Merci pour votre commentaire, mais personnellement, je suis
infiniment plus pessimiste que vous.
La mondialisation EST en fait la IIIe guerre mondiale, en
cours depuis au moins une quarantaine d’années et nous sommes dans le camp des
vaincus. En clair, nous avons été laminés. Ainsi est la France en 2025.
La mondialisation a commencé de façon assez indolore. Elle repose
sur le principe de libre circulation des produits, des services, des capitaux, et
des populations. Pour notre pays, elle a conduit à la disparition de nombreux secteurs
industriels délocalisés vers d’autres pays où les profits étaient plus élevés.
Le principe est simple : si une usine est plus rentable en Pologne (par exemple),
on la ferme en France pour la rouvrir là-bas puisque les déplacements des
capitaux sont libres. Et, si les profits s’avéraient être encore plus élevés au
Vietnam, on la fermerait en Pologne pour l’ouvrir à nouveau là-bas. C’est la
course effrénée vers le profit maximum à l’échelle planétaire et tant pis pour
les salariés français ou polonais qui sont devenus une simple variable
d’ajustement dans des tableaux Excel de profils !!!
Il faut souligner que le capitalisme mondialiste a aussi appliqué
une seconde méthode extrêmement pernicieuse : en plus de délocaliser les usines
vers les pays à faible coût salarial, il a déplacé des populations vers les entreprises,
vers les activités en Europe pour peser sur les salaires. On comprend ainsi
l’acharnement des gouvernants européens à laisser immigrer des populations plus
ou moins sous-développées pour peser sur les salaires, populations culturellement
inassimilables (a contrario de l’immigration européenne du début du XXe siècle)
et cela, sans jamais organiser de consultation directe des autochtones sur la
question migratoire.
Après une quarantaine d’années à poursuivre ces
politiques, la France est disloquée, socialement, culturellement, confessionnellement
et géographiquement. Nous sommes dans une situation semblable à celle du Liban,
avant son effondrement et sa guerre civile. Nous avons perdu notre souveraineté
dans les domaines économique, culturel, militaire. Aussi, ce que M. Bayrou dit est
sans grande importance parce que le pays n’est plus sous contrôle tant il
existe de lignes de fracture. Le pouvoir est passé entre les mains du
capitalisme international, c’est-à-dire la finance, les banques d’affaires.