à un seuil de 2%. Avec une telle mesure, l’euro resterait faible par rapport au dollar américain (faire tourner la planche à billet ne renforce jamais une monnaie). Mais cette baisse de l’euro ne provoquerait pas de nouveaux coûts pour les importations énergétiques car elle se réalise aujourd’hui parallèlement à la chute drastique du cours du pétrole.

Toujours opposée à une telle mesure de rachat d’actifs, la Chancelière allemande Angela Merkel a réagi très rapidement à cette décision à l’occasion d’une intervention au Forum de Davos quelques heures après. Elle a répété l’importance de faire les réformes structurelles dans chaque pays pour réduire les déficits publics.

La mesure de la BCE d’ailleurs ne suffirait pas à fermer les yeux sur les dettes abyssales des pays de la zone euro puisque le total des dettes européennes se situe aux alentours de 10 635 milliards d’euros, soit plus de dix fois le montant que la BCE a décidé de rajouter.

L’Allemagne ne figure pas parmi les meilleurs élèves au niveau des dettes souveraines dans l’absolu puisque la sienne se situe aujourd’hui parmi les quatre pays les plus endettés (en absolu), à savoir l’Italie (2 700 milliards d’euros), l’Espagne (2 500 milliards d’euros), la France (2 200 milliards d’euros) et l’Allemagne (1 500 milliards d’euros). La dette par habitant est de 17 500 euros en Allemagne et de 18 000 euros en France. C’est le rapport de la dette sur le PIB qui est assez différent en raison de la bonne santé économique de l’Allemagne : 78,4% pour l’Allemagne contre 93,5% pour la France. Des ratios cependant beaucoup trop élevés.

Cette mesure est donc historique car elle transforme complètement la doctrine de la BCE depuis sa création le 1er juin 1998, où l’orthodoxie de la monnaie forte était défendue avec fermeté par les prédécesseurs de Mario Draghi, à savoir Wim Duisenberg et Jean-Claude Trichet, au risque d’asphyxier tout germe de reprise économique.

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Elle est prise aussi dans un contexte politique particulier.

D’une part, les élections législatives anticipées en Grèce qui se dérouleront le dimanche 25 janvier 2015 auraient de grande chance, selon les sondages, d’être remportées, face au Premier Ministre sortant Antonis Samaras, par le leader de l’opposition de gauche radicale (Syriza), Alexis Tsipras (40 ans), qui fut candidat à la Présidence de la Commission Européenne en mai dernier, avec un programme de renégociation des aides données par l’Union Européenne et le FMI et d’effacement partiel de la dette grecque (qui se situe à 350 milliards d’euros, soit 175,1% de son PIB).

D’autre part, la grande désaffection des citoyens européens pour la construction européenne, exprimée le 25 mai 2014 avec la montée en puissance de partis ouvertement europhobes nécessitait un tel changement de politique monétaire.

Après l’ère de glaciation Barroso, l’euro est maintenant appelé à devenir une véritable monnaie de remplacement au dollar américain. Il ne faut pas avoir beaucoup compris les intérêts économiques et politiques des États-Unis pour penser qu’ils sont très favorables à la réussite de l’Union Européenne et de sa monnaie unique. Au contraire, l’euro va devenir un véritable outil de croissance pour l’Union Européenne, et au final, tous les Européens en seront les bénéficiaires.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (23 janvier 2015)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Conférence de presse de Mario Draghi du 22 janvier 2015 (texte intégral).
La débarrosoïsation de l’Europe.
Les priorités de Jean-Claude Juncker.
La parlementarisation des institutions européennes.
Donald Tusk.
Angela Merkel.
La France est-elle libérale ?
Le pape pour le renouveau de l'Europe.
Conseil Européen du 30 août 2014.
Composition de la Commission Juncker (10 septembre 2014).
Les propositions européennes de VGE.
Effervescence à Bruxelles.
Résultats des élections européennes du 25 mai 2014.
Déni de démocratie pour le Traité de Lisbonne ?
Guy Verhofstadt
La France des Bisounours à l'assaut de l'Europe.
Faut-il avoir peur du Traité transatlantique ?
Le monde ne nous attend pas !
Martin Schulz.
Jacques Delors.
Jean-Luc Dehaene.
Débat européen entre les (vrais) candidats.
Les centristes en liste.
Innovation européenne.
L’Alternative.
La famille centriste.
Michel Barnier.
Enrico Letta.
Matteo Renzi.
Herman Van Rompuy.
Gaston Thorn.
Borislaw Geremek.
Daniel Cohn-Bendit.
Mario Draghi.
Le budget européen 2014-2020.
Euroscepticisme.
Le syndrome anti-européen.
Pas de nouveau mode de scrutin aux élections européennes, dommage.
Risque de shutdown européen.
L’Europe des Vingt-huit.
La révolte du Parlement Européen.
La construction européenne.
L’Union Européenne, c’est la paix.
L'écotaxe et l'Europe.

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44 réactions à cet article    


  • pierre 23 janvier 2015 16:28

    Hé oui ! la planche à billets c’était donc bien la seule issue


    • howahkan Hotah 23 janvier 2015 16:30

      Fabrication officielle de la fausse,fausse monnaie...en masse comme la fed...

      l’argent n’existe plus sauf pour soumettre les peuples occidentaux...qui ont cru à l’infini croissance et à la mort de la mort...cruelle désillusion...sauf pour les ceusses qui ont toujours saisis ce qui se passe..

      le cauchemar a venir est en l’occident..pourquoi ?

      parce que on va tomber de + haut que les autres.......
      cela dit c’est un passage obligé...mère nature exige cela, ça va tanguer dans les boites crâniennes...

      faut ça pour le réveil smiley.....


      • elpepe elpepe 24 janvier 2015 17:10

        @howahkan
        oui il faudrait un réveil, car empiler les couches de fonctionnaires en large, en long et en travers, territorial, européen, étatique et touti quanti, va pas nous aider a défendre notre compétitive pour trouver du boulot bien paye a des connards d’ingénieure du prive exactement comme moi,
        A 51 ans j’ai pris ma valise, ma femme, ma fille de 6 ans et suis parti au Canada,
        J’ai quitte le navire comme les rats, mais reste solidaire en pensée avec vous,
        C’est pas dit d’ailleurs que je revienne pas bientot car mes cousins quebecois pourraient bien me mettre un bon coup de pieds au cul, car a 51 ans je suis reste un putain de révolutionnaire, comme a 20 ans, il faut que je ménage mes arriérés smiley

        Bonne journée et porte toi bien


      • Nicolas_M bibou1324 23 janvier 2015 16:30

        Si tu veux parler économie, je te laisse aller regarder cette rubrique sur un journal de droite, comme le Figaro par exemple.



        Tu y apprendras que les allemands ont la trouille et ne comprennent pas cette décision, que l’euro est en chute libre depuis ce matin, que les suisses ont lâchés l’euro la semaine dernière parce qu’ils avaient compris qu’il était en perdition, que tous les signes économiques sont dans le rouge pour l’euro depuis le déblocage des fonds de la BCE.

        • howahkan Hotah 23 janvier 2015 17:05

          Salut

          moi je comprends ceci : au niveau comptable et donc financier d’après ses propres valeurs comptables, l’Europe est ruinée !!! comme le sont les us depuis..........................très longtemps...
          sans armées et violence l’Europe et les us sont finis......

          le capitalisme, le libéralisme, etc etc en clair la société marchande de profit est finie , la banque a tout raflé l’argent qui n’a jamais rien fabriqué...notre dieu à tous et on n’en est meme pas conscient......vous avé maria deja joué au monopoly..et bien le jeu est fini....mais le gagnant veut continuer à jouer ,alors il pique d’autres faux billets dans le jeu des voisins...car veut continuer un peu encore...

          l’humanité est a un tournant..moi je dis bien !!! ENFIN.................

          si vous avez la trouille c’est le moment de savoir ce qu’est la peur, car il y a un au delà de la peur...
          un indice la peur c’est la fuite de quelque chose que on ne peut fuir..........

          amicalement


        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 24 janvier 2015 08:21

          biboul,
          Les Allemands n’ont pas peur, ils sont en conflit +++ avec la BCE, dont les règles monétaires divergent de plus en plus de celles de la Bundesbank.


          Ils vont trouver un moyen, je ne sais lequel, pour empêcher les actifs toxiques des Banques Centrales des pays du Sud d’inonder les bilans de la Bundesbank. Les Suisses ont sauvé les meubles, les Allemands vont sauver le mark.
          « Explications sur le  »Conflit entre la BCE et les Allemands".

          Je ne porte aucun jugement sur l’ Allemagne, la valeur de la monnaie allemande est au centre de leur vie politique, comme en France, le rôle de l’ Etat est central.

          Tout ceci prouve s’il en était besoin, que chaque pays, en fonction de son histoire et de sa culture, a des priorités qui ne sont celles des voisins. Et que ficeler ensemble des pays différents ne peut aboutir qu’à une explosion de l’usine à gaz qui a voulu les pacser.

        • Le p’tit Charles 23 janvier 2015 16:39

          C’est du « Delirium très gros »... ?


          • howahkan Hotah 23 janvier 2015 16:57

             smiley.....................................
            excellent


          • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 23 janvier 2015 17:15

            «  »L’euro devient enfin le levier tant attendu de la croissance économique.«  »

            Un levier ?? Dites plutôt un balourd . S’il suffisait de transformer une foret en millions de tonnes de cellulose puis en papier-Euro pour relancer la croissance économique, les gens auraient découvert cette astuce il y a bien longtemps !


            • riff_r@ff.93 [email protected] 23 janvier 2015 19:10

              Ha ! ha ! ha ! Rakoto est venu prendre sa fessée hebdomadaire sur Agoravox .

              « la grande désaffection des citoyens européens pour la construction européenne exprimée le 25 mai 2014  » ne va pas s’arranger quand les-dits citoyens vont s’apercevoir que ces 1 140 milliards n’auront servi qu’à renflouer les banques ! Un plan de QE ne peut fonctionner que si il est mis au service de l’économie réelle. Le QE3 américain a été un fiasco ( 0 effet sur l’inflation et la croissance ) car il n’a servi qu’à gonfler la bulle financière. Il n’a qu’à nous les donner ces milliards, on saura quoi en faire !


              • devphil30 devphil30 24 janvier 2015 10:02

                Oui c’est un spécialiste des articles affligeants.
                On peux juste lui reconnaitre qu’il n’a pas peur d’y revenir ou alors il n’a pas compris à quoi sert la notation.

                Hormis cet aparté , il est pitoyable de lui ce type d’article, un esprit pas trop idiot à priori mais totalement fermé à la réflexion.

                On fait tourner la planche à billet pour espérer que les banques vont prêter de l’argent aux particuliers et entreprises mais encore une fois cela sera selon le bon vouloir de ces voleurs.

                Tant qu’à créer de l’inflation , n’aurait il pas mieux fallu donner directement de l’argent au gens les plus difficultés afin de relancer leur foutue croissance.

                Notre société ne fonctionne plus car nous n’avons pas la croissance , la croissance c’est de vendre toujours plus pour fabriquer toujours plus pour consommer toujours plus , toujours plus toujours plus etc ....
                Dans les temps avant la révolution industrielle , les gens avaient d’autres problèmes mais l’économie semblait moins tributaire de multiples paramètres capable de détruire des économies.

                On ne va pas refaire le monde et ce n’est pas la planche à billet de la BCE qui va nous sauver de la folie des financiers.

                Philippe 
                 


              • Bob dit l'âne Bob dit l’âne 23 janvier 2015 19:19

                C’est du second degré ???

                On dirait un discours à Davos du mou à teinture Hollande devant un parterre de banksters....


                • Captain Marlo Fifi Brind_acier 23 janvier 2015 20:35

                  Les européistes compulsifs interprètent comme ça leur chante la fin programmée de l’euro, c’est pathétique... « La guerre, c’est la paix » etc.
                  Il faut donc prendre à l’envers ce qui se dit de positif sur ce fameux QE.


                  « Les Banques Centrales nationales porteront à 80% le risque, la BCE pour 20% » a dit Super Mario. Traduction, fin de la solidarité.
                  Chacun pour soi et Dieu pour tous !

                  Les Banques Centrales des pays du sud ne pourront rien faire de plus, et leurs actifs deviendront des actifs « toxiques » qui pourront circuler librement dans la zone euro. C’est pas une bonne nouvelle, ça ?

                  Deux analyses :
                  Celle de Vincent Brousseau ancien économiste à la BCE pendant 15 ans".

                  Celle de Charles Sannat le Contrarien matin. L’euro est mort le 22 janvier 2015.

                  • elpepe elpepe 24 janvier 2015 17:22

                    oui @Fifi
                    ça parait en effet le scenario le plus plausible, les Allemands vont shooter du pieds dans la fourmilière, c’est un peuple fort, et peu enclin au déclin, apitoiement sur eux mêmes, et la compassion,
                    Personne n’a compris pourquoi les Suisses se sont sciemment tirer une balle dans le pieds, c’était en concertation avec leur allie historique, neutralité oblige,
                    Les Français eux vont continuer de polémiquer tout en commençant a crever de faim sérieusement, affaire a suivre ...


                  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 24 janvier 2015 20:38

                    elpepe,
                    Les Suisses ont préféré sauver les meubles, plutôt que de continuer à soutenir l’euro.
                    « Analyse de la décision suisse » par Brousseau et Asselineau


                  • elpepe elpepe 25 janvier 2015 22:38

                    @Fifi
                    Bonjour
                    oui je connaissais cet aspect de la décision des Suisses, la décrue de l’Euro aurait insoutenable pour leur monnaie,
                    Ce que je dis est différent,les Allemands auront un problème similaire avec les dettes souveraines, et un dilemme similaire a trancher, ma pensee est qu’ils vont trancher le nœud gordien, comme les Suisses et provoquer la dissolution de l’Europe, car personne veut prendre cette responsabilité.
                    C’est un avis tres personnel, car l’Allemagne a aussi des problèmes endémiques lies a sa dette, la Deustch Bank et ses actifs sulfureux, et l’ouverture de son commerce extérieur en zone hors Euro.


                  • Samson Samson 24 janvier 2015 02:20

                    « S’il y a un homme qui, aujourd’hui, est »le plus grand européen« , c’est sans hésitation Mario Draghi (67 ans), le président de la Banque centrale européenne (BCE) ... le seul homme aux responsabilités européennes qui a pris les meilleures décisions pour circonscrire la crise de l’euro depuis 2010. Il vient de récidiver avec une mesure historique et révolutionnaire. »

                    Bon cheval ! Goldman Sachs doit être fier de son poulain !

                    « D’après les observateurs, l’Union Européenne se trouverait en situation de fin de crise ... »
                    J’ignore d’où ils observent, mais je n’ai personnellement rien remarqué ! Quelqu’un voit quelque chose ?

                    « Elle est prise aussi dans un contexte politique particulier. »
                    Tu m’étonnes !

                    « Au contraire, l’euro va devenir un véritable outil de croissance pour l’Union Européenne, et au final, tous les Européens en seront les bénéficiaires. »

                    C’est évident ! Surtout après la signature des accords CETA et TTIP, qui vont définitivement assurer notre indépendance vis-à-vis des États-Unis.

                    Je trouvais l’actualité et la lecture des infos plutôt déprimantes et moroses, alors, merci pour le panégyrique, merci du verbatim pour les « puristes », merci pour l’enthousiasme, merci pour la candeur : j’avais oublié que çà existait et il y a bien longtemps que je ne m’étais autant marré !

                    Surtout, continuez à nous faire rire, çà fait du bien smiley


                    • Samson Samson 24 janvier 2015 03:06

                      PS :
                      « Seul est éternel le devoir envers l’être humain comme tel. »
                      Très beau ! smiley


                      • straine straine 24 janvier 2015 12:20

                        Sylvain Rakotoarison aura le mérite d’avoir converti nombre d’’euro-béats’ en ’euro-septiques’ ...


                        • Pyrathome Pyrathome 24 janvier 2015 13:01

                          La BCE fait de la planche à billet sur le dos des états pour racheter de la dette, par pour investir...
                          Autrement dit, la cavalerie continue de plus belle, signe irréfutable que tout va bien dans le meilleur des mondes...
                          De toute façon, cette dette ne sera JAMAIS remboursée pour la bonne et simple raison qu’elle est inremboursable, alors pourquoi se priver d’imprimer des billets de monopoly ??
                          Encore un peu de temps, monsieur le bourreau !! SVP...


                          • Gérard Dahan Gérard Dahan 24 janvier 2015 13:13

                            Si les commentateurs avaient quelques connaissances en économie, ils sauraient que la déflation est l’un des pires inconvénients en matière de récession et que la croissance n’est considérée comme possible que sur des taux d’inflation compris entre 2% et 4%.
                            Comme nous étions sur un taux proche de 0,3% d’inflation en base annuelle, c’est la raison pour laquelle l’économie européenne était en position de risquer la déflation...


                            • Gérard Dahan Gérard Dahan 24 janvier 2015 13:24

                              L’opposition (mesurée) d’Angela Merkel à cette mesure n’est pas due à la décision d’insuffler un peu d’inflation dans l’Economie Européenne, ou même de l’abandon de la conservation d’un Euro fort ; au contraire, un Euro un peu plus faible convient parfaitement à l’économie allemande qui en tire de considérables bénéfices en voyant ses produits devenir plus compétitifs.
                              Cette opposition (mesurée) est due au risque de voir les économie européennes du sud de l’Europe abandonner leur programme de réformes structurelles à partir du moment où la menace des pressions financières s’estompe...


                              • Gérard Dahan Gérard Dahan 24 janvier 2015 13:46

                                @ L’auteur :
                                - Que cette mesure était souhaitable voire même un peu tardive, j’en conviens parfaitement.
                                - Que les USA qui vivent considérablement plus à crédit soient farouchement opposés à la réussite de l’Euro qui pourrait ravir au dollar sa position de monnaie référence dans les échanges internationaux, cela me parait également une évidence.
                                - Que l’Euro soit effectivement capable de ravir au dollar sa position de monnaie référence, c’est également potentiellement très possible ; il suffit de voir quel est le PIB de l’Europe des 18 (zone Euro) 9600 milliards d’€ en 2013 comparativement au PIB 2013 des USA (12 600 milliards d’€)

                                Je trouve cependant votre conclusion pour le moins optimiste. Tout cela reste des possibilités et l’Europe politique n’est pour le moment, pas sortie de ses difficultés.


                                • elpepe elpepe 24 janvier 2015 17:31

                                  oui l’analyse est bonne, mais les Allemands comme les Suisses veulent avant tout maitriser leur destin, Super Mario les a bien excite avec ses bananes, il est plus efficace que Bonhomme en scooter.
                                  Je ne serais pas surpris de leur sortie prochaine de l’Euro et donc de l’Europe, même si comme la Suisse cela va secouer sérieusement leur économie,
                                  Ils vont probablement créer une union nordique et laisse le club med éponger ses dettes.


                                • Laulau Laulau 24 janvier 2015 13:52

                                  L’expérience américaine démontre que ce genre de création monétaire ne relance que la spéculation. Pour relancer l’économie il faut augmenter les salaires et diminuer les revenus du capital. Les économistes libéraux veulent résoudre la quadrature du cercle : faire en sorte que des gens sous-payés achètent plus. Vouloir de l’activité sans fournir aux gens de quoi vivre, c’est un peu faire comme ce paysan avare qui voulait habituer son âne à travailler sans manger. Il s’habituera, disait-il souvent jusqu’ à ce que l’âne finisse par mourir.


                                  • David Heyo 24 janvier 2015 14:20

                                    Draghi est juste un traître à l’europe, bankster patenté qui vient de faire un « coup d’état financier » contre l’europe en détruisant l’euro, mais à part ça tout va bien.


                                    • ZEN ZEN 24 janvier 2015 14:29

                                      Un bon moment de détente... smiley


                                      • soi même 24 janvier 2015 16:12

                                        Bon vous parlers encore une fois de l’invention du papier WC, je croyais que la formule était stable, et bien non, il y a toujours des inventeurs prolixes !


                                        • Gérard Dahan Gérard Dahan 24 janvier 2015 16:20

                                          @ Laulau :
                                          C’est pour ça que les américans n’ont pas fait 1, mais 3 plans d’assouplissement quantitatifs (QE)...
                                          Décidément ces américains sont bêtes quand même...

                                          Il existe différentes modes de relance de la croissance.

                                          Ce que vous évoquez c’est ce qu’on appelle la relance par la consommation
                                          qui marche assez mal lorsque les prévisions sont mauvaises.
                                          Les gens préfèrent attendre et faire des économies au cas ou...
                                          Le plan de la BCE est plutôt une relance par la compétitivité, l’investissement et le crédit

                                          Le plan de la BCE tente de jouer sur plusieurs leviers :
                                          - En accroissant la masse monétaire (d’Euros) en circulation, il joue sur le taux de change.
                                          Ça a déjà commencé à agir, l’Euro baisse par rapport au dollar.
                                          - Immédiatement, le produits Européens sont plus compétitifs puisque pour acheter des produits en €, il faut moins de $ et les échanges se font majoritairement en dollar.
                                          - Par ailleurs, les produits importés (hors de la zone Euro) se retrouvent plus chers. Ce qui renvient à dire que s’il devient plus cher d’importer des produits, il est parfois plus intéressant de les acheter sur place. -> donc cela peut relancer l’activité dans certains domaine au sein de la zone Euro.
                                          - Le rachat d’obligations par la BCE réinjecte de l’argent dans les banques. Les banques ont donc plus de liquidités et sont incitées à accorder des crédits. Donc le taux des crédits déjà bas, va encore baisser.
                                          - Les crédits, ce sont évidemment les possibles investissements des entreprises qui voyant leur compétitivité s’améliorer hors de la zone Euro peuvent être incitées à emprunter et à produire plus.
                                          - L’accroissement de la production c’est évidemment l’emploi et en conséquence une baisse du chômage.
                                          - Accroissement de la compétitivité des entreprises européennes, baisse du chômage, ces différents éléments peuvent jouer sur le moral des Français et les pousser à consommer de nouveau...

                                          Voilà comment on peut effectivement casser une spirale déflationniste...
                                          en commençant pour accroître la masse monétaire et relancer (un peu) l’inflation.


                                          • Gérard Dahan Gérard Dahan 24 janvier 2015 16:24

                                            faute de ma part : « en commençant par accroître la masse monétaire »


                                          • soi même 24 janvier 2015 16:45

                                            @ Gérard vous défendez un plan comptable qui ne peut jamais marché, vous savez pertinemment que la richesse est la masse de travail qui est produit sous forme de production, à quoi nous assistons au même principe mit en place par Roosevelt et Hitler qui a copier fidèlement cette démarche et à quoi cela a aboutie en définitif à la guerre , et dans ce sens, on peut voir la guerre comme étant le moyen à la fois de reporter sont déficits sur les vaincus et crée une nouvelle illusion de croissance par l’intensité du vide économique et l’ampleur des détructions !


                                          • Laulau Laulau 24 janvier 2015 17:17

                                            Vous ne faites que réputer les âneries de la doxa libérale. L’Euro baisse ? Très bien, jusqu’à ce que la FED décidera de le faire remonter ; il lui suffit de créer des dollars pour acheter des euros.
                                            A quoi rime se gente de monopoly ? 
                                            Pour que l’économie reparte il faut que les entreprises trouvent des acheteurs pour leur produit.
                                            J’ai écrit dans un autre message que les gens comme vous veulent vendre pour faire des profits et ne pas payer leurs employés pour augmenter les dits profits et c’est un tantinet contradictoire, parce que les employés sont aussi leurs acheteurs.


                                          • Gérard Dahan Gérard Dahan 24 janvier 2015 19:41

                                            Comparer Roosevelt et Hitler, excusez-moi mais j’ai le sentiment que vous ne savez pas de quoi vous parlez : Roosevelt a mis en place au début des années 30 une politique néo-keynésienne basée sur une relance d’activité par la politique des « grands travaux ».
                                            Hitler était en revanche une bille en économie qui prônait l’autarcie économique, la condamnation du principe de l’intérêt et l’accroissement des richesses par l’absoption de nouveaux territoires.
                                            On ne parle vraiment pas de la même chose.


                                          • Gérard Dahan Gérard Dahan 24 janvier 2015 19:57

                                            @ Laulau :
                                            Je crois qu’il faut simplement que vous preniez des cours d’économie. La FED n’a aucun intérêt à faire remonter l’Euro et justement je crois que vous confondez économie et Monopoly...

                                            Par ailleurs je vous rappelle que nous sommes dans un système capitaliste mondialisé. Que cela ne corresponde pas à vos idées (ou aux miennes) n’a aucune importance sur la détermination des politiques et sur les mécanismes qui interviennent.

                                            Décidément vous n’avez pas compris ce qu’est la déflation...puisque si je rajoute du pouvoir d’achat, cela ne fera rien puisque les gens attendrons pour consommer sachant que les prix vont baisser.


                                          • Samson Samson 24 janvier 2015 20:07

                                            De fait !
                                            Par contre, sans la crise de 1929 et la misère qu’elle a généré en Allemagne, Hitler n’aurait probablement jamais accédé au pouvoir. Et sans Hitler et l’émergence du complexe militaro-industriel nécessité par sa menace, pas sûr que le New Deal de Roosevelt ait été couronné de succès.


                                          • Gérard Dahan Gérard Dahan 24 janvier 2015 20:18

                                            Ce n’est pas faux. Plusieurs auteurs considèrent effectivement que la véritable fin des conséquences de la crise de 29, fut l’effort d’investissement du fait de la préparation de la 2ème guerre mondiale.


                                          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 24 janvier 2015 20:52

                                            Gerard Dahan,
                                            Sauf que l’ Allemagne est vent debout contre toute augmentation de la masse monétaire qui fera baisser la valeur du mark. Et la valeur du mark, c’est la religion des Allemands depuis la crise des années 20, où l’hyperinflation les obligeait à aller acheter leur pain avec une brouette de billets.


                                            L’ Allemagne n’a accepté l’euro qu’à condition que l’ UE fonctionne sur la base des règles monétaires orthodoxes de la Bundesbank :
                                            - Contrôler l’expansion de la quantité de monnaie qui circule.
                                            - Plutôt des prêts que du rachat d’actifs
                                            - Des prêts à court terme plutôt qu’à long terme
                                            - Des prêts nantis et pas sur des actifs douteux
                                            - Eviter évidemment les pertes financières

                                            Si cela ne convient pas aux autres pays, elle s’en bat l’oeil, à un point qui vous donne une idée de l’infini... Et si elle s’en bat l’oeil, et que les règles de la Bundesbank ne nous conviennent pas, c’est simple, on se rassemble et on sort de l’ UE par l’article 50.
                                            Car l’idée que les Allemands changeraient d’avis un jour, relève du Père Noël.

                                          • soi même 24 janvier 2015 21:24

                                            vous oubliez une chose, qui font points dans cette comparaison, tous ce fait avec la planche à billet, en réalité par le déficit , et la relance américaine et bien c’est leur rentré en guerre qui remet la situation à flot , et pas le new deal comme les encyclopédismes nous le rabat à tous de pages !

                                            « 

                                            Quelles sont ces politiques économiques ? Il a suspendu l’étalon-or, lancé des programmes de travaux publics énormes comme les autoroutes, protégé les industries de la concurrence étrangère, élargi le crédit, institué des programmes d’emploi, intimidé le secteur privé quant aux prix et aux décisions de production, élargi considérablement les contrôles forcés de capitaux, mis en place la planification familiale, pénalisé le tabagisme, créé une agence nationale de santé et d’assurance chômage, imposé des normes d’éducation et, finalement, il a enregistré des déficits énormes. Le programme interventionniste nazi était le fondement de son rejet du régime de l’économie de marché et de son adoption du socialisme dans un seul pays.

                                            Ces programmes restent largement salués aujourd’hui, même en tenant compte de leurs échecs. Ils sont caractéristiques de chaque démocratie «  capitaliste ». Keynes lui-même admirait le programme économique nazi, et a écrit dans la préface à l’édition allemande de la Théorie générale :

                                            La théorie de la production dans son ensemble, que le livre suivant est tâché de fournir, est beaucoup plus facile à adapter aux conditions d’un État totalitaire, que la théorie de la production et de la distribution dans les conditions d’une libre concurrence et d’une large dose de laissez-faire.

                                            Le commentaire de Keynes, qui peut en choquer certains, n’est pas sorti de nulle part. Les économistes d’Hitler rejetaient le laissez-faire, et admiraient Keynes, et le devançaient même à bien des égards. De la même façon, les keynésiens admiraient Hitler (voir George Garvy, « Keynes and the Economic Activists of Pre-Hitler Germany », The Journal of Political Economy, Volume 83, Numéro 2, Avril 1975, pp 391-405).

                                            Même aussi tard qu’en 1962, dans un rapport écrit pour le président Kennedy, Paul Samuelson a fait l’éloge implicite d’Hitler :

                                            L’histoire nous rappelle que même dans les pires jours de la grande dépression il n’y avait jamais eu de pénurie d’experts pour mettre en garde contre toutes les actions curatives de l’État. Si ce conseil avait prévalu dans notre pays, comme ce fut le cas dans l’Allemagne pré-hitlérienne, l’existence de notre forme de gouvernement aurait pu être remise en cause. Aucun gouvernement moderne ne refera la même erreur.

                                            D’une certaine façon, ce n’est pas surprenant. Hitler a institué un New Deal pour l’Allemagne, qui ne différait de ceux de Roosevelt et de Mussolini que dans les détails. Et cela n’a fonctionné que sur le papier, dans le sens où les chiffres du PIB de l’époque reflètent une croissance. Le chômage est resté faible parce qu’Hitler, bien qu’il soit intervenu sur le marché du travail, n’a jamais tenté de relancer les salaires au-delà de leur niveau de marché. Mais derrière cela, de graves distorsions ont eu lieu, comme elles se produisent dans toute économie où le marché ne prévaut pas. Elles peuvent bien augmenter le PIB à court terme (voyez par exemple comment les dépenses de l’État ont fait grimper le taux de croissance américain de 0,7% à 2,4% au deuxième trimestre 2003), mais cela ne fonctionne pas à long terme.

                                            « Écrire sur Hitler sans le contexte des millions d’innocents brutalement assassinés et des dizaines de millions de personnes qui sont mortes en combattant contre lui est une insulte à leur mémoire », a écrit l’ADL en signe de protestation de l’analyse publiée par la Banque d’État Glenview. En effet, cela est vrai.

                                            Mais être très à cheval sur les implications morales des politiques économiques est le fonds de commerce de la profession. Lorsque les économistes en appellent à une stimulation de la « demande globale », ils ne précisent pas ce que cela signifie vraiment. Cela signifie la force de passer outre les décisions volontaires des consommateurs et des épargnants, en violation de leurs droits de propriété et de leur liberté d’association, en vue de réaliser les ambitions économiques du gouvernement national. Même si ces programmes fonctionnaient au sens purement économique, ils devraient être rejetés au motif qu’ils sont incompatibles avec la liberté.

                                            La liberté est également incompatible avec le protectionnisme. Ce fut l’ambition majeure du programme économique d’Hitler que d’étendre les frontières de l’Allemagne pour rendre l’autarcie viable, ce qui signifiait la construction d’énormes barrières protectionnistes à l’importation. L’objectif était de faire de l’Allemagne un producteur autonome, de sorte qu’il n’ait pas à risquer l’influence étrangère et ne trouve pas le sort de son économie lié aux événements dans d’autres pays. C’était un cas classique de cette xénophobie économiquement contre-productive.

                                            Et pourtant, même aujourd’hui aux États-Unis, les politiques protectionnistes font un retour tragique. Sous la seule administration Bush, une vaste gamme de produits, des matériaux en bois aux puces électroniques, sont protégés contre les bas prix de la concurrence étrangère. Ces politiques sont combinées à des tentatives visant à stimuler l’offre et la demande grâce à des dépenses militaires à grande échelle, une politique étrangère aventuriste, l’État-Providence, les déficits, et la promotion de la ferveur nationaliste. De telles politiques peuvent créer l’illusion d’une prospérité croissante, mais la réalité est qu’ils détournent des ressources rares d’un emploi productif.

                                            La pire partie de ces politiques, c’est peut-être qu’elles ne sont pas concevables sans un État Léviathan, exactement comme Keynes l’avait dit. Un État assez large et assez puissant pour manipuler la demande globale, pour violer les libertés civiles des gens et attaquer leurs droits dans tous les autres domaines. Les politiques keynésiennes (ou hitlériennes) libèrent l’épée étatique sur toute la population. La planification centrale, même à un niveau faible, est incompatible avec la liberté.

                                            Depuis le 11 septembre et la réponse autoritaire et militariste, la gauche politique a averti que Bush était le nouvel Hitler, tandis que la droite dénonce ce genre de rhétorique comme de l’hyperbole irresponsable. La vérité est que la gauche, en faisant ces allégations, est plus dans le vrai qu’elle le croit. Hitler, comme Franklin Delano Roosevelt, a laissé sa marque sur l’Allemagne et le monde en brisant les tabous contre la planification centrale et en faisant de l’État obèse une caractéristique apparemment permanente des économies occidentales.  » 

                                            https://www.contrepoints.org/2013/08/04/133422-leconomie-selon-adolf-hitler


                                          • Gérard Dahan Gérard Dahan 25 janvier 2015 07:15

                                            @ Fifi :
                                            « Sauf que l’ Allemagne est vent debout contre toute augmentation de la masse monétaire qui fera baisser la valeur du mark »
                                            La valeur du mark ? Mais de quoi parlez vous Fifi ? Que je sache, l’Allemagne n’utilise plus le mark depuis 13 ans ?
                                            Par ailleurs, comme je l’ai expliqué un peu plus haut, ce qui inquiète surtout l’Allemagne c’est le non respect des promesses de réformes structurelles...
                                            Nous allons d’ailleurs le voir très bientôt avec les élections grecques d’aujourd’hui et la probable élection du parti Syriza qui a promis la fin de l’austérité imposée par Bruxelles...


                                          • Laulau Laulau 25 janvier 2015 09:27

                                            Des cours d’économie ? Donné par qui ? L’économie n’est pas une science que l’on peut enseigner sans a priori. Les principes que vous ânonnez à longueur de messages sont ceux de l’économie libérale, ce ne sont pas des lois de la physique. Je n’ai pas dit que la FED avait aujourd’hui un intérêt à faire monter l’euro mais qu’il lui était très facile de manipuler le cours des monnaies. Je vous remercie de votre « cours sur la déflation », mais c’est ce que l’on entend en boucle sur tous les media « économiques ». Les gens attendront que les prix baissent ? Quelles gens ? Les millions de personnes qui flirtent avec le seuil de pauvreté ? Vous y croyez vraiment ?
                                            On peut peut être attendre que les prix baissent pour acheter une voiture à son rejeton, pas pour essayer de se loger ou d’équiper ses enfants pour la rentrée scolaire. Vous vivez dans quel monde ?


                                          • Gérard Dahan Gérard Dahan 25 janvier 2015 08:06

                                            @ Soi même :
                                            Une très longue citation...
                                            Je constate que vous vous appuyez dans vos analyses sur les travaux de l’institut Ludwig Von Mises, économiste ultra libéral et Libertarien notoire.
                                            Un simple petit bémol et de taille : toute la politique d’Hitler était basée sur un point central son nationalisme et sa haine de l’autre.
                                            Donc, votre article rappelle que s’il était centraliste, protectionniste et interventionniste, il l’était tout comme Keynes, mais votre article parle peu de sa haine de l’intérêt (qu’il attribue gentiment aux juifs apatrides) de son revirement économique (le NSDAP se disait socialiste) et du fait qu’effectivement il a ouvert les frontières mais seulement pour accueillir les travailleurs du STO (service du travail obligatoire) et les déportés.

                                            On comprend cependant que Von Mises ait été plus attiré par le fascisme que par le nazisme qui avait moins développé les thêmes raciaux.

                                            Je vous invite à lire mon précédent article sur « les invariants de l’extrême droite ».
                                            http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/les-invariants-de-l-extreme-droite-161014


                                            • soi même 25 janvier 2015 11:15

                                              Ce n’est pas « les invariants de l’extrême droite ». que je tien à exposé là, mis à défendre, c’est l’étrange similitude , qu’il y a pour régler un problème économique . Car au lieux de partir de l’idée que l’on est arrivé à une finitude d’un modèle économique , on maintien en vie un comateux économique depuis un siècle en vie et l’on n’a pas trouver mieux que de le faire vivre à crédit, par le sois disant état providence , arme à double tranchant, d’un coté assujettissement et contrôle de la population par la compensation des prestations sociales de l’autre contrôle et manipulation pour éviter toute autonomie qui ne pourrait arrivé à maturité qui immanquablement stopperait ce paternalisme économique qui ne veut à aucun prix remettre en causse l’autoritarisme économique !

                                              Peut être en lissant cela : 
                                              (La tripartition sociale décrit la structure d’une société dans laquelle la coordination des évolutions de la vie sociale ne s’effectue pas de façon centrale par l’État ou par une élite dirigeante, mais où trois sous-systèmes autogérés et autonomes l’un par rapport à l’autre se tiennent mutuellement en équilibre. Ces trois sous-systèmes (ou partitions) de la société sont les suivants :

                                              • la vie spirituelle (dans un sens large) : elle comprend l’éducation, la science, l’art, la religion, la culture mais aussi le travail collectif des hommes (en tant que facteur de créativité, par exemple les processus de décision ou le climat social dans l’entreprise ; en tant que facteur de production, ce travail collectif appartient à la vie économique).
                                              • la vie du Droit : elle comprend les lois, les règles et les accords au sein de la société.
                                              • la vie économique : elle comprend la production, le commerce et la consommation des biens et des services.

                                              Ces domaines sont décrits comme autonomes et de même niveau d’importance, mais ils sont différents dans leur essence.

                                              À chaque domaine est associé un principe directeur qui correspond à un idéal de la Révolution française :

                                              • la Liberté pour la vie spirituelle,
                                              • l’Égalité pour la vie du Droit,
                                              • la Fraternité pour la vie économique.

                                              Chacun de ces trois domaines de la vie sociale doit « … être centralisé sur lui-même ; c’est seulement par leurs interactions et leurs activités en accord que se forme l’unité de l’organisme social en entier. »1

                                              Cela ne signifie pas qu’il faille imposer à la réalité une pure utopie. Au contraire il est nécessaire d’avoir une connaissance fondamentale des effets de la loi de polarité et de croissance qui a été reconnue par Goethe comme déterminante pour la morphologie2 : « … nous attirons… l’attention sur une loi suprême de l’organisme, que nous pouvons décrire de la façon suivante. Tout vivant n’est pas unitaire, mais une pluralité… Plus imparfaite est la créature, plus ses parties sont identiques ou semblables et plus elles ressemblent au tout. Plus parfaite est la créature, plus ses parties sont dissemblables entre elles… La subordination des parties met en évidence une créature parfaite.“3 Steiner fait référence à cette représentation directement pour l’organisme social lorsqu’il dit : « la division est en fait toujours là ; il ne s’agit que de déterminer comment les trois domaines de la société peuvent être réunis, afin qu’ils agissent au sein de l’organisme social avec une raison intérieure identique à celle qui dirige les activités du système nerveux, du système cœur-poumon et du système de digestion dans le corps humain. »4

                                              La partition fonctionnelle de la société doit donc être réalisée non sur la base d’une utopie, mais sur l’expérience empirique des conditions nécessaires propres à chacun de ces trois domaines. Dans un État national unitaire ces trois domaines sont5 étroitement liés et s’entravent les uns les autres. C’est seulement du fait de leur séparation fonctionnelle, sans qu’un domaine empiète sur l’autre de façon injustifiée et provoque des conflits sociaux, que ces domaines pourront développer complètement leurs propres forces. L’État national qui s’appuie encore sur l’idée aujourd’hui dépassée de « peuple » serait ainsi surmonté. À sa place sera mise en place une communauté de droit. Sur la base de ce concept de tripartition Steiner esquisse donc un nouvel ordre social et il suppose que « les principes de Liberté et de Solidarité peuvent y être réalisés de façon identique et que le principe continu d’émancipation non seulement n’est pas entravé, mais au contraire favorisé. »6 Steiner n’entend pas comparer les principes de l’organisme social à des organismes naturels. Il emploie le concept d’organisme, usité dans les sciences sociales de son époque, parce qu’il lui semble le mieux adapté pour décrire les processus de la sphère sociale en évolution dynamique permanente. Pour capter ces processus complexes dans leur réalité il est nécessaire selon Steiner de passer d’une vision abstraite et statique à une vision vivante et dynamique, c’est-à-dire « organique. »7 )

                                              https://fr.wikipedia.org/wiki/Tripartition_sociale

                                              Lien de téléchargement : Steiner_Rudolf_-_Liberte_des_idees_et_forces_sociales.zip

                                              ( La structure triple de la question sociale Ulm, 26 mai 1919 Comme en d’autres lieux du Würtemberg et de la Suisse, je me permettrai ici aussi de parler sur la question la plus décisive et la plus importante, sur la question sociale, et certes en me rattachant à ce qui a paru dans l’appel qui a été diffusé en Allemagne il y a quelque temps, « Au peuple allemand et au monde civilisé ». L’appel, qui se présenta pour la Dreigliederung de l’organisme social, a dû parvenir sous les yeux de la plupart d’entre vous. Des exposés plus détaillés de ce qui ne pourra naturellement qu’être brièvement indiqué ici, sont donnés dans mon ouvrage « Le point essentiel de la question sociale dans les nécessités de la vie présente et future ». Permettez-moi aujourd’hui de vous esquisser quelques points de ce qui doit être dit au sujet de cet appel. La question sociale — cela ressort bien pour chaque âme humaine qui fait face aux événements actuels — est ce qui a résulté sous une forme toute nouvelle des événements puissants et bouleversants de la catastrophe de la guerre mondiale. Bien sûr, ce qu’on appelle la question sociale, ou mouvement social, comme nous l’évoquons aujourd’hui, est ancien d’un peu plus d’un demi-siècle pour le moins. Mais celui qui envisage ce qui s’annonce aujourd’hui comme une puissante vague historique, et compare les choses entre elles, doit pourtant dire : cette question sociale a pris dans notre présent une forme complètement différente, une structure vis-à-vis de laquelle personne ne devrait rester indifférent. Combien, à d’innombrables reprises, on a entendu cette parole durant les quatre ou cinq dernières années : à la base de cette catastrophe effrayante de la guerre mondiale, il y a quelque chose dont les hommes n’ont jamais fait l’expérience, depuis qu’existe principalement ce qu’on appelle l’histoire. Mais combien peu, vraiment très peu, évoquent aujourd’hui, là où cette catastrophe de la guerre mondiale fait apparaître une crise, la nécessité d’un nouvel ordre de la vie et d’une impulsion toute nouvelle ; celle d’un retournement complet du penser et d’un ré-apprentissage complet — quoiqu’à vrai dire extérieurement déjà, l’on reconnaisse la nécessité de ce retournement du penser et de ce ré-apprentissage. Car les vieilles idées nous ont directement menés dans cette épouvantable catastrophe humaine. De nouvelles idées, de nouvelles impulsions doivent donc nous en faire sortir. Et là où ces impulsions sont à rechercher, ce que révèle une observation vraiment pénétrante, c’est ce qui retentit comme revendications sociales émanant de toujours plus de poitrines humaines et devant lesquelles seul celui qui dort vis-à-vis de son époque peut à vrai dire passer en restant indifférent, en restant dans l’expectative face aux événements jusqu’à ce que, pour ainsi dire, le vieil édifice s’effondre dans le néant. Des questions sociales, on se les représente aujourd’hui de façon réitérée comme des choses extrêmement faciles à concevoir, par moments même d’une simplicité extrême. Celui qui ne part pas de théories surannées, ni non plus d’exigences personnelles isolées, mais d’une expérience réellement élargie au sujet des nécessités de la vie du présent et de l’avenir, celui-là doit voir dans cette question sociale quelque chose où confluent de nombreuses forces, qui se sont soulevées dans l’évolution de l’humanité et, on peut déjà dire, d’une certaine façon, que ces forces sont allées elles-mêmes au devant de leur anéantissement. Pour celui qui domine du regard les conditions de la vie, la question sociale lui apparaît sous une structure triple. Elle lui apparaît premièrement comme un problème de la vie de l’esprit, deuxièmement comme un problème de la vie juridique, et troisièmement comme un problème de la vie économique. Cela étant, les derniers siècles, et en particulier le dix-neuvième siècle, ont amené avec eux le fait que l’on pense devoir rechercher presque tout ce qui appartient à la question sociale dans le seul domaine économique. Les raisons pour lesquelles on voit si peu clairement ce qu’il en est, reposent précisément sur l’opinion qu’en trouvant la voie dans le domaine économique, tout le reste devrait alors suivre tout naturellement. Il s’avère déjà nécessaire que la première partie de ma considération soit aujourd’hui consacrée à un domaine de la vie, dont les gens, pas plus ceux de gauche que ceux de droite, ne veulent entendre raison pour reconnaître qu’il s’agit d’un domaine social important, à savoir le domaine de la vie spirituelle. Les exigences que l’on nomme sociales, partent effectivement de la grande masse du prolétariat, qui a passé par un triple chemin de souffrances jusqu’aux situations présentes, dont nous voulons parler ensuite. Et ce prolétariat a été presque totalement tourneboulé, rien que dans la vie économique, par l’arrivée des techniques nouvelles et du capitalisme dévastant les âmes, ainsi que par les conditions culturelles régnantes. C’est de la vie économique que sont nées aussi les revendications du prolétariat. C’est pourquoi la question sociale du présent, parce qu’elle surgit d’abord du prolétariat, a adopté cette forme économique. Mais elle n’est pas une simple question économique. La simple constatation déjà, que les idées traditionnelles sont insuffisantes vis-à-vis des faits qui parlent aujourd’hui d’eux-mêmes, peut nous enseigner qu’au sein du mouvement social nous n’avons pas seulement affaire à une question économique et à une question juridique, mais que nous avons bien affaire avant toute chose à une question spirituelle. Nous nous trouvons, pour ce qui est d’une grande partie du monde civilisé, loin du fait social qui parle sans mélange. Les opinions sociales des partis, des programmes sociaux des partis, nous les avons eues, elles ont été proférées, proclamées. Toutes ces idées, toutes ces opinions des partis, se révèlent maintenant, que l’on se trouve bien en face des faits, comme tout à fait insuffisantes. Aujourd’hui, il ne s’agit plus de poursuivre d’anciennes opinions de partis, mais aujourd’hui il s’agit de se positionner directement, avec un total sérieux et un parfait sens de la réalité, bien en face des faits. Voyons d’abord encore une fois la manière dont a évolué la vie des hommes à l’époque moderne, cette vie qui s’est précipitée ensuite dans cette catastrophe. Nous avons alors avant toute chose à jeter une regard sur l’abîme qui apparaît profond, presque infranchissable, entre le prolétariat et le non-prolétariat. Quand nous regardons la vie culturelle de ce non-prolétariat, qu’est-ce qui s’oppose à nous ? Bien certainement, cette vie culturelle a été copieusement glorifiée comme un énorme progrès au cours des temps modernes. On a toujours pu entendre sans cesse combien dans cette époque moderne les moyens de circulation ont emporté les hommes dans de vastes régions de la Terre, lesquelles si on les avait décrites d’une manière prophétique dans des époques antérieures, eussent été décriées comme des utopies. L’idée — ainsi a-t-on toujours et sans cesse prôné et loué avec exagération — vole à la vitesse de l’éclair vers de lointaines régions et océans et ainsi de suite. On ne s’est jamais lassé de priser sans cesse le progrès. Mais aujourd’hui, c’est le moment d’ajouter à tout cela une autre considération. Aujourd’hui, c’est le moment de se demander : sous quelles conditions ce progrès est-il né ? Il ne pouvait que naître en s’édifiant sur une infrastructure reposant sur les plus grandes masses de l’humanité, qui elles ne pouvaient pas participer à tout ce que l’on a tant loué ainsi de cette culture, et qui était édifié sur de grandes masses humaines qui devaient effectuer leur travail pour qu’existe cette culture réservée à quelques-uns, laquelle sous la forme où elle avait été créée, ne pouvait exister que parce que ces masses n’y avaient d’abord aucune part. Eh bien !, ces vastes masses ont grandi, elles ont repris leur esprit, et elles exigent maintenant à juste titre leur part. Leurs exigences sont en même temps les grandes exigences historiques du présent pour quiconque comprend réellement son époque. Et quand retentit aujourd’hui l’appel vers une socialisation de la vie économique, alors celui qui comprend son temps n’y reconnaît pas simplement les revendications d’une classe d’hommes, mais en même temps une exigence historique de la vie humaine du temps présent. Un trait distinctif des classes humaines dirigeantes, qui participèrent à cette culture tant de fois louée et prisée, c’est qu’elles ont négligé presque toutes les occasions, au cours de l’époque moderne, qu’elles ne se sont pas montrées à la hauteur de toutes les occasions de franchir d’une manière quelconque l’abîme qui les séparait des masses du prolétariat qui surgissaient avec des revendications toujours plus justifiées.


                                            • soi même 25 janvier 2015 11:16

                                              C’est justement dans les idées qu’on a échoué, dans ces idées qui auraient dû affluer dans la vie humaine, dans la vie sociale, pour permettre de franchir cet abîme. C’est déjà une particularité de cette vie spirituelle moderne, que l’on a tant prisée, qu’elle soit devenue de plus en plus étrangère à la vraie vie réelle. L’individu poursuit toujours cette vie qui l’entoure immédiatement. Pour de larges milieux, ils ne se retrouvaient plus dans notre vie spirituelle, dans nos établissement d’enseignement, et ainsi de suite. Des exemples du genre, qui pourraient être fournis à partir des points de vue les plus variés, ne se comptent pas par dizaines, mais par centaines et plus. Au début du siècle, un conseiller du gouvernement, le conseiller Kolb, a pris son destin en mains d’une manière singulière. Je mentionne volontiers ce Kolb, ce conseiller du gouvernement, car c’est tout à son honneur cette façon qu’il a eue de prendre son destin en main, et parce que je n’ai à ce propos aucun besoin de dire d’une quelconque manière quelque chose de dommageable à son sujet, ce que je ne fais pas volontiers. En un clin d’oeil, Kolb a provoqué quelque chose dans sa vie que peu d’autres conseillers du gouvernement font. Les autres se laissent le plus souvent mettre à la retraite, quand ils ne veulent plus assurer leur service ; lui, par contre se congédia lui-même, quitta sa fonction, émigra en Amérique et s’y fit embaucher comme travailleur ordinaire, d’abord dans une brasserie, puis dans une fabrique de bicyclettes. À partir des expériences que traversa ce conseiller du gouvernement, il rédigea ensuite un livre : « Travailleur en Amérique ». Dans cet ouvrage, on tombe sur une phrase remarquable qui dit à peu près ceci : « Lorsque autrefois je rencontrai un homme qui ne travaillait pas, moi, je disais : « Pourquoi ce gueux ne travaille-t-il pas ? ». À présent, je suis autrement informé. Et à présent, je sais aussi beaucoup d’autres choses ; à présent, je sais que même la plus horrible activité dans les bureaux d’étude fait encore un bon effet. » C’est là un aveu qui caractérise profondément les rapports sociaux de l’époque. Un homme qui est sorti de notre vie spirituelle, à qui on avait confié le sort des hommes pendant de nombreuses années, — pendant autant d’années qui furent nécessaires pour produire un conseiller du gouvernement —, cet homme ne connaissait en effet rien au travail humain, c’est-à-dire, qu’ils ne connaissait rien de la vie humaine. Il dut d’abord provoquer lui-même un tournant dans sa propre destinée, pour apprendre quelque chose de la vie, qu’il était censé gouverner et dans laquelle il devait être efficace en tant que membre des classes dirigeantes. Il dut d’abord, pour savoir à quoi s’en tenir de cette vie-là, se faire embaucher comme ouvrier et il en vint ensuite à de toutes autres conceptions de la vie. ...)

                                               , vous aurait de ce fait, le véritable motif de mon intervenions et non votre interprétation sommaire d’un jugement sommaire qui se débarrasser de question gênante, sous prétexte de ses pré-requis et de ses préjuger théoriques sur la question !


                                            • zygzornifle zygzornifle 25 janvier 2015 17:00

                                              L’euro devient enfin le levier tant attendu de la croissance économique......Plutôt de la croissance comique .....


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