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Accueil du site > Actualités > Politique > Brexit : la grande solitude de Theresa May

Brexit : la grande solitude de Theresa May

La « Prime Minister » britannique n’en a pas fini avec les tourments liés à son mandat de négociatrice de la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne. Face à la rigidité des 27 pays membres de l’UE, elle se trouve prise entre le marteau et l’enclume dans son propre camp politique : d’un côté, les partisans de la mise en œuvre d’un Brexit dur ; de l’autre, les tenants d’une sortie qui puisse ménager les intérêts du Royaume-Uni dans ses échanges avec les pays du continent. Tempête sous un crâne...

Lors du dernier Conseil européen tenu le lundi 23 octobre, les 27 se sont dits prêts à engager des débats internes pour envisager la nature des futures relations commerciales avec le Royaume-Uni lorsque celui-ci aura effectivement quitté l’Union. Une manière de nuancer l’intransigeance qui a prévalu jusque-là que le porte-parole de l’UE Margaritis Schinas a confirmée en indiquant que la Commission travaillait à un « Brexit équitable ». Il n’en a pas fallu plus à Theresa May pour afficher sa confiance devant les représentants de la nation au parlement de Westminster.

Une confiance de façade car la patronne de l’exécutif britannique reste de facto prise en étau entre les Brexiters convaincus et les Remainers qui n’ont toujours pas digéré le camouflet du 23 juin 2016. Les premiers font pression sur la Première ministre pour accélérer la sortie en arguant que le Royaume-Uni serait économiquement plus fort sur la scène internationale en jouant sa partition en solo ; les plus déterminés d’entre eux souhaitent même un échec des négociations qui acterait une rupture nette avec l’UE. Les seconds continuent, quant à eux, de militer pour qu’un nouveau référendum soit organisé dans un pays où les enjeux pour le pays ont, selon eux, été mal posés par les responsables politiques, et de ce fait mal évalués par les électeurs.

Malgré la confiance affichée de l’exécutif britannique, c’est bel et bien la fébrilité qui gagne du terrain. Pour illustrer ce climat, il suffit de se référer à l’édition du 22 octobre du quotidien The Guardian : 5 des plus grands groupes de lobby d’affaires du Royaume-Uni ont, dans une lettre ouverte commune adressée à David Davis – le ministre en charge de négocier avec l’Union Européenne les modalités du Brexit –, lancé une alerte soulignant l’état préoccupant de cette négociation pour l’économie britannique.

Les 5 ne s’en tiennent pas à une vague inquiétude. Dans cette lettre ouverte, ils signent en réalité un appel pressant en soulignant que « le temps est venu pour le gouvernement de conclure un accord de transition avant que les entreprises ne commencent à freiner leurs plans d’investissement en finalisant les budgets pour 2018 et ne planifient en urgence des mises en œuvre de départ vers l'UE. »

Dans la même lettre ouverte, les 5 enfoncent le clou : « L'incapacité à s'entendre sur une période de transition d'au moins deux ans pourrait avoir de lourdes conséquences pour l'investissement et le commerce. » Et cela d’autant plus que « Les sociétés s’apprêtent à prendre des décisions graves au début 2018 qui impacteront les emplois et les investissements au Royaume-Uni ». Autrement dit, c’est une mise en péril de l’économie du Royaume Uni qui pourrait, selon les signataires de cet appel aux autorités, résulter des blocages actuels.

Les fonctionnaires du Trésor britannique ont d’ailleurs entrepris, nous apprend également The Guardian, de questionner les principaux groupes d’affaires sur leur attitude prévisible en cas d’échec de la négociation avec l’UE. Cette enquête indique clairement que les nuages qui s’amoncellent sur la City ne sont pas, loin s’en faut, une vue de l’esprit promue par des « européistes béats  ». Sam Woods, vice-gouverneur de la Banque d'Angleterre, ne disait pas autre chose quelques jours avant la lettre ouverte en déclarant que les banques britanniques et nombre d’autres entreprises de la City mettraient en œuvre des plans d'urgence – comprendre des transferts vers l’UE – s'il n'y avait pas d’ici à Noël 2017 d'accord ferme sur une période de transition au-delà de la date effective du Brexit. Et ce n’est pas le tweet émis durant le Conseil Européen par le patron de Goldmann Sachs qui pourra rassurer les milieux d’affaires : le « boss » y fait état d’une probable migration des actifs britanniques de la banque vers l’Allemagne en cas d’échec.

Ces inquiétudes pèsent évidemment de manière prégnante, non seulement sur Theresa May et David Davis, directement en charge de traiter la question du Brexit, mais également sur l’ensemble du gouvernement. L’avertissement ne vient en effet pas d’acteurs mineurs de l’économie britannique mais des organismes les plus représentatifs des entreprises du Royaume Uni : la Confédération de l’Industrie Britannique (CBI), les Chambres de Commerce (BCC), la Fédération des Manufactures (EEF), l’Institut des Directeurs de Compagnie (IoD) et la Fédération des Petites Entreprises (FSB).

À peu de chose près, c’est comme en France était publiée dans le quotidien Le Monde une lettre ouverte cosignée par le MEDEF, la CPME, l’U2P et le collectif des Chambres de Commerce et d’Industrie (CCI) ! On imagine aisément l’impact qu’aurait un tel document sur l’opinion publique et la pression considérable qu’il ferait subir à l’exécutif.

Une pression qui, pour l’heure pèse lourdement sur les épaules de Theresa May. Parviendra-t-elle à la surmonter et à venir à bout du challenge en sauvegardant l’essentiel des intérêts du Royaume-Uni ? Ou bien sera-t-elle le vecteur impuissant d’une déliquescence de la puissance économique britannique au profit des pays membres de l’UE, à commencer par l’Allemagne, la France et l’Irlande dont les places financières (Francfort, Paris et Dublin) cachent difficilement le regard gourmand qu’elles portent sur les actifs capitalisés au Royaume-Uni ? Réponse dans les prochains mois. Mais à l’évidence, c’est la seconde voie qui est privilégiée par la majorité des observateurs ; à tel point que le site Atlantico, avant même d‘avoir eu connaissance de la lettre ouverte des lobbies patronaux britanniques, n’a pas hésité à titrer le 21 octobre « Theresa May n’a que deux solutions : la mort subite ou la mort lente ».


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120 réactions à cet article    


  • sukhr sukhr 3 novembre 2017 10:59

    @Ar zen
    Pour pouvoir continuer à vendre en Europe comme avant, la Grande Bretagne doit payer 100 milliards d’Euros. Voilà pourquoi une sortie unilatérale est dangereuse : elle nous mettrait également en situation d’infériorité dans les négociations.

     
    La solution de la France Insoumise est beaucoup plus intelligente qu’un simple Frexit. 

  • Fergus Fergus 3 novembre 2017 11:25

    Bonjour, sukhr

    « La solution de la France Insoumise est beaucoup plus intelligente qu’un simple Frexit. » 

    100 % d’accord avec vous ! Et cela d’autant plus que la seule annonce d’un référendum de sortie de l’Union en cas de refus de réformer l’UE amènerait immédiatement les autres membres à accepter le principe de cette réforme et à en engager très vite les négociations, faute de quoi un départ de la France signifierait la fin de l’UE, ce dont aucun pays ne veut !


  • Legestr glaz Ar zen 3 novembre 2017 13:22

    @sukhr

    Vous rapportez très soigneusement ce que disent les merdias ma parole ?

    D’où tenez vous cette « information » que la GB doit verser 100 milliards d’euros ? Ce n’est pas vrai. 

    Je vous signale que la GB et l’UE « négocient » les conditions de sortie. Une partie n’a pas plus d’ascendant que l’autre. Effectivement l’UE peut demander 100 milliards et même mille milliards, pourquoi pas ? Est-ce que la GB doit accepter ? Il y aura des concessions de chaque côté, ne vous en déplaise ! Et s’il n’y a pas d’argument la sortie est de droit 2 ans après le déclenchement de l’article 50. L’UE a tout intérêt à trouver des arrangements sinon elle sera gros Jean comme devant !

    La négociation est un processus qui se traduit par la confrontation d’intérêts matériels ou quantifiables incompatibles pour deux ou plus interlocuteurs, en général, durant un laps de temps déterminé. Pour que la négociation aboutisse les différents interlocuteurs doivent réaliser des concessions mutuelles afin de rendre compatibles les différents intérêts en jeu.

    La négociation est l’action de négocier, c’est-à-dire de :
    • traiter une affaire avec quelqu’un, de faire du négoce,
    • discuter sur les conditions d’un arrangement afin de parvenir à un accord ou une convention satisfaisante pour toutes les parties, que ce soit dans le domaine privé ou public.


  • sukhr sukhr 3 novembre 2017 13:58

    @Ar zen
    Dans une négociation, il est extrêmement rares que les différents partis soient sur un plan d’égalité. La Grande Bretagne voulait conserver la possibilité d’exporter vers l’Europe exactement comme avant : ça va leur coûter 100 milliards d’Euros.

     
    Avec le plan de la FI, la France ne se retrouvera pas dans cette mauvaise situation. 

  • Fergus Fergus 3 novembre 2017 16:57

    @ Ar Zen

    Extrait d’un article du Financial Times de mai 2017 que j’ai conservé :

    « At the behest of member states, the opening position is more stringent than the methodology underpinning the €60bn bill referred to by Jean-Claude Juncker, European Commission president. The tougher stance amounts to a gross settlement of €91bn-€113bn, which over many years would net at about €55bn-€75bn. »

    Je vous laisse traduire, mais la conclusion est que le coût de la facture présentée par l’UE pourrait se situer dans une fourchette entre 55 et 75 milliards d’euros !

    Et pas question de s’en affranchir d’après les experts du FT. Mais peut-être trouvez-vous ce journal mondialement connu pour le sérieux de ses analyses économiques moins crédible que La semaine de Suzette ou Le petit Solognot ?

    Les certitudes péremptoires des militants de l’UPR me laissent pantois !


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 4 novembre 2017 07:50

    @sukhr
    Dans une négociation, chacun commence par avancer des arguments excessifs, ensuite on voit comment tout cela peut coexister... . Les discours des uns et des autres sont à « usage interne », destinés à l’opinion publique de chaque partie.


    Mais la GB s’en fout, si Bruxelles reste sur ses positions maximalistes, Londres jouera la montre, attendra la fin des 2 ans, et sortira quand même !
    Mes condoléances, c’est le pays qui sort qui a la main.

  • Legestr glaz Ar zen 4 novembre 2017 08:22

    @Fergus

    Parlons chiffres, puisque vous abordez ce sujet, ouvrez bien vos yeux et préparez votre réflexion.

    Connaissez vous les contributions des pays membres dans le budget de l’UE ? Je vous parle de chiffres incontestables. D’ailleurs, la France vient d’augmenter d’un milliard et demi sa contribution à l’UE.






    Je vous signale que durant les 5 années à venir la France va verser quelques 100 milliards à l’UE pour y « ’rester » Fergus ! Une paille n’est-ce pas ? 

    La GB est contributrice « net » au budget européen comme vous le savez. Elle verse, annuellement, grosso modo, 6 milliards de plus qu’elle ne reçoit. La GB s’est engagée dans le budget européen pour un plan quinquennal jusqu’en 2020. Entre l’annonce du Brexit en 2017 et 2020 il va se passer 3 années. Logiquement la GB devrait verser à l’UE quelques 18 milliards sans rien recevoir en retour.

    Chacun comprend que les chiffres que vous avancez sont totalement stupides et hors de propos (55 à 75 milliards d’euros). Ils sont jetés en pâture sans aucun discernement.

    A quel titre la GB devrait-elle verser une telle somme ? Voilà sur quoi vont porter les « négociations de sortie »’, en autres choses. Et la GB a bien raison de défendre son point de vue. Pourquoi la GB serait-elle le dindon de cette farce ? 

    Je vous rappelle que d’ici 2020, en 3 années, la France aura versé à l’UE au moins 60 milliards ! Mais ceci ne vous dérange pas ! 

    Voilà la réalité Fergus, puisque vous parlez de « certitudes péremptoires ». Il vous suffit d’examiner les chiffres « officiels ». Il n’y a rien de péremptoire. Mais pour cela, il faut rester objectif. Est-ce que vous l’êtes ?



  • Trelawney 1er novembre 2017 10:43

    L’Unique levier de pression qu’a Theresa May sur l’UE est ce qu’elle va faire des ressortissants de l’UE en GB. Ce levier est très mince, car Barnier négociateur pour l’UE a fait savoir que le sort des européens en Angleterre était un problème anglais et ne concernait pas l’UE. De plus si l’Angleterre annule les visas et reconduit les étrangers à la frontière, l’UE en ferra de même avec les siens.

    De ce coté là c’est l’impasse !
    Barnier a intégré qu’il lui faudra plus de 2 ans pour gérer ce départ. Il est machiavélique car il sait que ce sont les banques et les entreprises anglaises qui ne sont pas patientes et quitteront la GB pour une UE économiquement plus solide
    D’un point de vu politique Johnson met de l’huile sur le feu dans le seul but de gouverner une Angleterre détruite économiquement

    • Fergus Fergus 1er novembre 2017 10:54

      @ Trelawney

      100 % d’accord avec vous ! Y compris sur la posture de Johnstone.


    • leypanou 1er novembre 2017 11:39

      Les seconds continuent, quant à eux, de militer pour qu’un nouveau référendum soit organisé dans un pays où les enjeux pour le pays ont, selon eux, été mal posés par les responsables politiques, et de ce fait mal évalués par les électeurs. : bien sûr, bien sûr, les enjeux ont été mal posés et mal évalués par les électeurs.

      L’ancien premier ministre britannique Tony Blair a été interviewé par SkyNews il y a un temps, et effectivement il avait parlé de cette histoire de revoter : les mots manquent pour qualifier ce genre de propos.

      Heureusement pour tous ces politiciens que les gens ont le cerveau suffisamment lessivé pour ne pas savoir réagir à leur comportement.

      Pour nous en France, S Royal a bien résumé la situation : il est hors de question de faire un référendum sur l’appartenance à l’UE. Et il y a encore des socialistes, qui s’appellent Nouvelle Gauche maintenant.


      • Fergus Fergus 1er novembre 2017 12:03

        Bonjour, leypanou

        Il faut reconnaître une qualité aux Britanniques dans cette affaire : ils respectent l’engagement induit par le résultat du référendum, et cela alors qu’il est probable qu’un nouveau vote inverserait sans doute de manière significative le résultat du scrutin, la débandade de Farage et des libéraux ayant montré qu’eux-mêmes n’avaient pas envisagé une victoire du Brexit, au point de n’avoir rien préparé pour assumer cette hypothèse.

        Il n’y aura donc pas de nouveau référendum.

        Pour ce qui est de la France, on ne voit pas quelle base politique pourrait justifier un référendum alors que Macron vient d’être élu à la présidence sur un discours résolument pro-européen.


      • velosolex velosolex 1er novembre 2017 13:20

        @Fergus
        Généralement, les anglais sont pragmatiques, et il se pourrait bien que comme la guerre de Troie, ce brexit comme je l’’ai toujours pensé, n’ai jamais lieu....Wait en see


      • damocles damocles 1er novembre 2017 13:37

        @Fergus
        Elu sur un discours « anti-fachiste » CARICATURAL ET RELAYE PAR TOUTE LES MEDIAS 17% des inscrits sans aucun enthousiasme et abstention record au elections legislatives !


      • Fergus Fergus 1er novembre 2017 13:56

        Bonjour, damocles

        Macron a été mal élu, c’est une évidence, mais dans un contexte de rejet systématique des partis de gouvernement sortants qui est allé en s’amplifiant : Sarkozy (25 % des inscrits) et Hollande (22 % des inscrits) n’ont pas été glorieux non plus, le nouvel élu payant à chaque fois le prix de la déception du mandat précédent ! 


      • jaja jaja 1er novembre 2017 11:53

        En tous cas pour les travailleurs britanniques rien de changé... Brexit ou pas c’est toujours une société de chômage et de régression sociale... Et ça ne risque pas de changer de sitôt... Il n’est même pas certain que la Bourgeoisie anglaise ne décide pas de rester dans l’UE...

        Bref beaucoup de bruit pour pas grand chose !


        • Fergus Fergus 1er novembre 2017 12:06

          Bonjour, jaja

          « Brexit ou pas c’est toujours une société de chômage et de régression sociale »

          En effet !

          « Il n’est même pas certain que la Bourgeoisie anglaise ne décide pas de rester dans l’UE »

          Je ne comprends pas...


        • jaja jaja 1er novembre 2017 12:20

          @Fergus

          C’est effectivement mal dit... Je voulais dire qu’il est possible que la Bourgeoisie anglaise décide in fine de rester dans l’UE et de s’asseoir sur le vote populaire en faveur du Brexit...


        • Fergus Fergus 1er novembre 2017 12:27

          @ jaja

          Sans doute la tentation existe-t-elle. Mais quels arguments avancer alors que le processus de sortie effective est désormais concrètement engagé ? Le Royaume-Uni perdrait gros en termes de crédibilité sur sa rigueur proverbiale en agissant à la Sarkozy.


        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 novembre 2017 06:36

          @jaja
          Les décisions politiques et économiques se prendront désormais en GB, et plus à l’étranger, par des lobbies et des gens élus par personne.


          Il sera donc possible aux syndicats et à la Gauche de peser sur les décisions prises au niveau national par des gens élus. Pour mémoire, tous les acquis sociaux en France ont été obtenus du temps où la France était un pays souverain. Et rien n’a été acquis depuis.

          Et même, pire, les décisions de Bruxelles, les GOPé, sont en train de détruire tout le modèle social français !!


        • zygzornifle zygzornifle 1er novembre 2017 12:52

          Qu’elle vienne chez moi elle sera reçue cordialement avec de la vrai bouffe et boissons made in France et on ne parlera pas de Brexit mais de Frexit , faut bien rêver dans cette prison « Made in UE » ......


          • Fergus Fergus 1er novembre 2017 13:37

            Bonjour, zygzornifle

            « Rêver », c’est bien le mot car le Frexit n’est absolument pas dans les têtes de la majorité des Français, et moins encore dans celles des caciques politiques des partis dominants.


          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 novembre 2017 06:42

            @Fergus
            C’est sûr, depuis les élections, le Frexit a été totalement évacué des médias... Ouf, parlons d’autre chose, circulez ya rien à voir !!

            Mais vous ne pourrez pas cacher éternellement que la politique du Macaron est l’application des politiques économiques européennes, dont les effets seront dévastateurs.


          • Fergus Fergus 3 novembre 2017 09:33

            Bonjour, Fifi Brind_acier

            Le Frexit a d’autant plus été évacué qu’il n’est en aucun cas dans l’actualité : Macron a été élu sur un programme pro-européen, et les Français, légitimistes, en prennent acte.

            C’est également pour cela qu’ils ne se sont pas mobilisés contre les ordonnances Travail : les mesures qu’elles contiennent étaient dans le programme de Macron !

            Je le regrette mais c’est comme cela, et d’ailleurs Mélenchon l’a reconnu avec une rare lucidité.


          • Alainet Alainet 3 novembre 2017 22:22

            @Fergus Mélenchon, comme MLP, n’est pas favorable au Frexit.. mais son allié - le PRCF l’est !
            https://www.initiative-communiste.fr/articles/europe-capital/ue-voyage-eurocratie-seule-solution-frexit-progressiste/
            - On ne fait plus aucun sondage sur ce sujet : pourquoi ? ils auraient peur des résultats ?
             La FI fait partie, comme le PS ou le PCF, du PGE qui fait allégeance à l’UE. Ils ne vont pas scier la branche sur laquelle ils sont assis.... Les résultats électoraux de l’Allemagne et encore + de l’Autriche, montrent 1 montée du populisme surtout bien implanté dans l’est de l’UE. Si les Français se sont faiblement mobilisés contre les ordonnances ; c’est aussi dû à la division syndicale qui règne dans ce pays.... Les Français n’ont pas voté pour Macron (30%) avec 1 abstention majoritaire ( 57%) mais se sont abstenus face à MLP.. Il n’est plus à démontrer quee cette élection a été manipulée de A à Z , par l’Oligarchie & ses médias et Hollande/Jouyet/Attali.
            https://networkpointzero.wordpress.com/2017/03/24/2017-le-coup-detat/


          • McGurk McGurk 1er novembre 2017 12:54

            @Fergus

            Ce qui est navrant dans cette affaire, c’est que les leaders pro-sortie sont deux gros rats.

            Le premier a avoué, après le vote, qu’il n’avait absolument aucun plan pour sortir le RU de la merde dans laquelle il l’avait fourrée en faisant sa campagne de dénigrement. L’autre a simplement démissionné - sûrement incapable de faire face à ses responsabilités et action délétères envers ses pays et concitoyens.

            Le plus drôle dans tout ça c’est que Boris Johnson, le bouffon ridicule de la politique anglaise, se retrouve propulsé au Ministère des Affaires étrangères alors que c’est l’un des incapables et artisans de cette situation catastrophique - alors que le RU et l’UE n’en ont pas besoin étant donné les résultats économiques...

            Celui-là même qui a traité les européens de nazis parce qu’ils ne voulaient pas, une fois le RU indépendant, les laisser librement commercer au sein de la zone économique de l’UE. Le type qui veut le beurre et l’argent du beurre. Un Puigdemont avant l’heure quoi...

            Le gouvernement est également dans l’impasse car la facture à payer pour se séparer de l’UE est colossale et ce qu’il propose en échange est grotesque. Je ne parlerai même pas de leur politique désastreuse sur les citoyens résidents « non britanniques », j’ai l’impression de retourner aux guerres franco-anglaises...

            May a accepté le mauvais rôle, elle passe à la fois pour une incompétente, pour une conne et comme une Thatcher bis (ce que titraient les journaux de l’époque). Sûrement parce que personne n’a envie d’avoir le premier rôle pour s’en prendre plein la tronche, je lui trouve bien du courage.


            • Fergus Fergus 1er novembre 2017 13:40

              Bonjour, McGurk

              « les leaders pro-sortie sont deux gros rats. »

              Absolument ! J’ai d’ailleurs fait allusion à eux dans des commentaires ci-dessus. Il va de soi que je partage complètement votre analyse. Y compris sur le courage de May qui a endossé le rôle du fossoyeur.


            • McGurk McGurk 1er novembre 2017 14:48

              @Fergus

              Si on prend plus de recul encore, on voit que le populisme gagne l’Europe à une vitesse ahurissante et ce de tous les côtés : Orban, Johnson, Puigdemont, S. Kurz (Autriche, le pays jamais repenti des démons d’hier), Andrej Babis (Rep. Tchèque), Macron, etc.


            • Fergus Fergus 1er novembre 2017 16:00

              @ McGurk

              Pas d’accord avec vous sur Macron : il n’est pas un « populiste » dans la mesure où il a mis en avant durant la campagne des éléments de programme résolument libéraux au plan socioéconomique, et affiché une conviction européenne sans faille dans un pays qui est de plus en plus réticent à l’égard de l’UE.


            • McGurk McGurk 1er novembre 2017 17:04

              @Fergus

              C’est certes un capitaliste débridé, mais il a gagné grâce à l’effondrement de la gauche ainsi que de la droite, en promettant le rassemblement. Il parade dans les journaux mondains et promet tout à tout le monde. Pour moi, c’est du populisme, couverture de son appât du gain et attirance vis-à-vis du pouvoir.


            • Fergus Fergus 1er novembre 2017 17:32

              @ McGurk

              « en promettant le rassemblement »

              A mon avis, c’est précisément ce qu’il a fait en ralliant à lui les libéraux de la fausse gauche socialiste et les libéraux de la nébuleuse de centre-droit. Un conglomérat suffisant pour le qualifier en avril 2017 dans un pays où les idées de droite sont dominantes.


            • McGurk McGurk 1er novembre 2017 18:18

              @Fergus

              Je parlais surtout de sa fausse pub avant le second tour, c’était l’argument principal (texto : « Pourquoi voter pour Macron ?...Parce qu’il rassemble ! ») de sa brochure écrite sur un ton infantilisant et méprisant pour l’électeur de base.


            • Eric F Eric F 1er novembre 2017 18:50

              @McGurk
              Avant le premier tour, l’argument en filigrane de la campagne macronnienne était « sortez les sortants », et une forme d’antiparlementarisme contre les partis traditionnels, c’est cela qui a pu être parfois qualifié de populisme (du reste LREM est un parti godillot sans consistance hors son fondateur). C’est un comble que le parti le plus en phase avec le système eurolibéral se soit présenté comme anti-système (sous entendu : contre les caciques ayant gouverné, oubliant que Macron avait été conseiller puis ministre à peine un an avant).
              Entre les deux tours, le slogan a été de battre la candidate FN, le contenu politique a été peu évoqué. 


            • Eric F Eric F 1er novembre 2017 15:35

              Les sondages montrent désormais qu’une majorité de britanniques (devrait-on dire de royaumunistes ?) regrettent le brexit. Après « retenez-moi sinon je pars », on va avoir droit à « ne nous laissez pas partir ».


              • McGurk McGurk 1er novembre 2017 15:38

                @Eric F

                Ce n’est pas nouveau, les Anglais ont toujours voulu faire partie de l’Europe sans en faire partie véritablement. Ils comprennent sûrement cette fois leur erreur et le piège dans lequel ils sont tombés.


              • Fergus Fergus 1er novembre 2017 16:20

                @ McGurk

                « Ils comprennent sûrement cette fois leur erreur et le piège dans lequel ils sont tombés »

                En effet. Mais comme les pays membres de l’UE tiennent une occasion en or de se débarrasser de leur plus encombrant et arrogant partenaire, ils ne vont pas se priver de mettre la barre très haut afin de rentrer au maximum dans leur mise financière et de négocier des futures relations commerciale réellement équitables, autrement dit qui ne soient plus à l’avantage des britanniques. En jeu notamment le rôle de place financière n°1 de l’Europe tenu jusque-là par Londres, paradoxalement dans un pays situé hors de la zone euro.


              • McGurk McGurk 1er novembre 2017 17:06

                @Fergus

                Bah y’a plus arrogant tout de même : la Hongrie avec leur dirigeant populiste qui ne se prive pas de critiquer l’Europe tout en prenant les sommes allouées à son pays.


              • Eric F Eric F 1er novembre 2017 18:40

                @Fergus
                « ils ne vont pas se priver de mettre la barre très haut ». Ce serait un erreur de « mettre à genou » un partenaire commercial avec lequel l’UE est excédentaire. il est préférable de trouver un gentlemen’s agreement. Concernant la question de la « place financière », l’Allemagne et la France jouent perso sur ce point, il n’y a pas d’instance boursière commune dans l’UE, certaines bourses ayant contracté des alliances dans leur coin, Paris s’étant allié dans le cadre d’Euronext, et La Deutsche Börse ayant failli fusionner avec LSE (véto de l’UE).


              • Fergus Fergus 1er novembre 2017 19:01

                @ Eric F

                Il ne s’agit pas pour l’UE de « mettre à genoux » le Royaume-Uni, mais d’établir, comme je l’ai écrit ci-dessus des relations commerciales « réellement équitables » pour en finir avec les avantages dont ont joui les Britanniques jusqu’ici.


              • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 novembre 2017 07:00

                @Fergus
                La GB fera ce qu’elle voudra, même si cela vous contrarie profondément. Prenez- en plutôt de la graine, Thérésa May respecte le vote des Britanniques ! Ce n’est pas chez nous qu’on verrait une telle chose ... En France, le NON au référendum de 2005 a été miraculeusement transformé en OUI, par la grâce de notre belle classe politique ...

                « Quels Sénateurs et Députés ont voté cette forfaiture ? »


              • Fergus Fergus 3 novembre 2017 09:56

                @ Fifi Brind_acier

                Voilà un commentaire dont vous auriez pu vous passer.

                D’une part, je reconnais sans problème à Theresa May le fait qu’elle respecte le vote des Britanniques. Dans un commentaire, je l’ai même qualifiée de « courageuse ». Je vous signale d’ailleurs qu’à titre personnel, j’étais favorable au Brexit, le Royaume-Uni n’ayant rien à faire dans l’UE dans les conditions où il en était membre.

                D’autre part, je répète ici pour la énième fois - mais le personnage manipulateur que vous êtes le sait parfaitement - que j’ai voté NON au référendum de 2005 et que j’ai été consterné par l’inertie de mes compatriotes en 2008 lorsque Sarkozy s’est assis dessus pour faire valider le Traité de Lisbonne par le Congrès.

                Vous dénoncez les pratiques des autres partis alors que vous usez des mêmes ficelles. Vous êtes décidément quelqu’un de profondément malhonnête, Fifi !!!


              • Captain Marlo Fifi Brind_acier 4 novembre 2017 07:54

                @Fergus
                Vous dénoncez les pratiques des autres partis alors que vous usez des mêmes ficelles. Vous êtes décidément quelqu’un de profondément malhonnête, Fifi !!!

                J’use de quelles ficelles ?? Vous devriez prendre des vacances ...


              • Fergus Fergus 4 novembre 2017 09:45

                Bonjour, Fifi Brind_acier

                « quelles ficelles ? »

                Mensonges, manipulations, dénaturation des propos de vos contradicteurs, harcèlement, etc.

                Vous prétendez à la vertu en politique, et vous illustrez les pires de ses travers. Croyez-vous que cela apportera à l’UPR le soutien populaire qui lui a été clairement refusé lors des élections du printemps ? Si oui, vous n’avez pas fini d’être déçus. 


              • Roberto 10 1er novembre 2017 15:38

                L’auteur à tord,le temps joue en faveur de la Grande Bretagne.


                Si il y a un BREXIT sans accord, une fois sortie de l’UE, la grande Bretagne se retrouvera dans le cadre règles fixées par l’organisation mondiale du commerce et ce ne sera pas exactement un scénario cauchemar ;

                bien au contraire.....

                • Fergus Fergus 1er novembre 2017 16:23

                  Bonjour, Roberto 10

                  Il ne s’agit pas pour moi d’avoir raison ou tort : j’ai simplement souligné les vives inquiétudes de l’écrasante majorité des patrons du Royaume-Uni qui ne se sont évidemment pas fendus d’une lettre ouverte alarmiste pour le plaisir de la rédaction.


                • Roberto 10 1er novembre 2017 18:41

                  @Fergus

                  Bonsoir Fergus

                  Désolé,j’insiste vous avez tord

                  Votre titre : « La grande solitude de Theresa May »

                  Theresa May est sereine... Londres ne bluff pas....
                   Macron vient d’en faire les frais Dimanche.
                  La ministredu commerce Liam Fox à mis les points sur les i.
                  Si les négociations échouent,la G.B une fois sortie de l’UE fin Mars 2019,se retrouvera dans le cadre
                  des règles fixées par l’OMC.....

                  C’est du velours pour les Anglais.

                • Fergus Fergus 1er novembre 2017 18:59

                  @ Roberto 10

                  Si vous le dites ! Essayez d’en convaincre les patrons du Royaume-Uni. smiley

                  A toutes fins utiles, je vous informe que cette « solitude » de Theresa May a été ressentie comme telle Outre-Manche et illustrée par plusieurs journaux britanniques avec un cliché la montrant seule assise dans une salle de réunion lors du Conseil Européen.


                • Roberto 10 1er novembre 2017 19:49

                  @Fergus


                  La G.B est le 4éme en valeur en 2016 pour 17 Milliards € de contribution au budget de l’UE.
                  Les anglais en rècupérent pour 7 Milliards € sous diverse formes,soit une une contribution net par an
                  de 10 Milliards €.

                  Si les anglais respectent leurs engagements pour les deux ans avant que ne soit prononcé le BREXIT, cela fait une contribution net de 20 Milliards €. 
                  L’UE réclame plus de 60 Milliards € à la G.B, soit une différence de plus de 40 Milliards €.

                  Cela fait cher les projets de L’UE.

                • spearit 2 novembre 2017 15:42

                  @Fergus
                  Si plusieurs journaux le disent, alors c’est la VERITE VRAI, merci Fergus pour cette claivoyance et finesse d’esprit
                  Le sage montre la lune, Fergus regarde les grands média et nous sort des théories à la noix

                  Remarque il y a un peu du perroquet dans votre avatar, les choses s’expliquent...

                  Le Brexit aura lieu que cela vous plaise ou non

                  Article de seconde main sans aucune valeur


                • Fergus Fergus 2 novembre 2017 15:59

                  @ spearit

                  « Article de seconde main sans aucune valeur »

                  Hélas pour vous, les gestionnaires d’AgoraVox ont pensé le contraire. C’est agaçant, non ? smiley

                  Qui plus est, la première main étant la lettre publiée dans The Guardian, il n’était pas inutile d’en faire connaître l’existence sur ce site. Et de fait, aucun intervenant n’a indiqué en avoir eu connaissance.

                  Cela dit, manifestement cet appel des patrons britanniques semble énormément vous contrarier. Je compatis sincèrement. smiley

                  Dans ce cas, évitez de lire la presse du jour : il y est question de la suppression de 75 000 emplois à la City. Cela dit, rassurez-vous, je ne ferai pas d’article sur le sujet.


                • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 novembre 2017 07:04

                  @Fergus
                  Merci Fergus de vous soucier du moral des patrons.... Que feraient -ils sans votre soutien ?

                  En temps normal, quand on se dit « de Gauche », on se soucie plutôt du moral des chômeurs, des sans dents et des laissés pour compte de la mondialisation.
                  Et ça tombe bien, ce sont eux qui ont voté le Brexit !


                • Fergus Fergus 3 novembre 2017 10:11

                  @ Fifi Brind_acier

                  Encore un commentaire lamentable !!!

                  Qui dit patrons dit entreprises, et donc salariés. Et si les entreprises sont en difficulté, se sont les employés qui trinquent. C’est d’eux que je me soucie, pas des patrons !


                • Veniza Veniza 1er novembre 2017 20:02

                  Mais de quoi ont-ils peur les Britanniques ? Qu’ils rejoignent les BRICS, l’avenir est la-bas et non en Europe. Nous français ferions mieux de faire pareil ,quitter cette UE de m.... et conclure des accords avec les pays qui montent.
                  SI on reste dans l’UE, on va périr ...


                  • Fergus Fergus 1er novembre 2017 21:33

                    Bonsoir, Veniza

                    Si je vous comprends bien, les patrons du Royaume-Uni sont complètement aveugles sur les conséquences du Brexit. Et dire que l’on laisse ces incompétents, pour ne pas dire ces irresponsables, gérer des centaines de milliards de livre d’affaires !

                    Par chance, il y a sur AgoraVox des intervenants beaucoup plus lucides. smiley


                  • spearit 2 novembre 2017 15:43

                    @Fergus
                    Je vous rassure de suite, vous ne comprenez rien, il n’y a aucun risque


                  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 novembre 2017 07:12

                    @Fergus
                    Vous êtes mûr pour adhérer au MEDEF ...

                    Les patrons préfèrent que les lois soient votées par des gens non élus et habitant à l’étranger, ce qui les met hors de portée des syndicats et des manifs.

                    Voilà pourquoi ils aiment tellement l’ UE ! Une vraie merveille à l’abri des sans dents !!


                    Lobbies de la finance et des multinationales, dirigeants de la BCE et du FMI, Commissaires européens, tous ceux qui prennent les décisions ne sont pas élus, et sont hors de portée de l’avis des citoyens, quelle belle invention, quand même !!

                  • Fergus Fergus 3 novembre 2017 11:03

                    @ Fifi Brind_acier

                    Vous présentez les choses uniquement sous l’angle qui vous arrange. Comme indiqué dans une autre réponse que je vous ai faite « Qui dit patrons dit entreprises, et donc salariés. Et si les entreprises sont en difficulté, se sont les employés qui trinquent. C’est d’eux que je me soucie, pas des patrons ! » Alors, vos persiflages sur le Medef sont d’un ridicule achevé !


                  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 4 novembre 2017 08:03

                    @Fergus
                    Le monde est vaste, en dehors de l’ UE, savez vous ? C’est l’Europe qui nous ferme au reste du monde ! Il y a près de 200 pays dans le monde, dont 56 dans le Commonwealth, avec 2 ou 3 milliards de consommateurs..., plus la Russie, la Chine (excusez du peu !) , l’Amérique latine etc

                    La GB préfère conserver des liens commerciaux avec les pays européens.
                    Mais si cela se passe mal, rassurez-vous, elle regardera ailleurs dans le vaste monde ...


                  • delphe 1er novembre 2017 20:30

                    Que le paradis artificiel de la City s’effondre c’est plus un bien pour l’Angleterre plus qu’un mal .Cela obligera l’Angleterre à reconstruire le tissus industriel et ses grandes entreprises industrielles selon la vision et la méthode gaullienne de juste après la 2è guerre mondiale avec un certain degré de collectivisation provisoire et momentanée juste le temps de recréer les grandes industries ,et cela avec l’aide et le commerce avec les BRICS notamment la Russie et la Chine. .

                    Que les grands patrons de qualité commerciale et financière s’en aille ,ce n’est pas un problème ,je dirais même c’est une chance pour l’Angleterre ,ce sont les ingénieurs ,les mathématiciens , les scientifiques en général qui créent réellement le s grandes industries du futur non pas les commerciaux ou financiers parasites voire maffieux .Car même si l’Angleterre n’a plus de pétrole ni de matière première tel que le charbon ou le fer elle possède la matière qui a plus de valeur que tout autre la matière grise ; de même que la France gaullienne n’a pas de pétrole mais des idées ,l’Angleterre n’a pas de matière noire mais elle de la matière grise ,à savoir l’intelligence scientifique .Regarder la petite Corée qui n’a rien d’autre que sa matière grise et tellement puissante sur le plan international. .

                    Le commerce avec les BRICS fournira à l’Angleterre les matières premières de l’Industrie tandis qu’elle fournira la matière grise. 

                     Si la Grande Bretagne rejoint les BRICS ce sera foutu pour l’UE.


                    • Fergus Fergus 1er novembre 2017 21:36

                      Bonsoir, delphe

                      Même réponse qu’à Veniza ci-dessus. Les experts en économie sont manifestement sur AgoraVox et pas dans les syndicats patronaux britanniques ou les Chambres de Commerce du Royaume-Uni. C’est un scoop !


                    • sirocco sirocco 2 novembre 2017 00:30

                      @delphe

                      La Grande Bretagne avec les BRICS ? Non mais vous rêvez ! La Grande Bretagne et les USA, c’est cul et chemise.


                    • Attilax Attilax 1er novembre 2017 20:36

                      @ Fergus,


                      Il y a visiblement un léger détail que vous semblez ignorer dans votre bilan : selon la « constitution » européenne, le temps de négociation entre le pays qui part et l’UE ne peut excéder deux ans, aux termes desquels, si aucun compromis n’est trouvé, le pays peut alors partir inconditionnellement. Vous avez bien lu : inconditionnellement. On peut donc légitimement se demander si les interminables tractation des anglais ne seraient pas volontaires : plus le temps passe, plus ils s’approchent du moment fatidique où ils pourront dire « bye bye » sans dépenser un sou. La fébrilité gagne, dites-vous ? Oui mais surtout chez les européistes me semble-t-il ! Les exportations anglaises sont dopées par la chute de la livre, le chômage est tombé à un niveau historiquement bas et le pays est en train de lancer sa plus grande réindustrialisation depuis 100 ans !

                      On peut pas en dire autant, nous qui vendons tous nos bijoux de famille aux ricains, aux saoudiens, aux qataris, bref : au plus offrant...

                      Alors Fergus, en réalité, qui a peur ? Les anglais ? Vraiment ? Où l’UE qui va devoir s’asseoir sur des dizaines de milliards d’euros ET sur la City, qui je le rappelle est la place financière qui brasse le plus d’argent chaque jour dans le monde ? A votre avis, les capitalistes du monde entier vont choisir le CAC40 ou la City ?

                      Sacré Fergus ! Ne vous en faites pas trop pour les rosbifs, ils savent très bien ce qu’ils font, eux.

                      • Fergus Fergus 1er novembre 2017 21:47

                        Bonsoir, Attilax

                        Formidable, tous ces intervenants qui viennent subitement affirmer haut et fort leurs convictions en tentant de faire passer la quasi-totalité des patrons britanniques pour des niais, incapables d’évaluer correctement les enjeux du Brexit pour leurs entreprises et pour l’économie du Royaume-Uni !

                        Personnellement, je n’ai pas de compétences en économie, et par conséquent je n’ai pas d’avis sur la question.

                        J’observe simplement que l’inquiétude est grande outre-Manche dans les milieux d’affaires, très loin des perspectives idylliques que vous décrivez avec une étonnante assurance.

                        C’est beau, la foi ! smiley


                      • McGurk McGurk 1er novembre 2017 22:11

                        @Fergus

                        Pour une fois, le contenu de la lettre est plutôt sincère et écrit sur un ton inquiet. Il n’y a pas d’exagérations ou menaces d’après les passages que vous avez cités.


                      • Samy Levrai samy Levrai 1er novembre 2017 22:19

                        @Alcyon
                        Tu n’as du bien comprendre, au bout de deux ans ( un an et demi maintenant) le RU sort de l’UE de plein droit...

                         Le gouvernement britannique qui était opposé au Brexit a mis un certain temps a mettre en oeuvre l’article 50 mais il ne l’a pas fait pour obéir à l’UE mais pour respecter la volonté du peuple britannique.



                      • Samy Levrai samy Levrai 1er novembre 2017 22:39

                        @Fergus
                        Ecoute, pendant la campagne la totalité des financiers,et des grands patrons ont promis que le ciel allait tomber sur la tete des anglais s’ils osaient voter le BREXIT, la mere Lagarde fut très drole , tu dois pouvoir trouver les videos ou les articles... et le cataclysme apocalyptique n’a pas eu lieu... un an apres les anglais ont donc actionné l’article 50 et il ne s’est toujours rien passé 7 mois après..., l’île est toujours au large de Calais et l’économie du RU se porte bien mieux que la notre... Donc tu nous dis que les grands patrons mettent en garde mais contre quoi au juste la souveraineté populaire  ? La population devrait accepter leur domination ? la politique se fait à la corbeille comme le voudrait le lavage de cerveau euro atlantiste ? 

                        Qu’est ce que l’UE si ce n’est des traités commerciaux qui sont légalement au dessus des volontés populaires ?
                        Connais tu la fable du loup et du chien ? on pourrait dire qu’elle s’applique sauf que le chien n’a plus que les os et la peau en plus du collier... 
                        Qu’est ce que l’UE a apporté au RU ? qu’est ce qu’elle va retirer à la GB quand elle va la quitter ? La GB contributeur net à l’UE va pouvoir récupérer des milliards d’euros pour les reinjecter dans son économie... Tous les appels d’offres en UE sont ouverts au pays tiers de toute façon, l’inverse ne sera plus vrai en RU, comme il ne l’ai pas dans la majorité des pays du monde... 


                      • Fergus Fergus 1er novembre 2017 22:53

                        Bonsoir, samy Levrai

                        « il ne s’est toujours rien passé 7 mois après »

                        Ben si ! Après la chute de la livre, cet appel des patrons britanniques montre qu’il existe une vrai crainte de voir l’économie britannique subir les effets du Brexit qui ne se feront véritablement sentir qu’en mars 2019. Or, ces patrons ne sont pas disposés à attendre de subir les effets d’une récession britannique, d’où cet appel à négocier avec l’UE une période de transition de 2 ou 3 ans allant au-delà de la date butoir afin de parvenir durant cette période à un compromis de nature à sauvegarder leurs intérêts. Si tel n’est pas le cas, les premiers transferts de sièges sociaux et d’actifs interviendront dans les prochains mois avant que les entreprises ne soient trop impactées. tel est le sens de la lettre ouverte.


                      • Samy Levrai samy Levrai 1er novembre 2017 23:18

                        @ salut Fergus
                        Tu crois que la chute du dollar est plus ou moins importante que la chute de la livre ? est ce qu’elle n’apporte pas une relance économique, par compétitivité et attraction ? tu crois que les americains subissent le BREXIT avec la baisse du dollar chez eux  ? les americains et les anglais vont transférer leurs actifs et leur sièges sociaux en France ? 

                        Le roi est bientot nu, l’UE est le seul perdant du BREXIT... , nous connaissons les project fear des europeistes et leur propension à s’asseoir sur les volontés populaires ... à chaque referendum ils nous font le coup.

                      • Attilax Attilax 2 novembre 2017 01:46

                        @Fergus

                        « C’est beau, la foi ! »

                        Je ne vous le fais pas dire. Continuez à brûler des cierges au nom de votre UE chérie en pensant que les vilains british vont être bien punis. A mon avis vous allez avoir une sacrée surprise. Historiquement, les anglais se sont toujours débinés en laissant la merde.

                      • Fergus Fergus 2 novembre 2017 09:16

                        Bonjour, Attilax

                        Vous faites erreur : à la différence de vous qui avez des certitudes remarquablement péremptoires sur l’issue du bras de fer entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne, je n’ai, pour ma part, que des doutes.

                        Cet article relaie simplement les craintes du patronat britannique. Des craintes si prégnantes qu’elles ont pris la forme inédite d’une lettre ouverte commune aux autorités ; il ne s’agit pas pour moi d’affirmer ici quoi que soit sur l’issue de la négociation RU-UE !


                      • Legestr glaz Ar zen 2 novembre 2017 09:40

                        @Fergus

                        Vous pensiez que les forces du « capital », les forces de « ’l’argent » iraient toutes dans le sens du Brexit ? Elles ont toujours été, pour une partie d’entre elles, contre et la rédaction d’une lettre du patronat britannique ne vient que renforcer cette idée que certains ne veulent toujours pas du Brexit. Il y a les forces « pour » et les forces « contre ». 

                        Vous relayez l’opinion des forces « contre ». Vous n’avez donc pas trouvé d’argument, ces temps derniers, en faveur du Brexit ? Il y aurait autant à dire en faveur du Brexit mais vous avez choisi, en bon « européiste », d’aller le sens de l’UE. 

                        Quoi d’étonnant à votre papier ? Rien, vous êtes fidèle à vous même. Vous êtes le reflet de ce que rapportent les médias dominants français de cette affaire. 

                      • Fergus Fergus 2 novembre 2017 09:56

                        @ samy Levrai

                        « le cataclysme apocalyptique n’a pas eu lieu »

                        Cette bonne blague ! Si « cataclysme » il doit y avoir, ce sera lorsqu’il apparaitra évident que l’on va vers un échec des négociations entre le RU et l’UE. Pas avant ! Or, les grands groupes n’attendront pas le dernier moment (mars 2019) pour prendre des dispositions de transfert de leurs sièges et de leurs actifs : cela se fera dans l’année à venir, si cela doit se faire.

                        Rappelons qu’un échec des négociations entraînera un retour des barrières douanières très préjudiciable au RU relativement aux autres nations européennes qui continueront d’échanger librement au sein de l’UE.

                        La lettre ouverte des patrons britanniques ne vise pas à remettre en cause le référendum - encore qu’ils seraient évidemment favorables à un nouveau scrutin - mais à mettre la pression sur Theresa May pour que soit trouvé un accord sur une période de transition allongée d’un ou deux ans afin de jeter en douceur les bases d’un partenariat RU-UE qui ne remettre pas en cause de facto leur implantation outre-Manche.


                      • Fergus Fergus 2 novembre 2017 10:01

                        Bonjour, Ar zen

                        Voilà un commentaire manipulateur et mensonger : dans cet article, je n’ai fait que relayer ce qui existe sans ajouter de commentaire personnel.

                        Comme je l’ai indiqué sur ce fil dans un autre commentaire, je n’ai d’ailleurs que des doutes concernant le Brexit et en aucune manière des certitudes comme en expriment certains intervenants de manière péremptoire.


                      • Attilax Attilax 2 novembre 2017 10:10

                        @Fergus
                        « Vous faites erreur : à la différence de vous qui avez des certitudes remarquablement péremptoires sur l’issue du bras de fer entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne, je n’ai, pour ma part, que des doutes. »


                        Vous voulez rire ? c’est vous qui n’avez cessé de m’affirmer au cours de nos discussions CROIRE profondément en l’idée européenne, tout en dénigrant la politique de l’UE qu’il faudrait « changer » ! C’est vous le croisé de l’Europe, pas moi.
                        Les infos contradictoires que je donne, je les ai lu dans la presse britannique, pas dans Le Monde. Peut-être devriez-vous diversifier vos informations.
                        Je n’ai pas de certitudes concernant l’avenir de la GB et je m’en fous, en revanche, oui, j’ai L’ESPOIR qu’ils aient bien joué et que ça fasse boule de neige, car contrairement à vous je ne CROIS plus en l’UE qui est le bras armé du néo-libéralisme mondial -il faut être aveugle pour le nier- et j’espère encore qu’on pourra se barrer avant qu’il soit trop tard. Pour le reste, si le son de cloche que vous donnez existe, il n’est pas le seul et ce que je dis est aussi vrai : le commerce extérieur anglais se porte très bien, le chômage a baissé drastiquement et le gouvernement veut lancer la plus grande réindustrialisation du pays depuis 100 ans, et ça ce sont des faits.
                        Le péremptoire doit se situer dans le ton, je m’en excuse car malgré nos divergences, j’ai toujours plaisir à converser avec vous. Je ne comprends juste pas votre foi, justement. Si j’ai des certitudes d’« athée » en la matière européenne, c’est bien vous qui avez des certitudes de croyant, non ?

                      • Legestr glaz Ar zen 2 novembre 2017 10:15

                        @Fergus

                        C’est ce que j’ai écrit. Vous avez « relayé » la vision anti-brexit, celle qui est constamment diffusée dans les journaux français par exemple. 

                        Je ne vous ai pas reproché d’avoir posté un commentaire personnel. Par ailleurs, quel doute pouvez vous avoir sur le Brexit ? A vous lire, il me semble bien que votre opinion fait état d’un retour impossible en arrière qui mettrait en péril la crédibilité britannique. Alors, sur quoi portent vos doutes ?
                        Si vous prenez comme hypothèse que la procédure ira jusqu’à son terme quels doutes pouvez vous avoir ? Vous pensez à la santé de l’économie de la Grande Bretagne ? 

                        J’imagine que vous ferez un article pour illustrer l’autre versant de cette affaire à savoir la vision des pro-brexit. Il y a aussi beaucoup à écrire. 

                      • Fergus Fergus 2 novembre 2017 11:38

                        Bonjour, Le Panda

                        « en clair, l’Union européenne et le Royaume-Uni ont deux ans maximum pour finaliser la sortie britannique si Londres précise vite ses intentions par exemple demain lors du conseil européen qui doit se tenir à Bruxelles . Il existe une dérogation pour prolonger la durée, mais il faut l’accord de tous les pays membres de l’UE »

                        Cette dérogation, c’est précisément l’objet de la pression qu’exercent les patrons britanniques sur Theresa May : ils souhaiteraient obtenir un délai supplémentaire afin de prendre le temps d’une négociation qui ne soit pas (trop) perdante pour le Royaume-Uni. En cas d’échec, j’ai rappelé sur ce fil à plusieurs reprises que ce serait le retour des barrières douanières qui pénaliseraient l’économie britannique relativement aux membres de l’UE.

                        J’en profite pour souligner un autre danger qui serait induit par un échec, et donc par le retour des barrières douanières : l’Irlande du Nord se retrouverait de facto coupée de la république d’Irlande comme auparavant, avec à la clé de possibles et redoutables tensions entre les communautés. Une menace qui pèse également sur les épaules de Theresa May.

                        Pour en revenir aux 27, il est évident qu’ils ne concèderont des conditions avantageuses au RU que si celui-ci s’acquitte des sommes dues. Dans le cas contraire, les membres de l’UE seraient mis à contribution en lieu et place des Britanniques, ce qui n’irait pas sans un durcissement de leur part dans la négociation en cours.

                        Un mot encore : en l’absence d’un accord qui ne soit pas perdant pour le RU, ou d’un délai supplémentaire négocié avec les 27, il est évident que de nombreuses entreprises se poseront très vite la question de leur départ sur le continent, ce qu’elles ont d’ailleurs clairement laissé entendre dans leur lettre ouverte.


                      • Fergus Fergus 2 novembre 2017 11:52

                        @ Attilax

                        « vous qui n’avez cessé de m’affirmer au cours de nos discussions CROIRE profondément en l’idée européenne, tout en dénigrant la politique de l’UE qu’il faudrait « changer » ! »

                        Et je confirme que je n’ai pas changé d’avis sur ces deux points !

                        Cela ne fait pas de moi un « croisé » de l’UE telle qu’elle existe et dont je combats tout à la fois le mode de fonctionnement et l’orientation résolument libérale imposée par les traités en vigueur. A cet égard, ce n’est pas un hasard si j’ai voté NON au référendum de 2005 !

                        Merci de ne pas dénaturer mes propos : je ne soutiens en aucune manière l’Union Européenne telle qu’elle existe. Mais je réaffirme que la solution n’est pas hors de l’UE, elle est dans une UE réformée. Et, à mon avis, cela se fera tôt ou tard !

                        « si le son de cloche que vous donnez existe, il n’est pas le seul »

                        Au niveau des entreprises britanniques, si ! Tous les grands lobbies patronaux du RU ont signé cette lettre ouverte.

                        Là où il y a des divergences, c’est au niveau des politologues et des économistes dont on sait qu’ils se trompent très souvent (sans que l’on puisse a priori savoir lequel des deux camps aura finalement raison).

                        Sachez que moi aussi j’apprécie nos échanges, même s’ils pointent parfois des divergences, mais c’est précisément ce qui fait le sel du débat. smiley 


                      • sukhr sukhr 2 novembre 2017 11:56

                        @Fergus
                        pour réformer l’UE il faut instaurer un rapport de force en Europe. C’est la le projet de la FI. 


                      • Fergus Fergus 2 novembre 2017 12:04

                        @ Ar zen

                        « Vous avez « relayé » la vision anti-brexit »

                        Pas du tout ! J’ai relayé les craintes émises, dans une lettre ouverte à l’exécutif, par la quasi-totalité des patrons britanniques réunis au sein des principaux syndicats et organismes professionnels. C’est tout sauf anodin comme démarche, et cela souligne qu’il y a de vraies inquiétudes pour l’avenir de l’économie britannique.

                        Et cela n’a rien à voir avec une vision pro-Brexit ou anti-Brexit émise par des spécialistes autoproclamés plus ou moins compétents pour émettre des opinions sur le sujet.

                        « un article pour illustrer l’autre versant de cette affaire à savoir la vision des pro-brexit »

                        Ecrivez-le donc ! Nulle part dans la presse d’outre-Manche, je n’ai vu des corps constitués s’exprimer de manière claire et quasi-unanime sur les bienfaits attendus du Brexit.

                        Enfin, mes doutes portent effectivement sur la santé économique du Royaume-Uni dont, en l’état actuel, je suis incapable de prévoir si elle sortira gagnante ou perdante de son isolationnisme. Les patrons pensent qu’il y un grand danger. J’en prends note, c’est tout.


                      • Fergus Fergus 2 novembre 2017 12:13

                        Bonjour, sukhr

                        Oui, et c’est exactement l’idée que je défends depuis des années.

                        On m’objecte que l’Union Européenne n’a pas cédé à la Grèce. Et c’est vrai. Mais la France pèse 7 ou 8 fois plus que la Grèce dans l’économie de l’UE où elle occupe la 2e place derrière l’Allemagne. La France est en outre un pays fondateur de l’Union et occupe un place centrale sur le continent.

                        Pour toutes ces raisons, il est évident qu’en cas de bras de fer des réformes seraient engagées par le Conseil Européen, faute de quoi un référendum pourrait être organisé en France et déboucher sur un Frexit qui condamnerait ipso facto l’UE à la disparition. C’est pourquoi en 2022, il faudra voter massivement pour la France Insoumise, seul parti sérieux à vouloir réformer l’Union Européenne.


                      • sukhr sukhr 2 novembre 2017 12:16

                        @Fergus

                        La Grèce smiley
                         
                        Quand JLM négociera avec l’Allemagne, il enverra le Charles De Gaulle faire une visite de courtoisie en face d’Hambourg. Officiellement, ce sera pour rappeler que toute l’UE est redevable des dépenses militaires de la France des 20 dernières années.
                         


                      • Fergus Fergus 2 novembre 2017 13:37

                        @ Le Panda

                        « Je suis surpris par tes propos, je n’ai jamais écris le contraire de tes propos »

                        Pas de problème ! Les commentaires étant destinés à être lus par d’autres visiteurs, j’ai simplement complété ce que tu avais écrit.

                        Je vais sans doute retourner en modération dans l’après-midi.

                        Cdlt


                      • spearit 2 novembre 2017 15:49

                        @Fergus
                        C’est encore plus beau la stupidité mêlée à l’ignorance

                        Vous observez.... à travers quel écran et quel papier journal ???
                        C’est pas vous qui venez ici en tant que possesseur de la parole juste et vrai et les autres ne racontent que des aneries, aneries parce que Mooosieur Fergus ne l’ a pas lu dans les journaux !!!


                      • Fergus Fergus 2 novembre 2017 18:55

                        Bonjour, Alcyon

                        Très largement d’accord avec la tonalité de votre commentaire.


                      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 novembre 2017 07:16

                        @Alcyon
                        Vous confondez « changer les Traités » qui nécessite l’unanimité.
                        Et sortir de l’ UE, qui ne nécessite que l’avis de la majorité des électeurs.
                        Et si au bout de 2 ans, les discussions ne mènent à rien, le pays sort automatiquement.


                        Lisez donc l’article 50 !

                        « Tout Etat membre peut décider de quitter l’ Union »


                      • Attilax Attilax 3 novembre 2017 10:37

                        @Fergus
                        «  Tous les grands lobbies patronaux du RU ont signé cette lettre ouverte. »


                        Relisez-vous : tous les grands lobbies. Le mot est lâché.
                        Evidemment ! Ce sont eux qui ont voté pour le oui, et ils ont prévenu dès l’annonce du résultat qu’ils feraient tout pour l’invalider ! Mais ils ne forment pas la majorité, qui est formée des PME et TPE et qui elle, a voté non, vous vous souvenez : les pauvres contre les riches, les ouvriers contre les bobos, les petits contre les gros ? Ben oui, ce ne sont pas les GAFA ou les grosses banques que ça arrange, mais les tous petits, car les grands croquent à tous les rateliers, Fergus.
                        C’est chaque fois le problème de fond : vous dites détester la politique pratiquée par l’UE, mais vous la défendez bec et ongle malgré tous les dénis de démocratie et les saloperies qui s’enchaînent depuis 30 ans. C’est en ça que vous êtes un croisé : vous voyez ce que vous voudriez voir et pas ce qui est. Et en défendant cette structure indéfendable systématiquement, vous défendez l’ultra-libéralisme, pas votre rêve d’Europe unie et solidaire. Il ne faut pas confondre ce qu’on nous a vendu avec la réalité et c’est précisémment ce que vous faites, en vous appuyant sur la propagande officielle, qui ne va évidemment pas vous dire que le brexit est une bonne chose !

                        Le temps nous dira qui de nous deux a raison. Sans doute un peu les deux : ils auront des retombées positives et négatives, c’est évident. Ce qui compte, c’est de voir dans quel sens va pencher la balance d’ici deux-trois ans. Connaissant les élites anglaises, je doute qu’ils aient laissé faire ça s’ils n’y avaient pas intérêt, mais peut-être que vous avez raison et la GB va s’effondrer. RV dans 3 ans.

                      • Fergus Fergus 3 novembre 2017 11:11

                        Bonjour, Attilax

                        « Grands lobbies » ne veut pas dire grandes entreprises uniquement ! Parmi les signataires de la lettre figurent les Chambres de commerce et surtout la FSB, autrement dit la fédération des petites entreprises, équivalent de la CPME en France !

                        Dès lors, tout le reste de votre commentaire est invalidé.

                        J’ajoute que je reste hostile à cette UE-là, quoi que vous en disiez, et comme je l’ai rappelé à Fifi, j’ai voté NON en 2005, et je suis plutôt favorable au Brexit !!!


                      • Attilax Attilax 3 novembre 2017 19:03

                        @Fergus


                        « J’ajoute que je reste hostile à cette UE-là »

                        Il n’y en a pas d’autre, Fergus.

                      • Fergus Fergus 3 novembre 2017 19:07

                        @ Attilax

                        Pour l’instant. Mais cela ne durera pas car cette UE-là est condamnée à se réformer ou à disparaître, victime de ses blocages et de la montée mortifère des populismes et des extrémismes.


                      • Attilax Attilax 3 novembre 2017 20:24

                        @Fergus

                        Nous sommes au moins d’accord là dessus smiley

                      • delphe 3 novembre 2017 20:32

                        @Fergus

                         les patrons qui font perdre toutes le s grandes entreprises industrielles sont effectivement des niais et c’est un euphémisme.


                      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 4 novembre 2017 08:10

                        @Fergus
                        Bienvenue dans le monde réel !
                        Le reste du monde est majoritairement protectionniste.


                        Ce qui a permis aux autres pays du monde de protéger leurs entreprises stratégiques. Et pas de se retrouver comme nous, avec 150 domaines viticoles vendus aux Chinois, un patrimoine immobilier vendu au Qatar, une industrie délocalisée et une agriculture en perdition !!

                        Même les USA sont protectionnistes ! Obama a imposé une augmentation de 522 % de taxes aux aciers chinois pour préserver les aciéries US. Il n’y a qu’en Europe, que le protectionnisme est considéré comme une idée de fachos !

                      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 4 novembre 2017 08:13

                        @sukhr
                        On ne négocie pas avec l’ Allemagne, mais avec 26 pays, dont 1 seul dit non, et rien ne change.
                        A moins que vous envisagiez, comme Napoléon, d’imposer votre loi à toute l’ Europe ??


                      • Macondo Macondo 1er novembre 2017 22:30

                        Bonsoir et merci pour cette synthèse dans le flux réel du cours de l’histoire, assurément les plus difficiles à écrire et forcément les plus faciles à moquer. C’est dire qu’il sera plaisant (ne sera-t-il pas ?) de faire un bilan dans cinq, dix, vingt ans. Adorant depuis toujours détester l’Anglois, je ne m’empêche pas de rester pantois, face à la construction du nouveau mur, de Londres. Surtout quand on a compris comment et pourquoi c’est arrivé, quand on sait que c’est la première démocratie du monde, quand on imagine que leur souveraineté (so british) compte plus encore que leur fish et leur chips emballés dans une barquette plastique enrobé dans du papier journal pour que les frites deviennent de la purée. Moi, « le crunch » c’est permanent, donc pas d’envie folle qu’ils ne partent trop loin ...


                        • Fergus Fergus 2 novembre 2017 09:32

                          Bonjour, Macondo

                          « il sera plaisant (...) de faire un bilan dans cinq, dix, vingt ans »

                          Voilà un exercice qui ne manque jamais de sel car il montre le plus souvent à quel point nombre d’experts se sont trompés dans leurs analyses.

                          « pas d’envie folle qu’ils ne partent trop loin »

                          Cela dépend des Britanniques, et d’eux seuls ! Car il est évident que les 27 ne vont pas s’asseoir sur les dizaines de milliards d’euros que le RU doit à l’UE, sommes qui devraient être pourvues par les autres membres. Dès lors, soit les Britanniques acceptent un accord d’échanges commerciaux et de circulation des marchandises qui sera moins avantageux qu’au sein de l’UE, soit ils subissent de facto un rétablissement des frontières douanières qui sera pénalisant pour eux, ces barrières n’existant pas pour les transaction entre membres de l’UE.


                        • Macondo Macondo 2 novembre 2017 15:08

                          @Fergus ... J’avoue que les grandes économies structurelles, lorsqu’elles se décident en dehors de ma sphère d’influence paternelle, m’indiffèrent jusqu’au-delà de la Manche. J’ai pour habitude de tirer sur quasiment toutes les ficelles qui animent mon environnement, alors là, les millions ou les milliards, on quitte la galaxie du citoyen lambda que je suis. Moi, c’est dans l’ovalie que je les préfère nos cousins (grâce à ce magnifique prolongement de la guerre de cent ans, afin qu’elle puisse durer contre eux, au moins cent mille ans). Ainsi dans l’attente perpétuelle que notre historique adversaire se prenne une superbe marée bleue en forme de cyclone à Twickenham, je suis près à prendre un thé sans sucre, avec May (Brian, il va sans dire) ...


                        • Fergus Fergus 2 novembre 2017 15:41

                          @ Macondo

                          J’ai moi aussi une prédilection pour le rugby sur l’économie. smiley


                        • Macondo Macondo 2 novembre 2017 16:12

                          @Fergus ... et ne pouviez dès lors, trouver contrée plus emblématique de l’engagement au combat et de fait d’une résistance accrue à la douleur au seul profit du collectif, tel que ce jeu l’exige, et où souvent l’Albion perfide s’avère détestablement brillante. Sorte de : « montre-moi une équipe de Rugby et je te parlerais des valeurs de son pays ». Et ils sauront probablement bien nous passer encore un drop assassin à vingt secondes du déclenchement du Brexit. « A chaque fois, Monsieur l’arbitre ! » ...


                        • Fergus Fergus 2 novembre 2017 16:19

                          @ Macondo

                          Au propre comme au figuré, un « drop assassin » est en effet toujours possible avec ces gens-là. En attendant le « Crunch » RU vs UE est bien lancé !


                        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 novembre 2017 07:21

                          @Fergus
                          Vous auriez dû mettre un autre titre :

                          « Brexit : la grande solitude des euro - nouilles »...

                          Tous ceux qui croyaient que l’ Europe c’est la paix, la prospérité, toussa, toussa .... Et qui découvrent enfin, au bout de 70 ans de propagande, que l’ Europe est le produit des banques et des cartels du charbon & de l’ acier, français et allemands...


                        • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 2 novembre 2017 13:57

                          Salut Fergus,


                          Verdict dans 5 ans,( mais tellement d’eau va passer sous le ponts ),... et bien là fini les supputations et autres affirmations diagnostiquant pour la GB avantages ou dommages !


                          Si à cette époque je ne mange pas les pissenlits par le racines, je verrais bien qui avait raison !

                          Perso, dans notre période de mondialisation effrénée, ...au final ,ben je pense que la GB sera gagnante !


                          @+ P@py


                          P.S.


                          Raisonnement également valable pour la politique Macron !!!



                          • Fergus Fergus 2 novembre 2017 14:09

                            Bonjour, Gilbert Spagnolo dit P@py

                            Effectivement, il faudra attendre plusieurs années pour tirer un bilan significatif du Brexit.

                            En ce qui me concerne, je me garderais bien de faire un pronostic. J’observe toutefois que les risques sont plus élevés que les chances pour le Royaume-Uni face à une UE solidaire dans la négociation. Mais ce pays est combattif dans l’adversité. Bref, à suivre...


                          • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 2 novembre 2017 16:29

                            @Fergus
                            Fergus re,


                            Mais ce pays est combatif dans l’adversité. Bref, à suivre...


                            Comme tu le dit, les British sont très très combatifs, d’ailleurs ils l’on montrés durant la deuxième guerre mondiale, je pensent que leurs descendants ont certainement cette qualité !

                            Pour ce qui est de leur départ, n’étant pas pro-British, je ne vais pas verser une larme, car ces derniers avaient un pied dans l’EU, et l’autre à l’extérieur, voulant toujours avoir un max d’avantages, tout en continuant de donner le moins possible.

                            Néanmoins, nous aurons peut-être encore besoin d’eux, .. j’veux dire surtout sur le plan militaire !


                            @+ P@py



                          • leypanou 2 novembre 2017 17:39

                            À peu de chose près, c’est comme en France était publiée dans le quotidien Le Monde une lettre ouverte cosignée par le MEDEF, la CPME, l’U2P et le collectif des Chambres de Commerce et d’Industrie (CCI) !  : une lettre ouverte dans le Monde et cosignée par différentes organisations patronales est plus efficace que le matraquage médiatique sur tout support (télé, radio, papier) ?

                            Que le patronat britannique soit pour le maintien de la GB dans l’UE est parfaitement normal car c’est dans ses intérêts. Mais le peuple là-dedans ?

                            En vous lisant, j’ai l’impression que vous pensez que l’intérêt du patronat britannique est aussi l’intérêt du peuple britannique, ce qui est parfaitement votre droit mais ce n’est pas l’opinion de tout le monde.


                            • Fergus Fergus 2 novembre 2017 18:48

                              Bonjour, leypanou

                              En l’occurrence, patronat et peuple ont partie liée : en cas de rupture entre l’Union Européenne et le Royaume-Uni, ou même simplement de pourrissement de la situation, le risque est grand de voir d’importantes entreprises émigrer vers le continent, avec à la clé de potentielles pertes d’emploi en nombre sur le sol britannique. Cela dit sans compter les risques liés à une potentielle récession outre-Manche.

                              Dans cette affaire, je n’ai pas d’« opinion » et je me garderais bien d’émettre le moindre pronostic sur l’issue du Brexit. Je prends acte de l’inquiétude des patrons du RU, précisément en me souciant des répercussions sur l’emploi de décisions radicales de transfert qui pourraient être prises dans les prochains mois et mettre à mal le tissu social britannique. 

                              Mais peut-être ne voyez-vous le problème que sous l’angle des avantages ou inconvénients du Brexit ? Ce n’est pas cela que j’ai abordé dans l’article.


                            • troletbuse troletbuse 3 novembre 2017 10:08

                              Ca a le goût de la propagande d’ En Marche, la couleur, mais c’est de la propagande d’ En Marche  smiley


                              • Mmarvinbear Mmarvinbear 3 novembre 2017 18:53

                                Le Brexit va être un rude moment à passer pour le RU qui va à cette occasion comprendre que sa force résidait dans son appartenance à l’ UE et non pas dans un splendide isolement fantasmé.


                                La force des partisans du Leave aura été de faire oublier qu’ après 1945, le RU était en ruine et qu’il ne s’est vraiment relevé qu’après avoir rejoint la CEE à l’époque.

                                Le Peuple britannique a choisi. Mal. Il s’est laissé manipuler par des politiciens qui ont construit leurs carrières sur une europhobie facile et populiste sans se rendre compte du désastre amorcé pour le peuple.

                                Ces derniers n’ont pas hésité, aveux à l’appui après le scrutin, à mentir de façon éhontée sur des points importants pour rallier les suffrages nécessaires.

                                Nigel Farrage, je crois, a publiquement déclaré que si le Brexit était vraiment un désastre pour le RU, qu’il quitterait le pays pour s’établir ailleurs.

                                Offrira t-il des billets d’avion pour chacun des électeurs qu’il laissera derrière lui ? 

                                J’en doute.

                                • Fergus Fergus 3 novembre 2017 19:04

                                  Bonsoir, Mmarvinbear

                                  « Le Peuple britannique a choisi. Mal. Il s’est laissé manipuler par des politiciens qui ont construit leurs carrières sur une europhobie facile et populiste sans se rendre compte du désastre amorcé pour le peuple. »

                                  C’est ce que semble penser un nombre croissant de Britanniques, et les craintes émises par les patrons - petits et grands - du RU alimente encore plus ce qui ressemble à une forme de gueule de bois

                                  « Ces derniers n’ont pas hésité, aveux à l’appui après le scrutin, à mentir de façon éhontée sur des points importants pour rallier les suffrages nécessaires. »

                                  Effectivement, et le climat actuel n’est pas étranger à ces déclarations d’après-référendum. A cet égard, la désertion de Farage a fait de gros dégâts dans l’opinion.

                                  Cela dit, nul ne sait comment le RU réagira au plan économique lorsque le Brexit deviendra effectif. Mais nombre d’entreprises risquent de ne pas attendre mars 2019 pour agir et transférer leurs actifs sur le continent. A suivre...


                                • Alainet Alainet 3 novembre 2017 22:49

                                  - - On prédit toutes les plaies d’Egypte à la GB comme dans la Bible mais c’est aussi pour mieux masquer l’impasse de la politique de l’€ menée par la BCE :
                                  ** la politique monétaire en vigueur en parfaite conformité avec les décisions récentes du gouverneur de la Banque centrale européenne (BCE) à savoir des injections massives de liquidité, un taux d’intérêt en-dessous de 1%, des rachats importants d’actifs financiers par les banques centrales. Après la crise financière de 2008, tout a été mis en place pour renflouer les banques et remettre en route la création de crédit. L’assouplissement quantitatif est devenu le nouveau mantra des banques centrales. Et pourtant, le crédit peine à reprendre dans les grandes économies mondiales. Il reste bien en-dessous des niveaux d’avant la crise.
                                  https://www.contrepoints.org/2016/01/13/235327-la-politique-monetaire-dans-limpasse
                                  https://www.contrepoints.org/2016/06/21/257438-bce-distribution-gratuite-dargent-a-commence
                                  **Pour les épargnants et les investisseurs, les rendements négatifs ont l’effet d’une expropriation. Personne ne s’inquiète des épargnants, des fonds obligataires ou assureurs-vie dont les revenus dépendent des intérêts versés et dont le pouvoir d’achat est supprimé par la politique de taux zéro et de taux négatifs. https://www.contrepoints.org/2015/11/14/228987-bce-des-rendements-negatifs-qui-detruisent-lepargne
                                  ** l’Italie ( qui va bientôt voter ) passe pour le maillon faible de l’UE, à cause de ses banques :
                                  https://www.contrepoints.org/2017/11/02/302265-bce-va-t-lacher-italie


                                  • Fergus Fergus 4 novembre 2017 09:27

                                    Bonjour, Alainet

                                    Très franchement, je ne sais pas qui aura raison, entre ceux qui prédisent de grandes difficultés pour le Royaume-Uni, et ceux qui, au contraire, augurent d’une situation florissante dans l’avenir pour ce pays.

                                    Dans l’immédiat, ce qui est vrai, c’est que la quasi totalité du patronat britannique et une grande partie de la population du Royaume-Uni sont très inquiets pour leur avenir. Ce que l’on peut aisément comprendre en sachant que ce pays a très largement misé sa puissance sur la Finance au détriment des autres secteurs d’activité.

                                    Et le fait est que cette puissance financière est en partie liée au fait que de nombreux actifs européens sont basés à Londres. Le Royaume-Uni hors de l’UE, nombre de ces actifs seront rapatriés sur le continent, surtout si le « passeport financier », si favorable aux banques, compagnies d’assurances et fonds d’investissement, est retiré au RU.

                                    A cet égard, des analystes britanniques avancent d’ores et déjà des pertes de plusieurs dizaines de milliers d’emplois dans la seule City (jusqu’à... 75 000 !). S’agit-il de faire peur, comme veulent le croire - et le faire croire - les souverainistes accrochés à leur idéologie isolationniste ? Ou bien s’agit-il de projections réalistes ? L’avenir nous le dira.


                                  • Alainet Alainet 4 novembre 2017 21:51

                                    @Fergus .. dans les 2 derniers de tes paragraphes ; tu reprends mot pour mot les arguments les + mensongers de l’eurocratie et de notre oligarchie française que leurs médias nous ressassent sans jamais convaincre les gens ; tellement l’Europe est pourtant « malede à en crever » (Charles Gaves) et au bord d’1 krak financier : https://www.youtube.com/watch?v=p6Zhbephc44&t=3s
                                    La raison reste la même : le maintien et la survie de cette UE, qui s’étiole et affaiblit la plupart des Etats qui la compose et brade nos droits sociaux, tient dans la peur du saut dans le passé ..Les gens qui croient sauver encore leur magot en banque en y restant alors qu’ils ne savent même pas ce qui les attend - un krak - qui mettra surement 1 terme à cette folle aventure depuis Maestritch... https://www.youtube.com/watch?v=H_jWeEkGPBA
                                    NB : l’or devient 1 alternative de + en + crédible... contre les bruits de bottes & les incertitudes monétaires : c’est 1 refrain connu depuis la nuit des temps. C’est pour cela aussi que c’est si taxé en France ( mais pas chez tous nos voisins).
                                    https://www.contrepoints.org/2016/03/11/242491-lor-une-alternative-de-plus-en-plus-credible
                                    - Revenons à l’UE qui n’est qu’1 dictature déguisée et non-sécurisée comme le démontre Etienne Chouard.. Pourquoi y rester encore ? les Godons ont filé à l’Anglaise...
                                     :https://www.youtube.com/watch?v=7EhbGQUoy5o&index=110&list=PLFuGlAfjLR7oVzLIxpoAO7o29S1bKUW83


                                  • Fergus Fergus 5 novembre 2017 09:32

                                    Bonjour, Alainet

                                    Je ne reprends rien « mot pour mot », et surtout pas ce qui est dit dans les médias mainstream.

                                    Concernant l’Union Européenne - dont je suis un adversaire en son état actuel -, il n’est pas question pour moi de la défendre, et cela d’autant moins que le visage qu’elle montre est très exactement celui qui était dessiné par le Traité de Lisbonne, d’où mon NON au projet de traité lors du référendum de 2005.

                                    Cela dit, je suis aussi persuadé que la situation de la France, mais également de la plupart des pays membres, serait pire hors UE dans une Europe revenue à ses rivalités d’antan, potentiellement dangereuses, avec des nations incapables de faires face aux enjeux économiques dans une société planétaire qui est appelée à être de plus en dominée par les grands blocs.

                                    Quant à Chouard, cela fait longtemps que je n’écoute plus ce qu’il dit tant il me semble à côté de la plaque pour des motifs idéologiques sur de nombreux sujets.


                                  • BA 3 novembre 2017 23:51

                                    Hilarant !


                                    38 ans de promesses d’Europe sociale.


                                    La vidéo dure 4 minutes 49 secondes.


                                    https://www.youtube.com/watch?v=pMRgQQ7TNrs



                                    • Alainet Alainet 5 novembre 2017 08:22

                                       ** Vraidrapo vient de passer à 1 autre débat mais les réponses de Fergus, qui cite Eurostat qui émane de la Commission UE, ne peut convaincre pour autant . L’Observatoire des Inégalités donne 1 son de cloche un peu différent  :seuls les pays de l’AELE-EFTA hors d’UE se portent mieux
                                      https://www.inegalites.fr/Les-seuils-de-pauvrete-en-Europe?id_theme=23
                                      https://www.inegalites.fr/La-crise-accroit-les-inegalites-de-revenus-en-Europe?id_theme=23
                                      et Les Echos donne des données sur l’écart des salaires en UE :
                                      https://www.lesechos.fr/16/12/2016/LesEchos/22341-032-ECH_un-salarie-allemand-sur-quatre-a-un-bas-salaire—contre-un-sur-dix-en-france.htm
                                      *(pour + de détails) mais en France on est pas si mal placé  ; c’était avant l’arrivée de Macron...
                                      https://www.lesechos.fr/16/12/2016/LesEchos/22341-032-ECH_un-salarie-allemand-sur-quatre-a-un-bas-salaire—contre-un-sur-dix-en-france.htm


                                      • Fergus Fergus 5 novembre 2017 09:43

                                        @ Alainet

                                        « les réponses de Fergus, qui cite Eurostat qui émane de la Commission UE, ne peut convaincre pour autant »

                                        Quel serait l’intérêt d’Eurostat de trafiquer les statistiques sur la pauvreté ? Cela n’a aucun sens. Et cela d’autant moins que l’on ne cesse de clamer que c’est l’Allemagne qui a la main sur l’UE, et donc sur tout ce qui en dépend. Or, le paysage social de l’Allemagne dessiné par Eurostat est loin d’être reluisant, c’est le moins que l’on puisse dire !

                                        « seuls les pays de l’AELE-EFTA hors d’UE se portent mieux »

                                        Cette bonne blague !!! Il s’agit des pays les plus riches d’Europe, soit pour des raisons d’histoire et de statut protégé (Suisse), soit en raison des formidables richesses naturelles dont ils disposent (Norvège).

                                        Il y a quelques mois, j’en parlais avec un industriel norvégien rencontré à Chamonix : cet homme au franc parler reconnaissait bien volontiers qu’avec un PIB national inférieur, ne serait-ce que de 10 à 15 %, son pays adhèrerait sans la moindre hésitation à l’UE. smiley


                                      • Alainet Alainet 5 novembre 2017 11:15

                                        * Ce n’est qu’un franc-parler d’industriel, désireux d’accéder à l’espace unique européen pour exporter plus... mais qui ne reflète aucunement la pensée populaire dans ces pays, qui ont refusé à plusieurs reprises d’adhérer pleinement à l’UE comme la Suisse/Liechtenstein, la Norvège et l’Islande.... par crainte de perdre leurs acquits sociaux et leurs niveaux de vie, bien supérieurs aux nôtres( voir stats de l’l’IMD et l’IDH ouù ils sont dans le peloton de tête alors que la France sombre) et ne pas subir le carcan des Traités UE, bien + contraignants que le Traité de Stockholm 1960. On voit la différence. Ils sont riches d’abord de leur indépendance économique.
                                        NB : - OCDE, FMI, Eurostat... font partie de la même engeance quoique ils sont bien obligés de constater les faits. L’Allemagne domine & se porte mieux que les autres.. mais ruine le reste de l’UE. http://bruxelles.blogs.liberation.fr/2012/06/07/lallemagne-va-t-elle-encore-une-fois-conduire-leurope-a-sa-ruine-1/


                                        • Fergus Fergus 5 novembre 2017 11:47

                                          @ Alainet

                                          « un franc-parler d’industriel, désireux d’accéder à l’espace unique européen pour exporter plus »

                                          Pas du tout ! Ses affaires, de nature immobilières, sont internes à la Scandinavie.

                                          Quant au fait que ces pays ne soient pas entrés dans l’UE, c’est effectivement - et je l’ai écrit plus haut - une conséquence de leurs richesses et du PIB très élevé par habitant. Mais cela n’a pas grand chose à voir avec l’UE :

                                          La Suisse a été très enrichie comme refuge bancaire et par le fait que s’y sont développées des industries de haute précision technologique ; quant à la Norvège, elle dispose d’énormes ressources halieutiques, et de considérables réserves gazières (1er exportateur mondial !), pétrolières et minières. Ne parlons pas du Liechtenstein, paradis fiscal, ni du micro-état qu’est l’Islande dont l’économie est directement dépendante de ses relations avec la très riche Norvège.

                                          Hors UE, aucun des pays membres ne serait capable d’atteindre ces niveaux de vie par habitant !!!


                                        • Alainet Alainet 5 novembre 2017 14:33

                                          **Dans le classement de l’observatoire des Inégalités ; les Pays qui se portent mieux dans l’UE - mis à part l’usine de l’Europe qu’est devenue l’Allemagne et l’autre petite allemagne : l’Autriche... et la Hollande dont le commerce tient bien la route, des paradis fiscaux comme la GB & l’Irlande aussi - il reste les pays qui ont refusé l’€ comme le Danemark, Suède, Finlande..après les pays Baltes. Puis on amorcet la dégringolade du classement avec la Belgique, France, Italie..puis à la ramasse les autres pays de l’Est et du Sud qui sont hors de critères de convergence de Maestritch . Et si l’UE était voué à l’échec par trop de différences . Notre ami Bruno Guigne a pondu 1 article d’anthologie sur «  l’€uro-fédéralisme ou le lit de Procuste »où il dénonçait ce patacaisse ingérable qui cour à sa perte et à la notre, que gère très mal la commission UE :
                                          http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-euro-federalisme-ou-le-lit-de-182676
                                          Il est temps que chacun retrouve sa souveraineté au lieu de vouloir tous nous fondre dans le même moule.. et chacun s’en sortira mieux ! Les arguments de nos europhiles n’ont jamais tenu la route depuis des années.


                                          • grangeoisi grangeoisi 5 novembre 2017 18:39

                                            Bonsoir Fergus, bsr tlm.

                                             

                                            Pour en revenir à la sortie  de la Grande Bretagne , reconnaissons que c’est un cas d’espèce –jusqu’ici on n’avait eu que des cas d’entrées- donc inédit et  difficile  à régulariser ; bien malin qui de  l’UE ou du gouvernement anglais trouvera une solution rapide. Le futur accord ne pourra être que politique  et tout négociateur doit craindre pour sa notoriété…ça doit sacrément serrer des fesses dans les réunions préparatoires ! Je pense que le bluff doit être remisé au rayon  des arguments inintéressants pour arriver à quelque chose de viable.

                                             

                                            Au moins les responsables politiques anglais  du moment, auront joué le jeu à savoir respecter le résultat d’un référendum, démissionner le cas échéant et respecter « à la lettre » le règlement du club. Au contraire d’un faux-cul de l’hexagone lors d’une réunion de l’UE à Lisbonne.


                                            • Fergus Fergus 5 novembre 2017 18:46

                                              Bonsoir, grangeoisi

                                              Globalement d’accord avec vous. Particulièrement sur le 2e paragraphe.


                                            • Alainet Alainet 6 novembre 2017 14:40

                                              En ordre de grandeur, cela laisse une somme de 500 milliards d’euros dus et introuvables.- Je rajouterais aussi que les ennuis volent toujours en escadrille et surtout pour la BCE en ce moment ! Le Brexit ne tiendra pas ses promesses ( engagement de Cameron pour 1 période budgétaire de 5 ans à verser + de 6,5 Milliards par an de cotisations, mais la rupture de ce contrat va poser 1 problème financier à la BCE ). S’ajoute à celà , des trous dans les caisse des banques Italiennes qui rendent l’Italie insolvable :
                                              * la BCE va-t-elle lâcher l’Italie ? https://www.contrepoints.org/2017/11/02/302265-bce-va-t-lacher-italie
                                              * Ce matin l’UPR se montre + alarmiste :

                                              En ordre de grandeur pour ces banques, cela laisse une somme de 500 milliards d’euros dus et introuvables. Si la Banque de France est encore membre de l’Eurosystème au moment où la Banque d’Italie fera défaut, elle devra répondre au moins à quelque 125 milliards d’euros à la charge de la France, et donc des contribuables !
                                              https://www.upr.fr/actualite/france/frexit-urgent-vincent-brousseau
                                              https://www.upr.fr/actualite/laveu-de-mario-draghi-montre-lurgence-de-sortir-de-leuro-vincent-brousseau
                                              - En
                                              GB ; les rats quittent le navire qui prend l’eau .. d’autres suivraient ? Mais ..chez nous ; on a 1 Pdt qui serait un des derniers à se porter caution pour 1 système monétaire UE qu’il faudrait recapitliser même s’il a du plomb dans l’aile ...

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