De la néo-dictature en Occident
"Barack Obama a signé, mardi 10 juillet, un décret présidentiel critiqué, redéfinissant le rôle des agences de communication en cas de catastrophe naturelle ou de menace à la sûreté nationale. Après avoir établi que "le gouvernement fédéral doit avoir les moyens de communiquer à tout moment et en toutes circonstances pour assurer ses missions les plus urgentes et essentielles", ce texte précise les mesures qui peuvent être prises.
Le point 5.2 est notamment critiqué par les associations de défense de la vie privée des internautes, puisqu'il confie au secrétaire à la sécurité intérieure des Etats-Unis "la supervision du développement, des tests, de la mise en œuvre et de l'entretien" des mesures d'urgence mises en place par plusieurs relais de communication, y compris sur "les réseaux de communication non militaires", autrement dit l'Internet fourni au grand public."
Avec Obama, les naïfs qui nous annonçaient la fin de la politique de Bush fils et des néo-cons, les mêmes naïfs qui ici en France scandaient il y a peu encore que "le changement, c'est maintenant", se retrouvent à essayer de manifester entre coups de matraques et incarcérations forcées sur le sol du Pays de la liberté !
Ce bon Obama largement financé en 2008 par la Goldman Sachs et la JP MorganChase (cette banque qui peut s'offrir le service d'ordre de la police de New York quand ça chauffe un peu trop à son goût à Wall Street moyennant un petit chèque de 4,6 millions de dollars : http://www.jpmorganchase.com/corporate/Home/article/ny-13.htm), qui après avoir signé, "malgré quelques réserves" le National Defense Authorization Act (http://blogs.mediapart.fr/blog/vincent-verschoore/180112/usa-obama-ndaa-et-la-derive-totalitaire) le 31 décembre 2011 (ça ne s'invente pas !), vient de signer un nouveau décret autorisant, "en cas de catastrophe naturelle ou de menace à la sûreté nationale", tout simplement le contrôle de l'internet par les services compétents de l'Etat Fédéral.
Ce nouveau texte n'est qu'un des éléments d'un bien plus vaste projet. En effet, la dernière pierre du plus grand et du plus performant complexe de surveillance mondiale de la NSA sera bientôt posée. Ce centre devra être opérationnel en septembre 2013 pour un coût de plus de 2 milliards de dollars, l'estimation de la seule facture énergétique annuelle étant d'ores et déjà de 40 millions de dollars !
Ce centre situé à Bluffdale dans l'Utah "va espionner la planète en permanence. Il pourra intercepter n'importe quel message électronique, toutes les requêtes sur Google, la moindre note de restaurant, tous nos achats dès lors qu'ils transitent par un système informatique, toutes les informations numérisées à travers le monde. Il pourra analyser simultanément l'équivalent de mille millions de milliards de livres de 500 pages" ! (http://www.franceinfo.fr/societe/l-histoire-du-jour/dans-l-utah-les-etats-unis-construisent-un-centre-d-espionnage-geant-595745-2012-04-24)
Et ne parlons même pas des bruits et des rumeurs concernant par exemple les camps de la FEMA qui seraient, selon certains, destinés à emprisonner des centaines de milliers de citoyens en cas de reprise en main "musclée" du pays (http://www.youtube.com/watch?v=nBR_4v2jSX8), ou encore de l'implantation de puces RFID aux futurs bénéficiaires de la réforme santé d'Obama (http://www.youtube.com/watch?v=eyA0u2J8WUU).
L'avenir démocratique de l'occident s'annonce mal, très mal. Entre des pays endettés jusqu'au cou (voire déjà engloutis pour certains) qui ne survivent que sous perfusion, des monnaies qui craquent et qui menacent de s'effondrer, une désindustrialisation galopante, un chômage de masse qui ne baisse plus et tend presque partout à augmenter, comment peut-on envisager l'avenir de nos sociétés occidentales et le maintien de nos droits et de nos libertés déjà bien entamés, même ici en Europe (voir à ce sujet : http://www.gizmodo.fr/2012/07/05/pire-que-acta-indect.html). Et les américains qui sont au cœur de ce système global qui s'effondre en ont certainement une meilleure conscience que nous en Europe. Raison pour laquelle le pouvoir (pas Obama hein, je parle des vrais pouvoirs) organise déjà ses moyens de survie, de transition et de perpétuation.
Finissons par cet extrait prophétique du discours d'adieu d'Eisenhower prononcé le 17 janvier 1961 :
"Cette conjonction d'une immense institution militaire et d'une grande industrie de l'armement est nouvelle dans l'expérience américaine. Son influence totale, économique, politique, spirituelle même, est ressentie dans chaque ville, dans chaque Parlement d'Etat, dans chaque bureau du Gouvernement fédéral. Nous reconnaissons le besoin impératif de ce développement. Mais nous ne devons pas manquer de comprendre ses graves implications. Notre labeur, nos ressources, nos gagne-pain… tous sont impliqués ; ainsi en va-t-il de la structure même de notre société.
Dans les assemblées du gouvernement, nous devons donc nous garder de toute influence injustifiée, qu'elle ait ou non été sollicitée, exercée par le complexe militaro-industriel. Le risque potentiel d'une désastreuse ascension d'un pouvoir illégitime existe et persistera. Nous ne devons jamais laisser le poids de cette combinaison mettre en danger nos libertés et nos processus démocratiques. Nous ne devrions jamais rien prendre pour argent comptant. Seule une communauté de citoyens prompts à la réaction et bien informés pourra imposer un véritable entrelacement de l'énorme machinerie industrielle et militaire de la défense avec nos méthodes et nos buts pacifiques, de telle sorte que sécurité et liberté puissent prospérer ensemble."
Sur le même thème
Afghanistan, les dollars de la corruptionPourquoi les médias occidentaux dénoncent-ils soudain la mention 'Financé par le gouvernement' de Twitter ?
Bilan des guerres américaines depuis le 11 septembre 2001 : 4,5 millions de morts
Le 13 avril, mobilisons-nous pour faire reculer Macron
Pourquoi Macron et von der Leyen se rendent-ils en Chine
13 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON