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Accueil du site > Actualités > International > La crise géorgienne, où en est-on ?

La crise géorgienne, où en est-on ?

Comme nous le savons, une grave crise internationale est en train de voir le jour avec la crise Géorgienne.
Le Président de la République et son ministre Bernard Kouchner accuse ouvertement la Russie. Mais qu’en est-il vraiment ?

D’abord, la crise ne date pas d’aujourd’hui. Cela remonte au moins à 1991, lorsque l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie, provinces indépendantes au sein de l’URSS se sont vues rattachées à la Géorgie après la chute de l’Empire Soviétique.

Depuis, Mickaël Sackachvili a été élu président de la Géorgie, à l’issue de la fameuse "Révolution des Roses". C’est un Président très "pro-américain" qui souhaitait faire de la Géorgie et de ses provinces rattachées un pays unique ayant pour but de se rattacher à l’OTAN. Les Ossètes et les Abkaziques souhaitent leur indépendance vis-à-vis de la Géorgie "occidentalisée". Les Ossètes du Sud veulent même se rattacher à l’Ossétie du Nord (appartenant à la Fédération de Russie).

Comme ils manifestaient ce désir de façon de plus en plus bruyante, Sakachvili a décidé d’intervenir par la force, avec son armée et le soutien des Américains, pour arracher de force ces Provinces et faire taire ce désir d’indépendance. Cela s’est déroulé le 8 août 2008. Il faut rappeler, aussi, que cette intervention militaire a fini en bain de sang et a rayé quelques villages de la carte...

Rappelons, ici, que les Ossètes sont russophones. Certains Ossètes ont même le passeport russe.

C’est ainsi que la Russie a décidé d’intervenir militairement pour "soutenir" les Ossètes contre la Géorgie et ceux qui la défendent.

Cette intervention, il est vrai, se trouve disproportionnée et nous ne pouvons excuser une telle réaction si brutale.

Mais, les Russes ont souhaité protéger et soutenir une province agressée qui leur était proche et proche de ses intêrets, peut-on le leur reprocher ?

De plus, les Russes se sentent victimes de l’arrogance occidentale, en particulier des USA et de l’OTAN. Car, ils ont le sentiment que les Etats-Unis souhaitent encercler la Russie, qui redevient puissante, en faisant en sorte que les pays frontaliers adhèrent à l’OTAN et soient pro-américains ou anti-russes. Il faut rappeler, en plus, que l’accord de bouclier anti-missile a été signé avec la Pologne et la République Tchèque. Ceux-ci sont censés protéger l’Occident des éventuelles attaques de l’Iran. Or, le bouclier anti-missiles et ses missiles sont à portée de tir des territoires Russes.

Imaginons un seul instant que lors de la Guerre Froide, les Russes aient installés des boucliers anti-missiles et des bases militaires au Canada et au Mexique pour encercler les USA, croyez-vous que les Américains n’auraient pas réagi ?

Je crois, donc, que tous les torts ne sont pas à jeter sur la Russie. Bien au contraire. Même si, je le redis, la réaction militaire des Russes me paraît disproportionnée. Et surtout, la décision unilatérale de reconnaitre l’Indépendance de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie est assez litigieuse en regard des textes internationaux.

Après tout, on peut aussi, considérer que la Russie a répondu, comme l’effet d’un boomerang à l’Affaire du Kosovo.

Ce étant dit, je ne tiens pas à faire le playdoyer de la Russie non plus.

Mais il est tellement important de resituer les choses comme elle le sont. Cela permet d’avancer objectivement.

Depuis le début de l’article, je vous parle de la Russie et des Etas-Unis. Mais je ne vous parle pas de l’Europe. Vous pourriez me dire que l’Europe a un rôle à jouer.

En effet, l’Europe aurait dû avoir un rôle très important à jouer. Or, c’est en ce moment que l’on constate que l’Europe n’est pas du tout en bonne posture.

D’abord, l’Europe ne pourra pas parler d’une seule voix. Car, sur les 27 membres de l’UE, il y en a qui sont farouchement Pro-OTAN et Pro-USA et qui s’allignent uniquement sur eux. Et, il y a les pays "de la vieille Europe" (sans compter les Anglais), qui veulent travailler de façon plus pragmatique. On peut constater, alors, que l’Europe ne dispose pas d’une diplomatie puissante et unique. Elle ne disposera pas non plus, d’une armée européenne puissante et indépendante.

Dans cette affaire, l’Europe aurait du jouer la carte de la médiation et de l’indépendance vis-à-vis des Etats-Unis pour apporter un soutien humanitaire aux populations et proposer une solution politique alternative à la Russie et à la Géorgie.

Si je suis, aujourd’hui, plus que jamais pro-Européen, c’est parce que l’UE donnait la possibilité de créer une mondialisation "multi-polaire" et non "bi-polaire" comme aujourd’hui. Or, l’Europe actuelle ne peut apporter cette opportunité pour l’avenir. Elle ne peut, pour le moment, jouer l’alternative politique favorable au travail de pacification du Caucase et du Moyen-Orient. Ce qui pourrait, être lié bientôt.

Que va-t-il se passer par la suite ?

La Russie, après la reconnaissance d’indépendances des deux Provinces Ossète et Abkhazique, se voit montrer du doigt par les chefs d’Etats occidentaux. On entend de nouveau, évoquer la menace de "guerre froide". On le voit, la situation est tendue. La diplomatie française évoque même, le risque que ces derniers événement, ne donne comme résultat l’effet boule de neige sur des régions comme la Crimée, le Daguestan, l’Ingouchie et même l’Ukraine (qui se voit pressée d’adhérer à l’OTAN par les USA).

On peut craindre que l’action conjointe de la Géorgie et de ses soutiens, sur l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie n’ait ouvert la Boite de Pandore. Certains historiens disent, même, que si le conflit Géorgien éclatait réellement, ce serait une catastrophe pour l’équilibre géopolitique mondial.

Enfin, pour conclure ce sujet, il faut signaler, quand même, que les USA par le biais de l’OTAN, n’entreprendront aucune actions militaires contre la Russie pour le moment. Car, déjà, nous ne savons pas qui, de Barack Obama ou de John Mc Cain, sera le prochain Président des Etats-Unis. On le sait, ils n’auront pas du tout la même approche tactique et politique sur ces sujets.

De plus, le Pentagone et la Maison Blanche sont embourbés dans le dossier irakien et afghan contre cette prétendue "guerre contre le terrorisme". D’ailleurs, certains observateurs très renseignés, ne nous préviennent-ils pas que la prochaine cible américaine et de l’OTAN ne soit l’Iran. Certains disent même, avec certitude, que des bases militaires sont installés près de l’Iran, n’attandant que le feu vert américain, pour intervenir d’ici quelques mois...

Voici un sujet détaillé mais qui mérite, de notre part, une réflexion importante pour l’avenir.


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16 réactions à cet article    


  • Céphale Céphale 30 août 2008 10:50

    L’Ukraine, que vous évoquez, va bientôt faire parler d’elle. Voir l’article Tensions en Ukraine.


    • 5A3N5D 30 août 2008 10:53

      @ L’auteur,

      Renseignez-vous un peu avant de raconter n’importe quoi. 

      Désolé pour les anti-américains à poil dur, mais la Russie a bien manipulé l’opinion publique pour se permettre d’envahir l’Ossétie du Sud (et l’Abkhazie.) 

      Après avoir, depuis un an, multiplié les "incidents" avec la Géorgie, elle a monté de toute pièce un "génocide" ossète qui lui permettait de pénétrer "légitimement" en Géorgie.

      Or, il n’y a pas eu de "génocide" : dès le 4 août dernier, les civils ossètes étaient déplacés vers l’Ossétie du Nord. Les combats auraient fait en tout et pour tout 150 morts, la plupart des militaires : bel exemple d’enfumage, de bout en bout !!!

      MOSCOU, 4 août - RIA Novosti. Des affrontements d’une envergure inédite depuis quatre ans ont eu lieu en fin de semaine dernière dans la zone du conflit osséto-géorgien, lit-on lundi dans les quotidiens Vremia Novosteï, Nezavissimaïa gazeta et Novye izvestia.

      Les autorités sud-ossètes ont annoncé le début de l’évacuation des civils, en premier lieu des enfants, dans les zones calmes de l’Ossétie du Sud et dans la province russe d’Ossétie du Nord. Un ordre de mobilisation des réservistes a été proclamé pour la deuxième fois en un mois dans la république non reconnue, qui attend également l’aide de volontaires "de tout le Caucase du Nord".

      "La nuit de vendredi à samedi a été terrible", a déclaré une habitante de la capitale sud-ossète au quotidien Novye izvestia."

      La Guerre n’a pas commencé dans la nuit du 7 au 8 août, mais plusieurs jours avant. Il n’est pas certain que ce soit la Géorgie qui ait pris l’initiative des affrontements.

      TSKHINVALI (Ossétie du Sud), 4 août - RIA Novosti. Les autorités géorgiennes veulent cacher leurs pertes dans les échanges de tirs de la nuit du 1er au 2 août, a annoncé à RIA Novosti lundi un porte-parole du ministère sud-ossète de la Défense et des Situations d’urgence.

      Dans la nuit de vendredi à samedi, ces tirs ont fait six morts et 15 blessés du coté sud-ossète et neuf blessés parmi les Géorgiens. Selon le contingent de paix, ils ont été provoqués par les forces géorgiennes. Tbilissi, de son côté, affirme qu’ils ont été lancés par les Sud-Ossètes, contraignant les Géorgiens à riposter.

      "La Géorgie cache ses pertes. Selon les données fournies par des habitants géorgiens, celles-ci s’élèvent à 29 hommes, tous des militaires", a noté le porte-parole du ministère.

      Selon lui, "tous ont pu voir qu’un véhicule de transport de troupes géorgien où se trouvaient au moins deux hommes a été touché". Les Sud-Ossètes affirment également qu’un lance-grenades antichar a porté un coup au but contre un camion militaire géorgien transportant des hommes et "dont personne n’est sorti".

      "Des coups au but portés par des lance-grenades contre huit blockhaus géorgiens les ont fait taire", a noté le porte-parole du ministère sud-ossète."
       
      Messieurs les "journalistes", informez-vous avant de vouloir imposer aux autres vos "idées", qu’il serait préférable de qualifier "délires". 


      • zelectron zelectron 30 août 2008 12:09

        Quelques réflexions.......

        Si les USA étaient aussi bons stratèges que les russes, ça se saurait.

        Les spécialistes moscovites de "l’intox’ supplantent-ils les "désinformateurs" de la CIA ?

        Fabriquer de vrais-faux massacres, parodier, nourrir de fausses vraissemblables nouvelles de par les médias des 2 camps n’est qu’habituel en ces temps tourmentés.

        A quelques milliers de kms, à travers tant d’opinions contradictoires, la synthèse est bien difficile et je trouve bien présomptueux ceux qui affirment "savoir".

        Et puis ce nouveau et généralisé système de détournement d’attention n’est pas pour favoriser notre accuité cérébrale et donc à quels saints se vouer ?

        Tout ça peut-être pour annexer les Crimée et autres territoires "séparatistes" ?

        L’affaire du Kossovo est-elle rattrapable ?


      • 5A3N5D 30 août 2008 13:30

        Vous niez donc les informations fournies par une agence de presse russe ! Avouez que c’est plaisant !

        http://fr.rian.ru/world/20080804/115660155.html
        http://fr.rian.ru/world/20080804/115683967.html

        S’il vous plaît, citez-nous vos "sources".


      • ZEN ZEN 30 août 2008 11:19

        Toujours revenir aux fondamentaux !

        Zbigniew Brzezinski : « La Géorgie nous ouvre l’accès au pétrole et bientôt au gaz de l’Azerbaïdjan, de la Mer Caspienne et de l’Asie centrale. ELLE REPRESENTE POUR NOUS UN ATOUT SRATEGIQUE MAJEUR ."

        Du Sud au Nord, la crise bascule !


        • Cha-No-Yu 30 août 2008 11:54

          Bonjour,

          "Mais il est tellement important de resituer les choses comme elle le sont. Cela permet d’avancer objectivement."
          Tout à fait d’accord. Mais il faut être sûr des faits !
          Cet article est malheureusement inintéressant car il contient beaucoup trop d’imprécisions et une formulation non objective.

          "D’abord, la crise ne date pas d’aujourd’hui. Cela remonte au moins à 1991, lorsque l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie, provinces indépendantes au sein de l’URSS se sont vues rattachées à la Géorgie après la chute de l’Empire Soviétique."
          L’Ossétie du Sud et l’Abkhazie n’étaient pas des provinces indépendantes au sein de l’URSS, c’étaient des régions de la Géorgie.

          "C’est un Président très "pro-américain" qui souhaitait faire de la Géorgie et de ses provinces rattachées un pays unique ayant pour but de se rattacher à l’OTAN."
          Ne pas confondre Pro-américain avec Pro-démocratie et Pro-occidental.
          Le pays est déjà unique, donc avoir comme objectif ce qui est déjà...
          Le président n’avait que le rattachement à l’OTAN dans son programme de campagne ?
          N’oublions pas qu’il a été élu démocratiquement et donc personnifier un peuple n’est peut-être pas la formulation la plus juste.

          "Les Ossètes et les Abkaziques souhaitent leur indépendance vis-à-vis de la Géorgie "occidentalisée". Les Ossètes du Sud veulent même se rattacher à l’Ossétie du Nord (appartenant à la Fédération de Russie)."
          Les "Abkaziques" ?
          Lesquels ? Tous ? Seulement ceux qui restent...

          "Comme ils manifestaient ce désir de façon de plus en plus bruyante, Sakachvili a décidé d’intervenir par la force, avec son armée et le soutien des Américains, pour arracher de force ces Provinces et faire taire ce désir d’indépendance. Cela s’est déroulé le 8 août 2008. Il faut rappeler, aussi, que cette intervention militaire a fini en bain de sang et a rayé quelques villages de la carte..."
          Des preuves ?

          "Rappelons, ici, que les Ossètes sont russophones. Certains Ossètes ont même le passeport russe."
          Sakachvili est russophone, il n’est pas pour autant russe.
          Et nous pourrions parler des distribution de passeports (et des déportations).
          Proposons à nos amis Wallons des passeports français pour tuer une fois pour toute la Belgique !
          Pour rappel, les ossètes ne sont pas un peuple ethnique, pas plus que les géorgiens. Ce sont des peuples dans un même pays. Evitons la simplification.

          "C’est ainsi que la Russie a décidé d’intervenir militairement pour "soutenir" les Ossètes contre la Géorgie et ceux qui la défendent."
          "C’est ainsi" est un peu court. Raison, légitimité, cause à effet ?
          Heureusement que l’Italie ne nous attaque pas à chaque fois que nous arrêtons un plastiqueur corse. Il le pourrait pour défendre les corses contre le méchant français !

          "Mais, les Russes ont souhaité protéger et soutenir une province agressée qui leur était proche et proche de ses intêrets, peut-on le leur reprocher ?"
          Oui. C’est dire à l’autre : "Tu n’es pas libre. Tu es à moi car proche de moi".
          Cela rentre dans le cadre du : "Si tu n’es pas avec moi, tu es contre moi." très classique ces derniers temps chez les dirigeants russes.

          "Il faut rappeler, en plus, que l’accord de bouclier anti-missile a été signé avec la Pologne et la République Tchèque. Ceux-ci sont censés protéger l’Occident des éventuelles attaques de l’Iran. Or, le bouclier anti-missiles et ses missiles sont à portée de tir des territoires Russes."
          L’accord sur le bouclier a été signé après. Mais je suis d’accord sur les craintes russes actuelles. Mais, ils placent mal leur désir de puissance, qui peut tendre quelque fois vers de la paranoia...

          (...)

          Je ne suis pas d’accord sur votre vision Pro-USA de l’Europe. Je pense que l’Europe participe (pas forcement à merveille) à la multi-polarité du monde. Elle sait montrer sa différence.

          Paix à nous tous !


          • Yannick Harrel Yannick Harrel 30 août 2008 12:55

            Bonjour,

            On constatera qu’en dehors du ton comminatoire de notre Ministre des Affaires Etrangères, rien n’est sorti de concret du Sommet Européen. Tant mieux par ailleurs car je crois que l’on ne réalise pas dans quel guépier est l’Europe par faute de gouvernements trop enclins à chercher refuge à l’extérieur au lieu de compter sur leurs partenaires proches.

            Je ne veux pas faire ici le procès de l’Europe dans cette situation complexe, juste démontrer qu’elle reste un nain politique et que les objurgations des uns et des autres n’ont fait que conforter le rejet occidental de la Russie et intensifier l’instabilité internationale.

            Ah, et une dernière chose parce qu’apparemment ça a la vie dure on dirait : des observateurs de l’OSCE viennent de mettre en cause l’attitude de la Géorgie dans le conflit qui vient d’avoir lieu en l’accusant d’avoir PREPARE puis INITIE l’affrontement en Ossétie du sud. Ce n’est pas ce qu’avait dit Bernard Henri-Levy j’en conviens mais c’est ce que révèle en tout cas les experts militaires de cette organisation.

            Cordialement


            • patrickk 30 août 2008 13:47

              des observateurs de l’OSCE viennent de mettre en cause l’attitude de la Géorgie dans le conflit qui vient d’avoir lieu en l’accusant d’avoir PREPARE puis INITIE l’affrontement en Ossétie du sud.

              Cela c’est très interressant et très important.
              Avez vous des sources ? des références ?


            • Yannick Harrel Yannick Harrel 30 août 2008 14:13

              Source OSCE, mais vous pouvez en prendre connaissance de façon résumée ici : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2008/08/30/01011-20080830FILWWW00465-l-osce-met-en-cause-la-georgie.php

              Cordialement


            • arturh 30 août 2008 15:46

              Avec la Georgie, on en est là : les nostalgiques de Moscou, qui n’osaient plus se faire entendre depuis la chute du Mur de Berlin en raison des horreurs qu’on ne pouvait plus cacher derrière, reprennent espoir et donnent de la voix en Europe de l’Ouest.

              Eux qui ne se contentaient plus que d’un discours "antilibéral" et de leur antiaméricanisme primaire,reprennent espoir grace à la réélection de Poutine qui prouve qu’une élection dont le résultat ne laisse absolument aucun doute avant même qu’elle commence est encore possible en Europe.

              Voilà où on en est avec la crise georgienne.


              • Proudhon Proudhon 30 août 2008 18:54

                @arthurh

                Tiens, revoilà les désinformateurs et révisionnistes passionés.

                Donc si je comprend bien Le Figaro, journal pro-américain que les gens comme vous affectionnez au plus haut point ment ?

                Ah oui, j’oubliais. Les Russes s’en battent les coui..... des pro-américains comme vous. Là où ils sont, ils resteront. Et ce ne sont pas vos copains américains et son armée de guignols qui iront les délogés.

                Mais je vous rassure, les Américains s’en battent les coui..... des anti-américains comme moi. Là où ils sont, en Irak par exemple, ils resteront. Ils se pourrait même qu’ils massacrent d’ici peu les iraniens sous des prétextes fallacieux, comme à leur habitude.


              • arturh 30 août 2008 19:24

                Si je comprends bien, des informations qui existeraient dans un rapport qui existerait serait à prendre au pied de la lettre quand elle servent le point de vue de la Russie. Vous applaudissez le contenu de ce rapport qu’à vu l’homme qui a vu lours. Et si demain il s’avère que le rapport est publié et dit le contraire, vous le dénoncerez. Parce qu’au font, peu voius importe les rapports.

                Heureusement, volontairement ou involontairement, vous illustrez parfaitement que les deux camps sont en train de se reformer, comme avant la chute du Mur de Berlin. Puisque le camp des moscovites avaient tendance à faire profil bas ces dernières années.

                Et même si aujourd’hui la question de savoir si le Mur va passer devant la Georgie ou va devoir passer dernière la Mer Caspienne est secondaire, l’important, c’est que vous avez choisi clairement le côté Est du mur.

                Donc je répète : "Avec la Georgie, on en est là : les nostalgiques de Moscou, qui n’osaient plus se faire entendre depuis la chute du Mur de Berlin en raison des horreurs qu’on ne pouvait plus cacher derrière, reprennent espoir et donnent de la voix en Europe de l’Ouest. "

                Et je précise encore. Heureusement, hier comme aujourd’hui, ils resteront une minorité en Europe de l’Ouest et la victoire qui a permis de repousser le Mur bien plus loin à l’Est est définitive.

                Dont acte.


              • Proudhon Proudhon 30 août 2008 20:16

                @arthurh


                "Et je précise encore. Heureusement, hier comme aujourd’hui, ils resteront une minorité en Europe de l’Ouest et la victoire qui a permis de repousser le Mur bien plus loin à l’Est est définitive.
                "

                Ah ouai !!!! C’est ce qu’on verra mon pote ! Tu seras bien dépité dans les 15 ans à venir. Vous êtes finis, vous appartenez au passé !

                Le 21 è siècle sera spirituel ou ne sera pas !


              • arturh 31 août 2008 09:07

                La "victoire" de Poutine repose sur une contradiction. La clique qu’il a réuni autour de lui pour s’assurer le pouvoir a besoin de l’ouverture à l’Ouest. Les milliardaires russes (dont Poutine fait partie) veulent avoir la garantie d’un accés à leurs comptes en Suisse et aux USA et la possibilité de venir faire la fête dans leurs villas à 500 millions de dollars sur la Côte d"Azur. Le Mur qu’ils veulent reconstruire, ils sont obligés d’y laisser plein de trous pour pouvoir venir à Londres quand ils veulent discuter avec leurs banquiers à la City.
                Alors qu’ils peuvent faire à peu près ce qu’ils veulent pour tenir leur front sud, on voit comment à l’Ouest, par exemple en Georgie, après avoir taté le terrain, ils sont obligés de reculer. On est loin de l’époque de l’invasion de la Tchéchoslovaquie.

                Donc contrairement à ce que vous racontez, les USA et la majorité des européens ont réussi à corriger l’erreur de Saakatchvilli. Même si la Georgie y perd des plumes.
                http://www.eucom.mil/english/index.asp

                Et les neuneus qui croient que ce sont les communistes qui sont revenus au pouvoir et fondent leurs espoirs là-dessus pour reveiller leurs vieilles utopies cauchemardesques d’avant 1989 en s’imaginant que "dans 15 ans c’est fini" vont avoir une triste retraite.

                Et pour une raison simple : pour ces gens là, que ce soit Poutine et sa bande, ils sont d’accord avec Saakatchvilli au moins sur un point : la seule monnaie qui vaille, la seule qu’ils acceptent en paiement, c’est le dollar. Le prix de leurs barrils de pétrole, sur lequel repose entièrement leur pouvoir, est toujours libellé en dollars. Pas question de l’attaquer donc jusqu’à le faire chûter ou devoir s’en priver.


              • galien 30 août 2008 20:42

                Pour réconcilier les inconciliables peut importe de savoir qui le premier a tirer la barbichette.
                Cela fait depuis plusieurs années qu’un accrochage sérieux couvait et il a naturellement eu lieu apres un exces de confiance de Sakachvili.
                Depuis toujours le Caucase est LA zone strategique en Europe, encore plus avec le flux petrolier qui y passe aujourd’hui, les references droit de l’hommistes n’ont pas leurs places dans cette region !

                Alors qu’est ce qu’on peut en dire de ce conflit ?

                1. C’est un camouflet pour L’OTAN qui se montre incapable d’assurrer l’integrité territoriale de ses proteges, meme lorsqu’il relevent d’un importance strategique aussi forte.

                2. La Russie semble en mesure de prendre des initiatives, et de les assumer, capacité qu’elle avait perdu depuis la fin des années 80.

                3. L’europe est forcée à la skyzophrenie entre l’alignement inconditionnel a la politique des USA, dont la puissance semble de plus en plus virtuelle et la necessité objective d’un partenariat avec Moscou.

                C’est peut etre la fin de la fin de l’histoire de Francis Fukuyama, ils ne peuvent plus gagner...


                • Céphale Céphale 31 août 2008 10:15

                  Jacques Sapir (directeur des études de l’EHESS) donne une analyse très intéressante du conflit géorgien sur Rue89. Ce qu’il écrit est aux antipodes de la version de Kouchner.

                  On apprend que les Russes ont plutôt calmé le jeu. En particulier ils ont laissé s’enfuir les officiers américains qui encadraient l’armée géorgienne.

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