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Accueil du site > Actualités > Politique > Chirac au Panthéon ?

Chirac au Panthéon ?

« Le Président Chirac incarna une certaine idée de la France. Une France dont il a constamment veillé à l’unité, à la cohésion et qu’il a protégée courageusement contre les extrêmes et la haine. (…) Une France qui assume son rôle historique de conscience universelle. Le Président Chirac incarna une certaine idée du monde. En s’engageant pour une Europe des hommes plutôt qu’une Europe du marché, une Europe plus forte et plus protectrice, assise sur une amitié franco-allemande indéfectible. En s’engageant pour le climat tôt. (…) Le combat de sa vie fut celui du respect des différences et du dialogue des cultures. (…) Jacques Chirac était un grand Français. (…) Il entre dans l’Histoire et manquera à chacun d’entre nous, désormais. » (Emmanuel Macron, le 26 septembre 2019 à l’Élysée).



L’annonce a été faite à l’AFP ce jeudi 26 septembre 2019 à 11 heures 57 comme tomberait un couperet : Jacques Chirac est mort. Sa dernière apparition publique remontait au 21 novembre 2014, au Musée qui porte son nom, quai Branly, pour l’inauguration d’une exposition présidée par François Hollande. Cette annonce a ému la France entière. On pourra toujours fustiger les médias à qui l’on pourrait reprocher d’en faire trop, mais Jacques Chirac le méritait. Il est l’un des derniers monstres sacrés de l’histoire politique française.

Mon titre est vaguement provocateur, car l’essentiel n’est pas là. Que la République récupère ou pas son destin, c’est l’affaire du futur. L’essentiel au présent, c’est pourquoi tant de Français sont aujourd’hui si émus alors que pendant sa vie politique, tant de Français l’ont détesté. Je l’ai moi-même détesté entre 1981 et 1988 parce que je soutenais la candidature de Raymond Barre à l’élection présidentielle de 1988 et le rouleau compresseur du RPR était redoutable et ne laissait place à aucune diversité, à l’époque (au nom de l’union, prétendument).

Pourtant, il y avait déjà un signe qui, pour moi, n’était toutefois pas un élément qui le distinguait des centristes de l’époque parce que justement, il avait pris la même position, et cela dès septembre 1983 : aucune alliance électorale avec le Front national. Mot d’ordre qui fut appliqué avec discipline au RPR, avec plus de discipline qu’à l’UDF où les tentations étaient grandes dans des terres propices au FN, comme le Var ou le Languedoc-Roussillon. Jacques Chirac avait alors rejoint la position, un peu isolée, de Simone Veil et de Bernard Stasi qui avaient tout de suite compris le danger que représenterait le FN pour le pays.

Ce fut lorsque la candidature du Premier Ministre Édouard Balladur était devenue une évidence que j’avais commencé à me rapprocher de Jacques Chirac qui, parallèlement, prenait des positions plus sociales que libérales (évoquant la "fracture sociale"). Au contraire de la plupart des centristes, j’ai soutenu dès le premier tour de l’élection présidentielle de 1995 la candidature de Jacques Chirac qui me paraissait prêt pour accompagner le destin de la France. Je n’imaginais pas un Édouard Balladur aussi distant et condescendant qui aurait accru le fossé entre gouvernés et gouvernants. Il fallait une personne qui aimât le peuple.

Au pouvoir, Jacques Chirac fut presque tout le temps impopulaire. Seule, sa décision salutaire (et prise seul) de refuser la guerre en Irak a été saluée par une large partie du peuple. Il est d’ailleurs remarquable de voir les réactions laudatrices provenant de Jean-Luc Mélenchon (qui a salué le républicain et qui fut parmi les premiers socialistes à appeler à voter pour lui le 21 avril 2002) et de Marine Le Pen (qui a salué sa position sur l’Irak).

En épousant tant de conceptions différentes de la politique pendant une quarantaine d’années, Jacques Chirac avait multiplié les mécontents. Aujourd’hui, pour la même raison, il rassemble les Français tristes de son départ parce qu’il faisait un peu partie de leur cœur, de leur histoire.

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Et après tout, c’est assez rare, la mort d’un ancien Président de la Cinquième République en France. Il n’y en a pas eu beaucoup depuis soixante ans. Georges Pompidou est mort en cours de mandat, et seuls, Charles De Gaulle et François Mitterrand sont morts, et seulement une année après avoir quitté l’Élysée, donc très rapidement après leur départ. Valéry Giscard d’Estaing résiste au temps, avec une impressionnante vitalité (que j’espère durable), tandis que leurs successeurs sont, pour les plus âgés, seulement des sexagénaires.

Le dernier en date fut François Mitterrand, et le Président en exercice, c’était justement Jacques Chirac qui lui avait consacré une allocution télévisée pour un hommage aux mots très justes. Je l’ai évoqué ici. La mort efface les aspérités politiques et souligne les valeurs humaines. À son tour, Jacques Chirac a reçu un hommage de son (lointain) successeur Emmanuel Macron au cours d’une allocution télévisée ce jeudi à 20 heures (dans ces circonstances, il a par ailleurs annulé son déplacement à Rodez où il devait participer à un débat sur la réforme des retraites).

Ce retournement de situation, André Malraux aussi l’a connu, lui qui a prononcé le discours de transfert des cendres (supposées) de Jean Moulin au Panthéon le 18 décembre 1964 devant le Général De Gaulle, et qui, lui-même, bien plus tard, a été transféré au Panthéon le 23 novembre 1996 sur décision de Jacques Chirac (demandée par Pierre Messmer et discours prononcé par Maurice Schumann).

Cela signifie-t-il que Jacques Chirac devrait aller au Panthéon ? Je ne le pense pas, et j’imagine d’ailleurs qu’aucune famille de grand personnage ne le souhaite, le deuil est d’abord une question d’intimité et la panthéonisation est une véritable nationalisation de la peine de la famille et des amis proches.

Dans son allocution, Emmanuel Macron a exprimé les différentes facettes de la personnalité très riche de Jacques Chirac. Il a employé souvent, comme l’ont fait de nombreuses personnalités ou simples citoyens qui ont réagi émus, le verbe aimer : « Nous, Français, perdons un homme d’État que nous aimions autant qu’il nous aimait. (…) Et que nous partagions ou non ses idées, ses combats, nous nous reconnaissions tous en cet homme qui nous ressemblait et nous rassemblait. ».

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Jacques Chirac aimait les gens, et cela se sentait. Il a été souvent impopulaire, jusqu’à ce qu’il décidât de quitter la vie politique. Mais tout le monde lui reconnaissait cette caractéristique de « ce chef, qui sut représenter la Nation dans sa diversité et sa complexité ».

Emmanuel Macron a aussi rappelé la conception très humaniste de Jacques Chirac, une conception qu’on aurait dû mal aujourd’hui de retrouver développée dans l’héritier de son parti d’origine, Les Républicains : « À ses yeux, nul art supérieur aux autres. Mais des arts, des expressions sensibles de l’homme et de l’âme, qu’il faut également considérer, également promouvoir. C’est ce qu’il fit en initiant la création du musée qui porte aujourd’hui son nom, où des trésors des civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques dialoguent par-delà les siècles. ».

L’actuel Président a évoqué aussi la grande culture de Jacques Chirac, culture qu’il ne voulait surtout pas étaler, surtout pas montrer, c’était son jardin secret, car selon lui, les électeurs préfèrent choisir ceux qui leur ressemblent, pas des érudits : « Libre, épris de notre terre, pétri de notre histoire et amoureux taiseux de notre culture. Lui qui attirait la sympathie de l’agriculteur et du capitaine d’industrie, lui qui prenait le temps d’échanger longuement avec l’ouvrier d’usine comme avec les plus grands artistes, aimait profondément les gens, dans toute leur diversité, quelles que soient leurs convictions, leurs professions, leurs conditions. ».

Dans les anecdotes, il y a deux exemples d’érudition de Jacques Chirac qui ont étonné (c’est Roseline Bachelot, qui l’a accompagné parfois dans des visites officielles, qui les a racontées). Un jour qu’il visitait le musée de Shanghai, il indiqua que la date indiquée d’un vase exposé était fausse, que l’on l’avait mal daté, et après recherche, effectivement, Jacques Chirac avait raison. Une autre fois, au Japon, discutant d’un match de sumo avec le Premier Ministre japonais, ce dernier évoquait le genou blessé d’un joueur, et Jacques Chirac rectifia : pas le genou mais la cheville !

Mais c’est vraiment son humanisme, parfois reconnu seulement a posteriori, qui a surtout rendu Jacques Chirac si attachant auprès des Français : « Les plus humbles, les plus fragiles, les plus faibles furent sa grande cause. Il ne cessa d’agir pour ceux qui, frappés par le sida, malades du cancer, touchés par le handicap, avaient été bousculés par la vie. Pour Jacques Chirac, nulle hiérarchie entre les parcours, entre les histoires. Simplement des femmes et des hommes, des vies qui toutes méritent une attention égale, une affection égale. ».

Lorsqu’il était Ministre de l’Agriculture, Dominique Bussereau a raconté que Jacques Chirac (le Président de l’époque) lui téléphona pour lui demander d’appeler un vieil agriculteur en fin de vie qui aurait besoin d’une reconnaissance, que cela lui ferait plaisir de recevoir un soutien du ministre, et il lui donna le numéro de téléphone de la chambre d’hôpital.

Dans un documentaire qui avait été diffusé il y a quelques années sur France 3, a été montrée la rencontre du jeune ministre au début des années 1970 avec les paysans d’une ferme de son département, la Corrèze, et, dans la pièce principale, il a aperçu un fils dans un fauteuil roulant, un peu à l’écart, dans l’ombre, en situation de handicap. Abandonnant ses hôtes, Jacques Chirac s’approcha seul du jeune homme, le salua en lui tenant très chaleureusement la main, et lui a dit : il faut sortir, il faut voir le ciel. Ne pas avoir honte d’avoir un handicap, faire que la société soit accessible à toutes les personnes, c’est une ambition qu’il a mise en priorité lors de sa réélection, et annoncée le 14 juillet 2002. Pour des raisons familiales, il savait ce qu’était cette "différence", si difficile à comprendre, à appréhender. Dans une pudeur qui l’a rendu complice avec François Bayrou, lui aussi touché dans son rôle de père.

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Je croyais que c’était la norme mais non, c’était l’exception, il est rare qu’un responsable politique monopolise pendant une quarantaine d’années le leadership d’un grand courant de pensée, avec ses espoirs et ses déceptions, surtout lorsqu’il a été longtemps au pouvoir. Il fallait avoir de l’endurance, de la persévérance, et de l’intelligence. En ce sens, Jacques Chirac est un pur produit de la Cinquième République, méritocratie républicaine (IEP, ENA, Cour des Comptes), toutes les étapes électives (sauf sénateur et conseiller régional), jusqu’à la magistrature suprême. Il n’y en aura plus d’autre de cette densité.

La vie politique française se "normalise", en ce sens qu’elle devient ce que la société actuelle est, c’est-à-dire une société du zapping, du jetable. Un candidat qui échoue ne retente plus en permanence sa chance pendant trente ans, pour échouer une deuxième fois avant (éventuellement), de gagner (ou pas) une troisième fois : comme François Mitterrand, mais aussi François Bayrou (peut-être Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen). Désormais, les perdants en capacité d’être élus (je ne parle pas des candidatures de témoignage) sont éjectés du processus politique (Nicolas Sarkozy, François Fillon, Alain Juppé, Laurent Fabius, Lionel Jospin, Manuel Valls, Ségolène Royal, etc.), parfois avant même le début de la compétition (François Hollande, Dominique de Villepin, Dominique Strauss-Kahn, François Léotard, Michel Rocard, Philippe Séguin, etc.).

Très malade, Jacques Chirac, c’est la combinaison de deux éléments qui l’ont rendu très sympathique : l’humaniste caché qui s’est révélé au fil du temps, loin de la caricature de sa réputation initiale de tueur froid et tranchant, et le représentant de la passion française pour la chose politique, dans sa complexité et dans ses contradictions. Avec Jacques Chirac partent donc non seulement un homme d’État, mais une certaine façon de faire de la politique.

De nombreux citoyens se pressent à l’Élysée depuis jeudi soir pour présenter leurs condoléances. Le lundi 30 septembre 2019 a été déclaré journée de deuil national, au cours de laquelle une cérémonie sera organisée à midi à Paris en l’hommage de Jacques Chirac (à Saint-Sulpice, qui remplace Notre-Dame de Paris).


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (26 septembre 2019)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Chirac au Panthéon ?
À l’heure où Jacques Chirac entre dans l’Histoire…
Jacques Chirac a 86 ans : comment va-t-il ?
Présidence Chirac (1) : les huit dates heureuses.
Présidence Chirac (2) : les huit dates malheureuses.
Jacques Chirac contre toutes les formes d'extrême droite.
Jacques Chirac et la paix au Proche-Orient.
Sur les décombres de l'UMP, Jacques Chirac octogénaire.
Jacques Chirac fut-il un grand Président ?
Une fondation en guise de retraite.
L’héritier du gaulllisme.
…et du pompidolisme.
Jérôme Monod.
Un bébé Chirac.
Allocution télévisée de Jacques Chirac le 11 mars 2007 (texte intégral).
Discours de Jacques Chirac le 16 juillet 1995.

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32 réactions à cet article    


  • Clocel Clocel 27 septembre 2019 11:26

    A la lumière des derniers entrants, tout est possible désormais...

    Tiens, on pourrait le mettre à côté de Robert Boulin, ils ont sûrement des choses à se dire les deux...


    • berry 27 septembre 2019 12:00

      @Clocel
      Un bon documentaire d’Envoyé Spécial sur ce crime toujours impuni :
      https://www.youtube.com/watch?v=SOQIgI2LMLs
      L’enquête de la justice a été rouverte en 2015, elle avance sans se presser, à la vitesse d’un escargot, 40 ans après les faits.


    • troletbuse troletbuse 28 septembre 2019 08:57

      @berry
      Le mot « complotisme » n’avait pas encore été inventé. Aujourd’hui les non-complotistes de l’époque admettent ce crime..


    • ASTERIX 28 septembre 2019 09:47

      @Clocel

      on s’EN FOUT DE CHIRAC dit JACQUOU LE CROQUANT  !!!!! rakoto deconno et lèche bottes de la droite francaise

      au coin rakoto pas de dessert et ......monte dans ta chambre !!!!!!!! !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!pignouf  


    • Fergus Fergus 27 septembre 2019 11:30

      « Chirac au Panthéon ? »

      Et pourquoi pas Rakotoarison le moment venu ?

      Plus sérieusement, quels critères pourraient justifier un tel honneur, vu la vacuité de son action à la tête du pays ?

      Et si tel était le cas, alors tous les présidents de la Ve République pourraient y prétendre.

      Désolé, mais c’est nimporte quoi !!!


      • the clone the clone 27 septembre 2019 12:47

        Au Panthéon faute d’avoir été en prison le Chirac ripoux-mafieux .....


        • jymb 27 septembre 2019 12:58

          C’est un poisson d’avril glauque ? 


          • Pere Plexe Pere Plexe 27 septembre 2019 13:26

            ...avec Pasqua et les barbouzes du SAC ?


            • JulietFox 27 septembre 2019 14:53

              Bongo doit pleurer toutes les larmes de son corps.


              • Buzzcocks 27 septembre 2019 15:06

                Dire qu’en 2007, il était appelé Super-menteur, et que les wampas sortaient une chanson appelée « Voir Chirac en prison ».


                • Traroth Traroth 27 septembre 2019 16:12

                  Et puis quoi encore ???


                  • Daniel PIGNARD Daniel PIGNARD 27 septembre 2019 22:04
                    Cela donne à réfléchir : Prophétie de Maria Bordoni (XXème siècle) :
                    « Avertissez, je vous en supplie. Monseigneur, les évêques, les prêtres et toutes les communautés de veiller à tout cela et de se munir après cela d’habits de laïques pour prendre la fuite quand il le faudra pour éviter le massacre. Je ne sais pas l’époque, mais je puis donner un signe. Il y aura une mort à Paris, et le moment de cette mort sera le signal de la justice divine pour Paris et la France. De ce moment il faudra quitter Paris pour n’être pas massacré et consumé par les flammes. »

                    • Un des P'tite Goutte un des p’tite goutte 27 septembre 2019 23:08

                      Cher Sylvain Rakotoarison,

                      Si Chirac avait tant de ces qualités, et je ne suis pas manichéen, je crois qu’il en avait, comme des défauts, décrits dans les susdits (C français ça ?) commentaires..., Comment se fait-il que celui qui en représente le parfait ensemble antithétique (de ces qualités, ce Maqueron), se soit permis ne serait-ce que d’en faire un hommage mortuaire ? Horreur ! Ce que je connais du discours de cet imposteur vient de votre article car celui-là m’est devenu tellement insupportable, que dès que j’entends ses mensonges, donc sa voix, je coupe le son. Je ne sais pas si ça fait ça à certains ? C’est épidermique, physique, berk !

                      J’en profite d’ailleurs pour inviter tout un chacun à faire à peu près pareil que moi, comme beaucoup le pratique déjà, dans tous ces innombrables milieux professionnels où sont grassement payés des « vomisseurs » de verbiage, qui doit faire sérieux, technique, important, créer une culture d’entreprise, une dynamique, une soudationnure d’équipe, noyer des bancs entiers de cachalots, ou un vocabulaire ministériel, sous ministériel, préfectoral, etc. etc. de se « free yourself from mental slavery ! »(*)

                      (*) Pour les non anglophones : paroles de Marley > libérez-vous de l’esclavage mental ! 


                      • Sparker Sparker 28 septembre 2019 00:35

                        Sans Bernadette il n’y aurait pas eu de Jacques.


                        • Kapimo Kapimo 28 septembre 2019 02:05

                          Chirac n’avait pas de convictions. C’était un arriviste qui disait noir à l’un et blanc à l’autre.

                          Il a fait carrière en trahissant Chaban, puis en trahissant Giscard.

                          Il n’a rien fait de ses mandats, lesquels n’ont été qu’une lente décomposition et ont débouché sur la triade infernale Sarko-Hollande-Macron.

                          On se souviendra du cul des vaches.


                          • nono le simplet 28 septembre 2019 06:42

                            comme la Venus de Milo, les bras m’en tombent ... Chirac au Panthéon ...

                            d’un autre côté je ne devrais pas être surpris puisqu’il y a peu une pétition a circulé pour y mettre Johnny ...

                            pour moi Chirac est le responsable numéro 1 de la perte totale de moralité du monde politique, perte de moralité qu’il a pratiquée, encouragée et couverte ...

                            qu’il soit inhumé dans la cour de la prison de la Santé ! ses anciens amis et ses successeurs pourront venir se recueillir sur sa tombe !


                            • chantecler chantecler 28 septembre 2019 06:59

                              @nono le simplet
                              Vous êtes dur avec ce pauvre Chirac qui n’a jamais rien fait d’autre qu’un métier de politicien , qui sortait à l’occasion , paraît il , des rouleaux de billets de 500 F quand il devait acheter quoi que ce soit ce qui était rare puisque il disposait de fonds illimités .
                              Et son épouse , Madame pièces jaunes , était une sainte .
                              Absence de moralité dites vous ?
                              Mais qu’est ce que la moralité dans ces milieux là ?
                              Le Panthéon ce n’est pas assez .Il devrait être canonisé si j’en juge par la ferveur médiatique .


                            • mmbbb 28 septembre 2019 07:06

                              @chantecler on le sait evites de jouer les peres la vertus petite chiuire de gauche 


                            • Daniel PIGNARD Daniel PIGNARD 28 septembre 2019 08:22

                              @nono le simplet
                              Ben, on a déjà l’avorteuse, alors un de plus, un de moins...


                            • Fergus Fergus 28 septembre 2019 08:39

                              Bonjour, chantecler

                              « son épouse Madame pièces jaunes , était une sainte »

                              Sainte Nitouche alors, car Bernie était une femme politique très sectaire.
                              Pour mémoire, rappelons-nous que l’« Opération pièces jaunes » n’a bénéficié dans les premiers temps qu’à des hôpitaux de villes gérées par le RPR !!!
                              Il a fallu un reportage accablant du Canard enchaîné pour que ce scandaleux favoritisme soit abandonné.


                            • troletbuse troletbuse 28 septembre 2019 08:53

                              @Fergus
                              Mais non Fergus,ce sont les contribuables qui payaient car le coût de leur mascarade (hôtels, restaurants,avec Douillet) coutait plus cher que ce qu’il ramassait


                            • nono le simplet 28 septembre 2019 09:02

                              @chantecler @Fergus
                              sans oublier les frais de bouche abracadabrantesques de l’Élysée...


                            • nono le simplet 28 septembre 2019 09:05

                              @Daniel PIGNARD
                              à titre tout à fait exceptionnel je t’attribue une étoile ... ce qui tombe bien puisque tu parles de Simone Weil


                            • nono le simplet 28 septembre 2019 09:10

                              @nono le simplet
                              Simone Weil

                              Simone Veil bien sûr


                            • Fergus Fergus 28 septembre 2019 09:23

                              Bonjour, nono le simplet

                              Bon rappel. Une « affaire des frais de bouche » qui, dans une démocratie digne de ce nom, aurait dû valoir la correctionnelle au couple. En l’occurrence, c’est d’ailleurs Bernie et non Clyde qui était à la manoeuvre.


                            • chantecler chantecler 28 septembre 2019 09:27

                              @mmbbb
                              Toujours pas de contrôle de tes sphincters ?
                              C’est handicapant et ça pue .


                            • mmbbb 28 septembre 2019 11:15

                              @Fergus les pieces jaunes , les Chiracs les donnaient , en revanche les frais de bouche detournes de l Elysee etaient pour eux ; 2 , 14 millions .
                              C est dommage puisque cette somme aurait pu etre attribuée a sauver notre Dame 
                              Chirac n aura pas de messe officielle dans cette somptueuse cathedrale desormais en ruine . En ruine comme l image de ce pays 

                              Chirac est catho comme sa femme , il a ete puni par la volonte divine ! 

                              C est marrant , Asselineau a balaye d un revers de main les turpitudes de son ami Chirac lors de son hommage .

                              Asselineau a les idées courbes , il sait s adapter selon les circonstances .

                              Quant a la demarche des pieces jaunes comme tout autres demarches caritatives , elle est inadmissible dans un pays ou l argent public est gaspille detrourne sans aucune poursuites penales .

                              Asselineau le moraliste est le fervent soutien de ce systeme crapuleux .

                              Les francais sont assez cons 


                            • Fergus Fergus 28 septembre 2019 11:22

                              Bonjour, mmbbb

                              Ce n’est pas la première fois qu’Asselineau porte un regard sélectif sur le passé et ses principaux acteurs. Sa communication est à géométrie variable, sauf sur un point : sa haine de l’Union Européenne.


                            • eau-du-robinet eau-du-robinet 28 septembre 2019 10:30

                              Bonjour,

                              .
                              J. Chirac été aussi un défenseur de la cause Palestinienne.
                              .

                              En 1980, Chirac lui aurait confié, suite aux réactions indignées des partisans d’Israël face à sa rencontre à Paris avec le maire du Fatah, Abdul Jawad Saleh, expulsé par Israël de la Cisjordanie comme la plupart des maires élus à l’époque : « En continuant à allier exigences et intolérance, les juifs ressusciteront l’antisémitisme et Israël pourrait bien un jour être rejeté à la mer. Leur politique est irresponsable. Je commence franchement à trouver leur comportement insupportable. »
                              En privé, il exprime sa désapprobation de la politique israélienne à plusieurs reprises au cours de cette période, notamment à l’occasion de l’annexion par Israël du plateau du Golan en 1981, qu’il qualifie d’acte de « piratage ».

                              https://www.mondialisation.ca/jacques-chirac-le-sauveur-des-palestiniens/5637231

                              .
                              Il ose exprimer plus publiquement ses pensées lors d’une interview donnée en novembre 1986 au Washington Times, dans lequel il blâme les dirigeants israéliens. «  Ils sont bouleversés quand une bombe explose au mur des Lamentations, mais ils semblent oublier que ce que les Arabes voient, c’est qu’Israël pilonne les camps palestiniens et tue et mutile toutes sortes d’innocents  », déclare-t-il.

                              https://www.mondialisation.ca/jacques-chirac-le-sauveur-des-palestiniens/5637231

                              .
                              [Les Israéliens] appellent cela des « représailles » […] Ainsi, quand [les Arabes] voient des pays occidentaux exercer des représailles contre la Libye ou la Syrie […] pour des actes de terrorisme, ils remettent en question les motivations de l’Occident, car ils sont depuis de nombreuses années victimes du terrorisme à grande échelle.

                              https://www.mondialisation.ca/jacques-chirac-le-sauveur-des-palestiniens/5637231

                              .

                              Arrivé à Jérusalem le 22 octobre 1996, le président français fait un autre geste fort en marchant dans les rues de la vieille ville en compagnie de ses résidents palestiniens. Afin d’éviter toute légitimation de l’occupation israélienne de la ville, il refuse d’être accompagné par des représentants israéliens.
                              Néanmoins, la sécurité israélienne est omniprésente, ce qui gâche le plaisir de cet homme avide de bains de foule. « Cette situation est inacceptable […] C’est une attitude qui explique beaucoup de choses », grommelle-t-il, ajoutant : « Ce n’est pas une démocratie. Cela n’aura aucun résultat. »

                              https://www.youtube.com/watch?v=P-yySsQSu-8

                              Lorsqu’un journaliste français est brutalement poussé par des agents de sécurité israéliens, Jacques Chirac s’emporte : « Do you want me to return to my plane and go back to France immediately ? This is not security, this is pure provocation ! », s’écrie-t-il.
                              Il ordonne alors de téléphoner au Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou pour protester contre cette situation et lorsque, arrivé à Sainte-Anne, une propriété religieuse de la vieille ville de Jérusalem appartenant à la France, il est informé que des tireurs d’élite israéliens sont postés à l’intérieur, le président explose : « Je ne veux pas d’hommes armés en France ! ».
                              Le retrait des soldats israéliens est salué par des exclamations enthousiastes : « Chirac a libéré Jérusalem ! ». Le chef de l’État français est accueilli comme un héros par la foule, et les journaux rapportent même que des parents palestiniens donnent alors à leurs nouveau-nés le nom de « Jakchirac ».

                              La popularité de Chirac grimpe en flèche, et ce à travers tout le monde arabe et musulman.


                              • Jonas 1er octobre 2019 11:52

                                @eau-du-robinet

                                Jacques Chirac a été un grand défenseur des Palestiniens, mais lesquels ,ceux du Liban ? Ceux de Syrie ? Ceux du Koweït , dont plus de 300 000 ont été expulsés manu militari, sans que le grand ami ne réagisse. 

                                Bien que grand ami , de la famille Hariri , il n’est jamais intervenu , ni auprès de Rafic Hariri , alors Premier ministre avant son assassinat , ni auprès de son fils Saad , Hariri , pour leur demander de supprimer ou de modifier la loi que l’Etat libanais applique en violation de tous les traités internationaux à l’encontre des réfugiés palestiniens , cette loi, limite l’accès des réfugiés palestiniens au monde du travail , 70 professions sont interdites aux palestiniens, comme l’éducation ,et, à la mobilité internationale , aux services sociaux , ainsi qu’à la propriété etc.

                                Jacques Chirac , grand défenseur des Palestiniens , ne s’est pas ému , lorsqu’il était aux affaires , bien que grand ami des Hariri, des conditions de vie des palestiniens , cantonnés dans des camps insalubres , sans eau et sans électricité, pour certains. au Liban. Lorsque l’on défend , les palestiniens , il faut les défendre tous et partout , mêmes ceux qui se trouvent installés dans les pays Arabes « Frères ». 

                                 


                              • eau-du-robinet eau-du-robinet 28 septembre 2019 21:21

                                Bonjour,

                                .
                                Chirac contre l’Union Européenne

                                https://www.youtube.com/watch?v=0bkFV-j3Nz0


                                • Jonas 1er octobre 2019 11:04

                                  Comme tous les Français , je suis triste de la disparition de l’ancien président de la République , Jacques Chirac.

                                  Comme tous les Français , je trouve normal que les Français puissent honorer Jacques Chirac. 

                                  Je n’oublie que ce président a passé tout le long de sa vie à faire de la politique et à trahir et à se faire trahir.

                                   Je n’oublie , pas que ce président dont les obsèques se déroulent à l’Eglise Saint-Sulpice , a été celui qui avait refusé de mentionner les « racines chrétiennes de l’Europe » dans le préambule de la Constitution européenne. 

                                  Je n’oublie pas , que Jacques Chirac a poussé Bill Clinton à bombarder la Serbie contre l’avis de l’ONU et celui de la Russie et de la Chine.

                                   Je n’oublie pas que Jacques Chirac , a introduit l’aberrant « principe de précaution » dans la Constitution , ce qui pose un problème pour la recherche et l’innovation. 

                                  Je n’oublie pas que Jacques Chirac est le seul président de la Ve République a être condamné.

                                  Je n’oublie pas que cet ami des arabes et des immigrés a prononcé ceci : « Comment voulez-vous que le travailleur français qui travaille avec sa femme et qui, ensemble, gagne environ 15 000 francs ,et qui voit sur le palier à côté de son HLM entassée , une famille avec un père de famille , trois ou quatre épouses et une vingtaine de gosses et qui gagne 50 000 francs de prestations sociales sans naturellement travailler . Si vous ajouter à cela le bruit et l’odeur, eh bien le travailleur français sur le palier , il devient fou. Et ce n’est pas être raciste que de dire cela ».

                                  Je n’oublie pas qu’un président de la France , accepte d’être logé , par la famille libanaise Hariri , gratuitement pendant des mois. 

                                  Bref, les Français ont oublié le président Super menteur  ,qui a quitté l’Elysée avec 16 % de popularité etc 

                                  Maintenant , certains , veulent même qu’il rentre au Panthéon. La mort n’efface pas tout .

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