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Paris : commémoration du soulèvement du Tibet de 1959 le lundi 10 mars 2025

Le 10 mars 2025 marquera la 66ème commémoration du soulèvement tibétain de 1959 à Lhassa contre l'occupation chinoise. Ce soulèvement, qui fut suivi de l’exil en Inde du Dalaï-lama et de près de 100 000 de ses compatriotes, est commémoré tous les ans par les Tibétains en exil, et notamment à Paris. Cette manifestation survient dans le contexte des changements politiques engagés par Donald Trump dans le monde et de sa décision d'interrompre tout financement d'aide aux Tibétains en exil. Pourtant, la situation des Tibétains en Chine ne fait qu'empirer, et la demande de dialogue avec la Chine pour résoudre le conflit sino-tibétain et obtenir une autonomie réelle est toujours d'actualité.  

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Penpa Tsering, le président du gouvernement tibétain en exil, a confirmé le 1er mars que les États-Unis ont officiellement interrompu tout financement d'aide aux Tibétains à la suite d'un réexamen de leur politique.

Lors d'un rassemblement public au camp tibétain de Bylakuppe, le deuxième jour du Losar (Nouvel An tibétain), le président Penpa Tsering a révélé que le gouvernement américain lui a officiellement notifié la réduction du financement le 27 mars. Il a reconnu l'impact potentiel sur la communauté tibétaine en exil, soulignant que la cessation des fonds pourrait entraîner des retards ou des suspensions dans plusieurs programmes clés, notamment des initiatives d'aide sociale, des bourses d'études et des projets de développement socio-économique.

Il déclare : « Cette interruption pose des problèmes imprévus, que personne n’avait anticipés. Il sera difficile de réagir rapidement et de garantir un soutien alternatif ». Il a toutefois exhorté la communauté à rester résiliente, assurant que les efforts pour rétablir l’aide se poursuivaient.

Le président Penpa Tsering a également expliqué que le gouvernement américain a toujours soutenu les initiatives tibétaines et le gouvernement tibétain en exil par de multiples canaux. La suspension de l'aide perturbera plusieurs programmes clés, notamment les 7 millions de dollars alloués via le Fonds du Tibet pour le développement et l'éducation des communautés de réfugiés et de la diaspora tibétaines, le Bureau de la population, des réfugiés et des migrations, le financement de 2 millions de dollars pour des initiatives de santé en Inde et au Népal, et le programme de développement quinquennal du gouvernement tibétain, qui en est maintenant à sa quatrième année, et qui recevait une subvention annuelle de 3 millions de dollars, soit un total de 15 millions de dollars. En outre, la suspension affectera le projet de bibliothèque numérique tibétaine du ministère de la religion et de la culture, d'une durée de trois ans, et le programme Inside Tibet de 10 millions de dollars, financé par l'USAID, qui fonctionne indépendamment de la supervision du gouvernement tibétain.

Il a également noté que les États-Unis avaient procédé à d’importantes coupes budgétaires dans plusieurs pays à travers le monde, dont 14 millions de dollars destinés à l’éducation, aux soins de santé et aux programmes de protection sociale bénéficiant à la communauté des réfugiés tibétains.

Le chef de l’exécutif tibétain a réaffirmé sa volonté de faire pression pour que l’aide financière soit rétablie. Cependant, si ces efforts s’avéraient infructueux, il a proposé des solutions alternatives. Il a rappelé que lorsqu'un premier decret de suspension des fonds avait été publié lors de l'arrivée de Trump au pouvoir, la diaspora tibétaine avait exprimé ses inquiétudes quant aux difficultés potentielles que cela créerait pour l’administration tibétaine. À l’époque, certains membres de la diaspora avaient proposé de faire des contributions volontaires pour compenser le manque à gagner, mais il leur avait conseillé d’attendre que la décision finale soit confirmée.

Le président Penpa Tsering a annoncé qu'il convoquerait une réunion du cabinet le 6 mars pour discuter de stratégies alternatives. Il a déjà demandé au ministère des Finances de se préparer au pire scénario et d'évaluer les répercussions possibles pour la communauté tibétaine en exil. En outre, il a indiqué qu'une révision du plan budgétaire serait entreprise avant la prochaine session budgétaire, qui doit commencer le 17 mars.

Historiquement, le gouvernement américain a fourni une aide financière substantielle aux communautés tibétaines en exil pour soutenir l’éducation, la préservation culturelle et les initiatives humanitaires par le biais de divers canaux, notamment le Département d’État, l’USAID et les crédits du Congrès, ainsi que par le biais d’organisations non gouvernementales comme le Tibet Fund.

Le Département américain de l’Efficacité gouvernementale (DOGE) a été le fer de lance de la réduction massive de l’aide étrangère, qui a eu des répercussions sur de nombreux pays à travers le monde, y compris sur les programmes tibétains. Bien que les financements destinés aux Tibétains soient relativement plus modestes que ceux qui touchent d’autres nations, l’administration tibétaine en exil a néanmoins été considérablement affectée par ce changement de politique.

Après l'annonce de la fin de l'aide, le président Tsering a déclaré à Radio Free Asia que le gouvernement américain avait réaffirmé son engagement envers la question plus large du Tibet. Tout en confirmant la cessation officielle du financement, il a noté que l'allocation pour les réfugiés et les migrations du département d'État pourrait néanmoins être poursuivie. Il a également indiqué que des efforts continus étaient déployés pour maintenir le financement de certains programmes, car des considérations politiques spécifiques pourraient permettre la poursuite de certaines initiatives d'aide.

Pour soutenir les Tibétains en exil, et leur demande de dialogue avec la Chine pour résoudre le conflit sino-tibétain et obtenir une autonomie réelle, nous pouvons participer au rassemblement commémoratif de la Communauté tibétaine de France et ses amis et des associations tibétaines le lundi 10 mars 2025 à 14h30, Place de la République. Une marche partira ensuite vers la Place de la Bastille à Paris ou la manifestation se terminera à 18h, marquant la 66ème commémoration du soulèvement tibétain de 1959.

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11 réactions à cet article    


  • Samy Levrai Samy Levrai 7 mars 12:39

    Tiens..., les agents médiévaux de la CIA bougent encore...


    • Louis 9 mars 01:26

      @Samy Levrai

      Ils ne commémorent pas les exploits du colonel Francis Younghusband 5000 tibétains massacrés (1904) et un « traité » bidon dont les effets pernicieux se poursuivent plus d’un siècle plus tard. Cette crapule a écrit un bouquin pour se justifier en raison du scandale international que ce crime avait provoqué ,on peut lire son bouquin sur « archive org » et le récit de son expédition pour faire échec à « l’expansionnisme russe » qu’ils disaient dans le Bulletin du Comité de l’Asie Française


    • xana 7 mars 14:02

      Alerte ! Plus de fric de L’USAID pour les propagandistes « indépendants », mais telllement dépendant des agences américaines !

      Pauvres, pauvres petits propagandistes. Et vous n’en avez même pas honte, évidemment.


      • xana 7 mars 14:04

        Ah bon ? Tibet Libre était subventionné par les américains ?


        • Seth 7 mars 15:05

          Pas question d’y assister : je suis trop loin et en plus la tambouille tibétaine comme je l’avais déjà dit, c’est beuark. 

          Sinon je ne vois pas pourquoi le Tibet ne retournerait pas à l’époque bénie des dalai lama, il y en a un sur le marché ça tombe bien, et dans les conditions de vie ancestrales de ce pays très religieux et célèbre de tous temps pour sa modernité, sa démocratie innée et son ouverture d’esprit.  smiley


          • colibri 8 mars 13:37

            @Seth

            erreur , la nourriture tibétaine est délicieuse quand elle est familiale et non touristique ,une explosion de saveur , délicieuse et digeste ,et diététique même je dirais ..

            mais il est vrai qu’il n’y a qu’un ou deux restaurant en France à ma connaissance qui la pratique encore ..


          • xana 8 mars 13:51

            @colibri
            Ces restaurants sont aussi subventionnés par la NED ou par l’USAID ?


          • colibri 8 mars 13:59

            @xana

            non j’en connais surtout un, familial , pas cher , qui sert la même cuisine depuis 40 ans , un délice , la carte n’a pas changée , 
            je pense que dans les fêtes tibétaines , on peut aussi trouver de la cuisine traditionnelle de qualité , 


          • xana 8 mars 13:52

            On y consomme du feuilleté au Dollar ?


            • colibri 8 mars 13:54

              Les communautés et monastère bouddhistes installées en France ont engrangées des millions, dont une partie a financer le peuple tibétains exilé en Inde , les français ayant beaucoup d’engouements pour ces pratiques , ils ont données beaucoup ...Le Dalaï lama ayant aussi collectés des fonds pour son peuple ..

              Mais hélas les récents scandales notamment concernant Sogyal rinpoche , le plus célèbre gourou lama bouddhiste montre bien que le bouddhisme en France est avant tout une entreprise commerciale de collecte de fonds pour les tibétains mais aussi un enrichissement personnel ..Les plus hauts dignitaires dont le Dalai lama , et son interprète Mathieu Ricard n’ont jamais condamné Sogyal ni ses abus sexuels , l’emprise qu’il avait sur ses adeptes et les escroqueries à la spiritualité dont il s’est rendu coupable .

               Dommage pour le peuple tibétain , mais ses représentants étant des escrocs patentés , sans un nettoyage drastique de leurs gouvernants , il n’est pas raisonnable de continuer à les financer ..Trump a donc eu raison .


              • xana 8 mars 17:16

                @colibri
                " Dommage pour le peuple tibétain , mais ses représentants étant des escrocs patentés , sans un nettoyage drastique de leurs gouvernants , il n’est pas raisonnable de continuer à les financer ..Trump a donc eu raison ."
                Sur ce point nous sommes absolument d’accord. Peut-être sur d’autres aussi ?

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