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Bloggeurs, rédacteurs Web et Cie

Le nombre de rédacteurs Web augmente sans cesse tandis que les médias citoyens connaissent une prolifération sans précédant. Ça vous surprendra. Ces rédacteurs ont diverses motivations à toucher les claviers. Ces personnes sont de véritables araignées tisseuses sur la toile qui n’ont pas fini de nous étonner.

Qui rédige et publie du contenu Web est un rédacteur Web. La rédaction Web est donc apparue avec internet et la croissance des médias citoyens. Le rédacteur Web peut-être : un bloggeur, un rédacteur citoyen, un rédacteur freelance, un journaliste ou un chargé des contenus Web du privé, public ou du communautaire.

On peut donc dire qu’un bloggeur est un rédacteur Web mais que tout rédacteur Web n’est pas un bloggeur. De tous les medias et sites internet, les médias citoyens sont de loin les plus populaires. Parmi les plus célèbres, on peut citer le réseau AgoraVox, le média libre The Huffington Post, Branchez-vous, Suite101, et (une multitude d’autres en Russie, en France, au Royaume-Uni, etc.). Nous nous sommes intéressés de près à ce qu’ils font sur la toile, à ce qui les motive et à leur statut social.

Ce qu’ils font

Les rédacteurs Web de tout acabit cherchent des informations sur leur sujet. Les plus expérimentés savent que les articles mal écrits ne font pas mousser la blogosphère.

Chez la plupart des médias citoyens, les rédacteurs Web font des reportages et entretiens vidéo, des publireportages, des photos et dessins commentés, des articles d’opinions divers, des brèves et communiqués de presse. Il existe aussi des médias citoyens à sensations où des rédacteurs déposent de potins (p. ex. le site web inouille.com affilié à Centpapiers). Ils font la même chose que les journalistes.

Les rédacteurs citoyens, eux, ont des détracteurs. Ils pensent que leurs articles ne sont pas suffisamment professionnels. Une autre critique à leur endroit est le manque d’assiduité des rédacteurs citoyens (Plusieurs d’entre eux publient, un seul article, puis après, rien.).

Notons que ces critiques sont passés sous silence par les amis des médias citoyens qui avancent l’idée que l’existence du Comité de lecture garantie une assez bonne qualité des créations.

La motivation

La différence entre ces types de rédacteurs Web réside principalement dans leur rémunération. Le « simple » bloggeur ou le rédacteur citoyen ne perçoit pas de rémunération d’un média de son activité. Son but reste le partage de ses idées et la construction de son expertise sur un sujet. Le média citoyen est pour lui une vitrine, un diffuseur de son expertise qui autrement ne serait que faiblement connue. Les experts les plus célèbres recherchent plutôt une certaine monopolisation de l’opinion via la toile. Par exemple en 2008, la reprise, par les rédacteurs citoyens, des sermons de Paul Krugman à l’égard du système bancaire donna une visibilité planétaire à ses opinions sur la crise. En 2011, le philosophe et bloggeur Français Bernard-Henri Lévy (BHL) monopolisa le débat moral qui détermina les soutiens apportés au Conseil national de la transition (CNT) en Libye.

La rédaction freelance regroupe deux catégories de rédacteurs : le freelance avec mandat clair et le freelance avec contrat libre. Le premier est rémunéré par article écrit selon des directives et besoins précis du mandat. Le deuxième est rémunéré en fonction des visites sur la page de ses articles chez un média. Plus il y’a des clics, plus il est payé.

Quant au journaliste (Devrions-nous parler de journaliste Web ?), il est soit pigiste, soit employé d’un journal. Pigiste, il est payé par article accepté. Employé, il a un salaire. Dans le privé comme dans le public, les chargés de communication Web sont des salariés tandis que le milieu communautaire ils peuvent être des bénévoles. Tous les rédacteurs citoyens rêvent un jour d’en faire leur travail ou de trouver un emploi chez d’autres médias.

Pas surprenant que certains rédacteurs citoyens soient passés des médias citoyens aux médias conventionnels. C’est le cas des Ygreck, dessinateur sur Centpapiers aujourd’hui publié par Le Journal de Québec. Bruno Maltais de Centpapiers est également passé à RDI Matin Week-end (La revue de presse de Bruno Maltais) à Radio Canada. Devenir rédacteur citoyen est un passe temps qui constitue un tremplin vers le métier de journaliste ou de rédacteur rémunéré. 

Toutefois, il n’est pas exclu qu’un rédacteur freelance puisse être mieux payé qu’un journaliste de nos quotidiens. Tout dépend du nombre d’articles, de leur qualité, du nombre de clics générés et des réseaux médias de diffusion utilisés. La qualité, la quantité, les clics, les réseaux médias sociaux sont incontournables pour le succès d’un rédacteur Web. Généralement et ceteris paribus sic stantibus, les facebookois et les twittois qui twittent et facebookent sur leurs articles ont plus de succès que les autres. Se webinariser devient donc incontournable.

Statut social

La rédaction n’est pas ici une affaire de gens oisifs ou de chômeurs. Les motivations sont diverses comme nous l’avons souligné plus haut mais sachez que ça va chercher dans toutes les couches sociales. En effet, chômeurs, employés, célébrités, experts, riches ou pauvres tiennent des blogs animés chez des médias citoyens. Le rédacteur de cet article que vous lisez actuellement est sans-emploi. L’ancien hockeyeur Georges Laraque est rédacteur citoyen au quotidien libre The Huffington Post. L’économiste Américain et Prix Nobel Paul Krugman tient un blog au New York Times. L’économiste Français Jacques Attali, chez L’Express. Le Français BHL, chez Le Point. Le rédacteur en chef du Magazine Jobboom, le Québécois Éric Grenier, met constamment en ligne ses mots de la rédaction sur le blogue Jobbomblog. Nombreux sont les politiciens qui communiquent via leur blog. 

N’oublions pas que c’est une affaire de gens diplômés ou d’autodidactes. Ils sont de plus en plus nombreux à passer de bloggeur à de véritables créateurs de contenu Web. Talent, style, art sont les bases de cette création. Fascinant, le phénomène a du vent dans les voiles et n’a pas fini de changer les communications. Rappelons qu’en quelques années seulement les médias citoyens se sont diversifiés en créant l’option freelance avec contrat ou mandat. Qui sait, peut-être que les gros joueurs du secteur s’apprêtent à innover, à révolutionner de nouveau la rédaction Web. Outil de développement personnel, la rédaction Web est, à la fois, le loisir des uns et le métier des autres.


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1 réactions à cet article    


  • Le Grand Ecart Badi Baltazar 14 juin 2011 15:46

    Reportage citoyen sur l’état du mouvement Democracia Real Ya ! après un mois de campement : 

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