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A Strasbourg, souffle le vent de la RFA : alors ; on s’allie aussi

Un épilogue presque calme et serein.

Exemplaire ?

Quand la gauche gagne, comme à Strasbourg, il faut le dire aussi quand on évoque si abondamment « cette Berezina » où certains ponts ont tout de même tenu.

Quelques crispations à droite comme à gauche cependant, mais, la colonne vertébrale semble saine malgré cette petite scoliose ou cyphose, on choisira l’affection qui va. Forcément quand, par dessus le Rhin, souffle un vent porteur d’une attitude politique moins figée, conciliante, plus pragmatique. Les uns et les autres, vainqueurs et vaincus des villes ou des champs, participeront donc à la gestion de la CUS (Communauté Urbaine de Strasbourg) même sans que l’ impérieuse nécessité qu’ont connue nos voisins allemands après les élections fédérales n’y contraigne. L’alliance SPD et CDU ne réjouit évidemment pas tout le monde, mais « çà marche » tant bien que mal. Alors, on observe et on réfléchit et au moins, on essaye de voir « autrement ».

 

La capitale alsacienne et européenne est restée à gauche, de justesse certes et de plus à la faveur d’une triangulaire qui n’a vu triompher personne, surtout pas le Front National qui ne s’est d’ailleurs pas montré très féroce et a perdu des voix entre les deux tours. Petit rappel : PS, 46% ; UMP-UDI-Modem, 45% ; RBB/FN, 8%. Des analyses très contradictoires s’affrontent comme à l’accoutumée. Mais c’est comme çà. « Es isch e so » ou « So ist es ». Voilà tout.

 

Un contexte alsacien particulier.

 Région et départements ( 67 et 68) à droite et Strasbourg mollement à gauche.

Et on oubliera le contexte national sans doute partout trop prégnant. Peut-être moins à Strasbourg où il n’a pas été surexploité, ni par un côté ni l’autre, s’il n’en restait que deux. Nous disions, il y a quelques jours, à la veille des élections « calme plat »… avant, pendant et après.

Certaines questions fondamentales n’ont pas joué le rôle décisif qu’elles pouvaient mériter tant elles étaient « clivantes », y compris à l’intérieur des groupes ou des blocs. Le CGO ( Grand Contournement Ouest) en est l’exemple le plus préoccupant. Il s’agit d’une nouvelle autoroute permettant de soulager celles qui traversent quasiment la ville et la périphérie en se transformant presque en boulevards périphériques et leur lot de nuisances insupportables. On verra bien comment la question sera traitée par toutes les collectivités territoriales jusqu’à Paris. Les écologistes ne sont pas du même avis que leurs alliés PS qui souvent après mille et un atermoiements, sont à présent du même avis que certains de leurs collègues de droite. Des accommodements sont possibles, là comme dans d’autres domaines moins médiatiques mais là n’est pas le propos ici si ce n’est lorsqu’il s’agit de « gouvernance », nouvelle formule avec un nouveau président, Robert Herrmann ancien 1° maire-adjoint de Roland Ries, le sénateur-maire sortant.

Précisons qu’outre la présence d’un candidat d’extrême droite au deuxième tour, ce dernier doit sans conteste son succès à l’accord « forcé » sous peine de cuisante défaite, encouragé par Paris ( J-M Ayrault sur sollicitation du député Armand Jung), accord passé avec son ami de 2008, devenu rebelle car rétif à une gouvernance jugée trop partiale et peu respectueuse des engagements pris.

Nous en avons largement rendu compte dans cette édition. Comme prévu, c’est donc sans surprise que cette fois, l’accord est respecté. Robert Herrmann est donc président de la CUS comme prévu en cas de victoire évidemment. Avec 48 élus de gauche pour 95 postes de conseillers communautaires, les Strasbourgeois disposent seuls d’une toute petite majorité. Il faudrait y ajouter ( le vote est secret) quelques socialistes « périphériques » et des sympathisants. Donc pas de péril imminent !

Pourtant le nouveau patron a recherché une majorité plus large en faisant élire des vice-présidents de droite. Robert Herrmann, réputé jadis socialiste intransigeant, est donc un président d’ouverture. Cette ouverture pourra le conforter quand il héritera de l’Eurométropole appelée à remplacer la CUS. Et puis cette mutation promise par le président de la République, jadis dans de bonnes dispositions à l’égard de Strasbourg et plutôt peu disert à présent, est loin d’être faite. On n’en connaît même pas le contenu et donc les missions et les compétences. Mise en route prévue dès 2015. Peu importe, le Gouvernement de la CUS est prêt.

 Tant mieux après tout, si cela fait « bouger » sans trop d’agitation quand même. Du calme avant toute chose !

Ces renforcements des intercommunalités que le premier ministre projette de mettre en œuvre n’apporteront-elles pas une nouvelle donne des responsabilités et des hiérarchies des « dirigeants » ?

 

Vers un Sup-Herrmann ?

 Robert de son prénom. Un président qui se glisserait devant le premier magistrat dont il est encore un peu le féal pour le moment. Drôle non ? Quand on connaît les sentiments et ressentiments des uns et des autres.

Cet amusement pour tout de même rappeler subsidiairement que, un peu partout, nous glissons vers une gérontocratie. Qu’on crée pour les vénérables anciens une sorte de Conseil des Sages, grandement honorifique et respecté mais place aux jeunes que diable…au moins la prochaine fois.

 Mais alors, les Fontanel ou Mangin et autres dauphins potentiels par exemple, auront six ans de plus. Eh oui et pas qu’eux ! Et vous les encore jeunes ? Au boulot !

 

Antoine Spohr


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1 réactions à cet article    


  • soi même 16 avril 2014 19:09

    L’Alsace et ces français de l’intérieur, fait que cela a été toujours une région a part !
    Pour combien de temps encore avec ce que Richert à préparer en douce ?
     

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