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Accueil du site > Actualités > International > Et si Trump était plutôt une opportunité historique pour le continent (...)

Et si Trump était plutôt une opportunité historique pour le continent Africain ?

Au-delà des indignations et du mécontentement exprimé par les élites intellectuelles et politiques à travers le monde, nous pensons que M. Trump, de par ses actions, pourrait être utile pour accélérer le « réveil » et la marche africaine vers le « développement ».

Introduction

Dans sa lettre ouverte au peuple haïtien, Jean Fils Aimé conclut que « Donald Trump, [est] le trou-du-cul qui dit mal la vérité. Ne nous en déplaise ! Trump n’a fait que dire haut, ce que ces dirigeants occidentaux et même certains africains, considérés d’afro-pessimistes pensent tout bas. En 1962 déjà, René Dumont, prophète de mauvais augure, tirait la sonnette d’alarme au lendemain du « soleil des indépendances » : L’Afrique Noire est-elle mal partie ? (1962) Axelle Kabou, quant à elle, a été rayée de la géographie intellectuelle pour avoir osé poser une autre question dérangeante : Et si l’Afrique refusait le développement ?

Parfois nous refusons cet examen de conscience, et préférons nous cramponner à un passé idéalisé au point d’oublier ou de négliger la préparation du futur. « Si on ne se regarde pas dans la glace au moins une fois dans l’Histoire, qu’on se taise à jamais et qu’on arrête d’accuser les autres [de nos malheurs], d’être toujours là à subir et être des éternels pleurnichards » déclare, à ce propos Armand Nanfack Ngoufack, spécialiste des questions de développement.

"Pourquoi est-ce que toutes ces personnes issues de pays de merde viennent ici [aux USA] ?"

Cette déclaration « raciste » de M. Trump ne sera surement pas la dernière. Rassurez-vous, il nous en servira encore une dans les tous prochains mois voire semaine. La croissance exponentielle de la population d’ascendance africaine ou latine est une menace pour la communauté blanche aux USA. A ce rythme, les « Blancs » deviendront une minorité et les Noirs et « Latino » la majorité. Pour limiter cette croissance de la population étrangère essentiellement mexicaine et afro-descendante, Trump et ses partisans vont mettre en œuvre une série mesures discriminantes et racistes.

D’où sa préférence pour l’immigration « blanche » vers les USA. Cette volonté de promouvoir une « identité racine » est une menace à l’avènement d’une Civilisation de l’Universel. Mais, toute esprit pensant sait qu’il est désormais impossible de prétendre à une quelconque pureté raciale, la race est une arme inventée pour dominer et justifier l’impérialisme. Au fond, seul le taux de mélanine nous différencie. Nous sommes à la fois semblables et différent et c’est ça qui fait la beauté du monde.

Or M. Trump aveuglé par sa richesse et son égo, refuse de voir les choses sous cet angle. En tant qu’économiste, seul l’intérêt prime. Il a d’ailleurs invité les présidents africains, en Septembre 2017, à s’inspirer de l’exemple du géant SASOL, l’une des grandes sociétés Sud-Africaine spécialisée en industrie pétrochimique, qui va construire une usine en Louisiane pour 9 milliards de dollars, ce qui créera des centaines d’emplois pour la main d’œuvre américaine. Et ce alors que les chefs d’Etat Africains s’attendaient à l’inverse. M. Trump ainsi n’est prêt à coopérer et à collaborer qu’avec ceux qui sont aussi puissants que lui.

Vous ne l’écouterez jamais dire ou traiter de « merde » la Chine, la Russie ou l’Allemagne. Pourquoi ? Parce qu’il sait qu’ils possèdent une influence directe sur l’économie américaine. S’attaquer à eux serait de la folie car leur réaction serait immédiate. C’est donc parce que nous manquons cette puissance économique, militaire et surtout symbolique qu’il se permet de tenir des propos aussi « stupides ». Il n’est d’ailleurs pas le seul. M. Macron a effectué une série théâtrale de one-man-show durant sa tournée africaine, pendant laquelle il a insulté ouvertement la plupart des présidents africains francophones. A l’exception de celui du Ghana, qui a pu lui remettre assez subtilement les points sur les i.

Et ces scénarios se reproduiront toujours tant que le continent africain ne prendra pas les rennes de son destin. Et nous pensons que Trump assez indirectement pourrait créer certaines conditions pour y parvenir. Ses déclarations, qui échappent au cadre conventionnel de la diplomatie culturelle, sont assez clairs pour se faire comprendre. Voici donc quelques opportunités qu’on pourrait « exploiter » pendant le règne de Trump, qui j’en suis sûr va considérablement bouleverser la géostratégie et géopolitique mondiale.

Suspendre l’aide au (sous) développement.

Les USA à l’heure actuelle constitue les premiers bailleurs de fonds de la majorité des principales institutions internationales. Selon l’OCDE, en 2016, ils sont le premier pays donateur de l’Aide Publique au Développement (APD) avec 33,59 milliards USD, devant l’Allemagne (24,67 Mds), le Royaume Uni (18,01 Mds), le Japon (10,37 Mds) et la France (9,50 Mds). En tant que tel, il influence ainsi les politiques de développement des pays bénéficiaires de ces investissements. Car la main qui donne ordonne. Or depuis, l’avènement de Trump au pouvoir, ces investissements régressent progressivement. Bien que cela génère la critique, nous pensons qu’à long terme, cela est plutôt bénéfique pour les pays recevant ces aides au « développement ».

En effet, ce système d’aide constitue dans le fond un poison injecté dans nos économies, pour contribuer à ce que Stephen Smith appela « un suicide assisté » du continent africain. Car l’aide, comme l’a démontré l’économiste hongrois Thomas Bauer, entraine la dépendance et pérennise la mendicité. La charité ou la philanthropie n’existent pas. Par un singulier paradoxe, les pays qui reçoivent le plus d'aide sont aussi ceux qui voient leur situation empirer le plus vite d'année en année. Ainsi en va-t-il d’Haïti, de la Somalie, du Soudan, de la Guinée… Et ce, parce que nos dirigeants locaux détournent cette aide internationale à leur profit et ne voient aucun intérêt à ce qu’elle diminue. La population pauvre, s’habitue à être prise en charge et assistée, oubliant ainsi la nécessité de travailler.

Et ce scénario est d’autant plus dramatique puisque cela convient aux organisations caritatives occidentales et à leurs donateurs qui y voient une raison de poursuivre leur action, un peu comme des pompiers qui se féliciteraient de la recrudescence des incendies. « S’il est vrai que, des décennies durant, les volumes de l’aide - tant publique que privée - ont été importants, il reste que la question se pose de savoir si les objectifs donnés à cette aide, les formes qu’elle a prises et les procédures qui l’ont régie jusqu’ici ont été ou non pertinents » souligne Moctar Ouane, ancien ministre des affaires étrangères du Mali.

Ce jeu de pyromane qui se transforme en sapeur-pompier, adopte une nouvelle dynamique depuis l’arrivée de la Chine dont l’expansion, au-delà des opportunités crées, constitue une menace croissante pour les économies locales en Afrique. Depuis 2008, nous continuons à observer béatement et candidement, leur nouvelle mission civilisatrice et colonisatrice sur le continent. Ils établissent progressivement les schémas d’un traité atlantique avec la complicité des dirigeants locaux afin de pouvoir s’accaparer non seulement des ressources naturelles mais aussi des secteurs stratégiques des économies africaines.

Car ils sont parvenus en presque dix ans, à dépasser le million d’habitants en Afrique, dépassant largement la population européenne installée depuis le 19ème siècle sur le continent. Les entreprises chinoises mettent en coupe réglée nos économies intérieures – exploitation du sous-sol, création de grandes exploitations agro-industrielles, réseaux commerciaux, infrastructures – pour les orienter vers les besoins chinois. Et si nous ne sortons point de notre candeur pour contrôler et recadrer cette invasion, nous ouvrirons les yeux pour constater que nous sommes déjà dans la merde.

Limiter les migrations vers les Etats Unis.

La migration des hommes est un phénomène aussi vieux que le monde mais qui revêt une importance cruciale pour l’épanouissement de l’homme, et ce maintenant plus que jamais. « La question philosophique, esthétique et culturelle, mais aussi politique et économique du siècle en cours est celle de la mutualité, de la mobilité et de la circulation » nous rappelle Achille Mbembè, historien camerounais. S’il est vrai que son constat est éclatant par sa pertinence, il n’en demeure pas moins que le continent africain a prioritairement besoin non pas d’une mobilité sortante mais rentrante.

L’immigration est l’un des fléaux qui mine le continent avec la fuite des cerveaux vers les nations occidentales. Pays d’immigration par excellence dans le monde, les USA constituent l’une des destinations les plus prisées voire rêvée des africains.

Ce fléau est d’autant plus tragique lorsqu’il se déroule dans la clandestinité. Des centaines de milliers d’Africains ont ainsi perdu la vie, noyés dans les eaux imperturbables et impitoyables de la Méditerranée, alors qu’ils essayaient de rejoindre ce « Paradis perdu ». Des dizaines de milliers vivent au quotidiens dans des conditions déshumanisantes, certaines deviennent des esclaves sexuels et d’autres des bêtes de travail. Les rares qui parviennent à y obtenir un travail doivent vivre et accepter d’être humiliés ou discriminés à tout moment. Avec le cas récent de la traite des jeunes noirs africains, vendus tel du bétail en Lybie, j’avais fini par m’interroger s’il la jeunesse africaine n’était pas sadomasochiste, éprouvant du plaisir à souffrir.

Or les USA sont l’un des premiers importateurs de la matière grise africaine. Et c’est la diversité culturelle qui est au cœur de la puissance américaine depuis sa fondation par les esclaves noirs africains. Ainsi, en limitant le flux migratoire de l’Afrique vers les USA, ou en ayant des propos « racistes » à notre égard, M. Trump va réduire la puissance symbolique (soft power) des Etats Unis. D’ailleurs, l’Administration Trump envisage stopper le programme de loterie américaine d’ici 2019, limiter la politique de regroupement familial et a mis fin au programme temporaire de résidence qui a permis à des milliers d’Haïtiens de se réfugier aux États-Unis à la suite du tremblement de terre de 2010. Le statut de protection temporaire prendra par ailleurs fin en 2019 pour 200 000 Salvadoriens établis aux États-Unis.

Cela va décourager certains à immigrer vers les USA, encourager d’autres à entreprendre sur le continent pour le rendre aussi puissant, et enfin convaincre certains africains vivant aux USA à retourner sur le continent pour y investir les savoirs et compétences qu’ils y ont acquérir. Le multimilliardaire sud-africain, Elon Musk, a clairement indiqué, que le continent Africain est le meilleur terrain d’opportunités et d’innovations pour de nombreux entrepreneur car le terrain y est encore en friche dans de nombreux domaines.

Conclusion

Soyons clairs ! Nous n’apprécions point Trump autant que ses propos xénophobes, ingrats et indignes au regard de sa position de président d’un pays admiré pour sa diversité culturelle. Tout comme vous, nous les condamnons. Mais au-delà de l’indignation, nous vous invitons, non pas à uniquement interpeller nos dirigeants mais les contraindre à prendre des mesures pour améliorer les conditions de vie de la population. Et au-delà de l’interpellation, l’action c’est-à-dire, chacun doit retrousser les manches, mettre de côté la fierté – inutile – des diplômes pour aller sur le terrain initier des projets à même de transformer la vie d’au moins une personne. Ensemble nous pourrons réécrire l’histoire de l’Afrique. M. Trump ne sera plus qu’un lointain souvenir. 


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13 réactions à cet article    


  • Oceane 21 janvier 2018 16:49

    @ l’auteur,

    « Et c’est la diversité culturelle qui est au coeur de la puissance américaine depuis sa fondation par les esclaves noirs »

    Faux : les esclaves africains n’ont jamais fondé les Usa. Fondé par les Européens après le génocide des « souchiens », les Africains y ont été une main d’oeuvre servile. D’autre part, ce n’est en aucun cas la diversité culturelle qui est « au coeur de la puissance américaine ». Où es-tu allé chercher ça ?


    • Ngnaoussi Elongue Christian Ngnaoussi Elongue Christian 21 janvier 2018 18:55

      @Oceane « Les africains y ont été une main d’oeuvre servile » : sans laquelle les USA ne seraient pas cette grande puissance que l’on connait aujourd’hui. C’est assez surprenant que vous disiez que la diversité culturelle n’est point au coeur de la puissance américaine. Qu’est ce donc d’après vous ? Je suis bien curieux d’avoir votre avis à ce propos.


    • Oceane 24 janvier 2018 16:36

      @Ngnaoussi Elongue Christian

      https://fr.sott.net/article/24748-Obama-on-est-bien-oblige-de-tordre-le-bras-des-pays-qui-ne-font-pas-ce-que-nous-voulons

      « Nous devons, à l’occasion, tordre le bras des pays qui ne feraient pas ce que nous voulons qu’ils fassent. Si nous ne disposions pas des divers moyens de pression économiques, diplomatiques ou militaires que nous avons - si nous n’avions pas cette pointe de réalisme, nous n’y arriverions à rien non plus ». B H. Oblabla, ex chef de la « plus grande démocratie du monde ».

      Voilà ce qui fonde la puissance étazunienne. Cela s’appelle du racket et si l’on considère que ce pays fondé sur le génocide des peuples « souchiens » n’a pratiquement jamais cessé d’agresser les peuples depuis sa naissance génocidaire, dis moi quel rôle y joue la culture.

      Tu peux aller sur Le Saker lire l’article d’où est tiré cet extrait. Et bien d’autres.

      Au passage, le blog de JBL1960 t’ouvrira d’autres perspectives sur « La Nation Indispensable »


    • Ngnaoussi Elongue Christian Ngnaoussi Elongue Christian 7 mai 2018 12:20

      @Choucas
      Le protestantisme, l’empirisme et le libéralisme pour moi ne sont que la face immergée de l’iceberg. 

      Mais le dénominateur commun, qui cimente ces éléments reste la « culture ». 

    • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam 22 janvier 2018 02:05

      @L’auteur....
      "Soyons clairs ! Nous n’apprécions point Trump autant que ses propos xénophobes, ingrats et indignes au regard de sa position de président d’un pays admiré pour sa diversité culturelle. Tout comme vous, nous les condamnons"

      Je suis désolé, il à raison....
      Regarde juste les réalitées en face, par exemple les campagnes d’affichages pour que certains africains ne défèquent pas en pleine nature, tu les a vu toi les campagnes d’affichage...
      Non , dis moi que ce n’est pas vrai ce que je te rédiges la ?
       
      Alors que c’est si simple et pratiquement gratuit de se faire des toilettes sèches qui ne pollueront pas les nappes phréatiques, qui ensuite rameneront le choléra et autres saloperies au peuple.
      C’est juste ou pas ce que j’écris ?
       
      Comme te faire des systemes de réfigérations gratuits en terre cuite qui perreiniseronts la durée des aliments, c’est facile cela aussi a faire (de la glaise et du feu)
       
      Pareil se construire des foyer fermés pour économiser la ressource (le bois) c’est si difficile ?
       
      Les impots, tout Africain à son astuce pour éviter la dime envers la collectivité...
      C’est si difficile ?

      Et pour le respect de ses forets, avec la bagarre entre les cultivateurs et les nomades qui se battent entre euxs, et des que c’est possible se fonts une joue d’empieter sur les forets ou les espaces encores préservés...
      Du à une natalité completement anarchique ou la loi du nombre fait force
      c’est pas vrai non plus ?
       
      Je peut continuer ma liste à l’infini dans des solutions pas cheres qui améloirent le sort de l’individu...
       
      Mais c’est tellement plus facile d’idéaliser un ailleurs chimérique ou on se rends compte une fois sur place que l’eldorado est juste l’enfer...
       
      Mais bien sur pour impressionner le village, on ramene de la babiole a la famille en faisant miroiter un statut social qui est TRES loin de la réalité,
      d’ou l’exode généré en suite vers ce pseudo eldorado...
       
      Non c’est pas cela ?


      • Ngnaoussi Elongue Christian Ngnaoussi Elongue Christian 7 mai 2018 12:53

        @Ouam
        1. Ces campagnes d’affichage ont effectivement eu lieu. Mais il ne faut point perdre de vue, que le niveau d’éducation, est un facteur à considérer. Les personnes qui s’adonnent à cette pratique, la plupart du temps, n’ont pas conscience des effets néfastes que leur action aura sur la santé. 


        2. Ce n’est point simple ni gratuit de construire des toilettes. ça peut le sembler, mais les réalités sont bien différentes lorsqu’on est sur le terrain. Etes vous africain ? Etes vous déjà allez dans un pays africain ? Y avez vous déjà vécu pendant longtemps ?

         C’est bien aisé de critiquer à distance ou d’en haut. Mais le mieux c’est d’être sur le terrain et de mettre les mains au four. Car les discours n’ont jamais rien changé. S’agissant de la question de salubrité publique que vous évoquez, des mesures ont été prises et c’est pratiques sont devenues très rares pour ne pas dire inexistantes. Allez en Afrique et vous constaterez qu’il y fait bon vivre, loin des clichés véhiculés par les médias, qui démeurent le principal canal d’information de la plupart de ceux qui prétendent « maitriser » l’Afrique et ses réalités. 

        3 Mais c’est tellement plus facile d’idéaliser un ailleurs chimérique ou on se rends compte une fois sur place que l’eldorado est juste l’enfer...

        Je partage entièrement votre point de vue à ce niveau. Mais la question est plus compliquée que vous ne le pensez. Beaucoup d’immigrés africains sont en fait, prisonnier des représentations sociales que la communauté africaine a de l’Occident. En Afrique, les commuanautés villageoises, associaient (imparfait puisque les choses changent déjà...), Paris avec Paradis ou considérait que l’Ailleurs rime avec bonheur. 

        Ce qui fait en sorte, que lorsqu’un immigré déclare ne point mener une vie de rêve, beaucoup ne le croient point et s’imagine qu’il s’agit d’une astuce pour échapper à ses devoirs envers la communauté. Dans la littérature, des écrivains comme Alain Mabanckou (Bleu-Blanc-Rouge), Fatou Diome (Le Ventre de l’Atlantique), ou Ousmane Sembène... ont longtemps narré ces récits et les dérives qui s’ensuivent...

        MAIS comme je l’annonçais plus haut, les choses changent ces dernières années. Les immigrés africains ont désormais le courage de retourner en Afrique lorsque l’aventure n’est plus rentable. Ils s’organisent en réseau pour contribuer au développement local. Et avec l’émergence des médias africains, les populations savent déjà de plus en plus que l’Europe ou l’Ailleurs n’est pas toujours un eldorado smiley

      • sweach 22 janvier 2018 10:25

        *avènement d’une Civilisation de l’Universel... impossible de prétendre à une quelconque pureté raciale, la race est une arme inventée pour dominer et justifier l’impérialisme. Au fond, seul le taux de mélanine nous différencie. Nous sommes à la fois semblables et différent et c’est ça qui fait la beauté du monde.*

        Bien Malheureusement l’histoire de l’humanité ne vous donne pas raison, sur ce point.

        Oui nous sommes une seul espèce qui ne peut être divisé en « race », la science le prouve, mais pourtant au fil des générations nous nous sommes divisés en peuple et en civilisation.

        Toute la tolérance du monde ne peut empêcher ces séparations qu’on s’applique à nous même et des sélections font que cela ce voit physiquement, surtout que certain en rajoute une couche avec leur tenu vestimentaire.

        Le problème vient du fait qu’on cherche à se réunir et l’homme cherchera toujours à s’unir parce que le nombre fait la force. Il va donc se fédérer autour de nombreuse chose, la religion, la politique, la langue, le sexe, mais le plus grand de tous c’est la ressemblance morphologique.

        Aujourd’hui comme par le passé nous tentons de faire de la « mixité social », un terme barbare qui tente de réunir des peuples différent sur un même territoire et ces différences finissent par créer des tensions, des discriminations (l’un exploite l’autre) et l’histoire nous a prouvé que cela fini très souvent en génocide pour le peuple minoritaire.

        Donc on peut laisser faire et même encourager une pseudo mixité social qui inexorablement finira par un génocide de l’un des peuples.
        Aujuord’hui nous avons de nouvelle forme de génocide qui peuvent prendre un aspect démographique, c’est juste plus lent et moins violent mais le résultat est le même.

        Perso je me contre fou de l’opinion des médias sur Trump, moi ce que je vois c’est un homme politique qui s’occupe de son pays et de son peuple et il est près à envoyer promener les autres pour ça.
        Si on regardait plutôt ses actes sans forcement les juger ?

        • Oceane 24 janvier 2018 21:25

          @sweach

          quid des Amérindiens ? Oubliés, effacés de la mémoire des conquérants ? C’est bien de rappeler que nous nous rassemblons autour de nombreuses chose dont la « religion....mais le plus grand de tous c’est la ressemblance morphologique ».

          Depuis combien de siècle l’Europe n’arrive pas à le comprendre ? Amériques, Australie, Nouvelle Zélande, Afrique, M.O. surdité, aveuglement ou mieux, sentiment de supériorité ?


        • Ngnaoussi Elongue Christian Ngnaoussi Elongue Christian 7 mai 2018 13:00

          @sweach
          Très bel argumentaire.

          Cependant, je pense que la mixité non pas sociale mais culturelle est possible si les cadres de coexistence sont bien défini dès les départ. Il est impossible de vivre en autarcie avec la mondialisation ambiante. On doit s’habituer à voir et à vivre avec la différence. 
          Pour moi, c’est l’un des plus grands défis de ce siècle car qu’on le veuille ou pas, les problèmes de l’autre nous impacte également. 

          Enfin, je partage votre point sur la politique de Trump. Mais, il y’a des actions qu’on ne peut se permettre de poser lorsqu’on occupe certaines positions...

        • microf 22 janvier 2018 15:35

          A l´auteur, @Ngnaoussi Elongue Christian.

          Bonjour,

          Un jour, l´histoire donnera raison au defunt Président de la Guinée Conakry Sékou Touré lorsqu´il avait dit NON en ce jour du 25 Aout 1958 á Conakry au général De Gaulle venu en Afrique Francophone proposer son Association á ces pays, Association oú la France aurait la main mise, une sorte de néo-colonisation.

          Ce jour du 25 Aout 1958 á Conakry, Sékou Touré lui dit que cette forme d´Association oú la France aura la main mise sur les Institutions Africaines Francophones, ne fonctionnera pas, ne marchera jamais, et ne sera jamais bénéfique aux deux parties, que c´est une autre sorte de colonialisme habillée dans sa proposition.

          Sékou Touré lui proposa une Association oú les Africains décideraient de leur avenir politique, économique, culturelle, diplomatique, monétaire, etc. etc..., et la France, compte tenu des Relations nouées et de son expérience, les accompagner dans leurs choix, que ce serait la meilleure Association á faire, bénéfique pour les deux parties.
          Mais De Gaulle, en bon colon qu´il était, ne voyait lui que les intérêts immédiats, refusa cette proposition, vous voulez l´Indépendance, eh bien prenez lá, mais la France saura en tirer les conséquences.
          Les conséquences furent rapidement en tirées, d´abord le même jour, sans respecter le Protocole, De Gaulle refusa d´aller á la reception qui avait été donnée á son honneur, il quitta rapidement la Guinée, et du jour au lendemain, fit renvoyer tous les immigrés Francais venus travailler en Guinée, médécins, ouvriers, planteurs, hommes d´Affaires, aventuriers de toutes sortes, professeurs de collèges et maitres d´écoles.
          A cause de l´influence de De Gaulle, la Guinée fut mise au banc de la Communauté Internationale, Sékou Touré par dépit, se jeta dans les mains de l´Union Soviétique...
          Entretemps, De Gaule rentré en France, créea la Francafrique avec á sa tête, le vrai Président des pays africains Francophones, Jacques Foccard, commenca alors pour l´Afrique Francophone un cauchemard et une tourmente qui dure jusqu´á aujourd´hui...

          Lorsque le Président Trump insulte les noirs d´Afrique ou du Haiti parcequ´ils viennent aux Usa á cause des difficultés dans leurs pays, cela a une histoire.

          Cependant je le vois comme vous cela devrait être une opportunité historique pour ces pays, á savoir, s´ils pouvaient être blessés dans leurs orgueil, qu´ils se réveillent et décident enfin de travailler pour le bonheur des populations de leurs pays.
          Toutefois ce serait toujours difficile, un exemple que vous visionnerez dans cette video https://youtu.be/uEmPMzDYv8s
          De quoi s´agit-il ? c´est un africain, le Président du Gabon qui s´agenouille devant un citoyen Francais, citoyen Francais que même les Francais ne connaissent même pas, et que dit-il ?, il jure de défendre avec zèle pas les intérêts du Gabon, mais les intérêts avec de cette organisation Francaise.
          Imaginez vous le contraire, le Président Francais Macron, s´agenouillant devant un citoyen Africain, jurant qu´il va défendre avec zèle pas les intérêts de la France et des Francais, mais les intérêts de cette organisation d´un pays africain.

          Je souhaite pour ma part que le Président Trump continue á insulter ces pays ceci les poussera á se réveiller de leurs torpeurs, et á briser ces barrières qui empêchent le développement de ces pays, développement qui empêcherait les ressortissants de ces pays d´aller soit en Europe ou aux Usa se faire insulter.


          • Ngnaoussi Elongue Christian Ngnaoussi Elongue Christian 7 mai 2018 13:24

            @microf
            Merci pour vos propos éclairant et édifiant. Je suis d’accord avec la première partie de votre analyse jusqu’à ce niveau : « un cauchemard et une tourmente qui dure jusqu´á aujourd´hui... »


            Bien que le système de la Françafrique demeure présent, sous des formes, plus ou moins déguisées, son emprise n’est plus aussi forte que par le passé sur les économies d’Afrique francophone. Les pays d’Afrique Anglophone, ont une meilleure marge de manoeuvre à cet effet. 

            Votre vidéo sur l’intronisation d’Ali Bongo à l’ordre des francs-maçons est symptomatique des logiques occulto-magiques qui lient également les dirigeants africains. Les Grands Maitres dans ces loges sont également des Blancs et là encore, ils imposent leurs volontés. 

            Tout simplement, on ne peut utiliser efficacement une arme contre son créateur. Nous devons développer, comme je l’ai souligné plus haut, nos propres canons spirituels, culturels et économiques. Ces trois logiques fonctionnent toujours ensemble. Le spirituel étant plus puissant que les autres. Mais ses racines résident dans la culture. 
            A cet effet, je vous invite à lire une autre analyse que j’ai réalisée sur la place de la culture dans le développement de l’Afrique : https://www.agoravox.fr/actualites/international/article/la-culture-est-elle-au-centre-du-203802

          • Oceane 24 janvier 2018 17:19

            @l’auteur,

            « Et si Trump était une opportunité historique pour le continent africain ? »

            Apres Sarkozy et sa « rupture » ? Mais c’est l’esclave qui attend que le maître lui rende sa liberté, et qui fini par revenir, la queue entre les jambes, se coucher à ses pieds. Incapable d’assumer sa liberté octroyée. « La liberté ne se donne pas elle s’arrache. »


            • Ngnaoussi Elongue Christian Ngnaoussi Elongue Christian 7 mai 2018 13:28

              @OceaneEntièrement d’accord avec vous, la liberté ne se donne point, elle s’arrache.De même, la technologie ne se transfère point, elle se conquiert. 


              Il y’a tout un discours et des programmes sur les transferts technologiques à l’endroit du continent africain. Quand on sait que la technologie est l’un des outils dont ils se servent pour maintenir leur hégémonie, il est illusoire de penser qu’un véritable transfert puisse s’opérer. Ne sont transféré que des technologies obsolètes de plusieurs décennies et parfois inadaptées aux réalités locales. Il est important de développer la recherche en Afrique par les Africains  smiley

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