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Accueil du site > Actualités > Médias > Metro, le nouveau quotidien le plus distribué dans le monde (...)

Metro, le nouveau quotidien le plus distribué dans le monde !

Nous nous sommes habitués aux quotidiens gratuits distribués dans le métro ou les transports publics, comme Metro justement, ou 20 Minutes, qui sont financés en totalité par la publicité. Il faut dire qu’ils sont bien faits, qu’ils font une bonne sélection de sujets de politique, d’actualité et de société, et qu’ils permettent effectivement de se tenir au courant de l’actualité dans les vingt minutes de son trajet journalier du matin pour aller au travail. Le contrat que s’étaient fixé leurs créateurs est donc rempli, à la satisfaction des lecteurs.

Savez-vous que Metro vient de prendre la place enviée de "premier quotidien distribué au monde" en dehors du Japon, avec 15 millions de lecteurs par jour ? C’est une création suédoise, qui est maintenant distribuée en 59 éditions dans 17 pays différents et 15 langues. Il a été créé en 1992, dans la ville de Stockholm, par trois journalistes, puis racheté par le magnat Suédois Jan Stenbeck. Metro a une stratégie d’expansion et de strict contrôle des coûts, qui fait qu’une édition peut être rentable au bout de seulement deux ans avec une quarantaine de personnes seulement pour gérer la publication. Son lectorat est à 70 pct constitué de jeunes (<45ans).Son principal concurrent est justement 20 Minutes, qui est une publication d’origine norvégienne. Bien sûr, me direz-vous, c’est plus facile de devenir le premier quotidien diffusé quand on est gratuit que quand on est payant, mais il ne faut pas sous-estimer la performance, qui est essentiellement une maîtrise permanente et quotidienne des coûts de fabrication et de diffusion.

En France, Metro compte 9 éditions, et est distribuée dans 13 villes. Il perd toujours de l’argent à l’heure actuelle, mais cette perte décroît régulièrement, grâce à une hausse du chiffre d’affaire à deux chiffres.

Bravo à Metro ,ainsi qu’à son concurrent 20 Minutes, de nous avoir apporté leurs habitudes du Grand Nord.


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17 réactions à cet article    


  • (---.---.230.1) 2 janvier 2006 12:59

    « Nous nous sommes habitués »... Ah bon ? Habitant une ville du Morbihan, je ne me suis habitué à rien de tel puisque ces gratuits ne viennent pas encore jusqu’à moi... Vous parlez d’une sélection : c’en est une, effectivement. Mais les reportages, les enquêtes, les analyses ? Et l’indépendance de la presse et des médias par rapport aux annonceurs publicitaires ? Un journal financé uniquement par la pub est forcément plus dépendant qu’un journal non financé par la pub, ou financé partiellement. C’est une lapalissade. J’ai eu l’occasion de lire Métro lors de mes escapades parisiennes. Ce n’est qu’une sélection et la lecture de certains quoditiens payants comme Le Monde ou Libé reste bien plus enrichissante ! Un paradoxe, pour des journaux payants ! Mais, justement, le prix payé par le lecteur finance enquêtes, reportages, analyses, temps de travail... C’est aussi le coût d’une certaine indépendance. Alors, pour ce qui me concerne, je ne me réjouis pas complètement de la venue de ces nouveaux médias. Sans parler des conditions de travail des gens qui y bossent... Christian Le Meut (journaliste)


    • caderange (---.---.188.229) 2 janvier 2006 17:27

      Réponse de CaDerange :

      Etant journaliste et en plus n’ayant pas accés à ce média nouveau, je comprends que vous ne soyez pas très chaud pour ce nouvel arrivant dans un paysage presse quotidienne déja passablement encombré.

      Je crois quand même que cela correspond,- heureusement ou malheureusement, c’est un autre débat-, à une adaptation aux modes de vie essentiellement urbains que nous subissons. Je crois quand même que ceux qui dans le métro lisent en allant au travail ce type de média n’auraient pas achété le Monde ou le Figaro. A ce titre Metro et ses confrères participent de l’information du grand public.

      Sur la dépendance des annonceurs, je ne crois pas qu’ils influencent beaucoup le contenu éditorial de ce genre de journaux. C’est le tirage et le lectorat qui intéresse l’annonceur, pas vraiment le fond.


    • Xtof (---.---.106.109) 2 janvier 2006 18:13

      Bonjour Pour ma part, je suis assez inquiet de la prolifération de ce type de média. Bien naif celui qui pense que les choses peuvent être gratuites. Tout est payant, et l’arrivée des bénéfices pour ces journaux est symbolique à bien des égards. Tout d’abord vis à vis des journaux payants qui eux, vont mal et pour lesquels nous allons payer. Ensuite vis à vis des tonnes de déchets lachés dans les rues sous forme de papiers qu’il faut bien à un moment ou un autre ramasser, voire recycler - en payant. (Pauvre écologie). Enfin, et je trouve cela bien plus grave, vis à vis de l’uniformisation journalistique imposée. Prenez le métro et matin et vous verrez des milliers de gens qui lisent la même page au même moment. Si une anerie est racontée tout le monde y adhère. Si un journaliste prend position tout le monde le suit. Si un politique veut faire passer un message plus ou moins subliminal, il n’a qu’a le faire publier. Et n’allons pas imaginer que ces médias sont indépendants intellectuellement. Ils le sont d’autant moins qu’ils vivent uniquement de la publicité et que de ce fait ils sont totalement asservis aux lobbys commerciaux.

      La gratuité est un leurre. L’indépendance a un prix.

      Xtof


      • Daniel Bainville-Latour (---.---.173.91) 3 janvier 2006 09:40

        N’habitant pas a Paris mais y passant de temps en temps, je n’ai pas découvert une capitale dont les rues seraient jonchées de journaux abandonnés.

        Pour ma part, et même si je n’en bénéficie que rarement, je me réjouis de l’apparition de ces nouveaux medias, qui ne réussissent à percer que parce qu’ils comblent un vide et satisfont un besoin de « fast information ». Combien de gens , qui consacrent leur trajet en métro ou RER à la lecture des gratuits ont-ils le temps - et parfois les moyens - de lire un « grand » quotidien ?

        Et ces « grands » quotidiens sont-ils sans taches ? Nous immunisent-ils contre les âneries ? Quant a l’indépendance..il suffit d’observer le copinage entre journalistes et politiciens, gens d’influence divers et variés, attaché(e)s de presse et de relations publiques etc..

        Au contraire, les gratuits développent une puissance - et une diversité d’annonceurs - telles qu’ils peuvent se montrer indépendants.Ils peuvent parfaitement mener le jeu

        Le gratuit,c’est un phénomène mondial comme il est rappelé dans l’article. Il se trouve que je reviens de Melbourne et que j’ai pu constater là-bas également le rush des Australiens sur les gratuits offerts dans les gares et dans la rue.

        Pour en terminer d’un mot, plus que l’indépendance de la presse, c’est l’indépendance du lecteur qui importe. Si l’on n’apprécie pas les gratuits, rien n’oblige à les lire et quant à l’internet, de nombreux sites permettent de prendre connaissance uniquement des informations désirées dans les domaines choisis.

        Nous sommes loins de JT compassés et convenus ou de certaines radios d’info qui serinent l’auditeur avec des informations et commentaires en boucle.

        Merci mon siècle.


        • Mathieu (---.---.212.160) 3 janvier 2006 10:29

          Ah Formidable idée de ces métro et autres 20 minutes ! Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est du copier-coller de dépêches de l’afp agrémentées d’autant de pages de pub. Prenant le rer tous les jours, j’avoue que voir tous les usagers lisant le même journal me laisse perplexe, surtout quand on voit la qualité des articles. Concernant le cycle de vie, il est simple. Le journal est distribué à l’entrée des gares, les usagers le lisent durant le voyage et le jettent à leur gare d’arrivée (pas forcément par terre, certains ont au moins la délicatesse de le jeter à la poubelle). C’est ce qu’on appelle l’information jetable. Par contre, croire qu’un journal dont les seuls bénéfices sont dus aux revenus de la publicité est indépendant me semble d’une grande naiveté (enfin au moins il n’appartient pas à un marchand d’armes). Je suis d’accord que lire des journaux plus construits a un coût. Enfin ce coût n’est pas plus élevé qu’una bonnement de portable alors il ne faut pas exégerer non plus. Mais je pense que la meilleure solution pour s’informer, et même bien s’informer, c’est rechercher les informations sur le net. Alors certes ça prend du temps (mais faut savoir ce que l’on veut) et ce n’est pas accessible pour tout le monde, mais les journaux « gratuits » non plus


          • Laurent 3 janvier 2006 12:37

            Pour quelqu’un qui a pris comme pseudonyme « ça dérange » il est assez étrange de soutenir la presse gratuite. Déjà que notre presse institutionnelle est largement sujette à caution, voir les épisodes tel le karaoké Sarkozy ou encore le traitement de l’affaire d’Outreau par la presse, alors imaginons un instant qu’il n’existe plus qu’une presse gratuite dont les financiers seraient les investisseurs classiques de la publicité c’est à dire les représentants de l’économie libérale. Certes la pluralité des investisseurs engendrerait certainement une indépendance des journalistes vis-à-vis de certains investisseurs en particulier. Mais, j’ai peine à croire qu’une analyse critique de la société de consommation et du système économique libéral serait à même de voir le jour dans ce type de publication (à compter que les journalistes aient le temps et les moyens de mener une telle analyse). Mais comme nous dit « çaDérange », la plupart des gens ne liraient pas un quotidien classique, il est donc mieux de lire de la m... plutôt que rien du tout. Malheureusement mon cher ami ce raisonnement est tenu depuis des années par un grand nombre de tenants du libéralisme :

             Il vaut mieux aller voir « Le clan de veuves » que ne pas aller au théâtre du tout,

             Il vaut mieux aller voir Taxi 12 que ne pas aller au cinéma,

             Il vaut mieux lire Paul-Loup Sulitzer que ne pas lire du tout,

             Il vaut mieux aller en apprentissage que sortir de l’école sans rien avoir,

            ...

            Et on peut continuer pendant très longtemps. Vous êtes donc bien dans la pensée unique libérale, le seul problème est que, à force « d’a-culturer » les gens et de niveler par le bas, on finit par faire le chemin du fascisme. Le score de Jean-Marie Lepen en 2002 et le succès actuel du discours Sarkozyste montre aujourd’hui les résultats de plus de trente ans de raisonnements de ce type. Notre cher ministre de l’Intérieur a aujourd’hui un discours que je qualifierai de pré-fascisant. Et le drame c’est qu’il a de très bonnes chances de devenir notre prochain président de la république ; car aujourd’hui de moins en moins de personnes sont capables de détecter les germes du fascisme dans un discours politique. Ce par simple manque de culture, enfin, je ne vais pas entamer un débat sur l’évolution politique d’aujourd’hui, ce n’est pas le sujet du moment.

            En tout cas avec votre article vous êtes certain de ne pas déranger grand-chose. Et je vous rassure, encore quelques années comme cela et plus rien ne dérangera plus personne.

            P.S. Un petit test, connaissez-vous Cornelius Castoriadis (un nom comme cela ne s’oublie pas) ?

            Si non, cherchez un peu sur le net et posez vous la question de savoir pourquoi vous n’avez jamais entendu parler de lui et demandez vous si cela sera mieux avec les « gratuits ». Question subsidiaire que faut-il faire pour qu’une voix telle que la sienne ait sa place dans la société : réformer la presse actuelle en l’améliorant ou mettre en place des gratuits ?

            Si oui, bravo vous faites sans doute partie des rares dans ce cas et les questions précédentes sont toujours d’actualité.


            • Gwendal (---.---.84.251) 3 janvier 2006 17:01

              Pourquoi n’y a t il pas plus de gens lucide comme vous ? Merci en tout cas pour votre réaction qui résume parfaitement ce que je voulais moi même rédiger.


            • (---.---.63.163) 3 janvier 2006 17:06

              « Pour quelqu’un qui a pris comme pseudonyme »ça dérange« il est assez étrange de soutenir la presse gratuite. Déjà que notre presse institutionnelle est largement sujette à caution... »

              De toute manière, les médias qui ne sont pas totalement gratuits sont dépendants de la publicité puisqu’ils sont vendus à un prix inférieurs à leur coût. Même L’Humanité, qui a d’ailleurs des difficultés depuis que Moscou n’est plus là pour faire les soudures de fin de mois...

              « ...voir les épisodes tel le karaoké Sarkozy ou encore le traitement de l’affaire d’Outreau par la presse, alors imaginons un instant qu’il n’existe plus qu’une presse gratuite dont les financiers seraient les investisseurs classiques de la publicité c’est à dire les représentants de l’économie libérale. »

              Et, en l’occurrence, les mêmes qui n’ont jamais rechigné à sponsoriser la Fête de l’Huma.

              « ...j’ai peine à croire qu’une analyse critique de la société de consommation et du système économique libéral serait à même de voir le jour dans ce type de publication (à compter que les journalistes aient le temps et les moyens de mener une telle analyse). »

              Mais qui donc craint l’impact d’une « analyse critique de la société de consommation et du système économique libéral », sur l’opinion publique ? Grâce au matraquage de la gauche, le libéralisme a désormais, en France, une image de marque détestable, ce qui, soit dit en passant, ne lui porte aucun préjudice.

              Quant à la société de consommation, elle est plébiscitée par les trois quarts, voire les quatre cinquièmes, de la population, qui y adhèrent, non philosophiquement ou idéologiquement, mais tout simplement par leur comportement quotidien.

              « ...le seul problème est que, à force « d’a-culturer » les gens et de niveler par le bas, on finit par faire le chemin du fascisme. Le score de Jean-Marie Lepen en 2002 et le succès actuel du discours Sarkozyste montre aujourd’hui les résultats de plus de trente ans de raisonnements de ce type. »

              Les gens ne votent pas Le Pen ou Sarkozy par « a-culturation », mais parce qu’ils ne veulent pas d’une certaine France qui se profile à leur horizon, et dans laquelle ils ne se reconnaissent pas.

              « Notre cher ministre de l’Intérieur a aujourd’hui un discours que je qualifierai de pré-fascisant. Et le drame c’est qu’il a de très bonnes chances de devenir notre prochain président de la république ; car aujourd’hui de moins en moins de personnes sont capables de détecter les germes du fascisme dans un discours politique. »

              Comme il y en a qui détecte des « germes du fascisme » même là où il n’y en a aucun, ça crée un équilibre. Il sera peut-être rompu par ceux qui usant de l’accusation de « fascisme » à tout propos, et hors de propos, banalisent complètement le terme, qui finira par ne plus provoquer que des haussements d’épaules incrédules. Sans compter que du langage aux actes, il y a un fossé que l’accoladeur de Serge July ne franchira jamais. Ce que July sait bien, soit dit en passant.


            • Mathieu (---.---.212.160) 3 janvier 2006 16:09

              Je voulais ajouter qu’à mes yeux metro est aussi intéressant que le journal de 20h de tf1 (quoique vu le temps qu’il faut pour le lire, il serait plus proche de celui de M6)


              • (---.---.93.242) 3 janvier 2006 17:38

                Juste une rapide réponse, je n’ai pas qualifié le discours de Sarkozy de fascisant mais de pré-fascisant. C’est à dire, si je peux m’en expliquer, de discours pouvant amener à une dérive fasciste. La situation aujourd’hui en France n’est certes pas comparable à ce qu’elle était au début du siècle et notamment entre les deux guerres. Cependant certains éléments sont inquiétants, par exemple les initiatives clairement racistes comme celle de MNR à Nice qui a distribué de des repas pour les défavorisés en intitulant l’opération « un repas gaulois pour les Gaulois » visant sans le dire la population musulmane le repas étant à base de porc. Cette opération qui, il y a encore quelques années, aurait soulevé un tollé est quasiment passée inaperçue dans la presse. D’autre part le fait de stigmatiser continuellement des minorités, de pratiquer le culte de la personnalité, de stigmatiser les acteurs culturels (situation des intermittents du spectacle), de continuellement critiquer le laxisme de la justice en prônant une action ferme sont des constantes des discours des fascistes d’avant-guerre et il faut le bien le reconnaître des constantes également du discours de notre ministre de l’Intérieur. Si on ajoute à cela un appétit féroce pour le pouvoir, démontré par sa capacité à trahir ses allié d’un moment pour un camp apparemment plus prometteur (voir la campagne de 95 avec Balladur que Chirac ne lui a toujours pas pardonné) et la volonté de mettre les media au pas je trouve que l’on a un certain nombre d’éléments qui justifient une quelconque crainte. Et avec ce rapide exposé je pense déjà avoir démontré le fait que parler de pré-fascisme n’est pas totalement hors de propos.


                • JanOks (---.---.149.209) 3 janvier 2006 18:49

                  Métro/20 mn c’est idem je suis aussi de l’avis que c’est un insipide mange pub, tout ce qui est écrit dans ce journal en infos est lisible en ligne. Via les deux pages de yahoo Infos et google news vous avez le métro avec la pub aussi (hors google qui méne vers la pub) d’accord il fait partie du paysage. Moi dans les transports en commun je lis des livres empruntés à la bibliothèque ou des journaux que j’achète vu que les news de ces journaux je les aie déjà lues.


                  • CaDerange (---.---.69.154) 4 janvier 2006 15:18

                    Reponse de CaDerange :

                    Je n’aurais jamais pensé que cet article, anodin à mon sens, allait susciter autant de commentaires et nous entrainer aussi loin que l’attitude prétendument préfascisante de Sarkozy !

                    Le but de cet article était de signaler l’émergence d’un nouveau mode de communication, le journal gratuit, au même titre qu’il y a une émergence des blogs. Si ce mode de communication a du succés, comme l’atteste sa diffusion, c’est qu’il y a un besoin chez les consommateurs, celui de l’information en 20 minutes sur les faits d’actualités. En quelque sorte Metro est le Mac Donald de la presse et la plupart des commentaires visent à critiquer ce McDO sous pretexte que le grand restaurant, c’est mieux !

                    Qui sommes nous pour critiquer ceux qui se satisfont de Metro parce qu’ils n’ont pas le temps, ou les moyens ,ou l’interêt tout simplement pour les dévéloppements intellectuels ? Il existe un besoin pour Metro comme il en existe un pour le Monde ou Libé. Il existe un besoin pour l’information factuelle simple comme il en existe un pour les analyses.

                    Un peu de tolérance donc pour ceux qui passent leur journée dans les transports, face à leur caisse ou dans leur usine et n’ont pas le temps, ni l’envie de lire Libé ou le Monde.Tant mieux si certains en ont le loisir et l’envie, mais, de grace n’eesayont pas d’imposer notre pensée unique à tpus les lectorats du monde.

                    Quant à la liberté éditoriale qui serait soit disant ménacée par les annonceurs, il ne faut pas confondre annonceur et actionnaire. Qu’est ce qui intéresse un annonceur ? C’est l’audience du journal, la sociologie de son lectorat par rapport à sa cible privilégiée de clientèle, et le cout de sa campagne. Pas directement du moins sa ligne éditoriale. Si vous voulez promouvoir la marque ChateauOn Line ou Hermes, vous ne passerez pas d’annonce dans l’Humanité, même si vous êtes communiste de coeur. Si vous vous appellez, Fabio Luci, Tati, la Halle aux chaussures ou tous les magasins populaires et que donc vous souhaitez toucher une clientèle populaire, vous prefèrerez l’Huma au Monde, bien entendu. En quoi cela touche t il la liberté du journaliste ?

                    La liberté d’un journal est beaucoup plus lié à ses résultats qui sont la garantie de sa liberté justement ,à son actionnariat et surtout à sa famille de pensée plutôt qu’à ses annonceurs. Libé est passé récemment sous la coupe d’un actionnaire qui s’appelle Rotschild sans que sa ligne éditoriale ait changée que je sache. Au contraire, il serait catastrophique pour la survie de Libé de le transformer en copie conforme du Figaro. Le lectorat fuirait !

                    Ce sont beaucoup plus les changements de mode de vie, l’émergence de nouveaux moyens de communication, et les modifications de la sociologie du lectorat qui ont fait baisser la diffusion de la presse écrite. Nous mêmes,en passant notre temps sur le site Agoravox, faisons plus de mal à vos journaux préférés que d’éventuelles mauvaise intentions des annonceurs, voire des actionnaires.


                    • Philippe (---.---.93.175) 5 janvier 2006 21:19

                      Encore une remarque. A mon goût, les analyses « pertinentes » et « impartiales » des journalistes reflètent bien trop leurs opinions personnelles. Tel lecteur est abonné à l’huma, tel autre au figaro, et ça s’entend à leur vision des évènements de l’actualité. Ils ont bien appris leur leçon, mauvaise foi comprise. La lecture des faits bruts , genre dépèches AFP, est plus neutre, et, de mon avis, plus saine.


                      • (---.---.39.147) 7 janvier 2006 20:43

                        Réponse de CaDerange :

                        C’est vrai c’est bien pour ça qu’il faut lire ’tous’ les journaux pour avoir une vue équilibrée des opinions sur un problème.

                        Seul problème la télé qui est très monocolore ! C’est pour ça que je préfèrerai avoir des chaines avec une coloration politique affichée. Au moins on saurait avec quoi on est en tête à tete !


                      • Alexandre (---.---.199.186) 6 janvier 2006 14:28

                        Moi, ça me fait quand même un peu marrer quand j’entends dire que dans le « large » paysage de la presse française... Métro et les gratuits s’imposent.

                        Non, le paysage n’est pas large. Il se réduit chaque année comme une peau de chagrin. Et les gratuits s’imposent, tout simplement en raison de leur nature (frais de fabrication et de personnel réduits, produit jetable) et de leur cible, les jeunes, malheureusement peu enclins à débourser entre 80cts et un euros/jour pour acheter un quotidien.

                        De titres disparaîssent dans une quasi-indifférence (cf Lyon Capitale) alors que pendant ce temps là de plus en plus de citoyens lecteurs se tournent vers des médias généraux à l’accès libre (internet), en se lamentant sur la pseudo « pensée unique » de la presse et en dissertant sur la nécessaire liberté des journalistes.

                        Il faut être clair, la diffusion de journaux a tellement baissé ces dernières années, qu’il ne faudra pas s’étonner lorsque les titres déposeront le bilan les uns après les autres.

                        Et dans la PQR, qui devance quand même la presse nationale en terme de diffusion, la situation n’est guère florissante. Tous les quotidiens perdent, des ventes, de l’argent... et la base de lectorat a tendance à vieillir d’une façon alarmante. Sans compter avec les frais de fonctionnement qui sont absolument délirants pour des entreprises de presse (coûts de fabrication, relations sociales délétères entre direction et la « caste » des ouvriers du Livre).

                        Bref, le secteur est plongé dans un crise. Profonde et inquiétante.

                        Si l’on n’y prend pas garde... dans 20 ans il sera trop tard.

                        Et pour le coup, la « pensée unique » sera bel et bien enracinée.

                        Seule solution : acheter des journaux. Tous les journaux. Et ne pas oublier que si on ne donne pas aux journalistes les moyens de faire leur travail... ils ne seront plus en mesure de le faire.

                        Alexandre Journaliste (Lyon)


                        • (---.---.39.147) 7 janvier 2006 20:36

                          Commentaire de CaDerange :

                          Incidemment, c’est ce que je fais et je souhaite comme vous que la diffusion de la presse écrite se maintiennne.

                          Son problème est néanmoins que la presse écrite ne correspond plus vraiment aux conditioons de vie des Français qui courent toujours de plus en plus et ont de moins en moins de temps pour la lecture et la réflexion.

                          Ceci dit les Metro et 20 minutes ne sont pas vraiment des concurrents dez la presse écrite traditionnelle « sérieuse ».

                          Bonne chance à vous et à votre presse


                        • Charlotte Moussey (---.---.76.19) 27 janvier 2006 21:15

                          Je réalise pour le lycée un travil sur les quotiddiens gratuits d’informations et j’aimerais savoir dans quels pays européens Metro est distribué. D’avance merci de votre concours Charlotte Mousset, Lycée Clemeanceau, nantes

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