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Accueil du site > Actualités > International > Energie : sommes-nous dépendants de la Russie ?

Energie : sommes-nous dépendants de la Russie ?

h_4_ill_687665_russia-yukos-oil-tax-16.jpg Premier producteur mondial de gaz, la Russie a fait de son potentiel énergétique une arme très dissuasive face au continent européen. Coupures de gaz fréquentes et diverses menaces rappellent chaque jour au vieux continent que son indépendance énergétique est loin d’être acquise. Chaque année, 65 % des exportations de gaz russe sont acheminées en direction de l’Europe. Par ailleurs, la consommation annuelle de gaz russe dans l’Union européenne est évaluée à plus de 25 % de la consommation de gaz totale. Cette dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie est cependant très répartie sur le territoire européen puisque, si la Slovaquie et la Finlande sont entièrement dépendantes du géant Russe, la France, quant à elle, ne doit que 26,8 % de sa consommation de gaz à la Russie. Cette tendance risque cependant de s’accélérer puisque les économistes prévoient que, d’ici 2020, du fait des importantes réserves russes, 70 % des importations européennes de gaz proviendront de Russie.

Comment mettre fin à cette dépendance ?
Si divers projets sont mis en place afin de réduire cette dépendance, la politique européenne énergétique est encore trop hétérogène pour aboutir à des résultats concrets. Seul le projet, certes ambitieux, mais compromis de Nabucco est sérieusement évoqué. Ce gazoduc de 3 300 kilomètres de long relierait la Géorgie au vieux continent, sans effectuer de détour par le géant russe (voir carte). Il traverserait la Géorgie, l’Azerbaïdjan, l’Iran, la Turquie, la Bulgarie, la Roumanie, la Hongrie, l’Autriche, la République tchèque et l’Allemagne.

La crise géorgienne estivale a cependant ralenti le projet puisque la Géorgie n’apparaît désormais plus comme un fournisseur stable. L’Iran, qui devait aussi participer au projet, n’apparaît plus non plus comme fiable depuis l’arrivée au pouvoir de l’extrémiste Mahmoud Ahmadinejad qui nourrit par ailleurs une excellente relation avec la Russie. Le manque de garanties quant aux réserves de l’Azerbaïdjan et de l’Iran est une autre problématique.

Les désaccords persistants entre membres de l’Europe communautaire n’ont pas échappé au Kremlin qui s’efforce de contrecarrer tout projet plausible tel que Nabucco. South Stream et North Stream font figure de réponse de la part de la Russie face au projet de Nabucco. En cours de construction, ils desserviraient l’Allemagne et l’Italie en contournant les ex-pays satellites de l’URSS, apportant ainsi de meilleures garanties quant à un approvisionnement régulier et stable. Seulement, ces deux gazoducs enterrent à nouveau l’idée d’un projet commun à l’Europe communautaire.

Une utilisation politique du Kremlin
gazoducs-russes.jpgOn s’est rendu compte que la Russie avait l’intention de se servir de cette énergie comme d’un instrument de puissance, déclarait récemment un politique français. Cette constatation n’a rien d’anxiogène, elle est tout à fait réaliste. Le Kremlin est en effet à la tête, directement ou indirectement de l’ensemble des grands groupes énergétiques russes ; à en croire que la Russie n’a toujours pas fait le deuil de sa période communiste. Gazprom, premier exportateur mondial de gaz appartient à l’Etat pour 50,1 %, et est fréquemment utilisé par le Kremlin comme une puissante arme de dissuasion. Conscient de l’intérêt stratégique de Gazprom, Vladimir Poutine avait de 2004 à 2006 révoqué la privatisation de la compagnie voulue par son prédécesseur Boris Eltsine en augmentant la part de l’Etat dans le capital de Gazprom, qui, en l’espace de deux ans, passera de 38 à 50,1 %.

La crise ukrainienne de janvier 2006 a démontré toute l’utilisation politique que fait le Kremlin de Gazprom. Cette dernière avait en effet brusquement décidé d’augmenter les prix du gaz pour l’Ukraine, qui bénéficiait jusque-là de tarifs spéciaux du fait de leur adhésion à la CEI. Pour se justifier, Gazprom annonça que l’Ukraine était désormais considérée comme une économie de marché, et qu’elle devait accepter ce statut ainsi que les conséquences qui en incombent. Mais, derrière ce prétexte maladroit, ce sont les désirs d’indépendance de l’Ukraine qui ont réellement motivé cette décision.

Toute puissante compagnie énergétique russe est désormais sous la direction du Kremlin. Ioukos, cette compagnie pétrolière indépendante, n’a pas échappé à la règle. Le Kremlin s’est acharné en vain à placer sous son aile cette compagnie représentant 20 % de la production pétrolière du pays. Afin d’y parvenir, elle accuse alors en 2004 son président directeur général, Mikhaïl Khodorkovski de vol par escroquerie à grande échelle et évasion fiscale, accablant alors Ioukos d’amendes considérables qui conduiront à la reprise de son activité par l’Etat ainsi que la vente aux enchères de plusieurs de ses filiales, actuellement détenues par Gazprom.


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39 réactions à cet article    


  • wesson wesson 27 octobre 2008 11:49

    Bonjour l’auteur,

    "Coupures de gaz fréquentes et diverses menaces rappellent chaque jour au vieux continent que son indépendance énergétique est loin d’être acquise."

    Pourriez-vous étayer votre propos à l’aide d’exemple ? Parce que jusqu’a maintenant, j’ai pas eu de problème pour faire bouillir mes oeufs coque.

    D’un autre coté, je trouve votre article un petit peu léger. Effectivement la Russie joue de ses ressources comme d’une arme politique, mais franchement, quel pays en ce monde disposant de ressources importantes n’en fait pas de même ? Et quel pays serait assez fou pour ne pas profiter de cette chance ?

    Et pour faire un parallèle audacieux, est-ce que vous ne vous sentez pas offusqué par la dépendance que nous avions de la finance américanisée, et de tous ces préceptes libéraux imposés depuis 30 ans et dont on entraperçoit maintenant les effets ?

    Je ne pense pas qu’il faille regarder la russie comme un adversaire potentiel prêt au conflit avec l’europe, ce n’est d’ailleurs pas elle qui a essayé de nous entrainer dans des guerres lointaines sous des prétextes fallacieux.

    Nous avons tout à gagner d’une interdépendance avec la russie, qui pourrait nous délivrer de notre trop grande dépendance des états unis. C’est pourquoi à mon avis le gaz russe est le bienvenu partout en Europe, par l’intermédiaire d’accord mutuellement respectables avec la Russie.


    • Le Nouvel Hebdo 27 octobre 2008 12:05

      "Pourriez-vous étayer votre propos à l’aide d’exemple ? Parce que jusqu’a maintenant, j’ai pas eu de problème pour faire bouillir mes oeufs coque. "

      Comme je le précis
      e dans la suite de l’article, contrairement à la plupart de ses partenaires européens, la France est parvenu à être énergétiquement relativement indépendante à la Russie ("la France quand à elle, ne doit que 26,8% de sa consommation de gaz à la Russie").

      "Et pour faire un parallèle audacieux, est-ce que vous ne vous sentez pas offusqué par la dépendance que nous avions de la finance américanisée, et de tous ces préceptes libéraux imposés depuis 30 ans et dont on entraperçoit maintenant les effets ?"

      Nous avons beaucoup plus à craindre d’une Russie dont la stabilité politique et économique n’est que peu sûre que de notre partenaire historique qu’est les Etats-Unis. Par ailleurs, la Russie a montré a de maintes reprises (crise Ukrainienne, guerre en Géorgie) qu’il était dangereux pour nous, Européens, de cultiver une telle dépendance envers cette nation instable qui n’hésite pas à provoquer un conflit à ses frontières pour préserver son monopole et contrecarer les projets de ses clients. 


      • wesson wesson 27 octobre 2008 12:47

        @l’auteur

        "cette nation instable qui n’hésite pas à provoquer un conflit à ses frontières pour préserver son monopole et contrecarer les projets de ses clients"

        ça fallait oser, avec le quadruplement du budget militaire de la géorgie dès que saakachvili est arrivé au pouvoir, l’achat d’armes offensive, la présence de conseillers militaires américains, ukraniens et israéliens en géorgie (rapidement évacués par la turquie ...), ça ressemblait quand même assez à un piège pour la russie, cette affaire.

        Ce qui n’avait pas été prévu, c’est la rapidité de la débacle.


        Ceci dit, votre phrase "nation instable qui n’hésite pas à provoquer un conflit" me semble parfaitement correspondre à notre "allié de toujours" - dont le budget militaire continue d’être augmenté malgrès la crise, et qui pourrait bien décider d’en déclencher une troisième avec l’Iran avant de tirer sa révérence.



      • wesson wesson 27 octobre 2008 13:00

        j’oubliais,

        "une Russie dont la stabilité politique et économique n’est que peu sûre que de notre partenaire historique qu’est les Etats-Unis"


        c’est un avis particulièrement savoureux en ces temps de crise ou les états unis s’enfoncent dans une dette désormais insupportable, et ou la Russie négocie un prêt de 4 milliards d’euros à une islande ruinée.



      • wesson wesson 27 octobre 2008 13:04

        Et si l’europe ne veut pas du gaz Russe,

        la Chine en veut bien ...


      • Yannick Harrel Yannick Harrel 27 octobre 2008 16:00

        Bonjour,

        Comme le précise avec à propos Wesson, si l’Europe ne veut pas du gaz Russe ce n’est aucunement un problème.Les récentes entrevues sino-russes confortent l’idée d’un rapprochement entre les deux pays, y compris et surtout sur le plan énergétique, ce qui n’est pas véritablement une bonne nouvelle pour le vieux continent.

        L’Europe a très mal joué ces dernières années, et le concert de récriminations envers le pouvoir Russe n’ont fait qu’irriter non seulement les autorités mais le peuple qui sature de devoir subir les leçons de morale d’un occident tellement propre sur lui qu’il est de plus en plus détesté de par le monde.

        Pour le reste je lis que la Russie use de son arme énergétique, à cela j’émets trois remarques :

        • On prend souvent l’Ukraine comme exemple de cette arme énergétique mais on oublie étrangement de signaler que la Russie a moins voulu punir ce pays de sa révolution orange que de mettre fin à un régime tarifaire hérité de l’ex-URSS. La façon de procéder a été d’autant plus brutale je le concède que les autorités Ukrainiennes n’ont été en rien conciliantes lors des négociations. En outre, la Biélorussie (pourtant alliée de la Russie) s’est vue elle aussi imposer une mise à niveau de ses tarifs gaziers, comme quoi...
        • L’arme énergétique via la spéculation abusive et irraisonnée est bien plus dangereux pour nos économies que la menace Russe, à ce petit jeu là les plus prédateurs se situent moins du côté de l’Oural que de l’Atlantique...
        • Le Premier Ministre Vladimir Poutine vient de déclarer récemment qu’il s’inquiétait de la trop grande dépendance de la santé économique du pays vis à vis des hydrocarbures. Inquiétude qui avait déjà été formulée en son temps par Medvedev qui prônait les 4 I pour y faire face. Etrange tout de même que le grand méchant loup se méfie de son principal moyen de coercition vis à vis du monde entier !

        Cordialement

      • Pierrot Pierrot 29 octobre 2008 08:59

        à l’auteur,

        si j’ai bien suivi les récents évènements, c’est la Georgie qui aidée par les USA ont agressé les Russes.
        Les agresseurs et leurs valets ont heureusement pris la raclée !

        USA encore une fois bellicistes partout dans le monde.


      • krolik krolik 27 octobre 2008 12:55

        Je crois que la stratégie russe en matière d’énergie est encore plus ample que cela.

        Le gaz russe est très difficile d’extraction, il fait si froid en Sibérie !
        Il faut que que la Russie vende son gaz à l’Ouest. Pour cela elle a engagé un plan de réduction du gaspillage. Du temps de l’URSS 20% de l’extraction gazière passait dans les pertes directement. Les pertes devant représenter les trois quart de la consomation gazière de l’UE de l’époque.
        L’idée des Russes est de donc de développer massivement la production d’électricité nucléaire sur la Russie d’Europe pour consacrer le gaz à l’exportation.
        Il a été parlé du gazoduc passant par la Géorgie, mais il y a le gazoduc direct de St Petersbourg vers l’Allemagne en passant par la Baltique. Projet pour lequel l’ex chancelier Schroeder a été embauché par Gazprom comme un vulgaire commis voyageur.
        De plus les Russes ont mis en place un programme de construction de centrales nucléaires impressionnant. Il leur faut économiser le gaz pour le vendre en Europe de l’Ouest et pour cela augmenter la production nucléaire en Russie d’Europe.
        La suite, et bien ils comptent sur les écolos pour continuer à empêtrer tout développement d’un parc nucléaire en UE, et là, il seront prêts à tirer une ligne dorsale de transport d’électricité en provenance de la Russie vers l’UE.
        Le problème c’est que contrairement à ce que l’on pense l’électricité ne se transporte pas comme cela sur de très longue distances, il faut soutenir la ligne de place en place. Il est donc clair qu’ils auront l’intention d’investir dans des compagnies UE le long de cette ligne stratégique.
        La politique européenne de privatisation des compagnies nationales devrait favoriser cette arrivée de RAO-ESS (l’EDF Russe).
        J’ai eu l’occasion d’assister à Moscou à deux conférences faites par deux ministres successifs du Minatom, et c’était le même plan qui était repris. Les ministres changent mais la politique ne change pas fondamentalement. il y a une douzaine d’années lorsque le ministre expliquait cela on avait tendance à sourire, mais petit à petit tout cela se met en place.

        Alors bien sûr on peut reprendre les contre-mesures, et notamment celle qui avait été envisagée en 1975 lorsque les Soviets avaient décidé de mettre en valeur le gaz sibérien et de l’exporter en UE. Les USA avaient mis l’embargo à l’export en URSS sur des composants indispensables. Notamment sur les groupes de froid (le gaz a besoin d’être comprimé périodiquement pour se transporter, mais la compression chauffe le gaz, le gazoduc dans le permafrost aurait fait fondre le-dit permafrost, fonte nuisant complètement à sa tenue dans le terrain). Les USA ne voulaient pas que leurs alliés européens deviennent dépendants des Soviets.
         L’embargo avait été contourné, mais les Américains proposaient par la voie de General Dynamic un méthanier sous-marin capable de transporter 100 000m3 de GNL en provenance d’Alaska. Et sous-marin passant sous la banquise du pôle Nord. Un truc asez impressionnant, trois réacteurs nucléaires à bord !
        Mais avec le réchauffement climatique et l’ouverture en libre du passage du Nord Ouest, des solutions non sous-marines peuvent être envisagées. Le tout serait de savoir si les USA seraient encore capable de vendre du gaz à l’export, la consommation locale ayant tellement augmentée. !!!!??????

        Dans cet aspect énergétique de la politique russe on retrouve toujours ce sentiment constant :

        - la Russie va guider le monde vers une nouvelle société...
        C’est le rôle historique de la Russie, la Vérité vient de l’Orient, etc... /....
        La Russie se doit de protéger l’Europe des invasions barbares venues du Sud et de l’Extrême Orient, c’était la tâche dévolue aux cosaques et la Russie n’a jamais failli dans cette tâche !!
        L’osmose entre la politique et la pensée populaire.


        @+


        • Dr. Larsen Mr Hyde 27 octobre 2008 13:07

          Moi, c’ est de leurs femmes dont je suis dépendant !


          • nico 27 octobre 2008 13:46

            "La crise ukrainienne de janvier 2006 a démontré toute l’utilisation politique que fait le Kremlin de Gazprom. Cette dernière avait en effet brusquement décidé d’augmenter les prix du gaz pour l’Ukraine"

            Vous connaissez bien mal l’actualité.
            De nombreux mois avant cette "crise" des négociations étaient engagées entre l’Ukraione et Gazprom, car le contrat venait à expiration en fin d’année.
            Les Ukrainiens ont volontairement fait trainer les négociations jusqu’au point de rupture du 01 janvier.
            Par ailleurs, Gazprom avait prévenu tous ses clients européens, dont GDF, d’une possible diminution du débit à cette date. Personne n’a été pris de au dépourvu car cette affaire durait depuis de très nombreux mois.
            Votre "brusquement décidé" est donc particulièrement absurde, ou vous êtes de mauvaise foi.
            Par ailleurs, l’équipe de Youchenko, mise en place par les USA et certains Euriopéens est profondément anti-russe. Donnez-moins au moins une seule bonne raison pour que les russes continuent à leur vendre du gaz 3 fois moins chère que le prix du marché, en subventionnant un régime dont on a vu ce dont il était capable contre la Russie lors de la récente guerre de Géorgie.
            Lers russes ne sont ni fous ni masos, et les Ukrainien n’ont qu’à demander du gaz à 100$ les 1000 m3 à leurs nouveaux protecteurs américains.


            • Le Nouvel Hebdo 27 octobre 2008 13:58

              "c’est un avis particulièrement savoureux en ces temps de crise ou les états unis s’enfoncent dans une dette désormais insupportable, et ou la Russie négocie un prêt de 4 milliards d’euros à une islande ruinée."

              La Russie subit elle aussi la crise de plein fouet . Le marché boursier russe a perdu 73% en quatre mois, le rouble a été déprécié de 15%, les citoyens s’empressent de retirer leurs liquidités (plus de 33 milliards de dollards ont été retirés des banques russes), les principales banques du pays (Globex et Sviaz) ont été nationalisés et la faillite des établissements banquiers s’élève au chiffre de 1200, soit plus que dans l’ensemble de la zone UE. Alors, la Russie n’est pas en crise ? 


              • Le Nouvel Hebdo 27 octobre 2008 14:01

                De nombreux mois avant cette "crise" des négociations étaient engagées entre l’Ukraione et Gazprom, car le contrat venait à expiration en fin d’année.

                Bien que leur contrat venait à expiration en fin d’année, comment expliquer que Gazprom est souhaité revoir leurs prix à la hausse contrairement à tous les autres pays de la CEI qui bénéficiaient de tarifs privilégiers et qui étaient par ailleurs reconduits à chaque expiration de contrat. 


              • Le Nouvel Hebdo 27 octobre 2008 14:03

                Petite notification, les deux commentaires ci-dessus s’adressent respectivement à wesson et nico.


              • nico 27 octobre 2008 14:25

                @ le nouvel hebdo
                Curieuse question : la réponse est dans le texte.
                Tout simplement parceque l’on ne fait pas de faveur à ceux qui se disent et agissent en ennemis.
                L’Ukraine (en fait la classe dirigeante de l’Ukraine ) participe à la politique de "refoulement" de la Russie chère aux USA.
                Et il faudrait que la Russie, pour les remercier, leur vende du gaz à prix d’amis ?
                Vous êtes sur quelle planéte ?
                Il faut quand même rappeler les propos de Poutine lors d’une conférence de presse il y a 2 ou 3 ans : la Russie à subventinné à hauteur de près de 5 milliards de $ par an l’Ukraine depuis de nombreuse années. Pour quel résultat ?
                Les dirigeants Ukrainiens ont choisi leur camp, et doivent assumer leur choix.


              • Le Nouvel Hebdo 27 octobre 2008 14:35

                Alors selon vous nico , le désir Ukrainien qui consiste à affirmer son indépendance est un crime et que de ce fait elle mérite une hausse du prix de son gaz ? Et ce n’est parce que la Russie "à subventinné à hauteur de près de 5 milliards de $ par an l’Ukraine" que cette dernière est contrainte d’approuver tous les faits et gestes de MM.Poutine et Medvedev. Pour information nico, la période soviétique s’est achevée il y a plus de 17 ans. 


                • nico 27 octobre 2008 15:03

                  @ nouvel hebdo
                  nous sommes sur deux longueurs d’ondes différentes .
                  Je me place sur le plan de la géopolitique qui explique parfaitement la position russe.
                  Poutine, Medvedev etc... sont là pour défendre les intérêts russes et non accidentaux.
                  La période Eltsine est révolue et elle a parfairtement montré que les occidentaux se foutent complétement de la Russie. La Russie qui plait est celle sur laquelle on peut s’essuyer les pieds, comme durant Eltsine.
                  L’Europe aurait tout intérêt de nouer des partenariats solide avec la Russie, qui ne menace personne, et prendre un pe
                  u de distance avec son les USA qui souhaitent tant raviver la guerre froide pour mieux contrôler l’europe.


                • Julius Julius 27 octobre 2008 15:29

                  > L’Europe aurait tout intérêt de nouer des partenariats solide avec la Russie, qui ne menace personne, et prendre un peu de distance avec les Etats-Unis fils qui souhaitent tant raviver la guerre froide pour mieux Contrôler l’Europe.

                  Essayez de demander à des voisins de la Russie, ce qu’ils pensent de la Russie et quelle est leur expérience directe avec la Russie. Vous serez surpris !


                • Le Nouvel Hebdo 27 octobre 2008 15:21

                  Nico, je ne vois plus l’intérêt de débattre avec quelqu’un tel que vous qui soutient un régime anti-démocratique et répressif qui s’est maintes fois exprimé par le biais de l’assassinat d’Anna Politovskaia, la nationalisation par la force d’Ioukos, le contrôle des médias, les élections truquées,le régime de terreur en Ingouchie et en Tchétchénie, les simulations d’attentats pour justifier la deuxième guerre Tchétchène etc...


                  • wesson wesson 27 octobre 2008 18:56

                    @ l’auteur

                    "je ne vois plus l’intérêt de débattre avec quelqu’un tel que vous qui soutient un régime anti-démocratique et répressif qui s’est maintes fois exprimé [...]"

                    Aaaaah, mais Il fallait le dire tout de suite que vous aviez commis un article exclusivement à charge et que pour vous, la Russie est un pays indigne avec lequel on ne pourra / devra jamais s’entendre.

                    Dès lors que l’on s’exprime clairement, de suite on comprends mieux.... Cela m’évitera de vous expliquer que l’autre provenance du Gaz Français est l’Algérie, cette riante démocratie à la stabilité politique bien connue !



                  • wesson wesson 27 octobre 2008 19:06

                    voyez vous, si je devais vous considérer à l’aune du mépris que vous portez à la Russie, je vous conseillerai bien de vous consacrer à des choses correspondant à votre âge, c’est à dire la manipulation compulsive des manettes de votre Xbox. 

                    Mais attention, évitez Tetris, dont vous savez probablement que l’auteur (Alexei Pajitnov) est Russe, il devait avoir un peu de temps à perdre entre 2 tchétchènes à égorger !


                  • Iren-Nao 28 octobre 2008 06:45

                    @ l’auteur (13 ans ??)

                    Je ne vois pas non plus l’interet de debattre avec un type de mauvaise foi comme vous.

                    Vous ecrivez :
                    Pour information nico, la période soviétique s’est achevée il y a plus de 17 ans.

                    Justement vous feriez bien de vous en rendre compte, et pourtant il semble que vous n’etiez meme pas ne du temps de l’URSS

                    Circulez petit larbin des yankees

                    Iren-Nao


                  • Le Nouvel Hebdo 27 octobre 2008 16:58

                    Pourquoi mettez vous entre guillemets des faits incontestables, comme si vous vouliez faire croire que c´est faux ?

                    J’ai mit ca en guillement car je citais Nico voila tout. 


                    • Dr. Larsen Mr Hyde 29 octobre 2008 12:38

                      Non mais, quelle merde ce Michel Maugis !!


                    • nico 27 octobre 2008 17:55

                      Vous n’avez toujours pas répondu à ma question : pourquoi Gazprom vendrait-il du gaz à l’Ukraine 1/3 du prix du marché ?



                      • Le Nouvel Hebdo 27 octobre 2008 18:02

                        				

                        								
                        				 					Vous n’avez toujours pas répondu à ma question : pourquoi Gazprom vendrait-il du gaz à l’Ukraine 1/3 du prix du marché ?

                        Sachez que lors de la dissolution de l’URSS, la Russie a décidé d’accorder aux pays de la toute nouvelle CEI des prix au rabais voila tout. 

                        • acidero 27 octobre 2008 18:39

                          @ l´auteur,

                          à la question : pourquoi gazprom vendrait il du gaz à l´Ukraine 1/3 du prix du marché ?

                          vousrépondez comme un môme que vous êtes : Parce que ainsi Gazprom l´a décidé !!!


                          BRAVO !!! 

                          Moi qui croyais que c´était parce que Gazprom avait décidé le contraire !

                          Avec ce genre de rhétorique de môme de 7 ans, vous avez des chances pour réussir à l´examen de passage de porte parole de la Maison blanche.

                          Michel Maugis


                        • Alexandre 27 octobre 2008 18:35

                          Article digne de " Martine chez les Soviets" : puéril et d’une russophobie ( au sens propre) primaire.

                          L’auteur peut essayer de soigner ses angoisses nocturnes en faisant une cure prolongée en Russie.


                          • Le Nouvel Hebdo 27 octobre 2008 18:49

                            "Parce que ainsi Gazprom l´a décidé !!! "

                            Mais je n’ai jamais dit ça, vous inventez dans le seul objectif de me déstabiliser.


                            • Lapa Lapa 27 octobre 2008 19:19

                              @ l’auteur : vous avez une clique sur AV qui est profondément russophile et surtout anti américaine et dont wesson est un illustre représentant (dès qu’on touche un peu à la Russie il se rue sur l’article et moinsse les commentaires désobligeants, il vénère medvedev et trouve son salut dans la sainte Russie.). Votre article est voué à l’échec.
                              comprenez-bien que contrairement aux USA, la Russie est altruiste, nous veut uniquement du bien et ne cherchera jamais à nuire aux intérêts européens pour ses propres intérets. Il n’y a pas de crise en russie, pas de sida, pas de mafia et la liberté de la presse est démentielle. Une fois que vous avez compris ça, vous pourrez poster sur le sujet sur AV. Oser dire que la politique énergétique servirai les intérêts du Kremlin... quelle audace.. franchement vous déconnez. La Russie est toute Blanche et les anglo saxon tous Noirs. D’ailleurs Wesson va de ce pas se tirer en Russie où il pourra en toute tranquilité critiquer le président dont on n’arrive pas à écrire le nom alors on dit Poutine. Sauf que y’a rien a dire tellement ce président est génial.


                              • Mr Mimose Mr Mimose 27 octobre 2008 19:50

                                J’aime la Russie, j’aime les russes, et les russes aiment Poutine !
                                Poutine qui a redressé la Russie qui n’était plus que l’ombre d’elle meme avec la marionette Eltsine.
                                Vive Poutine, vive la Russie éternelle !


                                • @politique @politique 27 octobre 2008 21:05

                                   

                                  Notre civilisation, enfin je veux parler d’une certaine période, de cette furieuse et allumeuse furie qui s’exprima aux alentour du 20 ème, d’ une clinquante arrogance machiste sur la fameuse et fumeuse suprématie du vieux bipède assoiffés de gloire et de reconnaissance, sortant sont étendard bien en avant, après guerres , pauvreté, misères, épidémies et autres précarités de tous ordres, ce pauvre bipède pensa un instant avoir échappé aux turpitudes d’une destinée bien aléatoire. Nos gouvernements manques de philosophes, d’idéologie, et s’effondrent sous la surcharche d’une bureaucratie minérale et mortifére ou chacun ne pense qu’a lui, à sa piscine et à son rang social, comme en primaire. Je pensais que nous avions cessé de nous satisfaire d’acquis, là ou justement, dans l’univers qui nous couve, rien n’est jamais acquis. Petite farandole et débit de paroles, brouillard logoré, noyade édulcorée et autres écrans de fumée de politiciens et d’amis de la haute, véritables sensues de l’humanité.

                                  Bien évidement, ce n’est pas encore la fin de l’homme ni de la terre. Pas encore. n’ayons pas la prétention d’avoir la capacité de détruire une planète, tout au plus arriverons nous, avec toute cette confusion et cette incapacité à communiqué, à nous autodétruire. quel soulagement pour ce merveilleux astre qu’est notre belle planète.


                                   


                                  • manusan 28 octobre 2008 06:12

                                    Donnée intéressantes mais qui ne regarde le probléme que dans un sens. Il ne faut pas oublier que l’Europe est le seul client "solvable" de la Russie. La construction des gazodiques et oléoduques Russie-Chine étant quotidiennement reportés, la Russie ayant deplus de grande difficulté de production à cause d’équipements pas assez moderne (la production a baissé en 2008 par rapport à 2007), ce n’est donc pas un rapport de force qui s’installe, mais une interdépendance.

                                    à la question, faut il diversifier ? je pense que les pays vont se ruer sur le nucléaire dans les années à venir pour trancher toute question géopolitique.


                                    • E-fred E-fred 28 octobre 2008 09:55

                                      Exporter du gaz vers l’Europe par la conduite Nabucco, longue de 3 300 kilomètres, destiné à acheminer le gaz de la mer Caspienne ainsi que celui des pays tels que la République d’Azerbaïdjan, le Turkménistan, le Kazakhstan, et l’Irak vers l’Europe, via, la Turquie, la Bulgarie, la Roumanie, la Slovaquie, la Hongrie et l’Autriche. Il reste cependant de nombreux obstacles à lever avant d’entamer ces livraisons. A noter que ce gaz serait en effet le même que celui qui a été promis à la Russie et la Chine. Rappelons que Pékin et Achkhabad ont signé en avril 2006 un accord pour la vente de 30 milliards de mètres cubes de gaz, de 2009 à 2039, à un prix à déterminer selon les cours mondiaux. Les observateurs internationaux restent toutefois sceptiques quant à la capacité du Turkménistan d’honorer ces différents engagements internationaux de fourniture de gaz.

                                      L’Union européenne s’approvisionnera donc en gaz auprès de la jeune démocratie du Turkménistan. Une émission de télévision avait été faite pour fêter la gloire du président démocrate : « Une vraie-fausse émission à la gloire de Saparmourad Niazov, président à vie du Turkménistan, enregistrée en 1996, dans les studios de TF1, mais jamais diffusée en France. » Et dans un article très documenté d’Anne Guion : « Bouygues s’en porte bien : depuis qu’elle est implantée dans le pays, l’entreprise a déjà réalisé plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires (87 millions uniquement pour l’année 2004, selon le rapport annuel du groupe). Le tout avec l’assentiment des autorités françaises. Et qu’importe si celui qui se fait appeler « Turkmenbachi », le père de tous les Turkmènes, a tendance à confondre les caisses de l’Etat avec son propre portefeuille... et préfère s’offrir de gigantesques statues plaquées or à son image plutôt que de construire des infrastructures pour son peuple ». Surtout qu’un accord de partenariat et de coopération entre l’Union européenne et le Turkménistan, paraphé en mai 1997, encadre les relations. L’Union européenne intervient par le biais de l’aide humanitaire (Echo) et du programme Tacis. Le Turkménistan peut, par ailleurs, bénéficier de l’enveloppe annuelle de 50 M€ allouée aux programmes d’infrastructure régionaux Inogate (hydrocarbures) et Tracassa (transport). Les subventions européennes sont toujours bien (s)u(b)tilisées.


                                      • Booz Booz 28 octobre 2008 10:33

                                        Quelques remarques sur des fautes grossières :

                                        1/
                                        "Coupures de gaz fréquentes et diverses menaces rappellent chaque jour au vieux continent que son indépendance énergétique est loin d’être acquise."

                                        le "vieux continent" désigne l’Europe et non pas l’Union Européenne et la Russie fait aussi partie de l’Europe.

                                        2/
                                        "Ce gazoduc de 3 300 kilomètres de long relierait la Géorgie au vieux continent, sans effectuer de détour par le géant russe (...) . Il traverserait la Géorgie, l’Azerbaïdjan, l’Iran, la Turquie, la Bulgarie, la Roumanie, la Hongrie, l’Autriche, la République tchèque et l’Allemagne. "

                                        Contrairement à ce que tu affirme Nabucco ne passe pas par l’Iran. Ce projet par du territoire turc en direction de l’Europe. Il peut être allimanter par un pipeline venant d’Iran mais aussi par un autre pipeline venant d’Azerbaïdjan vie la Géorgie. Sacré nuance, car passer de la dépendance de la Russie à celle de l’Iran c’est comme choisir entre la peste et le cholera.

                                        3/
                                        "La Géorgie n’apparaît désormais plus comme un fournisseur stable"

                                        Stable ou instable la Géorgie n’est pas producteur de gaz ! C’est un pays de transit.

                                        4/
                                        "l’Ukraine, qui bénéficiait jusque-là de tarifs spéciaux du fait de leur adhésion à la CEI."

                                        L’Ukraine n’est plus membre de la CEI depuis des lustres ! (je ne parle même pas de la faute de français ne devrait-on pas écrire "de son adhésion", peut être une coquille-



                                        Je me doute que la rédaction de cet article t’a demandé beaucoup d’effort mais la prochaine fois demande à un ami de te corriger avant d’envoyer l’article définitif.





                                        • E-fred E-fred 28 octobre 2008 21:20

                                          à Booz

                                          effectivement, je pense que l’auteur aura remarqué, c’est l’Irak et pas l’Iran.
                                          Bien vu !!!


                                        • JONAS JONAS 28 octobre 2008 11:30

                                          En tout état de cause, nous avons tout intérêt à faire entrer la Russie dans l’UE, plutôt que la Turquie.

                                          Stratégiquement et avec elle, nous pouvons contenir un éventuel expansionnisme Chinois, qui ne manquera pas de se manifester.


                                          • Hieronymus Hieronymus 28 octobre 2008 12:52

                                            @ Jonas, suis d’accord avec vous
                                            la Russie est bcp plus europeenne que la Russie
                                            a tous les niveaux, historique, culturel, religieux,
                                            meme economique, une classe moyenne tres eduquee existe de tous temps en Russie
                                            et une classe de vrais entrepreneurs sur le mode occidental y voit lentement le jour

                                            en fait depuis le debut il aurait fallu se limiter a l’Europe continentale ds la construction de l’UE (de l’Atlantique a l’Oural comme disait de Gaulle) du jour ou la Grande Bretagne (cheval de Troie americain) a adhere, l’europe politique, c’etait fouttu, et depuis tout l’a montre ..
                                            la Federation de Russie adherant a l’UE je suis pour meme si c’est un reve
                                            la Siberie dispose d’immenses ressources en matieres premieres mais est quasi vide
                                            la grande majorite de la population russe est concentree a l’Ouest, c’est bien un pays europeen
                                            mais les Americains via les Britanniques ne laisseront jamais faire ..

                                            par contre je suis oppose a l’adhesion de l’Ukraine et/ou la Bielorussie a l’UE si la Russie n’adhere pas en meme temps, question d’equilibre geopolitique, il faut cesser de depecer cet ex-empire, qu’il puisse rester un contrepoids relatif face aux 2 grands les plus menacants : USA et Chine


                                          • Hieronymus Hieronymus 28 octobre 2008 12:56

                                            mea culpa
                                            1ere phrase il fallait lire :
                                            la Russie bcp plus europeenne que la Turquie, of course, sorry !


                                          • JONAS JONAS 28 octobre 2008 19:08

                                            @ Hieronymus,

                                            Merci pour votre approbation et les justifications que vous ajoutez.

                                            Elles correspondent exactement à ma pensée.

                                            Être compris sans être obligé d’énumérer toutes les raisons et vraiment rassurant.

                                            @ ++

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