Je ne veux pas d’une presse d’état
Des patrons de presse réclament à l’Etat des subventions au nom de la démocratie. Subventionner la presse n’aurait il pas l’effet inverse ?

La réflexion qui va suivre se base sur un article découvert dans l’édition web du journal l’Humanité et que vous pouvez retrouver ici : lien
Pour résumer brièvement l’article en question, Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité se plaint des mauvaises ventes de son journal.
L’Humanité aux ventes déclinantes a même du licencier, constat camouflé
sous un laconique : "nous avons considérablement réduit les dépenses de
promotion, la masse salariale, les frais de fonctionnement". Si même les communistes boivent le sang des ouvriers et licencient, c’est que la situation est grave.
Bien évidemment pour remédier à la mauvaise gestions et aux mauvaises
ventes d’un journal qui n’intéresse plus personne, M. le Hyaric
demande.. des subventions à l’Etat. Se revendiquant journal d’opinion, le
journal exige des aides immédiates .. : "Cela nécessite
vraisemblablement d’aller vers une répartition sélective des aides
publiques pour aider prioritairement la presse d’information générale
et d’opinion." Mais ici on peut légitimement se poser
Alors il serait peut être bon de rappeller quelques vérités importantes à M. le Hyaric. Un journal subventionné c’est un journal qui perd sa liberté. Un véritable journal d’opinion refuse toute subvention et ne va pas les quémander.
La liberté d’expression ne se monnaye pas et en allant ainsi se vendre,
le directeur de l’Humanité déshonore les journalistes qui défendent des
idées. Gageons que cela ne dérangera pas un journal habitué à être journal d’un Etat : l’URSS.
M. le Hyaric le reconnaît lui même à demi mots, si le journal va mal
c’est surtout qu’il ne se vend pas parce qu’il n’intéresse plus grand
monde. La remise en compte doit venir du journal lui même, pas d’un
Etat poule qui viendrait payer les pots cassés de sa mauvaise gestion.
Faîtes preuve d’imagination monsieur et si votre journal ne marche
toujours pas, tirez en les conclusions. Vous touchez déjà d’importantes
subventions, ayez la décence d’assumer. Faites appel à des mécènes, lancer une nouvelle formule, innovez comme tout entrepreneur.
Voici en comparaison ci dessous la une du premier numéro du journal : (Extrait, intégralité disponible ici )
"Mais tout cela ne serait rien et toute notre tentative serait vaine ou même dangereuse si
l’entière indépendance du journal n’était point assurée et s’il pouvait
être livré, par des difficultés financières, à des influences occultes.
L’indépendance du journal est entière. Les capitaux, dès maintenant
souscrits, sont suffisants pour nous permettre d’attendre le
développement espéré du journal. Et ils ont été souscrits sans
condition aucune. Aucun groupe d’intérêts ne peut directement ou
indirectement peser sur la politique de l’Humanité."
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