Marrakech Security Forum : s’unir pour vaincre le terrorisme
La ville de Marrakech a récemment abrité un forum international sur la lutte contre le terrorisme, qui s’est tenu du 12 au 13 février, au moment même où deux pays de l’Afrique subsaharienne, en l’occurrence le Mali et le Nigéria, étaient endeuillés par de nouveaux attentats sanglants perpétrés par les groupes djihadistes.
Le Marrakech Security Forum, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a ainsi vu la participation de plusieurs dizaines de responsables civils et militaires, ainsi que de spécialistes de questions sécuritaires et de lutte contre le terrorisme. Il faut dire que pratiquement tous les pays de l’espace sahélo-subsaharien font aujourd’hui l’objet de menaces réelles d’attaques des groupes islamistes. Les groupes affiliés à l’Etat islamique se sont fortement ancrés en Lybie, au Mali et au Nigéria et tendent à étendre leur action sur d’autres pays d’Afrique du Nord et de la sous-région subsaharienne, notamment après avoir multiplié leurs attaques au Cameroun et au Niger, régulièrement frappés par des attentats-suicides de femmes kamikazes.
Au moment où la coalition occidentale envisage une intervention en Libye, la rencontre de Marrakech souligne l’importance d’une collaboration et d’une coordination générales des différents Etats, et appelle au partage des renseignements pour une lutte concertée en vue de contenir les menaces dites « mutantes » des groupes terroristes, qui veulent installer la psychose au sein de leur zone d’action, frappant hôtels et marchés pour saper le moral des populations et freiner l’affluence touristique, ressource importante des pays de la sous-région.
Une collaboration interétatique est inévitable, a souligné Samba Fall, patron de la Direction générale du renseignement extérieur du Sénégal, qui a appelé à une coordination au niveau des différents Etats pour faire face aux menaces multiples et variées des groupes terroristes.
Selon plusieurs participants à ce forum, la lutte contre le terrorisme ne pourra être efficace que si elle est menée d’un front commun, notamment par le partage des moyens de lutte et des renseignements, dès lors que la menace reste commune et n’épargne aucun des Etats de la sous-région.
Abdoulaye Jamil Diallo
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