• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > International > Mon chien s’appelle... Fiscal !

Mon chien s’appelle... Fiscal !

Bonjour, je me présente, je suis issu de la meilleure école de management commercial US, la célèbre Sell Maid and son ( littéralement : vends ta mère et son fils ). Elle même est reconnue par la plus célèbre agence de notation Pitt Bull and Cheets ( la morsure dans la poussière ). Together on est ventilé par tous les conseils d’administrations des plus grandes entreprises mondiales du caca 40, pour installer nos méthodes de « sur-manage mental » dans les têtes des acteurs du marché dedans. Les meilleurs d’entre nous sont même entrés au gouvernements pour mieux assurer le tapis de lois sur lesquels nous établissons notre action pour les priorités de nos actionnaires qui eux se bronzent dans les îles paradisiaques où folâtrent partout les plus belles filles du monde. Suivez le guide.

Notre mission est de profiter du système pour imposer de nouvelles modes de consommation qui génèrent les plus grands profits et les plus faibles impôts. Les meilleures d’entre nous, arrivés les premiers au sommets des ministères nationaux, sont les mieux placés pour comprendre avec précision les difficultés du quotidien des milliardaires du monde entier. Ceux-ci, toujours en déplacement dans des contrées lointaines n’ont pas la possibilité de gérer correctement leur immense patrimoine tentaculaire, et comptent sur notre armée pour amortir et rentabiliser le plus efficacement leur frais et placements. Nos capacités sont programmées en fonction de notre faculté à défricher la jungle des lois administratives de chaque pays les plus dynamiques et donc, constituant les plus complexes terrains de manœuvres législatives où nous nous éclatons avec nos 4 X 4 légo. Notre formation passe par le droit en affaires industrielles afin d’y déceler les failles dans lesquelles nous insinuons nos amarres pour effectuer légalement nos abordages. Le tissu législatif des pays les plus développés sont comme ces falaises mal dégrossies où nous plantons nos pitons pour les gravir sans passer par les échelles payantes. Ainsi nous arrivons en haut bien plus vite et plus riches que ceux qui font la queue au point que la plupart n’y arriveront jamais, malgré toutes les promesses de longue et heureuse vie vers une retraite...hum...

Les places sont les plus rares et donc, les plus chères, et nous sommes ainsi largement payés en bonux importants... Non, pas ces jouets en plastique glissés dans les paquets de lessive qui nous faisaient rêver quand nous étions petits, mais le fruit de la demande croissante que nous avons nous même subi, et qu’aujourd’hui que nous avons régénéré à l’échelle mondiale. Il nous reste peu de temps pour agir et nous devons rapidement installer nos filets de protection et de distribution puisque la génération qui nous suit de près a été formatée, elle, au manettes de jeux vidéos de combat, et va d’ici peu passer à l’action dès que nous nous serons repliés en terrain neutre. Notre action a consisté en créant 416 petits alinéas discrets qui soulagent nos patrons de près d’une, voire deux, centaines de milliards d’impôts par an. Nous avons même eu recours à un ancien ministre très aimable qui a bien voulu proposer les 316 propositions qu’il a fallu mettre sur la table pour rétablir un semblant d’équilibre, d’équité, et surtout, de crédibilité sociale pour calmer l’opinion.

Les cent premiers milliardaires les plus riches du monde génèrent des fortunes de l’ordre de deux mille milliards de dollars, ce qui pourrait probablement correspondre à peu près à l’équivalent du trou ébauché par toutes les niches fiscales réunies pour le bien-être de leur chien, dont nous sommes tous les ombres. Mais le premier d’entre eux, un mexicain a bien compris le système puisqu’il se sert de cet exercice pour vendre la nounou à poil sur internet ainsi que toutes ses copines de l’île voisine. La mode bat son plein en haut lieu puisque rien que les bleus génèrent partout où ils vont, et surtout dans les ouvertures de boites de nuit à la mode, des queues entières de filles parfois mineures prêtes à tout pour échouer dans une de leurs prisons dorées. Il apparaît que la sélection de ces filles passe par une gigantesque orgie où trois cent d’entre elles rampent à genoux pour honorer leur maitre à jouir. On dit même dans les milieux autorisés que ces parties constitueraient leur principale source d’entrainement physique.

Le manque à gagner des États lésés par ces procédés ruineux entraine les économies locales dans une course à la désocialisation passive, où les jeunes gens ne trouvent de ressort que dans le sport et finissent dans l’armée des vigiles privées et publiques, et les filles dans les emplois de service, pour ne pas dire de servage, qui mènent tout droit parfois, vers la prostitution privée. Il ne manque plus que la légalisation des maisons closes pour entrainer ce flux de chairs fraiches dans les filets des plus grands consommateurs de femmes au monde, les plus riches milliardaires, mais dans ces conditions, entièrement soutenus par les plus maladroits et serviles législateurs communs. Leur inconscience est néanmoins encore inférieure à celle des électeurs qui donnent leur voix pour cautionner ce système qui leur assure le principal de leur distractions du samedi soir.

Ainsi, les treize mille français qui seraient contraints à payer quelques quatre vingt mille euros d’impôts à l’État, s’ils décident de transférer partie de leur revenus en investissement tournés vers quelques îles des dom tom, sont exonérés de cinq sixième de cette somme. Ils sont ainsi encouragés au sacrifice de leur quotidien, à investir dans la construction d’une propriété sur plage, de préférence dans une crique sauvage avec amarrage naturel du yatch. Le procédé a même inclus pour le même prix, qu’ils s’offrent une nounou locale qui assurera l’entretien à l’année, et cela, à nos frais.

Ce phénomène des niches fiscales n’aurait pas d’incidence, s’il n’était pas directement responsable de l’entreprise de déstabilisation par les réformes qu’a envisagé notre président en chef. A elle seule, la plus lourde de celles-ci, à vingt milliards d’euros, est encore supérieure aux plusieurs dizaines de réformettes destinées à constituer les économies pour soulager nos dépenses administratives publiques, elles même condamnées à étancher la fuite engendrée par l’intérêt sur la dette.

A défaut de réforme de la retraite, ne serait il pas plus judicieux d’instituer des niches pour enfermer nos gouvernants complètement incapables de visions salutaires.

Cet article date de 2005 et annonçait la réforme des niches fiscales

Avec le temps, avec le temps, va, tout s’en va, même les plus belles promesses...

Fermez les yeux et écouter le doux ronronnement de la volière...


Moyenne des avis sur cet article :  4.16/5   (19 votes)




Réagissez à l'article

4 réactions à cet article    


  • plancherDesVaches 20 avril 2010 15:45

    Excellent !!!

    Et je complète par un chiffre qui a un rapport avec la fiscalité, car... La différence entre PIB sortants des pays de ml’ensemble de la planète est de 10% de plus que les PIB entrants.

    Soit une « fuite » de 10% de pognon planquée dans les banques et autres paradis fiscaux.

    Devinez qui en profite...


    • Francis, agnotologue JL 20 avril 2010 15:53

      Oui, excellent.

      A la niche, Fiscal !  smiley

      Vous dites : « Les cent premiers milliardaires les plus riches du monde génèrent des fortunes de l’ordre de deux mille milliards de dollars »

      Permettez-moi de rectifier :

      Les cent premiers milliardaires les plus riches du monde captent des fortunes de l’ordre de deux mille milliards de dollars


      • gruni gruni 20 avril 2010 20:07

        Bonsoir Lisa .

        Lucide et efficace, je parle de toi ,pas de notre super Président .


        • Lisa SION 2 Lisa SION 2 21 avril 2010 17:04

          Bonjour, je vous remercie tous les quatre pour cette unanimité totale et favorable. Je n’ai pas de mérite puisque je n’ai fait que réagir à l’actualité, mais je suis juste arrivé à réunir tous les tenants et aboutissants sur le même pavé...dans la marre. Au plaisir, L.S.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès