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Accueil du site > Actualités > Politique > De la « transition » à Cuba et autres universaux (2e partie)

De la « transition » à Cuba et autres universaux (2e partie)

Pour un Cubain intellectuellement honnête et politiquement patriote - j’entends par là quelqu’un qui, sans forcément apprécier à cent pour cent tous les aléas et avatars et cheminements de la Révolution depuis 1959, sait toutefois que celle-ci a donné à son peuple un « statut » interne et international sans commune mesure avec le poids réel de l’île et une dignité et une indépendance dont peu d’autres peuples et pays sur notre planète peuvent se targuer - la présence et la prégnance de Fidel sont quelque chose qui coule de source. Ce qui explique pourquoi Raúl tient à rappeler d’emblée ce qu’il signifie pour Cuba.

Heureusement... Fidel est là et bien là, l’esprit très clair et sa capacité d’analyse et de prévision, non seulement intacte, mais fortifiée maintenant qu’il peut consacrer à l’étude et à l’analyse les heures innombrables qu’il employait auparavant à se colleter avec les problèmes quotidiens.

Malgré son rétablissement progressif, ses conditions physiques ne lui permettraient pas de vivre ces journées interminables, fréquemment séparées par quelques heures de repos à peine, qui ont caractérisé son travail pratiquement depuis qu’il s’est lancé dans la lutte révolutionnaire et encore plus intensément durant ces longues années de la Période spéciale où il n’a même pas pris un jour de vacances.

La décision du compañero Fidel contribue de nouveau - et c’est là un exemple qui le rehausse - à garantir d’ores et déjà la continuité de la Révolution, en accord avec quelqu’un qui s’est toujours inspiré de cette maxime de Martí : « Toute la gloire du monde tient dans un grain de maïs. »

Tout aussi inébranlable est sa décision de continuer, tant qu’il aura assez de forces, à contribuer à la cause révolutionnaire, ainsi qu’aux idées et aux objectifs les plus nobles de l’humanité.

Aussi, sûr d’exprimer les sentiments de notre peuple, je demande à cette Assemblée, en tant qu’organe supérieur du pouvoir de l’Etat, de me permettre, quand il s’agit des décisions particulièrement vitales pour l’avenir de la nation, surtout celles ayant trait à la défense, à la politique extérieure et au développement socio-économique du pays, de continuer de consulter le leader de la Révolution, le compañero Fidel Castro Ruz.

Compañero Ricardo Alarcón, président de l’Assemblée nationale du pouvoir populaire, bien que l’ovation que nous venons d’écouter et de voir suppose que ma proposition a été approuvée, je vous demande de la mettre aux voix conformément aux normes légales.

C’est pour ces raisons-ci et pour bien d’autres que je citerai aujourd’hui à plusieurs reprises certaines des idées et des conceptions essentielles que Fidel a exprimées dans ses Réflexions que, j’en profite pour le dire, nous devons étudier compte tenu de leurs enseignements et de leurs capacités de prévision. N’oublions jamais ce que Raúl Roa aimait répéter à ses proches : « Fidel écoute pousser l’herbe et voit ce qu’il se passe au coin de la rue. »


Culte de la personnalité, déification, diront les grincheux ou les mauvaises langues. A moins que cette réaction ne soit due à une carence de commerce avec les géants. Je n’en fais pas retomber la faute sur les citoyens des « démocraties occidentales », bien entendu. Quand on n’a à se mettre sous la dent, mandat après mandat, que des bouchers parvenus ou des nouveaux riches, des politicards passibles de justice ou des bluffeurs, des gens prétendument de gauche qui mènent une politique de droite, ou alors, au mieux, des politiciens dont l’honnêteté le dispute au manque d’envergure, on en arrive à juger que le monde de la politique est celui de la médiocrité et que c’est un mal nécessaire. Lorsqu’on vit entouré de pygmées (que les vrais me pardonnent !), on finit par penser petit. J’imagine que l’idée d’être conduit pendant cinquante ans par l’actuel locataire de l’Elysée aurait tous les traits d’une sinistre blague et provoquerait la nausée.

Mais nous n’en sommes pas là avec Fidel. Qui n’est pas un politicien boutiquier ni people. Qui n’a pas « fait de la politique » pour s’en mettre plein les poches (même si la revue Forbes dit le contraire sans apporter la moindre preuve), pas plus, d’ailleurs, soit dit en passant, que les députés à l’Assemblée nationale et les délégués aux quatorze assemblées provinciales et aux cent soixante-neuf assemblées municipales, lesquels ne gagnent pas un sou à ce titre. Qui n’a jamais considéré « la politique » comme une « carrière », mais comme l’exercice d’un service public. Et qui a modelé le système politique cubain à cette image. A Cuba, on n’est pas un fonctionnaire public, on est un révolutionnaire, et c’est à cette aune qu’on juge les autorités, de tout niveau qu’elles soient : être révolutionnaire, c’est justement répondre à un certain nombre d’attentes qui sont, pourrait-on dire, quasiment inscrites dans les gènes du peuple cubain et que nul n’a besoin de décrire parce qu’on sait de quoi il s’agit. C’est comme un substrat parfaitement incorporé dans lequel chacun se reconnaît, c’est un ensemble de valeurs morales et humaines dont tout le monde sait que la disparition vouerait le système politique cubain à perdre sa personnalité. C’est, pour le dire dans les mots de Fidel le 1er mai 2000 :

Révolution, cela veut dire avoir le sens du moment historique ; cela veut dire changer tout ce qui doit être changé ; cela veut dire l’égalité et la liberté pleines ; cela veut dire être traité soi-même et traiter autrui comme un être humain ; cela veut dire nous libérer par nous-mêmes et par nos propres efforts ; cela veut dire défier de puissantes forces dominantes dans l’arène sociale et nationale et au-dehors ; cela veut dire défendre des valeurs auxquelles on croit au prix de n’importe quel sacrifice ; cela veut dire modestie, désintéressement, altruisme, solidarité et héroïsme ; cela veut dire lutter avec audace, intelligence et réalisme ; cela veut dire ne jamais mentir, ne jamais violer des principes moraux ; cela veut dire conviction profonde qu’il n’existe pas de force au monde capable d’écraser la force de la vérité et des idées. Révolution, cela veut dire unité, cela veut dire indépendance, cela veut dire lutter pour nos rêves de justice en faveur de Cuba et en faveur du monde, qui est la base de notre patriotisme, de notre socialisme et de notre internationalisme.

Fidel n’est pas un politicien ou un chef de parti, un quêteur de votes : C’EST UN FAISEUR DE RÉVOLUTION. C’est à la limite UN FONDATEUR DE NATION. Et nous sommes loin, là, du simple domaine de la politique ; nous passons à un autre registre, à une échelle différente. Si l’on ne comprend pas ça, on ne saisit rien aux liens étonnamment solides que son peuple et lui ont noués depuis maintenant un demi-siècle. Hormis une minorité aspirant à revenir au capitalisme qui lui voue une haine maladivement obsessionnelle à la mesure de leur déception - il suffit, pour s’en convaincre, de lire les commentaires apparaissant sur certains forums, comme Kaosenlared, de la part de Cubains vivant pour la plupart à l’étranger, ou les vomissures nauséabondes d’une prétendue exilée comme Zoé Valdés - la majorité des gens vivant sur l’île reconnaissent en lui quelqu’un hors du commun par son intelligence et sa capacité à voir et à prévoir, par son sens stratégique, quelqu’un de constamment sur la brèche depuis des décennies pour la meilleure des causes, quelqu’un, surtout, qui a prouvé par ses actes qu’il était d’une honnêteté foncière et ne leur mentait jamais, quelqu’un qui n’a jamais cessé de croire en ses idées, qui n’a jamais viré casaque, qui n’a jamais trahi ni fait le contraire de ce qu’il disait. En ces temps de lâcheté et de faisandage, où les idées ont si peu cours ou se trahissent si vite, les Cubains sont fiers que leur terroir ait donné naissance à cette figure historique qui dépasse de cent coudées tous les hommes politiques contemporains.

Fidel est aux yeux de son peuple un RÉVOLUTIONNAIRE qui a engagé sans faiblir un instant sa bataille pour les idées, qui a risqué sa peau bien des fois pour pouvoir les mettre en pratique. Qui a constamment payé de sa personne. Depuis maintenant soixante ans, puisqu’il était déjà leader étudiant.

Il n’y a que les médiocres pour croire qu’il puisse être gênant de vivre à l’ombre d’un personnage qui est d’ores et déjà entré dans l’Histoire et que les Cubains n’ont qu’une seule envie : être présidés par un Aznar, un Berlusconi, un Blair ou un Chirac ou par quelqu’un au nom de syndrome médical, pis encore par un Bush, j’en passe, bref par un de ces nains qui ne cessent de voir le jour sous les « régimes » de démocratie bourgeoise ! Un cas exemplaire d’auto-intoxication...

Tout comme est exemplaire la vision dénaturée de Cuba que présentent les médias transnationaux, ces porte-parole de l’impensée unique qui ne s’intéressent qu’aux catastrophes (la maladie de Fidel ou son refus de briguer un nouveau mandat, par exemple), comme les charognards à la chair en décomposition ! Aborder la Révolution cubaine dans son quotidien, se pencher sur le petit peuple qui la soutient (et non aux supplétifs qui émargent grassement à la Maison-Blanche), analyser le « phénomène » d’un peuple et d’une Révolution qui résistent au déferlement du néo-libéralisme et de la civilisation du fric et de la « réussite » à tout prix, qui inventent de nouveaux chemins de coexistence et de rapport entre les peuples et les gouvernements (l’Alternative bolivarienne pour les peuples d’Amérique, ou ALBA, par exemple), qui écrivent au jour le jour une nouvelle manière d’envisager la société et le politique, quel intérêt cela peut-il bien avoir ? Lire - je ne dis même pas : analyser - les idées d’un révolutionnaire d’une stature historique constamment en marge des sentiers battus et des clichés éculés, d’un homme qui, contrairement à tant d’autres (mais sans doute est-ce pour cela, entre autres raisons, qu’il suscite des haines si irraisonnées), a maintenu intactes ses convictions de toujours, refuse - et son peuple avec lui - de sacrifier sur l’autel d’une conception de la société qui exclurait à jamais à titre d’utopie la justice sociale et l’égalité, où il y aurait forcément des gueux et des millionnaires, parce que ce serait censément écrit de toute éternité, à quoi bon perdre son temps à ça ?

Et c’est justement parce que les médias de l’impensée unique et les classes politiciennes avec elles ne font jamais cet effort-là (et j’y vois d’ailleurs un fort relent de colonialisme mental : qu’est-ce que c’est que cette île des Caraïbes qui se mêle de nous faire la leçon et de nous faire croire qu’il y a d’autres moyens de vivre en société et de concevoir le politique, qui vient nous narguer du fond de sa pauvreté en dépêchant, par exemple, des dizaines de milliers de médecins sauver des vies là où personne ne va jamais, alors que, de tout temps, on le sait, les îles antillaises n’ont été bonnes qu’à produire des plages où bronzer idiot, des mulâtresses de feu et d’autres denrées exotiques de ce genre, nous donner des leçons à nous qui avons inventé la théorie de Montesquieu et la manière définitive d’organiser à jamais le pouvoir) qu’ils tombent toujours à faux. Et ne comprennent jamais rien à cette Révolution cubaine.

Les derniers événements cubains n’ont pas fait d’ailleurs que la preuve de l’indigence intellectuelle, voire de la stupidité tout court, des faiseurs d’opinion (médias et politicards confondus) en Occident, avec leur vision trotte-menu de la réalité de l’île, leur carence d’analyse un tant soit peu sérieuse de la société cubaine, de l’organisation de son pouvoir, de la pensée réelle de ceux qui travaillent et bâtissent au jour le jour un édifice sans doute guère ressemblant à ceux des autres rues du monde mais valant quand même la peine d’une visite sérieuse. Non, ils ont aussi fait la preuve de la médiocrité morale de ces messieurs qui n’ont d’yeux que pour leur nombril.

Et là, alors oui, qu’ils sont petits ! Et bas ! Je n’en veux pour preuve - et c’est un simple rappel - que les réactions occidentales à la maladie de Fidel fin juillet 2006. Moi qui ai le chauvinisme gaulois bien en veilleuse et le cocorico pas mal enroué, parce que je m’identifie avec orgueil depuis maintenant trente-sept ans à cette Révolution sur laquelle les abonnés à la pensée unique déversent des tombereaux d’immondices ordurières et d’imbécillités prétentieuses, il y a une France après laquelle je languis : celle du « Messieurs les Anglais, tirez les premiers. » Autrement dit, celle du panache face à l’adversaire. Mais à l’heure où, sans que la fameuse « communauté internationale », autrement dit les quelques grandes puissances ayant droit à la parole et à l’action, s’en émeuve plus que d’une guigne, l’on massacre des enfants par bombes dites intelligentes larguées depuis des avions volant à dix mille mètres d’altitude ou lancées depuis des canons placés à des dizaines de kilomètres, sans le moindre remords de conscience (bah, ils étaient au mauvais endroit au mauvais moment), comment demander un zeste de décence dans le combat ? Quand on constate que la première réaction de l’Union européenne à l’opération de Fidel a été celle d’un porte-parole de je ne sais plus quelle instance de pouvoir (il y en a tant qu’on s’y perd) qui, dans un style berlusconien (pour ne pas dire : à la Pepone), a souhaité un prompt rétablissement « à Castro et à la démocratie », on se dit que la classe politique est vraiment, comme chantait Brassens, « tombée bien bas bien bas »... On me dira : c’était un Italien. Oui, mais les réactions perçues dans un pays qui se vante d’avoir été la mère de la diplomatie dans le monde, dont la langue a été durant longtemps dans ce domaine véhiculaire, ne volaient guère plus haut. (Et celles d’aujourd’hui, à l’occasion des élections, non plus.) Au règne de la médiocratie (et du « bling bling », selon la dernière moquerie à la mode), où la noblesse pourrait-elle fleurir ? Sur ce fumier-là, ne pousse que l’inélégance.

La grandeur, la noblesse, elle est du côté de ceux qui, comme Fidel, se battent pour la justice sociale et un monde un peu mieux partagé en vie et en bien-être. Et, derrière lui, et avec lui, et devant lui, le peuple cubain qui a de la dignité à revendre aux médiocres de là-bas et sans qui cette Révolution n’aura jamais pu tenir debout si longtemps face à d’aussi terribles menaces. Un peuple et un « régime » dont les valeurs politiques et sociales sont incompréhensibles pour les cerveaux ratatinés de là-bas, mais se croyant pourtant au premier rang de la « modernité ».

Non, un politicard de parti ou un journal payé par un marchand de canons ou de bière ne pourra jamais rien comprendre aux idées politiques et sociales de Fidel, non seulement pour la bonne raison qu’ils ne les connaissent pas, qu’ils ne savent de Cuba et de son peuple et de sa Révolution que les clichés « langue de bois » qu’on leur serine à longueur de journée et de vie (ce qui ne les empêche pas de donner bien entendu leur opinion urbi et orbi), mais aussi parce que, compte tenu des fameux « miasmes morbides » où ils ne cessent d’évoluer, l’air pur- autrement dit les valeurs politiques, morales et sociales sous-tendant la Révolution cubaine (qui sont celles avant tout de Fidel) - leur serait irrespirable ! Rien que pour ça, nous avons besoin encore de Fidel : pour qu’il reste un peu de hauteur et de dignité dans ce monde de bassesse et de médiocrité, un tant soit peu de lumière dans cet univers de pénombre !

Le panache, ce mot si français qu’il en est intraduisible, a émigré ici, à Cuba. Et Fidel le porte au plus haut ! Comme le font les géants.

Alors, oui, comment ne pas continuer de consulter Fidel, comme l’a demandé Raúl ? « Fidel est Fidel, nous le savons tous pertinemment. Fidel est irremplaçable. » Raúl en est conscient, et le peuple cubain avec lui. Faudrait-il alors que celui-ci, oubliant son contexte géographique, imite maintenant les mœurs des Inuits dont les vieux, sachant leur heure venue, partent au loin mourir seuls sur la banquise ?

Et pour qu’on voie à quel point « Fidel est Fidel  », je ne peux résister à la tentation de citer un texte quasiment inconnu de lui, une lettre du 19 décembre 1953, une « lettre de prison », comme en ont écrit tant de révolutionnaires au fil de l’histoire. La sienne est celle de l’île des Pins où il a été incarcéré après avoir été condamné pour l’attaque de la caserne Moncada. Elle se passe de commentaires de ma part, tant elle éclaire le présent par le passé et tant le Fidel d’aujourd’hui se trouvait in nuce dans le « jeune » Fidel :

Quelle formidable école que cette prison ! D’ici, j’achève de structurer ma vision du monde et je complète le sens de ma vie. Je ne sais si elle sera longue ou brève, si elle sera fructueuse ou stérile. Mais je sens en tout cas se réaffirmer toujours plus ma volonté de me sacrifier et de lutter. Je méprise l’existence ac­crochée aux bagatelles misérables du confort et de l’intérêt. Je pense qu’il y a un âge que l’homme ne devrait pas dépasser, celui où la vie entre sur son déclin, quand s’éteint la flamme qui a éclairé le mo­ment le plus lumineux de chaque vie, quand diminuent les forces qui soutenaient les pas à l’étape de la dignité. On les voit alors s’engager, tête basse, le repentir au front, tels de vils renégats, dans le plus profond bourbier de l’abjection. Ils rougissent en leur for intérieur de la seule chose noble qu’ils ont eue dans leur vie, les années de désintéressement, de générosité et d’altruisme. Ils vont à rebours de ce qu’ils ont fait et ils font le contraire de ce qu’ils prônent ; dès lors, ils regardent leur jeunesse comme ingénuité, folie, inexpérience et illusion, sans réaliser que viennent en fait de commencer l’impuissance, la frustration, la duperie et la soumission, la marche en arrière misérable et ridicule, le triste spectacle de l’homme revenant sur ses pas au long du chemin par­couru pour ne plus jamais le reprendre.

C’est de l’adversité qu’on comprend mieux le déroulement absurde du drame humain. S’en prendre à une comédie si ignominieuse était un grand crime que le milieu ambiant n’était pas disposé à pardonner ; crime terrible qui mérite l’oubli et le silence, enseveli sous un fardeau écrasant de faussetés et de calomnies. Revues, journaux, politiciens, commentateurs : qu’ils m’attristent ! Et comme on en a peur ! Beaucoup voient en eux, tel Don Quichotte, de puissantes armées là où il n’y a que des troupeaux de moutons.

Mais il est des hommes qui, tel l’oiseau Phénix, renaîtront de leurs cendres et feront résonner sur le ciel de la patrie le fort battement de leurs ailes.

(à suivre)


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55 réactions à cet article    


  • Black Ader 28 février 2008 12:16

    "la Révolution depuis 1959, sait toutefois que celle-ci a donné à son peuple un « statut » interne et international sans commune mesure avec le poids réel de l’île et une dignité et une indépendance dont peu d’autres peuples et pays sur notre planète peuvent se targuer"

     

     ?? Le satus du cubain, à part pour baiser des putes, je ne vois pas trop en quoi il serait différent des autres pouilleux du monde... Pour la dignité, faire le trotoire ou être vendu contre des barile de pétrol losqu’on est diplomé, je ne vois pas non plus ou elle est..

     

     

    "A Cuba, on n’est pas un fonctionnaire public, on est un révolutionnaire, et c’est à cette aune qu’on juge les autorités, de tout niveau qu’elles soient : être révolutionnaire, c’est justement répondre à un certain nombre d’attentes qui sont, pourrait-on dire, quasiment inscrites dans les gènes du peuple cubain et que nul n’a besoin de décrire parce qu’on sait de quoi il s’agit."

    ëtre fonctionnaire, c’est une carriére, le service public, c’est une carrriére. Par ailleur, vous parlez donc de gens qui agissent conformément à un truc indéfinissable ?? Bonjour l’arbitraire !!

    Quand on est au pouvoir, grâce à la CIA en plus, se prétendre révolutionnaire, c’est de l’enculage de pédés communistes..

     

    "Il n’y a que les médiocres pour croire qu’il puisse être gênant de vivre à l’ombre d’un personnage qui est d’ores et déjà entré dans l’Histoire et que les Cubains n’ont qu’une seule envie : être présidés par un Aznar, un Berlusconi, un Blair ou un Chirac ou par quelqu’un au nom de syndrome médical, pis encore par un Bush, j’en passe, bref par un de ces nains qui ne cessent de voir le jour sous les « régimes » de démocratie bourgeoise ! Un cas exemplaire d’auto-intoxication..."

    Même en URSS, on n’a pas vu grand monde pour défendre le régime en 1992..

     

    "Aborder la Révolution cubaine dans son quotidien, se pencher sur le petit peuple qui la soutient (et non aux supplétifs qui émargent grassement à la Maison-Blanche), analyser le « phénomène » d’un peuple et d’une Révolution qui résistent au déferlement du néo-libéralisme et de la civilisation du fric et de la « réussite » à tout prix, qui inventent de nouveaux chemins de coexistence et de rapport entre les peuples et les gouvernements (l’Alternative bolivarienne pour les peuples d’Amérique, ou ALBA, par exemple), qui écrivent au jour le jour une nouvelle manière d’envisager la société et le politique, quel intérêt cela peut-il bien avoir !"

    Ouai, bein tout les pays de merde d’afrique et d’ailleur résistes au libéralisme. On s’en branle totalement, d’ailleur. Curieux cette idée que cuba serait importante.. Les USA n’en ont pas voulu chez eux, alors..

     

    Mon pauvre, vous êtes complétement cinglé, ca fait plaisir à voir.


    • Narkoléon 28 février 2008 12:59

      pensez vous que la grossiereté soit eficace....

      Bien que n’allant pas dans le sens de l’article, je suis effaré par votre réponse, qui dans sa forme donne plus envie d’adhérer AU PC cubain qu’à votre clan...

      sic


    • Black Ader 28 février 2008 13:21

      "pensez vous que la grossiereté soit eficace...."

      Je m’adresse à un ouvrier, à un fils de prolo, à l’hérédité chargé, trés chargé même. Ces gens là sont simple, il faut leur parler cash.

       

      Par ailleur, que les cubains fassent des pipes pas cher au touristes américains, je trouve que c’est un bon résumé de la situation. Vous vous rendez compte que sinon, comme ces salud de coréen par exemple, ils seraient capitaliste et en train de vendre au yankee des bagnols et de l’electronique POUR DE l’ARGENT ???

       

      Non, mieux vaut une bonne gorgé de sperme, ca c’est le socialisme et l’égalité !!

      VIVE CUBA, LE PLUS GRANDS BORDEL DU MONDE !

       

       

       


    • Narkoléon 28 février 2008 13:34

      Messieurs, j’ai signalé l’abus, pas la peine de vous fatiguer.


    • Narkoléon 28 février 2008 14:09

      @michel maugis.

      Stp, réponds pas à ce barjot. Il n’attends que cela et ca va polluer l’article. Ignorez-le. Une démarche en justice ets en cours suite à ses propos racistes sur le site.


    • nostromo 28 février 2008 13:12

      J’’admire votre style et votre verve (et celle de Fidel...) j’attends la suite avec impatience 

      et vous attendez vous a un nouveau flot d’insanites de la part de quelques uns, qui ne prendront meme pas la peine de lire vos articles, mais ils viendront "casser" du cubain , sans savoir vraiment pourquoi, au nom du saint dogme de la "democratie occidentale", refutant toute notion de difference, ,le cerveau conditionné par (je vous cite) : des bouchers parvenus ou des nouveaux riches, des politicards passibles de justice ou des bluffeurs, des gens prétendument de gauche qui mènent une politique de droite, ou alors, au mieux, des politiciens dont l’honnêteté le dispute au manque d’envergure, ... ceux la meme qui veulent donner des cours de democratie à Cuba, n’hesitent pas à "exiger" la destitution de Sarko, à vouloir museler la presse (parcequ’elle dit du mal ou du bien de sarko) , à insulter leur voisin qui a le malheur de ne pas penser comme eux, à vouloir revoquer les moderateur de Agoravox parcequ’ils "osent" diffuser un article qui ne vas pas dans le "bon sens" (qui est ? ), a compter les morts un par un mais juste dans un seul camp (celui qui les arrange), etc ... la mauvaise foi n’ayant pas de limite, le liste est extremement longue mais avec une constante :... ne jamais argumenter

      Messieurs les soit disant democrates... tirez le premiers...


      • Narkoléon 28 février 2008 13:17

        Bien, maintenant que vous avez tous posés vos sexes sur la table, on s’arrête la, ou bien vous voulez en passer par le traditionnel comptages des morts dans chaque camp. Et si pour changer, on se disait qu’on est tous frères, qu’on veut tous la paix dans le monde ? Qu’on s’accorde à dire que nos dirigeants sont des crapules ?

        On se ferait du bien, au lieu de se faire du mal...


      • Lambert85 Lambert85 28 février 2008 16:30

        Dites voir, c’est quoi ces pollutions communistes sur ce site ? il n’y a plus que ça qui vient encore pondre des articles ?

        A mort Castro !


        • Traroth Traroth 29 février 2008 11:32

          Et voila l’inévitable ignare qui ne comprend rien à rien et qui répète docilement ce qu’on lui a appris : "Cuba, c’est le mal", "Castro, c’est le diable". Pourriez-vous, histoire de ne pas vous ridiculiser complètement, ajouter le début du commencement d’une amorce de raisonnement ou d’argumentation ? Parce que là, votre commentaire est simplement *nul*.


        • ronchonaire 28 février 2008 16:34

          Lire une critique de "l’impensée unique" écrite par le partisan d’un régime politique qui consiste à laisser le même gars au pouvoir 50 ans d’affilée, ça ne manque pas de sel quand même. Surtout quand cette même personne nous explique que, même absent, Fidel est et doit être toujours présent. Et surtout quand le régime politique en question est affublé du sobriquet de "révolution".

          Le Havane que vous avez dans l’oeil est-il si gros que vous n’arrivez pas à voir la contradiction qu’il y a pour un "révolutionnaire" à soutenir le pouvoir absolu et éternel d’un seul homme ? Il y avait sans doute un idéal révolutionnaire en 1959 et les quelques années qui ont suivi mais que reste-t-il de cet idéal aujourd’hui ? Le pouvoir cubain, Fidel en tête, s’est fourvoyé dans le népotisme, au prix d’un muselage de la population. En méprisant comme vous le faîtes ceux qui critiquent Castro, vous manquez votre cible : ce n’est pas après l’idéal révolutionnaire que nous en avons, c’est après les abus commis au nom de cet idéal par un cher omnipotent.

          Enfin, je ne peux pas conclure sans relever ce qui constitue à n’en pas douter le clou du spectacle que constitue votre article. Vous voulez nous faire croire, à l’aide d’un procédé d’un goût plus que douteux, que la propension à être révolutionnaire est "inscrite dans les gènes" du peuple cubain. D’après vous, la propension à la révolution est donc plus forte à Cuba qu’ailleurs, et ce grâce à un déterminisme génétique. Les cubains seraient donc un peuple élu, dont les super-gènes leur ont permis de trouver la lumière (dommage, comme le pays est fauché, il n’y a plus d’ampoules.) Les millions de morts déjà causés par ce genre de raisonnement ne vous ont donc pas suffit ?


          • Traroth Traroth 29 février 2008 11:35

            La révolution, ce n’est pas juste pour s’amuser à la guerre, hein. Le but, c’était d’aider le peuple cubain à s’en sortir, et ce but n’a pas changé. Et l’embargo américain ne s’est toujours pas arrêté. A croire qu’il doit rester quelque chose de subversif à Cuba. C’est peut-être justement parce qu’on essaye d’aider un peuple à s’en sortir ? Peut-être que nos gouvernements occidentaux ne sont pas du tout nos amis et ne veulent que nous maintenir dans notre médiocritié ? "An 501, la conquête continue"...


          • Icopas 28 février 2008 16:51

            Les résultats pour la situation sociale des Cubains sont bons quand on les comparent aux états comparables de la région.

            L’espérance de vie décroche le pompon, la santé fait mieux que les USA, alors que les citoyens de ce derneir état et l’état lui-même dépensent plus pour leur santé par habitant que le revenu moyen d’un cubain.

            L’éducation atteint des niveaux tout à fait bons. Encore une fois, il faut comparer ce qui est comparable. Et les états comparables. Les bouleversements dûs à une grande pression militaro-économique des USA ont permit des résultats supérieurs aux états voisins bénéficiant de la sympathie américaine .

            Il n’y a pas à Cuba (pas encore ?) de sub-prolétariat plongé dans une misère éffroyable, sous le coup de la mafia, logeant au mieux dans des bidonvilles comme dans d’autres états d’Amérique latine. Même certains états obtenant des résultats beaucoup + mirobolants en termes de dollars par habitants n’arrivent pas en terme de niveau de vie réel par habitant à de mêmes résultats.

            Malgrés les résultats d’un ostracisme important dans les échanges des états environants sous influence de l’état US et le règne d’une bureaucratie révolutionnaire, il est paradoxal que Cuba semble plus éfficace economiquement pour son peuple que les états comparables.

            A Cuba on ne condamne pas à mort à tour de bras, on ne facture pas la balle du condamné à sa famille, on ne se vautre pas dans le sadisme sordide existant dans encore bien des états des USA pour savoir comment on va faire mourir un condamné . On ne lapide par les femmes comme chez un bon allié à nous, l’Arabie Saoudite, ...

            Les populations sont beaucoup moins maltraitées que dans l’état chinois avec lequel les USA, et l’UE, entretiennent des relations suivies économiques, des échanges profonds avec la bourgeoisie rouge qui y domine.

            Bien sur que le régime cubain n’est pas assez démocratique, pas assez respectueux des libertés individuelles et collectives. Bien sur qu’il y règne l’autoritarisme et une caste révolutionnaire qui a fonction ambivalente, en même temps oppresseuse et en même temps gardienne, gestionnaire d’une situation qui est révolutionnaire et tends à conserver et approfondir des conquêtes bénéfiques pour l’essentiel de la population.

            Alors ? + de libertés ? Oui il faut, mais pas pour que des lobbys friqués qui s’achètent journaux, télés, radios et estrades. Ca c’est le fantome de la liberté , ce n’est pas la liberté. La liberté d’expression est ce qui permet à tous de s’exprimer, tous les courants travaillant une société, pas en fonction du chèque déposé sur la table, pas en fonction de la capacité dl’achat des consciences.

            Cet exemple, sur la liberté de la presse est ce qui serait necessaire à Cuba, mais aussi aux USA : Une liberté d’expression qui ne soit pas déterminée par une relation de pouvoir et de fric.

            La liberté d’organisation ? Oui, bien sur.

            Ne pas avoir un même dirigeant pendant bientôt 50 ans ? Oui , le pluralisme est ce qui attend Cuba à l’avenir, parallèlement à son developpement économique.

            En fait deux routes sont devant Cuba :

            Soit la construction d’une société de liberté, où les travailleurs dirigent leurs entreprises, les habitants leurs quartiers, les conditions en sont l’auto-gestion (et la centralisation sous controle des travailleurs de celle-ci), des syndicats indépendants de ce pouvoir, les libertés individuelles et collectives les plus larges et organisées pour qu’elles ne soient pas confisquées par une élite bourgeoise ou buraucratique ...

            Soit la mutation des travers de la caste dominante vers sa transformation en classe capitaliste féroce pour sa population mais sucitant par là même désir, fascination, interets prédateurs du capitalisme international. Ce dernier phenomène s’est vu en Russie, en Chine et d’autres états qui se pretendaient communistes, devenus capitalistes et leurs castes dominantes devenues bourgeoisies .

            Les deux chemins sont au devant de Cuba. Mais en attendant ces questions d’avenir, le droit de Cuba à choisir son destin, les résultats engrangés incontestables n’ont aucunement à suciter l’ostracisme et les attaques que l’on connait depuis des années contre ce régime.

            Les USA doivent cesser leurs entreprises de déstabilisation de cette île (entreprises combinant corruption, terrorisme, provocations, pressions économiques, politiques et militaires).

            La torture existe à Cuba : Elle est pratiquée à Guantanamo par le gouvernement bushien. Elle salit le territoire cubain, elle salit les USA, elle est utilisée comme arme de provocation contre Cuba et comme zone de non-droit.

            L’Union Européenne a nuit gravement aux interets du peuple cubain en acceptant de suivre des comportements d’étranglement économique illégaux des USA. Il y a là matière à réparation, non pas légale, mais au moins morale.

             


            • ronchonaire 28 février 2008 17:24

              Les résultats que vous mentionnez, en termes de santé et d’éducation notamment, avaient également été atteints par les pays socialistes d’Europe de l’Est. Comme quoi le socialisme peut avoir des effets bénéfiques.

              Quant au blocus économique de Cuba, outre le fait qu’il soit moralement condamnable, il a lui-même fait la preuve de son inefficacité. J’irai même plus loin : les différents boycotts de l’histoire récente (Cuba, Irak, Corée du Nord) se sont avérés d’excellents moyens de maintenir les dirigeants au pouvoir, tout en faisant souffrir les populations concernées.

              Mais le problème n’est pas là. Il n’y a pas un seul exemple connu de pays socialiste libre et démocratique, pas plus qu’il n’y a d’exemple de pays socialiste qui n’ait pas, à la longue, dégénéré en régime dictatorial tenu par une poignée de dirigeants autoritaires et corrompus, qui accaparent le pouvoir en même temps qu’ils détournent les richesses. Et Cuba n’échappe pas à cette règle. Chassez les classes sociales, elles reviennent au galop ! A croire que c’est dans la nature humaine et que le socialisme est condamné à rester ce qu’il était à l’époque où Marx écrivait : une utopie.


            • Julius Julius 28 février 2008 18:53

              Cuba dispose de bons services médicaux, l’éducation raisonnable, ... Parce que c’été toujours comme ça. La mortalité infantile était déjà très faible avant Castro. C’est la même chose que les autres pays ex-communistes. Si il a été quelque chose de bon dans les pays communistes, c’été l’héritage de l’époque pré-communiste. Rien n’a été obtenu "grâce à communisme", toujours seulment "malgré le communisme". À Cuba, comme partout ailleurs.


            • Icopas 28 février 2008 19:40

              Je suis allé par curiosité voir les indices de developpement et principales statistiques sur les pays de la région en situation comparable .

              Ceux-ci ne correspondent pas exactement à ce que vous indiquez. .

              Les résultatsde Cuba sont très honorables comparés à d’autres états n’ayant pas la pesanteur de l’hostilité du puissant voisin du nord.

               

               


            • Lambert85 Lambert85 29 février 2008 08:33

              A part que Cuba était aussi bien développée que plusieurs pays européens après 1945. Les 6 ans de dictature Battista n’ont pas sous-développé le pays si rapidement que les 50 ans de dictature castriste ! Il faut en finir avec les mythes (mites) communistes.


            • Traroth Traroth 29 février 2008 11:41

              Affirmer que le développement cubain date d’avant Castro est un mensonge pur et simple. Il suffit de regarder une courbe du revenu par habitant pour s’en convaincre :

              http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:Rent-Cuba-Carib.png


            • Icopas 28 février 2008 18:01

              Hum.... La réversibilité démocratique que vous demandez à Cuba est-elle existante en France ? Vraiment ? Ou bien est-ce une coqueterie théorique ?

              La possession par une petite caste, dans nos pays, de la quasi-totalité des médias permet-elle déjà un débat libre ? Un débat libre seul moyen d’assoir une démocartie réelle ?....

              Les gens qui travaillent dans les principaux centres créateurs de richesses que sont les entreprises votent-ils pour élire leurs dirigeants ? Pas + qu’à Cuba !... Les travailleurs n’ont pas accès à la démocratie dans les entreprises. Même les droits élémentaires des citoyens sont déposés à la porte des entrerprises quand ils revêtent le costume de travailleurs.

              Droits d’expression, d’organisation, liberté d’expression, de circulation, liberté d’élire des dirigeants economiques, liberté de s’habiller comme on l’entend, de parler librement à qui on veut, de critiquer des dirigeants, tout cela n’existe pas dans les entreprises. pourtant les entreprises concentrent le plus gros pouvoir dans nos sociétés.

              Nous avons vu comment, pendant 20 ans, des discours, allant à l’encontre des interets de la grande majorité de la population, ont pu se tenir sur la quasi-totalité des médias. Que ce processus a permis ensuite de chercher l’homme ou la femme pouvant endosser avec le plus de détermination le costume politique créé par une petite caste dominante, dominant les entreprises européennes.

              On peut approuver ces discours, c’est le droit de tout un chacun. Mais le monopole d’expression sur les médias dominants de ces disours chantés sur tous les tons relativisent completement nos logorhées dur les libertés et la démocratie.

              Le dernier acte sur le traité simplifié européen montre le peu de cas de l’expression démocratique d’un peuple qui existe en Europe. Pour ou contre, c’est le déni de démocratie de grande ampleur. Et c’est simple là, les médias n’en ont pratiquement pas parlé, pas de débats organisés, reprises des mensonges évidents dans la terminologe des employés des grands médias ("mini-traité" , "traité simplifié", pour des textes encore plus compliqués et de plusieurs centaines de pages !!!) est la dernière illustration d’une dictature du capital comme le disait marx, peut-être plus cool à vivre, mais qui ne change rien au fond : Démocratie essentiellement formelle, dictature sur le fond.

              Les jeux ici sont beaucoup plus brouillés qu’à Cuba car nous vivons sous le regard du fantome de la liberté, sous une véritable propagande médiatique .

              La bataille pour la liberté est bien une bataille travaillant la totalité des sociétés humaines, les tendances à violer la liberté ne divisent pas les USA, l’UE d’un côté et des états "voyous" d’un autre côté.

              L’habitude totalitaire des états puissants, comme les USA, d’agresser des populations quand elles font d’autres choix ou possedent des ressources convoitées est une terrible menace contre la liberté. Le bushisme est une bien plus grande menace sur la liberté et la paix dans le monde que Cuba.

              Cuba, pour se developper librement, pour construire une société permettant la généralisation de la démocratie et les moyens de celle-ci dans les entreprises, les quartiers et l’échelon de l’état, doit être protéger des grands prédateurs, et de la menace de Bush.

              Foutons la paix à Cuba, aidons les par l’échange humain (qui a toujours l’avantage d’être réciproque), et saluons leurs performances sociales dans un contexte très difficile.

              La critique oui, OK, mais il faut rélativiser et comparer à ce qui se passe autour de Cuba. que devaient-ils choisir ? Haïti ? Panama ? l’idéal de Guantanameo ?

               


              • Icopas 28 février 2008 21:07

                Il semblerait que vous n’ayez lu qu’en diagonale ce que j’ai écrit. Auriez-vous l’obligeance de lire ce que j’ai dit sur le parti unique (mon avant-dernière intervention dans ce débat), le pluralisme, les libertés, plutôt que vous outrer de ce que je n’ai pas dit.

                Ce que vous prenez pour une approbation des excès, des atteintes aux libertés, du régime cubain n’existe que dans votre imagination.

                A la difference de vous je ne fais pas d’opposition à la possibilité réelle de s’exprimer réellement sur les médias importants en Europe et ailleurs.

                Nous avons conquis le droit d’expression libre sur le net, conquête qu’il faudra défendre, mais celle-ci n’existe pas dans les médias dominants en Europe qui utilisent les concessions du domaine public des ondes pour faire propagande chaque jour.

                Il y a monopole d’une idéologie dominante, propagée par une petite caste sociale, sur les grands médias. C’est incontestablement une très grave limitation de la liberté qui ne se définit pas sans les moyens pour l’expression de celle-ci.

                Nous avons liberté de parler mais on nous a coupé le micro (sauf ici mais c’est confidentiel), aussi c’est une liberté qui nous gonfle le torse, nous fait humer l’air de la liberté mais ça n’a aucune conséquence démocratique puisque 5% de la population deverse une idéologie conforme ) ses interets sur quasiment 100% de l’audience, pardon du temps de cerveau disponible.

                C’est une dictature du capital.

                Quand je parle de totalitarisme c’est dans le cadre de cette situation. Une utilisation de ce terme + moderne, que l’on pourrait résumer par cette assertion populaire : la dictature c’est fermes ta gueule, la "démocratie" formelle c’est "causes toujours".

                Et quand un peuple choisit une orientation qui ne va pas dans le sens de notre petite caste dominante, on refait voter jusqu’à ce qu’on cede, ou on ne tient pas compte du vote. Alors, une grande conquête obtenue après bien des fusillades et des luttes est que ces viols ne s’accomplissent pas dans le roulement des arrestations et des fusillades. j’apprécie ce minima (aussi je les souhaite pour Cuba et vous l’auriez vu si vous aviez pris un peu de peine de lire mon avant-dernière opinion sur ce sujet).

                Sur la question cubaine, les positions sont outrées, je confirme. Nos états "démocratiques" ne respectent pas le droit d’un peuple a décider de son propre destin. Ils suivent en grande partie les diktats étatsuniens, alors que parallèlement, avec des états bien plus odieux pour les individus ils sont là d’une rare lâcheté.

                Cuba n’est pas la Corée du Nord, ce n’est pas l’Afganistan pro-americain, l’Arabie Saoudite, ce n’est pas le cauchemar irakien sous les tanks et les meurtres de masse opérés. On ne fusille pas comme en Chine, on ne tue pas comme en Chine , on n’applique pas la peine de mort avec délice comme dans certains états des USA. Cuba ne mène pas une guerre éffroyablement meurtrière à des milliers de kilomètres de chez lui, la plus effroyable de ce début de siècle dans le monde, rien que pour voler des matières premières .

                Cuba a effectivement de bons résultas comme on peut le constater dans le classement IDH :

                http://www.populationdata.net/index2.php?option=palmares&rid=1&nom=idh

                Si on fout la paix à ce peuple, je crois qu’il aura parfaitement la capacité en déserrant les pressions politico-économico-militaires de faire une société de liberté conjuguant libertés inndividuelles, démocratie réelle (y compris dans les entreprises) , libertés d’expression, pluripartisme , et progrès sociaux.

                Mais cette société ne rimera pas forcement avec les limitations de la notre .

                Aux côtés donc du peuple cubain pour decider de sa destinée.


              • ronchonaire 28 février 2008 21:49

                Icopas,

                Nous avons en France, aussi bien au niveau politique que dans les entreprises, des mécanismes de contre-pouvoir qui, s’ils ne sont pas parfaits et n’empêchent pas quelques abus, permettent au moins d’éviter un certain nombre de dérives dangereuses. Où sont les contre-pouvoirs à Cuba ?

                Vous dénoncez le fait que les médias français sont la propriété d’une petite caste. Tout d’abord, même si c’est vrai des principaux médias, ce n’est pas le cas de tous les moyens d’expression. AgoraVox en est une preuve superbe, puisque ce genre d’article, qui va totalement à l’encontre de la pensée dominante de cette "caste" en France, peut quand même être publié. Le parallèle serait-il possible à Cuba ? Un cubain pourrait-il librement publier un article pro-capitaliste sur un média cubain ?

                Quant au "bushisme" et au fait qu’il soit plus dangereux pour la paix mondiale que le castrisme, il faut comparer ce qui est comparable : le pouvoir de nuisance d’une petite île comme Cuba n’est effectivement en rien comparable à celui d’un Etat-continent tel que les Etats-Unis. Ceci dit, et toujours pour comparer ce qui peut l’être, je ne crois pas que les Etats-Unis aient été une plus grande menace pour la paix mondial qu’a pu l’être l’URSS ou que peut l’être la Chine actuellement. Ils ne sont pas non plus une menace moindre d’ailleurs, mais quel Empire dans l’histoire n’a pas été une menace pour la paix ? Le castrisme n’est donc peut-être pas une menace pour la paix mondiale, mais la question est surtout de savoir si c’est une menace pour la population cubaine.

                Pour finir, et comme je le disais déjà plus haut dans le fil, ce n’est pas l’idéal communiste révolutionnaire qui me gêne. Même si je n’y adhère pas, je l’accepte et j’essaie de le comprendre car, après tout, toutes les idées sont bonnes à prendre. Mais Cuba aujourd’hui, après 50 ans de castrisme, est bien loin de cet idéal et la révolution a échoué. C’est en cela que les discours sur "le peuple cubain" qui, comme un seul homme, serait à 100% révolutionnaire, ne sont que propagande destinée à maintenir la "caste" dirigeante au pouvoir.


              • Icopas 29 février 2008 17:46

                Je trouve dommage et déplorable que vous ayez la paresse de lire ce que j’ai marqué, ça vous eviterai bien des accusations innjustes.

                Alors je reprends ce que j’ai écris dans ma première intervention sur cet article :

                Bien sur que le régime cubain n’est pas assez démocratique, pas assez respectueux des libertés individuelles et collectives. Bien sur qu’il y règne l’autoritarisme et une caste révolutionnaire qui a fonction ambivalente, en même temps oppresseuse et en même temps gardienne, gestionnaire d’une situation qui est révolutionnaire et tends à conserver et approfondir des conquêtes bénéfiques pour l’essentiel de la population.

                Alors ? + de libertés ? Oui il faut, mais pas pour que des lobbys friqués qui s’achètent journaux, télés, radios et estrades. Ca c’est le fantome de la liberté , ce n’est pas la liberté. La liberté d’expression est ce qui permet à tous de s’exprimer, tous les courants travaillant une société, pas en fonction du chèque déposé sur la table, pas en fonction de la capacité dl’achat des consciences.

                Cet exemple, sur la liberté de la presse est ce qui serait necessaire à Cuba, mais aussi aux USA : Une liberté d’expression qui ne soit pas déterminée par une relation de pouvoir et de fric.

                La liberté d’organisation ? Oui, bien sur.

                Ne pas avoir un même dirigeant pendant bientôt 50 ans ? Oui , le pluralisme est ce qui attend Cuba à l’avenir, parallèlement à son developpement économique.

                En fait deux routes sont devant Cuba :

                Soit la construction d’une société de liberté, où les travailleurs dirigent leurs entreprises, les habitants leurs quartiers, les conditions en sont l’auto-gestion (et la centralisation sous controle des travailleurs de celle-ci), des syndicats indépendants de ce pouvoir, les libertés individuelles et collectives les plus larges et organisées pour qu’elles ne soient pas confisquées par une élite bourgeoise ou buraucratique ...

                Soit la mutation des travers de la caste dominante vers sa transformation en classe capitaliste féroce pour sa population mais sucitant par là même désir, fascination, interets prédateurs du capitalisme international. Ce dernier phenomène s’est vu en Russie, en Chine et d’autres états qui se pretendaient communistes, devenus capitalistes et leurs castes dominantes devenues bourgeoisies .

                Encore un effort.....


              • ronchonaire 28 février 2008 22:44

                alchimie,

                Ni l’un, ni l’autre. Il s’agit simplement d’un article extrait d’un blog par AgoraVox, comme de nombreux articles publiés ici du reste. Si vous faîtes une petite recherche sur Google, vous verrez que cet article (et celui d’hier) a été publié sur de nombreux sites. Je ne pense donc pas que l’auteur vous (nous) réponde. Dommage car, à défaut d’être d’accord avec lui, il avait au moins l’air de bien connaître Cuba.

                 


              • Jacques-François Bonaldi 28 février 2008 23:42

                a ronchonaire

                 

                Non, c’est moi qui l’ai mis sur Agoravox. Oui, je crois avoir le droit de parler de Cuba où je vis et travaille depuis exactement trente-sept ans.Ce qui n’est pas le cas de tant de gens qui s’expriment sur elle. Ce que je ne fais pas au sujet de la France, parce que je ne me risquerais pas à me prononcer sur une réalité et une société desquelles je suis coupé depuis tant de temps.


              • ronchonaire 29 février 2008 09:49

                A l’auteur,

                Merci de ces précisions et de votre réponse ci-dessous.


              • Jacques-François Bonaldi 28 février 2008 23:33

                 

                à ALCHIMIE

                 

                Je suis désolé de vous avoir fait attendre, mais je ne dispose pas de mon temps à ma guise. En tout cas, ce n’est pas très gentil de votre part de dire que je « ponds » : je crois avoir écrit des analyses sérieuses à partir d’un vécu cubain qui remonte à maintenant plus de trente-cinq ans. Contrairement à beaucoup qui parlent pour ne rien dire parce qu’ils ne connaissent absolument rien de la Révolution cubaine, je crois pouvoir exposer les choses sous un autre jour.

                 

                Votre analyse de la Révolution [Pour moi un peuple de révolutionnaires c’est un peuple qui vit dans la contestation permanente, un peuple qui peut apostropher violemment ses dirigeants ou encore descendre dans la rue pour contester les décisions du pouvoir. Un peuple dont chaque individu peut traiter librement ses concitoyens de veaux.] s’applique bien mal à Cuba, puisque son peuple en a déjà fait une : sans un peuple révolutionnaire derrière, la Révolution cubaine n’aura pas duré face aux agressions étasuniennes. Je ne vois pas pourquoi le peuple cubain descendrait dans la rue pour contester ses dirigeants pour le simple plaisir de se croire « révolutionnaire » ! Et si le peuple cubain n’apostrophe pas violemment ses dirigeants, c’est sans doute parce qu’il n’en voit pas la raison profonde, non à cause de la terreur que Castro ferait régner sur lui. Le peuple cubain est révolutionnaire précisément dans la mesure où il maintient une révolution depuis cinquante ans malgré un environnement géostratégique et local (à deux pas des USA) absolument défavorable. Soyez sûrs que si la Maison-Blanche ne voyait pas à Cuba une révolution, elle se démènerait pas tant pour la liquider.

                 

                Quant au fait que le peuple cubain ait réélu Fidel pendant si longtemps, c’est tout simplement pour les raisons que je donne dans cette deuxième partie. Je vous y renvoie. Je vois pas en quoi le fait de réélire un révolutionnaire comme Fidel ne serait pas un acte révolutionnaire ; pour les Cubains, le réélire est précisément perpétuer la Révolution. Comme quoi, « vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà ».

                 

                Vous écrivez : Pour ce qui est de la mortalité infantile et de l’envoi de médecins à l’étranger, je pense la France fait aussi bien que Cuba, maintenant parlons du reste. Voyez-vous deux de mes enfants sont myopes, et je suis particulièrement heureux de vivre dans un pays où la grande majorité des citoyens a la possibilité de se faire opérer de la myopie. Qu’en est-il à Cuba ? Ceci n’est bien sûr qu’un exemple.

                 

                Vous vous engagez vraiment sur un mauvais terrain. La mortalité infantile en France (cinquième puissance économique) est inférieure à celle de Cuba, mais rappelez-vous que Cuba est un pays pauvre du Tiers-monde et installé sous les Tropiques : aucun autre pays sous-développé ne peut afficher, dans les mêmes conditions climatiques et économiques, les indicateurs de santé de Cuba (5,6 p. 1000).

                 

                Quant au fait que la France ferait « aussi bien que Cuba » dans « l’envoi de médecins à l’étranger », alors là vous n’y êtes plus du tout ! Aucun pays ne peut se comparer à elle dans ce domaine. Le jour où autant de médecins français (par rapport à la population totale) travailleront à l’étranger que n’en travaillent aujourd’hui de médecins cubains, le monde reposera, je vous l’assure, sur des valeurs morales autres que celles qui ont cours à notre époque.

                Je n’ai pas le temps de chercher les derniers chiffres actualisés. Je vous donne ceux que j’ai sous la main (les quantités ont augmenté depuis 2006) :

                 

                De 1963 à 2005, un total de 104 437 coopérants cubains a travaillé dans 101 pays. De 1966 à 2005, Cuba a diplômé 5 972 médecins et 4 555 techniciens de la santé de plus de 100 pays. Durant cette même période, Cuba a collaboré à la création de douze facultés de médecine et travaillé dans trente-huit autres de différents pays. Elle a aussi contribué à la création de deux écoles de soins infirmiers.

                 

                Actuellement, 29 594 coopérants cubains de la santé, dont 19 598 médecins, travaillent dans 68 pays. Dans le cadre du Programme de santé intégral (PSI), 3 126 coopérants travaillent dans 28 pays, y offrant une couverture de santé communautaire et d’aide à 62 millions de personnes. Ils ont offert 245 516 083 consultations durant ces sept dernières années de coopération. Ils ont soigné sur le terrain 82 926 918 patients. Et sauvé 1 391 907 vies, cinq fois plus que la quantité de victimes provoquées par les catastrophes survenues en Amérique centrale, en Indonésie, à Sri Lanka et au Pakistan (280 000 décès).

                 

                FORMATION DE RESSOURCES HUMAINES DE SANTÉ

                 

                Cuba a diplômé 45 352 étudiants de 129 pays depuis 1961. Rien qu’en 2005, elle a diplômé comme médecins 8 903 jeunes étrangers de 28 pays, dont 554 provenant de 20 pays font actuellement la spécialité de Médecine générale intégrale (MGI) à Cuba.

                 

                À la rentrée 2005-2006, Cuba comptait 27 182 boursiers étrangers, dont 21 911 de 120 pays faisaient des études de médecine. Cette année-ci, elle diplômera comme médecins 1 629 étudiants de 56 pays. 10 715 étudiants de 10 pays font des études à Cuba dans le cadre du Nouveau Programme de formation médicale.

                 

                Cette année-ci, 305 professeurs cubains exercent dans 24 facultés de 17 pays. Par ailleurs, 536 étudiants font des études de médecine dans des facultés créées par Cuba, dont 99 en Gambie, 182 en Guinée équatoriale, 104 en Érythrée, 61 à Timor-Leste et 90 en Guinée-Bissau. Au Venezuela, 12 940 médecins se forment dans ce genre de facultés.

                 

                Cette année-ci, Cuba a inauguré une école de soins infirmiers à Dominique où se forment 79 élèves, et prévoit d’en ouvrir une autre pour 100 élèves au Belize. Par ailleurs, 510 jeunes en provenance de Sainte-Lucie, de Saint-Vincent-et-Grenadines et de Saint-Kitts-et-Nevis font des études similaires à Cuba. 

                 

                AIDE MÉDICALE EN CAS DE CATASTROPHES NATURELLES

                 

                Depuis le triomphe de la Révolution, Cuba a dépêché 32 brigades médicales dans 18 pays où avaient lieu de graves dommages causés par des cyclones, des tremblements de terre, des inondations et d’autres catastrophes naturelles. Ainsi, en 2005, une brigade médicale s’est rendue à Sri Lanka et une autre en Indonésie à la suite du tsunami.

                 

                La Révolution a créé en septembre 2005 le Contingent Henry Reeve en vue de secourir les sinistrés du cyclone Katrina aux USA, une aide qui a été repoussée. Quelques jours après, 688 membres du Contingent partaient au Guatemala frappé par des inondations et des éboulements de terrain.

                 

                À la suite du séisme survenu au Pakistan le 8 octobre 2005, une brigade de 2 564 coopérants cubains s’est rendue sur place où elle a fait 1 743 244 consultations, hospitalisé 10 687 personnes et opéré 14 506 patients dans 32 hôpitaux de campagne dotés d’équipements de pointe qui ont été ensuite donnés au gouvernement pakistanais à la fin de la mission.

                 

                Par ailleurs, 602 coopérants de l’Henry Reeve sont partis en février 2006 en Bolivie touchée par des inondations et 120 sont actuellement en Indonésie, avec deux hôpitaux de campagne, secourant les sinistrés du tremblement du 27 mai dernier.

                 

                COOPÉRATION EN OPHTALMOLOGIE

                 

                L’Opération Miracle a démarré le 8 juillet 2004. Depuis, et jusqu’au 3 juillet 2006, elle a permis d’opérer de la vue 327 586 patients de 28 pays (14 des Caraïbes, 12 d’Amérique latine, plus Cuba et le Venezuela). Un total de 189 coopérants cubains, dont 110 médecins, travaille dans les pays où se déroule le programme.

                Cuba a par ailleurs équipé et mis en marche sept centres ophtalmologiques en Bolivie, deux en Équateur, un au Venezuela et un au Guatemala. D’autres centres similaires sont en cours de coordination et d’exécution à la Jamaïque, en Uruguay, au Mexique, au Panama, en Haïti et au Mali, entre autres.

                 

                Au Venezuela, la Mission Miracle a bénéficié à 3 285 821 personnes (soit 1 habitant sur 8). Et plus de 200 00 patients ont été opérés.

                 

                La Mission Miracle en est actuellement à un million de personnes, des pauvres sans moyens, ayant retrouvé la vue GRATUITEMENT. Elle opère des patients atteints de cataracte, de glaucome, etc. Vous voyez que nous sommes loin d’une simple opération de la myopie. Ce même programme se déroule à Cuba. Ainsi, dans la province de Pinar del Río, tous les habitants ont suivi un examen de la vue pour détecter les problèmes éventuels, de myopie, etc., et des affections plus graves.

                 

                Dans le cas de la médecine, vous pouvez constater que l’apport de Cuba dépasse largement le simple envoi de médecins. Tous les élèves étrangers à Cuba se forment gratuitement. L’Ecole latino-américaine de médecine forme actuellement des milliers d’élèves issus des couches pauvres (même des Noirs étasuniens) qui n’ont pas les moyens de se payer des études.

                 

                Je vous le répète : le jour où les pays riches en feront proportionnellement autant que Cuba, la face du monde changera un peu...

                 

                Je vous réponds précisément parce que vous dîtes n’avoir rien contre Cuba. Parfait. Alors, renseignez-vous, allez sur les sites internet cubain pour savoir ce que disent les Cubains d’eux-mêmes. Ce sera toujours mieux que n’absorber que des ragots haineux, comme on en trouve chaque fois que quelqu’un met sur Agoravox un texte qui s’efforce d’avoir une autre approche. Comme vous pouvez le constater à propos de mes deux analyses. A voir la haine irrationnelle que suscite la Révolution cubaine, on se dit que ceux-là, en bons libéraux, seraient prêts à pendre haut et court tous les habitants de l’île.

                 

                Bien à vous.


                • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 29 février 2008 00:21

                  J’ai dit sur un article récent tout le bien que je pensais de Castro et pourquoi. Je ne recommencerai pas. Puis-je simplement suggérer aux commentateurs de bonne foi d’ignorer les Black Ader et autres du même acabit ? Ce site y gagnera quand la sottise restera sans réponse. 

                  Pour ces sots, je n’ai pas vraiment beaucoup de temps, mais s’ils veulent se réunir et me faire UN article où ils mettront toute leur méchanceté, je prendrai la peine, de le commenter et d’exposer leur médocrité avec une telle froide cruauté, qu’ils changeront de pseudo. Je n’y prendrai pas plaisir. Simple contribution au bien public. Ils me trouveront facilement.

                  Pierre JC Allard


                  • vivelecentre 29 février 2008 01:04

                    il faudrait un peu ne pas faire de fixation sur le blocus américain, il n’engage que les deux pays !

                    cela n’a pas empêcher cuba d’échanger grandement ( surtout recevoir ) pendant des décennies de feu, le grand frère soviétique, et aujourd’hui avoir des échanges commerciaux internationaux et des sociétés étrangères investisseur sur lille ( notamment Total) sans bien sur omettre de parler des échanges commerciaux avec le guatemala ( on aimerait bien qu’il nous fasse le même prix sur le pétrole...)

                    Alors le blocus américain, ce n’est que le mouvement d’humeur entre les deux pays et n’empêche pas certain discret investissement américain (business is business !)

                     

                     


                    • Jacques-François Bonaldi 29 février 2008 02:11

                      Puisqu’apparemment, vous ne savez pas en quoi consiste le blocus étasunien, je vous invite à entrer sur la page du ministère cubain des Relations extérieures où vous trouverez les rapports annuels que Cuba adresse au Secrétaire général des Nations Unies et à partir duquel celui-ci, en y ajoutant les rapports rédigés par les autres pays (ce sont des dizaines et des dizaines de rapports) qui en sont aussi victimes, élabore un rapport définitif sur lequel se fonde l’Assemblée générale de l’ONU pour voter la résolution intitulée : "Nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier appliqué à Cuba par les Etats-Unis". Et tous les ans, les membres de l’ONU votent à une majorité ultraécrasante (celle de 2007 ; 187 pays contre 4) cette résolution, et ce depuis maintenant douze ans. Il est curieux que des Etats absolument refractaires à tout ce que repésente Cuba soient toutefois contraints de condamner cette violation du droit international. Si les arguements présentés par Cuba tous les ans au sujet des dommages que lui cause ce blocus, vous pouvez être sûrs que les pays de l’Union européenne, pour ne citer qu’un exemple, dont aucun n’est ami de la Révolution cubaine, ne voterait pour la levée du blocus.

                      Le lien est le suivant ;

                      http://www.cubavsbloqueo.cu/Default.aspx?tabid=27

                      Vous trouverez les rapports en anglais et espagnol, mais je peux vous les faire parvenir en français, si vous le souhaitez, puisque, dans le cadre de mon travfail, je les traduis tous les ans. Après avoir lu les exemples concrets que donne Cuba, il vous fera difficile de rédiger le commentaire peu sérieux que vous avez mis.

                      A propos, les seuls Etats ayant voté systématiquement contre cette résolution sont les USA, bien entendu, et Israël (re-bien entendu), les autres accompagnateurs ayant varié au fils des années,. mais n’ayant jamais été plus de deux. Pour l’instant, depuis trois ans, ce sont des Etats microscopiques du Pacifique sud, qui sont en fait des protectorats des USA.


                    • vivelecentre 29 février 2008 07:19

                      Merci pour la traduction de l’espagnol , vous inquiétez pas ma famille est franco/sud américaine et j’ai dans mon entourage suffisamment de cubains 

                      dites moi juste si ce que j’ai marqué plus haut et je répète ici est faux

                      Y at il eu d’importante échange commerciaux du temps du "protectorat soviétique" ?

                      n’y a t’il pas d’échange commerciaux avec d’autre pays aujourd’hui et notamment le guiatemala ?

                      N’y a t’il pas des sociétés internationales présentes à Cuba et même des sociétés françaises ?


                    • Jacques-François Bonaldi 29 février 2008 08:59

                      Lisez d’abord les documents de référence, et vous saurez alors de quoi il s’agit lorsqu’on parle de blocus à l’ONU. Vous ne poserez plus ces questions qui ne sont pas pertinentes dans ce cas d’école.


                    • vivelecentre 29 février 2008 11:37

                      Vos commentaires sont pertinents les miens sans interets ? je vous laisse seul juge..

                      Par contre pour moi ils en presentent , essentiellement demystifier l’idée que cuba est completement isolé du reste du monde a cause des ricains et que par consequence leur desarroi economique et la pauvreté du pays est du uniquement à l’oncle Sam !

                      Au passage , vous auriez pu relevez une coquille dans mon intervention , actuellement le principal partenaire economique ded cuba est le Venezuela et non le Guatemela !! 

                      Mais rien d’autre vous interesse que de glorifier un regime totalitaire...


                    • ernst 29 février 2008 04:24

                      Trente cinq ans ?... Allez, Luis-Alberto, lâche-toi !... Raconte nous comment, après un an de droit en France, tu t’es retrouvé médecin-chef de l’hôpital psychiatrique de La Havane !...

                      Raconte nous comment tu torturais au chalumeau ou à la lame de rasoir les femmes « rebelles » que tu violais allègrement ?...Idem pour les hommes d’ailleurs, parce que de ce côté-là non plus, t’es pas regardant, Luis-Alberto !...

                      T’as jamais bien parlé l’espagnol, toujours ce fichu accent français !... Que veux-tu, t’as beau faire, t’as pas l’oreille musicale !...Pourtant tu avais fait le Guatemala, dès tes vingt ans, le lieutenant français du Generalissimo Arbens, criminel notoire et Président de la République !... Merde !... tout ce serait si bien passé si t’avais pas eu la mauvaise idée de violer sa fille Arabella, âgée de treize ans et demi !... C’est qu’il a failli te faire la peau le papa, te courant après avec son flingue !... Départ en catastrophe avec ta petite femme et ton petit garçon vers le bateau pour la France...mais au portillon, tu leur a faussé compagnie et tu n’as plus donné de nouvelles pendant vingt ans... La Revolucion, disais-tu... en fait, tu as adopté quinze enfants, dont l’un, une fiote gravissime, fait journaliste de la Presse people à Miami !...un cinglé comme toi, sauf que lui a la circonstance atténuante d’avoir été abusé par son père, comme tous ses frères et soeurs du reste, par toi, Luis Alberto !...

                      On a cru à ton grand coeur un moment. Quand tu t’es réfugié à Thonon-les-Bains avec ta communarde institutrice, j’ai compati à ton drame familial : ta petite fille de onze ans était tombée amoureuse de son demi-frère Joselito. Elle était enceinte et il fallait faire vite !... Sache, Luis-Alberto, que les médecins qui ont opéré la petite ont gardé ton empreinte génétique sur le fœtus. Fais gaffe, Luis, en France aussi ça pourrait chauffer pour ton matricule !...

                      Mais je vois que tu ne désarmes toujours pas !... Tu es devenu fou, tu continues tes diatribes sur Cuba, Castro, la Revolucion !... Tu cherches quoi ?... À te faire réintégrer chez Castro ?... Tu rêves !... Même lui sait qu’il n’y a qu’une chose qui t’intéresse : lui piquer son blé !...

                      Ah !... franchement Luis-Alberto, t’es une sacrée ordure !...


                      • vivelecentre 29 février 2008 07:22

                         ???????????????????


                      • jako jako 29 février 2008 09:10

                        heuh cela s’adresse à qui ?


                      • vivelecentre 29 février 2008 11:39

                        et vous ?

                        mon interrogation concerne l’intervention de Ernst .

                        Doit on comprendre qu’il démasque un personnage peu recommandable ?


                      • jako jako 29 février 2008 15:28

                        je parlais aussi de l’intervention de ernst


                      • mi2nmi 29 février 2008 05:50

                        Fidel Castro et Cuba.

                        Avec Danielle Bleitrach, auteure de "Cuba, Fidel et le Che, ou l´aventure du socialisme" (fév. 2008, Le Temps des cerises)

                        Question de : Internaute

                        Pouvez nous apporter des réponses sur le mode de scrutin peu connu en france utilisé pour l´élection des députés cubains ?

                        Certains étudiant ont en public apporté des critiques à l´écart de ce mode de scrutin. Pouvez vous nous parler de ces critiques et nous donner votre avis sur ces revendications ?



                        Réponse : Ce système électoral a été établi par la Constitution de 1976 qui a été approuvée par 97 ,7% des Cubains, ce qui nous paraît déjà suspect. Cuba est une république parlementaire avec un système d´assemblées à tous les niveaux, Assemblée nationale, assemblées provinciales au nombre de 14, municipales 169, et l´échelon de base celui d´où tout part est le conseil populaire, celui de la circonscription électorale. Chaque commune est divisée ainsi entre 30 et 200 circonscriptions qui en gros sont des quartiers. Cela fait 15.000 délégués de circonscription, 1.199 délégués provinciaux et 614 députés. Les 15.000 délégués de circonscription sont désignés directement par la population mais les délégués provinciaux et les députés relevent d´une commission des candidatures. Nous allons voir que cela impose que le parti Communiste cubain ne peut pas proposer de candidats ni prendre part en tant que tel à aucun moment du processus électoral. Il y a beaucoup de délgués qui appartiennent au parti communiste, mais beaucoup n´y appartiennent pas. J´ai eu ainsi l´occasion de discuter avec un député évangéliste non membre du parti, qui a l´air tout à fait content de son mandat et l´affirme dans un langage trés chrétien, et il n´est pas le seul. Il serait faux de dire à partir de cet exemple qu´il n´y a pas une couleur commune, mais il serait tout aussi faux de ne pas percevoir la diversité. celle-ci tend vers la représentativité des Cubains sociale et politique. Il y a sur bien des questions, par exemple sur l´instauration du pluripartisme des opinions divergentes qui remontent jusqu´au plus haut niveau. Dans une certaine mesure on est bien dans l´idée que tout ce qui est révolution est admis et rien de ce qui est hors de la révolution n´est admis. Ce qui est l´idée de José Marti, parce que Révolution et souveraineté nationale sont à Cuba deux idées confondues. Mais revenons aux institutions.

                        suite ici :
                         

                        http://forums.nouvelobs.com/1299/Danielle_Bleitrach.html

                         


                        • mi2nmi 29 février 2008 05:53

                          Fidel Castro et Cuba.



                          Avec Danielle Bleitrach, auteure de "Cuba, Fidel et le Che, ou l´aventure du socialisme" (fév. 2008, Le Temps des cerises)



                          Question de : Internaute



                          Pouvez nous apporter des réponses sur le mode de scrutin peu connu en france utilisé pour l´élection des députés cubains ? Certains étudiant ont en public apporté des critiques à l´écart de ce mode de scrutin. Pouvez vous nous parler de ces critiques et nous donner votre avis sur ces revendications ?

                           

                          Réponse : Ce système électoral a été établi par la Constitution de 1976 qui a été approuvée par 97 ,7% des Cubains, ce qui nous paraît déjà suspect. Cuba est une république parlementaire avec un système d´assemblées à tous les niveaux, Assemblée nationale, assemblées provinciales au nombre de 14, municipales 169, et l´échelon de base celui d´où tout part est le conseil populaire, celui de la circonscription électorale. Chaque commune est divisée ainsi entre 30 et 200 circonscriptions qui en gros sont des quartiers. Cela fait 15.000 délégués de circonscription, 1.199 délégués provinciaux et 614 députés. Les 15.000 délégués de circonscription sont désignés directement par la population mais les délégués provinciaux et les députés relevent d´une commission des candidatures. Nous allons voir que cela impose que le parti Communiste cubain ne peut pas proposer de candidats ni prendre part en tant que tel à aucun moment du processus électoral.

                           

                          Il y a beaucoup de délgués qui appartiennent au parti communiste, mais beaucoup n´y appartiennent pas. J´ai eu ainsi l´occasion de discuter avec un député évangéliste non membre du parti, qui a l´air tout à fait content de son mandat et l´affirme dans un langage trés chrétien, et il n´est pas le seul. Il serait faux de dire à partir de cet exemple qu´il n´y a pas une couleur commune, mais il serait tout aussi faux de ne pas percevoir la diversité. celle-ci tend vers la représentativité des Cubains sociale et politique. Il y a sur bien des questions, par exemple sur l´instauration du pluripartisme des opinions divergentes qui remontent jusqu´au plus haut niveau. Dans une certaine mesure on est bien dans l´idée que tout ce qui est révolution est admis et rien de ce qui est hors de la révolution n´est admis. Ce qui est l´idée de José Marti, parce que Révolution et souveraineté nationale sont à Cuba deux idées confondues. Mais revenons aux institutions.

                           

                          suite ici :
                           

                          http://forums.nouvelobs.com/1299/Danielle_Bleitrach.html


                        • ronchonaire 29 février 2008 14:57

                          A l’auteur,

                          Je ne suis pas vraiment d’accord avec votre raisonnement selon lequel on ne peut parler que si on connaît vraiment le sujet. Si tout le monde agissait de la sorte, les débats seraient très vite stériles, si tant est qu’il y ait débats. On peut aussi s’exprimer sur un sujet parce qu’il nous intéresse, ce qui est mon cas concernant Cuba, même sans avoir passé 37 ans sur place.

                          Par ailleurs, votre raisonnement souffre d’un biais de sélection énorme : les seules personnes à pouvoir passer autant de temps à Cuba sont celles qui approuvent le régime en place (c’est bien ce qu’on lui reproche !) et qui ont donc une vision biaisée de la situation, tout autant que nous avons sans doute une vision biaisée dans l’autre sens vu de France. Vu que vous êtes sur place, si vous arrivez à me trouver des sources d’informations venant de Cuba-même et qui soient critiques à l’égard de Castro, je suis preneur.

                          Concernant les résultats obtenus par Cuba en matière de santé et d’éducation, il est vrai que certains indicateurs sont plutôt bons et même meilleurs que certains pays comparables. Cela est dû au fait que Cuba a investi une part assez importante de ses ressources dans ces secteurs. Cela n’a malgré tout rien d’unique au monde : Le Costa Rica en a fait autant, pour des résultats d’ailleurs comparables. Il est donc possible d’obtenir les mêmes résultats sans révolution communiste.

                          Concernant le blocus économique, il faut relativiser. Jusqu’à l’éclatement de l’URSS, Cuba était très bien intégré au sein du CAEM. Quant aux Etats-Unis, le blocus a été partiellement levé depuis 2000, en particulier sur les produits agro-alimentaires. D’après les cubains eux-mêmes, les importations de produits agricoles en provenance des Etats-Unis représentent 500 millions de dollars par an, ce qui en fait les premiers importateurs de produits alimentaires ! (source : http://www.iht.com/articles/2007/11/12/america/12cuba.php). Cuba est donc loin d’être isolé économiquement, y compris des Etats-Unis. Et je ne parle même pas des millions de touristes étrangers qui visitent l’île chaque année et constituent des revenus non-négligeables.

                          Le mythe de Cuba en "village gaulois" seul face à l’oppresseur, avec Fidel dans le rôle d’Asterix, est donc largement suranné. Il ne sert qu’à maintenir l’emprise de Castro et de sa clique sur la population cubaine.


                          • Jacques-François Bonaldi 29 février 2008 21:56

                            Pour savoir en quoi consiste exactement le blocus et de quoi on parle, je vous renvoie au site mentionné plus haut. Quand ils parlent blocus, les Cubains se réfèrent à ça, et à rien d’autre.

                            A propos, depuis quand vivez-vous en France ?. En avez-vous une vision"biaisée" ? Drôle de raisonnement que le vôtre !.

                             


                          • Glemercier 2 mars 2008 01:05

                            @ Ronchonaire.

                            Je vais essayer de ne pas vous insulter afin de me mettre dans les conditions minimales pour que vous puissiez me répondre.

                            Je m´insurge contre votre procédé que je trouve profondément malhonnête et qui est de raisonner sur vos interprétations volontairement déformées des propos de l´auteur. Vous misez sur le fait que les lecteurs n´iront pas vérifier si vos interprétations sont conformes à la réalité. Il en restera donc que vous aurez l´impression d´avoir fait un bon raisonnement. Certainement que vos amis politiques antirévolution cubaine le penseront aussi. Cela n´aide pas pour améliorer vos connaissances envers un spécialiste de Cuba, ce qui selon vous serait votre objectif.

                            Une autre malhonnêteté est de faire des comparaisons totalement hors contexte pour juger Cuba et rejeter tout ce qui est très positif et faire apparaître très négatif ce qui ne l´est pas. Je suis bien obligé ici de supposer une malhonnêteté, c´est à dire une manœuvre trompeuse consciente, sinon je devrais invoquer un manque d´intelligence chez vous. Ce qui risquerait de paraître encore plus insultant.

                            Une autre malhonnêteté est de mentir sur soi même sciemment.
                            Ou alors, si vous êtes sincère, vous êtes honnête et intelligent mais aussi totalement aliéné, endoctriné au système capitaliste comme à une croyance religieuse.

                            Si j´adoptais votre style, j´en resterai là, et j´aurais fait un commentaire court.

                            Mais ce n´est mon genre. Je vous accuse, au mieux, d´être complètement endoctriné, ayant perdu la capacité de penser librement sans dogme, donc je dois me justifier en apportant des preuves et un raisonnement. C´est la moindre des corrections.

                            Ne serait ce pour vous justifier et montrer que ce n´était pas une malhonnêteté, auquel cas si le raisonnement est juste je devrais vous présenter mes excuses et je me serais trompé. Ou pour reconnaître que vous avez fait une erreur et que vous étiez donc victimes de vos préjugés sur Cuba. Ce qui est important si l´on veut se remettre en question et essayer de comprendre la révolution socialiste cubaine.

                            J´analyse donc votre texte.

                            "Je ne suis pas vraiment d’accord avec votre raisonnement selon lequel on ne peut parler que si on connaît vraiment le sujet."

                            Vous déclarer explicitement que l´auteur aurait dit " on ne peut parler que si on connaît vraiment le sujet".

                            C´est un mensonge outrancier, le vôtre, car l´auteur n´a jamais dit cela. Vous avez volontairement faussement interprété les dires de l´auteur. En douce, vous l´accusez une fois de plus d´être un crétin. C´est une insulte hypocrite, ce qui est bien pire. Vous avez bien pris soin de ne pas reproduire ce qu´avait vraiment dit l´auteur afin qu´il en coûte de vérifier.

                            Le comble est que dans le contexte il vous répondait à votre remarque très juste :

                            "Dommage car, à défaut d’être d’accord avec lui, il avait au moins l’air de bien connaître Cuba."

                            Je précise que cette remarque est tout à votre honneur. Et l´auteur y répond par "OUI"

                            Pour éviter les arguties que vous pourriez présenter, je reproduis la réponse de Bonaldi à votre remarque.

                            "Oui, je crois avoir le droit de parler de Cuba où je vis et travaille depuis exactement trente-sept ans."

                            Croyez vous que cela veut dire que si on n´y a pas travaillé 37 ans, on ne peut parler de Cuba ?

                            Ou pensez vous qu´on peut plus en parler et plus objectivement que si on n´ y a jamais mis les pieds ?

                            Quel a été votre choix ? Est-ce la stupidité ou la malhonnêteté, ou l´endoctrinement qui vous a poussé à ce choix ?

                            Il répondait à votre remarque. Aviez vous noté le OUI introductif ?
                            Est-ce la manière de débattre des gens qui veulent soi disant connaître Cuba mais on une posture fourbe dès le départ d´un commentaire ?

                            Il continue et précise sa position privilégiée par rapport à ses récents détracteurs, très grossiers et insultants.

                            "Ce qui n’est pas le cas de tant de gens qui s’expriment sur elle. "

                            Que dit il de ces gens là ? Qu´ils n´ont pas vécu 37 ans à Cuba et ils s´expriment. Ils fait une remarque juste , dans le contexte, qui n´implique pas qu´ils ne peuvent parler de Cuba. Ils s´adressent à des gens qui parlent en mal de Cuba sans jamais avoir lu les réponses de l´offensé, Cuba. 

                            Avouez que quand on dit du mal de quelqu´un, l´offensé et la défense à le droit de parler et que les offenseurs devraient au minimum l´écouter surtout s´il ne connaisse pas Cuba.

                            Il applique ce principe à lui-même puisqu´il ajoute :

                            "Ce que je ne fais pas au sujet de la France, parce que je ne me risquerais pas à me prononcer sur une réalité et une société desquelles je suis coupé depuis tant de temps."

                            Et vlan ! Voilà ce qui était donc clair et ne souffrait d´aucune possibilité d´interprétation fourbe.

                            Mais cette fourberie avait pour but de vous donner un bénéfice misérable, d´énoncer une lapalissade, en commentant votre invention et non la position de l´auteur.

                            Que dîtes vous au sujet de votre interprétation fausse ?

                            " Si tout le monde agissait de la sorte, les débats seraient très vite stériles, si tant est qu’il y ait débats. "

                            Voilà qu´il ne manque pas de sel. Les débats sont stériles justement pour la raison inverse. Les gens qui déconnent sur Cuba et Fidel, ne connaissent pas les réponses de Fidel car ils n´essaient jamais de réfuter la moindre phrase de ses discours, de critiquer aucune des lois, il ne connaisse rien de Cuba, seulement ce qu´en dit la presse "capitaliste" et donc anti-cubaine.

                            Vous avez tort ! Dans un débat on ne peut partir bille en tête contre un pays en l´insultant sans rien en connaître du point de vue de l´offensé. C´est stérile.
                             
                            "On peut aussi s’exprimer sur un sujet parce qu’il nous intéresse,"

                            Évidemment. Mais il n´est pas honnête d´attaquer un pays sans le connaître quand on ne tient compte que de ce qui se dit en mal, en écartant ostensiblement les réfutations archi connues par ses mêmes internautes. C´est profondément stérile. C´est troller un débat pour le rendre stérile.

                            Votre mensonge sur vous-même :

                             "ce qui est mon cas concernant Cuba, même sans avoir passé 37 ans sur place."

                            Cela est un mensonge des plus grossier visible par tous les lecteurs honnêtes. Vous n´êtes absolument pas intéressé à connaître la réalité cubaine, son histoire, son bilan extraordiaire qu´il faut juger en relatif et aussi en absolu.

                            Tout votre comportement est à l´opposé d´une personne honnête qui désire comprendre.

                            Votre comportement dans le débat est celui d´un propagandiste dénigrant systématiquement les réalisations de Cuba, amoindrissant leurs portées, amplifiant les problèmes sans les comparer avec ceux des pays voisins, voire des anciens empires, sous-estimants les effets désastreux du terrorisme US envers Cuba.

                            Bref, un type qui connaîtrait Cuba et qui n´aurait pas besoin d´écouter ses défenseurs sur Agoravox, sachant très bien qu´ils sont censurés systématiquement dans votre presse à vous.

                            La raison est simple : Vous êtes pour le libéralisme, et vous avez raison. Cela permet de vivre mieux aux dépend de la masse des autres. Mais dite le. Et vous sauriez honnête.

                            Vous pourriez dire alors.
                            Il faut attaquer CUBA, car son exemple ne doit en aucun cas être perçu ni par les pauvres gens ni par la conscience humaine. 

                            Seriez vous honnête que vous vous sentiriez obligé de vous remettre en question.

                            La suite à plus tard.

                            Michel Maugis
                             


                          • Glemercier 2 mars 2008 01:13

                            @Ronchonaire et à tous

                            Le commentaire précédent et celui ci sont bien de Michel Maugis et non de Glemercier ( de droite d´ailleurs), qui n´est qu´un ami chez qui je suis actuellement et était logué sur Agoravox.

                            Michel Maugis


                          • vivelecentre 1er mars 2008 00:24

                            A l’auteur

                            toujours la meme fixette sur le blocus americain en niant :

                            -la manne touristique au benefice quasi unique de l’etat cubain ( ministere des armées gere les principaux hotels) 

                            -les echanges anciens pendant des decennies avec l’urss

                            -les echanges actuels avec nombres de pays autre et notament le Venezuela qui lui vend du petrole en dessous du prix du marché

                            -les implantations et investissement de firmes internationales 

                            LES INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS DIRECTS

                            L’étude de l’économie cubaine durant les soixante premières années du XXe siècle révèle que la déréglementation totale de l’économie et des investissements n’a pas eu pour effet de concilier les intérêts nationaux et ceux des investisseurs étrangers. Aussi a-t-il été nécessaire d’adopter des politiques et des stratégies économiques fondées sur des instruments de mise en œuvre afin de mieux orienter le mouvement des investissements.

                            Vers 1925, des entreprises étrangères étaient responsables de 75 % de la production et des services de base (communications, production d’énergie, raffinage du pétrole). Le système bancaire était gouverné par les banques des États-Unis et de l’Angleterre. Des sociétés américaines de sucre et de bétail étaient propriétaires de 80 % des meilleures terres cultivées et 75 % du commerce étranger de Cuba étaient sous l’emprise des États-Unis.

                            Quelques années plus tard, des entreprises américaines ont délogé des sociétés d’autres pays, ce qui a porté à 95 % la portion des investissements étrangers revenant aux Américains. Grâce à leur emprise sur l’économie du pays, les États-Unis avaient désormais l’emprise politique.

                            Durant les années 50, on a construit d’importantes installations afin de favoriser l’essor de l’industrie touristique. Pour encourager les entreprises étrangères à construire des hôtels, le gouvernement cubain leur a accordé des crédits en ressources naturelles.

                            En 1959, l’investissement étranger à Cuba a pris fin. Les entreprises furent nationalisées et des ententes furent signées avec presque tous les pays, afin de dédommager leurs entreprises ou leurs citoyens qui avaient été touchés par la nationalisation. Bien que le gouvernement de Cuba ait proposé un plan pour dédommager les entreprises et les citoyens américains, il n’a pu amorcer de pourparlers sur ce plan — ni sur aucun autre, d’ailleurs — car le gouvernement américain s’oppose à tout dialogue et interdit aux entreprises et aux personnes concernées de négocier directement avec Cuba.

                            L’année 1988 a marqué le début d’une nouvelle ère : celle des coentreprises. Le premier projet fut la construction d’un hôtel par une société cubaine et une société espagnole dans le centre de villégiature de Varadero, en vertu de la Loi/décret 50 de 1982.

                            Lors de la réforme de la constitution cubaine, en 1992, on a ajouté des articles par lesquels l’État reconnaissait le droit à l’investissement étranger et accordait certaines garanties aux investisseurs. Puis, en 1995, on a adopté la Loi 77 sur l’investissement étranger — texte de loi clair, transparent et moderne fondé sur les expériences vécues au cours des années précédentes qui mettait à jour le contexte juridique dans lequel s’effectuaient les investissements étrangers.

                            Il va sans dire que l’investissement étranger fait boule de neige et que ses répercussions vont bien au-delà de ce que révèle une simple analyse des chiffres et des capitaux investis jusqu’à présent.

                            Entre 1988 et 1999, 497 associations économiques internationales ont vu le jour à Cuba, et 374 d’entre elles sont toujours actives aujourd’hui.

                             

                            Les investissements étrangers se sont étendus au-delà du tourisme et, désormais, des partenaires de 46 pays sont actifs dans 32 secteurs de l’économie. Parmi les nouvelles entreprises qui ont vu le jour en 1998, citons Energas (une entreprise canado-cubaine) qui exploite le pétrole des puits pour la production d’électricité.

                            La formule pour l’investissement étranger fut établie lors de la création de la première entreprise à capitaux entièrement étrangers en vue de la construction et de l’exploitation d’une centrale énergétique à l’Île de la Jeunesse.

                            Dans le secteur financier, la première coentreprise fut mise sur pied par la Caja de Madrid et le Banco Popular de Ahorro.

                            [Un élément] essentiel est le fait que les investissements étrangers sont perçus comme complémentaires aux efforts du pays en matière de développement, notamment dans les domaines où l’adoption de cette formule est nécessaire afin d’accéder à des technologies, à des capitaux ou à des marchés, dans la mesure où nous n’y recourons que si le pays ne peut assurer ce développement au moyen de ses propres ressources et en créant de nouveaux débouchés. C’est le concept qui est essentiel.

                            Carlos Lage Dávila, 12 février 2000

                             

                            Industrie de base 87
                            Tourisme   65
                            Construction  31
                            Industrie légère  27
                            Agriculture   20
                            Industrie métallurgique,
                            sidérurgique et mécanique     20
                            Industrie alimentaire  18

                            Le pays a réussi à maintenir son infrastructure dans les domaines des communications, de la production et de la distribution d’électricité et de l’exploration, de l’extraction et du raffinage du pétrole, et même, à la développer avec l’aide d’investissements étrangers.

                            De même, la production d’articles d’exportation, dont le tabac, le rhum, le nickel et le cobalt (dont le taux de production est le plus élevé jamais obtenu au pays), a tiré profit des investissements étrangers.

                            Parmi les plus importantes des 58 associations économiques internationales créées en 1999, citons Habanos S.A., entreprise de commercialisation du tabac cubain ; Aguas de La Habana, qui assure l’approvisionnement en eau de la capitale nationale ; BKDOSA, qui développe l’industrie mécanique au pays et trois associations qui géreront les usines de papier hygiénique à Cárdenas (province de Matanzas) et à Santa Cruz del Norte (dans l’est de la province de la Havane), ainsi que l’usine de papier fin à Jatibonico, au centre du pays.

                             

                            Espagne  87
                            Canada 72
                            Italie  57
                            France  16
                            Angleterre 13
                            Mexique  13
                            Venezuela  12

                            Par investissements directs s’entendent les activités où l’investisseur étranger participe pleinement à la gestion d’une coentreprise à capitaux exclusivement étrangers, celles où Cuba participe à des contrats établis par des associations économiques internationales et, enfin, l’achat de parts ou d’autres titres publics et privés qui ne sont pas admissibles comme investissements directs.

                            En 1999, huit associations œuvraient dans la construction d’installations hôtelières pour l’industrie touristique — un chiffre record. Comme nous l’avons déjà souligné, 19 chaînes d’hôtels internationales sont déjà présentes à Cuba. Cet essor du tourisme découle du nombre élevé de voyageurs qui choisissent Cuba comme destination dans les Antilles.

                            Le secteur des investissements étrangers à Cuba est florissant : on constate une augmentation globale de 26 % depuis 1998, une hausse de 25 % des exportations et de 27 % du revenu direct du pays.

                            Au début de l’an 2000, la plupart des entreprises établies à Cuba étaient regroupées dans des secteurs producteurs tels que la métallurgie, la sidérurgie et la mécanique et l’exploration pétrolière en mer. On prévoit poursuivre les investissements dans l’industrie du tourisme, en mettant toutefois l’accent sur les zones moins aménagées et les plages secondaires.

                            Le commerce avec les pays d’Amérique latine et des Antilles ne cesse d’augmenter grâce à des contrats avec des organismes partenaires de ces régions. Les projets d’investissement des banques étrangères sont aussi à la hausse.

                             

                            ASSOCIATIONS PAR PAYS D’ORIGINE DES PRINCIPAUX INVESTISSEURS ASSOCIATIONS PAR SECTEUR

                            ACTIVITÉS DES ASSOCIATIONS ÉCONOMIQUES INTERNATIONALES PAR ANNÉE


                            • Jacques-François Bonaldi 1er mars 2008 04:10

                              De nouveau, tout ceci n’a rien à voir avec le blocus. Il est bien évident que Cuba fait du commerce avec l’étranger, accueille quelques investissements étrangers, etc. Mais encore une fois, le blocus est autre chose. Ce que vous vous refusez à voir et à entendre.

                               

                              Je n’ai pas dit que mes commentaires sont pertinents, les vôtres sans intérêt. Lisez mieux. J’ai dit tout simplement que vos références au commerce hier avec l’URSS ou aujourd’hui avec le Venezuela (vous êtes assez grand pour assumer vos erreurs tout seul) ou la Chine ne sont pas "pertinentes" quand il s’agit du blocus, puisque c’est vous-même qui avez soulevé ce point dans votre commentaire.

                              Alors, je dis et maintiens que quand Cuba et l’ONU parle de blocus, ils se refèrent à autre chose que, de toute évidence, vous préférez ne pas voir parce que vous partez d’a priori et préférez ne pas écouter un autre son de cloche, en particulier celui des premières victimes. Je vous ai renvoyé au site où le gouvernement cubain présente ses vues, mais apparemment, vous n’y êtes pas allé voir.

                              Donc, pour que vous sachiez que le blocus est en fait ce que les Cubains appellent à juste titre "une guerre économique", je vais vous mâcher la besogne et vous présenter un résumé des vues cubaines. J’espère que cela pourra servir à d’autres internautes que la vision des Cubains interesse. (Je le joins en deux parties par obligation ; le dossier original cubain est bien plus long).

                               AU SUJET DU BLOCUS QUE NIENT CERTAINS

                              Ci-dessous, un extrait du livre que j’ai écrit avec Danielle Bleitrach : CUBA, FIDEL ET LE CHE, OU L’AVENTURE DU SOCIALISME, paru voilà quinze jours au Temps des Cerises.

                              J’espère que ce sera lisible (sur le plan format, j’entends), parce que ça me semble éloquent (tout est tiré des documents officiels de Cuba, entérinés par l’ONU et à partir desquels 187 Etats membres ont voté pour la levée du blocus en novembre 2007 (4 voix contre). Pour la treizième année consécutive.

                              Mes bonnes intentions sont allées en enfer, je ne comprends pas pourquoi le site me refuse l’envoi.

                               


                            • Jacques-François Bonaldi 1er mars 2008 08:04

                              J’ESPERE QUE ÇA VA MARCHER. PREMIÈRE PARTIE, DONC

                               

                              4. Et si, après tout, le blocus existait bel et bien 

                               

                              La fiction d’un dictateur omnipotent, à quelques encablures de la principale puissance du monde attachée à sa perte, a des vertus pour la propagande occidentale. Elle permet par exemple d’attribuer au seul Fidel Castro les difficultés bien réelles venues de l’extérieur que doit affronter le peuple cubain. Tout est de sa faute. Le prétendu blocus n’existe pas. Quand il en est vaguement fait état, c’est pour laisser entendre qu’il rend un fier service à Fidel Castro, puisqu’il lui sert de prétexte pour maintenir sa dictature sur cette malheureuse île. Voilà, sous diverses variantes, le menu que l’on nous sert jour après jour...

                              Or, non seulement le blocus existe depuis 1962, année où le décrète Kennedy, mais il n’a cessé de se compliquer au fil du temps d’un lacis devenu inextricable de lois et de décrets de toutes sortes décidés par les différentes administrations, démocrates et républicaines confondues. Ainsi, sous le charmant Clinton, deux nouvelles lois (Torricelli, en 1992 ; Helms-Burton, 1996) sont venues intensifier ce que les Cubains appellent, eux, une « guerre économique tous azimuts ». Toutes deux promulguées, bien entendu, sous la pression de la mafia terroriste cubano-américain (selon la terminologie usitée avec cette force raison dans l’île). La seconde, la Helms-Burton, viole en outre le droit international par son « extraterritorialité ». On n’aura pas de mal à imaginer que Bush et sa clique de « néo-cons » ne sont pas restés à la traîne et que jamais la guerre économique de la plus grande puissance dans ce domaine contre une petite île sous-développée n’a autant fait rage que depuis leur entrée à la Maison-Blanche.

                              Donc, nous dit-on, le « blocus » n’existe pas, et la communauté internationale n’est qu’une nigaude de se faire ainsi gruger tous les ans par le « dictateur ». Parce que, curieusement, l’Assemblée générale des Nations Unies vote tous les ans depuis 1992, avec une belle naïveté, une résolution intitulée : « Nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier appliqué à Cuba par les Etats-Unis d’Amérique. » Et tous les ans depuis 1992, les pays membres de l’ONU présentent un rapport sur les effets de ce blocus sur eux-mêmes, celui de la Révolution cubaine faisant une bonne cinquantaine de pages bourrées d’exemples dans tous les domaines « économique, commercial et financier ».

                              Et comme l’un des derniers arguments en date de ceux qui nient ce blocus est de s’esclaffer : « Mais enfin, vous voyez bien qu’il n’existe pas, puisque Castro achète depuis l’an 2000 pour des millions de dollars de denrées alimentaires aux USA ! », allons donc voir de plus près en quoi consiste ce fameux « embargo » (selon la terminologie étasunienne). Et pour cela, rien de mieux que de lire le dernier rapport que les premiers concernés, autrement dit les Cubains, ont adressé en août 2006 au Secrétaire général qui, à partir de là, en rédige à son tour un autre sur la foi duquel les pays membres votent, généralement en novembre, en leur âme et conscience.

                              Mais, au fait, pourquoi ce blocus ? Rappelons d’abord que c’est avant tout un instrument de guerre, comme le prouvent de nombreux exemples historiques. Et que les visées des USA étaient très claires dès le début, même avant son instauration « officielle ». Ainsi, on peut lire dans un document daté du 6 avril 1960 : « …il faut utiliser au plus tôt tous les moyens concevables pour miner la vie économique cubaine [...] ce qui provoquerait la faim, le désespoir de la population et le renversement du gouvernement… » Le but est net, donc, et depuis toujours : renverser « Castro ». Autrement dit, liquider la Révolution cubaine.

                               Par quels moyens ? En recourant tout simplement aux tentacules que peut étendre dans tous les recoins du monde la puissance économique qui bat monnaie à l’échelle universelle, qui régente les organismes financiers internationaux (dont le Fonds monétaire international et la Banque mondiale), qui possède les plus grosses banques au monde et a suffisamment de moyens de rétorsions extrafinanciers et extraéconomiques pour amener les récalcitrants à résipiscence. Voici donc quelques exemples des pressions extraterritoriales de ce que les USA appellent un « embargo bilatéral » : 

                              · En septembre 2005, la banque HSBC de Londres clôt unilatéralement le compte en dollars de Banco Metropolitano, tandis que sa succursale du Canada retourne les paiements (1 million de dollars canadiens et 819 000 euros) faits à travers Banco Internacional de Comercio S.A. (BICSA), sous prétexte des réglementations anticubaines de l’Office of Foreign Assets Control (OFAC), l’organisme étasunien chargé, en plus d’autres occupations, de faire la guerre économique à Cuba et qui possède plus d’employés utilisés à cette traque qu’il n’en a pour pister les transactions financières du prétendu ennemi public de la nation américaine, Al Qaeda. En février 2006, cette même banque londonienne refuse de virer 15 500 dollars canadiens à Cuba pour le même motif.

                              · En octobre 2005, de peur de se voir infliger de nouvelles sanctions de la part des USA, l’Union des banques suisses (UBS) cesse de prêter au système bancaire cubaine tout service de comptes courants en dollars et en francs suisses et refuse toutes opérations avec lui.

                              · Le 7 novembre 2005, Natexis Banques Populaires (France) informe Banco Internacional de Comercio S.A (BICSA) qu’elle n’est plus en mesure de prendre en charge une lettre de crédit non confirmée d’un montant de 903 900 dollars payables en euros, ce qui entraîne l’annulation du crédit et son transfert à une autre banque.

                              · Republic Bank, dont la maison mère se trouve à Trinité-et-Tobago, informe BICSA par téléphone qu’elle n’était plus en conditions de continuer de gérer les paiements des achats que Cuba fait aux agriculteurs étasuniens, ce qui porte préjudice aux virements d’ALIMPORT, la société cubaine d’importation, alors que ces achats et ces paiements sont pourtant dûment autorisés par les autorités étasuniennes.

                              · En février 2006, la banque taïwanaise Hua Nan Comercial Bank Ltd. refuse d’ouvrir une lettre de crédit en faveur de la société de commercialisation International Cobalt Company Inc. (ICCI), qui commercialise le produit de la société mixte Cuba-Sherrit traité dans la raffinerie de Fort Saskatchewan, en Alberta (Canada), à cause d’une instruction reçue en début d’année selon laquelle cette dernière fait partie d’un « groupe terroriste ».

                              · Le 21 février 2006, la Deutsche Bank Trust Company Americas de New York saisit, au motif des dispositions du blocus, un envoi de 330 dollars déposés à l’Union National Bank d’Abou Dhabi (Emirats arabes unis) au nom d’une Cubaine, empêchant celle-ci de réaliser des démarches de passeport à l’ambassade cubaine en Egypte.

                              · En février 2006, la société d’import-export argentine FURBIA INTERNATIONAL S.A. est contrainte de clore ses comptes à la Discount Bank (Uruguay) et ceux qu’elle a aux USA depuis plus de trente-cinq ans, sur ordre de sa maison mère étasunienne, sous prétexte que le président de la société argentine est inscrit sur la liste des « Nationaux spécialement visés » à cause de ses liens commerciaux traditionnels avec Cuba.

                              · En mars 2006, la succursale jamaïquaine de la New Scotish Bank (Canada) informe l’ambassade cubaine qu’elle ne pourra plus maintenir son compte ni procéder à des virements de fonds en dollars, en franche violation des lois de la Jamaïque et du Canada, puisque le gouvernement de ce dernier pays a promulgué une Loi relative aux mesures extraterritoriales étrangères (FEMA) qui vise justement à protéger les sociétés canadiennes des dispositions de cette nature contenues dans la loi Helms-Burton.

                              · Une banque étasunienne met sous séquestre un virement bancaire de 2 154 euros adressé par la NEDBANK (banque de Namibie et d’Afrique du Sud) à la société cubaine PESPORT du ministère de l’Industrie halieutique, en paiement des opérations réalisées auprès de l’entreprise namibienne DRAGNAM.

                              · Le Groupe de recherche sur l’écologie des oiseaux, rattaché à la faculté de biologie de l’Université de La Havane, ne peut toucher le financement de 30 000 livres sterling que lui a octroyé l’ONG britannique, Whitley Fund for Nature, pour poursuite d’un projet en cours. Le premier virement bancaire de 15 000 livres sterling, qui était passé par la HSBC Bank PLC de Londres à travers New York, n’était jamais arrivé à destination, le virement ayant été retenu sur ordre du département étasunien du Trésor.


                            • Jacques-François Bonaldi 1er mars 2008 08:08

                              DEUXIÈME PARTIE

                               

                              Les contributions de Cuba aux organismes multilatéraux ont été aussi victimes de cette traque maladive. Au cours du premier semestre de 2006, elle n’a pas pu verser ses quotes-parts à deux organismes internationaux installés à Genève : l’Union internationale des télécommunications (UIT) et l’Organisation météorologique mondiale (OMM), parce que l’Union des banques suisses (UBS), qui gère les comptes de ces deux organisations, refuse les virements depuis Cuba.

                               De même, plusieurs fonctionnaires cubains travaillant dans des organismes internationaux ont reçu des avis leur demandant de clore leurs comptes en dollars sous menace de mise sous séquestre : c’est le cas, entre autres, des fonctionnaires engagés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS), le Programme mondial des aliments (PMA), le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI). Ces actions des banques contre des Cubains engagés à titre de fonctionnaires internationaux découlent de la Procédure concernant l’application des sanctions économiques aux institutions bancaires, annoncée publiquement par l’OFAC début 2006. Les Etats-Unis punissent aussi, par conséquent, les organismes internationaux et leurs personnels, au mépris absolu, une fois de plus, du multilatéralisme qui est de règle aux Nations Unies.

                               Dans un rapport envoyé au Congrès, l’OFAC précise que le montant des biens cubains mis sous séquestre en 2005 dans des banques étasuniennes, dans le cadre du blocus, s’est monté à 268 300 000 dollars.

                               Mais le prétendu « embargo bilatéral » est aussi extraterritorial dans d’autres domaines que les domaines financiers et bancaires. Quelques exemples prouvent bien cette guerre économique dans d’autres domaines : 

                              · En février 2006, la délégation commerciale cubaine qui participe à la conférence Cuba-USA sur l’énergie à Mexico est expulsée sur ordre du département du Trésor de l’hôtel María Isabel Sheraton, propriété de la société étasunienne Starwood Hotels and Resorts Worlwide, la direction de l’hôtel saisissant même l’argent déposé par la délégation cubaine au titre des frais de séjour et l’envoyant à l’OFAC, qui le joint aux fonds déjà mis sous séquestre.

                              · Les réparations engagées à l’usine cubaine de la société Moa Níckel S.A. s’avèrent plus coûteuses et plus lentes que prévues parce que le fournisseur brésilien Orion est contraint, en tant que filiale d’une société étasunienne, de résilier le contrat qu’il a signé pour la réparation totale du turbogénérateur nº 1. Cuba doit donc recourir à d’autres fournisseurs. La société brésilienne a d’ailleurs fait l’objet de menaces de représailles, dont le licenciement des personnes ayant participé aux négociations avec Cuba.

                              · Le refus de la société canadienne Cytec de vendre l’extractant Cyanex 272 qu’il avait été prévu d’utiliser dans la nouvelle technologie destinée à l’agrandissement de la raffinerie de nickel COREFCO, installée à Fort Saskatchewan (Alberta) et appartenant à la société mixte cubano-canadienne Moa Níckel S.A., provoqué un retard de sept mois dans ce projet et une hausse du coût de raffinage d’environ 2,20 dollars/livre de Ni + Co.

                              · En juillet 2005, la société new-yorkaise Dresser-Rand Group Inc., qui fabrique des turbines et des compresseurs pour l’industrie énergétique, ordonne à sa filiale brésilienne d’interrompre ses affaires avec la société mixte cubano-canadienne Moa Nickel S.A. et fait savoir en avril 2006 que le gouvernement étasunien lui infligera vraisemblablement des sanctions pour ce motif.

                              · En octobre et novembre 2005, Stephen G. McFarland, coordonnateur des questions cubaines au département d’Etat, informe les chaînes hôtelières espagnoles, en particulier les majorquines, qui gèrent des hôtels à Cuba ou y font des investissements, que, du fait qu’elles occupent censément des biens confisqués à des nationaux et qu’elles les commercialisent à leur profit, leurs propriétaires, leurs employés, leurs actionnaires et leurs familles se verront interdire l’entrée aux USA.

                              · La société espagnole ALCOA oppose une fin de non-recevoir à la demande cubaine de 2 000 tonnes de profilés d’aluminium pour la fabrication de portes et fenêtres nécessaires au réaménagement des polycliniques, des hôpitaux et des écoles de l’île, sous prétexte que son siège social est aux USA.

                              · Les négociations engagées en janvier 2006 dans le cadre du MIDEM de Cannes (France) avec la filiale canadienne d’une des quatre principales sociétés de distribution discographique des USA sont interrompues quand son département juridique précise que cela « exigera une enquête très coûteuse pour déterminer les mécanismes et les aspects légaux concernant la possibilité de vendre le produit cubain au Canada, et notamment aux USA ».

                              · Le jeune Cubain Raysel Sosa Rojas, vainqueur du Concours mondial de dessin d’enfant sur l’environnement, convoqué par le Programme des Nations Unies pour l’environnement, ne peut toucher le cadeau correspondant aux gagnants de chaque région géographique, un appareil photo numérique Nikon, la société japonaise arguant des normes du blocus étasunien, ni la somme de mille dollars correspondante.

                               

                              L’extraterritorialité du blocus vise aussi systématiquement à empêcher Cuba d’accéder aux technologies de pointe et aux progrès de la science, ainsi qu’à entraver le recyclage de ses techniciens et spécialistes :

                               

                              · Un spécialiste cubain engagé dans une société étrangère opérant à Cuba et envoyé au Canada pour suivre une formation relative aux systèmes de contrôle automatisés PLC-5, est expulsé dès le deuxième jour quand les organisateurs découvrent sa nationalité, au motif que sa présence viole les « réglementations de l’administration des USA à l’exportation ».

                              · Les négociations engagées par l’Organisation de l’aviation civile internationale (AOCI) auprès de la société canadienne ADACEL pour doter Cuba d’un simulateur de trafic aérien échouent, le directeur général et le directeur financier de cette société, de nationalité étasunienne, arguant que les lois de leur pays leur interdisent tout contrat avec Cuba. Faute de ce simulateur, l’Empresa Cubana Aeroportuaria y Servicios Aeronáuticos (ECASA) doit débourser environ 250 000 dollars par an pour recycler ses aiguilleurs de l’air à l’étranger.

                              · La société hollandaise qui servait de passerelle de paiement au commerce électronique, sous le nom d’ePayment-Cuba, informe en juin 2005 que les lois du blocus lui interdisent de continuer de fournir ce service à Cuba, l’interruption pendant trois mois de ce commerce électronique ayant entraîné un manque à gagner d’environ 10 000 dollars.

                               

                              Le blocus, donc, touche tous les aspects de la vie cubaine. Même un domaine aussi éminemment humanitaire que la santé. En voici quelques exemples :

                               

                              · Cuba, qui cherche à développer son service de Dialyse péritonéale continue ambulatoire (DPCA), s’est adressée sans succès, au motif du blocus, à des sociétés leaders mondiaux en dialyse, comme Baxter (USA), pour pouvoir l’appliquer à 2 032 patients, dont 30 enfants, atteints d’insuffisance rénale chronique terminale et vivant dans des régions rurales d’accès difficile, en profitant de l’infrastructure qu’offre le Réseau national de soins de santé primaires, si bien qu’ils continuent d’être soignés par la méthode traditionnelle de dialyse péritonéale intermittente qui les oblige à se rendre à l’hôpital un jour sur deux.

                              · L’ONG étasunienne Atlantic Philantropic n’a pas pu, faute de l’autorisation correspondante du département du Trésor, faire don d’un laboratoire de biologie moléculaire à l’Institut de néphrologie, qui ne peut donc recourir à des techniques de pointe pour garantir un pourcentage de survie plus élevé chez les patients ayant subi une greffe du rein.

                              · L’impossibilité d’acheter des pièces de rechange sur le marché étasunien a empêché l’Institut de cancérologie et de radiobiologie de réparer des imprimantes couleur Lexmark à haute résolution utilisées en couplage avec les appareils de radiothérapie.

                              · La nécessité d’importer des pesticides, des appareils de fumigation et des ressources d’entomologie médicale depuis des marchés lointains, faute de pouvoir le faire des USA, a obligé le pays à payer 25 p. 100 de plus à titre de prix, de transport et de délais de livraison.

                              · L’Institut de médecine tropicale Pedro Kouri (IPK) n’a pas pu acheter un appareil à technique d’électrophorèse à champ pulsé, parce que de fabrication étasunienne (BIORAD). L’IPK fait partie du réseau PULSENET pour l’Amérique latine, chargé de la surveillance épidémiologique moléculaire des bactéries Salmonella, Escherichia coli, Shigella et Vibrio cholerae, vecteurs de graves infections gastro-intestinales, surtout chez les enfants, ce qui n’a pas empêché BIORAD de refuser toutes les démarches dans ce sens.

                               


                            • Jacques-François Bonaldi 1er mars 2008 08:13

                              TROISIÈME PARTIE (ET FIN DE L’EXTRAIT)

                               

                               

                              Cuba est contrainte de se fournir en équipements médicaux sur d’autres marchés,  plus cher qu’aux USA, comme le prouvent les exemples ci-après :

                               

                              · Ses stocks s’étant épuisés, l’Institut de médecine tropicale Pedro Kouri (IPK), qui travaille dans le cadre du projet PNUD : Fonds mondial de lutte contre le sida, la malaria et la tuberculose, s’est adressé au laboratoire étasunien GILEAD pour obtenir l’antirétroviral Tenofovir destiné aux sidéens et séropositifs cubains, mais s’est heurté à une fin de non-recevoir faute d’autorisation de Washington. Cuba a donc dû se fournir auprès de la société ALFARMA S.A. à un coût additionnel de 299 988 dollars, sans pouvoir administrer aux patients une combinaison d’antirétroviraux plus moderne.

                              · Dans le cadre de son Projet national de santé sexuelle et reproductive mené de concert avec le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), Cuba a demandé à la transnationale étasunienne Pfizer de lui vendre le contraceptif Depropovera, mais en vain, sous prétexte que la délivrance d’autorisations exigées par le blocus prenait plusieurs mois.

                               Bref, le blocus ou guerre économique touche tous les domaines : la santé, l’éducation, le sport (en tir sportif, Cuba ne peut acheter des articles comme le fusil Beretta destiné à l’équipe de skeet, car son fabricant italien a des liens commerciaux très étroits avec les USA ; il en est de même pour les pistolets Walter calibre 32 et les balles de haute qualité Eley destinés à l’équipe de tir sportif cubaine) ; les arts, les communications (l’Université de La Havane a dû payer 40 000 dollars par an pour accéder à l’Internet sur une largeur de bande donnée, faute de pouvoir utiliser le câble sous-marin de fibre optique passant pourtant au large de l’île, alors que, pour ce même service, une université de la région ne paie que 600 dollars par an).

                              Mais le blocus ne frappe pas seulement Cuba : il porte aussi préjudice à la population étasunienne, à cause non seulement du manque à gagner qu’implique l’interdiction de faire des affaires avec Cuba, mais encore de l’impossibilité de tirer profit des avancées scientifiques de l’île. Deux petits exemples sont éloquents à cet égard :

                               

                              · Les efforts déployés à ce jour par des scientifiques des USA, d’Europe, du Japon et de Chine pour identifier des médicaments adéquats et efficaces pour traiter les tumeurs cérébrales d’enfants, en particulier du type Pontine glioma, qui constituent la première cause de décès par maladie maligne dans cette tranche d’âge (environ 40 000 patients par an aux USA et en Europe), ont échoué à ce jour. Or, Cuba a mis au point et enregistré sur place et dans d’autres pays le TheraCIM (Nimotuzumab), qui s’est avéré efficace dans la réduction de la masse tumorale dans les cancers de la tête et du cou. Les réglementations du blocus ont toutefois interdit de lancer aux USA les essais cliniques pertinents.

                              · Selon l’American Diabetes Association, les USA comptent environ 20 800 000 diabétiques (7 p. 100 de la population). On prévoit que cette maladie chronique incurable touchera un Etasunien sur trois nés en 2000. L’une des complications les plus courantes du diabète sucré est l’ulcère du pied, qui entraîne plus de 70 000 amputations par an aux USA. Or, les scientifiques cubains ont mis au point le Citoprot P, déjà breveté dans différents pays, qui permet, par une méthode de traitement unique en son genre, d’accélérer la guérison de l’ulcère du pied et donc de réduire les risques d’amputation, une opération qui peut coûter jusqu’à 60 000 dollars dans les pays industriels. Outre le côté humain, l’utilisation de ce médicament permet aux systèmes de santé d’économiser des ressources substantielles. La demande de brevet en a été faite aux USA, mais le blocus interdit toujours aux patients de ce pays de bénéficier de ce produit de la biotechnologie cubaine unique au monde à ce jour.

                               

                              Résumons : selon des calculs préliminaires faits au plus bas, les dommages économiques directs infligés au peuple cubain par le blocus dépasse 86 108 000 000 de dollars, soit 1 832 000 000 par an. A quoi il faudrait ajouter les plus de 54 milliards de dommages économiques directs imputables aux sabotages et aux actions terroristes stimulés, organisés et financés depuis les USA contre des cibles économiques et sociales du pays, ainsi que le manque à gagner et les produits non fabriqués du fait des conditions de crédit onéreuses imposées à Cuba. Cette dernière année, les préjudices directs causés par le blocus aux Cubains ont dépassé 4 108 000 000 de dollars.

                              N’en déplaise à ceux qui estiment que le « blocus » est un mythe inventé par « Castro » pour occulter sa gabegie, c’est à partir de ces réalités bien concrètes que seuls les aveugles volontaires ne veulent pas voir que l’Assemblée générale des Nations Unies a voté en novembre 2006 la résolution intitulée : « Nécessité de lever le blocus économique, financier et commercial appliqué à Cuba par les Etats-Unis d’Amérique ». Et ce, pour la douzième année consécutive ! Par 183 voix contre 4 ! Il est intéressant de savoir que la grande puissance qui fait trembler le monde n’a jamais pu obtenir plus de trois complices pour l’accompagner. Le deuxième est resté inamovible à son poste : Israël (on s’y serait attendu). Après, au gré des circonstances et de la « qualité » des pressions, on a eu droit à d’anciens pays de l’Est, et tout dernièrement à deux mini-« Etats » de Micronésie, les îles Marshall et Palau… plus proches du statut de la colonie que de celui de nations indépendantes.

                               

                               

                               

                              Les dispositions du blocus interdisent légalement, entre autres :

                              Que des filiales de compagnies étasuniennes dans des pays tiers aient n’importe quelle transaction avec des compagnies cubaines.

                              Que des filiales de compagnies étasuniennes dans des pays tiers exportent aux USA des produits d’origine cubaine ou des produits contenant une matière d’origine cubaine.

                              Que des sociétés étrangères vendent à Cuba des biens ou des services contenant plus de 10 p. 100 de composants étasuniens, même si les propriétaires sont des nationaux d’autres pays.

                              Que des navires marchands, quelque pavillon qu’ils battent, transportant des produits vers ou depuis Cuba accostent aux USA pendant six mois.

                              Que des banques étrangères ouvrent des comptes en dollars à des personnes juridiques ou naturelles cubaines ou fassent des transactions financières dans cette monnaie avec elles.

                              Que des hommes d’affaires étrangers fassent des investissements ou des affaires avec Cuba ayant à voir avec les biens soumis à des réclamations d’Etasuniens ou de personnes qui, bien que nées à Cuba, auraient acquis cette nationalité.

                              Les violations de ces interdits sont passibles de lourdes peines.

                               Mais alors, demanderont les braves gens, si le vote contre le blocus étasunien est aussi catégorique, comment se fait-il que le gouvernement des USA le maintient ? La réponse est toute simple : parce que, dans cette ONU si peu démocratique à sa fondation en 1946 et ayant empiré en la matière au fil des années, ce n’est pas l’Assemblée générale, autrement dit les cent quatre-vingt-douze Etats actuels, qui a pouvoir de décision, mais à peine cinq (entouré de dix autres qui sont là par roulement et ne sont souvent, hélas, que des comparses aisément manipulables), autrement dit les membres permanents du Conseil de sécurité auxquels la Charte des Nations Unies a conféré, non seulement le droit de veto, mais aussi celui d’adopter des résolutions contraignantes et même, en vertu du fameux chapitre VII, de déclencher des guerres ! Alors que les résolutions du Conseil de sécurité sont obligatoires, celles de l’Assemblée générale ne sont, somme toute, que des vœux pieux… Et voilà pourquoi, braves gens, Cuba est toujours en butte au blocus-guerre économique de la Maison-Blanche.


                            • vivelecentre 1er mars 2008 07:24

                              dialogue de sourd puisque dans mon intervention précédente, je détaille aussi au sujet du blocus américain

                              Ce sur quoi j’insiste c’est la double erreur de la "fixette " sur le blocus

                              Croire comme certain que les américains isoleraient l’île de tout autre contact économique

                              Croire que le blocus est responsable du naufrage économique de l’île et de la pauvreté de sa population

                               

                              Mais c’est de bonne guerre , vous vous êtes du coté de la parole officielle du régime et tout le monde sait (ou doit savoir) l’exploitation politique qu’a fait Castro de la situation pour entretenir le nationalisme et se dédouaner de la situation quotidienne des cubains..


                              • vivelecentre 1er mars 2008 08:04

                                j’ai fais bêtement une nouvelle erreur que je corrige aussitôt , j’ai employé le terme blocus au lieu d’embargo, , vous avez fais la même erreur..alors que bien sur, le blocus n’existe pas

                                Concernant l’embargo, je vous mets ce lien qui a mon avis , donne une vision équilibrée du problème :

                                ihttp://www.cubantrip.com/economie_cuba/embargo_cuba.php

                                 

                                L’embargo handicap et alibi

                                 

                                "Injuste et moralement inacceptable" : c’est ainsi que le Pape Jean Paul II a qualifié l’embargo américain, en vigueur depuis 37 ans, lors de sa visite à Cuba en janvier 98. C’est peu dire que cette condamnation était attendue, tant le régime Cubain a fait de l’embargo américain (qualifié un peu excessivement à Cuba de "bloqueo" ou blocus) le leitmotiv de sa propagande. Il ne se passe guère plus de 24 heures sans que la presse ou qu’un responsable politique n’évoque la responsabilité de l’embargo pour justifier les piètres résultats de l’économie cubaine. Le gouvernement à estimé en 1995 que le coût cumulé de l’embargo depuis son entrée en vigueur en 1961 correspondait à une dépense supplémentaire de 60 milliards de dollars. "Même si ce chiffre est vrai, ce qui est possible, fait observer un économiste dissident, il est compensé par l’aide soviétique qui a représente au moins 40 milliards de dollars, depuis plus de 20 ans."
                                Impossible à chiffrer précisément, les effets négatifs de l’embargo sont surtout sensibles à travers les problèmes de financement que rencontre Cuba.


                                « A cause de l’embargo les cubains n’ont pas accès aux crédits à long terme garantis par les grandes institutions de financement international. Ils sont obligés de se financer à court terme à des taux très élevés. C’est ce qui explique, en partie, la faible ampleur des projets industriels à Cuba et le problème récurent de la dette » explique un diplomate en poste à La Havane. Selon le ministre cubain de l’Économie, José Luis Rodriguez les conditions du crédit sont extrêmement pénalisantes avec des taux finaux pouvant atteindre 18 à 20 % sur des échéances inférieures à 24 mois.


                                Cet handicap pour le gouvernement cubain est incontestable : l’exclusion du F.M.I. et de l’OEA prive Cuba de l’accès aux crédits de la Banque Mondiale et l’empêche d’aborder sereinement le problème du financement de sa dette extérieure, (dont le remboursement est suspendu depuis 1985) colossale pour un pays de 11 millions d’habitants. 11,5 milliards de dollars, avec les pays occidentaux, dont 3 milliards de francs avec la France auxquels s’ajoutent 26 milliards de "roubles convertibles" avec les pays d’ex Union Soviétique. Le gouvernement cubain refuse cependant de reconnaître la dette avec les ex- pays communiste qu’il considère comme une conséquence regrettable de l’interruption brutale des flux commerciaux à partir de 1990 et tente de négocier un arrangement global pour 1 milliard de dollars avec la Russie. Dans tous les cas la dette cubaine est une hypothèque importante pour les années à venir avec un montant qui représente au minimum entre quatre et cinq années des recettes d’exportations.

                                 

                                L’embargo américain : mythe ou réalité ?

                                 

                                Peut-on encore parler d’embargo ou de « blocus » comme le font les Cubains, alors que les Etats-Unis sont devenus le premier fournisseur de Cuba en denrées agro alimentaires ? Les chiffres sont parlant : en 2004 le commerce avec les Etats-Unis devrait dépasser les 400 millions de $, soit plus de 50% de part de marché, devant La France et l’Espagne. Depuis la première brèche ouverte dans l’embargo par Bill Clinton en 2001, le montant total des importations américaines devrait atteindre cette année le milliard de $.

                                 

                                Dans les chancelleries européennes, on fait grise mine : alors que Cuba traîne depuis 1986 avec les pays de l’UE une longue histoire de moratoires et de dettes impayées, les Cubains payent les « yankees » rubis sur l’ongle.

                                Première victime de ce système : la France dont le commerce extérieur avec Cuba s’est effondré passant de 240 millions de $ en 2000 à 70 millions de $ prévus pour cette année.

                                Il faut dire que pour Cuba, le commerce avec les Etats Unis est aussi un enjeu politique : c’est aussi un moyen de faire pression sur le gouvernement Bush pour obtenir une levée totale de l’embargo. Les négociants qui traitent avec Cuba ont développé une importante activité de lobbying anti embargo au Congrès.

                                Mais cette année il y aura un impact négatif des mesures de rétorsion américaines prise par le gouvernement Bush en juin 2004.Les cubano-américains (120 000 visites à Cuba en 2003) seront moins nombreux puisqu’au lieu d’un voyage tous les ans, ils n’auront désormais le droit qu’à un voyage tous les trois ans. L’interdiction de voyager à Cuba pour les citoyens américains (en dehors de visa spéciaux réservés aux visites familiales et aux ONG) constitue en effet encore un verrou important pour l’économie cubaine : une étude du Monroe County Tourist Development Council (Floride) estime qu’une levée des restrictions migratoires provoquerait un afflux de touristes américains à Cuba de 2 à 3,2 millions de visiteurs dès la première année.

                                 

                                 

                                 

                                A propos de l’embargo, on peut lire ce texte du journaliste Manuel Vasquez Portal, condamné à 20 ans de prison en avril 2003, avec 75 autres dissidents, opposants pacifiques et journalistes cubains.   C’est la faute au blocus
                                 

                                Manuel Vasquez Portal, Groupe Decoro

                                LA HAVANE, août – Pepito a été opéré des amygdales. Pour rester un jour à l’hôpital il a du apporter les draps, le ventilateur et le jus de fruit post opératoire. C’est la faute au blocus.

                                Serapia a été aux carnavals, elle a vu les chars, elle a bu de la bière, a mangé des tamales, elle a dansé la salsa. Au petit matin elle n’a pas trouvé de bus pour rentrer chez elle. Son père l’a attrapée pour être rentrée le lendemain. C’est la faute au blocus.

                                Eutaquio a divorcé. Sa pauvre femme depuis deux semaines ne cuisinait que des pois chiches. Eutaquio en a eu assez de si peu d’imagination et est parti. C’est la faute au blocus.

                                Les deux filles de Petronio sont devenues ‘jineteras’ (prostituées). L’homme anxieux voudrait se cacher d’autant de honte mais il n’a même pas un seau où mettre la tête. C’est la faute au blocus.

                                Jacintica ne sort pas de chez elle depuis quinze jours. Elle manque beaucoup à ses amis. Son papa lui explique qu’il économise pour lui acheter des chaussures au ‘shopping’. Elle s’ennuie beaucoup, mais ne va pas sortir pieds nus pour jouer. C’est la faute au blocus.

                                Perucho Mondeja a eu un infarctus pendant qu’il montait l’escalier de son appartement avec deux seaux d’eau parce qu’il y avait deux jour que le précieux liquide n’arrivait pas dans le quartier. C’est la faute au blocus.

                                Le poisson en conserve qui devait avoir été vendu à l’épicerie il y a quinze jours est arrive pendant cette quinzaine et les gens sont excites et contents. L’épicier a suspendu la vente parce que son crayon bille n’a plus d’encre et il n’avait rien pour écrire sur le carnet ce qui était vendu. C’est la faute au blocus.

                                Le fils d’Ermenegilda a été surpris par la police alors qu’il volait du linge sur un fil voisin et on l’a condamné à trois ans de privation de liberté. Ermenegilda n’a pas de sucre pour lui apporter à la prochaine visite. C’est la faute au blocus.

                                Candita, la postière a eu sa bicyclette volée et maintenant la pauvre distribue le courrier à pied. C’est la faute au blocus.

                                La télévision transmet tous les jours les mêmes petites histoires et les enfants baillent d’ennui. C’est la faute au blocus.

                                En août il fait une chaleur épouvantable. C’est la faute au blocus. C’est la faute au blocus. C’est la faute au blocus. C’est la faute au blocus. C’est la faute au blocus. C’est la faute au blocus.

                                Que je ne pense pas à autre chose. Que rien d’autre ne me vienne à l’esprit !

                                C’EST LA FAUTE AU BLOCUS.

                                Traduction : Genevieve Tejera

                                 

                                bonne lecture !


                                • Jacques-François Bonaldi 1er mars 2008 08:27

                                  CUBANTRIP, UNE VISION ÉQUILIBRÉE !!!!!!!!!! VOUS BOUFFONNEZ. C’EST UN DES SITES LES PLUS "ANTICASTRISTES" D’INTERNET ! CE QUI N’EMPÊCHE PAS SON WEBMAÎTRE DE FAIRE DU FRIC AVEC LE TOURISME CUBAIN. COMME QUOI....


                                • vivelecentre 1er mars 2008 12:51

                                  ça ce n’est pas de l’argument

                                  d’autre part la source de mes informations plus haut vient de l’ A I N

                                  Je suppose que vous devez savoir ce que c’est !

                                  Anti castriste ?


                                  • Jacques-François Bonaldi 1er mars 2008 23:18

                                    Vos sources sont l’AIN, bravo. Mais, une fois de plus, que Cuba fasse du commerce avec le reste du monde n’a rien à voir avec le blocus (c’est dans l’ìntitulé même de la Résolution que 187 Etats membres de l’ONU onn voté en novembre dernier ; n’ayez donc pas honte d’écrire ce mot honni). Le blocus est une violation du droit international (puisqu’il est à caractère extraterritorial et touche de nombreux autres Etats comme vous pouvez le constater dans les exemples que donne Cuba), un mesure de coercition à des fins politiques, etc. Tout ceci apparaît dans le droit international.

                                    Mais bien entendu ça vous dérangerait d’avoir à reconnaître et à accepter comme valables les exemples tout à fait concrets donnés par Cuba des torts que lui cause le blocus, ou plus exactement la guerre économique, commerciale et financière (intitulé de la Résolution), parce que ça vous obligerez à mettre de l’eau dans votre vin.

                                    Sur Cubantrip : non, bien sûr, ce n’est pas un argument, c’est un simple constat. Si vous trouvez un jour une affirmation, une réaction, un commentaire sur Cubantrip qui ne soit pas irrationnellement contre la Révolution cubaine, ç’aura été une inattention de la part de son webmaître, je vous le garantis !


                                  • vivelecentre 2 mars 2008 08:27

                                    Si on s’y interesse, on ne peut que prendre position et être forcement pour ou contre !


                                    • Jacques-François Bonaldi 2 mars 2008 21:44

                                      J’avoue ne pas saisir le sens de votre phrase. Désolé. Je vous apporte des faits, vous me répondez, j’ai l’impression, par une pseudo-lapalissade.


                                    • vivelecentre 3 mars 2008 07:15

                                      IL n’y a aucun site neutre sur la question

                                      vous avez soit les sites officiels , l’AIN par exemple , et bien évidemment , il faut trier les infos ou les sortir de leur "mise en scène" 

                                      soit des sites indépendants qui malgré quelque fois une approche la plus objective possible, tirent des conclusions et se positionnent toujours dans un sens ou un autre

                                      et après il y a l’interprétation que vous (ou moi) en faisons

                                      Donc citer tel ou tel source d’information n’apporte pas une caution suffisante ou mais ne permets pas non plus de condamné totalement une autre source sous prétexte que leurs conclusions ne vont pas dans le sens de vos convictions ( cubantrip par ex) 

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