Une erreur qu’il a très courageusement et immédiatement attribuée à un membre de son cabinet. Le pauvre ! Comme si un collaborateur pouvait prendre le risque de piquer dans la caisse pour le compte de son patron ?
Même si c’était le cas, comment le secrétaire d’Etat pouvait-il ignorer que les barreaux de chaises qu’il a continuellement en bouche, ne sont pas payés sur sa caisse personnelle, mais sur la caisse de l’Etat, donc sur celle du contribuable ?
Bien que certains disent qu’il a été pris la main dans le sac, cet individu continue pourtant à bénéficier de la confiance du président Sarkozy et à conduire le projet du "grand Paris".
On peut se demander, qu’est-ce qu’il faudrait faire pour être viré quand on a été nommé par le président ? Apparemment, monsieur Christian Blanc connaît bien la combine. Faire acheter ses biens de consommation privée par ses collaborateurs.
Mais, tranquillisons-nous ! Les choses devraient bientôt changer. En effet, depuis lundi, le président Sarkozy a décidé que dorénavant "les ministres et secrétaires d’Etat devront désormais payer leurs frais privés sur leurs propres deniers" !
Christian Blanc étant touché par la note du président on peut quand même se demander si cette note a un effet rétroactif ? Ayant été publiée lundi 28 juin, nous pouvons imaginer que son application se fasse en date du mardi 29 juin 2010 à zéro heure.
Donc, comme le larcin du secrétaire d’Etat a été commis avant cette date, il est fort probable que les 12 000 € ne nous soient jamais remboursés. C’est peut-être cela aussi que le président a voulu signifier avec cette note. Christian Blanc ne serait donc pas touché par cette mesure !
Cela étant, on peut légitimement s’étonner que l’Etat ait besoin de dire à ses collaborateurs que le vol d’argent dans ses caisses, ce n’est pas bien. Que les dépenses personnelles de chacun doivent être payées avec ses propres deniers. On se croirait revenu à l’école primaire, à l’époque de la leçon d’instruction civique, dite aussi de morale. Morale que beaucoup ignorent quand ils entrent au gouvernement. Est-ce l’attrait de l’impunité ?
Tout cela est ridicule et pénaliser fortement et durablement la crédibilité de l’Etat. Combien de jeunes et de familles en recherche de références autant que de symboles, trouveront désormais quasiment normal de tricher avec l’Etat, voire de le frauder ou de le voler ? Là encore le mauvais exemple vient d’en haut et, il n’est toujours pas sanctionné.
Par ailleurs, quelle est aujourd’hui la crédibilité du secrétaire d’Etat au "grand Paris" quand il se trouve en réunion face à des gens qui savent que c’est eux qui paient le cigare que le boss mâchouille à longueur de journée ?
Faudra-t-il une commission d’enquête pour être certain que les 12 000 euros de havanes ont bien été remboursés aux contribuables ?
Les ministres et les secrétaires d’Etat qui ont fauté seront-ils encore dans le prochain gouvernement que le président annoncera en octobre prochain ? Christian Blanc aura-t-il été blanchi entre-temps ou un peu plus noirci ?
A n’en pas douter, gageons que le président Sarkozy se débarrasse de tous ceux qui, par leur manque d’éthique, d’éducation, de morale, de probité et aussi d’honneur, pourront faire ombrage à sa volonté d’être à nouveau un candidat de la rupture en 2012 !
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