Le maire de Lampedusa poursuivi pour incitation à la haine raciale
La petite île italienne de Lampedusa voit débarquer des milliers d'immigrés clandestins en provenance de la Tunisie voisine, et l'on imagine les difficultés que doit affronter le maire, Bernadino de Rubeis, pour gérer leur présence sur un territoire de 20 kilomètres carrés.
A cette tâche déjà difficile, vient s'ajouter un harcèlement judiciaire incompréhensible : d'après le quotidien La Republica, le Parquet d'Agrigente aurait fait ouvrir une enquête contre le maire pour incitation à la haine raciale.
Il est reproché au maire d'avoir pris une ordonnance pour interdire la mendicité, ainsi que tout "comportement indécent", et l'utilisation de l'espace public comme lieu de campement et d'aisance.
Une banale mesure de police municipale, mais qui, par construction, trouve à s'appliquer aux migrants clandestins principalement, même si le texte de l'ordonnance ne les vise pas expressément. Cela suffit à faire poursuivre le maire !
Ce dernier, qui a la conscience tranquille, dit attendre les résultats de l'enquête avec sérénité, et précise :
"Des ordonnances comme celles-ci, il en existe des centaines en Italie. Le racisme n'a rien à voir là-dedans, c'est une simple question de bons sens. L'ordonnance ne mentionne d'ailleurs rien en rapport direct avec les immigrés".
Marine Le Pen a réagi par un communiqué dans lequel elle parle de "terrorisme judiciaire" , et indique apporter "tout son soutien au maire de Lampedusa, victime d’un acharnement politique aussi inexplicable qu’injustifiable".
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