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Accueil du site > Actualités > Politique > Bétharram : François Bayrou coupable... de quoi, au fait ?

Bétharram : François Bayrou coupable... de quoi, au fait ?

« Mes premières pensées vont aux garçons qui ont été en souffrance dans ce type d’affaires, et à eux, j’adresse ma sympathie, mais pas à ceux qui exploitent leur souffrance. » (François Bayrou, le 11 février 2025 dans l'hémicycle).

Il y a des personnes mal intentionnées (c'est un euphémisme !), pour des motivations diverses (l'une par messianisme anti-système, l'autre par stratégie de chaos), qui profitent de la détresse de victimes d'un véritable scandale pour faire de la polémique à trois balles. La cible, c'est le Premier Ministre François Bayrou et c'est assez stupide d'obliger le chef du gouvernement de se défendre alors que ce seraient les victimes à défendre et protéger.

J'ai tout de suite compris le niveau de puanteur quand j'ai lu le (premier ?) tweet de Paul Vannier le 5 février 2025. Qui est Paul Vannier ? Non, c'est n'est pas le sculpteur d'une statue à Paris, mais simplement un député insoumis élu du Val-d'Oise depuis 2022 avec son cortège de détritus.

Il faut regarder la date de ce tweet, le 5 février 2025, c'est-à-dire quand les insoumis étaient certains que les socialistes ne voteraient pas leur motion de censure examinée le jour même contre le gouvernement Bayrou. Alors, après les échecs répétés de leurs motions de censure, l'échec de leur tentative de destitution du Président de la République, les insoumis cherchent d'autres moyens : salir de manière odieuse et indigne le Premier Ministre. En faisant quoi ? En laissant dire qu'il serait mouillé dans une affaire de pédocriminalité. C'est dégueulasse !

Du reste, pourquoi cette "affaire" sortirait-elle seulement en février 2025 alors qu'elle était déjà connue à cause des plaintes de mars 2024, et même en 1998, pour les premières plaintes. Les députés insoumis et les journalistes guidés par je ne sais quel messianisme se sont réveillés juste la veille d'une des motions de censure des insoumis que ceux-ci savaient perdues d'avance. Comme c'est étrange.

Ce procédé odieux n'est pas nouveau, car le maire de Toulouse Dominique Baudis avait lui-même été accusé à tort dans une sordide affaire de viol et prostitution, à l'époque avec un écho retentissant dans le journal local, "La Dépêche du midi", dont le propriétaire est la famille Baylet connue pour être les rivaux politiques de Dominique Baudis en Haute-Garonne.

Que dit le tweet de Paul Vannier ? C'est une vidéo en fait, et le député, à grands moulinets, a dit notamment ceci : « C'est probablement la plus grave affaire de pédophilie que notre pays ait connue et tout indique que le Premier Ministre François Bayrou savait et a couvert. ». Que reproche-t-on à François Bayrou ? D'avoir été complice des pédocriminels d'un établissement scolaire catholique, rien que cela ! Avec des mots comme "probablement" et "tout indique" qui montrent le sérieux et la rigueur des accusations.
 

D'ailleurs, beaucoup d'internautes n'étaient pas dupes si l'on en croit les réponses à ce tweet. L'un : « Les hyènes ont trouvé un os à ronger ! ». Un autre : « Et pendant tout ce temps, vous n'avez rien dit ? ». Un troisième : « C'est qui, Paul Vannier ? Il sert à quoi, ce type qui ne cherche que la polémique ? À dégager dès que possible ! ». Un quatrième : « Quand on a rien à béqueter, on fait les poubelles. ». Un cinquième : « Les faits remontent à 1970, Paul Vannier, et ont été dénoncés depuis longtemps ! Qu'est-ce qui vous prend aujourd'hui ? Vous avez l'indignation vachement tardive ! Hier, c'était pas grave ? Vous êtes décidément à vomir ! ». Un autre : « Qu'as-tu dit sur le procès de la pédocriminalité à Angers de 1999 à 2002 ? Pourtant, en 2003, tu étais encore honnête, juste avant ta conversion à la secte d'extrême gauche de Raëlenchon. 62 personnes condamnées pour abus sexuels sur 45 enfants de 6 mois à 12 ans. Ça t'a choqué ? ». Un septième, perspicace, qui a bien compris : « Faire le buzz sans preuves, pour affaiblir un gouvernement le jour d'une motion de censure ; et le faire au nom d'un parti comprenant parmi ses députés plusieurs mis en examen pour des faits réels et non fantasmés ; vous touchez vraiment le fond. ».

Comme celui-ci : « À quoi fait référence le député Vannier de LFI ? Réponse : à une affaire relayée notamment par BFM RMC en date du 23 avril 2024 (ça ne vient pas de sortir). (…) Pourquoi presque un an plus tard se saisit-il de ce dossier ? Réponse : Ils ont perdu la législative de l'Isère, ils n'ont pas eu la mairie de Villeneuve-Saint-Georges, ils savent que la motion de censure ne va pas passer, ils commencent à voir que la Palestine va devenir un non-sujet depuis l'élection de Trump, donc, il leur faut impérativement trouver de nouvelles cartouches. (…) Peu leur importe les violences qui ont pu exister et les potentielles victimes, peu leur importe d'intervenir dans une affaire en cours d'instruction. ». Encore un autre : « T'as que ça pour taper sur E. Macron et l'école privé ? T'es tombé bien bas. Et comme par hasard, mais vraiment par hasard, le jour d'une motion de censure... Prends-nous pour des lapins de six semaines. ».

Il y a quand même, parmi les réponses, aussi quelques tweets de soutien, dont un n'hésitait pas à démolir le Premier Ministre ainsi : « L'Affaire pédocriminelle de l'école catholique Bétharram illustre la cruauté de Bayrou. Une carrière bâtie sur la banalisation de la violence des enfants. ». La "cruauté de Bayrou", rien que cela. J'ai été rassuré en regardant d'où ça venait : « Co-animateur insoumis » ! Je comprends mieux : il y a des personnes qui sont payées à mettre ce genre de tweet matin midi et soir. Les réponses précédentes, en revanche, je doute qu'elles aient été monnayées. Même si certaines ont rappelé un titre du journal "Le Figaro" du 2 octobre 2024, qui n'a pas l'air d'émouvoir le député FI : « Viols avec torture d'une fillette handicapée à Nantes : le suspect est un ancien candidat LFI » (une enfant de 4 ans).

Mais revenons au fond. Il y a effectivement un véritable scandale dans l'institution Notre-Dame de Bétharram, un collège et lycée qui fait aussi pensionnat et qui a accueilli jusqu'à 600 enfants par an. Plus d'une centaine de plaintes ont été déposées en 2024 pour des faits remontant de 1957 à 2010, les victimes ont été des enfants âgés de 8 à 13 ans, victimes de 26 adultes, enseignants, prêtres ou surveillants, de violences sexuelles voire et de viols. Ce scandale est grave, mais faut-il y mettre un superlatif ? Toujours est-il que pour l'instant, la justice a été saisie et que l'instruction suit son cours, et c'est très bien. Mais de quoi est donc accusé François Bayrou ?

Alors, reprenons le fil. On accuse François Bayrou simplement d'être né dans la commune voisine de celle où se trouve l'établissement scolaire en question. Bordières est, en effet, tout à côté de Lestelle-Bétharram. Alors, François Bayrou aurait dû savoir ce qui s'est passé dans cet établissement parce qu'il a été un élu du coin, aussi un parent d'élève de cet établissement, puisqu'au moins un de ses enfants, peut-être plus, ont été scolarisés dans ce collège. De plus, c'est un établissement privé, catholique, sous contrat (ce qui signifie qu'il respecte scrupuleusement les programmes de l'Éducation nationale).

On dit ainsi parfois n'importe quoi, en mélangeant tout. Je vais donc reprendre les mandats de François Bayrou, pour que ce soit clair : il a été élu conseiller général des Pyrénées-Atlantiques, sur le canton de Pau-Sud (qui n'inclut pas Lestelle-Bétharram), de mars 1982 à mars 2008, et président du conseil général des Pyrénées-Atlantiques de mars 1992 à mars 2001. Il a été élu député des Pyrénées-Atlantiques de mars 1986 à juin 2012 (où il a été battu), sauf lorsqu'il a été ministre (1993 à 1997) et député européen (1999 à 2002). Entre 1986 et 1988, il n'avait pas de circonscription puisqu'il a été élu à la proportionnelle départementale, mais ensuite, sa circonscription est la deuxième du département et inclut à la fois son canton de Pau-Sud et Lestelle-Bétharram. Il a été élu maire de Pau, mais seulement depuis mars 2014 (c'est très loin des années 1990). Enfin, il a été Ministre de l'Éducation nationale de mars 1993 à juin 1997, puis un mois Ministre de la Justice de mai à juin 2017, et enfin Premier Ministre depuis décembre 2024.

Les peu-glorieux qui attaquent François Bayrou sur ce scandale multiplient les amalgames et les confusions entre les dates et les faits. Car leur but, c'est de mettre en faute le Premier Ministre, et le premier moyen, c'est de le faire mentir.

Mais arrêtons-nous sur une série de tweets bien vus du dessinateur Xavier Gorce qui sait aussi bien écrire que dessiner. Il a donné le mode d'emploi de Mediapart : « L'affaire Bayrou ressemble point pour point aux affaires précédentes, orchestrées exactement selon la même stratégie : Mediapart révèle partiellement, le mis en cause réfute en mentant en partie, par légèreté ou surplomb. Et là, le piège se referme, exploité politiquement. ».

Il a précisé le comment : « Mediapart cible ses attaques sur un maillon faible de l'État : ils ont des dossiers (minces) sur chaque acteur politique et attendent qu'il "monte" à un poste stratégique de pouvoir. Alors, ils sortent les éléments pour ferrer le poisson en flagrant délit de mensonge. ». Le pourquoi : « Le poisson, ils s'en foutent (Edwy s'en fout). La cible, c'est le "système". Voilà ce qu'est l'éthique et la conception du journalisme de Mediapart : un job d'officine idéologique et politique d'agit' prop. ».
 

L'offensive réelle, après un bas-bruit d'une semaine, c'était la séance des questions au gouvernement du mardi 11 février 2025 à l'Assemblée. Le même Paul Vannier était tout fier de poser sa question vache (il l'a retransmise sur Twitter) : « Père d’élèves scolarisés dans l’établissement, époux d’une professeure de Bétharram, président du conseil départemental, vingt ans député de la circonscription, ancien ministre de l’éducation nationale, saisi à de multiples reprises de ces violences, vous avez toujours affirmé n’avoir rien su, rien vu, rien entendu. (…) Et alors que vos fonctions successives vous permettaient de protéger ces enfants, vous avez choisi l’omerta pendant trente ans ! (…) Voulez-vous l’impunité de cet établissement financé sur fonds publics s ? Les anciens élèves de Notre-Dame de Bétharram, que vous avez jusqu’ici choisi d’ignorer, les millions de victimes d’abus sexuels et tous les parents d’élèves de France attendent votre réponse. ».

En clair, Super-Bayrou aurait dû venir en aide aux millions de victimes de Notre-Dame de Bétharram. Elles sont plutôt au nombre d'un peu plus d'une centaine, et c'est déjà beaucoup trop. Il y a plein d'allusions. Par exemple, "financé sur fonds publics" est vrai et faux : les enseignants sont payés par l'État parce qu'ils enseignent selon la volonté de l'État, mais les bâtiments sont sur fonds privés. De plus, les scandales de pédocriminalité, s'ils ont touché beaucoup d'établissements scolaires catholiques (c'est l'Église elle-même qui a fait l'état des lieux récemment), ils ont aussi touché des établissements scolaires publics et aussi des établissements sportifs, en fait, hélas, tout endroit où des adultes s'occupent d'enfants. Il y a aussi une critique en évoquant l'épouse de François Bayrou, Élisabeth qui a fait du catéchisme dans cet établissement, le plus près de leur résidence principale.

On a reproché aussi à son épouse d'avoir assisté à l'enterrement d'un prêtre qui s'est avéré être un prédateur sexuel sur les élèves. Comment pouvait-elle savoir ce qu'il se passait s'il y avait le silence sur ces faits ? À ce compte-là, il faudrait aussi traiter maintenant comme de dangereux criminels tous ceux qui ont assisté aux obsèques de l'abbé Pierre.

Chacun a le droit de présenter les faits tant qu'il ne tort pas la vérité. Or, ici, il l'a tordue parce qu'il ne comptait que sur la confusion. François Bayrou a répondu simplement et fermement : « J’affirme que je n’ai évidemment jamais, au grand jamais, été informé de quoi que ce soit en matière de violences, a fortiori de violences sexuelles, et j’ai deux preuves à l’appui de mon affirmation. La première, c’est que j’avais déjà quitté le Ministère de l’Éducation nationale depuis des mois, c’est-à-dire en mai 1997, quand les premières plaintes ont été déposées en décembre 1997, puis en 1998. L’autre preuve devrait faire consensus : croyez-vous que nous aurions scolarisé nos enfants dans un établissement dont il aurait été dit qu’il s’y passe des choses de cet ordre ? Je peux vous assurer que tout est faux. Une plainte en diffamation sera évidemment déposée. ».

Le procureur Mediapart, qui est comme un chien qui ne lâche plus sa proie, a fait un titre particulièrement scandaleux : « De nouvelles archives de l'affaire en 1996 prouvent l'implication de François Bayrou » ! Rien que ça, "l'implication" de François Bayrou ! Parlons-en de 1996. Il y a eu une affaire une plainte en avril 1996 sur un enfant qui a reçu une gifle assez forte (tympan brisé) qui a dû se produire l'année précédente. François Bayrou était Ministre de l'Éducation nationale et comme il est le chef de cette administration, il a demandé à ce qu'il y ait une enquête de l'inspection.
 

Invité de "Questions politiques" le dimanche 16 février 2025 sur France Inter, le Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, par ailleurs vice-président du MoDem, a expliqué : « Lorsque François Bayrou était Ministre de l'Éducation nationale, il y a effectivement eu une gifle qui a été signalée en 1996. Ce qui a conduit à ce qu'un rapport de l'inspection soit rédigé qui dit très clairement, je l'ai lu, qui dit très clairement : "Notre-Dame de Bétharram n'est pas un établissement dans lequel les élèves sont brutalisés". ». C'était probablement un tort, mais c'est le rapport d'inspection qui a conclu cela, pas François Bayrou qui, au contraire, a voulu mettre toute la lumière sur ce signalement.

Quant aux sévices sexuels et viols, les premiers signalements n'ont été faits qu'à la fin de l'année 1997 et 1998. François Bayrou n'était plus ministre. C'était Claude Allègre qui était aux commandes dans le gouvernement de Lionel Jospin et ce qui a été fait ou pas fait ne peut donc pas être reproché à l'actuel Premier Ministre. C'est ce que dit maintenant l'avocat de la première victime de viol qui a déposé plainte en 1998 : « S'il s'agit de dire qu'il avait connaissance du dossier judiciaire, je comprends qu'il n'en connaissait rien puisqu'il n'avait rien à en connaître. Sinon, on aurait évidemment dénoncé une pression du politique sur le judiciaire. En 1998, François Bayrou n'est plus Ministre de l'Éducation nationale, c'est Claude Allègre, c'est un socialiste. Alors, entendre aujourd'hui la gauche vitupérer sur le silence ou l'inaction du Ministère de l'Éducation nationale, c'est franchement hypocrite. ».

Mediapart a reproduit une lettre recommandée avec accusé réception signé de François Bayrou pour indiquer qu'il savait ! Mais ce courrier date d'avril 2024, d'il n'y a meme pas un an ! Quand François Bayrou dit qu'il ne savait pas, c'était à l'époque, dans les années 1990. Et d'ailleurs, qu'aurait-il fait s'il avait su ? D'abord, retirer son ou ses enfants de cet établissement. Cela aurait été la première chose à faire. Il ne l'a pas fait.

Ce n'est pas parce que Mediapart a publié des photos du jeune député Bayrou accompagnant Michèle Alliot-Marie, autre élue du coin, en visite dans cet établissement, que ce serait choquant. Les élus visitent généralement beaucoup d'établissements scolaires au cours de leur mandat, et sont même parfois membres du conseil d'administration de l'établissement. C'est donc toujours facile de prendre un établissement où il y a eu ce genre d'affaire et de retrouver des photos d'élus le visitant auparavant. Sans rien connaître du scandale.

Le député Paul Vannier a persévéré puisque le lendemain, le mercredi 12 février 2025, avant l'examen de la motion de censure de son clan politique, en opération commandée, il a récidivé avec une nouvelle question au gouvernement sur le même sujet, insultant François Bayrou d'être un menteur : « Monsieur le Premier Ministre, vous avez menti aux députés pour dissimuler que vous aviez connaissance de violences sur enfants, violences que vos responsabilités passées vous imposaient de dénoncer. Le mensonge d’un ministre devant la représentation nationale, a fortiori du premier d’entre eux, est d’une immense gravité. Que votre mensonge porte sur une affaire pédocriminelle ajoute à l’inacceptable. Allez-vous en assumer toutes les conséquences et présenter votre démission ? ».

François Bayrou a laissé son Ministre de la Justice, Gérald Darmanin, répondre à sa place et il l'a fait avec précision en rappelant l'essentiel : « Je veux d’abord, en mon nom et au nom du gouvernement, avoir une pensée pour tous ces enfants, quel que soit leur âge, qui, en tant que victimes, méritent mieux que des jeux politiciens. Si nous nous rejoignons tous dans la lutte contre la pédophilie et les violences insupportables faites à nos enfants, je regrette que certains utilisent honteusement ces faits pour régler des comptes politiques. (…) Je rappellerai simplement pour ma part que la lutte contre les violences faites aux enfants est, ainsi que je l’ai moi-même souligné dans la circulaire de politique pénale que j’ai adressée au procureur de la République, une priorité de ce gouvernement, sous l’autorité de M. le Premier Ministre, qui définit la politique pénale. Quant à vous, je vous encourage à rester digne devant la détresse et la violence des cas que vous évoquez. ».

Paul Vannier s'est permis de rétorquer, puisqu'il avait encore quelques secondes de temps de parole (cela fera des vidéos sur son compte Twitter dont il est si fier), et, non content de réclamer la démission de François Bayrou, il a aussi réclamé la démission du Président Emmanuel Macron : « Monsieur le Premier Ministre, votre silence indique que l’omerta règne au sommet de l’État ! Il engage directement le Président de la République, seul responsable de votre maintien à Matignon. Il donne aux députés une immense responsabilité au moment de voter ou de ne pas voter la censure de votre gouvernement. ». L'excessif est insignifiant... surtout quand ce n'est pas fin et qu'on le voit venir de très loin avec ses gros sabots !

Opération concertée par les censeurs de l'après-midi, car à la même séance du 12 février 2025, le député écologiste Arnaud Bonnet s'y est mis aussi, en mélangeant tout, comme ceci : « Vous avez été Ministre de l’Éducation nationale, président du conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques, et maire de Pau ; vous disposiez de tous les leviers pour protéger ces enfants et vous auriez choisi de ne pas le faire. ». Le seul levier, on vient de le voir, c'était le ministère, et il n'était plus ministre quand les premières plaintes pour viols et agressions sexuelles ont été déposées. De plus, il n'était pas maire de Pau en même temps que Ministre de l'Éducation nationale ou que président du conseil général. Tout cela est un foutoir de confusion servant simplement à salir à tort une personnalité. Et de poser sa question : « Monsieur le Premier Ministre, vous nous devez des réponses claires. Si vous avez volontairement gardé le silence sur ces agissements, alors vous devrez démissionner. ». Ces gauchistes voudraient une commission d'enquête sur ce que savait ou pas François Bayrou. En revanche, ils se moquent de savoir combien il y a de victimes, combien d'adultes sont-ils (réellement) impliqués, pendant quelle période. S'il y avait une commission d'enquête parlementaire à former, ce serait évidemment sur le scandale de Notre-Dame de Bétharram, où subsistent encore des zones d'ombre. Mais il y a déjà une instruction judiciaire en cours.

La réponse de François Bayrou est restée factuelle : « Dès lors que ce serait au service de la polémique, on serait autorisé à tout dire et à défendre n’importe quel argument. Je l’ai dit hier, mais à l’époque des faits, je n’ai jamais été averti des agissements qui ont donné lieu aux signalements et aux plaintes. La lettre à laquelle vous faites allusion date d’avril 2024, alors que les faits en question remontent aux années 1990. J’affirme que je n’ai pas eu la moindre information, sinon, comme je l’ai déjà dit, croyez-vous vraiment que nous aurions scolarisé nos enfants dans un établissement sur lequel pesaient de tels soupçons ? Je récuse les polémiques artificielles sur ce sujet. ».

 

François Bayrou a finalement réagi de la meilleure manière. Répondre et répondre serait inutile, un peu comme les polémiques dans les réseaux sociaux avec des trolls. Les uns ont tout leur temps pour faire cela, puisqu'ils se moquent de l'intérêt des Français et en particulier des victimes bien réelles de Notre-Dame de Bétharram, et le Premier Ministre, en revanche, ne peut pas passer son temps à polémiquer sur les réseaux sociaux ou dans les chaînes d'information continue parce qu'il a un État à gérer et à réformer.

Il a donc fait la seule chose qu'il fallait faire et il l'a fait ce samedi 15 février 2025 à la mairie de Pau. Il a fait venir les victimes pour les écouter pendant trois heures. On peut lui reprocher d'avoir attendu quelques jours, mais ceux qui le lui reprochent lui ont aussi collé cinq motions de censure en deux semaines et auraient été les premiers mécontents si le Premier Ministre s'était absenté pour aller à Pau. Il a attendu donc le week-end pour aller à la rencontre des victimes de Notre-Dame de Bétharram, leur apporter tout son soutien et leur assurer que le gouvernement ferait tout ce qu'il a en son pouvoir pour les défendre (par exemple, renforcer le parquet de Pau pour instruire rapidement les 112 dépôts de plaintes).

Ces témoignages ont manifestement secoué le Premier Ministre : « C'était bouleversant, purement et simplement l'expression de la vérité de vie, dont toutes ont été atteintes, dont certaines sans doute ont été brisées par des actes de violences intolérables, et hélas d'agressions sexuelles abominables. c'est une expérience à laquelle je veux apporter mon soutien, et prendre des décisions qui vont dans ce sens. ». Et toujours devant les victimes : « Est-ce qu'on aurait dû s'en apercevoir à l'époque ? À coup sûr. J'ai dit que je ne savais pas. Je savais pour cette plainte qui avait été posée pour une claque. J'ai demandé une inspection, et je ne savais pas ce qu'il s'était passé. ».


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (16 février 2025)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Paul Vannier.
Bétharram : François Bayrou coupable... de quoi, au fait ?
Le scandale bouleversant de l'abbé Pierre.
La vérité nous rendra libres.
Abus sexuels : l’Église reconnaît sa responsabilité institutionnelle.
Legs et indécence.
Secret de la confession et lois de la République.
Abus sexuels dans l’Église : honte, effroi et pardon !
Rapport de Jean-Marc Sauvé remis le 5 octobre 2021 sur la pédocriminalité dans l’Église (à télécharger).
Présentation du rapport Sauvé le 5 octobre 2021 (vidéo).
Discours du pape François le 24 février 2019 au Vatican (texte intégral).
La protection des mineurs dans l’Église.
Protection des mineurs (2) : pas d’imprescriptibilité pour la pédocriminalité.
Protection des mineurs (1) : 15 ans, âge minimal du consentement sexuel ?
La faute de Mgr Jacques Gaillot.
Ni claque ni fessée aux enfants, ni violences conjugales !
Mgr Barbarin : le vent du boulet.
Pédophilie dans l’Église catholique : la décision lourde de Lourdes.
Mgr Barbarin : une condamnation qui remet les pendules à l’heure.
Pédophilie dans l’Église : le pape François pour la tolérance zéro.
Le pape François demande pardon pour les abus sexuels dans l’Église.
Le pape François en lutte contre la culture de l’étiquette et de la médisance.

 

 

 


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19 réactions à cet article    


  • amiaplacidus amiaplacidus 17 février 19:15

    Coupable de ne pas avoir donné suite à des signalements. Il est vrai qu’il suivait l’exemple des catholiques.


    • Buzzcocks 17 février 19:48

      Il est coupable de vouloir être un « responsable politique »... or les responsabilités, il n’en assume aucune quand arrive une défaillance dans le domaine de sa « compétence ».


      • Fergus Fergus 18 février 09:22

        Bonjour, Buzzcocks

        Pas facile pour lui de s’extraire de son aveuglement alors que sa propre épouse, tout aussi porteuse d’oeillères, est allée au obsèques de Pierre Silviet-Carrirart, le supérieur mis en cause dès 1998 dans deux affaires de viol à Notre-Dame de Bétharram.


      • tonimarus45 17 février 23:41

        bonjour -A rakoto ,la voix de la macronie-coupable d’avoir menti comme un arracheur de dent De nombreux temoignages le prouvent


        • qactus.fr
          France : Non-assistance à Français en danger : Macron, président des morts d’enfants, jusqu’où ira l’ignominie  ? Ces gouvernements successifs et ce président doivent rendre des comptes !

          Dossier Sociétal : Vivre en France devient dangereux… Et si c’était voulu ? « Ordo AB Chaos »

          Même si COMPRENDE n’excuse RIEN, NI OUBLI NI PARDON pour les psychopathes et mafieux aux commandes. Le réveil des peuples chatiera votre devise machiavélique du ORDO AB CHAOS

          Une société qui a peur est une société facile à manipuler. Installer des caméras pour « vous protéger », voter des lois liberticides, restreindre vos libertés… Tout cela sous couvert de sécurité. Mais vous ressentez-vous cette insécurité grandissante ?

          Bientôt vos données confidentielles numériques gérées par une autorité « indépendante » franc-maçonne… Sous prétexte de lutter contre le cyber-harcèlement créé par ces mêmes franc-maçons. Problème->solution. Ordo ab chaos. Protecteurs-cambrioleurs-pyromanes des réseaux. Simple…

          Attali donc pour toi 2025 c’est l’ordre à partir du chaos ?« ordo ab chaos » ? C’est marrant ça me dit quelque chose cette locution latine. Ah oui je sais ! C’est un truc maçonnique non ?
          Donc pour toi 2025 c’est l’aboutissement de la franc-maçonnerie ? Joli !

          Ordo ab chao, ci-dessus, la conférence eschatologique du Dr Gilbert 1995. 👉 Lien vers la conférence de 6 h :

          Le Maire de Grenoble Éric Piolle sur l’insécurité dans sa ville : « Je m’en fous un peu » Le Media 442 Grenoble a enregistré près de 50 fusillades en 2024 et se classe à la 6e place des villes les plus dangereuses de France, mais l’écologiste Éric Piolle s’en fout.

          https://qactus.fr/2025/02/17/france-non-assistance-a-francais-en-danger-macron-president-des-morts-denfants-jusquou-ira-lignominie-ces-gouvernements-successifs-et-ce-president-doivent-rendre-des/


          • @SPQR-audacieux complotiste-Monde de menteurs

            Pendant la plandémie covidiot le GVT a pondu un décret d’exemption de vaxxination pour les enseignants, les élus et les policiers ...etc

            Pendant ce temps les médecins de plateau TV et autres médias continuaient à proférer des menaces envers les non-vaxxiner.

            Invoquant que les non-vax mettaient le vie des autres en danger.

            Les français & françaises ne sont plus un peuple mais un ramassis de crétins sans cervelle, à l’image de ceux qui conduisent un véhicule en se photographiant.
            Ce week-end quelques beaux exemples de comportement dangereux.
              


          • Julian Dalrimple-sikes Julian Dalrimple-sikes 18 février 08:31

            @SPQR-audacieux complotiste-Monde de menteurs

            Salut, je cite : Dossier Sociétal : Vivre en France devient dangereux… Et si c’était voulu ? « Ordo AB Chaos »

            c’est voulu et organisé, oui tout à fait mais avec le concours de tous..bien que nous n’en ayant plus conscience et de toute façons refuserions de voir
            sauf exceptions..
            cela dit bienvenu en démocratie, Socrate avait prévenu il y a 2500 ans que cela ne pouvait que mal finir
            pour faire simple, la somme des égotismes ne peut que mener au désastre..
            on y est
            je rajoute nous devrions en être ravi car c’est la le choix de la majorité, tant que moi je gagne..
            or là la majorité perd et va perdre de plus en plus..juste rétribution de nos choix ..
            tout ça juste pour donner raison à Bossuet et LA Boétie :

            "Mais Dieu se rit des prières qu’on lui fait pour détourner les malheurs publics quand on ne s’oppose pas à ce qui se fait pour les attirer. Que dis-je ? Quand on l’approuve et qu’on y souscrit."

            Ce maître n’a pourtant que deux yeux, deux mains, un corps, et rien de plus que n’a le dernier des habitants du nombre infini de nos villes. Ce qu’il a de plus, ce sont les moyens que vous lui fournissez pour vous détruire. D’où tire-t-il tous ces yeux qui vous épient, si ce n’est de vous ? Comment a-t-il tant de mains pour vous frapper, s’il ne vous les emprunte ? Les pieds dont il foule vos cités ne sont-ils pas les vôtres ? A-t-il pouvoir sur vous, qui ne soit de vous-mêmes ? Comment oserait-il vous assaillir, s’il n’était d’intelligence avec vous ? Quel mal pourrait-il vous faire, si vous n’étiez les receleurs du larron qui vous pille, les complices du meurtrier qui vous tue et les traîtres de vous-mêmes ?

            Cela dit mes respects pour toutes ces citations, liens et vues..


          • Julian Dalrimple-sikes Julian Dalrimple-sikes 18 février 08:33

            @Julian Dalrimple-sikes

            et la masse se cherche un tas de coupables de ci ou de ça , pas besoin de dossier, je ne parle pas du cas ici dont je ne sais rien mais en général..
            car la masse souffre, vit une vie qui n’a aucun sens et se venge de ça et de bien plus de cette façon..


          • Octave Lebel Octave Lebel 18 février 08:34

            Quand ce qui reste des apparences craque encore un peu plus, alors dans certains milieux, on entonne une chanson bien connue « C’est la faute à LFI » smiley

            À ce train-là, on risque de l’entendre de plus en plus.

            « Il y a des personnes mal intentionnées (c’est un euphémisme !), pour des motivations diverses (l’une par messianisme anti-système, l’autre par stratégie de chaos) »

            https://linsoumission.fr/2025/02/10/bayrou-silence-pedocriminalite

            «  Alors que l’actuel Premier Ministre dément avoir eu connaissance des faits, Mediapart fait émerger un paradoxe dans sa version : en 1996, il « s’était même rendu directement à Notre-Dame-de-Bétharram pour apporter son soutien à l’établissement à l’occasion de la réception de travaux de toiture ».Il avait même, à cette occasion, formulé son soutien envers l’établissement et son personnel, en affirmant que « les Béarnais ont ressenti ces attaques avec un sentiment douloureux et un sentiment d’injustice ». Mais quand la condamnation est tombée un mois plus tard, silence radio de la part du Ministre de l’Éducation Nationale, qui n’a même pas publié le moindre communiqué de soutien à la victime ou de condamnation des violences. »

            En 1998, l’établissement est épinglé pour la deuxième fois publiquement pour des crimes d’une gravité majeure. Le père Carricart, prêtre et ancien directeur de l’école, est mis en examen pour avoir violé un enfant pensionnaire au sein de l’internat. Le juge, Christian Mirande, place le père Carricart en détention. Mais il est rapidement libéré et exfiltré au Vatican. Il se suicide lorsque le juge le convoque à nouveau, peu de temps après, suite à une seconde plainte l’accusant à nouveau de viol sur mineur.

            Récemment, trois nouveaux témoignages accusent le même prêtre. Le silence de Bayrou sur cette période interroge. Mediapart a enquêté et révèle que « plusieurs témoins de l’époque le contredisent » alors qu’il jure n’avoir été au courant de rien. Le journal révèle que la femme du Premier Ministre, d’ailleurs enseignante au sein de l’établissement, était aux obsèques du pédocriminel père Carricart.

            Cela semble détonner avec la version soutenue par son mari qui affirme « je ne connaissais pas le père Carricart, si ce n’est peut-être de vue ». Preuve encore que le maire de Pau était au courant des faits, puisque d’après la journaliste Dominique Conil, « des parents avaient écrit à François Bayrou  ».

             


            • Octave Lebel Octave Lebel 18 février 09:16

              @Octave Lebel

              Je rappelle que Paul Vannier fait consciencieusement et courageusement son boulot de parlementaire en honorant ses engagements envers ses électeurs et qu’il avait déjà fait en 2024 avec un autre député Christopher Weissberg (Renaissance) un rapport sur le contrôle par l’Etat des établissements privés dans le cadre de sa mission de contrôle de l’administration.


            • Octave Lebel Octave Lebel 18 février 08:35

              → Enseignement privé : le rapport accablant du député LFI Paul Vannier (13/04/24)

              « Les dérives des établissements d’enseignement privé sont bien connus de tous, abondamment documentés par l’Insoumission et autres médias. Le rapport de Paul Vannier n’a pas vocation à lister tous les abus et dérives de ces établissements, mais d’expliquer comment ceux-ci peuvent surgir aussi nombreux, et persister malgré la loi. »

              https://linsoumission.fr/2024/04/13/enseignement-prive-rapport-vannier

              → Scandale de Bétharram : les propositions de LFI pour contrôler les établissements privés et améliorer la protection de l’enfance (14 février 2025)

              https://linsoumission.fr/2025/02/14/betharram-bayrou-lfi-programme

              → Le séparatisme scolaire – La stratégie macroniste pour saccager l’École publique (13 février 2024)

               « Public : une école privée… de moyens. Privé : une école gavée de moyens publics » « Des établissements privés hors de contrôle financiers, 5 contrôles par an pour 7000 établissements » 

              https://linsoumission.fr/2024/02/13/ecole-privee-publique-segregation 

               


              • Né à Lille le 22 novembre 1890, le jeune Charles est le troisième des cinq enfants de Jeanne Maillot et d’Henri de Gaulle, professeur de lettres et d’histoire.

                Très tôt, Charles de Gaulle choisit d’être officier. Bachelier en 1906, c’est au collège Stanislas à Paris qu’il prépare son entrée à l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr.

                Depuis 1969 la France est Gouvernée par des Présidiots d’une stupidité galopante pour atteindre le sommet de la connerie, Macron .


                • ZenZoe ZenZoe 18 février 10:36

                  Après l’article dénonçant la récupération politicienne sur l’assassin de Louise, voila-t-y pas que l’auteur change son fusil d’épaule, en dénonçant la manoeuvre politicienne sur l’affaire Betharram. Faudrait savoir...

                  Ceci dit, heureusement, le peuple n’est absolument pas dupe. Il s’agit chez ces politicards et leurs relais de descendre Bayrou, c’est leur unique objectif. Les victimes, la crise financière, la dégringolade économique, les menaces étrangères, mais on s’en contrefout chez ces tocards serviles, l’essentiel étant de frapper à côté.


                  • ZenZoe ZenZoe 18 février 10:38

                    Rectification sur le premier paragraphe : dans le premier cas, la dénonciation était de salubrité publique, aujourd’hui elle est de mauvais goût.


                  • Eric F Eric F 18 février 14:14

                    Il existe une forme de déni de caste, plus probable dans cette affaire qu’une volonté délibérée d’occulter. Comme pour les Ehpads, les crèches, les prisons, il va encore falloir renforcer les contrôles sur les internats !


                    • jakem jakem 18 février 21:23

                      Excellente chronique ! qui démontre, une fois de plus, l’arrogance, le cynisme et la putréfaction intellectuelle des islamo-gauchistes.

                      Très bon rappel des outrances dont Baudis a été victime.

                      NB : aucun gauchiste ni Plenel n’ont reconnu leur tort. Et ils prétendent incarner le Droit, la Morale, la Justice, la Probité, le professionnalisme ... ? 
                      Ils agissent exactement comme les journaleux et les magistrats et les animateurs TV en Russie poutinienne, et auparavant en Allemagne nazie.

                      Bayrou a répondu de façon plus factuelle aux détracteurs gauchistes 
                      https://www.lefigaro.fr/politique/affaire-betharram-francois-bayrou-affirme-n-etre-jamais-intervenu-dans-cette-affaire-ni-de-pres-ni-de-loin-20250218

                      Et c’est les Pourris Socialeux qui en prennent plein la gueule ..... et je me marre !


                      • jakem jakem 18 février 22:07

                        @jakem
                        Je suis non seulement content et satisfait de n’avoir jamais voté pour ces racailles, mais j’en suis FIER !

                        Je me sentirais vraiment très très mal à l’aise si j’avais donné ma voix à une de ces ordures ; si j’avais senti la moindre connivence entre eux et moi ;si je devais avaler les Obono et Cie, les Delogu, les Boyard et le gourou-en-chef ...
                        Sans oublier les Pourris Socialeux, les Verdeux et les trotskocos.


                      • Ferrand le temps où cette escroc flinguait les votes à l’ A N .

                        https://x.com/Resistance_SM/status/1891419847470240239

                        Regardez ce petit mafioso de pacotille, Richard Ferrand qui passe les lois seul, sans se préoccuper des votes des députés. 

                        On est en dictature depuis bien trop longtemps.

                        Imaginez ce que la constitution va être avec à la tête cet énergumène corrompu jusqu’à l’os.


                        • https://www.francesoir.fr/societe-justice/les-francais-ont-bu-la-propagande-du-pouvoir-desormais-ils-la-recrachent

                          La liberté d’expression en danger au colloque L’ère des fractures : “Les Français ont bu la propagande du pouvoir, désormais ils la recrachent…”

                          Invité à s’exprimer sur “La liberté d’expression en danger” au dernier colloque IDNF “ L’ère des fractures”, Xavier Azalbert, directeur de la publication de France-Soir, répond en marge de cette table ronde conduite en présence de 200 représentants de la grande famille souverainiste. Extraits.

                          Propos recueillis par Claude Corse


                          Ce thème des fractures vous inspire depuis longtemps. Outre un édito prémonitoire “ La facture de la fracture” dans France-Soir, votre participation au Colloque le confirme.

                          XA : “Cette fracture est maintenant consacrée ; les chiffres ne mentent pas : 80 % des Français sont contre l’exécutif, 60 % d’entre eux pensent que Macron mène le pays dans une mauvaise direction, lui qui a prétendument mis la République en marche, sans nous dire dans quel sens… On a vu le résultat : c’était dans le sens de la dette avec de l’argent pour les élites qui se sont énormément enrichies, tandis que le peuple n’a que ses yeux pour pleurer…

                          Ce colloque m’a inspiré parce qu’enfin on avait des débats sur des thèmes divers et variés allant de la crise sociale à l’avenir de Mayotte en passant par la Santé et l’avenir de l’hôpital qu’on espère pouvoir réparer…”


                          Que vous inspire la polarisation de la vie politique quand il s’agit d’en faire des sujets journalistiques pour votre communauté et vos nouveaux lecteurs ?

                          Xavier Azalbert n’a qu’un credo : ”L’information ne devrait pas avoir de couleur politique. Un des sujets fondamentaux concerne la politisation systématique des débats. On ne devrait pas les politiser. On a vécu cinquante ans à la lumière du bipartisme. L’idée que je veux faire passer ? L’information ne devrait pas avoir de couleur politique. Il en va de même pour les droits fondamentaux qui ne devraient pas avoir de fond politique. On devrait reconstruire autour d’un système de valeurs.

                          Certes notre république est censée reposer sur des valeurs. Mais celles-ci ont été prises en otage soit par la droite, soit par la gauche. Au fil du temps, on est allé trop loin ; une polarisation a surgi qui conduit certains à croire qu’il faut être Vert pour parler d’environnement, etc. Je pense au contraire qu’il n’y pas de mauvaises idées. Mais comme avec la religion, quand l’idéologie s’invite dans le débat, on fabrique une information biaisée. S’il y a bien une fracture à assumer par le peuple, c’est celle qui sépare l’information de l’idéologie politique. Parce que l’information devrait être neutre et ne devrait pas avoir de goût…”


                          Quel avenir voyez-vous pour les médias indépendants dits alternatifs, face à l’emprise financière des leaders d’opinion ?

                          “Pierre qui roule amasse mousse” plaisante le patron de France-Soir au sujet des petits médias qui, à l’en croire, peuvent grossir et intéresser les gros médias. “Pour bien comprendre le phénomène des médias alternatifs, il est intéressant de se pencher sur d’autres branches industrielles pour en tirer les mécanismes capitalistiques et de développement stratégiques. Prenons, par exemple, le secteur pharmaceutique. Les laboratoires ont fermé leur département R&D qui ont été sous-traités à des start-up. C’est la fameuse “start up nation” vantée par Macron. Celles qu’on appelle les gazelles sont des structures plus dynamiques, plus flexibles aussi…« 

                           »Revenons à notre sujet : il se passe exactement la même chose avec les médias dits alternatifs. Les petits peuvent se fédérer pour coopérer pour faire de la concurrence aux gros médias et résister aux entreprises prédatrices. A cette évolution, s’ajoute le risque pour les leaders d’opinion de perdre leur audience à cause de l’idéologie qui les habite. En pareil cas, faute de flexibilité, prisonniers de leur traitement biaisé de l’information, ils sont contraints, comme CNN, où les journalistes se sont perdus, de licencier. Dès lors, une question se pose : quid de la dépense publique sous forme de subventions à la presse du service public ? Comme aux USA dans le dossier USAID, la puissance publique ausculte l’investissement. Par conséquent, on peut envisager plusieurs scénarios dans le monde de l’information. Pourquoi ne pas imaginer une commission parlementaire chargée d’auditer l’efficacité de la dépense publique dans les médias ? "


                          Chacun sait que les subventions publiques accordées aux journaux au nom du pluralisme sont le prix à payer par le pouvoir pour se mettre les grands médias dans la poche…

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