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Accueil du site > Actualités > Politique > François Bayrou, le papa Macron !

François Bayrou, le papa Macron !

« Je viens de milieux sociaux et de villages qui n’ont pas la chance d’être protégés, favorisés. Je trouve que notre devoir de citoyen, de père de famille, notre devoir de républicain, c’est que nous soyons obsédés pour rendre des chances à ceux qui n’en ont pas. C’est pour moi un devoir sacré. » (François Bayrou, le 13 décembre 2024 à Matignon).

Ce texte ci-dessus est une formulation assez inattendue pour une allocution de prise de fonction à Matignon. L'origine modeste et paysanne de François Bayrou l'ont marqué au point qu'il voudrait donner sa chance à chaque Français qui le mérite et qui travaille. C'est aussi le dada du Président Emmanuel Macron formulé autrement, et finalement, c'est le rêve américain exprimé, fantasmé aux États-Unis : l'ouverture des possibles, le champ infini des possibles, la fin d'un fatalisme social, versus l'étiquetage, la réduction dans des cases dont on ne sortira pas de toute sa vie.

Lorsque François Bayrou est arrivé à pied à Matignon, en traversant toute la cour pour atteindre le tapis rouge où l'attendait Michel Barnier, une étrange sérénité accompagnait ses pas. Un sourire, mais pas celui de l'arrivé, pas celui du consacré. C'est vrai, Matignon, il y pensait depuis 2007, et plus encore depuis 2017. Il pensait au sort injuste qui l'avait écarté du pouvoir à cause d'une affaire judiciaire dont il a été totalement blanchi... mais il lui a fallu attendre près de sept années.

Sur son visage ne figurait pas ce sentiment de revanche, sociale (lorsqu'il a été ministre, c'était un peu difficile pour son entourage politique car, pour parodier Jacques Séguéla, si tu n'es pas ministre à 40 ans, c'est que tu as échoué dans la vie !), ni de revanche politique (Dieu sait comment il a été détesté, moqué, par des personnalités de droite, de gauche, par les journalistes qui, aujourd'hui, le plus sérieusement du monde, lui trouvent mille qualités). La marche d'un homme d'un certain âge, pas de celui qui part la conquête, mais de cette sérénité qui fait dire qu'il faisait déjà partie des meubles (c'est un peu vrai comme Haut Commissaire au plan), comme s'il avait toujours été Premier Ministre, qu'il ne s'en étonnait pas, comme c'était nécessairement inscrit dans l'histoire.

Ce qui frappait aussi, dans ce même ordre d'idée, c'est qu'on ne sentait pas le vertige devant la fonction, comme beaucoup de ses prédécesseurs le montraient le premier jour dans cette cour. Il n'était pas intimidé par les responsabilités gigantesques qui l'attendent. Lui est trop sûr de son destin, et pourtant, il n'y a aussi qu'humilité, il sait qu'il a tout à perdre, pas grand-chose à gagner, avec peu de chance de réussite. Mais à son âge, c'est le moment ou jamais de donner le plus de lui-même. De montrer à quel point la France a besoin de l'art du compromis, a besoin de la méthode Bayrou. Fini de donner des leçons, le voici à l'œuvre, avec la difficile mission d'agir.

Et pas question de faire du surplace, comme on le lui a souvent reproché à l'Éducation nationale. Pas question de ne pas s'occuper de tous les sujets importants, malgré l'absence de majorité : « Devant une situation d’une telle gravité, ma ligne de conduite sera de ne rien cacher, de ne rien négliger et de ne rien laisser de côté. (…) Je pense que nous avons le devoir, dans un moment aussi grave pour le pays, pour l’Europe et devant tous les risques de la planète, d’affronter les yeux ouverts, sans timidité, la situation qui est héritée de décennies entières. ».

François Bayrou a donc trois priorités : la dette avec le budget 2025 à refaire (le thème de la dette est ancien chez François Bayrou ; dès 2002, il en parlait, comme il parlait de la réindustrialisation), l'école qui est essentielle pour structurer une nation, et ce qu'on pourrait dire l'ascension sociale ou l'égalité des chances. "Ceux qui ne sont rien" doivent pouvoir être hissés avec ceux qui ont réussi, les "premiers de cordée".

Très sagement, François Bayrou ne s'est pas (encore ?) engagé à ne pas recourir à l'article 49 alinéa 3 de la Constitution, alors que les socialistes voudraient faire chanter le gouvernement en monnayant leur non-censure avec l'engagement de ne pas recourir à cet article de la Constitution qui engage la responsabilité du gouvernement sur un texte de loi. C'est sage car justement, cet outil constitutionnel, inspiré par les propositions continues de Jean Jaurès, Léon Blum et Guy Mollet, avait pour but de permettre au gouvernement de gouverner en l'absence de majorité à l'Assemblée, le cas aujourd'hui précisément. Et je ne vois pas comment les lois de finances pourraient être adoptées sans cet outil avec une Assemblée aussi émiettée.

Dès les premiers mots de son allocution, François Bayrou a rappelé combien il connaissait Michel Barnier, il avait travaillé avec lui à la rénovation de la vie politique sous l'appellation des Douze Rénovateurs, au printemps 1989, avec François Fillon, Philippe Séguin, Dominique Baudis, Bernard Bosson, Michel Noir, Philippe de Villiers, Charles Millon, etc.

 

Sur le plan historique, il a rappelé une coïncidence. Ce vendredi 13 est un jour de chance pour François Bayrou. C'est l'anniversaire de la naissance du roi Henri IV, "son" roi, celui qu'il a étudié, sur qui il a écrit des ouvrages, celui qui a voulu réconcilier les Français, celui qui a « fondé sa rencontre avec la France dans des temps aussi difficiles, plus difficiles que ceux que nous vivons aujourd’hui. (…) Si je peux, à mon tour, j’essaierai de servir cette réconciliation nécessaire et je pense que c’est là le seul chemin possible vers le succès. ». Henri IV, pour qui Paris vaut bien une messe (et qui a démarré la branche des Bourbons), est en effet né le 13 décembre 1553, pas un vendredi mais un dimanche, mais à Pau, dont François Bayrou est le maire depuis avril 2014. Du reste, à propos de messe, il était présent à la cérémonie de réouverture de Notre-Dame de Paris, le 7 décembre 2024, et il était joyeux, tout excité à l'idée de devenir Premier Ministre.

Il aurait pu aussi rappeler une autre date, le trentième anniversaire de la mort de l'illustre Antoine Pinay, le 13 décembre 1994 à presque 103 ans. Antoine Pinay est devenu Président du Conseil assez âgé (mais plus jeune que François Bayrou : à 60 ans). Antoine Pinay a la particularité d'avoir sauvé le franc et les finances publiques. Raymond Poincaré, Antoine Pinay, Raymond Barre, Pierre Bérégovoy... voudrait-il, François Bayrou, compléter la liste avec son nom ?

Restons en histoire. On a parlé de la situation historique, catastrophique, d'avoir en France quatre Premiers Ministres dans la seule année civile 2024 : Élisabeth Borne, Gabriel Attal, Michel Barnier et François Bayrou. Si Gabriel Attal a été installé par Emmanuel Macron et que la responsabilité de la démission du même provient aussi du Président de la République qui a décidé la dissolution de l'Assemblée, le renversement du gouvernement Barnier n'est pas du fait d'Emmanuel Macron mais de la censure votée par la collusion d'irresponsables, de l'extrême droite, de l'extrême gauche et de la gauche prétendument gouvernementale.

En prenant sur une seule année civile, c'est évidemment biaiser, car Élisabeth Borne a supervisé le gouvernement sur trois années civiles (de 2022 à 2024) et finalement, la plupart des Premiers Ministres entre 2017 et 2024 ont eu une longévité tout à fait ordinaire d'un Premier Ministre sous la Cinquième République. Édouard Philippe est même classé au septième rang des Premiers Ministres les plus longs, bien au-delà de Michel Rocard, Jacques Chaban-Delmas, Édouard Balladur, etc.

Si on veut regarder en arrière les exemples où quatre chefs de gouvernement (différents) se sont succédé dans la même année civile, eh bien, on dira que c'était rare sous la Quatrième République. Il n'y a eu que l'année 1946 qui a connu cela, une année de crise politique majeure qui a commencé par la démission de De Gaulle. En 1946, De Gaulle, donc, jusqu'au 20 janvier 1946, puis Félix Gouin du 26 janvier au 24 juin 1946, puis Georges Bidault du 24 juin au 28 novembre 1946, enfin Léon Blum à partir du 16 décembre 1946. On remonterait moins loin, en 1948, si on prenait quatre gouvernements qui s'y sont succédé, mais avec seulement trois Présidents du Conseil différents.

Ensuite, il faut remonter à avant la guerre, sous la Troisième République, où c'était très courant. Il y a quatre-vingt-dix ans. En 1934 (année particulière de crises et d'émeutes) : Camille Chautemps, Édouard Daladier, Gaston Doumergue et Pierre-Étienne Flandin. En 1933 : Joseph Paul-Boncour, Édouard Daladier, Albert Sarraut et Camille Chautemps. En 1932 : Pierre Laval, André Tardieu, Édouard Herriot et Joseph Paul-Boncour. En 1930, on est dans la même situation qu'en 1948 : quatre gouvernements et trois chefs de gouvernement.

Donc, oui, depuis quatre-vingt-dix ans, il ne s'est passé que deux années civiles avec autant d'instabilité gouvernementale. À qui la faute ? D'abord bien sûr au Président de la République qui aurait dû garder Élisabeth Borne jusqu'aux élections européennes de juin 2024, ce qui, après un échec désastreux, l'aurait amené à nommer Gabriel Attal juste après, au lieu de dissoudre. Mais la responsabilité est partagée car il y a aussi le peuple qui a offert à la France une Assemblée composée de trois blocs incompatibles de même force, sans majorité, et enfin, pour la censure du 4 décembre 2024, la responsabilité est entièrement portée par les députés censeurs. Notons d'ailleurs que l'adoption de la motion de censure a créé un choc psychologique et un malaise de sidération dans les groupes d'opposition comme la dissolution avait créé un malaise dans les groupes du socle commun.

 

J'en viens à Michel Houellebecq. Dans son roman "Soumission", sorti chez Flammarion le 7 janvier 2015, le jour des attentats de "Charlie Hebdo" (il y a presque dix ans), l'auteur a proposé une anticipation politique originale : en 2022, un candidat énarque issu d'un parti musulman est élu Président de la République au second tour dans un duel face à l'extrême droite. François Bayrou est alors choisi pour Matignon à la tête d'un gouvernement rassemblant droite, centre et gauche gouvernementale. Le livre n'est pas très flatteur pour François Bayrou mais ce dernier peut se vanter de devenir un personnage de roman, qui plus est, pas très éloigné de la réalité, à deux ans près.

Au fait, pourquoi mon titre ? Jean-Louis Bourlanges, ancien président de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée et membre du MoDem, était l'invité de LCI le soir du 13 décembre 2024. Il a expliqué que jusqu'à maintenant, jusqu'à l'été 2024, tous les Premiers Ministres nommés par Emmanuel Macron étaient des "bébés Macron", c'est-à-dire qui n'avaient pas d'existence politique propre sans Emmanuel Macron. Or, avec la configuration impossible de l'Assemblée d'aujourd'hui, Emmanuel Macron a beaucoup hésité, il aurait pu nommer encore un "bébé Macron", comme Roland Lescure ou Sébastien Lecornu.

Finalement, avec François Bayrou, il a nommé un "papa Macron", et c'est une grande différence : François Bayrou ne doit rien à Emmanuel Macron alors qu'Emmanuel Macron doit tout à François Bayrou, à commencer par son soutien décisif à l'élection présidentielle de 2017. Ceux qui, à gauche, pensent qu'avec François Bayrou, c'est continuer la politique d'Emmanuel Macron, sont dans le procès d'intention et dans l'erreur de discernement, c'est mal connaître François Bayrou dont la grande expérience d'élu local (député, président de conseil général, maire de grande ville) lui permet de "sentir" le pouls des Français, de les écouter, au contraire du Président de la République enfermé dans sa tour d'ivoire avec ses collaborateurs technocrates et ses idées originales.

Les prochaines étapes, ce sont la désignation de son gouvernement qu'il voudrait surtout composé de grands politiques, et la déclaration de politique générale. Ce sera à ce moment-là, probablement après le Nouvel An, que les députés pourront être fixés sur les intentions du nouveau Premier Ministre et de sa volonté d'aborder les réformes avec un large consensus.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (13 décembre 2024)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
François Bayrou, le papa Macron !
Le tour de François Bayrou !
Le paysage politique français postcensure.
Motion de sangsue : les conséquences économiques désastreuses de la censure.
Philippe Vigier défend les Français face au renoncement national.
Laurent Wauquiez met en garde contre l'instabilité institutionnelle.
Emmanuel Macron face à ses choix.
Allocution télévisée du Président Emmanuel Macron le 5 décembre 2024 (texte intégral).
La motion RNFP : Chassez le naturel, il revient au chaos !
L'émotion de censure de Michel Barnier.
La collusion des irresponsables.
Gouvernement Barnier : les yeux du monde rivés sur la France.
Risque de censure : Non, le RN n'est pas l'arbitre des élégances !
Michel Barnier plaide pour la sobriété normative et procédurale !
Discours du Premier Ministre Michel Barnier le 21 novembre 2024 à la Porte de Versailles (vidéo et texte intégral).
Michel Barnier sur les pas de Pierre Mendès France.
Discours du Premier Ministre Michel Barnier le 15 novembre 2024 à Angers (vidéo et texte intégral).
PLF 2025 : la majorité de rejet !
Michel Barnier : déjà deux mois !
François Guizot à Matignon ?
5 euros pour visiter Notre-Dame de Paris ?
Achats dans la fonction publique : des économies à faire ?
Doliprane : l'impéritie politique.
Proche-Orient : l'incompréhension de Roger Karoutchi.
Motion de censure : le quart d'heure de gloire d'Olivier Faure.
Budget 2025 : l'impossible mission de Michel Barnier.
Claude Malhuret : du vol des élections aux chefs d'escadrille...
Les 3 lignes rouges de Marine Le Pen pour ne pas censurer le gouvernement Barnier.
La quadrature du cercle de Michel Barnier.




 


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19 réactions à cet article    


  • leypanou 14 décembre 2024 11:01

    Rappelez-vous tous : lors de la période covid, F Bayrou a soutenu l’obligation « vaccinale » comme certaines personnes du groupe Horizons.


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 14 décembre 2024 11:12

      Macron avait deux ans quand Bayrou a commencé en politique.


      • Seth 14 décembre 2024 14:41

        @Francis, agnotologue

        Ce siècle avait deux ans, Rome remplaçait Sparte,
        Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte. (Totor)

         smiley


      • "Démocratie, le Dieu a qui a échoué" est sans doute l’ouvrage le plus célèbre et important du philosophe anarcho-capitaliste Hans-Hermann Hoppe. L’auteur procède à une démystification totale de la sacro-sainte démocratie (quoi ? Sacrilège !). Voici les grandes idées de cet ouvrage :

        1/ La préférence temporelle, l’État et le processus de décivilisation

        L’auteur commence par expliquer que l’État perturbe toujours les mécanisme du marché (comme l’épargne ou l’investissement).

        Cela encourage une préférence temporelle élevée, c’est-à-dire une tendance à consommer immédiatement plutôt qu’à épargner pour l’avenir.

        Ce processus engendre ce qu’il nomme la « décivilisation », car les individus sont alors de moins en moins tournés vers le long terme.


        2/ La monarchie, la démocratie et l’idée d’ordre naturel

        Dans la suite du livre, Hoppe compare les régimes monarchiques et démocratiques. Bien qu’il rejette les deux systèmes, la monarchie reste supérieure.

        Sous monarchie, le roi possède un intérêt à préserver son territoire pour ses héritiers. Sous démocratie, les politiciens ne sont que de petits gestionnaires de court terme, amenés à dilapider les ressources.

        Hoppe introduit également l’idée d’ordre naturel, celle d’une société fondée sur les droits de propriété.

        Hoppe n’est PAS un monarchiste pour autant !


        3/ Monarchie, démocratie, opinion publique et délégitimation

        Dans ce chapitre, Hoppe poursuit sa comparaison entre la monarchie et la démocratie en se concentrant sur le rôle de l’opinion publique.

        Il fait un lien entre le rôle de l’opinion et la légitimation du pouvoir démocratique. Si l’esprit du temps se retourne, le pouvoir en place peut s’effondrer, faute de soutien populaire.

        La délégitimation démocratique par les idées est donc cruciale pour faire s’effondrer le système en place et arrêter le processus de décivilisation qu’il décrit.


        4/ Démocratie, redistribution et destruction de la propriété

        La démocratie implique des politiques de redistribution massive. La richesse des uns est ainsi transférée vers les autres par la force de l’État.

        Cette attaque directe contre la propriété privée détruit toutes les incitations à la production et à l’épargne (décivilisation, rappelez-vous !).

        La démocratie engendre alors des cycles de redistribution nuisant à la prospérité, tout en encourageant les comportements de prédation de tous contre tous.


        5/ Centralisation et sécession

        Les grandes structures étatiques sont tyranniques et contraire à l’ordre naturel de libre marché.

        C’est pourquoi l’auteur défend l’idée de sécession, seule voie légitime contre la centralisation de l’État.

        Il appelle donc à la création de petite unités territoriales fondées sur les principes de la propriété privée.
        6/ Socialisme et désocialisation

        Le socialisme supprime les incitations individuelles à produire, innover et accumuler. Il génère de la pauvreté et déstructure toute la société.

        Hoppe souhaite rendre à chacun, propriétaires privés originels et/ou usagers actuels, la propriété injustement collectivisée par l’État.

        Il s’agit de transformer les anciens biens publics en ressources productives contrôlées par des individus​ propriétaires et responsables.


        7/ Libre immigration et intégration forcée

        L’État empêche les propriétaires de discriminer librement sur la question migratoire. Il en résulte une « intégration forcée » au sein du territoire.

        Des tensions sociales éclatent entre les locaux et les populations importées par l’État car les premiers sont obligés de vivre et de partager leurs espaces avec les seconds, qu’ils n’ont pas expressément choisis.


        8/ Libre-échange et immigration limitée

        L’auteur explique qu’il y a une différence fondamentale entre les biens et les personnes.

        Les biens ne peuvent être échangés que par accord mutuel. Mais les personnes sont douées de volonté : elles peuvent donc migrer sans le consentement des résidents​.

        Hoppe défend alors l’idée d’une immigration limitée, celle où les individus ne devraient pas pouvoir entrer sur un territoire sans y être invités par leurs propriétaires.


        9/ Coopération, tribu, ville et l’État

        La coopération humaine naît de la division du travail. Elle améliore la productivité en spécialisant les individus. Cette dynamique est à la base de tribus, où la propriété privée est nécessaire pour s’organiser.

        Dans les grandes villes d’aujourd’hui, la décivilisation est très avancée à cause de l’expansion des États. Les élites politiques y sont très présentes et elles en profitent pour accroître toujours plus leur pouvoir.

        Par ailleurs, les interventions étatiques aggravent les divisions ethniques et sexuelles en détruisant la coopération qui aurait pu émerger dans un cadre de libre association et de libre séparation.


        10/ Conservatisme et libertarianisme

        Le lien entre conservatisme et libertarianisme n’est pas à faire sur le plan politique, mais bien sur le plan de la défense de ses traditions.

        Hoppe soutient que des institutions naturelles comme la famille et la propriété privée sont les piliers de la société libre et civilisée.

        C’est pourquoi les libertariens modernes doivent rejeter les courants égalitaristes qui diluent la Liberté. Au contraire, ils doivent être des conservateurs sociaux pour s’en protéger.


        11/ Les erreurs du libéralisme classique et le futur de la Liberté

        Le libéralisme classique a accepté à tort l’État comme outil compatible avec la défense de la Liberté. Cette erreur a permis au socialisme de se développer, détruisant les droits qu’il était censé protéger.

        Pour corriger cette erreur conceptuelle majeure, il faut accepter la théorie anarcho-capitaliste. Le système de propriété privée absolue nous permettra d’établir les bases d’une société libre et prospère.

        En, fait le libéralisme ne retrouvera sa cohérence qu’en rejetant toute forme d’État. Seule la théorie hoppéenne de l’anarchisme de propriété privée s’inscrit dans cette volonté.


        12/ L’État et la production privée de la sécurité

        L’idée selon laquelle l’État serait le seul garant de la sécurité est une erreur fondamentale. L’État abuse de ce monopole pour nous exproprier par ses lois et ses taxes.

        En réalité, la production privée de la sécurité est non seulement souhaitable mais surtout possible. En effet, des acteurs privés en concurrence pourraient nous fournir des services de protection (police, sécurité, justice). Étant soumis à la discipline de marché, ils n’auraient d’autres choix que de bien servir leurs clients.

        La concurrence dans la fourniture des services de protection est une nécessité pour sortir du joug étatique et la garantie d’une qualité de service tirée vers le haut.


        13/ L’impossibilité d’un État limité et la perspective d’une révolution

        L’État limité est une « fausse bonne idée ». En effet, dès qu’un monopole de la protection est établi, il tend à s’étendre car la caste en place cherchera toujours à accroître son pouvoir.

        Par ailleurs, l’expansion étatique (même en partant de « peu d’État ») est inévitable en démocratie car les dirigeants profitent de leur position dominante pour redistribuer les richesses à leur avantage.

        L’auteur finit donc par nous parler de stratégies libertariennes. À ce titre, il évoque l’idée d’une « révolution ascendante » en délégitimant l’État démocratique (par les idées) et en favorisant la création d’entités territoriales décentralisées.

        https://echelledejacob.blogspot.com/2024/10/democratie-le-dieu-qui-echoue.html


        • ETTORE ETTORE 14 décembre 2024 13:12

          C’est quand il n’y a rien à dire sur un individu, que Rakoto, explose sa prose.

          Normal, puisque tout ce qui sort de l’entrejambe dégoupillé de son ment-or, doit

          forcément revêtir toute l’aura de la parthénogenèse présidentielle .

          Remarquez, que, c’est la toute première fois, que l’on ne sait pas qui est le toutou à sa mémère, de l’autre.( mais on subodore la levée de papatte, sur un coin du bureau présidentiel, pour maquer son territoire )

          Peut être que si Rakoto, n’est pas en manque de salive, pour lécher son crayon, il pourrait nous conter par le menu, cette séance de dressage, qui a laissé le maître de la cravache, à genoux, sur la sciure, de son cirque à débilités ?

          Allez, Rakoto, un bon geste... Cela le rendrait tellement plus sympathique, d’être démonté à nu !


          • Seth 14 décembre 2024 14:45

            @ETTORE

            Ce n’est pas qu’il n’y a rien à en dire, c’est qu’on peut tout en dire parce qu’il n’a jamais vraiment été.

            Drôle de choix.


          • Le tic tac du temps qui passe et le scénario des choses


            24hrs Chrono ->


            Les 24 dernières heures ont été incroyables :

            -Macron veut nommer Lescure,

            -Hurlements de LR ,

            -Appel à 5h du matin de Macron à Bayrou,

            -Crise de nerfs de Bayrou,

            -Chantage sur Macron,*

            -Macron finit par céder,,,,,,

            *
            [ Bayrou a menacé Macron de retirer ses 34 députés du bloc présidentiel ,,,,,,]



            • @SPQR-audacieux complotiste-Monde de menteurs

              Elon Musk vient de dépasser les 400 milliards de fortune..

              Macron vient de franchir le cap des 400 milliards de déficit depuis sa réélection..

              Chercher l’erreur .. !


            • @SPQR-audacieux complotiste-Monde de menteurs

              24 hrs chrono

              https://www.dailymotion.com/video/xzqzhu

              Bayrou le lundi suivant 

              https://www.youtube.com/watch?v=Hj2f_XbV0nM


            • Le Gueux Le Gueux 14 décembre 2024 17:13

              Il est normal que le gouvernement Barnier ait été renversé. Batir un budget sur la contribution forcée des forces productives de ce pays, sans songer une seule seconde que l’année prochaine, il en aurait encore été de même pour combler (!) un tant soit peu le nouveau déficit est un pur défaut d’intelligence !!!

              Il eut fallu entamer une saignée dans les « services » annexes de l’état, les plus de 400 comités « Théodule » et autres dépenses ne concernant pas directement les citoyens français, Puis saigner à blanc les ONG anti francaises, et ce illico.

              D’abord, supprimer immédiatement le régime des 35h,

              Réduire encore la voilure dans tous ces ministères dispendieux et de faible efficacité et s’attaquer au dépenses inconsidérées des collectivités,

              Mais pour ça, il ne fallait pas s’entourer de la ruche intellectuellement misérable des ministres nommés à la soupe, une dizaine de qualité et énergiques, aurait suffit.

              Et c’était un premier ministre dit « de droite », AIE !!!


              • Le Gueux Le Gueux 14 décembre 2024 17:44

                Voilà les ministères qui devraient exister, avec des responsables issus du monde actif.

                finances, intérieur, savoirs-culture-patrimoine, justice, santé, défense, agriculture-pêche-ruralité, industrie-développement-énergie, transports-plan-équipement, environnement-eau


                • Le Gueux Le Gueux 14 décembre 2024 18:00

                  Le tout, s’appuyant sur des correspondants dans les conseils régionaux, experts dans leur domaine, rapportant leurs analyses devant une commission parlementaire, capable d’insuffler le vent, pour un résultat rapide dans la direction des ministères, dont le fonctionnement, le respect de l’autorité et l’efficacité, dans les décisions prises, rapporté au personnel, a vraiment besoin d’être contrôlé,


                  • ETTORE ETTORE 14 décembre 2024 18:49

                    @SPQR-audacieux complotiste-Monde de menteurs

                    «  »«  »Elon Musk vient de dépasser les 400 milliards de fortune..

                    Macron vient de franchir le cap des 400 milliards de déficit depuis sa réélection..

                    Chercher l’erreur .. !«  »« 

                    ........

                    J’ai trouvé ! lol

                    C’est la différence entre un MUSK ....Asperger..... Et :

                    un » must" à la française, arroseur aspergé, notoire !


                    • Le Gueux Le Gueux 14 décembre 2024 18:54

                      Mon premier, c’est économies

                      Mon deuxième, c’est stratégies

                      Mon troisième, c’est développement, recherche d’efficacité, contrôle des résultats


                      • Courageusement, faisant face aux gesticulations du Béarnais en rûte.
                        Macron, la peluche de la peau-litic-française, a crié les propos suivants ;
                        - JE PARTIRA PAS , NA !
                         ?





                        • https://www.francesoir.fr/opinions-editos/aux-etats-unis-le-doge-nouveau-est-arrive-en-france-helas-c-est-toujours-le-vieux

                          Aux États-Unis, le D.O.G.E. nouveau est arrivé. En France, hélas, c’est toujours le vieux.

                          Oui, en France, on en est réduit à faire, non pas du neuf avec du vieux, mais du vieux avec du vieux. La preuve : c’est François Bayrou, 73 ans, dinosaure de la politique française, qui vient d’être nommé Premier Ministre, un vendredi 13. Mais, de cette actualité française d’aujourd’hui, je vous en reparlerai demain. Revenons ici au sujet du jour.

                          Oui. Ça y est, c’est officiel : aux États-Unis, il y a un nouveau « Doge » : le D.O.G.E.

                          Je dis cela en référence à ce qu’était le Doge : le magistrat en chef et le dirigeant de la République de Venise, dont le premier fut élu en 697 et le dernier en 1789.

                          En effet, le D.O.G.E. dont je parle aujourd’hui, « Department of Government Efficiency » (c’est-à-dire, en français, le ministère de l’Efficacité gouvernementale) ce D.O.G.E. a pour objectif annoncé de « démanteler la bureaucratie gouvernementale », de « réduire les dépenses inutiles », ou encore de « restructurer les agences fédérales. » Un chien de garde (en quelque sorte) des deniers publics dont la dernière mission, après avoir trouvé toutes les économies sera de s’auto-détruire.

                          Et, à cet égard, l’acronyme « Doge », accessoirement, fait référence à ce titre à la cryptomonnaie préférée d’Elon Musk : le Dogecoin. (1)


                          • En tout cas utile, Bayrou a ouvert une brèche énorme dans le pouvoir Macroniste.

                            Il suffisait,

                            de lui résister,

                            de lui faire comprendre,

                            qu’il n’était qu’un NAIN,

                            et il a cédé .

                            Macron est devenu vulnérable !


                            Quant à la bande de merdeux qui ont toujours eu des comportements de minable, Bayrou les a ridiculisé .


                            BAYROU l’HOMME FORT DE LA FRANCE,

                             


                            • Rémy Rémy 14 décembre 2024 22:45

                              @SPQR-audacieux complotiste-Monde de menteurs

                              La cinquième bayrou de la charrette, un fromage « fort » avec un temps de péremption de moins de deux mois......Déjà, les asticots frappent à la porte ! 
                               


                            • ETTORE ETTORE 14 décembre 2024 23:39

                              BAYOU, n’est qu’un tic-tac-tic-tac de plus....Un simple temps de passage, à un autre huluberlu, qui seras de même, un autre tic-tac-tic-tac....

                              EL MAC, vise le temps long en salle d’attente !

                              Seule ambition, sauter plus loin, plus haut, mettre l’Europe sous son pied. plat .

                              Seulement voilà, entre un vautour planant, déplumé et affamé, et la Hyène rieuse à crocs, déjà couchée sur le cadavre your Hope....

                              Pas la peine de préciser, qui est prioritaire !

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