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Accueil du site > Actualités > Politique > Attention à ne pas se tromper de camp !

Attention à ne pas se tromper de camp !

Le problème avec certains mouvements et partis de « gauche », c’est le côté « patriote », le côté « mêler le drapeau rouge avec le drapeau tricolore ». Sur les chantiers ou dans les entreprises, on est tous des étrangers face au patron. Il y a deux camps. Celui des exploiteurs, et celui des exploités. C’est vrai qu’il y a aussi une troisième catégorie, ceux qui collaborent, mais ça c’est encore une autre histoire… En tout cas, il faut se rendre à l’évidence que, la classe ouvrière, elle, n’a pas de patrie, ni de drapeau, si ce n’est le drapeau rouge.

D’abord il y a eu les Italiens et les Polonais, et puis après il y a eu d’autres vagues d’immigration. Les Yougoslaves, ceux du Maghreb, il y a aussi des turcs, des kurdes… Et quand il faut se battre, on se bat tous ensemble. Le fait que des travailleurs travaillent ici, vivent ici, paient leurs impôts ici, cotisent ici, ont des gosses ici, et, quand ils ont la chance d’avoir des papiers, un titre de séjour, malgré ça, ils ne peuvent pas voter, c’est parfaitement anti-démocratique. Tous les travailleurs devraient pouvoir voter, à toutes les élections, à tous les niveaux, et être éligibles. Ça aussi il faut dire haut et fort que notre classe, elle ne s’arrête pas aux frontières de l’Hexagone.

Quant au FN, ce n’est bien évidemment pas l’allié des travailleurs, ça ne l’a jamais été, c’est notre ennemi. Marine Le Pen a un discours démagogue, elle ne séduit les travailleurs qu’avec un but électoral, et l’objectif des frontistes aujourd’hui c’est de gagner des strapontins au Parlement. Et c’est très dangereux de laisser arriver l’extrême-droite au pouvoir, surtout lorsqu’on voit la situation dans laquelle on se trouve aujourd’hui en Europe. Il faut qu’on fasse attention car nous sommes dans un moment où le discours de l’extrême-droite devient de plus en plus banalisé, naturalisé. Car l’extrême-droite est une arme pour la bourgeoisie face à la crise. Les frontistes sont les porteurs d’un discours contre les immigrés, qui cherche à diviser les travailleurs. Ils veulent essayer de nous faire croire que tout ce qui nous arrive, c’est la faute des étrangers, et qu’il y aurait une solution « nationale ». Mais lorsqu’on voit l’exploitation qu’on subit tous les jours et la réponse des capitalistes face à la crise, c’est-à-dire les licenciements et les fermetures de boîtes, on pourrait dire qu’on est « tous des étrangers pour la bourgeoisie ! ». Qu’on soit Italiens, Turcs, Algériens ou Français, on est « des étrangers » pour la bourgeoisie : pour ce système capitaliste, c’est comme si on n’existait pas !

Il faut que les travailleurs soient unis, quelle que soit leur nationalité, qu’ils puissent voter ou pas, puisque nous avons les mêmes intérêts, et que face à la crise, les capitalistes veulent tous nous faire payer la facture, et qu’on subit tous l’exploitation. Alors, quand les partis traditionnels, qu’ils soient de gauche ou de droite, essayent de nous faire peur en nous montrant du doigt les Grecs et les Espagnols, en disant « est-ce que vous voulez devenir comme eux ? », nous devons leur répondre que ce sont eux les premiers responsables de la crise dans l’Etat espagnol et en Grèce, ça n’a jamais été les travailleurs ! Il faut aussi que les travailleurs soient solidaires, que ce soit au niveau national mais aussi au niveau international.

Les travailleurs doivent montrer que c’est eux le pouvoir économique, que c’est eux qui font tourner les usines et produisent toutes les richesses, et donc qu’il faut se rapproprier de l’outil de production. Car au final, la seule solution de fond à tous nos problèmes, c’est de mettre en place le contrôle des travailleurs dans les entreprises mais aussi dans la société. Il faut que les travailleurs prennent en charge leurs affaires eux-mêmes, s’ils veulent sortir de la crise dans laquelle ce capitalisme vorace nous a plongés, il faut donc qu’ils prennent le pouvoir.

Par Jean Pierre ACASOCA d'aprés des articles de CCR

http://2ccr.unblog.fr/2012/06/01/ne-pas-se-tromper-de-camp/


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14 réactions à cet article    


  • ffi ffi 13 juin 2012 10:29

    Ne t’inquiète pas, les travailleurs, il y en a trop.
    S’ils ne sont pas coopérants, il suffit de déménager les usines...


    • ffi ffi 13 juin 2012 10:30

      Ou d’en importer d’autres...


    • noodles 13 juin 2012 23:41

      LES DRAPEAUX , mais JF Copé l’a dénoncé le premier.Ce serait ton boss par hasard ? 


    • HerveM HerveM 13 juin 2012 10:40

      « Les frontistes sont les porteurs d’un discours contre les immigrés, qui cherche à diviser les travailleurs. Ils veulent essayer de nous faire croire que tout ce qui nous arrive, c’est la faute des étrangers »

      Mais non bon sang ! C’est de la faute de ceux qui les ont fait venir !!!
      Que des gens fuient la misère de leur pays, misère organisée par leur dirigeants soutenus par « nos » zélites, tout le monde peut le comprendre.
      Ce que tout le monde a également compris, c’est que les européens ne tapinent pas pour des prunes et que les travaux pénibles mériteraient des salaires bien plus importants. Mais un certain patronnat préfère importer des semi-esclaves qui font le taf à moitié prix.

      Presque tout le monde a compris le manège. Sauf bien entendu une pseudo gauche qui n’a pas l’intelligence de sortir du carcan de son idéologie mortifère...


      • ffi ffi 13 juin 2012 13:31

        C’est pas tant une question d’idéologie, qu’une question de tactique politique à visée électorale.

        En effet, la gauche, comme du temps de Jules Ferry, n’a pas répugné à user du concept de race quand cela lui était favorable.

        Maintenant, il faut déconnecter le problème de l’immigration, du problème de la race, cela n’a aucun rapport.

        En effet, il ne faut pas être bien intelligent pour concevoir que promouvoir la colonisation du pays sans restriction par tous les peuples de la terre, ça ne peut que se terminer assez mal.


      • Cigogne67 13 juin 2012 10:41

        cessez de diviser les Français. Les entrepreneurs ne sont pas les ennemis des salariés. Il suffit de fixer des règles pour que notre vivre ensemble soit une référence. 


        • HerveM HerveM 13 juin 2012 13:23

          Un certain patronnat ne veut pas dire TOUS les entrepreneurs.

          En voilà un beau :
          http://www.dailymotion.com/video/x6slux_bouygues-et-l-immigration_news

          J’ai par ailleurs eu vent des autres théories concernant les raisons des politiques d’immigration de la France de ces dernières années. Certaines sont tout à fait convaincantes.


        • joelim joelim 13 juin 2012 13:30

          Le problème est que la mondialisation est au service des cartels. La seule chance de préserver notre niveau de vie et nos emplois est au niveau de la nation. Ça ne veut pas dire dénigrer les autres, mais préserver nos spécificités.


          Je comprends la fibre internationaliste de la vraie gauche mais ça me parait de l’idéologie dans la mesure où les processus de déliquescence économique actuels en profitent. Et le drame est que cette fibre ancienne et basée sur de beaux mais inapplicables principes est ce qui détourne massivement les Français des solutions somme toute humanistes prônées par la vraie gauche.

          Ce serait une véritable révolution copernicienne à faire : les français (immigrés inclus) d’abord... tout simplement car rien d’autre n’est réaliste. Et sauver la France des cartels internationaux serait un exemple pour d’autres pays, on retrouverait alors la vision internationaliste du progrès social et humain...

          Mais non, la vraie gauche préfère mépriser l’idée de nation, qui serait à laisser au FN (ah bon ?). Et c’est ainsi qu’elle est rejetée par une grande majorité des français, au profit de l’ultra-libéralisme des UMPFN et autres PS. Une telle contre-productivité est très dommageable. La gauche internationaliste ne convaincra jamais plus d’un français sur 10, et ça parait logique quand on y pense.

          • taktak 13 juin 2012 15:59

            @ Joelim

            vous avez parfaitement raison, le discours de l’auteur, dans la droite ligne des thèses gauchistes est pur idéalisme car il ne tient pas compte de la situation réelle. Cette ligne politique conduit à la succession de défaites que nous accumulons. Pire, elle fait le jeu des capitalistes et de leurs leviers que sont l’UMP et le PS d’une part, le FN en dernier recourt.

            Elle repose sur une incapacité à penser la politique de façon dialectique c’est à dire en mouvement, en évolution. Ici, l’auteur oppose la défense de la Nation à la défense de la classe ouvrière. Cela n’est pas juste, car c’est oublier que le peuple, la classe ouvrière sont aujourd’hui structurés, c’est à dire conscient de leur destin commun (à défaut d’être conscient de faire partir d’une même classe exploité) à un niveau national. Du moins en France et à ce jour. Les syndicats, les partis de la classe ouvrières sont structurées et mobilisent à un niveau national. La Nation, au sens du peuple souverain de la révolution de 1793, recoupe le même périmètre que la classe ouvrière. D’autant que l’oligarchie se place à un niveau supra-national (UE, BCE, FMI...). C’est d’ailleurs à cette échelle que s’exerce l’impérialisme.
            Ne pas défendre la Nation, c’est abandonner toute possibilité d’expression de la souveraineté du peuple, c’est également ce priver du cadre permettant de conserver les conquêtes sociales face à l’agression d’un capitalisme mondialisé, c’est à dire organisé à un niveau supra national.

            On le voit bien avec le cadre européen de l’UE qui lamine pays après pays les classes ouvrières de chaque Nation. Car si l’UE est l’outil des capitalistes européens unis par leurs intérets tangibles, en face les contradictions historiques, culturelles sociale et économiques des différents pays font qu’il n’est pas possible aux différentes classes ouvrières Nationales de s’organiser ensemble dans un délai compatible avec la résistance nécessaire à la contre attaque de la classe capitalistes. Faute de pouvoir résister et lutter à un niveau mondial, la lutte doit s’organiser au niveau national. C’est dans les conditions historiques actuelles le niveau auquel une conscience de classe peut se développer et justement permettre de ne pas se tromper de combat. Ne pas remettre en caus fondamentalement l’Euro et l’UE s’est se lier les mains faces à la droite et aux sociaux libéraux qui dominent très largement l’europe. Il suffit de voir comment, alors même que les peuples avaient porté au pouvoir des partis de gauches dans quasi tout les peuples d’europe, la gauche plus rien a poursuivi le travail de casse des acquis sociaux et de libéralisation.

            Par ailleurs, les syndicats et organisations de gauche n’ont pas le choix de ne pas reprendre ce combat de la défense de la Nation. Car dans ce cas, et c’est ce que nous vivons en ce moment, il est repris pour être pervertis par l’extrème droite. La réalité des faits est que la Nation, c’est à dire d’un peuple conscient que sa souveraineté doit primer sur les privilèges d’une caste (nobles, bourgeoisie, actionnaires et financiers...), est attaquée par la classe dominante : casse du modèle social, destruction de la culture (de la langue française par exemple), mise en coupe réglée des biens publics (services publiques, entreprises, dérégulation de secteurs n’appartenant plus au domaine marchand....), mise en concurrence entre travailleurs de droit français et etrangers via les delocalisations dans les pays à bas cout de main d’oeuvre (asie, pays de l’est).... Le diagnostic du résultat est parfaitement visible. Le discours de l’extrème droite repose en grande partie sur la description des conséquences de la mondialisation. Il n’est pas anodin que le FN emploie d’ailleurs maintenant toute la rhétorique de la gauche pour mieux tromper le peuple. Le résultat est que des millions de gens, croyant défendre légitimement le modèle social républicain français, rejetant l’UE l’euro et les injonctions de la finance mondiale, donne leurs suffrage au FN qui convertit ce juste rejet en une haine de l’immigré nauséabonde et qui conduit à une division accru du peuple face à ces exploiteurs.

            Pire, ce faux internationalisme reposant plus sur de bon sentiments qu’une juste analyse politique matérialiste conduit bien des gens de gauches à avoir des discours aberrants. Il se retrouve ainsi à aller dire à des ouvriers dont l’usine vient de partir en Pologne, des employés d’entreprises publiques libéralisées par directive européenne que l’UE c’est bien, à des retraités sous le seuil de pauvreté qu’il faut défendre l’Euro, dans un pays où il y a plus de 10% de chômeurs et la pression sur les salaires est énorme que l’immigration est une chance....
            Ce genre de grand discours, totalement hors des réalités, décrédibilise toute la gauche.

            Oui il faut unir le drapeau rouge de la commune au drapeau tricolore, non pas celui de Thiers mais celui de Valmy, de la résistance et du CNR. Car sinon, ce drapeau qui nous appartient sera repris par les fascistes...
            Pour finir sur une image, sachons nous souvenir que l’Internationale a été initialement écrit sur la musique de la Marseillaise...

            I


          • Iren-Nao 13 juin 2012 16:52

            @ Taktak

            Oui,aujourdhui le seul internationalisme est celui de la Finance qui est devenu le seul veritable ennemi. Les Patrons des boites a taille humaine ne sont pas vraiment dangereux et par ailleurs ils sont des createurs d’activite bien necessaires.
            Le souverainisme est a mon avis la seule solution pour gerer des ensembles a taille humaine.
            Il est a noter que ce sont les grosses nations qui sont les grandes prédatrices.
            Quand vous écrivez en bon homme de gauche  :
             " Le résultat est que des millions de gens, croyant défendre légitimement le modèle social républicain français, rejetant l’UE l’euro et les injonctions de la finance mondiale, donne leurs suffrage au FN qui convertit ce juste rejet en une haine de l’immigré nauséabonde et qui conduit à une division accru du peuple face à ces exploiteurs.« 
            Votre »haine de l’immigré nauséabonde" s’appelle tout simplement de la xénophobie qui est un sentiment légitime qui fut historiquement le moteur de toutes les luttes de libération (FLN, CNR, Vietcong) si chères a la gauche qui alors n’avait pas d’odorat.
            Pour le moment il n’y a aucun mouvement de gauche qui s’inscrive nettement comme repoussant UE, Euro, sauf le FN, quand au FdG qui allait dans le bon sens a ce propos, son discours imbécile sur l’immigration décrite comme une chance lui a coute sa crédibilité et un carton rouge. Son acharnement pathologique et sectaire sur le FN a fait le reste.
            Pour ma part j’ai fait ce qu’il fallait pour sortir Sarko le laquais de la Finance, mais pour la suite la voie de la Souveraineté nationale ne laisse guère de choix que le FN.
            Et sans souveraineté pas de liberté nationale.
            Et on ne voit pas que le PS fera significativement mieux que l’UMP a ce niveau, et en plus voila qu’on songe a faire les supplétifs en Syrie.
            Franchement comment ne pas adhérer au discours sur l’UMPS.
            On voit déjà que même au niveau des Mœurs c’est pas plus frais.

            Iren-Na0


            • taktak 13 juin 2012 18:34

              Non, la gauche n’a jamais été xénophobe, que ce soit dans les luttes d’indépendantisme contre le colonialisme ou l’impérialisme ou lors de la résistance. Vous noterez d’ailleurs que ces luttes ont toujours été internationales associant fraternellement des nations différentes : des français ont lutté pour l’indépendance des colonies au vietnam, en algérie et y étaient très bien reçu. La résistance française était composée de nombreux étrangers (FTP MOI notamment). Défendre la Nation, c’est au contraire défendre la tolérance, cela sans relativisme ou autophobie.

              Il est triplement faux de dire qu’il n’y a aucun mouvement de gauche souverainiste autre que le FN
              1° le FN n’est pas un mouvement de gauche. Il est profondément pour conserver l’ordre de l’exploitation capitaliste, contre toute forme de redistribution et de solidarité, et contre les travailleurs ;
              2° Le FN n’est pas réellement souverainiste. Il ne remet en cause l’UE et l’euro qu’en parole. Car son programme, ses actes donc, c’est de défendre un système monéraire européen aligné sur l’Allemage, c’est la soumission à la dérégulation européenne, c’est l’inféodation à la doctrine du choc des civilisations des américains
              3°) il existe de large courant de la gauche qui sont eux réellement de gauche et progressiste et qui défende la souveraineté nationale. Entre autre le M’PEP, le PRCF, le POI pour ne citer qu’eux et je crois une large majorité des militants du FdG. N’oublions pas que c’est ces militants qui ont largement porté la campagne du non au TCE en 2005 avec de très justes arguments. Alors même que la campagne du FN reposait alors que sur la question de l’immigration et de la Turquie.

              Dernier point, le discours sur le fait que l’immigration est une chance est pour le moins malheureux. Sur le fond, il n’est qu’un argument partielle sur une réalité : la responsabilité de la crise mondiale, de l’austérité, de l’exploitation des travailleurs, de la destruction de la souveraineté nationale, du modèle culturelle et sociale français, ce ne sont pas les immigrés ou les musulmans mais bien les gros financiers de ce monde. Les quelques prosélythes musulmans, s’ils sont un problème indéniable (au même titre que ceux des autres religions et les plus nombreux restent avant tout les catholiques en france, contrairement à ce que dit le FN) sont vraiment un problème mineur. Le FN concentre l’essentiel de sa politique (le fond du programme ce n’est pas la souveraineté nationale, mais bien la division de la nation à travers la préférence ethnique) sur une vision xénophobe de la société qui ne rendra pas sa souveraineté à la france. Bien au contraire. Il suffit de voir comment les partis frères du FN en europe se sont tous parfaitement accomoder de l’UE.


            • alinea Alinea 13 juin 2012 21:40

              dommage..........


            • taktak 13 juin 2012 21:41

              c’est l’argumentation gauchiste, pas communiste...
              Bien la preuve que vous devriez vous intéressez un peu plus à la politique


            • JMBerniolles 13 juin 2012 22:21

              Quand on commence par dire « certains » partis sans les nommer et que l’on ne s’identifie pas clairement comme le NPA, cela n’aide pas à clarifier les idées, ni les positions.


              Quel mal pour un travailleur, un ouvrier d’aimer son pays ?
              Tous les ouvriers n’ont pas obligatoirement une conscience de classe, mais lorsqu’ils participent à des mouvements sociaux, une des expressions les plus directes de la lutte des classes, c’est souvent pour défendre des acquis sociaux, l’emploi local.. donc des choses rattachées directement à leur pays et à son histoire de luttes sociales. Est ce que l’on va lui dire que ce n’est pas bien ?
              Est ce que l’on va aller jusqu’à l’absurde de la logique développée dans cet article, c’est à dire culpabiliser les travailleurs qui luttent contre des délocalisations, en leur disant que cela procure du travail dans des pays défavorisés ?

              Et puis il faut se méfier d’idées qui peuvent être justes en général, comme « prolétaires de tous les pays unissez vous », mais dont la mise en pratique, qui a engendré toutes les internationales par exemple, a toujours été une catastrophe. L’enseignement étant un élément central d’une société moderne, la faillite du collège unique est du même type.

              Il faut aussi mettre un certain nombre d’idées à jour. Avant, l’ouvrier représentait le point clé de l’exploitation capitaliste. Aujourd’hui, d’une part les ouvriers sont parfois très minoritaires, de l’ordre de 10% dans certaines régions, dans la population des travailleurs, d’autre part la classe des exploités par le système néo libéral s’est considérablement étendue. Par l’intermédiaire des prêts, les artisans commerçants, employés de bureau, les citoyens en général, puisqu’il y a la TVA, puisque les états, les collectivités territoriales.. sont maintenant obligées d’emprunter sur les marchés privés, à des taux exorbitants qui deviennent intenables en Grèce, puis bientôt en Espagne, Italie .. et en France.

              Est ce que l’on va dire aux grecs qui veulent s’affranchir du carcan que la Troïka leur impose :
              Attendez que les travailleurs des pays européens soient prêts à faire la révolution ?

              Ce que je vois rarement développer aussi c’est que la démographie mondiale absolument folle, qui provoque déjà des révoltes, baptisées révolution par opportunisme pseudo révolutionnaire de partis comme le NPA, est le gros point inquiétant pour l’avenir de l’humanité. C’est aussi un obstacle majeur pour la libération des rapports d’exploitation.

              C’est d’ailleurs pour cela qu’elle n’inquiète pas le système, au contraire.

              JM

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Robert GIL

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