Cassandre : Berlin 1989, Europe 2025, Mémoire profanée, Épisode 2 « L’oubli des 27 millions et le cynisme diplomatique »
Dans cet Épisode 2, Cassandre prolonge son combat contre le Mémoirel, cette machine silencieuse qui broie la mémoire, dévoilée dans Épisode 1. De Berlin 1989, où l’amnésie naît dans la liesse, à l’Europe de 2025, qui réarme à coups de milliards et bafoue les accords de Minsk tout en oubliant les 27 millions de morts soviétiques, ce texte est un cri prophétique contre la trahison de l’Histoire. Ni fiction, ni essai aride, il murmure les vérités proscrites pour ceux qui refusent l’oubli organisé.
« Le passé qui ment, le présent qui triche, le futur qui oubliera. »
Le Mémoirel n'est pas une théorie. C'est une machine silencieuse qui broie la mémoire, réécrit l'histoire, exile les lucides. Ce n'est pas un complot. C'est pire : une œuvre collective, un consentement diffus, une fatigue complice. Pour comprendre, il faut raconter…
Berlin 1989 : L’Illusion d’un triomphe
L'oncle de Cassandre, alors jeune homme, avait fait la route depuis Paris avec des amis pour vivre ce qu'ils croyaient être la fin du siècle de fer, de larmes et de sang. Ils arrivèrent à Berlin le jour même de la chute du Mur.
Dans le froid vif de novembre, au milieu des Trabant brinquebalantes, des brèches colorées dans le béton, des roses tendues aux soldats abasourdis, ils crurent vraiment que l'humanité, enfin, venait de triompher de ses vieux démons.
Ils étaient jeunes, idéalistes. Ils étaient naïfs. Mais ils étaient insensément sincères.
Sur le chemin du retour, attablés dans un restaurant d'autoroute, l'oncle de Cassandre regarda autour de lui. Parmi tous ces Allemands bruyants, sexagénaires en liesse, fêtant l'ouverture du monde. Et soudain, la pensée le frappa, violente, impardonnable, gravée par les larmes de son histoire familiale.
Le calcul était simple : en 1989, la Seconde Guerre mondiale était finie depuis quarante-quatre ans. Ces hommes et ces femmes, aujourd'hui à peine grisonnants, avaient vingt ans en 1945. Ils avaient été, probablement, soldats. Ils avaient été, vraisemblablement, membres des Jeunesses hitlériennes. Peut-être plus — l'innommable, le crime imprescriptible.
Peut-être avaient-ils marché dans la boue de Pologne, d'Ukraine, de Russie et de Biélorussie, là où 25 % de la population avait disparu. Peut-être avaient-ils serré la main sanglante des bourreaux.
Qui étaient-ils vraiment ? Les résistants, à cette époque, étaient rares. Que portaient-ils encore en eux ? Dans quelle mesure ce passé pouvait-il être effacé d'un sourire et d'une bière partagée ?
L'oncle, déjà, pressentait que cette liesse masquerait une amnésie, que les silences de 1989 préfiguraient ceux d'un futur 9 mai, où l'Europe, en 2025, célébrerait la victoire sur le nazisme tout en taisant les sacrifices soviétiques et en réhabilitant des ombres criminelles.
L'oncle — à une époque où Cassandre n'était pas encore née — osa poser la question. Ses amis l'écoutèrent, gênés. Puis repoussèrent sa parole d'un haussement d'épaules. « C'est du passé », disaient-ils. « Aujourd'hui est un jour de paix. »
La parole lucide fut classée : inopportune, déplacée, malsaine. Déjà, le Mémoirel agissait.
Le Mémoirel : Une machine à oublier
Le Mémoirel n'est pas une censure brutale. Il ne brûle pas les livres. Il ne fusille pas les penseurs. Il réécrit doucement. Il sélectionne, requalifie, purifie. Le Mémoirel n’est pas propre à une époque ou un lieu : il est la tentation éternelle de l’humanité de fuir la vérité pour le confort de l’oubli.
Le passé devient un roman d’édification : les douleurs, les complicités, les crimes sont aplanis, nettoyés. En Occident, le soft power façonne une Seconde Guerre mondiale de héros alliés, où les 27 millions de morts soviétiques — ce sacrifice qui a brisé la machine nazie — s’effacent en murmure sous des récits calibrés comme Il faut sauver le soldat Ryan. Pourtant, la vérité brute de Va et regarde*, requiem biélorusse sans compromis, ou de Nuit et Brouillard*, cri en noir et blanc de 1956, fracasse ces mensonges et révèle l’horreur sans fard.
Et le 9 mai 2025, sous les discours policés, elle risque de devenir une parade vide, où les responsabilités sont révisées, où les morts sont oubliés, confirmant les regrets de l'oncle : l'Histoire est trahie. Le présent triche en feignant de croire à ce récit. Le futur oubliera, parce que se souvenir serait trop inconfortable.
Le Mémoirel prospère par accord tacite. La majorité consent : par fatigue, par confort, par peur d'être celle qui gâche la fête. Ainsi, les voix discordantes ne sont pas exécutées — elles sont rayées. Regardées comme fâcheuses, réduites à complotistes, disqualifiées avant même d'être entendues.
Le bannissement n'est plus un supplice. C'est une humeur sociale. Un glissement collectif qui isole celui qui persiste à poser la mauvaise question, à rappeler la tache sous le vernis. Être Cassandre aujourd'hui, c'est vivre au bord du silence.
2025 : La mémoire trahie
Aujourd'hui, l'oncle de Cassandre regarde le monde et sent la même nausée. Non seulement les fautes du passé sont effacées, mais elles sont inversées.
On enseigne que la paix de 1945 fut le triomphe exclusif de l'Ouest, oubliant les millions de morts soviétiques — ces 27 millions d'âmes dont l'effacement progressif des mémoriaux et des commémorations est déjà visible dans certains pays d'Europe de l'Est.
On prépare le 9 mai 2025 comme une célébration biaisée, où des propositions de trêve sont rejetées sous l'influence d'un cynisme stratégique préférant la guerre à la mémoire, confirmant les craintes de l'oncle : l'amnésie de 1989 n'était que le prélude à une trahison plus grande.
On réarme l’Europe par un miracle budgétaire de 800 milliards — somme colossale débloquée en quelques jours pour les arsenaux, quand chaque euro pour la paix semblait introuvable — comme si les guerres du XXᵉ siècle n’avaient laissé nul avertissement. On prône la paix, on accuse l’autre camp de bellicisme, on feint la diplomatie, tout en bafouant les accords de Minsk et en livrant chars Leopard, missiles SCALP et Storm Shadow, comme si l’Histoire n’existait plus et ces armes n’étaient pas létales.
On repeint les anciens collaborateurs en héros de la liberté — voyez ces statues déboulonnées hier, réhabilitées aujourd'hui. La Bête n'est pas morte — le totalitarisme, le nationalisme fanatique. Elle a simplement changé de costume. Et ceux qui, comme lui, s'en souviennent, sont écartés, moqués, taxés d'archaïsme ou de trouble-fête.
Le Mémoirel, aujourd'hui, est une technologie de l'oubli. Avec l'IA aux sources exponentielles filtrant l'information — algorithmes qui noient les vérités gênantes sous des montagnes de contenus calibrés, qui relèguent aux dernières pages de recherche les archives dissonantes. Avec les médias dominants qui pratiquent non pas la censure, mais l'asphyxie sélective des récits alternatifs, réécrivant le passé en temps réel.
Résister : Un acte de fidélité
Résister au Mémoirel, ce n'est pas tant lutter contre un ennemi extérieur. C'est refuser de collaborer intérieurement.
Refuser le sourire forcé devant les récits mensongers. Refuser le silence qui entérine l'effacement.
Refuser de laisser le réel être redessiné par la paresse et la peur. Conserver un journal, transmettre une histoire, poser une question interdite : chaque geste de mémoire est une victoire contre le Mémoirel.
Cassandre n'a pas été tuée. Elle a été moquée, ignorée, rendue inaudible.Tel est le sort de ceux qui résistent au Mémoirel : Le bannissement, La solitude, Le luxe amer de la lucidité. Mais aussi — parfois — la dignité d'avoir été fidèle à ce qui fut.
Petit Manuel d’Amnésie Organisée
L'oubli sélectif : Ne rien nier, mais enterrer. Ensevelir sous des urgences médiatiques, des mantras de "résilience citoyenne", des campagnes TikTok pour l'Ukraine en mode story rabâchage — flux hypnotique de vidéos répétitives, de slogans vides, de danses frivoles sur des ruines encore fumantes.
Alors que depuis 2014, des centaines d'enfants du Donbass ont été tués sous les bombardements de l'armée de leurs soi-disant compatriotes ukrainiens— une guerre fratricide orchestrée depuis des bureaux climatisés — leurs noms sont effacés des écrans par le Mémoirel, cette pathologie du pouvoir qui transforme les technocrates en pervers narcissiques de l'Histoire.
Ce texte ne juge pas un camp, mais pleure toutes les victimes oubliées, car la mémoire sélective est la première trahison de l’humanité.
Car comment expliquer autrement ces décisions ? 800 milliards votés en 48 h pour armer l'Europe,
Les propositions de trêve rejetées par des sourires cyniques, Les peuples russe, ukrainien et européen traités en cobayes d'une guerre par proxy où seuls les architectes financiers de l'armement trouvent leur compte — ces conglomérats dont les actions grimpent à chaque nouvelle livraison de missiles.
Leur déni n'est même pas idéologique. Pire, c'est une psychose de caste : Ils se croient immunisés contre le réel, claquemurés dans leurs certitudes néolibérales comme dans un bolide blindé fonçant vers l'abîme. Des fous en costumes et breloques militaires qui administrent l'asile, persuadés que l'apocalypse sera « business-compatible », réanimant l'économie sous le masque de ce qu'ils nomment eux-mêmes, sans pudeur, leur « nouvelle ère » — cette reconfiguration du monde où la catastrophe devient opportunité d’investissement.
Lettre à Ceux qui Se Souviennent
À vous, les veilleurs silencieux, les âmes en exil intérieur, qui portez en vous ce que d'autres effacent. À ceux qui sentez, au détour d'un mot falsifié, d'un souvenir amputé, l'odeur aigre et nauséabonde de la trahison et du refoulement.
À vous, qui refusez d'oublier — non par vengeance, mais par fidélité. Qui savez que le passé n'est pas un poids mais une boussole. Qui comprenez que l'oubli organisé est toujours la prémisse des pires recommencements.
À vous, qui, face au 9 mai 2025, sentez les regrets de l'oncle de Cassandre résonner, quand l'Europe réécrit la victoire, quand des provocations mémorielles souillent les morts, et quand une trêve est rejetée par cynisme.
À vous, qui continuez de regarder les visages, les dates, les pierres, les éclats de marteaux sur les brèches du Mur de Berlin, et osez murmurer les vérités proscrites, même quand personne ne veut plus les entendre.
Ne pliez pas. Ne croyez pas que votre lucidité est vaine. Elle est une étoile dans la nuit glaciale.
Elle guide les consciences. Elle est ce qui empêchera — peut-être — que l'Histoire ne devienne qu'une parodie sans mémoire.
Vous n'avez pas besoin d'être nombreux. Vous avez besoin d'être inébranlables. Soyez les Cassandre du présent. Soyez la voix ténue qui subsiste quand tout s’effondre. Soyez ce fil invisible qui relie les morts sacrifiés aux vivants lucides.
Car un jour — un jour que nous ne verrons peut-être pas — On cherchera, dans les décombres, des traces de vérité. Alors, ils auront bonne mine, ceux qui auront trafiqué l'Histoire par idéologie. Et ils rougiront, ceux qui, en 2025, auront préféré la guerre à la mémoire.
Et ce que vous aurez gardé vivant en secret sera, comme l'explique Boris Cyrulnik dans ses travaux sur la mémoire traumatique, votre résilience, votre petite voix retrouvée, venue du fond de votre gorge étranglée. Ne vous taisez pas. Même si personne ne vous écoute. Surtout alors.
Cassandre, printemps 2025.
Légende du visuel : Le Mur de Berlin en 1989, capturé par l’oncle de Cassandre : un espoir trahi par le désespoir de 2025, où le Mémoirel efface l’Histoire.
*Requiem pour un massacre (1985, Elem Klimov), AlloCiné, https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=2688.html.
*Nuit et brouillard (1956, Alain Resnais), AlloCiné, https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=2567.html.
27 réactions à cet article
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89, la chute du mur, je m’en étais réjouis à l’époque, pensant que cela ouvrait des perspectives révolutionnaires pour le prolétariat ! j’étais ( et je reste diront tous les trolls ! ) un sombre crétin qui n’avait pas compris qu’en fait cela signalait la victoire de l’impérialisme financier américain.
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@chapoutier
Eh bien je me rappelle ne pas m’en être réjoui tout simplement parce que cette ouverture me paraissait mettre en danger l’équilibre fragile entre l’est et l’ouest que ce « rideau de fer » créait de fait. Et cela en raison de mes activités passées pendant mon SM qui m’avaient amené à mesurer sa valeur réelle (non, je ne balayais pas les cours des casernes
).Mais la gogoche bisounours de la Mitterrandie triomphante était en pleine réjouissance, alors bien sûr...
Tout comme le nain de jardin qui se targuait d’avoir été présent à Berlin à la chute du mur en gonflant son petit jabot mais en se « trompant » d’une semaine.
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@Seth
Tu a été beaucoup plus lucide que moi !
Moi j’ai suivi comme un veau la ligne politique de mon orga et j’ai fait taire la petite voix qui me disait que c’était pas bon du tout.
Donc vive la révolution et
pan la balayette bien profond .
La victoire était actée pour les USA et le capitalisme qui n’avaient plus d’opposition.
On en paye les conséquences avec les intérêts chaque jour d’avantage.
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@Seth
Tout comme le nain de jardin qui se targuait d’avoir été présent à Berlin à la chute du mur en gonflant son petit jabot mais en se « trompant » d’une semaine.c’est qui et c’est quoi cette histoire ? ce ne me dit rien.
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@chapoutier
Le nain de jardin = sarko
On avait à l’époque fait beaucoup de bruit là dessus à droite. C’était devenu rapidement un sujet de rigolade générale.
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@chapoutier
L’attitude de la gôche était dans la droite ligne de la russophobie de l’anti-communisme et de l’anti-révolution (toujours présents) qu’une certaine gauche « culturelle » dans les mains de la CIA dès la fin de WWII avait infligé à la gauche en général par le truchement du célèbre et mondial « Congrès pour la Liberté de la Culture » malheureusement quasiment inconnu en France et expliquant encore aujourd’hui à mon sens cette gogoche anti-gauche fondamentalement pro-capitalisme.
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@pissefroid & seth
merci pour l’info, j’étais passé complétement à coté. -
@chapoutier
Cette chute était la fin de l’équilibre par le respect mutuel de la définition des « zones d’influence » soviétiques et états-uniennes précises qui remontait à la Conférence de Teheran en 1943 et qui avaient vaille que vaille maintenu des pré-carrés clairs et la paix.
Tout cela s’est terminé après la chure du rideau de fer par la militarisation à outrance par les yankis de l’Europe de l’ouest sans contrepartie possible pour la Russie du fait de l’indépendance des états tampon et donc à la situation actuelle pour simplifier. Les US ayant la main mise à l’est, la Russie est prise en étau donc...
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@Seth
L’attitude de la gôche...
he oui, avec le recul, ces dernières années, j’en suis arrivé à la conclusion qu’on avait été manipulé dans les grandes largeurs. la haine !
c’est les gilets qui ont tout compris. -
@Seth
Cette chute était la fin de l’équilibre...
oui, mais au delà de cet aspect « géostratégique » , c’est la victoire sans appel du capitalisme et des états unis qui feront leurs lois grâce à leurs porte-avions , la déréglementation, la mondialisation et l’OMC.
je ne me souviens plus de quel président américain avait déclaré : c’est maintenant que la vrai guerre va commencer (il parlait de la lutte des classes ) à rapprocher de l’autre sagouin multi milliardaire qui se vantait que sa classe avait gagné la lutte des classes.
et dire que sur ago, certain viennent encore nous bassiner que la lutte de classe n’existe pas. -
@chapoutier
Naturellement ,On nous a fait passer la fin du rideau de fer ou la chute du mur de Berlin comme la fin heureuse d’une tragédie en Europe qui remontait à 50 ans , nous concernait relativement peu , alors que l’Allemagne de l’ouest l’a vécue comme une libération , la fin d’une injustice , la réparation d’une ignominie tout de même liée directement à sa défaite et de ses conséquences injustes , imposées sans raison par l’URSS , les méchants .
Dont l’une était la partition de l’Allemagne en deux : « L’Allemagne fédérale » à l’ouest détruite et reconquise par les alliés occidentaux, les gentils , et la République Démocratique Allemande de l’est ,qui incluait les régions prussiennes avec leurs jonctions polonaises , les plus militarisées ,(cf La Prusse) les plus engagées dans le national socialisme et l’offensive barbarosa, celles qui avaient fabriqué et lancé toute la machine de guerre nazie contre la Russie .
On se moquait des trabant fumantes , on s’emerveillait des grosses cylindrées allemandes : Mercedes , MMW , Audi , symbolisant la réussite du savoir faire ouest allemand .
Ca et sa monnaie forte ,
Allemagne fédérale qui avait remis la main sur les villes, les villages , les campagnes et les régions de l’est de la RDA ,relativement bien conservées peu détruites , mais laissées à l’abandon faute de moyens et d’investissements structurels ...
Faut il rappeler que la Russie est sorti exsangue de la guerre ?
Les Allemands ont donc eu vite fait de mettre la main sur l’immobilier , le racheter à trés bas prix , spéculer, virer les occupants , les habitants , remonter quelques brillantes usines comme les constructions navales très modernes sur la Baltique , et mettre au pas les salariés de l’ex RDA , le tout sans autorisation d’ailleurs , au culot .
Bref la marque de leur défaite , de leurs responsabilités dans la conduite de la guerre, et de leurs exactions ,était effacée comme avec une éponge sur un tableau noir .
Et Exit la mauvaise conscience liée à ces carnages , à ces déportations ,à ses camps de concentration et d’extermination .... etc
La nouvelle Allemagne de 89 réunifiée , redevenait rapidement la « locomotive de l’Europe » ,et donc de l’UE ,un phare , un modèle , où elle pouvait nous imposer sa monnaie, son système , son économie « libérale »,nous faire saliver ses succès , ses exportations , son commerce et prendre naturellement le contrôle et le leadership de cette UE en voie de gestation .
Et comme devenue paradoxalement vainqueur et décomplexée , nous nous y sommes soumis , et l’avons aidée à effacer toutes les traces des malheurs provoqués et avons collaboré.
Avec en plus effectivement le renversement des rôles avec le mépris des Russes redevenus les poivrots , « les Rouges » de 1917 et de toujours , les seuls ennemis ou adversaires potentiels . !
J’ai eu l’occasion de traverser quelques temps après « la réunification » les ex territoires de la RDA ....
Ils étaient devenus un immense chantier : des autoroutes parfaites , des restaurations de villes très soignées , d’églises , de cathédrales , de rues , des travaux gigantesques d’adduction d’eau , de voirie etc etc ...
Les Allemands de l’ouest rechignaient , se plaignaient naturellement des coûts engagés , mais ne disaient rien sur les gains, les bénéfices immenses, autour de l’immobilier ,des nouvelles usines , du sort injuste imposé à la population de l’est ,abandonnée , des salariés licenciés et à la rue , des habitants de la RDA spoliés , non dédommagés au nom de la rentabilité et de la revanche , du libéralisme et du droit (décalé) des vainqueurs in fine ...
Je ne sais plus qui disait « j’aime l’Allemagne .... Tellement que je préfère qu’il y en ait deux » .
C’est aussi ma vision .
Car on peut s’attendre à tout avec une telle population , un tel peuples capables de suivre aussi aveuglement , totalement une politique ou un Führer y compris jusqu’ aux enfers .
-
@chantecler
Encore un critique de la Teutonie.
Mais comment ? Vous n’êtes pas au courant que ce n’est pas de la faute des Allemands si Hitler est arrivé aux pouvoir ? (sic)
Et qu’on a été méchant avec ces pauvres gens après la guerre, en particulier quand à Londres en 1953 on leur a pratiquement fait cadeau des dommages de guerre. Ce qui a partiellement expliqué leur relèvement ultra-rapide.
Ben oui, c’était pour ne pas répéter l’erreur de l’horrible Traité de Versailles où on les avait menacés de les faire raquer, tout simplement.
Et puis d’ailleurs ça a toujours été nos amis allemands...
Parce que rien n’a jamais été de leur faute et qu’ils ont bon fond au fond, vieille chanson des bisounours humanistes.
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@chantecler
"Faut il rappeler que la Russie est sorti exsangue de la guerre ?
«
Tous les pays européens sont sortis exsangues de la guerre.»les plus militarisées ,(cf La Prusse) les plus engagées dans le national socialisme«
Les plus militarisées, par tradition certainement.
Mais les plus engagées dans le national socialisme, ce n’est pas ce que traduisent les résultats des élections présidentielles de 1932, ni des législatives.Je rapelle que Hitler n’a pas été élu contrairement à certaines légendes.
Il n’a même jamais obtenu de majorité tant que les élections ont eu lieu à peu près libres.»edevenait rapidement la « locomotive de l’Europe »
"
Rapidement ? Tout est relatif.
Au début des années 2000, Schroder et Chirac allaient main dans la main à Bruxelles pour réclamer des tolérances sur les déficits.
Puis Schroder a fait appel à Peter Hartz... -
@Seth
Ouais , et la Wehrmacht , les troupes , les soldats étaient si « correctes » .... !Ils venaient se reposer en France, profiter du gay Paris , de ses jolies femmes ., des bons hôtels et restaux alimentés au marché noir !
....En dehors du fait que l’Allemagne a extorqué , confisqué 80% de toutes nos richesses (art vins champagne nourriture viandes , charcu.....) les productions : charbon , sidérurgie , a asservi la population , directement ou indirectement (les prisonniers et le STO ) avec la bénédiction de P.P. notre sauveur de 18, devenu sacrifié , et de P.Laval , pour faire tourner leurs usines d’armement : rien à redire !
Comme dit l’autre :« le travail rend libre ! »
PP, celui qui a serré la main d’Adolf H. à Montoire ...(non il ne collaborait pas , il nous protégeait !)
....Corrects , sauf dans les kommnandantur , lieux de délation , les prisons , les lieux de torture et les lieux d’exécution (fusillés , pendus en France , exécutés à la hache en Allemagne ). !Certains disent :« faut oublier , pardonner » c’est mieux pour les affaires , l’avenir , etc etc ....
Moi j’y arrive pas : ça me retourne les sangs ,
Je préfère penser à autre chose, par exemple qu’il aurait mieux valu se tenir à distance , rester sur nos gardes , ce qui n’empêchait pas le commerce et de garder quelques contacts , plutôt que de les suivre comme des toutous , les plaindre , les aider ....
De 40 à 45 ont ils éprouvé la moindre compassion ?
Non, c’était jusqu’à la fin « Heil Hitler et le monde nous appartiendra » dirigé de Germania , la ville moderne et modèle, capitale et ultra mégalopole pensée par Speer !
« Nous sommes invincibles avec nos forces ,nos armées , nos généraux , notre matériel , tanks artillerie et aviation , nos V1 et V2 , et bientôt notre bombe atomique !
Heureusement les Américains l’ont faite avant eux , puis les Russes ...
Tu imagines Adolf avec la bombe nucléaire, et tout autre dictateur d’ailleurs ?
...Mais pas à »la réconciliation" initiée par F. Mitterrand avec H . Kohl :....
Comme tu dis : l’amitié franco allemande , quelle Rigolade , quel jeu de dupe , quel enfumage !
Quelle naïveté de notre part !
Et dire qu’on les laisse se réarmer pour soi disant combattre en Ukraine !
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@chantecler
C’est exactement ce que me raconte mon Allemande de femme qui ne peut plus voir ce pays en peinture... -
@toto
La classe politique qui tient ce pays (SPD ou CDU) est d’ailleurs des plus hypocrites et repoussante. (Sacrée concurrence avec la française). Certains sont descendants directs de gradés nazis (Baerbock par exemple), soutiennent le bandérisme depuis 2014, mais font les chochottes devant la vilaine AFD « extrémiste ».On a compris que les nazis ne peuvent pas revenir au pouvoir en se présentant comme tels. Ils vont donc s’arroger le statut de « démocrates » qui luttent pour la démocratie et la liberté en interdisant les partis trop hors système. (Si l’AFD avait été de gauche mais avec la même vision de la politique internationale et la même popularité, ça n’aurait rien changé. Un jour ils interdiront Sahra Wagenknecht si elle ramasse trop de voix).
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Pour ceux qui voudraient entendre un autre son de cloche que celui de l’histoire revisitée par Putin à travers la memoirel sélective de cassandre :
Poutine veut gagner la Deuxième guerre mondiale
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@Astrolabe
Les liens vers les grosses agences de propagande euro-fédéralistes, c’est sûr que c’est un autre son de cloche... -
@Astrolabe
Fondatrice du grand continent, Ramona Bloj est responsable des études d’un autre think tank, la Fondation Robert-Schuman. La fondation Robert-Schuman est un laboratoire d’idées (think tank) pro-européen créé en 1991. Elle est reconnue d’utilité publique en France par un décret du 18 février 1992. Elle a pour objectif d’œuvrer en faveur de la construction européenne. C’est clair qu’avec ce pedigree nous sommes sûr d’avoir une information impartiale de part le lien que vous proposez. -
Grace à la liberté d’expression et de lecture présentes en Europe de l’ouest, vous êtes libre d’adhérer à la propagande de Putin .
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@Astrolabe
Ca c’est vite dit. Pour celui qui fait trop de bruit, c’est autre chose. -
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@Phil
Oui, il en faudra. Pendant des années faire face aux mêmes poncifs pseudo-historiques des néo-bandéristes qui s’ignorent et se croient cultivés, à l’obsession du pacte germano-soviétique, etc... J’ai connu ça. -
Merci et bon courage pour continuer ...P.S. Je comprends la motivation de votre emploi d’un pseudo ...à toutes« fins » utiles.
Bien à vous.
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).
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