La Chine et l’Iran, grands vainqueurs du sommet de Copenhague
Le bilan des négociations à Copenhague semble aisé à dresser : fiasco, débâcle, désillusion sont les mots qui reviennent le plus souvent dans les journaux. Pour autant, peu de commentateurs ont souligné les grands gagnants du sommet (pour des raisons bien différentes), à savoir la Chine et l’Iran.
Du côté de
Malgré cela, il a réussi à faire endosser la responsabilité de l’échec sur les occidentaux. Mark Lynas[1], membre de la délégation des Maldives et éditorialiste au journal The Guardian, présent lors des échanges, écrit : « la stratégie de
L’intervention télévisuelle de Nicolas Hulot[2], qui attribue l’échec du sommet à la timidité américaine, illustre bien son analyse : « Obama avait là une occasion de justifier son prix Nobel de la paix. Là il n’a rien avancé de neuf (…) C’est une injure à l’espoir que l’on portait à Copenhague. »
On comprend mieux pourquoi le ministre des Affaires étrangères chinois Yang Jiechi déclare « Grâce aux efforts de toutes les parties, le sommet a débouché sur des résultats significatifs et positifs » (site du ministère).
L’Iran a également atteint des résultats significatifs, sur un autre plan : celui de la diplomatie. A la différence de
La répression dans le sang des manifestations à Téhéran, la révélation de centrales nucléaires destinées à fabriquer l’arme nucléaire et le lancement (avec succès), 24 heures seulement avant son discours, d’un missile[3] d’une portée de
Par le faible écho des médias et le manque de réaction apparente des diplomates, l’Iran des mollahs continue donc à Copenhague son dangereux processus de légitimation.
Ainsi, l’Occident se retrouve à payer le prix de la manœuvre tactique de
Espérons que ceux qui souhaitent, à moyen et long terme, un rapprochement entre les peuples, se donnent rapidement les moyens de relever ces défis.
[1] How do I know China wrecked the Copenhagen deal ? I was in the room, Mark Lynas, 23 décembre 2009. http://www.guardian.co.uk/environment/2009/dec/22/copenhagen-climate-change-mark-lynas
[2] Interview sur France 24, Nicolas Hulot, le 20 décembre 2009
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