Comment occuper Besancenot et ses collègues
Ségolène Royal a raison : tout citoyen peut écrire au Président de la République et lui exprimer doléances ou satisfactions. Pour les résidents sur le territoire national une telle démarche est, légalement, dispensée d’affranchissement postal. Il est donc possible à chacun de rédiger ou de copier une lettre type pour demander au Président de démissionner ou de poursuivre son œuvre destructrice, voire lui trouver du boulot à Levallois chez les Balkany ou le pistonner auprès du maire de Paris pour graisser les vélibs dont le braquet gémit.
Je vous laisse donc imaginer la pression qu’exercerait un bon afflux de courrier (1, 2 ou 3 millions d’enveloppes quotidiennes) dans la boîte à lettre de Mr Sarkozy au 55, rue du faubourg Saint Honoré - 75008 PARIS.
Evidemment des phrases du type, « Dégage avorton ! » ou « Fous le camp vautour ! » sont à bannir entre citoyens bien éduqués. J’éviterais aussi l’élégance faubourienne pédante façon « brisons là tout net, mon cher Baron, et passez votre chemin ». Je recommanderais plutôt un ton plus convivial, style vaudevillesque à la Bouvard : « Mon bon Monsieur, votre présence nous importune, faites nous un immense plaisir... Quittez ces lieux ! » qui s’achèverait sur un ultime et distingué : « Inutile de repasser à la caisse avant votre départ, vous vous êtes déjà servi ! » afin de faire savoir au destinataire l’expression sincère et courtoise du bien que vous lui voulez.
L’avantage est, vous l’avez compris, qu’une telle action ne paralyse ni l’économie ni la circulation et ne permet ni la croissance de la prime de rendement des CRS ni le gâchis des flash-ball. Bien au contraire elle aurait pour seul désagrément de bloquer, quelques minutes, la cour de l’Elysée avec les voitures postales et d’encombrer les couloirs des préposés chargés de la réception et de l’ouverture du courrier, sans parler bien sûr de mettre sur les dents ceux de la brigade de détection des colis fichés au grand terrorisme.
L’expérience vous tente ? Vite une imprimante, une feuille de papier, la lettre d’Ariane Walter, de votre porte-parole préféré ou de vous-même, une poignée d’enveloppe et chaque jour dès que vous passez près d’une borne postale ou, s’il en reste une sur votre chemin, de la poste, jetez-y votre précieux libelle.
N’oubliez pas une adresse pour la réponse, de préférence la vôtre afin que l’enveloppe de l’Elysée ne lui soit pas retournée avec la mention « n’habite pas à l’adresse indiquée. » ce qui compliquerait l’organisation du service de communication présidentiel.
Avec une moyenne hebdomadaire de 7 millions de lettres vous pourriez créer au moins 5.000 emplois imputés sur le budget de la Présidence.
Pour peu que vous procédiez de même avec les ministères et les secrétariats d’état, voilà 38 x 5.000 soit 190.000 emplois créés d’un trait de plume. 8% de chômeurs en moins pour un coût d’à peine plus de 3 milliards annuels sur le budget de l’Etat en les payant au smic. Bien entendu puisque l’état, leur employeur bénéficiera des niches sociales, à raison de 28.250 € annuels par emploi (voir l’article Monsieur le Président, partez !), il recevra 5.367. 500.000 €. A la fin de l’exercice il lui restera donc un surplus de 2.305.460.000 € pour combler le trou de la sécu de 5, 367 milliards que la niche fiscale aura créé.
Cette simulation n’est hélas pas une caricature ! Elle démontre le ridicule et l’inefficacité de réduire les effectifs de la fonction publique et de vendre les entreprises publiques de production ou de services pour recourir à des dispositifs dérogatoires accordés au privé. Dispositifs qui coûtent 172 milliards à l’état pour prétendument protéger et créer des emplois. Cet investissement, vous le constatez génère moins d’emplois que ceux que de telles réductions et ventes détruisent. Les économistes de Sarkozy sont destructeurs d’emploi et de revenus publics, des massacreurs d’économie sociale. Ces sbires détruisent les retraites et l’assurance maladie.
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