• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Politique > Choisir sa fin de vie : un droit citoyen

Choisir sa fin de vie : un droit citoyen

JPEG - 16.3 ko

 

Encore une fois " l'assistance médicale à mourir" est rejetée....

Alors que 130 députés de gauche avaient soutenu cet amendement capital,

celui-ci a été rejeté par une majorité à l'Assemblée Nationale.

Ce qui est désolant pour la démocratie et la responsabilité c'est que 130 députés ont soutenu l'amendement alors que 89 de ces députés étaient en séance.

Où étaient les autres ?

 

"L’article central de la proposition de loi sur la fin de vie proposée par Alain Claeys et Jean Léonetti a été approuvé mercredi autorisant dans certains cas le recours à « une sédation profonde et continue ».

Mais l’amendement soutenu par 130 députés de gauche et demandant clairement « une assistance médicale à mourir » est écarté par 89 voix contre 70 ce que le CNAFAL regrette. La liberté du citoyen face à la mort est bafouée par le rejet de cet amendement.

On peut noter de petites avancées dans le fait qu’il n’y a pas de clause de conscience pour les médecins et une formation aux soins palliatifs proposée aux étudiants en médecine, aux médecins, aux infirmiers, aux aides-soignants et aux aides à domicile.

Le CNAFAL est en plein accord avec les propos du professeur Jean-Louis Touraine : « en France, il y a du mal à mourir, si nous voulons que cela change il y a à faire vivre la liberté de choix. Et dans les choix en fin de vie, il y a celui que l’on puisse avoir l’aide à mourir ».

A trop vouloir chercher le consensus à tout prix, on adopte des demi-mesures et on se cache derrière des litotes !

Le CNAFAL regrette que cette loi ne tienne pas compte des réalités, des désirs de citoyens qui veulent pouvoir maîtriser jusqu’au bout leur vie.

Le CNAFAL continuera à faire connaître l’importance du rôle de la personne de confiance et des directives anticipées afin que l’équipe médicale, en liaison avec la famille puisse faire respecter la « dernière volonté » du malade qui est sa « dernière liberté », celle de choisir sa fin de vie.

Le CNAFAL approuve la création d’un registre national des directives anticipées ce qui présente un progrès et une garantie du respect de ses dernières volontés."

 

Espérons qu'un sursaut soit opéré et qu'enfin les parlementaires favorables à l'évolution de la législation se donnent les moyens de leur politique.

Pour une fois que cette politique est franchement progressiste !

Jean-François Chalot


Moyenne des avis sur cet article :  3.4/5   (30 votes)




Réagissez à l'article

14 réactions à cet article    


  • foufouille foufouille 13 mars 2015 17:23

    ce qui serait bien, c’est en cas de demande d’euthanasie que le don d’organes soit obligatoire.
    comme le patient euthanasiste n’est pas encore mort, ce serait bien que ses organes soient utiles surtout pour les autres.
     :-> smiley ( rire satanique )


    • njama njama 13 mars 2015 18:31

      @foufouille
      des organes intoxiqués à la potion à faire mourir ? 
      en fin de vie ... ça veut dire des vieux organes ...


    • foufouille foufouille 13 mars 2015 20:31

      @njama
      mais non
      ya toujours un truc récupérable
      et plein de façon de crever
      le curare de bonnemaison est top pour ça


    • soi même 14 mars 2015 14:28

      @foufouille, figure toi en Ukraine, il non pas attendue une loi pour le mettre en pratique :

      http://fr.sputniknews.com/french.ruvr.ru/2014_10_01/La-transplantologie-noire-en-Ukraine-5611/

      http://www.lemonde.fr/international/article/2012/07/20/de-l-industrie-au-trafic_1736470_3210.html

      Trafic d’organes : Israël au centre de la toile : l’information ...

      Le danger est bien là , quoi en dise Mr Chalot .......et sa bande d’humaniste nazis qui se cache derrière la bannière de la Libre pensé ....


    • njama njama 13 mars 2015 18:33

      c’est vrai que tout le monde n’a pas les moyen de s’offrir un dernier voyage en Suisse


      • njama njama 13 mars 2015 18:35

        La liberté du citoyen face à la mort est bafouée par le rejet de cet amendement.
        faut prévoir son suicide dans la dignité


        • Aldous Aldous 13 mars 2015 20:44

          « Viva la muerte ! »

                   
          José Millan-Astray, 12 octobre 1936 - Salamanque.


          • njama njama 14 mars 2015 00:26

            Stephan Zweig
            Hanté par l’inéluctabilité de la vieillesse, ne supportant plus l’asthme sévère de Lotte et moralement détruit par cette guerre, il décide qu’il ne peut plus continuer à assister ainsi, sans recours, à l’agonie du monde9. Il rend, à Barbacena, visite à l’écrivain Georges Bernanos qui tente, en vain, de lui faire reprendre espoir10. Le 22 février 1942, après avoir fait ses adieux et laissé ses affaires en ordre (il laisse un mot concernant son chien, qu’il confie à des amis11), Stefan Zweig met fin à ses jours en s’empoisonnant au Véronal (barbiturique), en compagnie de Lotte qui refuse de survivre à son compagnon.
            http://fr.wikipedia.org/wiki/Stefan_Zweig#Suicide

            °
            André Gorz
            Le samedi 22 septembre 2007 dans sa maison de Vosnon (Aube), il se suicide à l’âge de 84 ans en même temps que son épouse, Dorine, atteinte d’une grave maladie16. C’est à elle qu’il avait consacré en 2006 le livre Lettre à D. Histoire d’un amour, une ode à Dorine. Le livre commence par ces mots :

             « […] Tu vas avoir quatre-vingt-deux ans. Tu as rapetissé de six centimètres, tu ne pèses que quarante-cinq kilos et tu es toujours belle, gracieuse et désirable. Cela fait cinquante-huit ans que nous vivons ensemble et je t’aime plus que jamais. »

            Ce passage est repris presque mot pour mot dans la dernière page, qui ajoute :

              « Récemment, je suis retombé amoureux de toi une nouvelle fois et je porte de nouveau en moi un vide débordant que ne comble que ton corps serré contre le mien […] Nous aimerions chacun ne pas survivre à la mort de l’autre. Nous nous sommes souvent dit que si, par impossible, nous avions une seconde vie, nous voudrions la passer ensemble. »
            .
            http://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Gorz#Mort



            • Pascal L 14 mars 2015 10:33
              Il y a tout de même une majorité de députés qui ne pensent pas comme vous et qui aimerait, sinon une approbation, un peu de respect de leur point de vue car c’est ainsi que les choses peuvent avancer.

              Personnellement, je ne pense pas que l’on puisse imposer la mort par amour.

              La mort est un moment qui n’appartient qu’à celui qui la vit et il ne me semble pas très sain de vouloir légiférer cet instant.

              • soi même 14 mars 2015 11:29

                ( Choisir sa fin de vie : un droit citoyen ) Consternant d’arrivé à cette conclusion quand l’on prêtant être un être affranchie par la libre Pensé de se soumettre à une vision comptable de la mort ......
                Que des personnes souhaitent mourir en cela ce n’est rien de nouveaux, ce qui est nouveaux et ouvre un boulevard, si cela devient légal, et bien il y aura pas beaucoup à attendre pour que cela devienne une mesure phare de la gestion de la gérontologie !


                • antisimpliste antisimpliste 14 mars 2015 14:30

                  Quelques affaires en Belgique pourraient nous permettre de douter de la simplicité de telles mesures, et des gardes-fous qui pourraient être mis en place. Moi, je pense que je suis plutôt favorable à cette loi, mais je ne voudrais pas qu’elle soit défendue par des des intégristes comme Gnostic qui dézinguent les adversaires comme si c’étaient des fachos. On pourrait déjà arrêter de réanimer presque systématiquement une personne mourante si elle ne le souhaite pas, ça serait un bon début.
                  Il y a une majorité de français qui ont un avis pondéré sur ces questions sensibles, elles ne se sentent pas concernées car le débat est monopolisé par des extrémistes qui n’ont pas beaucoup d’arguments. (dire que son adversaire est un con, un facho, un extrémiste : ça n’est pas un argument)


                  • soi même 14 mars 2015 15:12

                    @antisimpliste, Cette loi visible cache quelque chose, et mon sentiment cela dépasse les militants zélés qui sont persuadé de sont innocuité, car une fois cette loi voté, il y a plus aucume barrière a appliquer une gestion rationnel des mourants, surtout quand l’on voit qu’il y a de moins en moins de personnel médicaux dans les hôpitaux, le pas de ce fait est très tentant d’avoir une gestion comptable de la gérontologie surtout quand l’on sait c’est un des secteurs les plus éprouvant dans la discipline médicale de soigné des personne âgées ....
                    Qu’il est une loi qui autorise a ce qui n’est pas un acharnement thérapeutique, c’est déjà une bonne chose, surtout depuis pas mal années, il y a de véritable soins palliatif de très bonne qualité qui gère très bien la douleur.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité