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Accueil du site > Actualités > Médias > Radio Courtoisie : Taisez-vous, On parle !

Radio Courtoisie : Taisez-vous, On parle !

Radio Coutoisie est-elle, comme elle le trompette, la « radio du pays réel et de la francophonie » ou plus prosaïquement, le haut-parleur de la cacophonie des droites ? Un portrait sans concession d'un admirateur désabusé.

Radio Courtoisie est le fier projet de liberté de l’information lancé par un journaliste appelé Jean Ferré. Cette « radio libre du pays réel et de la francophonie » a été fondée en 1987 et fêtera donc bientôt ses trente années d'existence. Pour garantir sa liberté d’expression, la radio refuse toute publicité, ce qui l’oblige à faire appel aux dons de ses auditeurs pour subsister. La radio est très fière de son indépendance qui ferait d’elle un cas unique en France, voire dans le monde. Sa caractéristique la plus visible, cependant, est la longueur de ses émissions, qui va d’une quarantaine de minutes à trois heures, de quoi creuser un sujet en profondeur, chose impossible sur d’autres médias. Les domaines les plus variés sont abordés, de la gastronomie à la théologie en passant par l’actualité politique. Chaque émission est dirigée par un « patron », éventuellement flanqué d'un assistant, qui est souvent un membre du beau sexe. Les auditeurs, en principe, peuvent laisser des messages par téléphone ou par courriel durant l'émission.

La radio n’est certes pas une inconnue dans le paysage médiatique francophone. En dehors du cercle de ses auditeurs, elle passe pour une radio d’extrême droite, une sorte d’antenne du vilain populisme. La réalité est tout autre. Radio Courtoisie regroupe en effet des sensibilités politiques et philosophiques très différentes. On y trouve par exemple des libéraux enragés qui préconisent l’ouverture des frontières avec autant d’acharnement que monsieur Barroso, et des prêtres catholiques traditionalistes qui préconisent le retour au latin et à la messe tridentine (dans d’autres émissions !). Marine Le Pen et son éloquent géniteur y passent au moins une fois par an, mais plusieurs transfuges du FN animent des émissions, et non des moindres ; qui sont autant d’occasions faciles de tirer à boulets rouges sur leurs anciens patrons. Des membres de la droite parlementaire ont aussi droit de parole régulièrement, et la radio a quasiment fait campagne pour Nicolas Sarkozy lors des dernières élections. On a alors assisté à une chose extraordinaire : à quelques jours du scrutin, monsieur de Lesquen, le chef de la radio, habituellement grand pourfendeur de l’ex-président, a précipitamment invité plusieurs grosses huiles du parti au pouvoir pour chanter les louanges de leur candidat : la haine du socialisme justifie sans doute toutes les volte-face !

La radio, qui, je le souligne, n'est nullement un organe de propagande du FN, représente à merveille la droite française où l’on trouve un peu de tout et où l’unité, toujours souhaitée en paroles, n’est jamais réalisée dans les faits. Par son côté fourre-tout, on peut affirmer que Radio Courtoisie est une petite UMP médiatique. Le FN, à vrai dire, y est plutôt sous-représenté.

La radio offre un parfait exemple de liberté mal comprise. Loin de conduire à un débat contradictoire qui mène à la vérité ou du moins à une approche de celle-ci (ne dit-on pas que de la discussion jaillit la lumière ?), la liberté sur Radio Courtoisie signifie simplement la possibilité pour chacun d’exprimer sa petite opinion dans son coin, quand ce n’est pas dans sa tour d’ivoire. On n'y trouve certes pas l’ennuyeuse et mortifère uniformité de pensée que l’on rencontre sur la plupart des autres médias, mais ce qui la remplace n’est jamais que son contraire, au lieu d’être son dépassement : la cacophonie est tout aussi blâmable que la monotonie, et tout aussi éloignée qu'elle de la symphonie. Quand on se soûlerait de formules telles que « l’unité dans la diversité », la simple juxtaposition des différences ne produira jamais l’unité.

Il y a certes des invités aux émissions, ainsi que des lectures de messages d’auditeurs, mais les présentateurs n’invitent jamais des personnalités du camp opposé. Dans l’immense majorité des cas sont réunis dans le studio des personnes du même avis. Il y a aussi des patrons d’émission qui se claquemurent dans le studio sans la présence d’invités ni la possibilité d’intervenir pour les auditeurs : cela s’appelle pudiquement une « émission exceptionnellement pré-enregistrée ». Mais cela arrive plus souvent qu’on ne le croit.

Je me souviens à ce propos d’une émission vraiment exceptionnelle où se trouvaient face à face Alain Soral et d’autres invités, qui, eux, étaient de sensibilité libérale. La discussion tourna vite au vinaigre et frôla plusieurs fois la poudre à canon, Alain Soral se faisant continuellement rappeler à l’ordre par un patron d’émission visiblement débordé par la liberté d’expression. Cette émission m’amusa beaucoup, mais me laissa aussi un goût amer dans la bouche : cette radio avec sa pléiade de grands esprits n’ayant que les mots de « liberté » et de « démocratie » à la bouche était totalement incapable d’organiser un vrai débat civilisé. On rétorquera qu’il faut d’abord incriminer le manque de savoir-discuter des interlocuteurs. Sans doute ! mais si aujourd’hui intellectuels, politiques et gens ordinaires sont incapables de discuter rationnellement, n’est-ce pas aussi parce qu’aucune institution, de l’école aux médias en passant par les instances parlementaires, ne travaille à instaurer une civilisation du débat, c’est-à-dire une culture de la recherche commune de la vérité ? Trop souvent, chacun parle avec soi et pour soi. La contradiction surgit-elle ? on perd aussitôt la tête et les nerfs.

Sur ce plan, la « radio de toutes les droites » est un échec total. C’est pourquoi on peut prédire avec assurance qu’elle ne fera pas avancer d’un pouce l’union des droites. Ce qu’elle n’a pas réussi en 27 ans d’activité, comment le réussirait-elle demain ? Parler de « droites » au pluriel est déjà le signe d’une profonde confusion idéologique et sans doute d’un refus démagogique de pratiquer le discernement et le débat nécessaires pour qu’advienne une droite singulière dotée d’une doctrine cohérente. Rien n’illustre mieux la confusion des genres à laquelle se livre la radio que la formule d’envoi du « libre journal de la nuit » animé par Paul-Marie Coûteaux, par ailleurs président d'un groupuscule souverainiste allié au FN, le SIEL : « Vive le roi, vive l’empereur, vive la république, vive la France ! » Il ne manque que le Maréchal et la Commune.

Il a été fait mention dans l’introduction de la longueur des émissions, mais qu’en est-il de la qualité ? La réponse est que la quantité ne garantit pas la qualité, même si les émissions de grande tenue ne sont pas rares. Sans parler du rabâchage des sujets passéistes, sur des questions importantes, le débat de Radio Courtoisie reste convenu et d’une médiocrité affligeante. Ainsi, sur la question du mariage homosexuel, on a pu entendre des arguments aussi faux que « le mariage n’a rien à voir avec l’amour » ou « l’homme et la femme ont des natures différentes ». Pendant longtemps, le credo de la radio sur cette question fut l’essai de l’ex-grand rabbin de France, qui en plus d’être un plagiat honteux, n’était du point de vue de la doctrine qu’un pansexualisme hétérosexuel où le sexe remplace la spiritualité—et rend donc inintelligible le célibat consacré. Concernant la théorie du genre, le débat fut plus riche, notamment grâce à la contribution d’Alain de Benoist, mais à cause des oeillères libérales très épaisses de la radio, il a échappé à tous les intervenants que la théorie du genre, loin d’être d’abord un produit de la culture de la mort et de l’égalité, est plutôt l’un des fruits vénéneux de la culture de la liberté, la liberté étant dans la pensée dominante fondatrice et de l’égalité et de la vérité.

Ne pas comprendre cela, c’est se condamner à l’échec dans la guerre idéologique face à la gauche, mais que faire quand on traîne avec soi le boulet de la droite libérale, qui est aussi, quoique sur une longueur d’onde légèrement différente, le promoteur de la culture désagrégeante de la liberté individuelle ? C’est Philippe Egalité attelé au même char que Louis XVI !

Un bel exemple des contradictions dans laquelle s’empêtre la radio faute de discerner entre les droites est la thèse soutenue récemment sur ses ondes par un philosophe libéral au nom prédestiné de Philippe Nemo. Celui-ci nous apprend dans une émission sur l'esthétique de la liberté du 20 janvier que « l’être dépend de l’avoir par l’entremise du faire ». En clair, on devient humain à proportion de sa fortune personnelle, parce que les biens que l’on possède en propre (pas question de propriété commune comme dans un monastère ou un kibboutz !) permettent de faire moult choses. Si cette théorie permet de clouer au pilori la fiscalité confiscatoire du gouvernement Hollande comme étant un crime de lèse-humanité, elle offre le léger inconvénient de reléguer parmi les sous-hommes les génies désargentés comme Socrate ou Jésus, sans parler des enfants à naître ou des invalides, tous inutiles et parasites de la société. Quant au rôle civilisateur des monastères du Moyen Âge, on suppose que c’est une illusion. Vous avez dit radio des « valeurs traditionnelles » ?

S’agissant de la qualité et de la véracité de l’information, la radio se targue d’avoir inventé le « concept » de la réinformation, le reportage qui corrigerait et démasquerait les mensonges des médias de l’oligarchie mondialiste, mais force est de constater que la radio, malgré ses « bulletins de réinformation » quotidiens, pratique elle aussi la désinformation, surtout par omission. Ainsi, on vous parle beaucoup du résultat de la votation suisse sur le contingentement de l’immigration pour s’en réjouir, mais on passe sous silence le résultat de la votation sur le déremboursement de l’avortement, qui, lui, ne s'est pas soldé par un résultat agréable aux positions « pro-vie » de la radio. On tait l’exclusion de Farida Belghoul de la Manif' pour tous. On avait certes parlé de l’éviction de monsieur Vanneste d’un congrès de la MPT, mais c’est que ce cher Christian est un ex-gros bonnet de l’UMP ! Bien que la défense de la « francophonie » soit un des piliers de la radio, on omet de dénoncer le déploiement d’immenses banderoles en anglais par les Hommens lors des manifestations pro-vie et anti-loi Taubira de janvier à Paris. On ne critique pas les amis de la bonne cause. Lors de l’énorme et honteux tripotage des élections pour le choix du président de l’UMP, il se fit sur la radio un silence général sur le sujet. L’UMP faisant partie des droites, chacun jugea sans doute préférable de jeter le manteau de Noé sur l’affaire. 

Concernant la démocratie, la radio a encore un très long chemin à faire. Certes, la publicité n’existe pas, ce qui libère les responsables d’émission de la pression d’éventuels annonceurs, mais, en réalité, Radio Courtoisie est beaucoup moins démocratique que RMC, qui, elle, fait une large place à la publicité. Radio Courtoisie demande l’argent de ses auditeurs (qu’elle bombarde du matin au soir d’appels pressants aux dons) mais ne leur donne en échange que le droit d’écouter sa voix (si souvent discordante) : les auditeurs n’ont aucun droit de regard sur l’emploi des fonds ou la gestion de la radio, ni aucun droit réel de réponse vis-à-vis des présentateurs. Lettres, courriels et coups de téléphone finissent le plus souvent dans les oubliettes. Il arrive même que les auditeurs se fassent rabrouer. Bernard Anthony, un des chefs du « journal de la résistance française », est coutumier de remarques très blessantes à l’égard des auditeurs qui ont le malheur de le critiquer ou de mal le comprendre. Même si ces sorties sont exceptionnelles, elles restent anormales sur une radio de la courtoisie entièrement soutenue par ses auditeurs.

Jamais, et c’est là une différence de taille avec RMC, la « radio du pays réel » ne permet à ses auditeurs d’intervenir spontanément sur l’antenne en appelant son standard. Jamais ! Il existe assurément une chronique du courrier des auditeurs dans l’émission du président de la radio, mais celle-ci est une mise en scène digne de la Corée du Nord : monsieur de Lesquen y lit exclusivement les messages des auditeurs qui ont écrit à la radio pour lui annoncer le montant de leurs dons, le tout accompagné de sirupeuses louanges à la radio « sans laquelle ma vie serait impensable ». Quoi que tout ce courrier à l’eau de rose puisse donner à penser, la plupart des auditeurs ne sont pas dupes de cet auto-encensement et du caractère aristocratique très méprisant de la piétaille de la radio, car la proportion des cotisants ne dépasse guère dix pour cent. Là aussi un échec de popularité retentissant, mais qui ne semble conduire à aucune remise en question du côté de la direction.

La radio prétend s’opposer aux valeurs mercantiles, mais il s’y fait en réalité une publicité permanente, et souvent très partiale, pour ses invités et plus précisément pour leurs livres, que les auditeurs sont sommés d’aller acheter en « se précipitant » dans les « bonnes libraires » parisiennes. La règle est que, dès la sortie du livre d’un chef d’émission ou d’une connaissance, il ou elle se fasse inviter pour en parler abondamment et complaisamment dans quatre ou cinq émissions différentes. Certains présentateurs font même l’essai—seuls et en pré-enregistrement—des idées qu’ils entendent coucher sur le papier. Ils profitent ainsi du micro de la radio pour se livrer à une sorte de précampagne de publicité pour leur futur bébé, avant de venir en rebattre les oreilles du « pays réel » dans une ribambelle d’émissions une fois celui-ci publié. Philippe Nemo, le prétendu philosophe qui défend l’idée absurde que l’être dépend de l’avoir, est dans ce cas lamentable.

On pourrait aussi parler des pseudopodes de la radio comme son forum non officiel qui tient le milieu entre le mouroir et la chambre froide et où des modérateurs semi-illettrés, parfaites images du stéréotype du frontiste moyen, font la chasse aux opinions dissidentes ; de son combat pour la langue française, qui n’est qu’une bouffonnerie ; de la condescendance insupportable avec laquelle certains patrons d’émission traitent leur assistant féminin, mais ce ne sont là que des détails du dysfonctionnement de la radio. Radio Courtoisie ne manque certes pas d’esprits brillants et d’émissions intéressantes et instructives, mais sur le fond on ne peut qu’y constater « l’hommerie » dénoncée avec une résignation amusée par Balzac, et plus particulièrement l’hommerie à la française : ce mélange de frivolité et de superficialité saupoudrées de beaucoup d’arrogance, traversées d'éclairs d'ardeur guerrière qui aboutit dans la plupart des cas à une belle inefficacité. 

 


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9 réactions à cet article    


  • lsga lsga 20 février 2014 14:33

    de la Droite ? non, de l’extrême droite.


    • César Castique César Castique 20 février 2014 18:24

      « Il y a certes des invités aux émissions, ainsi que des lectures de messages d’auditeurs, mais les présentateurs n’invitent jamais des personnalités du camp opposé. »


      Je pense qu’ils ont raison. Mais c’est parce que j’ai usé tous les charmes des débats dont les participants se bombardent d’affirmations catégoriques qui, par manque de temps, de documents à produire et de preuves à administrer, ne peuvent être ni démontrées ni démontées. 

      Et c’est sans doute aussi que je pense que ceux qui défendent mes idées défendent des idées qui méritent mieux que ça.

      « Je me souviens à ce propos d’une émission vraiment exceptionnelle où se trouvaient face à face Alain Soral et d’autres invités, qui, eux, étaient de sensibilité libérale. La discussion tourna vite au vinaigre et frôla plusieurs fois la poudre à canon, »

      C’est justement tout ce que je déteste. Moi, je rêve d’une radio, ou d’une télévision, où les intervenants seraient enfermés dans des cabines dont les micros seraient coupés lorsqu’ils n’ont pas la parole. Mais je peux comprendre que des gens préfèrent le cirque et le décompte des coups.

      • epicure 21 février 2014 02:03

        L’unité de la droite elle s’exprime en négatif par la seule chose qui peut les rassembler : le rejet de la gauche, des idées égalitaires etc....

        De plus la droite libérale avec la droite réactionnaire/traditionaliste c’est comme l’alliance entre les stlainiens pur et dur avec les socialistes démocratiques et les anarchistes du côté de la gauche. Il y a des tensions idéologiques fortes.

        Vu que la forme, la symbolique a une grande importance dans les idéologies de droite , et que chaque courant défend sa forme, sa symbolique, forcément il y a des tensions clivantes entre les différentes droites, puisque les buts de chacun dépendent de la forme et de la symbolique.

        Le FN avec lepen avait déjà réussi l’exploit de rassembler extrême droite traditionaliste et extrême droite « révolutionnaire », cela avait été un miracle.
        Mais avec marine lepen le mouvement traditionaliste a été un peu écarté.

        L’UMP a pu tenir tant qu’il y avait un chef fort, chirac, puis sarkozy. Masi la défaite de sarkozy, et les appels de pied vers l’extrême droite, ont mis à jours des divergences idéologiques entre les centristes et les l’ancien RPR.

        Et ce n’est pas une radio qui peut changer ça. Une famille politique qui repose sur la mise en avant des différences, ne peut être que divisée. Seul un chef fort, charismatique peut arriver à allier des courants différents de la droite.


        • Aldous Aldous 21 février 2014 10:41

          Radio Courtoisie est engoncée dans le clivage gauche-droite qui l’empeche d’etre véritablement une antenne libre, sans doute à cause de l’héritage guindé vielle France qui n’était pas plus pluraliste que la pensée unique contemporaine.

          Cependant on y entends des gens qui osent penser, ce qui de nos jours est un crime atroce.

          Ici et Maintenant dans son genre est aussi une expérience interessante.

          France inter ? Radio Paris ment... Radio Paris ment... Radio Paris est allemand...

          • Guit'z Guit’z 21 février 2014 13:30

            Le problème de la radio, c’est cet abruti de Lesquen, qui se prend pour un penseur d’avenir, qui prend l’antenne pour son mégaphone attitré et qui a fait, dans cette optique, le ménage à la mort de Jean Ferré en dégageant telle ou telle personnalité hostile ou dissidente à ses yeux, tel l’excellent Claude Reichman (un des rarissimes libéraux dont les contributions m’intéressent)...

            Malgré son côté vieille France un peu désuet et ses bruits de bouche dégueu en direct, Jean Ferré était une espèce de chef d’orchestre œcuménique tout à fait charmant et j’ai la plus grande admiration pour ce type à qui je suis redevable de bien des découvertes intellectuelles, littéraires, artistiques...

            Bref, auditeurs de RC, organisons une pétition pour virer l’affligeant Lesquen, droitard scrogneugneu, sectaire et mégalo.


            • lusio 21 février 2014 14:35

              Sur de Lesquen, vous avez raison : arrogant, manque de rigueur (digressions permanentes), ne laisse pas parler ses invités, mépris de ses assistantes (assez nunuches).
              Toutefois, il possède une énergie rare, et c’est peut-être ce qui fait que la radio se développe...


            • lusio 21 février 2014 14:32

              Si radio Courtoisie (95.6 à Paris) présente de nombreuses faiblesses (ratiocination fréquentes, manque de rigueur sur certaines émissions ou les ’patrons’, par facilité et manque de travail (bénévole) radotent des généralités, peu de propositions concrètes (mais nous y reviendront)), cette radio, réellement unique en France, a le mérite d’exister.

              Sa qualité globale, le niveau de ses émissions aura permis à une droite réelle (pas celle qui a oublié de penser en dehors des cadres intellectuels imposés par la gauche et pas la droite mondialiste du grand capital) d’avoir un embryon d’espace d’expression, donc un début de refondation de la pensée. Cette pensée de droite qui n’a plus le droit de cité dans la plupart des médias en France et dont les français n’ont même plus idée...

              D’ailleurs, cette radio fait peur au pouvoir de droite comme de gauche : le CSA lui refuse, sous des motifs futiles, depuis des années toute possibilité d’extension. Dès lors, malgré son niveau très élevé malgré ses faiblesses, la plupart des régions sont condamnées à écouter (sauf sur internet maintenant), des radios commerciales ou des radios qui ne sont que le ’faux nez’ du conseil général/régional/mairie local...

              Et le pouvoir a raison d’avoir peur : le jour ou cette radio pourra couvrir le territoire national, de nombreuses personnes, intoxiquées par les médias dominants qui ne cessent de faire des copier/coller idéologiques, se sentiront beaucoup moins seules, pourront relever la tête et donc, recommencer à forger leur pensée non seulement dans un cadre plus élargi, mais, surtout, dans un cadre décomplexé.


              Vos critiques me semblent dès lors en grande partie infondées :


              1 / Voir dans Radio Courtoisie une radio essentiellement libérale est complètement faux :

                • De Lesquen, le président omniprésent de cette radio est par ailleurs un des fondateurs du club de l’horloge, donc très éloigné des positions libérales.

                • De nombreuses émissions ont pour patron toutes les tendances de la droite, des tendances nationalistes bien éloignées du libéralisme... (Anthony, Couteaux, les émissions du we (très ennuyeuses) tenues essentiellement par les catholiques stigmatisés comme intégristes...)

                • enfin, l’utilisation du terme libéral, vous ne pouvez l’ignorer, est, pour cause de désinformation permanente en France dans les grands médias, une forme de point godwin totalement injuste : il n’y a que sur cette radio que j’ai pu y entendre ce qu’était véritablement le libéralisme... un concept bien éloigné du repoussoir que nous présente les médias Français (mais pas à l’étranger).


              2 / Radio Courtoisie ne donne pas la parole à ses opposants (notamment la gauche) :


                • Radio Courtoisie, ça n’a pas du vous échapper est une radio ouvertement de droite.

                • Par ailleurs, il ne vous échappera pas que dans le climat de terreur intellectuelle que connaît la France, aller sur Courtoisie pour un opposant ’c’est s’assurer une peine de mort médiatique (voire fiscale) sur les autres médias... Ceux qui ’comptent’.

                • Et surtout, quel besoin dans le PAF actuel de donner, une fois de plus alors que l’on en est abreuvé, la parole à un point de vue de gauche. Le peu d’espace chichement laissé par tous les pouvoirs à la pensée de droite n’a pas à être gaspillé pour donner la parole à des opposants que l’on retrouve, en permanence dans tous le médias français qui comptent...


              3 / le fonctionnement de la radio serait non démocratique à la différence de RMC :

                • outre le fait que RMC ne cesse, par démagogie, de donner la parole à des pellées de crétins, Radio Courtoisie ne s’est jamais présentée comme une radio démocratique vis à vis des auditeurs : ça a au moins le mérite d’être clair, et je préfère ça, à ces illusions démocratiques que l’on nous présente sur les autres médias où les auditeurs sont toujours savamment filtrés en fonction de leur point de vue politiquement correct... (cf France inter et le ’téléphone sonne’...).

                • Enfin, sur les auditeurs, vous remarquerez que l’on lit, en général toutes leurs interventions, le niveau de stupidité ou le hors sujet de certaines étant la preuve d’un filtrage minimal.


              4 / Radio Courtoisie à raté sa mission : la fusion des droites...


              Vous prenez vos rêves pour des réalités : on ne voit pas en quoi, le fait d’être ’à droite’ suffirait à forger une position commune. Vous me faites penser à ceux qui veulent donner un sens politique commun au vote blanc protestataire : il y a autant d’idéologies incompatibles dans le vote blanc que dans les différentes droites : ce n’est pas à vous qui ne cessez de stigmatiser le libéralisme que je vais apprendre que les libéraux sont idéologiquement aussi éloignés des nationalistes (très présents sur Courtoisie) que la gauche libérale des trotskistes (quoique).

              Sur ce dernier point toutefois (l’union des droites) votre réflexion me semble, cependant, intéressante dans la mesure ou elle débouche sur la nécessité d’établir un corpus idéologique commun et cohérent... C’est la grande faiblesse de la droite : à la différence de la gauche qui squatte l’ensemble des secteurs français de production et de diffusion de l’idéologie depuis 60 ans (école, université, médias, culture, cinéma, associations infinies subventionnées), la droite, rendue honteuse à cause de la seconde guerre mondiale et de son inénarrable et permanent risque de point godwin, à oublié de penser. C’est la raison pour laquelle, à la différence de nombreux autres pays dans le monde, la pensée de droite (par peur, fainéantise et arrogance) n’a pu s’élaborer ce qui laisse tout un pouvoir au fn, et pour longtemps, un boulevard pour stigmatiser... la connivence idéologique UMPS


              Dans un paysage médiatique à la française lobotomisé, destructeur et arrogant qui a depuis longtemps (cf Balzac) préféré réduire ses investigations à des copier/collers de l’afp ou d’articles de ’confrères’, face à des journalistes à la française qui préfèrent nettement confondre chronique et investigation (c’est moins fatiguant et bien plus payant), face à un Paf rempli de curés de la laïcité bien pensante, Radio Courtoisie, est, malgré tous ses défauts et ils sont lourds, une bouffée d’oxygène, salutaire.

              1 exemple parmi d’autres : la théorie du genre : c’est eux, tout d’abord qui l’ont démasquées : méprisés par le gouvernement qui ne cesse de mentir, raillée au départ par les grands médias, à force d’obstination, ils ont largement contribué à faire ce débat fondamental sur la place publique ce que le gouvernement et les associations subventionnées associées et avançant masquées essayaient d’occulter (comme sur de nombreux autres points d’ailleurs).


              • cergy 23 mars 2014 16:55

                Il est difficile de commenter (et non « répondre à » ou « réagir à ») un message aussi solidement charpenté que je découvre un mois après. Je ne suis pas d’accord avec des choses évoquées qui me paraîssent importantes ou au contraire dérisoires mais je ne suis pas de taille à lutter avec un écrivain.

                En tout cas, j’ai lu le message jusqu’au bout, ce que j’ai du mal à faire avec la presse dont je réserve toutes mes capacités à son édition hebdomadaire, capacités qui déclinent dans mon intérêt et du même coup augmentent dans mon budjet. Comme quoi je suis d’un naturel sinon optimiste du moins arrangeant.

                Bravo Monsieur qui ne serez jamais que l’archétype de l’intervenant dans un forum.


              • Aristoto Aristoto 21 février 2014 14:53

                Wé bo mais ...putain quoi ...attend mais...putain ho ...c quoi ça ...putain...pas bon... je veux bien moi...quoi...MErdeeeuuu...C quoi ça ...héééééééé....quesquon interview en 2014 sur Radio Couroisie des gens basané de la sous civilisation non chretienne et blanche, de vrai islamistes de France quoi ....Belghouli quoi !!!!.....Camel Bechikh quoi !!!!

                Non c inadmissible moi j’ecoute Radio Courtoisie pour son amour de la france belle et éternelle, de ses tradition millénaire, du bel usage de sa belle langue...enfin quoi merde ...des bougnoule maintenant sur Ma Radio préféré...Non mais ou va le monde !


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