Chine : une armée pour la paix ou pour la guerre ?
Le Pentagone s’inquiète de l’opacité du budget militaire chinois. Le Japon le suit pour s’interroger sur les intentions de Pékin. Alors que les premières photos-satellite de la formidable base secrète sous-marine de San Ya au sud de l’île chinoise de Hainan révèlent certaines ambitions géostratégiques du Dragon chinois, il paraît légimite de se poser la question de savoir si la Chine cherche à rivaliser avec l’Amérique et à imposer sa domination dans la zone Asie-Pacifique. Voire plus loin. Alors doit-on craindre les griffes de ce Dragon ? Au lecteur de juger après avoir lu les lignes qui suivent.
« C’est un dragon qui n’en finit pas de s’éveiller, et le monde tremble chaque fois davantage. » Julie Desnée, Le Figaro, 04/03/2008.
Dans une dépêche de l’AFP reprise par Aujourd’hui la Chine le 1er mai, le directeur de la CIA, Michael Hayden, a qualifié, la veille, de « troublante » la militarisation de la Chine qui se fait avec « une rapidité et une portée remarquables ».
L’homme de Langley soulignait que « la Chine est déterminée à montrer ses muscles ». C’était lors d’un discours prononcé à l’université d’État du Kansas.
Selon toute apparence, pour Pékin, une force militaire perfectionnée va de pair avec son statut de grande puissance.
Le lendemain de l‘intervention du chef de la CIA, la grande presse faisait ses gorges chaudes de la découverte d’une base sous-marine secrète à San Ya, non loin des plages paradisiaques de l’île de Hainan dans le sud de la Chine. Depuis les galeries creusées sous la roche pour accueillir submersibles nucléaires et porte-avions à l’abri des regards indiscrets, l’Empire du Milieu pourrait contrôler la mer de Chine, la route d’approvisionnement en pétrole du Japon et pourquoi pas aller titiller l’Inde en remettant en cause la suprématie de la flotte américaine dans la région.
N’est-ce pas un signe ?
Selon le chef espion de l‘Oncle Sam, « cette croissance militaire est troublante car elle renforce les inquiétudes à long terme sur les intentions de la Chine envers Taiwan ». Surtout avec une base sous-marine secrète à Hainan.
Les États-Unis sont le principal fournisseur d’armement de l’île aussi appelée la « province rebelle » en raison de ses velléités d’indépendance et d’adhésion aux Nations Unies, ce qui serait un casus belli, dit-on, pour les autocrates de Pékin.
La Chine est-elle pour autant « un ennemi inévitable » ? Pour Michael Hayden, la réponse est « non ».
L’envol du budget militaire en Chine
Les dépenses militaires de la Chine en 2007 s’évaluaient entre 97 et 139 milliards de dollars, si l’on en croit un récent rapport du Pentagone, au lieu d’un budget déclaré de 45 milliards (Aujourd’hui la Chine).
Pékin annonçait en mars 2008 la vertigineuse progression de son budget militaire, de près de 20 % (17,6%, dit-on, pour être plus précis) avec 39 milliards d’euros.
Mais cette nouvelle augmentation vient s’ajouter aux bonds enregistrés chaque année par le budget de l’armée chinoise.
En effet, le budget prévu de la défense pour l’année 2008 est de 417,769 milliards de yuans (57,229 milliards de dollars), en hausse de 62,379 milliards de yuans par rapport à l’année dernière.
Pendant la période de 2003-2007, les dépenses militaires ont augmenté de 15,8% en moyenne en glissement annuel alors que la croissance des recette fiscales s’établissait à 22,1% en moyenne durant la même période.
Le budget de la défense officiel chinois est en constante augmentation depuis les années 1990 passant de 14,7 milliards de dollars en 2000 à 44,94 milliards de dollars (près de 35 milliards d’euros) en 2007. Soit aux alentours de 1,4% du PIB et de 7 à 8% du budget de l’État. Le Pentagone le réévalue néanmoins et le situe entre 85 et 125 milliards de dollars. (Source : Le Figaro & Chine informations)
Le Dragon montre les dents et crache le feu !
L’importation de matériel étranger n’est pas compris dans ce budget officiel. Les achats à but militaire passés dans les industries civiles s’élevaient en 2007 entre 80 et 120 milliards de dollars.
La Chine est actuellement l’un des plus gros importateurs d’armement de la planète. De plus, son industrie de l’armement - par le nombre d’employés, non par la production -, constitue le premier complexe militaro-industriel du monde.
Les forces armées chinoises très impliquées dans le secteur industriel contrôlent quinze mille entreprises : usines d’armement, banques, agences de voyages et même casinos.
Les effectifs globaux s’élevaient en 2003 à 2 250 000 militaires d’active, 7 180 chars, 4 560 blindés, 3 400 avions, 480 hélicoptères, 132 navires de guerre et 258 autres bâtiments de support (logistique, bâtiments amphibies…).
La Chine disposait alors d’environ 400 armes nucléaires, d’une trentaine d’ICBM et de SLBM, 100 missiles de portée intermédiaire, 600 missiles balistiques moyenne portée avec des charges classiques ou nucléaires pointés, disait-on, sur Taiwan.
En résumé, un bon gros bébé qui avec ses missiles balistiques et de croisière capables de frapper des porte-avions en mer, ses armes antisatellites et missiles balistiques intercontinentaux vient de se voir doté d’une panoplie militaire qui confine à l’arsenal guerrier dernier cri.
Le Dragon tient tête à l’Oncle Sam
On comprend que Washington ait quelques vapeurs face à la puissance de l’armée chinoise. Trois secteurs notamment inquiètent le Pentagone : la panoplie de missiles à longue portée, la flotte de sous-marins nucléaires capables de lancer des missiles JL-2 d’une portée de 8 000 kilomètres, et enfin la capacité spatiale.
Selon nos amis chinois, pour reprendre une expression de Bernard Kouchner, la modernisation de la défense chinoise s’inscrit dans le cadre de la « société harmonieuse et du développement pacifique » de la Chine.
Certains Américains, peu convaincus, par exemple chez les républicains, n’ont de cesse d’alerter le Congrès et l’opinion : Pékin est, à long terme, le seul véritable ennemi stratégique des États-Unis.
Apprend-t-on sur Chine informations, grâce à un article du quotidien Le Monde (28 mai 2007), la Chine vise à maintenir son accès à des ressources et des marchés indispensables à son développement économique. La Chine tend également à établir une présence et une influence régionales susceptibles d’entrer en compétition avec d’autres puissances - les États-Unis, le Japon et l’Inde, principalement - dans des zones éloignées des frontières de la Chine.
Le Pentagone, toujours lui, fait les gros yeux. D’une part, les forces nucléaires chinoises vont à terme s’équiper de missiles balistiques intercontinentaux de type DF-31 et DF-31 A dont la portée est respectivement de 7 200 et 11 200 kilomètres. Et, d‘autre part, la seconde génération de sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) de classe Jin est en cours de test.
Qui plus est, la Chine a la capacité de détruire des satellites situés en orbite basse, et la faculté de brouiller les satellites de communication et les récepteurs GPS (Chine informations).
Le cyber-Dragon sort ses griffes
Et la Chine est en outre à la pointe du combat cybernétique. Au plus grand dam des Américains.
Selon le Financial Times, l’armée chinoise piratait le réseau du Pentagone en juin 2007. Rien de moins. Plusieurs serveurs furent mis en drapeau y compris ceux en relation avec Robert Gates, le secrétaire à la Défense.
Si la Chine dément toute implication, le Pentagone considère néanmoins que c’est la première fois qu’une attaque des cybersoldats chinois a atteint un tel niveau de pénétration et d’accès à des réseaux sensibles.
Pour ajouter un peu d’huile sur le feu, le gouvernement allemand aurait vu certains de ses ordinateurs eux aussi piratés par Pékin, à en croire l’hebdomadaire Der Spiegel. Les Anglais, également, auraient bénéficié des mêmes attentions informatiques de la part du Dragon chinois, si l’on se fie aux très britanniques The Times et The Independent.
La Chine a donc invariablement opposé dénégation sur dénégation à ces informations.
Faut-il pour autant sombrer dans la psychose ?
Le Dragon militaire embrasse le monde
Officiellement, l’Armée chinoise a pour mission de préserver l’intégrité territoriale de la mère-patrie, Taiwan, la « rebelle », étant en permanence dans le collimateur.
Mais, à l’extérieur de ses frontières, la Chine s’investit de plus en plus dans les missions de paix de l’ONU, dont elle est membre permanent du Conseil de Sécurité.
En 2005, d’importants dirigeants de l’armée chinoise visitent une trentaine de pays y compris en Europe et en Afrique. Quelque cinquante délégations étrangères de haut niveau conduites par leur ministre de la Défense ou chef d’état-major général sont reçues à Pékin.
De plus, la Chine participe aux discussions stratégiques et au dialogue de défense avec une vingtaine de pays dont les États-Unis, la Russie et les Philippines. La Chine prend part aussi à la réunion sur la politique de sécurité du 2e forum régional de l’ANASE.
Du 18 au 25 août, les exercices militaires entre la Chine et la Russie appelés « Mission de paix 2005 » se déroulent près de Vladivostok et dans la mer Jaune. Au total de près de 10 000 hommes.
La marine chinoise a procédé à des exercices de sécurité axés principalement sur la recherche de disparus et le secours en collaboration avec les forces armées navales du Pakistan, de l’Inde et de la Thaïlande.
Le 27 septembre 2005, quelque 40 observateurs militaires de 24 pays voisins et de pays occidentaux ont observé les exercices appelés « Épée du Nord – 2005 » dans la zone militaire de Beijing. Jamais manœuvres chinoises n’avaient eu un si grand nombre d’observateurs étrangers depuis la fondation de la RPCC en 1949.
Le 26 décembre 2004, suite au tsunami, le gouvernement chinois déploie des secours extérieurs sans précédent. L’armée chinoise procure des fonds et du matériel d’une valeur supérieure à 100 millions de yuans aux pays frappés par la catastrophe, et un million de dollars (US) et du matériel d’une valeur de 150 millions de yuans aux régions du Pakistan victimes d’un tremblement de terre (French-China).
L’armée chinoise s’implique donc sur la scène internationale.
Boycotter le Dragon chinois pour le Darfour soudanais ?
De plus, la Chine développe sa coopération militaire. Notamment avec le Soudan.
L’actuel renforcement des liens militaires entre Pékin et Khartoum risque néanmoins de contrarier davantage et les États-Unis et l’Europe. En effet, les pays occidentaux insistent pour que la Chine fasse pression sur le Soudan pour autoriser le déploiement d’une force internationale des Nations Unies dans le cadre de la crise du Darfour.
60% de la production de pétrole soudanaise est importée par la Chine qui est le premier fournisseur d’armes de Khartoum. Le pétrole soudanais est un véritable ballon d’oxygène pour la Chine face à ses besoins en matière énergétique. En remerciement, Pékin offre sa protection du régime de Khartoum au siège du Conseil de Sécurité de l’ONU en utilisant son droit de veto dans la crise du Darfour.
D’où un concert de protestations à travers le monde.
En effet, la crise du Darfour éclate en 2003. L’ONU estime à 200 000 le nombre de victimes mortes à cause des combats. Dans des camps de réfugiés s’entassent 2,5 millions de déplacés. L’ONU accuse également le pouvoir soudanais de soutenir les milices arabes responsables d’exactions contre les populations civiles comme des massacres, des exécutions et des viols collectifs.
L’actrice américaine Mia Farrow a, pour sa part, coécrit un article dans le Wall Street Journal qualifiant les Jeux de Pékin comme ceux du « génocide olympique » (source : Radio 86 avec AFP et Reuters).
Et la Chine livre aussi des armes ailleurs en Afrique. Par exemple au Zimbabwe où tout récemment une cargaison chinoise a été contrainte de faire demi-tour face à la pression des États-Unis quoique la livraison d’armes par Pékin fût légale, même si le Zimbabwe est soumis depuis 2002 à des sanctions occidentales dont un embargo militaire.
Le Dragon chinois et les États-Unis : face à face
Les Américains sont englués dans le bourbier irakien qui engloutit leur budget miliaire. Pendant ce temps, le Dragon chinois modernise à pas de géant son armée au risque de prendre une longueur olympique d’avance, notamment dans les airs.
Patron des forces US au Japon (50 000 soldats), le général Bruce Wright est convaincu que plus aucun avion ne peut pénétrer les défenses aériennes chinoises, à l’exception de la dernière génération de chasseurs américains de type F-22 ou Joint Strike Fighter F-35.
Et la Chine, à coups de Soukhoï Su-27 et Su-30, achetés aux Russes, mais aussi à l’aide de J-10, un tout nouveau chasseur high-tech de fabrication maison, opérationnel depuis janvier dernier, renouvelle à vive allure son parc aérien.
En face, les appareils équipant l’US Air Force n’ont jamais été aussi âgés, s’inquiète ainsi le général. L’âge moyen des chasseurs F-15, par exemple, est de 24 ans, tandis que celui du KC-135, un ravitailleur en vol, est de... 46 ans.
« Pour la première fois dans l’histoire, nous pouvons voir un autre pays, en l’occurrence la Chine, avec des chasseurs plus récents que les nôtres », prévient le 5 étoiles yankee (Chine informations).
Le Dragon nucléaire n’est-il qu’un tigre en papier ?
En 1964, la Chine se dote de l’arme nucléaire. On s’accorde à penser que le Dragon chinois a produit quelque 600 têtes nucléaires depuis lors.
En 2005, on faisait état d’environ 400 armes nucléaires. Un nombre relativement moindre par rapport aux arsenaux Russe et Américain et du niveau de la Grande-Bretagne.
Environ 80 à 130 têtes nucléaires sont déployées sur des missiles balistiques basés à terre, tandis que la composante navale des forces nucléaires se compose en 2005 d’un seul SNLE, le Xia type 092 (immatriculé 406), équipé de 12 missiles Ju Lang 1 (CSS-N-3) d’une portée de 3 500 km portant une ogive de 2 mégatonnes.
Un autre SNLE, le type 094, est actuellement à l’essai et sera équipé de 16 Ju Lang 2 d’une portée de 8 000 km portant soit une ogive de 2,5 mégatonnes ou 3 MIRV de 90 kilotonnes. Quatre ou cinq doivent suivre.
La force aérienne comprend une centaine de bombardiers Xian H-6, copie sous licence du Tupolev Tu-16 (Chine informations).
Un arsenal qui a de quoi faire réfléchir d’éventuels agresseurs. Sans être un géant nucléaire comme l’Amérique ou la Russie, le Dragon chinois n’est pas pour autant un « tigre en papier » et a désormais du répondant, une force de dissuasion à la hauteur de ses ambitions.
Le Dragon chinois et la base secrète de San Ya à Hainan
Cette base sous-marine évoquée en tout début d’article est en fait connue depuis 2002 mais aucun document photographique n’était venu attester son existence jusqu’ici.
C’est la revue spécialisé Jane’s et le site Fas.org qui viennent de rendre publiques des photos-satellite de cette base sécrète d’une importance stratégique capitale.
Le complexe militaire dans son ensemble qui disposerait d’une douzaine de tunnels pouvant cacher une vingtaine de sous-marins, voire un ou deux porte-avions et d’autres navires de guerre, aux satellites espions. Et cet ensemble hors pair est doté d’une installation de démagnétisation de sous-marins. D’après Fas.org, la démagnétisation est effectuée avant le départ en mer pour éliminer les champs magnétiques résiduels des sous-marins afin de rendre leur détection plus difficile. Les spécialistes ignoraient que les Chinois disposaient de cette technique (qu’Américains, Britanniques, Français et Russes maîtrisent, semble-t-il, depuis plusieurs années) (source : Nouvelobs & Le Figaro).
Preuve, dit-on, que Pékin nourrit l’ambition de contrôler la mer de Chine, car c’est là que transite une grande partie du fret mondial et notamment l’approvisionnement en pétrole du Japon (et de la Chine).
Défi considérable pour le Pentagone - peut-être sans précédent depuis la fin de l’Union soviétique -, le Dragon chinois aurait en tête de contrebalancer (puis surpasser) les capacités militaires américaines dans la région.
L’Armée populaire de libération (APL) a fait du développement de nouveaux sous-marins nucléaires l’une de ses priorités. Et Sanya pourrait devenir une base-clé de la marine chinoise, qui pourrait même y regrouper toute sa flotte nucléaire (Le Figaro).
Chine : une armée pour la paix ou pour la guerre ?
Face au développement exponentiel du dispositif militaire du Dragon chinois dans la plus grande opacité de son budget, l’Amérique s’interroge et s’inquiète : quelles sont les intentions de la Chine ?
Le Japon aussi.
« Il est impossible pour un pays voisin et les autres États dans le monde de comprendre cette croissance [des dépenses militaires] à deux chiffres depuis vingt ans », a asséné Nobutaka Machimura, porte-parole du gouvernement japonais.
C’est que le pays du Soleil Levant a des relations tendues avec la Chine, depuis la Seconde Guerre mondiale et, plus récemment, un différend territorial sur des gisements offshore (Le Figaro).
Pékin braque notamment quelque 1 000 missiles balistiques et un peu moins de 500 avions de combat sur l’île « rebelle » de Taiwan. Le Pentagone estime que Pékin dispose maintenant de plusieurs options d’attaque, dont « une campagne de bombardement, un blocus ou une invasion amphibie ».
En 1962 : La Chine qui conteste la souveraineté indienne sur 90 000 km² de territoire dans le Cachemire, fait une incursion en force 20 km au-delà de la frontière, puis se retire. Les États-Unis et l’Union soviétique interviennent pour arrêter le conflit. L’Inde s’incline et cède la région d’Aksai Chin (33 000 km²) dans l’est du Cachemire indien.
Entre octobre 1965 et mars 1968 : Environ 320 000 soldats chinois sont envoyés pour aider le Nord-Viêtnam dans les tâches de défense aérienne, de génie et de logistique. Plus de 1 400 d’entre eux ont été tués.
1969 : Conflit frontalier avec l’URSS ; plusieurs centaines de victimes de part et d’autre.
Du 17 février au 16 mars 1979 : Guerre sino-viêtnamienne, l’Armée populaire de libération tente d’envahir le nord du Viêtnam avec 170 000 hommes pour le punir d’avoir envahi le Cambodge. L’opération est un échec : 26 000 tués et 37 000 blessés chinois, 30 000 morts et 32 000 blessés du côté viêtnamien.
Janvier 1987 : Incidents de frontière entre la République populaire de Chine et le Viêtnam (600 morts dans les rangs chinois et 500 chez les Viêtnamiens) (source : Wikipédia).
Le Dragon chinois a une doctrine officielle : son développement est un développement pacifique et si l’armée modernise ses navires, ses missiles et ses avions de chasse c’est uniquement dans un but d’autodéfense et de protection de sa souveraineté.
Et c’est bien pour « protéger sa souveraineté » que la Chine a envahi le Toit du monde et où depuis bientôt 60 ans elle entretient une gigantesque base militaire d’une importance géostratégique capitale.
Une fois le Tibet « libéré pacifiquement » dans le jargon de la propagande communiste, en fait annexé par la force armée des troupes de l’Armée rouge de Mao qui ont répandu malheurs, horreurs et misère sur leur passage meurtrier, le Dragon chinois peut étendre ses griffes à tout le sous-continent indien.
Après avoir annexé l’Aksai Chin dans l’ouest de l’Himalaya indien, le Dragon a revendiqué l’Arunachal Pradesh dans l’est de ce même Himalaya au prétexte que cette province de l’Union indienne avait fait partie du Tibet et que le Tibet « appartenait » depuis 700 ans à la Chine, autrement dit depuis la dynastie des Yuan où l’empire mongol s’étendait depuis Pékin jusqu’aux confins de l’Europe.
De quoi nous faire réfléchir sur les intentions voire les ambitions de ce dragon « qui n’en finit pas de s’éveiller » et qui à l’avenir pourrait encore bien plus faire trembler le monde qu’il ne le fait maintenant
Rangzen avec Libre Opinion
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