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Accueil du site > Actualités > Politique > Affaire Le Pen : ne confondons pas victime et coupable !

Affaire Le Pen : ne confondons pas victime et coupable !

« Le majordome de Jean-Marie Le Pen avait-il le droit d'être payé par les contribuables français ? » (Gilles Bouleau à Marine Le Pen, Journal de 20 heures, le 31 mars 2025 sur TF1).

La question du journaliste Gilles Bouleau le 31 mars 2025 au journal de 20 heures de TF1 posée à la présidente du groupe RN à l'Assemblée Marine Le Pen était pertinente. Mais il aurait fallu aller un peu plus loin, car les réactions du RN, de colère bien normale après l'annonce de la multicondamnation de la leader du RN et de ses proches, semblent complètement inverser les rôles. Dans cette affaire, Marine Le Pen n'est pas une victime (supposée victime du "système" dans lequel elle s'est complètement acclimatée à tel point qu'elle a tenté d'en profiter au maximum), mais une coupable. Une coupable qui a été condamnée en première instance. La victime, dans cette affaire, c'est le peuple français, ce sont les contribuables français à qui on a spolié leur contribution financière à la nation.

Et je suis désolé de l'écrire, mais Marine Le Pen a été condamnée pour des détournements de fonds public à hauteur de 4,1 millions d'euros, ce n'est pas rien. Ce n'est pas 200 000 euros, 500 000 euros, mais 4,1 millions d'euros : combien de restos du cœur, combien d'opérations pièces jaunes peut-on avoir avec 4,1 millions d'euros ? Je ne fais que poser sa question du 9 février 2004 sur France 2, je n'insiste pas sur l'argent volé aux Français !

Je suis un peu inquiet de la tournure du débat public à propos de cette condamnation car j'ai l'impression qu'on la classe politico-médiatique ne s'est arrêtée que sur la peine complémentaire de cinq années d'inéligibilité assortie d'une exécution provisoire, ce qui va peut-être l'empêcher de se présenter à la prochaine élection présidentielle.

Attention, je suis bien conscient tant de la gravité de cette peine complémentaire et de ses conséquences sur la vie démocratique de notre pays. Une candidate qui ferait actuellement autour d'un tiers des sondés dans les sondages d'intentions de vote pour le premier tour d'une élection présidentielle qui se trouve empêchée de se présenter est un véritable problème, c'est l'évidence, et surtout, un véritable événement politique, sans doute aussi grave et historique que la dissolution du 9 juin 2024 ou la censure du gouvernement du 4 décembre 2024.

Mais à qui la faute ? Au système dont elle a nettement profité jusqu'à plus soif ? Aux méchants juges qui n'ont fait que leur travail honnêtement en se basant sur les lois qu'ils n'ont pas rédigées ni votées et sur les faits délictueux qu'ils ont établis sans laisser planer aucun doute ? Ou à l'ancienne présidente d'un parti vorace qui a voulu utiliser l'argent public pour faire fructifier son affaire politique ?

Car le plus choquant, c'est la raison des détournements. Depuis le 31 mars 2025, les apparatchiks du RN parlent d'un simple "différend administratif" ! On rêve !! Voilà de la réalité alternative, comme on dit ! Non, ce n'est pas un problème administratif, c'est carrément du détournement massif de fonds publics. Les députés européens sont censés travailler au Parlement Européen avec leurs assistants parlementaires pour défendre les intérêts des Français en Europe. On peut être contre l'Union Européenne et considérer que l'intérêt de la France est d'être contre l'Europe, mais même ainsi, comme l'a fait par exemple Nigel Farage au Royaume-Uni, il faut bosser auprès des instances européennes contre les institutions européennes, dès lors que leur parti a élu des représentants (c'est la démocratie). Mais non ! Les députés européens du RN n'ont rien fait (il suffit de voir le bilan de Jordan Bardella à Strasbourg depuis 2019 !), et pendant longtemps (de 2004 à 2016), leurs assistants parlementaires n'ont fait que bosser pour la présidente du FN et l'appareil de leur parti, pas pour les intérêts français (selon eux) en Europe.

Le plus choquant, dans la multicondamnation de Marine Le Pen, ce n'est pas la peine d'inéligibilité, qui est juste complémentaire, mais plutôt la peine de deux ans de prison ferme (quatre ans de prison en tout), avec mesure d'aménagement ab initio sous le régime de détention à domicile sus surveillance électronique. Deux ans ferme ! Imagine-t-on un candidat à l'élection présidentielle avec une condamnation à deux ans de prison ferme pour des délits de détournement de fonds public ?! Et qu'il puisse être élu ? Il est là, le scandale. Il a beau y avoir appel et présomption d'innocence, la condamnation en première instance n'est pas effacée pour autant.
 

Le 31 mars 2025 sur France 5, le constitutionnaliste Dominique Roussau rappelait une évidence : « Pour que les électeurs aient confiance en leurs élus, il faut qu’ils soient intègres. Ce qui met en cause la démocratie c’est le tous pourris. Ce qui n’est pas sain pour la démocratie, c’est de laisser élire des gens qui ont fraudé. ». Le thème favori du lepénisme électoral s'est effondré dans un sketch de l'arroseur arrosé.

Même si elle va faire appel, Marine Le Pen a quand même été condamnée en première instance à de la prison ferme et surtout, les faits ont été établis et sans laisser aucun doute. Cela signifie que, contrairement à d'autres affaires où l'incertitude peut planer, la culpabilité de Marine Le Pen sera probablement confirmée et que la seule différence portera peut-être dans la nature des peines qu'elle aura en appel.

Ce qui m'inquiète, c'est que dans les nombreux commentaires dans cette affaire, tant les responsables politiques (hors RN) que les journalistes sont focalisés sur l'exécution provisoire de la peine d'inéligibilité et ses conséquences dans la course de petits chevaux présidentiels alors que le plus important est la peine de deux ans de prison ferme et surtout, les 4,1 millions d'euros d'argent public détourné. Où est la tolérance zéro ? Où est la condamnation du laxisme des juges contre la délinquance ? Où est la volonté de condamner à l'inéligibilité à vie les responsables politiques tombés dans la délinquance ?

J'ai ressenti dans ce paysage politico-médiatique une double trouille. La trouille des journalistes qui, du coup, sont très mesurés parce que si, pour beaucoup d'entre eux, ils sont au fond ravis, ils ont peur que malgré tout, le RN arrive au pouvoir et ils doivent le cas échéant éviter une future disgrâce (c'est aussi cette trouille qui domine la presse américaine actuellement). Mais aussi la trouille des responsables politiques (hors RN), pas vis-à-vis du RN, mais vis-à-vis des lois et de la justice, comme s'il y avait un réflexe corporatiste, de système (celui dans lequel RN évolue allègrement, comme les autres), de se retrouver à la place du RN dans le box des accusés... et des condamnés. C'est particulièrement clair pour Jean-Luc Mélenchon et ses insoumis, pour LR également (le parti a été ébranlé par les condamnations de François Fillon et, plus récemment, de Nicolas Sarkozy), mais aussi, un peu plus subtilement, pour le Premier Ministre François Bayrou dont les déclarations, plus nuancées qu'on pourrait le croire, restent néanmoins assez décevantes (j'y reviens plus loin).

Si Marine Le Pen a été relativement mesurée le 31 mars 2025 en voulant respecter la stratégie de la respectabilité qu'elle avait mis en place en juin 2022, celle-ci a complètement explosé le lendemain, mardi 1er avril 2025, peut-être en guise de poisson d'avril. La conférence de presse de Marine Le Pen et Jordan Bardella qui s'est tenue le mardi matin à l'Assemblée et, encore pire, la séance des questions au gouvernement le mardi après-midi ont montré que le RN venait d'adopter une stratégie complètement suicidaire avec des propos insurrectionnels, populistes, violemment démagogiques, remettant en cause l'État de droit, les juges, les lois, en somme, le RN vient de tomber dans le trumpisme le plus obscur !
 

Les caciques du RN crient au gouvernement des juges. C'est tout le contraire qui s'est passé. Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l'Université de Lille et membre de l'Institut Universitaire de France, l'a expliqué très clairement dans un article publié le 1er avril 2025 dans "Libération" : « À ceux qui dénoncent une justice politique, soustrayant le pouvoir des juges au pouvoir du peuple, il faut répondre, d’abord, que la justice est rendue au nom du peuple français. Les juges tiennent leur légitimité de l’édifice juridique qui constitue notre droit et au fondement duquel se trouve notre Constitution, que le peuple a adopté soit directement, soit par la voie de ses représentants. Les juges tiennent également leur légitimité de leur indépendance et de leur impartialité, constitutionnellement garanties, les contraignant à agir conformément au droit, qu’ils sont chargés d’appliquer, indépendamment de tout intérêt privé, partial ou partisan. Ils appliquent donc le droit, au nom du peuple, exerçant une mission de souveraineté qui leur est juridiquement et légitimement confiée par ce même peuple. ».

Et d'ajouter : « Ensuite, il faut ajouter que la justice nous protège, en veillant à la bonne application du droit et en sanctionnant ceux qui le violent. Pour cela, des procédures sont établies destinées à préserver les droits des justiciables : enquête, instruction, audience, délibéré, collégialité, verdict, appel, cassation. Ce sont autant d’éléments, parmi d’autres, qui permettent d’assurer que la justice n’est pas inique, mais sert le droit et l’intérêt général. Marine Le Pen a eu l’occasion, tout au long de cette procédure, de faire valoir ses arguments, devant plusieurs juges, à différentes étapes. In fine, une formation collégiale de trois juges, après un délibéré de plusieurs mois, a retenu que les faits qui lui étaient reprochés étaient suffisamment probants et convaincants pour constater qu’elle avait effectivement commis une infraction. Dès lors, le droit s’applique : s’il y a culpabilité, il y a peine et, en l’espèce, il y a également peine complémentaire d’inéligibilité, les juges retenant que les circonstances particulières de l’espèce commandent de l’assortir de l’exécution provisoire, c’est-à-dire de la rendre applicable immédiatement. Au nom de la loi, ils viennent exprimer le "non" de la loi : ce ne sont pas les juges qui décident de déclarer Marine Le Pen inéligible immédiatement, mais c’est bien la loi qui l’impose. ».

L'État de droit, c'est respecter les juges et la justice : « Dénoncer un "gouvernement des juges" revient donc à commettre une grave erreur d’appréciation. Pis, en soutenant qu’il reviendrait au peuple de décider du sort de Marine Le Pen, on argumente en faveur d’une justice populaire, partiale et partisane. Serait-ce au peuple de juger tous les prévenus ? Serait-ce au peuple de décider si Untel est un violeur, si Untel est un meurtrier ou si Untel doit être acquitté ? Et, dans ce cas, en vertu de quels arguments et de quel cadre ? Si on est désireux d’une justice indépendante, objective et impartiale, on ne peut la confier au peuple, dont les prises de positions collectives, exprimées lors d’un vote, reposent sur une argumentation et un débat politiques. Et c’est précisément ce qui correspondrait à un "gouvernement des juges" voire, pire encore, à un "gouvernement sans juge". Au contraire, l’indépendance de la justice, établie et garantie au nom du peuple, permet que le droit soit objectivement appliqué et c’est exactement ce que révèle le verdict dans cette affaire. ».

Jean-Philippe Derosier a aussi justifié l'exécution provisoire de la peine d'inéligibilité ainsi : « [Les juges] ont enfin fait application du principe constitutionnel d’individualisation des peines, en retenant que Marine Le Pen, qui, selon les faits, se trouvait au cœur de l’infraction, devait être condamnée à une lourde peine. Eu égard à son rôle dans la commission de cette infraction, à son refus persistant de la reconnaître et aux fonctions qu’elle occupe, deux risques ont enfin pu être identifiés, justifiant l’application immédiate de la peine d’inéligibilité : d’une part, un risque de récidive, dès lors qu’elle ne reconnaît pas le caractère délictuel des faits et, d’autre part, un risque d’échapper à la justice pendant un temps, précisément si elle était élue Présidente de la République, ce qui lui conférerait une immunité. ».

Dans leur délibéré du 31 mars 2025, les juges ont eux-mêmes commenté ainsi leur jugement : « Le tribunal prend en considération, outre le risque de récidive, le trouble majeur à l’ordre public démocratique qu’engendrerait en l’espèce le fait que soit candidat, par exemple et notamment à l’élection présidentielle, voire élue, une personne qui aurait déjà été condamnée en première instance, notamment à une peine complémentaire d’inéligibilité, pour des faits de détournements de fonds publics et pourrait l’être par la suite définitivement. Il s’agit ainsi pour le tribunal de veiller à ce que les élus, comme tout justiciable, ne bénéficient pas d’un régime de faveur, incompatible avec la confiance recherchée par les citoyens dans la vie politique. Dès lors, dans le contexte décrit, eu égard à l’importance de ce trouble irréparable, le droit au recours n’étant pas un droit acquis à la lenteur de la justice, il apparaît nécessaire selon le tribunal, à titre conservatoire, d’assortir les peines d’inéligibilité prononcées de l’exécution provisoire. Il ne s’agit pas d’une peine définitive mais d’une peine complémentaire prononcée en première instance qui, afin de garantir l’effectivité de son exécution et d’éviter un trouble irréparable à l’ordre public démocratique, sera exécutée immédiatement, dans l’attente de l’arrêt de la cour d’appel susceptible d’intervenir d’ici un à deux ans. Dans le cadre d’une décision rendue au nom du peuple français dans son ensemble, cette mesure est en effet proportionnée aux objectifs à valeur constitutionnelle de sauvegarde de l’ordre public et de bonne administration de la justice. C’est au regard de ces considérations que le tribunal apprécie, pour chaque personne condamnée, en tenant compte de sa situation individuelle, le caractère nécessaire et proportionné d’une peine d’inéligibilité assortie de l’exécution provisoire. ».
 

En d'autres termes, les juges ont considéré que, condamnée en première instance à quatre ans de prison dont deux ferme, Marine Le Pen ne pourrait pas accomplir sa peine si elle était élue à l'élection présidentielle et l'application de sa peine serait reportée à 2032 pour des faits délictueux établis qui datent de 2004 !

Je précise d'ailleurs que le temps long de la justice ici ne vient pas des juges mais du RN lui-même qui a, pendant toute l'instruction, fait 45 recours depuis 2017 ! sans compter le fait que Marine Le Pen ne s'est pas rendue aux convocations des juges. Le RN a tout fait pour repousser le plus tard possible le procès ainsi que le jugement. On s'étonnera donc de la volonté d'accélérer la procédure d'appel en faisant pression dans les médias et dans la rue.

J'ajoute aussi que l'individualisation des peines est réelle et on peut le constater dans le délibéré qui compte tout de même 154 pages ! (On peut le lire ici). L'exécution provisoire de la peine d'inéligibilité de trois ans n'a pas été décidée par exemple pour un autre prévenu, Fernand Le Rachinel, condamné à deux ans de prison avec sursis, parce que lui, au moment du procès, avait reconnu ses torts.

Revenons aux citations de la journée du mardi 1er avril 2025 dans l'hémicycle, au cours de la séance des questions au gouvernement, car il s'agit d'éléments importants de la vie politique française. Pas moins de sept questions ont été posées au gouvernement en une heure et quart sur la condamnation de Marine Le Pen.
 

Posant la première question du jour, le député RN Jean-Philippe Tanguy est parti comme une mitraillette en mélangeant tout, en osant évoquer le Général De Gaulle et en faisant dans l'excessif extrêmement insignifiant : « Le Général De Gaulle l’avait dit : en France, la seule et unique cour suprême, c’est le peuple ! Hélas, en vérité, jamais l’oligarchie n’a accepté que le peuple décide ni ne vote. Le système ne respecte que les urnes qui confortent son pouvoir mais renie les suffrages qui lui déplaisent. Un quarteron de procureurs et de juges prétend à présent sortir du droit pour exercer la vendetta du système contre son seul opposant, le Rassemblement national, et contre sa principale incarnation, Marine Le Pen. Il y a des tyrannies qui enferment leurs opposants, il y a désormais des juges tyrans qui exécutent l’État de droit en place publique ! Ces magistrats, en appliquant l’esprit d’une loi postérieure aux faits qui lui sont reprochés, refusent à Marine Le Pen le droit effectif d’appel et la présomption d’innocence qu’il confère. Ils lui refusent le droit d’être candidate ! Ces magistrats criminalisent le droit à la défense en aggravant la peine de Marine Le Pen, dont le seul tort est d’avoir voulu faire valoir son innocence ! Ces magistrats ont laissé envoyer hier à toute la presse parisienne et à nos adversaires, le jugement que nos avocats n’ont eu que ce matin ! Ces magistrats avouent, dans ce jugement, que la candidature, que l’élection de Marine Le Pen constituerait un trouble à l’ordre public ! Ces magistrats appliquent finalement la promesse du Syndicat de la magistrature : faire barrage à Marine Le Pen par tous les moyens, les pires des moyens ! Le groupe Rassemblement national ne vous laissera pas voler l’élection présidentielle comme vous avez volé des dizaines de sièges lors des dernières législatives ! Aucun de nos députés ne laissera diffamer celle qui incarne l’espérance du peuple de France ! De quoi est accusée Marine Le Pen, sinon de sa capacité à vaincre ce système ? ».

La réponse du Ministre d'État, Ministre de la Justice, Gérald Darmanin a été (évidemment) beaucoup plus mesurée : « Une décision de justice importante a été rendue hier. Elle concerne Mme la présidente Le Pen, comme de nombreux membres du Rassemblement national. Dans cette affaire, les personnes qui le voudraient ont dix jours pour interjeter appel. Cet appel est de droit : tout citoyen doit pouvoir exercer son droit au recours, afin d’être jugé par une cour d’appel. Si madame Le Pen décidait d’interjeter appel, je souhaite, à titre personnel, que l’audience d’appel puisse être organisée dans le délai le plus raisonnable possible, conformément à l’esprit de sa démarche. Il appartiendra à la cour d’appel de Paris, parfaitement indépendante, de fixer la date de cet appel. Monsieur le député, votre intervention m’a semblé contenir deux erreurs, pardonnez-moi si je n’ai pas bien entendu dans le brouhaha. La première, c’est que nous n’avons volé aucun siège de député ! Nous avons tous été élus au suffrage universel direct que vous réclamez ; nous sommes des parlementaires égaux ! C’est ainsi : le scrutin législatif comporte deux tours ; aucun citoyen n’a été forcé de voter pour aucun des députés ici présents. Deuxième erreur : vous avez sans doute oublié d’apporter votre soutien aux magistrats menacés depuis hier… En démocratie, il est inacceptable que des personnes puissent menacer physiquement des magistrats. Il me semble que lorsque l’on réclame un État de droit, cette réclamation ne peut souffrir aucune exception parmi les magistrats libres et indépendants de ce pays. ».

Certains ont vu cette opinion personnelle sur le calendrier de la justice comme une pression sur celle-ci. Quelques heures plus tard, on a appris qu'en cas d'appel, la cour d'appel de Paris tenterait de faire ce procès en appel avant la fin de l'été 2026. Sur le principe, accélérer la justice est une nécessité de bon sens, mais d'une part, la lenteur de l'affaire Le Pen vient du RN lui-même (déjà écrit) et d'autre part, en donnant la priorité à l'affaire Le Pen sur d'autres affaires, cela va impacter sur d'autres affaires judiciaires et d'autres personnes condamnées en première instance et actuellement incarcérées. Selon la magistrate Évelyne Sire-Marin, membre du bureau de la Ligue des droits de l'homme (interviewée le 1er avril 2025 sur LCI), il y a, à ce jour, déjà 4 000 affaires dont l'instruction est terminée en attente de procès en appel !

En outre, je ne vois pas en quoi ce procès en appel ferait les affaires de Marine Le Pen, en ce sens qu'une nouvelle condamnation resterait très probable en appel et qu'une peine en appel serait encore plus dure à faire accepter auprès de ses propres électeurs.
 

Sur la tirade particulièrement excessive de Jean-Philippe Tanguy, l'éditorialiste politique Patrick Cohen a proposé le lendemain, dans sa chronique sur France Inter, ce commentaire : « C’est politiquement inepte et judiciairement stupide. La colère est sûrement sincère, mais les adversaires du RN auront beau jeu d’expliquer que ce jour-là, le vernis a craqué, que l’extrême-droite a montré son vrai visage. Que la normalisation et la stratégie de la cravate n’étaient que des leurres. Or ce discours victimaire, antisystème et antirépublicain, s’il peut susciter l’adhésion d’une partie de la base, des 30 à 35% d’électeurs de premier tour, il a tout pour effrayer ceux qui manquent pour faire 50 au second, surtout dans une présidentielle. Un RN dédiabolisé peut espérer briser le plafond. Un RN trumpiste, c’est beaucoup moins sûr. Et puis sur le plan judiciaire, c’est tout aussi curieux. Maudire les magistrats qui vont vous rejuger, insulter ceux qui viennent de le faire, appeler à manifester contre les juges, comme l’avait fait Jean-Marie Le Pen déclaré inéligible en 98, n’est pas la meilleure des stratégies. Surtout quand vos premiers juges vous reprochent de ne pas avoir pris conscience de la gravité des détournements dont vous êtes coupables. ».

Répondant à une question du président du groupe socialiste Boris Vallaud, François Bayrou a déclaré : « Le soutien que nous devons apporter aux magistrats, dans l’exercice de leurs fonctions, doit en effet être inconditionnel, non mesuré, puissant. Il est très important que l’ensemble de la représentation nationale exprime un tel soutien. ». Mais il a continué ainsi : « Il est vrai que des interrogations subsistent, j’en ai moi-même souvent formulé sur le seul sujet qui me paraît devoir être abordé dans cette affaire : la possibilité de former des recours. En principe de droit, toute décision lourde et grave en matière pénale doit pouvoir faire l’objet d’une procédure en appel et d’un recours. Cependant, le dispositif de l’exécution provisoire conduit à ce que des décisions lourdes et graves ne soient pas susceptibles de recours. Il n’est alors plus possible de faire appel de décisions qui, pourtant, peuvent entraîner des conséquences irréversibles. J’ai toujours, comme citoyen, considéré ce point comme problématique ; je m’étais déjà exprimé en ce sens lors de la condamnation du maire de Toulon, Hubert Falco. En effet, je considère, comme citoyen… Je suis un citoyen. Conformément aux principes du droit, les décisions de justice sont protégées et les magistrats doivent être soutenus. Cependant, lorsqu’il s’agit de s’interroger sur l’état de la loi, il revient au Parlement de prendre ses responsabilités. ».

Répondant ensuite à la présidente du groupe écologiste Cyrielle Chatelain : « Il est indiscutable et il doit être indiscuté, sur tous les bancs, que les décisions de justice ont à être soutenues et les magistrats protégés dans l’exercice de leur mission. J’affirme, au nom du gouvernement, que c’est le cas : vous l’avez dit, il n’y a pas de passe-droit, quel qu’il soit et quelle que soit la loi concernée. Les magistrats exercent leur mission lorsqu’ils prononcent des jugements. Il est donc légitime que nous leur apportions, unanimement, sur tous les bancs, notre soutien. Toutefois, certains exemples… Pardonnez-moi de le dire : c’est vous, c’est le Parlement qui fait la loi. J’ai lu les déclarations des Insoumis à ce sujet, qui étaient très claires… Je considère que le Parlement a une réflexion à mener. Cependant, je n’ai pas l’intention de confondre la discussion portant sur un jugement, que je ne commente pas et que je soutiens, avec la réflexion sur l’état de la loi, qui appartient au Parlement et qui mérite d’être constamment reprise. ».
 

Ainsi, François Bayrou a renvoyé le Parlement à ses responsabilités et a mollement défendu les juges (il ne pouvait pas faire autrement), mais c'est quand même assez décevant notamment pour un leader politique qui a fait de la moralisation de vie politique l'un de ses plus marquants dadas.

Gérald Darmanin est réintervenu également après une question de la députée RN Laure Lavalette : « Je pense également avoir été clair, tout comme M. le Premier Ministre, sur le respect du droit inaliénable de faire appel, pour toutes les citoyennes et pour tous les citoyens, pour madame la présidente Le Pen comme pour toutes les autres personnes mises en cause par le tribunal de Paris. Il ne m’appartient pas, au titre de l’article 64 de la Constitution, d’en dire plus. Nous souhaitons tous, et je m’adresse ici aux membres du groupe Rassemblement national, un climat politique apaisé et des élections qui permettent à chacun de voter pour le candidat de son choix. Madame Lavalette, permettez-moi cependant de remarquer, vous êtes vous-même élue du Var, que M. Falco, ancien maire de Toulon, a été, lui aussi, frappé d’une peine d’inéligibilité avec exécution provisoire. Vous aviez déclaré à l’époque, dans la presse locale : "S’il ne m’appartient pas de commenter cette décision de justice (…), j’appelle de mes vœux à l’apaisement et au respect de chacun". Je ne saurais dire mieux. ».

Dans sa question, l'ancien président de LR et désormais complètement lepénisé, Éric Ciotti, a fait dans l'amalgame populiste (repris souvent dans les réseaux sociaux) : « Le candidat de l’opposition, François Fillon, largement favori dans l’élection présidentielle de 2017 : éliminé. La chaîne de télévision la plus populaire de la TNT : rayée de la carte. Aujourd’hui, enfin, la candidate donnée gagnante par tous les sondages pour l’élection présidentielle de 2027 est empêchée de se présenter par certaines personnes. Je veux dire tout mon soutien, dans ces conditions, à Marine Le Pen. Ce qui se passe est d’une gravité extrême. Alors que le pouvoir exécutif n’exécute plus rien, alors que le pouvoir législatif ne légifère sur rien, nous observons la prise de pouvoir de l’autorité judiciaire. Le gouvernement des juges s’installe contre le peuple souverain. D’éminents juristes, pourtant opposés à Marine Le Pen, ont fait entendre leur inquiétude : l’exécution provisoire instaure une peine de mort politique. Notre groupe défendra donc, dans le cadre de sa niche parlementaire de juin, une proposition de loi tendant à supprimer l’exécution provisoire pour les peines d’inéligibilité. ». Sur le "gouvernement des juges", je renvoie à l'explication du professeur Jean-Philippe Derosier, plus haut.

La réponse de François Bayrou n'a pas changé : « Je ne veux pas laisser dire ici que notre démocratie serait mise à mal par l’autorité judiciaire. Ce n’est pas vrai. (…) Dès lors que nous prenons acte de la répartition des rôles qui assure l’équilibre de la démocratie et de la République, la marche à suivre est très simple : vous annoncez que vous allez déposer une proposition de loi, celle-ci sera examinée par les deux chambres et c’est donc le Parlement qui décidera si, oui ou non, il convient de toucher à l’écriture de la loi à partir de laquelle les magistrats jugent. ». Je reviendrai dans un autre article sur le fait de faire une nouvelle loi sur le sujet.

La députée PS Sandine Runel, quant à elle, a rappelé un article du code pénal : « "Le fait de chercher à jeter le discrédit, publiquement par actes, paroles, écrits ou images de toute nature, sur un acte ou une décision juridictionnelle, dans des conditions de nature à porter atteinte à l’autorité de la justice ou à son indépendance est puni de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende". Cet article du code pénal semble avoir échappé à certains, mais après tout, ils ne sont plus à ça près. Car, depuis hier, nombre de réactions se sont fait entendre, en premier lieu celles de l’extrême droite mondiale qui dénonce une décision de justice qualifiée de politique. MM. Poutine, Musk et Orban sont d’ailleurs les premiers à crier au scandale démocratique. S’en est suivi un déferlement de réactions dangereuses et populistes de la part de tout l’état-major du Rassemblement national. (…) Alors redisons-le avec force : en France, il n’y a pas de dictature judiciaire. Il n’y a pas de justice politique ni de tyrannie des juges. Car dans un État de droit, la loi s’applique sans privilège. Aucun sondage, aucune intention ne saurait vous donner un totem d’impunité. ».
 

La question du député RN Sébastien Chenu n'a pas manqué, comme ses autres collègues du groupe RN, d'être polémique, tandis que d'autre députés lui ont crié "Rendez plutôt l'argent !" : « En laissant s’abîmer notre État de droit, la France, seul pays où il faut avoir perdu les élections pour gouverner, s’abîme sur la scène internationale. Craignant le jugement du peuple, certains se rassurent en s’appuyant sur celui de magistrats politisés. (…) Vous qui parlez à Tebboune et à Al-Charaa, vous acceptez qu’on piétine ici notre État de droit. Vous qui aimez tant donner des leçons de morale au monde entier, comment défendrez-vous demain Navalny ou Imamoglu, l’opposant d’Erdogan, quand vous acceptez ici que le peuple ne puisse ni choisir, ni voter pour la candidate du peuple, Marine Le Pen ? ».

La réponse de Gérald Darmanin : « L’affaire est si importante que je ne cherche en rien à polémiquer. Il est question d’une décision de justice, rendue par trois magistrats indépendants, après un procès. Je ne vous permets pas de mettre en doute l’indépendance des magistrats ! Dans un État de droit, il est possible de faire appel. L’appel de madame la présidente Le Pen et des autres condamnés en première instance doit d’abord être audiencé. Après l’audiencement, le procès, qui sera équitable, et le verdict, prononcé par des magistrats indépendants, chacun devra accepter la décision de justice, c’est le principe dans un État de droit. Vous évoquez le respect de la démocratie. Comme vous l’a rappelé le Premier Ministre, les dispositions que vous dénoncez figurent dans une loi de 2016, la loi Sapin II, que je n’ai pas votée. Aujourd’hui, c’est la loi de la République. Comme l’a indiqué le Premier Ministre au président Ciotti, il appartient maintenant au Parlement de la modifier, s’il le souhaite. ».

Et de préciser un point : « Je veux revenir sur un point également soulevé par M. Tanguy. Il n’existe pas une candidate du peuple et d’autres qui ne le seraient pas. Nous avons tous ici été élus par le peuple. Depuis le début de la Ve République, aucun candidat d’extrême droite n’a été choisi par le peuple à l’occasion de l’élection présidentielle, contrairement à M. Macron, qui l’a été deux fois, ne vous en déplaise ! Le peuple ne serait-il plus le peuple quand il vote mal ? Il devrait vous être possible d’avancer de bons arguments juridiques et politiques tout en respectant le vote du peuple, même quand il ne vote pas pour vous ! ».

Dans la soirée du 1er avril 2025, Marine Le Pen a confirmé dans une interview au quotidien "Le Parisien" publiée le lendemain, qu'elle explorerait toutes les voies de recours possible : « Nous allons saisir le Conseil Constitutionnel par une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), dont le but est de se prononcer sur l'incompatibilité qu'il y a entre une décision d'inéligibilité avec exécution provisoire, et la liberté des électeurs qui est inscrite dans la Constitution. Par ailleurs, je souhaite saisir aussi en référé la Cour européenne des droits de l'homme. ». La QPC devrait être recevable si l'on lit bien entre les lignes la décision n°2025-1129 QPC du 28 mars 2025 du Conseil Constitutionnel. Quant à la CEDH, il fut un temps où Marine Le Pen la conspuait !

Malgré toute cette agitation politicienne, il n'en demeure pas moins que la condamnation de Marine Le Pen en première réelle est bien réelle. Elle est d'une gravité exceptionnelle, de quatre ans de prison dont deux ans ferme, portant sur des détournements de fonds publics dans un système de financement qui n'a rien de fortuit et qui a duré douze ans. L'inéligibilité n'est que l'écume de cette lourde condamnation.

Le principal sera la bataille de "l'opinion publique". Dans les premiers sondages, la tendance n'est pas favorable à Marine Le Pen. Une majorité des sondés considérerait normale la condamnation de Marine Le Pen et serait d'accord avec le principe d'une exécution provisoire d'une peine d'inéligibilité.

En effet, dans le sondage Elabe pour BFMTV publié le 31 mars 2025 (avec un échantillon représentatif de 1 008 personnes interrogées par Internet après l'annonce de la condamnation de Marine Le Pen), pour 57,0% des sondés, cette décision de justice serait avant tout « une décision de justice normale ». De plus, 68% des sondés dans ce même sondage diraient que cette règle de l'exécution provisoire est juste.
 

La candidature de Marine Le Pen a donc beaucoup de plomb dans l'aile pour l'élection présidentielle de 2027. Elle aura du mal à aller jusqu'au bout avec tous ces obstacles judiciaires mais aussi politiques. Sa combativité l'honore, mais on l'aimerait plus au service de l'intérêt du peuple français.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (02 avril 2025)
http://www.rakotoarison.eu
 

Pour aller plus loin :
Texte intégral du jugement délibéré du 31 mars 2025 sur l'affaire Le Pen (à télécharger).
Affaire Le Pen : ne confondons pas victime et coupable !
Marine Le Pen : voler l'argent des Français !
Marine Le Pen et la sérénité d'une future condamnée ?
L'avenir judiciaire de Marine Le Pen dans une décision du Conseil Constitutionnel ?
Jean-Marie Le Pen : extrême droite tenace et gauche débile...
Mort de Jean-Marie Le Pen : la part de l'héritage.
Procès de Marine Le Pen : surprise de gazelles et cynisme de vieux loups.
Les 3 lignes rouges de Marine Le Pen pour ne pas censurer le gouvernement Barnier.
Législatives 2024 (18) : la fin du cauchemar Bardella (pour le moment).
Fake news : la scandaleuse manipulation politique du RN.
Législatives 2024 (12) : un isoloir, ce n'est pas un cabine d'essayage !
Législatives 2024 (11) : front, rassemblement, union nationale, barrage, consignes de vote...
Législatives 2024 (10) : il était une fois Jordan Bardella, Gabriel Attal et Manuel Bompard.
Législatives 2024 (9) : Emmanuel Macron et son n'ayez-pas-peur !
Jean-Marie Le Pen, retour aux sources du RN.
Législatives 2024 (2) : clarification ou chaos ?
Législatives 2024 (1) : vaudeville chez Les Républicains.
Élections européennes 2024 (4) : la surprise du chef !
Le débat Gabriel Attal vs Jordan Bardella du 23 mai 2024.
Débat Valérie Hayer vs Jordan Bardella : l'imposture démasquée de Coquille vide.
Ukraine : Claude Malhuret se gausse de Jordan Selfie !
Ukraine : Gabriel Attal attaque durement le RN et Marine Le Pen !
Sondage secret : en cas de législatives anticipées, une victoire du RN ?
FN/RN : fais-moi peur ! (27 octobre 2015).
Marine Le Pen en tête dans un sondage : attention au buzz !
Christine Boutin.
André Figueras.
Patrick Buisson.
Rassemblement national : objectif 2027... ou avant !
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Le nouveau JDD et la récupération des Enzo...
Geoffroy Lejeune.
Attention, un train de violence peut en cacher un autre...
Éric Caliméro Zemmour.
Jean-Marie Le Pen et sa marque dans l'histoire.
La tactique politicienne du RN.
La sanction disciplinaire la plus lourde de la Cinquième.
Louis Aliot.
Le congrès du RN.
Grégoire de Fournas.
Incident raciste : 89 nuances de haine à la veille du congrès du RN ?
Le Front national des Le Pen, 50 ans plus tard...








 


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57 réactions à cet article    


  • Eric F Eric F 3 avril 09:22

    Deuxième article coup sur coup sur le même sujet.

    Les questions qui se posent sont les suivantes : est-ce que les experts (juridiques, politiques, journalistiques...) s’était attendus à une telle sévérité du réquisitoire ? Non.
    Est-ce qu’ils s’étaient attendus à ce que les juges suivent ce réquisitoire en exprimant des considérations politiques ? Non

    Lourdeur des peines au taquet maximal, exécution immédiate activée. Or pas d’enrichissement personnel, pas de dépenses supplémentaires pour la collectivité puisque ces emplois d’assistants étaient budgetés. C’est la nature d’une partie de leur activité qui est en cause, pour le parti politique de l’élu.

    L’auteur s’esbaudit que dans l’opinion, ceux qui ont ’’fait barrage’’ dans l’urne approuvent la décision des juges, n’est-ce pas une illustration de la nature politique de la décision ? 

    Bon, alors le RN est amené à rejouer la victimisation, on lui a présenté l’occasion sur un plateau, là non plus il ne faut pas s’étonner. Il n’appelle pas à marcher contre l’assemblée comme les ligues en 1934, ou sur le capitole comme l’énergumène d’outre-atlantique !

    PS : les illustrations de l’article sont amusantes, j’ai aimé notamment ’’l’extrême droit’’ pour le gouvernement des juges.


    • pemile pemile 3 avril 09:33

      @Eric F " Les questions qui se posent sont les suivantes : est-ce que les experts (juridiques, politiques, journalistiques...) s’était attendus à une telle sévérité du réquisitoire ? Non. "

      Ben si, et en prévoyant bien que cela allait faire du bruit !

      Le Canard Enchaîné se pose aussi des questions sur le fait que la Marine ne se soit pas préparée ces 4 derniers mois, elle n’en avait pas envie ?


    • Fergus Fergus 3 avril 09:33

      Bonjour, Eric F

      Une « victimisation » qui risque de faire un flop. Et des lendemains qui risquent d’être chauds lorsque Le Pen aura compris que c’est cuit pour elle en 2027 et que la question de son remplacement se posera, notamment pour départager Bardella et la probable revenante Maréchal, dépositaire du label Le Pen.

      A toutes fins utiles, copie du commentaire que je viens de poster sur l’article d’Olivier Cabanel :

      « Eu égard aux éléments tangibles de culpabilité, il est évident que Le Pen a mérité sa condamnation, y compris à la peine d’inéligibilité.

      Je n’en suis pas moins opposé à l’application de l’exécution provisoire.

      Mais force est de reconnaître que la stratégie de défense imbécile des élus du RN — contraire à celle des élus du Modem qui, eux, ont reconnu le délit — a radicalisé la position des juges et conduit au prononcé de cette mesure.

      Le Pen, qui n’avait pas de mots assez durs pour dénoncer le laxisme des juges et réclamer l’inéligibilité à vie, nous a rejoué L’arroseu(se) arrosé(e). 

      On ne va pas la plaindre. Ni son parti qui n’est pas empêché de présenter un(e) candidat(e) en 2027. »



    • Eric F Eric F 3 avril 09:47

      @Fergus
      A propos du système de défense, justement il n’y a pas eu négation de la nature des activités, contrairement à Bayrou dont on voudrait nous faire croire qu’il ignorait les pratiques de ses élus.
      La défense a consisté à présenter les faits comme une extension du rôle d’assistant à des activités politiques dans le cadre du parti de l’élu, considérant son rôle comme politique et pas seulement administratif. C’est peut être contestable, mais ça présente une certaine cohérence.

      Ne pas confondre les affaires dans lesquelles il y a enrichissement personnel, ou encore falsifications de listes d’électeurs, ou sociétés fictives avec surfacturations à la charge de la commune, ces pour ces cas qu’il était question d’intransigeance de la justice


    • Fergus Fergus 3 avril 10:01

      @ Eric F

      Cette « extension du rôle d’assistant » est une vaste blague et une escroquerie pure et simple qui revient bien à nier qu’il y a eu délit, et cela contre les évidences !

      Bien sûr que Bayrou était au fait des agissements de ses eurodéputés, mais contrairement au cas Le Pen, il n’existe pas de documents l’impliquant personnellement. Il est d’ailleurs probable que ce la mise en oeuvre du système ait été imputable à De Sarnez alors que dans le cas du RN, c’’est bien Le Pen qui était à la manoeuvre.

      Qu’il n’y ait pas eu « enrichissement personnel » n’enlève rien au fait que de tels délits sont graves et doivent être sanctionnés durement.


    • Fergus Fergus 3 avril 10:04

      Bonjour, pemile

      L’« exécution provisoire » n’a de sens que si l’élu condamné se trouve réellement en capacité de récidiver s’il reste en poste avant le jugement en appel.


    • chantecler chantecler 3 avril 10:11

      @Eric F
      De la à faire penser que la magistrature est fondamentalement « gauchiste », je réponds non , pas plus que le corps enseignant .... !

      On a beau ressortir en permanence le « mur des cons » qui était une sottise , exposé dans un local syndical privé , j’affirme encore non !

      La magistrature dans sa grande majorité a toujours été de droite , conservatrice .

      Et le S.M ne fait pas la météo dans le judiciaire .

      Mais dans certains cas il est pratique de ressortir toujours cet argument .

      Dans le cas contraire , si la justice était « de gauche » elle refuserait de participer à cette« justice d’abattage » , permanente , faute de moyens , pour les humbles condamnés rapidement et fortement pour des « petits » délits (ex vols à ’étalage, « agressions légères » avec ou sans avocat soi disant commis d’office !

      Paraît que depuis ce jugement et cette pré condamnation , avant même l’appel ,des flots de gens s’inscrivent au RN ...

      Effectivement revoilà ce parti revictimisé .

      Le cours futur des élections habituelles depuis des décennies dans ce pays ne changera donc pas : le candidat social démocrate , ou social libéral , ou libéral , ou proUE , ou néoconservateur continuera à être élu après un simulacre d’élections comme d’habitude .... !

      Car nous aurons droit à la même comédie du « front républicain » : « tous contre le FN ! »

      De mon point de vue J.Bardella doit se régaler : il gagne sur tous les tableaux surtout aujourd’hui avec son soutien au Likoud qui lui apportera des voix j....s .....

      https://www.google.com/search?client=firefox-b-d&q=Brdella

      Affirmer que le RN n’ pas profité de la manne UE, c’est aussi rapide !

      Le pognon a été bel et bien pris et dépensé .

      Donc si par exemple j’ai utilisé la voiture et le chauffeur RN , j’en ai profité .

      Et N. Sarko en profite aussi : des « sondages » apparaissent pour nous faire croire qu’il serait plébiscité par les français aux prochaines échéances électorales , lui à son époque qui était si intransigeant contre les délinquants , marginaux et profiteurs de tout poils .

      Union et solidarité des porteurs de bracelets électroniques : UPBE ! donc .

      Car dans cette affaire le risque que MLP aille en prison est infime .

      Ou alors ça voudrait dire que le pouvoir est prêt à tout risquer (émeutes ) pour conserver le pouvoir !

      Je relis en ce moment un livre sur les soulèvements de 1926 , de l’ED ( camelots du roi) avec la marche sur le palais bourbon . suite à l’affaire Staviski , soit une arnaque grandiose non « décelée »  :

      Il y a eu des blessés graves , des morts et les FdO ont tiré à balles réelles sur la foule, même sur les anciens combattants !


    • tonimarus45 3 avril 10:22

      @Eric F-Pas d’enrichissement personnel quand vous payez avec des fonds publics des personnes que vous auriez du payer avec des fonds personnels( majordome lepen pere) ????La mauvaise foi de certains est etonnante


    • Eric F Eric F 3 avril 10:34

      @chantecler
      La magistrature dans son ensemble n’est pas fondamentalement gauchiste, mais un courant influent est ancré à gauche. C’est un peu facile d’esquiver le fameux mur, ce courant s’est publiquement positionné contre le RN, or son positionnement peut influencer l’état d’esprit général de la corporation -tout comme elle a voulu se payer la peau de Sarko (dont je précise que je ne suis pas un supporter ayant voté contre lui les 2 fpis au second tour)-. Rout cela crée le doute sur l’impartialité des magistrats.
      Le ’’barrage’’ a été au delà de la gauche, le courant macronien y a participé, et ce serait lui le bénéficiaire d’une élimination de l’actuelle favorite des sondage (comme en 2017, mais le cas Fillon était différent puisqu’il s’agissait d’enrichissement familial, mais sorti opportunément de sous le tapis).

      Les ligues et autres mouvements nationalistes des années 20-30 étaient antiparlementaires et insurrectionnel, c’était une autre époque, et effectivement le ’’maintien de l’odre’’ se faisait alors à balle réelle, parfois même l’armée y participait. Nous ne sommes plus dans ces situations, il serait dommageable de rallumer ce genre de mèche.


    • leypanou 3 avril 10:36

      @chantecler 10:11
      Paraît que depuis ce jugement et cette pré condamnation , avant même l’appel ,des flots de gens s’inscrivent au RN ...  : le peuple rate rarement toute occasion de confirmer son décervelage.
      Pour des gens qui promouvaient l’inéligibilité à vie : il n’y a pas meilleure leçon.
      Rarement on a autant parlé d’un problème.


    • Eric F Eric F 3 avril 10:58

      @Fergus
      Bien sur que l’argument sur l’extension du rôle d’assistant était capillotracté, pour autant ce n’est pas un détournement personnel hors du champ de la politique, comme le maire qui fait tondre sa pelouse par les employés municipaux, que l’on n’enverrait pas pour autant en prison (*). Et combien de maires organisent dans leur mairie des ’’évènements’’ en rapport à leurs options politiques et sans lien direct avec la commune proprement dite, ça on le trouve naturel. Sans parler de subvention à des associations sans le moindre rapport avec les contribuables de la commune.

      On est d’accord qu’il y a eu abus, mais le sanctionner comme si c’était une atteinte à la sureté de l’état relève du règlement de comptes.

      (*) il y avait eu des cas comme ça du temps de Jean-Marie ...mais la question de son éligibilité est désormais forclose.


    • Eric F Eric F 3 avril 11:05

      @tonimarus45
      j’ai évoqué dans un commentaire précédent le cas des abus du temps de Jean-Marie le Pen, ça fait longtemps qu’il n’avait plus de rôle dans le parti, il a même été viré il y a une dizaine d’année ...rassurez-vous il est inéligible et enfermé dans une boite à perpet.


    • Eric F Eric F 3 avril 11:52

      @leypanou
      ’’ le peuple rate rarement toute occasion de confirmer son décervelage’’
      C’est un jugement quelque peu sévère...

      Par ailleurs inéligibilité à vie était évoquée pour des cas d’enrichissement personnel ou encore falsification de liste d’électeurs


    • tonimarus45 3 avril 12:25

      @Eric F Marine c’etait felicite de la condamnation de cahusac a cinq d’inegibilite pour frause fisacale , etant d’accord pour l’etendre  l’inegibilté a perpete ; elle s’en sort bien ??non.Payer illegalement des assistants parlementaire par des fonds publics de l’europe ?c’est eviter que « MLP » debourse ces sommes pour remunerer ses employes et donc oui il y a un enrichissement quelque part.Moralistion de la vies politique ils sont pour ,mais pas pour eux ?.Et je repete que cette mauvaise foi et les propos des dirigeants de ce parti au sujet de cette affaire ,fait craindre ce que serait la politique de la france, si le « rn »arrivait au pouvoir


    • tonimarus45 3 avril 12:36

      @Eric F---Par ailleurs inéligibilité à vie était évoquée pour des cas d’enrichissement personnel ou encore falsification de liste d’électeurs«  » dites vous —Cela est faux, cela allait bien plus loin et s’appliquait tout a fait a son affaire, d’ailleurs les interventions de « MLP » lors de l’affaire « cahusac » le confirme


    • Seth 3 avril 13:24

      @Fergus

      Si elle est évincée ça se passera mal, mettez vous à leur place : entre ce bouffon de béjaune simplet bardella, le figurant très moyennement apprécié (ou plutôt à sa très faible et juste valeur) et la banquise d’ultra-extrême droite marion, réactionnaire pétainistes de choc en plus de son charisme d’huître plate, le choix n’est pas facile.  smiley


    • Seth 3 avril 14:09

      @Fergus

      Pour le bête qui rame il y a si peu de documents à charge que le parquet a trouvé moyen de faire appel de sa relaxe.  smiley


    • Seth 3 avril 14:11

      @Eric F

      D’où la nécessité pour toute bonne âme de compatir avec cette pauvre fillette éplorée qui a perdu quasi coup sur coup ce père qu’elle adorait et son éligibilité.

      Dur dur !


    • tonimarus45 3 avril 10:31

      Bonjour -Concernant l’appel dont « lepen » beneficiera« , en ce sens que les delais seront raccourci et ce dont »marne« ce felicite ; si la peine d’eligibilte n’avait pas ete immediate, le ’fn » aurait fait tout ce qu’ils pouvaient pour la retarder, si possible apres l’election ??NON

      Ceci dit les propos que tiennent les dirigeants du « rn » laissent presager ce que serait la politique de la france si ce parti etait elu a la presidentielle ; deux poids deux mesures et mauvaise foi a tous les etages


      • leypanou 3 avril 10:38

        @tonimarus45
        la présomption de légitime défense suffit largement à situer les gens.


      • Fergus Fergus 3 avril 11:47

        Bonjour, tonimarus45

        Il est clair que s’il n’y avait pas eu l’« exécution provisoire », le RN aurait tout fait pour que la tenue du procès en appel ne soit pas programmée avant l’élection présidentielle.


      • tonimarus45 3 avril 12:31

        @Fergus bonjour -vous etes un de ces personnages que j’execre, au plus haut point , donc soyez aimaible de ne pas poster sur mes interventions , comme je le fait sur les votres ;Je vous avais dit deja cela.Par avance je vous en remercie


      • tonimarus45 3 avril 12:33

        @leypanou-«  »« la présomption de légitime défense suffit largement à situer les gens. »"dites vous  je ne comprends pas bien ou vous voulez en venir, concernant votre post ??


      • Fergus Fergus 3 avril 15:53

        @ tonimarus45

        C’est la différence entre nous : je n’« exècre » personne. Pas même vous. smiley

        Raison pour laquelle je continuerai de commenter vos commentaires, si je le juge opportun, que ce soit pour exprimer mon désaccord ou, comme dans le cas présent, mon soutien à votre opinion.


      • bernard29 bernard29 3 avril 15:54

        @Fergus
        eh bien voilà pourquoi, il y avait risque de trouble à l’ordre public. en permettant à une coupable de se présenter à l’élection présidentielle.


      • Fergus Fergus 3 avril 19:25

        Bonsoir, bernard29*

        Une « coupable » qui aurait encore été présumée innocente jusqu’à la tenue d’un procès en appel.
        Si la motivation principale est réellement un « trouble à l’ordre public », force est de reconnaître qu’elle a été dictée par des considérations morales à défaut d’être politiques.

        Fort heureusement, le procès en appel aura lieu avant l’été 2026. Ce qui permettra de clore le débat.


      • @Fergus
        « Fort heureusement, le procès en appel aura lieu avant l’été 2026. Ce qui permettra de clore le débat. »


        Ou pas ...
        Je suis effayé par la méconnaissanve la plus élémentaire des principes de doit par des gens qui sont en plus rédacteurs sur ce site !
        Le niveau s’effondre ... sur !
        Une pemilite aigue ?

      • @bernard29
        Oui vive le Venezuela !


      • leypanou 3 avril 22:41

        @tonimarus45 12:33
        MLP et ses soutiens sont partisans de la présomption de légitime défense pour les FDO. Eux au pouvoir, le nombre d’éborgnés risque de battre celui de l’éborgneur en chef.


      • Fergus Fergus 4 avril 09:09

        Bonjour, Ouam (Paria statutaire non vacciné)

        Si, le débat sera clos !
        Je parle du débat sur les effets de l’« exécution provisoire » de l’inéligibilité.
        L’affaire ayant été jugée en appel, on saura définitivement* si Le Pen peut ou pas se présenter à l’élection présidentielle.

        * Hors pourvoi en cassation. Mais cela ne porterait que sur la forme du procès, pas sur le fond. Et ce pourvoi ne serait pas suspensif.


      • Aristide Aristide 4 avril 10:58

        @Fergus

        Et ce pourvoi ne serait pas suspensif
        .


        Nous sommes en matière pénale et pas civile, extrait du site de la Cour de cassation sur le sujet : Le Pourvoi en Cassation

        Par principe, un pourvoi en cassation en matière civile n’a pas d’effet suspensif : en d’autres termes, l’exécution de la décision n’est pas interrompue par la saisine de la Cour. A l’inverse, sauf exception, un pourvoi en cassation en matière pénale a un effet suspensif.

        Une jurisprudence de 1993 constitue une exception sur l’inéligibilité avec exécution provisoire, mais elle est « contestée » par des juristes. Il est fort probable que l’effet suspensif soit conservé, même si l’exécution provisoire de la première instance semble l’infirmer ...



      • bernard29 bernard29 4 avril 15:45

        @Fergus
        j’y reviens.
        pour moi, mais aussi pour le Monde, Marine le Pen n’est plus présumée innocente ; elle est présume coupable.

        « L’inéligibilité est accessoire, l’infraction est le principal »



      • Fergus Fergus 4 avril 15:55

        Bonjour, bernard29

        Oui, l’« exécution provisoire » revient à faire du justiciable un(e) « présumé coupable ». Je n’ai jamais dit le contraire. C’est même pour cela que je suis opposé à ce genre de mesure.


      • @Fergus
        ah bon la cassation n’est pas superieure au reste des procédures sus décrites ?
        Et ensuite il existe le recours européen dans certaines conditions

        don non le debat ne sera pas clos
        Sauf dans des pays comme l’Algerie, le venezuela etc que vous semblez donc apprecier
        Boualem Sansaml est donc jugé coupable et donc il n’y a pas à tergiverser d’apres vous ?


      • @Aristide
        "Une jurisprudence de 1993 constitue une exception sur l’inéligibilité avec exécution provisoire, mais elle est « contestée » par des juristes. Il est fort probable que l’effet suspensif soit conservé, même si l’exécution provisoire de la première instance semble l’infirmer ...« 

        C’est évident sinon cela ne deviens plus une démocratie mais une république des juges , on sais ce que cela à donné avec l’URSS qui a tres longuemen,t pratiqué » cette forme de gouvernance et de terreur ..
        Ce n’est d’ailleurs pas un hazard que certains ici (l’extreme gauche) soutiennent cela et meme en font publicité comme Mélenchon prenais comme modele Maduro cad le Venezuela


      • @Aristide
        Le Jarl en cause suite à son bopuquin assez lucidement ici precisément
        https://youtu.be/pwV7cor58tA?t=2403
         
        J’invite bien sur à ecouter l’ensemble de l’interview tres interessante


      • Fergus Fergus 4 avril 16:25

         @ Ouam

        La Cour de cassation n’est pas habilitée à se prononcer sur le fond d’une affaire mais uniquement sur la forme.
        Dès lors, elle ne peut casser un jugement d’appel que s’il est entaché d’un vice de procédure significatif ayant porté atteinte à l’équité des débats ou aux droits de la partie requérante.

        Pour ce qui est d’en appeler à la CEDH, c’est évidemment possible, mais cette juridiction n’intervient que lorsque toutes les voies de recours ont été épuisées au plan national.

        Quand je dis que le débat sera « clos », c’est par rapport à la possibilité pour Le Pen de se présenter ou pas à l’élection présidentielle qui sera de facto connue (dans un sens ou dans l’autre) au cours de l’été 2026.

        Pour ce qui est de Sansal, il est clairement victime d’une justice politique inique aux ordres de Tebboune. Rien à voir avec le cas Le Pen.


      • Fergus Fergus 4 avril 16:29

        Merci de ne pas me parler du Venezuela qui constitue de fait une dictature à laquelle je suis frontalement opposé. 


      • @Fergus
        "Quand je dis que le débat sera « clos », c’est par rapport à la possibilité pour Le Pen de se présenter ou pas à l’élection présidentielle qui sera de facto connue (dans un sens ou dans l’autre) au cours de l’été 2026.

        ’"

        C’est bien ceci qui est particulieremet grave au vu de la nature de la faute reprochée
        Comme ce qu’il viens de se produire vis a vis de Zemmour tres recemment et le délit d’opinion ou il est cette fois menacé de prison, c’est gravissime, c’est les dictatures qui fonctionnent de cette maniere , c’est ce qu’il commencais à se produire aux USA et c’est une des raisons de l’election de D Trumps qui chris le 1er amendement des USA

        de toute maniere cela va mal se terminer vous verrez et vous y aurez participé
        https://youtu.be/pwV7cor58tA


      • @Fergus
        "Pour ce qui est de Sansal, il est clairement victime d’une justice politique inique aux ordres de Tebboune. Rien à voir avec le cas Le Pen.

        "

        Bien sur que si c’est exactement la meme chose qui viens la de se passer avec Zemmour c’est cela la terreur du délit d’opinion
        Ce qui est reproché à Zemmour comme ce qui est reproché à Boualem, c’est le poiuvoir qui leur refuse aux deux leur droits de s’exprimer


      • pemile pemile 4 avril 16:51

        @Fergus « Pour ce qui est d’en appeler à la CEDH, c’est évidemment possible »

        Pas pour la Marine, elle a toujours répété que la CEDH était une atteinte à la souveraineté de la France et qu’il fallait s’en retirer ! smiley


      • pemile pemile 4 avril 16:57

        @Fergus « c’est par rapport à la possibilité pour Le Pen de se présenter ou pas à l’élection présidentielle »

        A l’Élysée avec son bracelet électronique ? smiley


      • Aristide Aristide 6 avril 12:15

        @Fergus

        La Cour de cassation n’est pas habilitée à se prononcer sur le fond d’une affaire mais uniquement sur la forme.

        Vous dites n’importe quoi, voilà la liste des motifs de cassation qui peuvent être formés dans un pourvoi :
          le défaut de motifs,
         — la contradiction de motifs,
          le défaut de réponse à conclusions,
          le défaut de base légale,
          la violation de la loi (par fausse application, par refus d’application ou par fausse interprétation),
          la dénaturation d’un écrit clair et précis
          la contrariété de jugements
          la perte de fondement juridique.

        Voilà, la cassation est bien plus que de juger de la forme ...


      • Octave Lebel Octave Lebel 3 avril 13:11

        @Eric F

        Que la loi qui consiste à appliquer une partie de la peine avant même que les recours légaux soient épuisés soit mal faite, Jean-Luc Mélenchon l’a dit aussitôt et depuis longtemps. Ce qui n’enlève rien à la nécessité de poursuivre sévèrement les politiques qui fraudent la loi et les règlements encadrant leurs activités. D’autant plus quand ils ont régulièrement pris des postures sur le bon usage des fonds publics et réclamé sévérité et promptitude dans le traitement des dossiers. Alors qu’ils se sont mis eux-mêmes dans des embarras d’agenda en ayant déposé en 10 ans à peu près deux recours par année en se dérobant ainsi à la confrontation avec la justice. Au-delà de la sanction de la loi reste aussi la sanction des citoyens par leur vote qui ont là un bon cas d’école de cohérence et de responsabilité politique à traiter.

         


        • Octave Lebel Octave Lebel 3 avril 13:14

          @Eric F

          ● Les questions qui se posent sont les suivantes : est-ce que les experts (juridiques, politiques, journalistiques...) s’était attendus à une telle sévérité du réquisitoire ? Non. Désolé, il me semble bien que si ou tout au moins c’est très partagé. Même les médias de complaisance avec le RN en parlaient en raison du système de défense qui a consisté a nié les faits, en faisant appel à l‘occasion à l’absence de mémoire et aussi en contestant la légitimité de la réglementation du parlement européen qui en a poursuivi plus d’un pour les mêmes faits. De la part de responsables politiques élus, il faut oser le faire , en pleine inconscience ou conscience de l’exemple ainsi donné

          ● Est-ce qu’ils s’étaient attendus à ce que les juges suivent ce réquisitoire en exprimant des considérations politiques ? Non

          « « Le tribunal prend en considération le trouble majeur à l’ordre public démocratique qu’engendrerait en l’espèce le fait que soit candidate par exemple et notamment l’élection présidentielle, voire élue, une personne qui aurait déjà été condamnée en première instance, notamment à une peine complémentaire d’inéligibilité pour des faits de détournement de fonds publics qui pourraient l’être par la suite définitivement.  »

          Il me semble qu’il s’agit d’un raisonnement juridique qui expose un cas et va au bout de la situation en montrant ainsi la nécessité de faire appel. Le juge ne fait pas la loi, il l’applique et fait avec dans un contexte ici difficile.Sans se dérober.

          ● Lourdeur des peines au taquet maximal, exécution immédiate activée. Or pas d’enrichissement personnel, pas de dépenses supplémentaires pour la collectivité puisque ces emplois d’assistants étaient budgetés. C’est la nature d’une partie de leur activité qui est en cause, pour le parti politique de l’élu.

          Désolé, ici les arguments relèvent des arguties d’escrocs. Encore une fois, bravo pour l’exemplarité. C’est très intéressant pour tous et notamment pour l’électorat du RN.


        • tonimarus45 3 avril 15:13

          @Octave Lebel—Tout a fait-vous avez raison -Ce que je trouve deplorable c’est que meme des intervenants ce pretendant de gauche ?puissent prendre sa defense et tirer a boulet rouge, sur les juges, qui n’ont fait qu’appliquer la loi.Quand « cahusac » a ete condamne lui aussi a 5 ans d’inegibilite , je ne me souviens pas d’un tel « randam »,qui va allant jusqu’a menacer les juges


        • tonimarus45 3 avril 15:07

          bonjour-Ce que certains ne comprenent pas c’est que si l’inegibilite n’avait pas ete appliquee de suite ,on risquait d’avoir un president condamne a de la prison avec une amende et une inegibilte non appliquee parce que l’appel pas pendant la campagne et encore moins apres.Quand au non risque de recidive comme le pretendent certains oui a condition que le prevenu reconnaisse ces torts ,or « MLP » crie au et fort qu’elle est innocente et qu’elle n’a pas fraude ????Et dont si elle considere qu’il n’y a pas fraude, pourquoi ne recommencerait t’elle pas ?


          • olivier cabanel olivier cabanel 3 avril 21:28

            le journalisme, c’est d’abord de l’info, le reste c’est de l’opinion

            ...et faut pas que ce soit trop long

            désolé


            • leypanou 3 avril 22:43

              @olivier cabanel
              c’est un partisan du régime : à mon avis, il ne doit pas rédiger tous ses articles.



              • La Loi, quand on n’est pas du secteur professionnel, on peut au moins publier ceux pour qui c’est leur métier d’en connaître.  

                https://www.vududroit.com/2025/04/ineligibilite-derive-antidemocratique-dun-pays-pourtant-prompt-a-donner-des-lecons/


                Inéligibilité : dérive antidémocratique d’un pays pourtant prompt à donner des leçons.

                La décision du tribunal correctionnel de Paris qui a lourdement condamné Marine Le Pen et son parti, mais surtout prononcé une peine accessoire d’inéligibilité frappée de l’exécution provisoire, empêchant donc celle-ci de se présenter à la prochaine élection présidentielle de 2027, a provoqué une tempête de réactions.

                L’auteur de ces lignes a l’immodestie de dire qu’il sait de quoi il parle, puisqu’après une carrière cinquantenaire d’avocat praticien universitaire, il a publié un ouvrage copieux au début de l’année 2020 intitulé : « Une justice politique » avec le sous-titre : « des années Chirac au système Macron ». On va bien évidemment inciter à sa lecture, qui annonçait ce qui vient de se produire, en rappelant ce que disait la quatrième de couverture : « le tableau final, lourdement documenté, est celui d’une magistrature qui a fait le choix de son idéologie, plutôt que du bien commun. » La décision du tribunal correctionnel rendue le 31 mars est l’expression parfaite de cette réalité. On renverra au texte publié ce jour-là soulignant le caractère inéluctable du jugement dans toute sa portée. Et les raisons de cette catastrophe démocratique, qui voit la dirigeante du premier parti de France être interdite de candidature à l’élection présidentielle. À la différence de ce qui s’est passé en Roumanie et la disqualification du candidat en tête au premier tour d’une présidentielle, il n’a pas été nécessaire comme à Bucarest de donner des ordres aux membres de la Cour suprême. Les magistrats français n’ont eu besoin d’aucune consigne, pour spontanément porter atteinte à la liberté et la souveraineté de l’électeur français.

                En 48 heures Il nous a donc été permis d’assister à la production d’un festival d’âneries, d’ignorance crasse, d’hypocrisie, de mensonges, accompagné d’un cynisme et d’une mauvaise foi portés à des sommets. Le tout se nourrissant de l’analphabétisme juridique et judiciaire traditionnel dans notre pays à forte culture administrative.

                Interdit de critiquer la justice ?

                ..................>


                • https://geopolitique-profonde.com/actualite/marine-le-pen-soutien-mondial/



                  Coup de tonnerre lundi dernier ! Marine Le Pen s’est vue infliger quatre ans de prison (dont deux ferme avec bracelet électronique) et surtout une inéligibilité immédiate de cinq ans. Une sentence politique à quelques mois des européennes qui sent bon le « deux poids, deux mesures » dont raffole notre justice aux ordres du pouvoir.

                  Pendant qu’on s’acharne sur l’opposition, d’autres affaires impliquant la Macronie dorment tranquillement dans les tiroirs des juges. Mais bon, y a-t-il encore quelqu’un pour s’étonner de ces méthodes dignes d’une république bananière ?

                  Fait surprenant, des voix habituellement hostiles à la droite nationale se sont élevées pour dénoncer cette manœuvre politico-judiciaire. Même à gauche, certains s’inquiètent des conséquences de cette condamnation.


                  Le soutien international à Marine Le Pen

                  De Trump à Orbán, en passant par Salvini, le gratin de la droite souverainiste s’est empressé de soutenir Marine Le Pen. Des leaders qui n’ont pas mâché leurs mots face à cette persécution politique. « Une violation des normes démocratiques », a fulminé le Kremlin, tandis qu’Elon Musk dénonçait sur X un « abus judiciaire évident ».



                  • France : Louis XVI et Marie-Antoinette aperçus à Paris… Oh non, attendez, c’est juste les Macron !

                    Quelle belle journée pour une promenade royale ! Emmanuel et Brigitte Macron ont été filmés en train de déambuler dans les rues de Paris avec la grâce désuète d’un couple de monarchistes égarés en 2025. Leur démarche ? Un mélange de déconnexion absolue et de jeu d’acteur digne des pires téléfilms de l’après-midi. Brigitte, professeure de théâtre à ses heures perdues, a visiblement transmis son savoir à son époux, qui semble croire qu’il incarne encore un adolescent de 16 ans en pleine crise existentielle.

                    Les Macron sur les quais de Seine à Paris. (La classe ? 20 gardes du corps, autant de voitures de polices, des rues fermées et des figurants pour applaudir).

                    « Regarde, chérie, un toit ! Un collège ! Une hirondelle sur une antenne ! »
                    La vidéo est un chef-d’œuvre de ridicule : Macron marche comme s’il avait un balai dans le fondement, s’arrête pour contempler des détails architecturaux avec l’émerveillement d’un touriste égaré, et murmure à son épouse comme si elle découvrait Paris pour la première fois. « Oh, putain, regarde, c’est beau, hein ? » On se croirait dans une parodie de Bony et Clyde, version EHPAD et délires mégalomaniaques.

                    « Vous avez le temps de vous balader comme ça, vous ? »
                    Pendant que les Français s’étouffent sous les taxes, les pénuries et un gouvernement en roue libre, le couple présidentiel, lui, a visiblement tout le temps du monde pour des flâneries cinématographiques. « Moi, quand je marche avec ma femme, on ne fait pas genre qu’on est dans un film de Rohmer ! » s’étrangle un internaute. Effectivement, la présence et l’attitude d’une personne en disent long sur son état mental. Et là, le diagnostic est sans appel : déconnexion totale.

                    Le clou du spectacle ? Le parfum de l’ego.
                    Pour couronner le tout, un livre révèle que Macron se parfume à outrance pour « marquer son passage » à l’Élysée. Comme un chat qui urine pour signer son territoire, le président aurait donc besoin de laisser une traînée olfactive derrière lui. « On savait qu’il se prenait pour Louis XIV, mais là, c’est carrément pour un félin de luxe », ironise un commentateur.

                    Macron utilise BEAUCOUP de parfum Eau Sauvage, « cela met à rude épreuve le personnel ». Un journaliste révèle. Notre côté complotiste pense plutôt qu’il utilise le parfum à outrance, parce qu’il ne le paie pas !!! Comme à leur habitude, ils dépensent à outrance, gaspillant sans rien accomplir de concret.

                    Macron est amoureux de l’odeur de la sauvagerie ? Le cosplay ne connaît pas de limites !

                    Les Français au bord de l’explosion
                    Sur les réseaux sociaux, l’exaspération atteint des sommets. Entre les crises, les réformes absurdes et maintenant ces pitreries monarchistes, le pays est à deux doigts de sortir les fourches. « Ils sont finis, mais ils ne le savent pas encore », résume un tweet vengeur.

                    Alors, chers lecteurs, quand vous vous promenez avec votre moitié, est-ce que vous imitez le déhanchement guindé d’un roi déchu ? Ou bien est-ce que, comme tout le monde, vous savez encore marcher normalement ? Avez-vous encore la force de rire après tout ça ? vivement leur procès…..

                    (Vidéo jointe : « Macron, le monarque malgré lui – Acte 247 »)


                    • HOulala, qu’elle est belle cette petite boule puante, bien de chez nous ...


                      https://www.francesoir.fr/societe-science-tech/quand-le-cnrs-finance-le-rapport-complotiste-de-chavalarias-anti-science-ou

                      Quand le CNRS finance le rapport complotiste de Chavalarias : anti-science ou anti-débat ?

                      Publié en mars 2025 par David Chavalarias, directeur de l’Institut des Systèmes Complexes de Paris Île-de-France (ISC-PIF), un laboratoire affilié au CNRS, le rapport « L’anti-science version Trump arrive en France » prétend révéler une campagne anti-scientifique orchestrée par l’extrême droite française, inspirée des tactiques conservatrices américaines sous Donald Trump. Centré sur une supposée attaque contre le projet OpenPortability – une initiative visant à étudier la migration des utilisateurs de X vers des plateformes décentralisées comme Mastodon et BlueSky –, le document avance que des forces réactionnaires, en synergie avec des narratifs pro-Kremlin, menacent la recherche scientifique en France. Cependant, une analyse approfondie révèle des failles méthodologiques, des biais idéologiques marqués et une rhétorique alarmiste qui soulèvent des questions sur sa scientificité et sur l’utilisation des fonds publics du CNRS. Entre fonds publics, biais privés : la science est-elle détournée par l’ISC-PIF avec ce rapport qui crie au loup alors que Chavalarias joue la victime ? Cet article propose un résumé du rapport, une critique rigoureuse, et une réflexion sur ses implications politiques et institutionnelles.
                      Une fable anti-droite : le conte idéologique de Chavalarias

                      Le rapport se construit autour de cinq axes principaux. D’abord, Chavalarias décrit une stratégie conservatrice aux États-Unis qui viserait à neutraliser les centres de recherche sur la désinformation avant la campagne électorale de 2024, via le dénigrement, les médias ultraconservateurs et des « procédures bâillon ».

                      Ensuite, il soutient, sans autre preuve que ses déclarations, que l’extrême droite française, influencée par cette tactique et par le Kremlin, s’en prend au CNRS et à l’ISC-PIF, notamment via le projet OpenPortability, lancé en novembre 2024. Ce projet, qui recense les connexions des utilisateurs de X pour analyser leur migration vers d’autres plateformes, est présenté comme une réponse à la fermeture des interfaces de programmation (API) de X en 2023 ; une campagne virale baptisée « Hello Quitte X » a attiré 30 000 inscriptions, mais a aussi suscité des critiques notamment sur l’usage des fonds publics. Puis, il détaille le mode opératoire : une communauté numérique qualifiée de « confusionniste et anti-système », aux sympathies pro-Kremlin, relayée par le Rassemblement National et des structures financées par Pierre-Édouard Stérin via son projet Périclès, aurait répandu des fausses informations et des attaques personnelles contre Chavalarias. Enfin, il appelle à une mobilisation contre cette prétendue « anti-science », reliant ces événements à un climat idéologique propice à la désinformation, comme si sa position au CNRS lui permettait de décréter le vrai du faux, le bien du mal.
                      Pseudo-science à la rescousse : les ficelles bancales de l’ISC-PIF et les critères objectifs non remplis

                      Pour qu’un rapport passe le test d’un travail scientifique, il doit répondre à des critères objectifs : clarté des définitions, transparence méthodologique, falsifiabilité, une approche impartiale et la possibilité pour d’autres chercheurs de reproduire les résultats. Sur ces points, le texte de Chavalarias s’effondre.

                      Le terme « désinformation » est omniprésent, mais jamais défini. Est-ce une erreur factuelle vérifiable, une opinion divergente, ou une intention malveillante ? Sans cadre précis, l’auteur peut classer toute critique comme désinformation, sapant toute objectivité. Par exemple, sur l’origine de la covid-19, Chavalarias a initialement soutenu le narratif officiel d’une origine naturelle, rejetant les hypothèses de fuite de laboratoire comme conspirationnistes. Pourtant, le 2 avril 2025, l’Académie de médecine a reconnu une « grande probabilité » que le virus provienne d’un laboratoire, corroborant un rapport de 2024 de la Chambre des représentants au Sénat américain et une étude de Luc Montagnier et Jean-Claude Perez (30 juillet 2020). Cette volte-face met en lumière l’absence de rigueur dans sa définition initiale de la désinformation.

                      De plus, la méthode utilisée pour repérer 367 comptes accusés d’attaques repose sur une collecte manuelle aux critères flous, comme les « contenus haineux originaux », et les pourcentages avancés, tels que 62,5 % de comptes issus d’une communauté confusionniste, ne s’appuient sur aucune explication claire, rendant les conclusions invérifiables. Les liens avec le Kremlin ou Trump se fondent sur des coïncidences, comme des partages de messages, sans preuves concrètes comme des financements, ce qui empêche toute validation ou réfutation.

                      Le ton partisan, avec des mots comme « réactionnaire » ou « confusionniste », et l’obsession pour l’extrême droite, ignorant d’autres sources possibles de désinformation, trahissent un manque d’impartialité. Enfin, sans accès aux interfaces de programmation de X ni aux bases de données brutes, qui comptent 711 millions de messages, personne ne peut reproduire cette analyse, un défaut rédhibitoire pour une étude sérieuse.

                      Sur ces critères, le rapport échoue à se hisser au rang d’un travail académique rigoureux. Ce rapport tient plus du discours militant qu’à une recherche impartiale.
                      Le miroir brisé : Chavalarias, maître de la désinformation qu’il dénonce

                      Le texte accuse l’extrême droite de propager des fausses informations pour museler le débat, mais il pourrait bien être l’arme qu’il prétend combattre : un outil de propagande idéologique. En présentant ses détracteurs comme des ennemis de la science ou des relais du Kremlin, Chavalarias évite d’aborder de front les questions légitimes sur OpenPortability, comme la pertinence de collecter des données ou son intérêt pour le public. Cette attitude défensive, renforcée par des formules choc comme « mise à sac de la recherche », cherche à discréditer toute opposition sans la discuter. Paradoxalement, en rejetant ces critiques comme irrecevables, le rapport bride le débat qu’il dit vouloir protéger, reproduisant ainsi les mécanismes qu’il tente de dénoncer.
                      Instrumentalisation de la science : un enjeu perçu par le public

                      La méfiance envers l’instrumentalisation de la science par des institutions publiques est croissante. Un sondage de France-Soir/BonSens.org publié le 2 avril 2025 révèle que 61 % des Français pensent que « la science est trop instrumentalisée par les politiques et les médias » et 84 % pensent que « les médias amplifient les peurs des Français » contribuant ainsi à ne plus reconnaitre ce qui est vrai de ce qui est faux (79 %).




                      • https://reseauinternational.net/maitre-fadili-marine-le-pen-le-coup-detat-institutionnel/

                        par Aldo Sterone

                        avec Maître Fadili

                        « On va discuter de cette décision de justice qui choque parce qu’on a pas l’habitude de voir des peines aussi sévères en France même pour des choses beaucoup plus sérieuses que ce qu’on reprochait à Marine Le Pen ».


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