Le 17 mai 2013 : journée internationale de solidarité avec le Tibet
Le 17 mai marque le jour de la disparition en 1995 du 11ème Panchen-lama, Gendhun Choekyi Nyima, alors âgé de 6 ans, avec ses parents. Quelques jours plus tôt, le 14 mai, il venait d’être reconnu comme réincarnation du précédent Panchen-lama par le 14éme Dalaï-lama. Malgré les demandes du Comité des droits de l’enfant de l’ONU et de personnalités pour le rencontrer et connaître sa situation, le gouvernement chinois a systématiquement refusé tout contact avec lui ou sa famille. À ce jour, leur bien-être et leur lieu de résidence n'ont pas été confirmées. Pour les Tibétains, le cas de cet enfant symbolise la situation au Tibet et celle de nombreux autres Tibétains courageux encore emprisonnés et privés de leurs droits fondamentaux. C’est pourquoi l'Administration Centrale Tibétaine en exil appelle à une Journée internationale de solidarité avec le Tibet le 17 mai 2013. A Paris, se tiendra une veillée de Solidarité avec le Tibet qui débutera à 17h00 devant l’ambassade de Chine.

Dans les suites des manifestations de 2008 au Tibet, la situation s’est profondément détériorée. Au moins 200 Tibétains furent tués, et 5 000 emprisonnés, et un climat de terreur s’est développé. Cela explique que depuis 2009, au moins 117 Tibétains se sont immolés par le feu, lançant des appels à la liberté et au retour d’exil du Dalaï-lama. Des milliers de Tibétains ont pris part ces dernières années à des manifestations pacifiques, dont beaucoup ont été violemment réprimées par les forces armées chinoises, causant la mort et l’arrestation de plusieurs manifestants.
Le gouvernement chinois ne donne que peu d’information sur la situation au Tibet, à l’image du 11ème Panchen-lama qui vient d’avoir 24 ans le 25 avril dernier. Bien qu’il ait été décrit par des organisations des droits humains comme le plus jeune prisonnier politique du monde, rien n’a filtré sur sa situation depuis maintenant 18 ans. On sait seulement que le gouvernement chinois l’a arrêté, et a nommé un autre enfant à sa place. Qui aurait pu croire qu’un gouvernement communiste s’arrogerait une légitimité dans la reconnaissance d’une réincarnation… choisissant de mettre en détention l’enfant reconnu par le Dalaï-lama, officiellement pour sa sécurité. Entendez : pour qu’il ne parte pas en exil, à l’instar de milliers de Tibétains qui chaque année, traverse l’Himalaya au péril de leurs vies.
Si, du côté de la Chine, on ressent une forme de raidissement de sa position, on perçoit une évolution civile et politique significative chez les Tibétains en exil. Ainsi, un Parlement a été mis en place en 1960. Suivant sa volonté exprimée de longue date, le Dalaï-lama a démissionné de son rôle politique de chef du gouvernement tibétain en exil en 2011, au profit d’un premier ministre laïc élu de la diaspora tibétaine, le Dr Lobsang Sangay. Poursuivant un objectif politique clairement affiché, l’Administration tibétaine en exil et le premier ministre actuel demandent avec constance à renouer le dialogue avec le gouvernement chinois. Force est de constater que la Chine ne répond pas à cette demande. Les Tibétains en exil ont donc besoin de soutien pour que le dialogue s’instaure. Un enfant emprisonné le 17 mai nous le rappelle.
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