Préserver le statut de l’A.F.P. ? une question essentielle !
L’Agence france Presse est l’une des trois plus grosses agences de presse mondiales.
Son existence est menacée dans ses principes actuels.
L’Agence france Presse est l’une des trois plus grosses agences de presse mondiales.
Et pour réaliser à bien ce challenge, le boss de l’agence propose tout simplement de transformer l’établissement public autonome en « société nationale à capitaux publics, assurant un financement stable et pérenne ». Cette métamorphose serait indispensable pour lever des fonds.
La loi n°57-32 du 10 janvier 1957 portant statut de l’agence France-Presse se trouverait largement modifiée.
Précisons que celle-ci indique dans son article 2 :
"1° L’Agence France-Presse ne peut en aucune circonstance tenir compte d’influences ou de considérations de nature à compromettre l’exactitude ou l’objectivité de l’information ; elle ne doit, en aucune circonstance, passer sous le contrôle de droit ou de fait d’un groupement idéologique, politique ou économique ;
2° L’Agence France-Presse doit, dans toute la mesure de ses ressources, développer son action et parfaire son organisation en vue de donner aux usagers français et étrangers, de façon régulière et sans interruption, une information exacte, impartiale et digne de confiance ;
3° L’Agence France-Presse doit, dans toute la mesure de ses ressources, assurer l’existence d’un réseau d’établissements lui conférant le caractère d’un organisme d’information à rayonnement mondial."
Cette modification serait "compensée" par l’arbitrage d’une fondation de vigilance qui devrait garantir son indépendance. Nous sommes priés de ne point sourire devant cette "assurance".
L’objectif des modifications est affichée avec plus ou moins de sincérité et de transparence : il faut que l’agence soit "rentable" et le défi du numérique permet de poser la question des recettes.
On voudrait donc nous faire croire que c’est par l’apport d’investisseurs privés que pourrait se développer l’A.F.P. alors que ce serait une véritable révolution pour l’information nationale, francophone et mondiale (l’A.F.P., c’est aussi l’info en 6 langues !).
Cela fait plusieurs années qu’une forte volonté politique conservatrice pousse à la privatisation progressive voire brutale de l’A.F.P..
Or l’introduction de capitaux privés au sein de l’A.F.P. signifierait la fin de son indépendance selon le principe bien concret du "qui paye commande !" .
Cela peut paraitre logique voire simpliste mais cela va mieux en le disant.
Face au zapping médiatique national permanent, au contrôle de nombreux médias par des pouvoirs financiers considérables, à la pratique quotidienne (et mondiale) de l’Etat-spectacle et d’une pipolisation effrénée de la vie publique, l’A.F.P. représente un outil de préservation d’une indépendance indispensable pour les libertés citoyennes.
Rien que pour cela, le statut de l’A.F.P. doit être absolument préservé.
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