Des brigades internationales au secours des chrétiens d’Orient

Je suis un vieux chrétien français qui n'en peut plus de savoir que des êtres humains qui professent la même religion que lui sont actuellement persécutés, menacés de mort ou d'expulsion s'ils ne se convertissent pas.

Je n'en peux plus de savoir que des hommes et des femmes de tous pays et de toutes religions sont égorgés, lapidés, violés publiquement, dans des mises en scène adjectes.

Je ne comprends pas la passivité et le fatalisme de mes concitoyens et de mes coréligionnaires devant de tels spectacles d'horreur ; que chacun puisse tranquillement continuer à étudier, à travailler, à partir en vacances tout en se voilant la face.

Je ne comprends pas que la jeunesse française sur laquelle on ne tarit pas d'éloge se montre aussi imperméable à la souffrance d'autrui, qu'elle soit devenue incapable de se mobiliser autrement que pour des causes matérielles égoïstes.

Je ne comprends pas que les nations tergiversent pour décider ou non de protéger ces populations et surtout pour leur garantir la paix, la liberté de culte et la sécurité dans des régions où elles étaient pacifiquement établies depuis des centaines d'années.

Certes la France pratique une politique d'accueil au compte-gouttes (35 visas pour plusieurs milliers de demandes d'asile), certes les camps de réfugiés reçoivent quelques moyens de survie, mais cela ne suffit pas. D'ailleurs cette forme de compassion est presque indécente tant elle participe d'une forme de condescendance. Imaginez ! Le Président de la République a apporté dans son avion treize tonnes d'aide. Treize tonnes ! La moitié du chargement d'un semi-remorque pour des centaines de milliers de personnes ! Une honte ! Mais surtout notre but ne doit pas consister à sécuriser la fuite et l'installation provisoire de ces populations mais à leur rendre leurs terres et leurs maisons.

Les auteurs de ces crimes ne sont pas des arabes ou des musulmans et je ne veux lancer l'anathème contre aucune communauté ethnique ou religieuse. Ce sont des criminels, des barbares, ainsi qu'ils le prouvent tous les jours davantage.

Ce cancer du 21ème siècle, le terrorisme, qui menace aujourd'hui de prendre la forme d'un Etat, doit être éradiqué par la force. Je mesure mes paroles ; elles sont celles d'un homme qui a toujours repoussé la guerre, qui a toujours milité pour le pardon. 

Mais vient un temps où une riposte armée populaire devient juste, nécessaire même. Toutes les civilisations, toutes les écoles de pensée et toutes les religions ont admis le concept de guerre juste comme un pis-aller, pour autant qu'elle devienne la seule réponse possible à des actes de barbarie. N'est-ce pas le cas ?

La légitime-défense est un concept juridique universellement admis, qui exige que la riposte soit proportionnée à l'attaque et au danger qu'elle représente. Il faudra naturellement y veiller.

Je lance donc l'idée de la création d'une brigade internationale armée composée de volontaires de tous horizons, de tous âges et de tous pays, qui montrerait que l'humanité ne peut accepter la sauvagerie, que certains hommes ne peuvent consentir à ce que l'espèce à laquelle ils appartiennent soit ainsi meurtrie, agressée, dénaturée. Notre dignité d'être humain est en jeu.

Je suis naturellement prêt à me battre pour cette cause, à mourir pour elle s'il le fallait. Nous ne pouvons pas attendre que les grandes puissances, divisées sur le sujet, éradiquent ce fleau que constitue un terrorisme aveugle aujourd'hui chaque jour plus étendu, chaque jour plus structuré, chaque jour plus ignoble. Elles ne le feront jamais sans nous.

Forçons-les donc à soutenir une démarche de compassion, d'humanité et de solidarité qui prendra la forme de brigades internationales armées déterminées à faire cesser les exactions commises par les dirigeants de l'Etat islamique et des autres structures terroristes.

Comment ? Ce n'est pas à moi d'en décider. Mais au moins j'aurais lancé l'idée.