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Syrie, la longue route vers la paix civile

Quatre mois après la chute de Bachar Al-Assad, la Syrie se trouve à un tournant décisif de son histoire. Le nouveau régime, dirigé par Ahmed Al-Charaa, est confronté à des enjeux majeurs : la lutte contre le trafic de captagon, la réconciliation nationale et la stabilisation des frontières. Dans un contexte de tensions internes et d'interventions étrangères, le pays cherche à se reconstruire après des années de dictature et de conflit.

En Syrie, la chute de Bachar Al-Assad en décembre 2024 a marqué la fin d’une dictature brutale et d’un État profondément impliqué dans le trafic de captagon, une amphétamine hautement addictive. Ce changement de régime a laissé le pays face à des défis complexes, notamment la lutte contre ce trafic de drogue et la réconciliation nationale.

Ahmed Al-Charaa, le président par intérim, doit naviguer entre les intérêts contradictoires des différentes factions syriennes. Les loyalistes de l’ancien régime, craignant des représailles, continuent de semer le trouble, tandis que les milices et groupes armés poursuivent leurs propres objectifs, souvent en conflit avec ceux du nouveau gouvernement.

Le captagon reste un problème majeur. Bien que le nouveau régime ait réalisé plusieurs saisies importantes et démantelé des ateliers de production, le trafic persiste. Les réseaux de trafiquants, souvent protégés par des complicités internes, continuent d’opérer, notamment vers l’Arabie saoudite, principal consommateur de cette drogue.

Les frontières syriennes sont un autre point de tension. L’Arabie saoudite, bien que soutenant les efforts du nouveau régime pour contrôler le trafic, est préoccupée par les interventions israéliennes dans le sud de la Syrie. Ces interventions compliquent les efforts d’Al-Charaa pour stabiliser la région.

Un accord récent avec les forces kurdes syriennes offre un espoir de réconciliation. Cet accord pourrait éviter une fragmentation du pays et permettre une intégration des milices kurdes dans les forces de sécurité nationales. Cependant, sa mise en œuvre sera délicate, notamment en ce qui concerne le partage des ressources pétrolières et gazières.

Al-Charaa doit également faire face aux attentes de justice de la population syrienne. Les violences récentes dans les bastions alaouites ont montré l’urgence de punir les coupables des exactions passées. Une commission d’enquête a été mise en place, mais elle devra produire des résultats concrets pour apaiser les tensions.

La Syrie continue sa route d’une société se relevant d’une dictature immorale et sanguinaire. La capacité du nouveau gouvernement à surmonter ces obstacles déterminera l’avenir du pays et sa capacité à instaurer une paix durable après des années de conflit et de souffrance.


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2 réactions à cet article    


  • Bertrand Loubard 23 avril 09:33

    A quand le prix Nobel pour Ahmed Hussein al-Charaa (ou al-Chareh, en arabe : أحمد حسين الشرع), également connu par son nom de guerre d’Abou Mohammed al-Joulani .... pacifiste notoire, naguère, victime d’une erreur de « classement »...mais bien reconverti par qui tu sais....


    • anaphore anaphore 23 avril 14:34

      Avec sa gueule avenante on souhaite longue vie aux opposants ....

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Olivier

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