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Social micro crédit en Ille-et-Vilaine

Le micro crédit social innove en Bretagne. Une expérimentation dans le département de l’Ille-et-Vilaine auprès des réfugiés politiques en quête de logement a été annoncée le 17 décembre par la préfecture conjointement avec le Pact-Arim.

C’est une première au plan national : l’Ille-et-Vilaine va expérimenter un micro crédit social pour aider les réfugiés à trouver un logement. L’initiative est préfectorale. Une mesure rendue nécessaire par la saturation des 5 centres d’accueil d’hébergement des demandeurs d’asile (CADA). Chaque année, environ 50 personnes venant d’obtenir le statut de réfugiés sont encore hébergées en CADA faute de pouvoir trouver une solution de logement. Autre problème : pour obtenir un logement, il faut présenter des garanties. Or, un demandeur d’asile n’a pas le droit de travailler tant qu’il n’a pas obtenu le statut de réfugié, ce qui met en moyenne un an. D’où l’engorgement des centres d’accueil. Ces réfugiés pourront désormais bénéficier du micro crédit social classique qui offre la possibilité d’un prêt - remboursable en 36 mensualités - allant de 500 à 3000 euros.

La ville de Quimper, dans le Finistère, fait aussi partie des sites d’expérimentation du micro crédit mais il ne s’agit pas ici de refugiés. Sur la base d’une convention signée le 29 novembre 2006 entre la Caisse des dépôts et consignations et l’UNCASS (Union nationale des CCAS), 13 sites ont été retenus en 2007 sur le plan national pour promouvoir le micro crédit social auprès des publics éloignés du crédit bancaire et évaluer les relations entre les banques et les bénéficiaires de prêts sociaux. C’est l’UNCASS qui supervise les opérations de financement des projets. Devant la forte implication des CCAS (centres communaux d’action sociale), un avenant à la convention est d’ores et déjà programmé pour augmenter le financement en 2008.

Rappelons que le micro crédit social est un moyen d’accès à la citoyenneté économique. Il s’adresse aux personnes qui disposent de faibles ressources et se trouvent exclues du crédit, en particulier celles qui reçoivent les minima sociaux, comme également de nombreuses personnes aux ressources modestes qui peuvent être affectées par un accident de la vie. Le micro crédit social a été créé en France en 1989 à l’initiative d’une femme, Maria Nowak, qui a ouvert la première Agence pour le droit à l’initiative économique, l’ADIE. En 15 ans, cette association a développé ses activités dans toutes les régions de France. Depuis sa fondation, l’ADIE a accordé 25 000 prêts à des chômeurs et allocataires du RMI avec des résultats positifs. Les bénéficiaires du RMI et de l’ASS (Allocation spécifique de solidarité) représentent d’ailleurs près des trois quarts des emprunteurs de l’ADIE en 2003.

Le micro crédit social aide aussi à la création d’entreprises. Et cela marche ! 94% des clients remboursent et 64% des entreprises créées avec l’aide d’un prêt de l’ADIE existent encore au bout de 2 ans, soit un taux supérieur à la moyenne des créations d’entreprise recourant au crédit classique. L’ADIE est un organisme de soutien solidaire qui ne se contente pas seulement de prêter de l’argent mais accompagne le projet de son client. L’ADIE a ainsi mis en place des dispositifs de soutien et d’accompagnement pour que la petite entreprise puisse bien démarrer et bien évoluer.

Le micro crédit social est donc en plein essor dans le monde et en France. Sur la région Bretagne, on attend avec intérêt de mesurer les résultats de l’initiative originale de la préfecture d’Ille-et-Vilaine.

Pour en savoir plus : site de l’ADIE.


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8 réactions à cet article    


  • La Taverne des Poètes 10 janvier 2008 12:02

    Sauvegarde ici de mon édito du mercredi 9 janvier :

    "Heu, quoi d’neuf docteur" dit le lapin espiègle. Un édito tout neuf pour ce neuf du mois de janvier, pour l’an tout neuf sorti de l’oeuf qui n’apportera pas grand chose de neuf : voir les voeux du président : que du vieux ! Mais à moins de dire ""allez vous faire cuire un neuf !", comment rattraper le coup ? Un poème en alexandrins ? Un sonnet pour Carla, une ode à Carlo ? Oh bien sûr, on pourrait faire des rimes avec le neuf mais cela friserait la propagande publicitaire pour un célèbre fournisseur téléphonique. Alors je vais attendre le dix.


    • La Taverne des Poètes 10 janvier 2008 12:18

      Mon nouvel édito raconte l’histoire de Monsieur Dix. Je dis Dix...

      http://www.agoravox.fr/ecrire/auteur_infos.php3?id_auteur=7719

       


    • La Taverne des Poètes 10 janvier 2008 12:19

      Pardon : c’est celui-ci le bon lien :

      http://www.agoravox.fr/auteur.php3?id_auteur=7719

       

       


    • La Taverne des Poètes 10 janvier 2008 16:11

      Micro trottoir ou micro crédit : j’ai choisi le second sujet. C’est moins racoleur mais plus informatif.

      ça c’est sûr, ça risque pas de tourner à l’émeute sur fond de chanson parodiée du groupe Trust "Crédit social, tu perds ton sang froid ! CREDIT- SOCIAL, CREDIT-SOCIAL !" en hurlant très fort dans le micro..crédit social.

       

       


      • La Taverne des Poètes 10 janvier 2008 16:13

        ça déchire grave, gast !


      • Philou017 Philou017 10 janvier 2008 23:33

        J’approuve completement ce genre d’initiative. Comme quoi , il n’t a pas que le néo-libéralisme et ses golden Boys, dans la vie... Solidarité, convivialité, fraternité valent mieux que profit et course à la consommation.

        Même à Madagascar, ça marche :

        http://www.diego-developpement.org/

        Vive les Bretons !


        • La Taverne des Poètes 11 janvier 2008 13:06

          L’étrange Noël de monsieur Dix : A propos de crédit, voici une histoire amusante, celle de Monsieur Dix qui a souscrit un prêt pour de bien étranges raisons. C’était mon édito du 10 janvier . Celui du 11 est en préparation...


          • La Taverne des Poètes 11 janvier 2008 13:07

            L’étrange Noël de monsieur Dix :

            Mon édito du 10 : La vie de Monsieur Dix n’a jamais été très facile, que ce soit dans les années soixante-dix ou les années quatre-vingt-dix, il a phallus souvent qu’il s’aplatisse. A vrai dire, le Dix craint aujourd’hui que sa femme ne s’enlaidisse, qu’elle s’engourdisse ou que son ventre s’arondisse. Alors, comme il trouve sa Gladys plus belle que la belle de Cadiz et même que la princesse d’YS, avant que sa vie ne s’affadisse et qu’elle lui cause préjudice, qu’il la maudisse, par crainte aussi que sa femme s’esbaudisse devant son appendice, qu’elle en médisse, il a souscrit un crédit Cofidis pour que son appendice s’enhardisse, se raidisse, pour qu’enfin son épouse l’applaudisse. Monsieur Dix sait que son Eurydice ne craint pas la morsure du serpent. La suite ? Voulez-vous un indice ? Je crois qu’il lui chanta "De produndis"...A cause de ses chansons paillardes, Monsieur Dix ne fut jamais nommé au CSA. N’empêche qu’on le surnomma le beau Dix.

             

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