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Accueil du site > Actualités > International > L’Alliance Géostratégique est née

L’Alliance Géostratégique est née

La blogosphère stratégique francophone s’est fédérée au sein du webzine Alliancegeostrategique.org.

Le débat stratégique est en grand renouvellement, que ce soit aux Etats-Unis, en Europe ou en France. Il reste toutefois confiné dans des formes bien connues (instituts, revues, colloques) sans prendre en compte la nouvelle communication numérique qu’est l’Internet. Or, si ce nouveau média est utilisé, c’est de façon classique par la mise en ligne d’informations imprimées. Le débat n’a jusqu’à présent pas pris en compte les qualités permises par Internet : universalité, réactivité, diversité, pour ne citer que les principales. 

En effet, tous les spécialistes s’accordent à reconnaître que la France est le seul lieu occidental d’une pensée alternative à la pensée américaine. Ailleurs, l’atlantisation des esprits règne, même si la saveur européenne, due à une richesse culturelle évidente, permet des expressions moins radicales que celles d’outre-Atlantique. Mais il s’agit de modalités, de tempéraments et de nuances, et non d’altérité. Il faut bien constater que seule la France produit une pensée stratégique à peu près autonome(1), même si elle se détermine aussi par rapport aux débats américains - comment pourrait-on ignorer les réflexions sur la « transformation », sur la cyberguerre, sur la technologisation de la guerre, sur l’approche globale... Preuve paradoxale de cette différence : ce sont les Américains qui ont redécouvert Galula et Trinquier, grâce aux efforts du Général Petraeus.

Tout est-il pour autant satisfaisant ?

Le débat stratégique en France

Non, car la question est celle des lieux de débat : quels sont aujourd’hui en France les lieux du débat stratégique et géopolitique contemporain ? Ils s’avèrent finalement assez limités et ne tiennent pas assez compte du public.

Public : le grand mot est lâché. Il est double, puisqu’il s’agit aussi bien d’un adjectif (ce qui est public appartient à la sphère de l’Etat) que d’un substantif (le public qui lit, observe, et chose incroyable, pense). Or, les lieux de débats sont « publics » et, en fait quasi étatiques, sans être assez tournés vers le public.

La première scène regroupe les institutions propres au ministère de la défense (2). Les quatre instituts - Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale (IHEDN), Centre des Hautes Etudes de l’Armement (CHEAr), Institut des Hautes Etudes de Sécurité Intérieure (IHESI), Institut des Hautes Etudes de Sécurité (INHES)) seront donc regroupés en deux piliers (l’un défense, l’autre sécurité intérieure) et incorporeront le Centre d’Etudes et de Recherche de l’Ecole Militaire (CEREM) qui s’était construit peu à peu ces dernières années et produisait un excellent travail. Peut-on dire amicalement que ces institutions tiennent autant du centre de recherche que du club d’initiés permettant la constitution de précieux réseaux : lieux incontestables d’influence décisionnelle, les débats qui s’y déroulent ont le mérite - et le défaut - de l’entre-soi : ils sont assez fermés. Espérons donc que le Centre d’Etudes et de Recherche de l’Ecole Militaire poursuivra sa politique de publication en ligne de ses travaux. Mais l’ensemble est très étatique, et pour tout dire, opaque.

Autre lieu, et sans être exhaustif, les laboratoires d’idées : Fondation pour la Recherche Stratégique (FRS), Institut Français des Relations Internationales (IFRI), Institut des Relations Internationales & Stratégiques (IRIS) connaissent une notoriété certaine et justifiée. Mais le premier est totalement étatique quand les deux autres dépendent dans une très large mesure des subsides de l’Etat. Cela n’affecte pas la qualité de leurs travaux mais rétrécit le champ de leurs recherches.

Les sociétés privées de sécurité (Géos, Compagnie Européenne d’Intelligence Stratégique,...) ont certainement des analyses judicieuses, mais comme elles sont privées, elles deviennent payantes. C’est d’ailleurs le défaut des lettres d’information (TTU, La Lettre A, La Lettre du Continent,...) : intéressantes mais confidentielles.

Revues et médias

Ces instituts publient des revues, espace évident de partage des idées. La diffusion est plus ou moins large : le RAMSES est devenu une institution automnale, et la Revue de l’IRIS a trouvé son public. D’autres revues existent, et tout d’abord Défense Nationale et Sécurité Collective, qui a su depuis une dizaine d’années échapper à la seule présentation des thèses institutionnelles pour devenir un espace d’expressions diverses et contradictoire. Citons en passant Défense (revue de l’IHEDN), Géopolitique, les Cahiers du CHEAr, Les Cahiers de Mars, etc... Encore plus confidentiels mais indépendants, citons entre autres AGIR (du général de La Maisonneuve), Stratégique (de l’Institut de Stratégie Comparée, dirigé par H. Couteau-Bégarie). Les revues universitaires existent également : à tout seigneur tout honneur, Hérodote a conquis un public fidèle. Signalons enfin deux initiatives privées qui ont su conquérir le grand public : je veux parler de Défense & Sécurité Internationale (DSI) qui revendique 120 000 lecteurs et Diplomatie (bimensuel) : la diffusion peut accompagner la qualité.

L’audiovisuel permet des diffusions intéressantes : on citera Le Dessous des Cartes, excellente émission de géopolitique animée par J.-Ch. Victor sur Arte, ou Les Enjeux Internationaux de Thierry Garcin sur France Culture. Mais il faut bien constater qu’on trouve peu d’émissions stratégiques, hors les enquêtes particulières suscitées par l’actualité.

Les supports existent donc, mais pâtissent des défauts d’un modèle univoque : le média parle, le lecteur achète : et ce n’est pas le courrier des lecteurs (qui est d’ailleurs la plupart du temps absent de toutes les revues citées) qui permet le débat. Tout juste a-t-on, parfois, un article qui répond, trois numéros plus loin, à l’article précédent qui présentait une thèse iconoclaste. Lent et engoncé. À l’heure de l’ultra-communication, ce n’est évidemment pas suffisant. Le public n’y trouve pas son compte. Il n’est que consommateur, et non acteur du débat. Cette logique appartient au passé.

L’Internet

Il y a Internet, nous dit-on. Allons justement y faire un tour.

Des sites institutionnels existent : par exemple, et sans souci d’exhaustivité, celui de DNSC, celui des laboratoires précédemment cités (FRS, IFRI, IRIS), parfois celui d’autres revues. Mais ce transfert sur la Toile de productions originellement imprimées n’utilise pas vraiment les ressources de ce nouveau « media » notamment les aspects interactifs du Web 2.0. Car l’Internet permet également d’heureuses innovations : ainsi, l’Institut de Stratégie Comparée (ISC) est désormais intégralement disponible sur le net et publie énormément de ressources, mais de manière très irrégulière. Signalons également l’excellent Courrier des Balkans, de J. A. Derens, ou le Centre d’Études Transatlantiques, jeune laboratoire d’idées fondé par A. Le Parmentier. Les Cahiers du RMES paraissent uniquement sur la Toile, deux fois l’an. Le site de la Société française d’études militaires, créée par Y. Boyer justement pour créer un espace alternatif de débat, peine à s’animer. Diploweb, dirigé par J. Verluise, a une certaine surface mais selon un mode propriétaire qui ne favorise pas le débat.

Tout cela est finalement assez figé : on transpose sur Internet le fonctionnement habituel des revues : il ne s’agit que de revues en lignes qui maintiennent la hiérarchie entre l’auteur et le lecteur, ce dernier étant en position toujours subordonnée et captive. Il n’a qu’une seule alternative : lire, ou ne pas lire. A contrario d’Hamlet, ce n’est pas le débat !

Alors, comment Internet peut-il apporter quelque chose de nouveau ? Surtout, qu’est-ce qui est « nouveau » et qui échappe aux limites constatées ci-dessus ?

La nouveauté serait d’avoir de nouveaux critères : une certaine spécialisation autour des thèmes stratégiques et géopolitiques ; un rythme fréquent de publication (au mieux quotidien, mais en tout état de cause plus rapide que le mensuel) ; une diversité de points de vue ; une multiplicité de « sources 2.0 », une exigence d’écriture qui dépasse la seule opinion et favorise l’analyse ; une possibilité de réaction immédiate des lecteurs ; l’indépendance par rapport à l’Etat, aux doctrines propres à chaque institut ou par rapport à des intérêts privés.

La blogosphère

Cet outil existe : c’est le blog. Il y en a de plusieurs types. Regardons ce qu’il en est.

Le moins intéressant, à coup sûr, est le blog promotionnel : sous couvert de publication de billets, selon un rythme aléatoire, l’auteur promeut ses activités, ses conférences, ses prises de paroles publiques. C’est très ennuyeux, et je n’aurai pas la cruauté de les citer. Ce n’est pas parce qu’on a un blog qu’on est moderne, et encore moins qu’on a quelque chose à dire : quant à la notion de partage, elle est absente de la perspective.

Beaucoup plus intéressant est le blog journalistique : citons à cet égard le blog de J.-D. Merchet, spécialiste de défense à Libération ; celui de J. Guisnel, du Point ; celui de N. Gros-Verheyde sur la PESD ; celui de V. Jauvert sur l’actualité internationale ; ceux du Monde Diplomatique ; celui de P. Rousselin, celui de J. Quatremer sur les coulisses de Bruxelles, etc...

Intéressant, certes, mais très institutionnel, et pour deux raisons : la première tient à ce qu’il s’agit de blogs hébergés, la plupart du temps, par les journaux employant ces journalistes. Il s’agit pour ces journaux, de façon parfaitement légitime (il en va de leur survie économique) de trouver leurs lecteurs au moyen d’Internet. Surtout, les journalistes qui écrivent ces blogs estiment souvent que grâce à leur professionnalisme, ils sont seuls autorisés à être le truchement de l’expression médiatique. Eux seuls présenteraient les garanties déontologiques pour transmettre de l’information. Cela est en partie vrai mais se révèle très discutable à l’heure d’Internet puisque chacun devient un peu journaliste ; puisque chacun peut être le reporter de l’événement auquel il a assisté et qu’il peut décrire et illustrer grâce aux photos et vidéos qu’il a prise. En fait, les journalistes n’ont plus le monopole de l’information même s’ils en demeurent des acteurs essentiels. Leur rôle a changé et s’ils continuent de trouver et diffuser l’information (la fonction d’enquête demeure), ils doivent aussi l’analyser ce qui deviendra, de plus en plus, leur plus-value.

Ceci explique que les blogs de journalistes ne présentent pas l’esprit « blog » qui est en usage ailleurs, constitué de liens et de débat. Ils sont ainsi très spécialisés (MM. Merchet et Guisnel ne produisent que de l’information sur la chose militaire, et jamais sur les débats stratégiques) ; les réactions sont donc très dispersées et parfois excessives (J.D. Merchet a été obligé de fermer l’accès aux commentaires). Enfin, ils ne mettent en lien que des blogs « professionnels » de journalistes comme eux, selon une logique presque corporatiste, et qui court le risque d’être pontifiante. Ce sont donc des blogs très utiles (surtout qu’ils répondent à une demande profonde d’information du public, et notamment du public militaire) mais pas totalement satisfaisants pour l’amateur de débat stratégique.

Alliance Géostratégique

C’est en réaction à ces manques qu’une blogosphère stratégique francophone s’est développée ces deux dernières années et qu’elle a crée une plateforme commune dénommée Alliance géostratégique.

« Alliance », car nous ne voulions pas être un comité, un institut, une société, un mouvement, un rassemblement, une fédération.... Tous ces mots ont été trop utilisés. L’alliance fait référence à la vieille « alliance française », premier instrument de la francophonie (car il s’agit, on l’aura compris, de blogs d’expression francophone). Le mot, presque désuet, revêt justement une certaine fraîcheur ; surtout, il s’agit d’un portail de blogs francophones. L’alliance appartient par ailleurs au vocabulaire de notre champ d’intérêt, qui est géostratégique. Et pour tout dire, nous ne nous sommes pas beaucoup attardés sur le sens véritable du mot « géostratégique » : il nous convient du fait de son imprécision, car il est au centre de nos préoccupations à la fois stratégiques et géopolitiques. Certains sont plus intéressés par la stratégie, d’autres par la géopolitique, l’économie, la sécurité, la défense, la technologie, l’histoire ou la cybersécurité. C’est justement cette diversité et cette complémentarité qui font notre intérêt.

Diversité ? oui, nous sommes quinze auteurs de blogs, d’origine et d’âge bien variés : des jeunes étudiants et des actifs établis (de 19 à 45 ans), des spécialistes de défense ou des amateurs exerçant dans un tout autre champ ; nous sommes professeur, journaliste, expert financier, fonctionnaire de tout type, historien, géographe, infographiste, informaticien, politologue.... Français, Belges, Camerounais, Québecois ou expatriés (Europe, Amérique du Nord, Afrique). Bref, nous sommes à l’image de notre public.

Le public, justement, parlons en : en cumulant nos audiences, nous arrivons à 2500 visites quotidiennes pour 5000 pages vues en moyenne.... Et 10 % des accès proviennent déjà de pays autres que la France et la Belgique. Déjà, nous sommes lus par des professeurs d’université, des chercheurs, des décideurs politiques, des journalistes, des officiers supérieurs, des hauts-fonctionnaires d’administrations nationales ou internationales, d’Europe, d’Amérique, d’Afrique ou d’Asie, des industriels, des spécialistes d’intelligence économique... Mais aussi et d’abord par des citoyens intéressés par la stratégie.

Signalons la qualité de ce public : lors de l’offensive israélienne à Gaza en janvier 2009, nous avons bien sûr publié de nombreuses analyses sur ce sujet mais n’avons eu à déplorer aucun commentaire déplacé... À la différence des échanges publics le plus souvent injurieux qui se déchaînaient au même moment partout ailleurs sur la Toile. C’est que ces billets ont permis un débat entre nous : débat public, débat articulé, débat contradictoire, débat exigeant, qui nous ont permis collectivement de nous enrichir. Car une motivation partagée par la plupart d’entre nous, quand nous nous lançâmes dans l’aventure personnelle, était justement de trouver des gens avec qui parler, au lieu de rester dans notre coin, comme des consommateurs inactifs.

Ce qui est vraiment nouveau, c’est que le débat vient du bas vers le haut : ce n’est pas cette origine qui entraîne une moins bonne qualité, au contraire. Surtout, le débat est extrêmement réactif à l’actualité, grâce au format de blog que n’ont pas les institutions. Dès lors, en additionnant touts les billets écrits, l’alliance met en ligne chaque mois plus de pages que la plupart des instituts. Cet enrichissement, nous voulons le partager. C’est pourquoi nous avons créé cette plate-forme commune, étape supplémentaire dans l’organisation du débat stratégique en général, et de la blogosphère en particulier. 

Il fallait en effet conserver la richesse des blogs individuels, et donc, l’investissement personnel de chacun, seul responsable de ses analyses et de son blog ; mais il fallait en même temps un espace partagé, qui permette à la fois une meilleure visibilité, mais aussi un meilleur débat. l’Alliance Géostratégique sera donc plus qu’une fédération de blogs, même si c’est d’abord une fédération de blogs. Nous aurons ainsi chacun notre identité (et donc notre responsabilité) éditoriale, tout en ayant un espace commun. Celui-ci servira non seulement à apercevoir, d’un seul coup d’œil, la production de tous les blogs « alliés », mais il aura une partie rédactionnelle propre : éditoriaux, débat du mois, ressources, comptes-rendus de colloques ou de lecture, actualité des revues...

 Ni concurrente, ni alternative, juste complémentaire avec les autres acteurs du débat stratégique et géopolitique, l’Alliance Géostratégique est simplement un nouvel acteur qui tire profit des facultés d’Internet en permettant à la fois l’expression individuelle, la modération des débats, le dialogue en temps réel des spécialistes et de la société civile.

Les membres de l’Alliance Géostratégique

 

    • Autonomie à l’intérieur de l’espace occidental, car on néglige souvent, et probablement à tort, ce qui peut se dire à Moscou, Dehli ou Pékin...

    • On ne mentionnera pas ici les organismes attachés directement aux administrations : Délégation au Affaires Stratégiques au MD, Centre d’Analyse et de Prévision au Quai d’Orsay, voire SGDN auprès de Matignon. Les analyses produites sont fort pertinentes mais à l’usage exclusif du pouvoir exécutif : il est donc légitime que ces organes conservent la confidentialité de leurs travaux. Ils n’entrent donc pas dans le champ de cet article.

 


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11 réactions à cet article    


  • TALL 2 mars 2009 12:44

    Sorry Charles, mais là je ne comprends pas bien ...
    La règle n°1 de la géo-stratégie est de ne pas dévoiler ses plans à l’ennemi, non ?


    • viking 2 mars 2009 13:21

      Tall
      .
      .
      On peut dévoiler les stratégies en disant que les documents sont des faux ainsi l’ennemie croira avoir des faux alors qu’il a les vrais. C’est toute la ruse car si les espions par la suite découvrent les vrais, ils croiront n’avoir recueilli que des fausses informations puisqu’ils les ont déjà. Nos stratèges sont plus malins que tu ne le penses.

       


    • TALL 2 mars 2009 13:37

      Non, tu crois ? Ils oseraient mentir comme ça, froidement ?


    • Mouche-zélée 2 mars 2009 13:28

      Il faut arrêter avec cette complicité de dicature occidentale larvée .

      Qu’est-il en train de se passer depuis le 11 septembre, le système économique est au bord de l’implosion et commence à moins bénéficier à l’occident tout en bénéficiant un peu plus à des intérêts extra-occidentaux .

      Le but du jeu est donc de réduire au silence les occidentaux en créant une gouvernance occidentale mondiale, peu importe le nombre de morts pour y arriver .
      Désormais que l’occident est moins en croissance que les pays émergents, nous voulons changer les règles du jeu que nous avons institué à la fin de la 2 ème guerre mondiale .

      Le gros souci est celui des matières premières qui vont devenir un enjeu stratégique dans l’avenir, manque de chance les pays en possédant le plus ne sont pas forcément occidentaux ....

      Chaque prétexte de religion ou de communautarisme est bon pour exacerber la haine entre les peuples .
      Contrairement à ce qu’il est tenté de nous faire avaler, ce n’est pas une guerre contre le terrorisme ou contre des menaces imminentes qui se passe actuellement, la guerre froide USA / URSS était bien plus chaude et dangereuse .
      D’après les chiffres officiels, Al Quaida n’est pas l’organisation terroriste la plus active au monde, loin s’en faut !

      Ce qui nous est vendu, c’est l’argument de la menace imminente inédite pour pouvoir créer un gouvernement mondial "new world order" .
      Le but est double (voir plus) :

      1 Faire les manichéens (tout ce qui n’est pas occidental est contre l’occident)

      2 Faire oublier aux occidentaux les responsabilités des élites dans les problèmes actuels voire les complicités politico-financières.... (économie, écologie, social, sanitaire etc...)

      En effet, rien n’est plus grave que la guerre, à tel point que personne ne se rappele ce qu’il y a mené, après la guerre les citoyens pensent à enterrer leurs morts, recontruire, revivre en paix...

      Je me demande qui est en train de préparer une épuration ethnique et un "nouvel ordre mondial" si ce n’est l’occident ...
      Le monde entier doit être aux ordres peu importe le prix à payer .


      • dezanneau 2 mars 2009 13:50

        Très bonne initiative, très orientée sur les questions de sécurité toutefois...Pour ma part, géographe de formation, j’essaie de travailler sur des probématiques ouvertes à un plus large public...(cf mon blog)


        • Yannick Harrel Yannick Harrel 2 mars 2009 14:55

          Bonjour,

          La géopolitique en France a suivi un long chemin pour retrouver celui d’une certaine honorabilité. N’oublions pas qu’au lendemain de la deuxième guerre mondiale géopolitique était un terme honni qui n’avait plus de droit de cité dans les états-majors comme dans les chaires universitaires puisque trop lié (à tort) aux théories expansionnistes prônées par les nazis.
          Yves Lacoste n’ayant pas peu joué un certain rôle pour sortir de la gangue de l’infâmie où elle se trouvait.

          Dorénavant, elle me semble avoir pris son envol et le principal risque qui la guette n’est non plus tant l’opprobre que son emploi par trop intensif (géopolitique par-ci géopolitique par-là).

          Internet a les défauts de ses qualités : c’est un outil (le mot outil est employé à escient) décentralisé (logique lorsque l’on connait sa genèse) et en phase perpétuelle de mutation. Il n’y a pas de lignes de front correctement identifiées, trop mouvantes. Et les tentatives de domestication (publiques ou privées) n’ont eu pour l’heure que des résultats limités (même le gouvernement Chinois doit batailler ferme pour pister les dissidents utilisant des proxys tandis qu’en France les vieilles industries culturelles pensent opérer un maillage généralisé de tous les Internautes avec un autorité administrative qui sera impuissante face aux techniques naissantes de cryptage comme de stéganographie).
          Votre effort de regroupement doit être salué comme une volonté de mettre un peu d’ordre dans tout cela, sans pour autant perdre de vue l’intérêt principal du medium : l’échange avec le public. Ne faites pas l’erreur des journalistes de l’ancienne époque : délivrer un message et se refuser à le commenter. Cet unilatéralisme est en train de leur coûter très cher en terme de crédibilité comme dorénavant de survie tout court.

          Par contre dans les références citées, je n’ai pas trouvé Sentinel qui délivre des analyses à considérer avec intérêt. Avec des thèmes prospectifs d’importance.

          Cordialement


          • Charles Bwele Charles Bwele 2 mars 2009 16:03

            @ Tall,
            @ Yannick,

            En fait, les motivations ayant mené à la création de l’Alliance Géostratégique (AGS) sont multiples. C’est vrai qu’on regarde bcp ce qui se passe aux Etats-Unis ou la blogosphère géostratégique/politique/militaire foisonne. Les blogs de militaires et parfois de hauts gradés en service actif/à la retraite sont nombreux et ont pignon sur rue, c’est le cas de Information Dissemination pour ne citer que lui. Par ailleurs, amateurs et professionnels de la géostratégie, de la défense et de la sécurité croisent et échangent librement leurs opinions via leurs blogs, participant d’autant à entretenir une effervescence cognitive dans ces domaines.

            Bref, on les envie d’autant plus que dans le monde francophone (France, Belgigue, Suisse, Québec, Afrique), ce n’est pas la matière grise et la volonté d’échanger en ligne qui manque. Mais on en est encore très loin de la profusion anglo-saxonne. Si de nombreux webzines Fr comme ceux cités dans l’article existent, il est très rare d’y lire des commentaires. De plus, il semblent tout mettre en oeuvre pour ne jamais mentionner un autre webzine ou un blog, qui pourtant les devancent trop souvent dans bien des domaines.

            Les membres de l’AGS sont des gars et filles, professionnels et/ou amateurs dans les domaines concernées qui se sont découvert petit à petit au point d’échanger quotidiennement des opinions soit par billets interposés se mentionnant mutuellement, soit directement par e-mail. Au fur et à mesure, s’est tissée une Toile dont nous espérons qu’elle s’étendra et qu’elle vivifiera le débat stratégique francophone, d’abord grâce à des commentateurs ayant réellement et intensément qq chose à dire... Et à des contributeurs-rédacteurs qui seront un tantinet triés sur le volet. Etant amenés à traiter parfois des sujets sensibles ou brûlants, un p’tit filtrage se révèle néanmoins indispensable. 

            Dans tous les cas, n’hésitez pas à visiter alliancegeostrategique.org à et à abuser de votre clavier.

            Amicalement  smiley


            • TALL 2 mars 2009 16:48

              oui, je vois ....
              n’empêche que la brune au bout du bar qui sirote son kirr, elle ne saura rien de mon plan d’approche géostratégique.. smiley


            • W.Best fonzibrain 2 mars 2009 16:35

               si la géostratégie à la francaise c’est suivre la doxa sioniste,laissons tomber
              entre richard lavéviare,ulysse gosset,le rédacteur de france 24 ou aymeric chauprade,je pense que l’orientation des analyses stratégique française est très mal barré
              plus la crise s’aggrave,plus le système sarkozy ressemble au système poutine


              • E-fred E-fred 3 mars 2009 09:46

                Bonjour Charles .

                Je suis tombé sur le blog "par hasard" car je savait que "théatre des opérations" allait faire quelque chose de neuf.

                Enfin de la géostratégie en ligne et pour tout public !


                • W.Best fonzibrain 5 mars 2009 14:29

                   c’est quoi ces connerie d’avoir cencuré mon commentaire

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