La persécution du Falun Gong, une industrie qui rapporte en Chine !
Une industrie générant des milliards de dollars, qui profite au Parti communiste chinois.
Toujours vivante, Wenyi Wang a déclaré être satisfaite de se réveiller
en prison le lendemain de son arrestation avec ses deux yeux, ses reins
et son cœur toujours intacts.
Répondant à l’invitation du National Press Club de Washington DC, la doctoresse de 47 ans, qui pratique le Falun Gong, a expliqué lors d’une conférence de presse les raisons qui l’ont poussée à interrompre Hu Jintao, le 20 avril, à la Maison Blanche.
Dr
Wang a insisté sur le 9 mars, cette date représentant pour elle un
tournant dans sa façon de percevoir la persécution du Falun Gong. En
plus de cette prise de conscience au sujet d’une persécution qui dure
depuis sept ans, les dernières informations indiquent l’existence d’un
trafic d’organes pesant des millions de dollars.
Le 9 mars, La Grande Époque
a révélé l’existence d’un camp de concentration secret à Sujiatun
(quartier de la ville de Shenyang au Nord de la Chine). Le camp est
dissimulé dans l’enceinte d’un hôpital où a lieu le vol d’organes de
ces gens pratiquant le Falun Gong, par la suite exécutés et incinérés à
l’hôpital même.
Dr Wang explique la signification du 9 mars à ses yeux : « Cette histoire a changé ma façon de comprendre la persécution du Falun Gong, et a également changé ma perception du Parti communiste chinois ».
« Avant le 9 mars, nous savions que Jiang Zemin [le précédent dictateur de la Chine communiste] avait instauré la persécution totale et systématique du Falun Gong avec pour but ‘d’éradiquer’ le Falun Gong... Avant le 9 mars, le PCC était déjà connu pour ses importantes violations des droits de l’homme... »
Le but de ces tortures était alors de « transformer » les pratiquants, de les forcer à abandonner la pratique. « La mort était la conséquence de ces mesures, mais la mort n’était pas le but de cette persécution ».
Le 9 mars, Dr Wang et les autres pratiquants de Falun Gong ont appris pour la première fois l’existence d’un système complètement différent de la politique de tortures « qui nous était tristement familières » . La dernière évolution de cette persécution n’a plus pour objectif la transformation des pratiquants.
« Le système que nous avons découvert à Sujiatun implique l’extermination et le profit ». Il y a désormais deux buts : faire gagner de l’argent aux cadres du Parti et éliminer ceux qui ont le courage de résister à un Parti communiste brutal et corrompu.
Wang cite l’une des sources familières de ce système qui explique que les pratiquants de Falun Gong « ne sont plus perçus comme des êtres humains, mais comme de la matière première pour le commerce ».
Il est possible que le comportement réel du PCC vis-à-vis du Falun Gong ait toujours été de considérer les gens qui pratiquent cette méthode bouddhiste comme du « bétail ». Depuis les trente dernières années, c’est un fait connu que le Parti communiste chinois utilise les organes des prisonniers exécutés. En 1999, la persécution du Falun Gong a commencé. En l’an 2000, « M. Wang Bin a été battu cruellement dans un centre de détention. Il a été assassiné, et sa famille a été appelée pour venir récupérer son corps. Ils ont alors découvert que ses organes avaient été volés ».
« Aujourd’hui nous estimons à 55
000 le nombre de pratiquants qui ont disparu. Combien de ces 55 000 ont
été victimes du vol de leurs organes ? », demande Dr Wang.
« On
me demande si je regrette d’avoir crié à la Maison Blanche... dans le
futur, nous regarderons tous en arrière et nous demanderons ce que nous
avons fait après avoir appris les révélations du 9 mars ».
L’image d’un commerce d’organes lucratif émerge
Depuis le 9 mars, d’autres témoignages sont venus corroborer les premiers reportages. Dr Wang Wenyi a été particulièrement attentive aux révélations d’un médecin militaire à la retraite qui a révélé l’existence de 36 autres camps similaires à Sujiatun à travers la Chine. Dr Wang se réfère également au fait qu’elle dit « avoir été témoin de trains de nuit spéciaux qui peuvent déplacer des milliers de gens pratiquant le Falun Gong en une seule fois ».
Au même moment, des enquêtes diverses sur les publicités pour les transplantations que l’on trouve sur Internet et des renseignements pris auprès d’hôpitaux chinois, sont ressortis l’importance du commerce lié au trafic d’organes et l’immense profit qu’il implique.
Michael Horowitz, de l’Institut Hudson de Washington D.C, a approfondi certains propos du Dr Wang, au sujet de l’importance du commerce d’organes en Chine. Il mentionne notamment un centre de transplantations d’organes qui se vante d’avoir réalisé 2248 transplantations l’année dernière. Au tarif de 90 000 à 120 000 dollars par opération, on atteint vite un quart de milliard de dollars pour un seul centre et un seul type d’organes, « ce qui donne une idée de l’envergure de ce commerce ».
Dr Wang, à la fois rédactrice en chef du journal Medicine and Life et experte en transplantation d’organes, affirme que chaque année, 50 000 personnes attendent un rein, et seulement 5000 en obtiennent un. Elle en explique les raisons. Ce type d’opération ne nécessite pas seulement une compatibilité de groupes sanguins, mais également une compatibilité immunologique. Les chances de trouver cette compatibilité sont de 1/400, parfois même de 1/10 000.
Néanmoins, un centre de transplantations chinois se vante de pouvoir trouver un donneur de rein compatible en seulement 2 à 4 semaines. Dr Wang explique que « cela induit une banque d’organes de milliers de personnes vivantes » dans laquelle les individus sont présélectionnés. Lorsqu’on trouve un receveur compatible avec un « donneur », il ou elle est alors utilisé et exécuté « avec une dose d’anesthésie minimale ».
Au prix de 62 000 dollars pour un rein et de 180 000 dollars pour un cœur, on arrive vite à des déplacements d’argent de plus d’un million de dollars pour une simple opération. Dr Wang souligne que le salaire moyen d’un médecin chinois oscille de 100 et 300 dollars. La rentabilité de ce commerce illicite est énorme.
L’équipe qui défend Wang souhaite inviter Gao Zhisheng à les rejoindre
Dr Wang est sous le coup d’une poursuite au niveau fédéral pour « intimidation, contrainte, menace et harcèlement d’un fonctionnaire étranger ». La défense maintient que contrairement à ce dont elle est accusée, elle n’a jamais été une menace pour le chef communiste. L’accusation est excessive, d’après Horowitz, qui tient cela de ses trente ans d’expérience en droit. Un éditorial du Washington Post l’a d’ailleurs également fait remarquer.
Dr Wang a annoncé que l’avocat Gao Zhisheng a été invité par son confrère Terry Marsh à rejoindre l’équipe de défense de la doctoresse. Gao est connu en Chine et outremer pour ses trois lettres ouvertes adressées au gouvernement et demandant la fin de la persécution barbare des gens pratiquant le Falun Gong.
Un dernier fait important au sujet de cette conférence de presse. Une heure avant le début, l’organisateur du NPC, Peter Hickman, a reçu un appel de l’ambassade de Chine demandant l’annulation de la conférence. On lui a alors expliqué que le Falun Gong était interdit en Chine. Mr Hickman a répliqué que ce n’était pas le cas en Amérique et qu’il refusait de satisfaire à cette demande. Selon Horowitz, le PCC se sent menacé par le Falun Gong et par les Neuf commentaires sur le Parti communiste publiés par La Grande Époque. Voilà un nouvel exemple, nous dit-il.
Ce reportage a été fait avec la contribution de Laura Hatton, rédaction de La Grande Époque à Washington D.C.
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