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Accueil du site > Actualités > Politique > François Bayrou, le début du commencement

François Bayrou, le début du commencement

« Le budget que nous allons adopter aujourd'hui, je le crois, est une étape, c'est même le début du début du commencement du travail que nous allons faire. (…) Le gouvernement n'a qu'une ligne, restaurer une puissance publique digne de ce nom au service d'une nation qui doit retrouver sa solidité, sa solidarité et sa fierté. » (François Bayrou, le 5 février 2025 dans l'hémicycle).

Les deux motions de censure déposées par le groupe insoumis le 3 février 2025 ont été examinées ce mercredi 5 février 2025 après-midi au cours de deux débats indépendants. Elles étaient la réaction au double engagement de responsabilité du gouvernement de François Bayrou pour l'adoption du projet de loi de finances pour 2025 (PLF) et pour la première partie du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2025 (PLFSS), autrement dit, à l'utilisation de l'article 49 alinéa 3 de la Constitution.

Au moment du débat parlementaire, il n'y avait plus de suspense. Dès le lundi 3 février 2025, le parti socialiste a fait savoir qu'il ne voterait pas la censure en raison de son esprit de responsabilité et de stabilité : la France a besoin d'un budget pour 2025 et ne peut pas se permettre une seconde censure sur le budget. Quant au groupe RN, après l'avoir implicitement annoncé le 4 février 2025, c'est quelques heures avant le vote qu'il a formellement confirmé qu'il ne voterait pas non plus la censure.

C'est donc un succès pour François Bayrou mais il a voulu avoir le triomphe très modeste. Il n'était pas question de fanfaronner ni de parader avec sa non-censure. Certes, il a réussi la première mission de son gouvernement, à savoir doter le pays d'un budget pour cette année en cours, et le plus tôt possible, ce qui, entre autres, permettra aux collectivités locales (communes, départements, régions) de construire leur propre budget.

En effet, comme le signalent la plupart des éditorialistes, cette non-censure est un sursis, un répit, pour le gouvernement Bayrou. Rien ne l'empêchera de tomber sur un autre sujet, par exemple, celui des retraites (Boris Vallaud a prévenu que les socialistes voteraient la censure si le retour à l'âge légal de 62 ans n'était pas proposé à l'issue de la grande conférence sociale).

 

Avant le vote de la motion de censure contre le PLF, François Bayrou a pris la parole : « Nous avons un budget imparfait. Et je voudrais dire à ceux qui l'ont remarqué que notre but, notre intention, est que ce budget, l'année prochaine, si nous arrivons à remplir les objectifs que nous nous sommes fixés, ce budget ne soit pas le même. Et donc, ce budget est une étape d'urgence. Et pourquoi est-il une étape d'urgence ? Parce que notre pays ne peut pas vivre sans budget. (…) Nous ne pouvions pas, en aucune manière, faire autrement. C'est pourquoi nous avons fait un choix. Nous avons fait un choix d'agenda en choisissant de repartir du texte qui avait été présenté par le gouvernement de Michel Barnier et examiné par le Sénat. C'était plus difficile, naturellement, mais ça répondait à une exigence, c'est que nous ayons un budget au début du mois de février, alors qu'autrement, il aurait fallu attendre avril. Et qui peut soutenir l'idée que les investisseurs qui ont besoin de lisibilité, que les entreprises qui ont besoin de stabilité, et que les foyers qui ont besoin de retrouver un minimum de cohérence dans l'action publique, qui peut soutenir l'idée que ça aurait été mieux d'attendre quatre mois pour avoir à peu près les mêmes discussions, à peu près les mêmes condamnations, à peu près les mêmes invectives. ».

 

Et le chef du gouvernement a terminé son intervention en prenant de la hauteur internationale : « Mais je voudrais dire un dernier mot. À l'heure même où nous avons ce débat, un peu, par moments, surréaliste, parfois décalé, l'Ukraine, avec plus de 100 000 morts, s'arc-boute sous les coups de l'armée russe sous les ordres de Poutine, qui, elle, a eu 200 000 morts. Le quarante-septième Président des États-Unis annonce qu'il va annexer le canal de Panama, l'immense Groenland, je rappelle que le Danemark est un État de l'Union Européenne et que la question, si cette menace se réalisait, se poserait à tous les États de l'Union Européenne la question de la réaction qui pourrait être la leur face à cette tentative de prise de contrôle. La Chine a passé le cap des 1 000 milliards d'excédent commercial. Et tout cela, ce sont des tsunamis qui s'avancent, irrésistibles, en tout cas, en face desquels nous demeurons paralysés. Et nous nous évertuons, nous nous ingénions, nous nous obsédons à rester, à nous enfoncer et à aggraver nos faiblesses et nos divisions. Le gouvernement n'a qu'une ligne, restaurer une puissance publique digne de ce nom au service d'une nation qui doit retrouver sa solidité, sa solidarité et sa fierté. ».

 

Ce qui est notable, c'est qu'il y a eu moins de députés qui ont voté pour ces deux motions de censure que pour la première motion de censure du 16 janvier 2025. L'hémicycle était d'ailleurs clairsemé, ce qui était normal puisque seuls sont comptés les votes des députés voulant la censure. Les autres pouvaient vaquer à d'autres occupations.

Pour qu'une motion de censure soit adoptée, il faut une majorité d'au moins 289 députés (sur le 576 actuellement en exercice, il manque le député de Boulogne-Billancourt qui est en train d'être élu les 2 et 9 février 2025).

Les résultats de la première motion de censure (celle contre le PLF2025) ont été annoncés par la Présidente de l'Assemblée Nationale Yaël Braun-Pivet à 18 heures 09 : seulement 128 députés ont voté pour cette motion de censure, elle a donc été rejetée et le projet de loi de finances pour 2025 est donc réputé comme définitivement adopté.

 

L'analyse de ce scrutin (n°693) a montré que les 128 censeurs étaient composés de 70 députés FI (sur 71), 37 députés EELV (sur 38), 15 députés PCF (sur 17)... et 6 députés socialistes (sur 66). Cela signifie que 10% des députés socialistes ont refusé de suivre la consigne de ne pas voter la censure, c'est moins que le 16 janvier 2025 (ils étaient 8 au scrutin n°526), mais parmi ces 6, 2 n'avaient pas voté la censure le 16 janvier 2025, cela veut dire qu'au moins 10 députés socialistes sont susceptibles de voter la censure malgré une consigne de non-censure.

À cette annonce, si son voisin, le Ministre chargé des Relations avec le Parlement Patrick Mignola esquissait un franc sourire, François Bayrou lui-même restait impassible. Pas question d'être arrogant. Il a surtout encaissé cette nouvelle avec un peu d'émotion, comme le résultat de ses deux mois d'efforts et de concertations pour permettre l'adoption d'un budget (qui n'est parfait pour aucun groupe de l'Assemblée en raison des concessions). Il s'est juste dit qu'il avait trouvé un chemin.

L'exercice s'est poursuivi avec un nouveau débat pour la motion de censure contre le PLFSS2025. C'était l'occasion pour François Bayrou, en concluant ce débat, de rappeler une nécessité : « Tout le monde voit bien, a souligné, à plusieurs reprises, majorité comme opposition, la certitude que nous ne pouvons plus nous contenter d'un examen annuel de notre budget [de la sécurité sociale] et qu'une pluriannualité, avec des orientations et avec des tendances dégagées qui seront autant d'engagements, que cette méthode pluriannuelle sera plus riche que la méthode habituelle dans laquelle nous sommes, d'une certaine manière, quelque peu enfermés. (…) C'est aussi un travail de refondation qui est nécessaire devant le projet de loi de financement de la sécurité sociale. ».
 

Et de remercier les députés pour le travail accompli pour ce PLFSS : « Le choix de responsabilité est aussi un choix de solidarité à l'égard des plus fragiles de nos concitoyens car c'est eux qui auraient été évidemment victimes si nous n'avions pas eu d'adoption de ce budget. C'est pour le gouvernement une manière de remercier l'Assemblée Nationale de son engagement et de son travail. ».

Là encore, les résultats, annoncés ce mercredi 5 février 2025 à 20 heures 16, ont abouti au rejet de cette motion de censure, car seulement 122 députés l'ont votée, soit encore moins que la censure contre le PLF2025.
 

L'analyse du scrutin (n°694) a fait état du détail de ces 122 votes : 71 députés FI (sur 71), 36 députés EELV (sur 38) et 15 députes PCF (sur 17). Cette fois-ci, aucun député socialiste n'a voté la censure, la consigne du bureau national du PS a donc été respectée à 100% !

Pour François Bayrou, c'est bien sûr un double succès (le PLFSS n'est pas encore terminé et il y aura encore des motions de censure dans les jours prochains), car sa méthode a fonctionné, celle de tenter un pont entre le gouvernement et le PS. Le plus gros succès politique, c'est d'avoir réussi à détacher le PS de la tyrannie parlementaire de Jean-Luc Mélenchon, gourou du chaos.

Pour le parti socialiste aussi, c'est un succès. En effet, la décision douloureuse de ne pas censurer le gouvernement, pour être utile et efficace, devait être respectée par chaque député individuellement (je rappelle que le mandat d'un député n'est heureusement pas impératif, c'est la base même de la démocratie française, et donc, qu'il vote toujours en son âme et conscience quelles que soient les consignes éventuelles de son parti). À 10% près, la consigne a été respectée.
 

François Bayrou paraissait assez sûr de lui sur cette non-censure, en ce sens que la démarche initiée dès décembre par le PS, c'est-à-dire de devenir responsable et de chercher à obtenir quelques avancées (selon le PS) tout en restant dans l'opposition, s'apparente à faire du saut en parachute (cette analogie vient de la journaliste Sylvie Pierre-Brossolette le 3 février 2025 sur LCI) : une fois qu'on a sauté, on ne peut plus revenir en arrière dans l'avion ! Le PS non plus ne peut revenir en arrière pour se remettre dans la nasse des insoumis car il perdrait tout : il est déjà qualifié de traître par les insoumis (mais c'est ordinaire, depuis plus d'un siècle, qu'un socialiste se fasse traiter de traître par un gauchiste) et s'il retournait en arrière, il serait critiqué par ses électeurs qui demandent un minimum d'esprit de responsabilité.

Quant au RN, c'est aussi un semi-succès car sa consigne de non-censure a été suivie à 100%. Certes, le RN n'est plus au centre des enjeux dès lors que le PS l'a remplacé, mais en ne votant pas la censure, il s'est distingué des insoumis, d'autant plus qu'il ne pouvait pas reprocher à François Bayrou d'avoir franchi une ligne rouge budgétaire, et cela lui a permis de ne pas montrer l'inefficacité de son vote de censure. Il réserve cet acte grave à un autre moment dont il sera maître.

Le Premier Ministre a pris la parole à l'issue de ce second vote pour engager la responsabilité du gouvernement, sur le fondement de l'article 49 alinéa 3 de la Constitution, sur la deuxième partie du PLFSS, la partie des recettes. Une motion de censure sera certainement déposée par les insoumis pour un examen à la fin de la semaine ou au début de la semaine prochaine, sauf s'il commence à se lasser de déposer des motions de censures (le groupe insoumis en a déposé déjà cinq depuis les dernières élections !).
 

La suite, c'est donc le véritable début du travail gouvernemental. En gros, François Bayrou est arrivé en deux mois à atteindre là où s'était arrêté le gouvernement Barnier en trois mois (ce qui est logique puisqu'il a repris ses travaux budgétaires). Il aura donc réussi à rattraper le retard budgétaire en seulement deux mois, ce qui est remarquable.

Déjà la veille, 4 février 2025, François Bayrou avait répondu à l'ancien ministre Paul Christophe, président du groupe Horizons à l'Assemblée, à la séance des questions au gouvernement, en affirmant bien fort que l'achèvement des adoptions budgétaires ne constituait pas une fin mais un début ! Ainsi, il avait déclaré : « Vous avez raison de signaler que cette étape initiale qui s’achèvera, je l’espère, avec l’adoption du projet de loi de financement de la sécurité sociale, au terme d’une succession de motions de censure dont vous connaissez tous la mécanique, ne constitue que le début du travail que nous avons à accomplir. J’ai utilisé l’image peut-être exagérée de l’Himalaya, chaîne de montagnes de 2 000 kilomètres qui compte dix sommets de plus de 8 000 mètres. ».

Et d'indiquer son action des prochaines semaines, en clair, préparer dès maintenant le budget 2026 : « Nous devons proposer une stratégie pour les très grands sujets qui vont de l’éducation nationale à la santé, je n’en dresserai pas la liste exhaustive, en passant par la réforme de l’État, par laquelle je commencerai. Dès le lendemain de l’adoption du budget, je demanderai à chacun des ministres et des départements ministériels de lancer l’analyse en profondeur qui partira non pas des moyens, comme on le fait habituellement, mais des missions de l’État. Ces missions sont-elles accomplies, bien accomplies ? La répartition des missions avec les collectivités locales est-elle bonne ? L’allocation des moyens est-elle juste et pertinente ? Ce travail en profondeur sur l’action de l’État est l’un des premiers que nous avons à conduire. Je vous rassure, ce ne sera pas le seul : tous les domaines que nous avons identifiés comme étant en difficulté dans notre pays seront examinés un par un dès le lendemain de l’adoption du budget. ».
 

Lorsqu'il a pris la parole sur la motion de censure contre le PLF ce mercredi, François Bayrou a donné les mêmes indications : « Nous avons à reconstruire la conception même de notre action publique et de l'allocation des moyens qui sont dévolus à cette action publique. Mission par mission. (…) Si ce budget est adopté, alors nous allons, dès la semaine prochaine, repartir de chacun des départements ministériels, en analysant pour chacun d'entre eux si les missions qu'il doit conduire sont bien réalisés et si l'argent public qui leur est apporté est bien placé. C'est cela, l'action que nous allons entreprendre. C'est nécessaire, difficile, mais il n'y a pas de possibilité de continuer comme nous le faisons depuis des décennies avec une méthode extrêmement simple, comment faisons-nous le budget ? Nous prenons le budget de l'année précédente, nous y affectons plus ou moins un coefficient d'inflation... Tous ceux qui viennent à cette tribune disent : il faut baisser la dépense publique. Tous ceux qui viennent à cette tribune disent : vous mettez trop d'impôts, les foyers sont frappés, les entreprises sont frappées. Et en même temps, chacun exige qu'on dépense plus pour la préférence dans l'action qui est la sienne. Chacun se plaint de ce que l'augmentation du budget auquel il a été attaché est trop faible, et dans le même temps, qu'on n'ait pas fait le rééquilibrage que l'on attendait. L'un est contradictoire avec l'autre. (…) On ne peut pas reprendre la méthode éternelle qui consiste à repartir du budget précédent pour bâtir le budget suivant avec un coefficient d'augmentation des dépenses des impôts et des taxes. L'immense travail que nous avons à faire est un travail de reconstruction. (…) J'ai confiance que tout le monde peut participer à cet effort de reconstruction. (…) Le budget que nous allons adopter aujourd'hui, je le crois, est une étape, c'est même le début du début du commencement du travail que nous allons faire. Le gouvernement, naturellement, y participera. ».

C'est clair que l'alpinisme du Pyrénéen n'est pas terminé : il y a d'autres sommets dans l'Himalaya, après les premiers pics budgétaires ! Et François Bayrou jouit de plus d'une quarantaine d'années d'entraînement. Le voici en pleine épreuve.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (05 février 2025)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
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27 réactions à cet article    


  • Fergus Fergus 6 février 09:10

    Bayrou sait qu’il ne passera pas l’été.

    Dès lors que reviendra la possibilité d’une nouvelle dissolution, il sera censuré sur quelque prétexte que ce soit, et pourra repartir voir si l’air est meilleur sur le boulevard des Pyrénées à Pau que rue de Varennes à Paris.


    • Eric F Eric F 6 février 11:55

      @Fergus
      Pas certain que le PS votera une motions de censure susceptible de conduire à la dissolution, car sans la proportionnelle, il perdrait un nombre significatif de députés. Donc est-ce que Bayrou, qui est favorable à la proportionnelle, n’a finalement pas intérêt à reculer cette réforme ?
      Le PS, peu à peu, deviendrait alors moins oppositionnel et plus gouvernemental, non pas grande coalition à l’allemande, mais neutralité bienveillante. C’est ce que souhaite Macron depuis la dissolution (il n’avait alors pas prévu la réconciliation des partis de gauche qui s’étaient combattus lors des européennes), et que Bayrou semble viser, il n’aurait alors plus besoin de ’’ménager le RN’’, tout en favorisant une politique sécuritaire destinée à syphoner ses électeurs.

      Ce n’est pas le plus probable, mais pas non plus totalement improbable.


    • tonimarus45 7 février 14:07

      @Eric F bonjour -Le ps ne votera aucune motion de censure risquant de renverser le gouvernement ,car comme un de leur « saint jean bouche d’or » l’a declare ,il ne sont pas pret d’affronter une presidentielle.Ils ont trace des lignes rouges allégrement franchies par bayrou et ils n’ont jamais pris la decision de sanctionner ce budget qui risquait d’amener a la demission de macron


    • https://www.francesoir.fr/opinions-editos/ont-ils-tue-le-reve-francais

      Un paradis posé sur la terre de France et où nul fruit n’était défendu. Ce paradis comptait bien sûr quelques défauts, des défauts que le progrès permettait de résoudre en temps record, rien ne semblait pouvoir l’arrêter. Mais « Liberté, égalité, Fraternité » n’était pas comme aujourd’hui, une devise à laquelle « la République » a substitué un principe scélérat, totalement à l’opposé de celui qui est posé par l’article 2 de la Constitution que l’on peut décrire comme suit :

      « Gouvernement des ennemis du peuple, pour les ennemis du peuple et par les ennemis du peuple. »

      Cette substitution est intervenue précisément à compter du 1ᵉʳ janvier 1973, date d’entrée en vigueur de la loi « Pompidou » : cette loi par laquelle nos traîtres dirigeants ont transféré une souveraineté monétaire nationale jusqu’alors strictement du domaine régalien, dans les mains des « usuriers. » Des banques privées, françaises et autres, notamment celle dont Georges Pompidou fut le PDG, avant d’être Premier ministre d’une République de France dont il devint le Président le 20 juin 1969 : la Banque Rothschild France. Et, rappelons qu’Emmanuel Macron en fut un associé.


      • Eric F Eric F 6 février 13:07

        @SPQR-audacieux complotiste-Monde de menteurs
        Ah bah non, ce n’est pas du tout lié à la loi Pompidou de 73, mais à l’arrêt de convertibilité des monnaies en or, que vient la création de monnaie par les prêts bancaires. Cela préexistait du reste dans une certaines mesure.
        La loi Pompidou de 73 a juste formalisé les conditions des avances de la Banque de France à l’état, qui ont du reste continué jusqu’au début des années 80. Mais après la crise pétrolière, l’état avait voulu faire financer les relances par l’emprunt, au delà des capacités de tirage de monnaie par la BDF si on voulait éviter un effondrement du franc


      • @Eric F

        Qui a provoqué les chocs pétroliers ?


      • qactus.fr

        France : Pavel Durov, (Telegram) devra attendre un an avant son procès en France.

        Ah, la justice française, ce chef-d’œuvre d’efficacité et de rapidité ! Pendant que Pavel Durov, le fondateur de Telegram, se tourne les pouces, il doit se préparer à une attente d’un an avant de voir le début de son procès en France. Entre un manque de moyens, une pénurie de juges et des procédures qui semblent s’étirer à l’infini, on se demande si le tribunal a mis en place un service de livraison à domicile pour les affaires judiciaires. En attendant, Durov peut profiter de ce temps pour réfléchir à de nouvelles fonctionnalités pour son application, ou simplement s’interroger sur l’art de la patience.

        Le créateur de Telegram, Pavel Durov, est « bloqué » en France, son affaire sera renvoyée devant le tribunal au plus tôt dans un an, écrit le magazine américain Wired, citant une représentante du parquet français, Mailis de Reck. Selon elle, il n’est pas encore question d’un accord à l’amiable.

        https://qactus.fr/2025/02/06/france-pavel-durov-telegram-devra-attendre-un-an-avant-son-proces-en-france/

        Au moins cette misérable affaire aura lancé un avertissement au monde entier.
        Sous la forme suivante :

        << La France,sa classe politique et ses nervis sont les plus pourris du monde actuel >>


        • Octave Lebel Octave Lebel 6 février 10:17

          Une démocratie mainstream.

          Le cercle de la démocratie se restreint au fur et à mesure que l’oligarchie n’arrive plus à cacher la réalité et les conséquences de son rôle économique, social et politique. Elle se trouve acculée par ses représentants officiels à devoir inventer des acrobaties institutionnelles qui durent le temps d’une représentation poussive sur fond de fatigue et de pourrissement moral. La France n’est pas ce décor ni ces acteurs qui n’ont pour eux que les apparences que leur donne le service de communication de l’oligarchie qui traite maintenant pour l’essentiel les véritables opposants comme un toréador des taureaux dans le face à face et comme des pestiférés le reste du temps. Paradoxalement, c’est à cela maintenant que l’on repère où sont les opposants méthodiques et cohérents. Qui ne voit pas que nous sommes au bord d’un basculement où ce genre d’opposition n’aura plus le droit de cité si nous nous laissons menés par le bout du nez ? C’est le modèle américain en fait dont on voit l’aboutissement. Ces gens ont décidé, en toute souveraineté médiatique dont ils jouissent de fait parce qu’ils ont pris ce que l’on a laissé prendre, ce qu’est la gauche acceptable par eux en qualifiant tout ce qui n’est pas valable pour eux d’extrême-gauche. S’il s’agit d’être cohérent avec les notions, il va falloir évoquer dorénavant des Mitterrand, des Fabius, des Jospin, des Rocard, des Aubry, des Pierre Joxe, des Chevènement d’extrême extrême gauche dans un premier temps et inventer d’autres  termes pour d’autres qui ont eu le tort d’exister ou d’être encore là. Ce serait intéressant pour la démocratie de poser ces questions à ceux qui sont encore vivants voire aux affaires. Une belle émission pour Arte ou LCP. Cette France ne ressemble pas à l’idée que la plupart d’entre nous se fait de notre pays. Parce que, quand même, sans honte, on propose encore et toujours au plus grand nombre de payer l’addition pour la minorité qui s’est enrichie considérablement en l’appauvrissant. Tournons la page. En démocratie, quand le vote des citoyens n’est plus respecté, que le 49.3 est devenu le cache-sexe de qui ne veut pas assumer son bilan, ni la sanction et l’impuissance qui en découlent, la censure, comme le prévoit nos institutions, est le moyen de retourner aux urnes. En tâchant cette fois-ci d’avoir un véritable débat politique avec au cœur le pilotage de l’économie au service du plus grand nombre, le citoyen et les moyens de la démocratie, notre place dans les institutions supranationales et le droit international. Les citoyens le veulent. Ceux qui ont la souveraineté médiatique le permettront-ils ?

           


          • Octave Lebel Octave Lebel 6 février 10:42

            @Octave Lebel

            Rectificatif.

            « Parce que, quand même, sans honte, on nous somme d’être raisonnables et responsables. On propose encore et toujours au plus grand nombre de payer l’addition pour la minorité qui s’est enrichie considérablement en l’appauvrissant. »

             


          • Eric F Eric F 6 février 13:10

            @Octave Lebel
            effectivement, les ’’moyens’’ paient a double addition de la réduction des prélèvements sur les plus riches au sommet, et de l’assistanat à la base.


          • Octave Lebel Octave Lebel 6 février 18:46

            @Eric F

            Dans la classe moyenne et populaire, tout le monde paie le manque à gagner pour son pouvoir d’achat, la TVA qui pèse d’autant plus sur un petit budget, et aussi l’absence ou la baisse de qualité des services publics qui sont le patrimoine de ceux qui n’en ont pas. Et ce que vous appelez l’assistanat, on peut l’appeler aussi la solidarité. En proportion, en dons volontaires, les plus modestes d’entre nous donnent plus que les plus riches aux associations de solidarité. Expliquez à l’occasion à MLP et ses acolytes qui parlent régulièrement de fraudes aux prestations sociales qu’elle existe, se compte en millions quand la fraude à l’impôt sur les sociétés se compte elle en milliards. Quand on prétend diriger un pays en donnant des leçons à tout le monde et en votant un budget qui agrave encore plus cette dimension que le précédent pour qui sait compter, c’est pas plus mal de savoir de quoi on parle.


          • Octave Lebel Octave Lebel 6 février 18:54

            @Octave Lebel@eric F
            Ne pas voter une censure à qui n’a pas voulu poser la question de confiance puis a commencé à dégainer les 49.3, en ayant dit que le budget est injuste et que le problème c’est Macron et qu’il devait partir, c’est un beau numéro d’acrobate et un talent que l’on avait sous-estimé jusqu’ici de la part de MLP. C’est vrai que le RN fait des efforts pour se respectabiliser aux normes d’une certaine classe politique.


          • Seth 6 février 10:40

            « le début du commencement »...

            Voilà qui est grandiose et prometteur. Et « le début de la fin » c’est pour quand ?  smiley


            • ETTORE ETTORE 6 février 12:12

              Voyons Rakoto.....

              Il n’y a pas de « commencement » parce que pas de « début » !

              Beygue le Roux, est juste une continuité, un échec de plus, sur la brochette déjà bien garnie du Macronidheux !

              Rien de plus !

              Il vas se viander, c’est certain, probable, même assuré...

              Mais en aucun cas il n’auras été, et ne seras jamais « le début d’un commencement de continuité ».

              Se servir de sous ensembles fractionnés, saucissonnés , pour faire croire que le RIPOLIN à Macrotte, est multi emploi...qu’il  :.Cool-mate, repeint, assainit, rend les couleurs.d’origine....surtout avec les têtes de noeud.de sa périphérie...

              Faut pas faire ça Rakoto, vous vous servez du titre, comme d’un hameçonnage à thons, et on vous répond automatiquement avec le TON que vous méritez par péché !


              • Eric F Eric F 6 février 13:14

                Ecrire que c’est un succès pour Bayrou est exact -pour l’instant-, par contre un succès pour le PS, faut voir. il veut s’émanciper de LFI, mais risque de se retrouver soit isolé, soit phagocyté par le ’’grand centre’’.


                • amiaplacidus amiaplacidus 6 février 15:09

                  @Eric F
                  La probabilité, c’est « phagocyté par le grand centre » et disparition du PS.

                  Dommage pour un parti qui a vu des J. Jaurès et des L. Blum. Mais, à force de trahison, il disparaîtra.


                • Eric F Eric F 6 février 15:25

                  @amiaplacidus
                  LFI qui est issue d’une dissidence socialiste prendra la suite, et peu à peu deviendra modérée, c’est la nature des choses.


                • Seth 6 février 16:25

                  @amiaplacidus

                  Jaurès et Blum, grands révolutionnaires comme chacun le sait. smiley


                • amiaplacidus amiaplacidus 6 février 18:15

                  @Seth

                  On est bien d’accord.

                  Mais ces deux-là, dans le cadre de la social-démocratie (pas celle de R. Luxembourg, mais celle de la SFIO) ont quand même obtenu quelques améliorations de la condition de la classe ouvrière.

                  Cela tranche singulièrement avec le comportement de leurs successeurs.


                • Octave Lebel Octave Lebel 6 février 18:31

                  @Eric F

                  La politique, quand on a des ambitions démocratiques, ce n’est pas une affaire de cuisine électorale, c’est une affaire de citoyens avant tout.De citoyens qui cherchent à s’informer et comprendre.Vous écoutez un peu trop les recettes de MLP, Bardella et de ceux qui leur tiennent lieu de conseillers.


                • tonimarus45 7 février 14:25

                  @Seth-Jaures qui quand meme lors d’une prise de parole a narbonne le 20 oct 1907, declarait .Je cite
                  «  »Pour moi je ne regrette rien de mon passe,je ne desavoue rien de l’action socialiste que j’ai faite de 1898 a 1904.En exerçant mon action,j’ai aiguillonne la majorite et je l’ai oblige a la loi de dix heures,le repos hebdomadaire, les retraites ouvrieres, qui attendent devant le senat, j’ai fait realiser la separation.JE NE LE REGRETTE PAS,MAIS JE N’AI JAMAIS OUBLIE LE FIN SUPREME DU SOCIALISME ET J’AI TOUJOURS PROCLAME LA NECESSITE DU COLLECTIVISME ET DU COMMUNISME«  »...ect
                  Reference ,livre « jean jaures et le languedoc viticole » auteur « jean sagnes »


                • tonimarus45 8 février 02:01

                  @Eric F-Pour le ps ,ce sont les electeurs de gauche qui suite a leur hypocrisie et trahison , trancheront


                • ETTORE ETTORE 6 février 23:07

                  La France Macronide à une politique à la RUBIK’S CUBE  !

                  Toujours tournicoté, par le mauvais manUpulateur, jamais capable d’aligner les bonne couleurs...

                  Mais toujours les cris jubilatoires, quand il est émerveillé par la composition des couleurs, qui se rapproche de l’arc en ciel YMCA  !


                  • tonimarus45 7 février 13:56

                    bonjour -bayrou girouette s’il en est une semant des petits cailoux de l’extreme droite a la soit disant gauche hollandienne,et donc donnant son paraphe au « RN » afin qu’il puisse reunir les signatures pour la presidentielle, appelant a voter hollande afin qu’il puisse devenir president ?Pire qu’un « edgard faure » pourtant specialiste du retournement de veste

                    Je compare « bayrou » a ces vendeurs de chevaux d’epoque , maquignons disait t’on, qui essayaient de vous vendre une haridelle pour un cheval de course ?


                    • anaphore anaphore 7 février 16:56
                      ’François Bayrou, le début du commencement’  De la fin ! Avec l’aide du guignol de service, j’ai nommé Sylvain Rakotoarison !!!

                      Faudra qu’on se fasse une bouffe un jour Rako ! Je vous dois trop d’heures de rire .....


                      • La différence entre un peuple qui existe et les français qui ne sont plus un peuple mais un ramassis de crétins orgueilleux, d’arrivistes sans cervelle.

                        https://reseauinternational.net/angleterre-fin-des-villes-de-15-minutes/

                        par The Yorkshire Lass

                        Big Brother perd la tête.

                        L’Angleterre est sur le point de mettre un terme au programme « 15 Minute Cities » du Forum économique mondial, après que presque toutes les caméras ont été détruites et que 50 000 personnes ont refusé de payer les amendes.

                        Les caméras ne peuvent pas être protégées si la police refuse d’intervenir. Les tribunaux ne sont pas en mesure de condamner autant de personnes. Toutes les caméras de la ville ont été détruites. Les Blade Runners : ce groupe d’activistes a neutralisé 90% des caméras installées dans le cadre d’un programme zéro émission qui pénalise les véhicules ne respectant pas les normes.


                        • Les femmes savantes songent à nourrir leur esprit,
                          C’est de viande bien creuse, à ce que chacun dit.

                          Bonasse !


                          • (3 votes)
                            ETTORE 7 février 16:24

                            @SPQR-audacieux complotiste-Monde de menteurs
                            ......................................................
                            Il se trouve qu’elles n’ont juste que « ça » à offrir !
                            Des Précieuses Ridicules, qui se congratulent, et qui ne comprennent pas que l’on puisse avoir des réflexions différenciées, autres que celle de leur monologue du vagin, qui, entre nous soit dit, doit bien s’« emmerder » !

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