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Quand N. Sarkozy en “off” révèle des journalistes

“Enfin écoutez, j’ai eu plaisir à vous voir (rires)… Amis pédophiles, à demain !” N. Sarkozy (aux journalistes) 21.11.2010 – Sommet de l’OTAN

A Leparmentier a prévenu, le “off” de N. Sarkozy ne vaut “pas tripette”. “Pas tripette” mais anthologique sur bien des aspects. Le journaliste du Monde s’est spécialisé dans le décryptage des faits et gestes du Président. Il tient même un blog, “l’Élysée côté jardin. A. Leparmentier est surtout l’archétype du journaliste en Sarkozie. Tout ce qui ne passe pas par lui, ne vaut “pas tripette”, et seule l’information présidentialisée compte. Qu’elle soit critique ou pas. En l’occurrence le “off”, ce “off”, qui déprésidentialise N. Sarkozy. De cet affaissement, pâtissent tous les journalistes qui couvrent la présidence de la République. Dans ce travail de concert qui veut que la presse honore la fonction, le Président élève par sa fonction ceux qui l’honorent. Avec ce “off” mis en ligne par le journal Libération, tous ces repères explosent.
 
La rumeur courait, au sommet l’OTAN, face à quelques journalistes, N. Sarkozy s’emportait sur les conjectures le liant à l’affaire Karachi. Selon les premières versions, pris d’une colère froide, il qualifia les journalistes de “pédophiles”. Démentis, euphémisations, ce n’est que 48 heures plus tard que l’on retrouve (étrangement) les bandes de cet évènement. Que Libération publie in extenso.
 
D’ire, de coup de gueule, il n’y eut point. Au contraire, le verbatim (ainsi que l’enregistrement) laisse entrevoir une certaine proximité dans un échange (bien que) vertical entre le maître et ses disciples. Dans un quasi-monologue, N. Sarkozy qui rappelle à son auditoire qu’ils sont des professionnels, donne aussi dans la démonstration d’avocat sur la nécessité de la preuve pour incriminer. À raison, pointe les lacunes de la profession qui laisse entendre depuis des mois qu’il fut trésorier de la campagne d’E. Balladur. Information erronée qui a produit un long écho.
 
Mais au-delà, ce qui transparaît dans ce morceau, c’est la qualité du langage. La manière dont le président s’exprime. Un sabir inconcevable, d’un registre qui confine à la vulgarité, celui d’un individu tourmenté, la voix rentrée jouant l’ébahissement, la consternation devant le monde qui l’entoure. Dans le verbatim on ne dénombre pas moins de vingt-quatre faux questionnements pour étayer sa démonstration. Dans cette forme sarkozienne de l’interrogation rhétorique qui, soit inclut la réponse dans la question tant elle apparaît triviale, soit induit sa propre affirmation par un jeu personnel quasiment tautologique. On se situe à la limite de la raison. Transposer cette forme à toute autre personne dans n’importe quel espace du débat public entraînerait un amusement inquiet sur le sérieux du protagoniste. Ou l’affublement de “dingo” ou pire par les témoins. Sous cette forme tout propos émanant d’un quidam passerait dans le registre journalistique “du banlieusard et de sa concubine”. La forme vulgaire du citoyen désaxé et acculturé, à la limite de la débilité.
 
Puis, les rires entendus des journalistes. Ceux qui s’activent par les zones du cerveau contrôlant la soumission et la révérence. Le “ha ha ha” qui sort de la mâchoire, et non de la gorge. Celui que les laquais prodiguaient à leur souverain lors de festoiements. Le ton badin de l’oligarque aux piliers de la démocratie : “Mais non. C’est sans rancune, hein, le pédophile (rires)”. Non bien sûr on discutaille entre gens de bonne compagnie. On prend la leçon de l’(ex-)avocat chef d’État en faisceaux de présomptions et éléments de preuves.
 
Car on n’accuse pas sans preuve. Les grands professionnels ne se livrent pas à des assertions sans éléments irréfutables. Comme lors du drame de Clichy-sous-Bois en 2005, où N. Sarkozy avait formellement affirmé que les fuyards avaient tenté de cambrioler un chantier et n’étaient pas poursuivis au moment de rentrer dans le transformateur électrique qui leur sera fatal. Thèse contredite par la suite grâce à l’enquête. Mais manifestement les journalistes pris de narcolepsie préfèrent laisser N. Sarkozy exposer la grandeur du métier de reporter-enquêteur. Un Sarkozy proche de prendre la mouche sur une affaire gênante au plus haut point. Un président en mission de reconquête, qui briefe un parterre de journalistes avachis sur les épaisses moquettes d’un symposium de l’OTAN.
 
Pour A. Leparmentier, le “off” est rituel d’initiés, bien trop complexe pour la plèbe butée. « Pas tripette » dans le “off” sarkozien ? On y entend un président de la République, brouillon à la limite de la raison, déballant une explication confuse devant des journalistes connivents. Seul le cabri de Bloomberg “Et sur l’Irlande, où est-ce que nous en sommes maintenant ? (rires)” simule encore vaguement un ersatz de professionnalisme, de sérieux. Turpitudes, peau de banane, chances, mais aussi beaucoup de travail ont permis à cette poignée de publicistes d’avoir le privilège de transmettre l’information, de donner à penser sur le monde. À ce niveau de responsabilités, les justifications d’A. Leparmentier ou d’autres sont caduques.
 
Car à la fin des fins : Tutoyer les sommets pour échouer dans le petit jeu de manipulation du pouvoir. Servir de boîte à lettres ou de dictaphones à l’oligarchie, et prétendre qu’il s’agit des rouages du métier ? Les pièces dans le dossier Karachi citant la société luxembourgeoise (Heine) existent. Pourtant haut et fort, on perçoit un Président de la République infliger une leçon de déontologie et de morale à la Presse. Dans une quasi parfaite complicité. On s’affuble de “pédophiles” en toute décontraction. Plus que l’insulte, ce que ce document montre, c’est la parfaite entente des protagonistes dans le jeu présidentiel. Tous assis sur la même branche, chacun à sa place. Il montre surtout les insuffisances de chacun dans leurs fonctions. Les uns dans leur incapacité à être des passeurs de l’information, rouages essentiels à la démocratie. L’autre, dans son incapacité à être un chef d’État. (rires).

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21 réactions à cet article    


  • jako jako 25 novembre 2010 10:42

    Très bonne analyse, hélas.
    Mais jusqu’ou s’arréteront t’ils ?
    Merci à vous


    • Ariane Walter Ariane Walter 25 novembre 2010 10:50

      Excellent article.
      L’impression que j’ai eu en l’écoutant, outre le fait que je perdais mon temps, a été la surprise de voir à quel point cela durait, à quel point dans ce monologue interminable on le sentait accroché aux autres, ne pouvant cesser de répéter les mêmes phrases.Oui, c’était inquiétant. La force du commentaire est sa brièveté. Mais là il s’enlise dans ce qui est pour lui, une jouissance : là, il domine les autres. il donne des leçons dans son sabir, comme vous dites, et on ne peut pas lui répondre.
      Cet homme doit crever de l’image qu’il donne au public et des échos qui lui sont sans cesse rapportés.

      Crever" n’étant ici que métaphorique....Du moins qu’il crève à la vie politique et qu’il disparaisse de nos vies car il nous pollue.


      • AniKoreh AniKoreh 25 novembre 2010 12:26



        « Crève alors, pauvre con !! »  smiley


      • SergeC 25 novembre 2010 11:21

        j’ai entendu la bande Off du sommet de l otan... on a un peu poussé mémé dans les orties, genre trop réagi autour de ce non évenement... il faudrait qu’on fasse attention au parti de ne pas trop le prendre pour cible, il est en train de devenir un martyr et les francais aiment faire des martyrs pour les pleurer ensuite... donc molo


        • voxagora voxagora 25 novembre 2010 11:23

          .

          Le meilleur article que j’ai lu sur le sujet : un style incisif
          au service d’une extrême justesse.
          Je me permets d’y ajouter une remarque :
          Bien sûr que N.Sarkozy est en colère ! Il n’y a pas que l’agitation qui signe la colère.
          Dans ce cas, entre le lieu où elle prend sa source, le lieu où elle bouillonne et
          où elle écume, et cette voix mielleuse et dangereusement affable, 
          il y a un monstrueux serrement de fesses .
          Et une telle tension entre la colère rentrée, ravalée pour refroidir le discours,
          ça ne peut pas être étanche :
          parmi les mots qui caressent ces « grands garçons » que sont les journalistes,
          siffleront aussi les mots les plus laids.



          • Francis, agnotologue JL 25 novembre 2010 11:36

            Excellent.

            Je cite : « On se situe à la limite de la raison. Transposer cette forme à toute autre personne dans n’importe quel espace du débat public entraînerait un amusement inquiet sur le sérieux du protagoniste ».

            De fait, avec NS, on est toujours à la limite de la raison : le pouvoir rend fou, et celui-là n’a pas de contre pouvoir, il les a tous anéantis. C’est là sa seule intelligence.


            • La sentinelle La sentinelle 25 novembre 2010 12:05

              Bonjour

              Enfin un article objectif sur le sujet et non pas un déferlements de commentaires anti sarkosy (Que je ne porte pas spécialement dans mon cœur) qui sont légions ici.

              On tape sur le Président « Parce que c’est la mode » et tout ce qu’il dit est forcement faux et insultant sans aucune argumentation valable.

              Les journalistes obséquieux d’un côté près à tout pour être « au top » et la même chose ici pour être celui qui cassera le mieux du Sarkosy, quoi qu’il dise et quoi qu’il fasse.

              Attention, la haine rend aveugle.

              De leçons de morales des journalistes, maintenant ? Eux qui colportent la moindre rumeur , le moindre bruit sans vérifier les sources, qui bafouent la présomption d’innocence à tour de bras et qui veulent donner des leçons de démocratie. Mais, en revanche toujours vaillant pour inviter un pote à une promo de disque ou de film.

              Des journalistes d’investigations ou des « conditionnellistes » ? Il paraitrait que, il apparaitrait que, de sources non officielles etc, etc. Toujours près à faire l’ouverture du journal sur du sensationnel sans jamais évoquer les grands problèmes de fond.

              On se croirait quelquefois dans Gala ou Voici.

              A quand un grand journaliste qui foutra un gouvernement à terre avec un vrai travail de fond ?

              Et ça donne des leçons de morale, eux qui appellent le président de la République « Sarkosy » ou « Sarko », comme on dit « Fourniret ». Et ça viendra parler de respect.

              Le OFF, justement , il est convenu clairement qu’il ne doit JAMAIS être divulgué, JAMAIS.

              Mais ça, quand on prêt à tout pour sa carrière..

              A+


              • Imhotep Imhotep 25 novembre 2010 13:14

                Vous dites : À raison, pointe les lacunes de la profession qui laisse entendre depuis des mois qu’il fut trésorier de la campagne d’E. Balladur. Information erronée qui a produit un long écho.


                C’est tout simplement faux. Il y eut quelques associations, et très rares entre Nicolas Sarkozy et le poste de trésorier. Très rares et très rarement repris. L’association, fausse contractuellement, mais vraie en partie dans les faits est directeur de campagne alors que son poste officiel était porte-parole. Dans les faits il était bien plus que le porte parole. C’est cette confusion qui fut employée de façon quasi permanente par tous les journaux, y compris par le Figaro, celle de trésorier, en revanche, au contraire de votre affirmation, fut mineure, insignifiante.



                • voxagora voxagora 25 novembre 2010 13:54

                  On peut être trésorier sans l’être, 

                  et on peut « ne pas être trésorier » tout en l’étant.
                  .


                  • alberto alberto 25 novembre 2010 14:01


                    « Nier des preuves que l’on empêche de chercher,
                    n’est-ce pas le début de l’aveu ? »

                    Formule que je reprend d’un commentaire sur un autre blog, mais que nul « journaliste » glosant sur l’affaire n’eut l’esprit de rapporter...

                    A suivre...


                    • pb 25 novembre 2010 15:07

                      Au delà du comportement du Président, ce dernier met quand même le doigt sur quelque chose d’intéressant : la recherche du buzz plutôt que de la véracité des faits. Et nos amis « moules » (de notre chez DDV) n’en sont pas à leur coup d’essai, voir l’affaire de l’ophtalmo d’Aix en Provoence, lynché, diffamé, jeté aux loups par la presse pour un racisme imaginaire sur base d’un témoignage que personne n’a cherché à vérifier.

                      C’est donc « à la mode » de parler de Karachi même si dans le fond on n’a pas vraiment des connaissances solides sur le sujet... et le journaliste « pédophile » en a fait les frais. Il a voulu parler de Karachi comme les autres mais n’a rien, rien eu comme élément pour contre-argumenter. Pourtant il devait se douter qu’un Président sous pression par cette affaire préparerait avec ses conseillers une ligne de défense tranchante. Il a été naif, il a été idiot et a complètement mérité son humiliation publique.

                      Autre chose que me choque, la complaisance générale... aucun des autres présents dans la salle ne chercher à entrer dans le débat... ils s’en amusent, ils jouent les paillassons mais iront ensuite jouer les pleureuses pour l’opposition et leurs camarades s’en offusquent et jouent les révoltés de pacotille.

                      Non, vraiment... autant je n’ai pas de sympathie pour le personnage présidentiel, autant le bal d’hypocrites des journalistes ne l’inspire pas plus de considération. Mais hors de question pour eux de se remettre en question, bien sur.


                      • non666 non666 25 novembre 2010 15:28

                        Ce qui m’inquiete , moi, ce n’est pas tant que l’on affiche, desormais ouvertement, la debilité et les limites de l’esprit sarkozien que les motivations de cette exposition.

                        Car enfin, pendant 5 ans , de 2002 à 2007 a coup de buffet clef en main fourni par l’entreprise « Option SA » , TOUS les journalistes, toutt le Gota et le Golgotha de la presse etait present.
                        « De droite », comme « de gauche » , les faiseurs d’opinion etaient present et l’ecoutaient, lui, et en faisaient le champion de la droite.
                        La peur de Lepen et d’une finale qui leur echappe ?
                        La peur des consequences des « affaires » chiraquiennes , si risibles en mesure de ce qu’il nous est offert aujourd’hui !

                        PERSONNE n’e s’est rendu compte alors du ridicule du personnage ?
                        Mais comment croire les journalistes qui nous le decrivent ainsi aujourd’hui ?
                        La peur de voir la mondialisation mise en place s’effondrer sous les coups de botoir exterieur de la crise et interieur d’une Sarkozie en pleine deconfiture ?
                        La peur de voir « l’autre pion » (DSK) ne pas pouvoir etre mis en scene ?

                        Pour les resistants de la PREMIERE HEURE , comme moi, voir les « resistants-journalistes » de 44 nous livrer leur boche, comme ça, c’est ecoeurant !
                        C’est LEUR CREATURE et ils l’ont mise en scene et maintenant ils se repentent , ils regrettent, ils voudraient notre pardon peut etre ?

                        PAS DE QUARTIER

                        Que la bète meurre, et ses serviteurs avec.

                        Allez, je suis bon, je vous offre une dernière chance :
                        Expliquez le 11 septembre corectement, ou je vous livre aux lions quand je vais m’y coller....

                        Coorectement cela veut dire : les mobiles , ce qu’il s’est reelement passé et les conequences visibles et expliquées et les autres...

                        Vous avez 15 jours messieurs les journalistes

                        Quand a LIBERATION, le journal du baron de Rottshild, de BHL et deThierry de Montbrial : quelle reference !
                        Faire condamner un homme de la trilatérale et un lobbyistes d’israel par ceux qui veulent en mettre en autre du meme genre en place : que c’est drole !


                        tic tac, fait ma montre
                        tic tac


                        • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 25 novembre 2010 15:49

                          Sarko traite les journalistes de pédophiles ? Je me demande comment il va qualifier le député Candelier qui vient d’annoncer vouloir transmettre aux juges les PV des travaux de la commission d’enquête sur Karachi... Lire ici. Le courrier adressé au juge Trévidic est disponible sur le site de France Inter.


                          • Golden Ratio Golden Ratio 25 novembre 2010 19:37

                            superbe article.


                            • easy easy 25 novembre 2010 19:41

                               Nicolas Sarkozy ne me surprend pas. Les journalistes qui l’interrogent si. Je les découvre manipulables, inintelligents, obséquieux, apeurés et puérils.


                              • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 25 novembre 2010 20:04

                                Très bon papier. Incisif. Implacable. Bravo !


                                • Jo Gurmall de Stafferla Jo Gurmall de Stafferla 25 novembre 2010 20:51

                                  Même dans le rôle de dictateur, il est mauvais...Au lieu de se faire rare pour entretenir le mythe, il se montre sans cesse...et -c’est là le drame- parle !


                                  • BA 25 novembre 2010 21:08

                                    Affaire Karachi : auditionné, Villepin aurait mis en cause Balladur.

                                     

                                    Selon Maître Olivier Morice, l’avocat des familles de victimes de l’attentat, qui a assisté à l’audition, Dominique de Villepin a confirmé qu’il avait « des convictions très fortes » que les rétrocommissions « avaient financé des partis politiques soutenant le Premier ministre » de l’époque, Edouard Balladur.

                                     

                                    http://www.leparisien.fr/attentat-de-karachi/affaire-karachi-auditionne-villepin-aurait-mis-en-cause-balladur-24-11-2010-1164109.php

                                     


                                    • pierrot123 25 novembre 2010 21:32

                                      C’est vrai, ça...Il est auditionné quand, E.Balladur ?
                                      Parce que c’est quand même lui qui est au centre de ce méli-mélo, non ?


                                    • pens4sy pensesy 26 novembre 2010 06:02

                                      les journalistes présents lors du « off » : ils rigolent de se faire chier dessus !
                                      Rien a attendre de ces minables.


                                      • Superyoyo 26 novembre 2010 09:58

                                        « Car on n’accuse pas sans preuve. Les grands professionnels ne se livrent pas à des assertions sans éléments irréfutables. Comme lors du drame de Clichy-sous-Bois en 2005, où N. Sarkozy avait formellement affirmé que les fuyards avaient tenté de cambrioler un chantier et n’étaient pas poursuivis au moment de rentrer dans le transformateur électrique qui leur sera fatal. Thèse contredite par la suite grâce à l’enquête »

                                        Ou comme pendant le procès Clearstream où il parlait des « coupables »
                                        http://www.lejdd.fr/Societe/Justice/Actualite/Clearstream-le-lapsus-de-Sarkozy-136335/

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