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Accueil du site > Actualités > Médias > Eux aussi furent des Stars. Aujourd’hui Bernard Blier

Eux aussi furent des Stars. Aujourd’hui Bernard Blier

Bernard Blier est né à Buenos Aires le 11 janvier 1916, où son père, biologiste à l’Institut Pasteur était en mission. De retour en France, la famille Blier s’installe à Paris. Les études n’étant pas son fort,il commence à prendre des cours de théâtre en 1931 chez Julien Bertheau et Raymond Rouleau. Ce dernier le fait débuter à l’écran en 1937 dans « Trois, Six, Neuf ». Aprés 3 échecs au conservatoire, il est enfin reçu en 1937. 

Une fois reçu au conservatoire Jouvet l‘engage et lui fait enchaîner les rôles au théâtre !

Très vite Marcel Carné lui confie un rôle important dans « Hôtel du Nord » au coté d’Arletty et de Jouvet , puis dans « Le jour se lève » au coté de Gabin avec qui il se liera d’amitié .

 

Au mois d’avril 1938, il se mari avec Gisèle . De cette union, naîtra Bernard le 14 mars 1939 . Il est mobilisé quand la guerre éclate, puis après environ un an d’emprisonnement et 27 kilos en moins, il arrive à se faire rapatrier comme sanitaire. De retour à Paris, il cherche du travail. Des amis comme Christian-Jaque, Autant-Lara et Marcel Achard lui permettent de survivre en lui offrant des petits rôles au cinéma ainsi qu ‘au théâtre .

A la libération, il enchaîne film sur film et chaque soir, il se produit au théâtre . Malgré la naissance de sa fille Brigitte, la vie de son couple se ressent de ses nombreuses absences .

En 1947 Clouzot l’engage dans ce superbe film qu’est « Quai des Orfèvres » , puis Yves Allégret dans « Dédée d’Anvers »

Dans les années 50, il joue beaucoup de seconds rôles avec les plus grands réalisateurs mais et enchaîne les rôles au cinéma et au théâtre. Il est souvent cantonné dans les emplois de maris trompés.

Mais à partir de la fin des années 50 sa carrière prend un tournant, gràce notamment au cinéma italien qui fait appel à lui et lui donne des rôles dramatiques dignes de son talent .

Dès lors Bernard Blier va se partager entre la France et l’Italie. En 1959 il est l’une des vedettes de film de Monicelli « La Grande Guerre ». Il déclarera plus tard : « C’est grâce à ce film que les Italiens m’ont adopté comme l’un des leurs ».

Mais aussi à sa collaboration avec Georges Lautner, Henri Verneuil, et le dialoguiste Michel Audiard qui lui écrira des textes sur mesure, en faisant un acteur incontournable du cinéma français .

On pense se suite à ces films « Les tontons flingueurs » , « Le cave se rebiffe » , « Cent milles dollars au soleil » , ou il partage l’affiche avec des acteurs comme Belmondo , Gabin , Ventura !

Avec Gabin , il fait parti des 2 acteurs qui ont le mieux servi les superbes dialogues de Michel Audiard , et personnellement je pense que Blier a une petite longueur d’avance , mais ceci est un autre débat.

Je vous laisse juge….

 

En 1960, il fait la rencontre d’Annette à Pontarlier. A 44 ans, il tombe fou amoureux de cette jeune femme de 20 ans plus jeune que lui. Après de multiples péripéties, il parvient à l’ épouser le 06 octobre 1965 et ils vivront 26 années de bonheur.

Avec Ventura , Francis Blanche et Jean Lefebvre (de dos) dans « Les tontons flingueurs » de Lautner .

Dans les années 70 on le voit dans des comédies où il interprète le rôle du méchant ,au coté d’acteurs tels que Jean Yanne, Pierre Richard ou Louis De Funès !

En 1979 on le voit dans l’excellent film de son fils Bertrand « Buffet froid » Entre temps, en 1976, il est remonté sur les planches et a créé »A vos souhaits » au Théâtre des Champs Elysées .

Dans les années 80 il continue de tourner , surtout en Italie , ou il est une vraie star !

Le 20 juin 1986, il est d’ailleurs récompensé d’ un Donattello du meilleur second rôle (Le César italien) pour »Pourvu que ce soit une fille ».

Dans cette longue carrière , on trouve aussi quelques navets , ce qu’il reconnaissait volontiers , en déclarant qu’il était ravi de ne pas avoir vu tous ses films !

En 1985, on décèle un cancer de la prostate. Sa famille refuse de lui dire la vérité et il continue de tourner. Le mal progresse sa progression et atteint les os.

Très amaigri e à bout de forces , il apparaît pour la dernière fois le 4 mars 1989 pour recevoir un césar d’honneur. Le métier , debout l’applaudit longuement et Michel Serrault, larmes aux yeux, lui remet l’objet qui couronne sa prestigieuse carrière. Il décède quelques jours plus tard ,le 29 Mars après plus de 50 ans de carrière !

Ses films les plus connus….

1937 – Gribouille (Marc Allégret)

1938 – Hôtel du Nord (Marcel Carné)

1939 – Le Jour se lève (Marcel Carné)

1941 – L’Assassinat du Père Noël (Christian-Jaque)

1942 – La Symphonie fantastique (Christian-Jaque)

1947 – Quai des orfèvres (Henri-Georges Clouzot)

1947 – Dédée d’Anvers (Yves Allégret)

1948 – L’École buissonnière (Jean-Paul Le Chanois)

1949 – Retour à la vie (André Cayatte)

1949 – Manèges (Yves Allégret)

1951 – Sans laisser d’adresse (Jean-Paul Le Chanois)

1955 – Les Hussards (Alex Joffé)

1956 – Crime et Chatiment (Georges Lampin)

1957 – Les Misérables (Jean-Paul Le Chanois)

1958 – Les Grandes Familles (Denys de La Patellière)

1959 – Marie Octobre (Julien Duvivier)

1959 – La Grande guerre (Mario Monicelli)

1958 – Archimède le clochard (Gilles Grangier)

1961 – Le Président (Henri Verneuil)

1961 – Le Cave se rebiffe (Gilles Grangier)

1962 – Le Septième juré (Georges Lautner)

1963 – Les tontons flingueurs (Georges Lautner)

1963 – Germinal (Yves Allégret)

1963 – Cent mille dollars au soleil (Henri Verneuil)

1964 – Les barbouzes (Georges Lautner)

1964 – La Chasse à l’homme (Edouard Molinaro)

1966 – Le Grand restaurant (Jacques Besnard)

1968 – Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages (Michel Audiard)

1969 – Mon Oncle Benjamin (Edouard Molinaro)

1970 – Elle boit pas elle fume pas elle drague pas mais elle cause (Michel Audiard)

1970 – Le Cri du cormoran le soir au dessus des jonques (Michel Audiard)

1970 – Laisse aller c’est une valse (Georges Lautner)

1972 – Tout le monde il est beau tout le monde il est gentil (Jean Yanne)

1972 – Le Grand Blond avec une chaussure noire (Yves Robert)

1972 – Elle cause plus, elle flingue (Michel Audiard)

1973 – Moi y’en a vouloir des sous (Jean Yanne)

1973 – Je sais rien mais je dirai tout (Pierre Richard)

1973 – Les Chinois à Paris (Jean Yanne)

1975 – Mes chers amis (Mario Monicelli)

1976 – Le Corps de mon ennemi (Henri Verneuil)

1976 – Calmos (Bertrand Blier)

1979 – Série noire (Alain Corneau)

1979 – Buffet froid (Bertrand Blier)

1981 – Eugenio (Luigi Comencini)

1985 – Cuore (Luigi Comencini)

1985 – Ça n’arrive qu’à moi (Francis Perrin)

1985 – Les Belles années (Luigi Comencini)

1986 – Je hais les acteurs (Gérard Krawczyk)

1986 – Pourvu que ce soit une fille (Mario Monicelli)

1986 – Twist again à Moscou (Jean-Marie Poiré)


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15 réactions à cet article    


  • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 24 novembre 2012 10:48

    Un grand bonhomme ,et il est vrai que pour jacter l’Audiard c’était le meilleur .


    • Yohan Yohan 24 novembre 2012 11:12

      avé l’accent titi parigot


    • Gaetan de Passage Gaetan de Passage 24 novembre 2012 12:44
      L’expérience est un peigne que vous donne la vie quand vous êtes devenu chauve.

      Bernard Blier

      • fatizo fatizo 24 novembre 2012 12:55

        C’est bien pour cela que je me suis refusé à chercher une vidéo de ce triste spectacle .


      • fatizo fatizo 24 novembre 2012 18:57

        On peut aussi reconnaître qu’entre la filmographie de BB et BB, il n’y a pas photo , et sur le talent non plus .


      • kitamissa kitamissa 24 novembre 2012 14:27

        Merci pour cet hommage....


        Blier , c’était cette grande période de l’âge d’or du cinéma Français , du temps de Gabin , Ventura , Blanche etc...

        et même des périodes plus anciennes bien entendu .....

        et Blier, c’était ce type qui peut jouer les salauds, les flics, les bourgeois, les truands, les personnages louches ou glauques ,

        on n’a même plus ce genre de personnage dans notre cinoche actuel et c’est bien triste !!

        • Alpha&Omega 24 novembre 2012 14:45

          Lorsque tu es partis, c’est toute un pan de l’histoire du cinéma français qui a disparu... Ce cinéma qui a illuminé mon enfance avec ses dialogues devenus « cultes », même pour les générations d’aujourd’hui... De là-haut, avec Jean, Lino, Michel, Paul et les autres, je vous souhaite, de tout mon cœur, de franches poilades et pléthores de bons mots.
          Grâce à toi, je sais qui est Raoul...
          Salut l’artiste et merci à toi.


          • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 24 novembre 2012 16:28

            Volfoni ........Raoul Volfoni monsieur .... !
            Si les caves n’ont plus de respect ......


          • Constant danslayreur 24 novembre 2012 17:29

            « Si les caves n’ont plus de respect ......  »

            1. Fastoche d’abord il faut les briefer :

            -  Attention, les conneries c’est comme les impôts, on finit toujours par les payer.

            -  Gaffe, il vaut mieux s’en aller la tête basse que les pieds devant…

            2.  Si ça ne donne rien, maestro zizique, leur donner des baffes, les baffer quoi

            3.  En cas de rechute, la grosse Bertha : les rayer de la surface de la terre, les effacer, les biffer quoi

            4.  Et s’ils se révoltent en récidivant, ne pas hésiter à en remettre une couche de ton côté, pas le choix, il faudra... re-biffer ces caves qui se 


          • Constant danslayreur 24 novembre 2012 17:56

            Pour l’anecdote Aita devine comment ma génération traitait tout ce qui ressemblait de près ou de loin à un plouc bouseux : Ben un Cavi pardi... en arabe dans le texte smiley


          • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 24 novembre 2012 19:39

            Belle mélodie en sous sol ,Constant !


          • Shawford34 24 novembre 2012 19:55

            Jojo (tu m’en veux pas Constant, un nom de baptême c’est un nom de baptême.. surtout pour celui qui l’a adopté smiley ), quand tu penses aux générations de zozo qui t’ont combattu, alors que tu es des leurs, c’est indubitable. Car en matière de tonton flinguerie, on se doit le respect comme dans la mafia non... tiens d’ailleurs... aurais-je fait une litote ?!! smiley

            Bon sinon le Sieur Alpha&Omega (him-self, du côté du Centaire Lol (?)) que je n’ai pas encore l’heur de connaître (et à qui j’envoie tout mon respect, son premier post en arrivant sur AV me suffisant pour m’en sentir proche smiley ) me paraît être une recrue de premier choix pour AV.

            Tu étais donc un petit trop flatteur quand tu me disais que je revenais relever le niveau, petit canaillou smiley


          • Alpha&Omega 24 novembre 2012 23:19

            T’inquiètes Shawford34, les gonzes, les vrais, ont pas le culte du grisbi. C’est une vraie parole qui sortent de leurs badigoinces. D’autant que « la horse » restera un cheval et que les bastos sont plus faciles à donner qu’a recevoir.... Merci pour tes mots. Au plaisir. smiley


          • juluch juluch 24 novembre 2012 16:30

            Grand merci pour cet hommage à un immense acteur.................


            Ses répliques au cinéma resteront inoubliable.....

            Merci encore...

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