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Haute trahison ou crétinerie ? Le sabotage de la présence française en Iran

En avril 2012, Peugeot s’est retiré du marché iranien sous la pression de son nouvel actionnaire General Motors et de United against nuclear Iran, un organisme piloté par les services secrets américains, britanniques, allemands et israéliens[1]. Le constructeur au lion a ainsi perdu un marché à l’export rentable et en croissance qui aurait pu l’aider à surmonter la conjoncture européenne déprimée.

Le 26 juillet 2013, Carlos Tavares, directeur général délégué de Renault, annonçait que « le Président Obama a donné l’ordre de cesser l’activité en Iran »[2]. En cause, le renforcement des sanctions de Washington à l’égard de l’Iran et la menace de rétorsion contre Nissan sur le marché américain en cas de poursuite des affaires iraniennes de Renault.

1) Le retrait de Peugeot et de Renault d’Iran, sur ordre des États-Unis et sans contestation du gouvernement français, est une nouvelle manifestation de la soumission de la France aux diktats américains.

1.1.- L’abandon de l’industrie française

Le gouvernement français n’a pas contesté le renforcement des sanctions contre l’Iran décidées unilatéralement par Washington, en dehors de tout cadre légal international. Que le directeur général délégué de Renault note, non sans ironie et sans amertume, qu’il reçoit ses ordres du Président américain en dit long sur le renoncement des autorités françaises à défendre les intérêts et les emplois de l’industrie tricolore.

L’abandon forcé du marché iranien par les constructeurs automobiles français est d’autant plus tragique :

  • qu’il clôt une présence vieille de 34 ans, établie en 1978 lorsque Peugeot avait racheté les actifs de Chrysler Europe[3], et qui avait survécu à l’avènement du régime islamique en 1979. Cette implantation historique avait permis aux marques de PSA de conquérir 30% du marché iranien[4]. Les firmes automobiles américaines sont, pour leur part, absentes d’Iran ;
  • qu’il accentue l’effondrement du commerce extérieur français déjà très déficitaire[5]. Peugeot a exporté des pièces détachées pour 450.000 véhicules en Iran en 2011[6] et Renault pour 100.000 en 2012[7] ;
  • qu’il contribue à la destruction de l’emploi automobile en France, déjà très affecté par la baisse des ventes en Europe[8].

Cette nouvelle marque de servilité à l’égard de Washington est intervenu quelques semaines seulement après que la France eut refusé l’asile à Edward Snowden, fermé son espace aérien sans raison au Président bolivien Evo Morales, et renoncé à toute action contre les entreprises suspectées de surveiller la population française pour le compte des services de renseignement américains.

En parallèle de cette servilité, les signes de plus en plus préoccupants du basculement des États-Unis dans un régime dictatorial se multiplient. Ils justifieraient qu’une puissance comme la France dise « leur fait » aux Américains au lieu de se confondre avec eux.

1.2 - Une agressivité croissante de la France à l’égard de l’Iran sur commande de Washington

Les responsables politiques de droite et de gauche n'ont cessé, depuis l’élection de Nicolas Sarkozy, de préparer les esprits à l’idée d’une guerre avec l’Iran, suivant la voie tracée par le gouvernement américain. L’objectif a été de convaincre l’opinion publique qu’il existe une « crise iranienne » aiguë, et que tous les moyens pacifiques de la résoudre seraient épuisés.

  • Nicolas Sarkozy s’était ainsi employé à imiter la rhétorique belliciste bushienne à l’égard de l’Iran, peu après son élection, lors de la conférence annuelle des ambassadeurs de France le 27 août 2007 en déclarant :

« Tout doit être mis en œuvre pour convaincre Téhéran de privilégier la coopération sur l’isolement et sur la confrontation. Personne n’a de meilleure stratégie à proposer et, si nous devions échouer, chacun connaît l’alternative catastrophique devant laquelle le monde serait placé : la bombe iranienne ou le bombardement de l’Iran ».

  • Hubert Védrine donnait crédit aux propos de Nicolas Sarkozy dans un article du 28 septembre 2007 sur Télos[9] : « ce qui est établi c’est la volonté de l’Iran de mener son programme nucléaire au-delà de ce que lui autorise le Traité de non-prolifération […] Dans ce contexte, la phrase du président Sarkozy, le 27 août 2007 devant les ambassadeurs, est difficilement contestable : « échapper à une alternative catastrophique : la bombe iranienne ou le bombardement de l’Iran » ».
  • Martial, Bernard Kouchner avait indiqué lors d’une interview télévisée le 16 septembre 2007 au sujet de l’Iran : « il faut se préparer au pire », « le pire, c’est la guerre » et « on se prépare en essayant d’abord de mettre des plans au point qui sont l’apanage des états-majors »[10].
  • Nullement en reste, Michèle Alliot-Marie, sa remplaçante au Quai d’Orsay, affirmait le 12 décembre 2010 que « la France n’accepte pas que l’Iran déstabilise » le Moyen-Orient et le monde[11], et n’hésitait pas à menacer l’Iran d’une escalade de tensions : « si les responsables iraniens ne lèvent pas le doute sur leurs intentions, toutes les sanctions d’ordre économique devront être envisagées ».
  • Alain Juppé, pour sa part, précisait le 7 mars 2012 à l’AFP[12] :
  • « je suis un peu sceptique parce que quand vous regardez la farce qu’ont constituée les élections en Iran, le succès de ce qu’on appelle les conservateurs, on finit par considérer (que le président Mahmoud) Ahmadinejad est un modéré ou un libéral » ;
  • « je crois que l’Iran continue à tenir un double langage, c’est la raison pour laquelle il faut que nous restions extrêmement fermes sur les sanctions que nous avons prises, qui sont de mon point de vue la meilleure manière d’éviter une option militaire qui pourrait avoir des conséquences incalculables ».

Dans une tribune en date du 18 juin 2011[13], il appelait, à nouveau, à durcir le ton envers l’Iran, au nom de la démocratie et des droits de l’Homme cette fois-ci, ne consacrant qu’une petite ligne à la question du nucléaire iranien. Il écrivait notamment :

  • « N’oublions pas l’Iran, où les autorités iraniennes refusent à leur population le droit de manifester pacifiquement » ;
  • « Depuis deux ans, la situation des droits de l’homme ne cesse de s’y dégrader, comme en témoigne la multiplication des informations qui nous parviennent sur les arrestations à grande échelle, les mauvais traitements et les tortures subis par les détenus, le caractère arbitraire des peines prononcées et la multiplication des exécutions capitales qui s’élèvent déjà à plus de trois cents depuis le début de l’année. » ;
  • « Le déni des aspirations de la population iranienne, et la poursuite d’un programme nucléaire, sans objectif civil crédible et en violation de la légalité internationale, conduisent à voir l’Iran mise au ban de la communauté des nations. »
  • Jean-Luc Mélenchon[14] légitimait, quant à lui, une frappe préventive contre l’Iran sur France inter le 12 février 2012 : « c’est la première fois qu’on voit un pays dire : « si on a une bombe, on ira taper sur Israël ». Personne ne peut accepter une chose pareille, que sur le plan international, quelqu’un décide qu’il va détruire, et à coup de bombes atomiques, son voisin […] Moi j’ai pas peur de le dire : un régime théocratique est toujours un danger pour le reste de l’humanité »[15].

melenchon-iran
Sur France Inter le 12 février 2012, Jean-Luc Mélenchon légitime toutes les interventions militaires de Washington : contre la Lybie, contre la Syrie et contre l’Iran…

  • Laurent Fabius lançait dans un entretien au Monde le 9 mai 2013 que le nucléaire iranien constituait « la plus grande menace actuelle contre la paix »[16].
  • François Hollande affirmait le 2 juin 2013 qu’« empêcher l’Iran d’accéder à l’arme nucléaire » relevait d’une « nécessité urgente, impérieuse » et que « c’est l’Europe qui se trouverait éventuellement visée par la détention de cette arme »[17], suggérant que l’Iran pourrait projeter de… bombarder la France avec une arme nucléaire !

 

2) La France n’a pas de raison objective d’adopter une position agressive vis-à-vis de l’Iran.

2.1 - Des arguments empreints d’« un deux poids deux mesures » Qu’a donc fait l’Iran pour mériter la vindicte unanime des dirigeants français ? Deux arguments sont utilisés par ces derniers :

  • Le premier argument consiste à fustiger le régime politique iranien,

Le régime iranien n’est sans doute pas attrayant, mais il n’est pas le seul, sur la surface du globe, à restreindre les libertés individuelles et l’expression démocratique, à exercer une surveillance sur sa population, à brider la liberté religieuse ou à employer des méthodes de police musclées. En effet :

  • Le royaume d’Arabie saoudite est une monarchie absolue où règne l’arbitraire. Les principes de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 y sont constamment bafoués, notamment la liberté d’expression, l’égalité entre les sexes et la liberté religieuse.Toute manifestation ou culte d’une autre religion que l’Islam est interdit sous peine d’apostasie, passible de la peine de mort, ce qui est loin d’être le cas en Iran où, par exemple, vit une communauté juive depuis vingt-six siècles. Le Deuxième livre des Rois situe, en effet, en 622 avant J.C. l’exil de la minorité juive de Babylone vers l’empire mède par le roi Assurbanipal.
  • Le royaume de Bahreïn, qui est une dictature familiale de même nature que l’Arabie saoudite, a écrasé dans le sang un mouvement de contestation de grande ampleur en 2011 et 2012. En février 2012, le roi Hamad ben Issa Al Khalifa a répondu aux manifestants par la proclamation de la loi martiale et une répression féroce. On estime que plus de 80 manifestants sont morts, soit au cours de heurts avec la police, soit sous la torture après leur arrestation, et que le nombre d’arrestations a atteint les 3.000, nombres considérables pour un petit pays de 1,2 million d’habitants.[18] Cette répression n’a pas suscité la moindre réaction de la prétendue « communauté internationale » - comprendre : les États-Unis et leurs vassaux européens.

Il est frappant de constater le « deux poids deux mesures » avec lequel sont traitées, dans les médias et par la classe dirigeante française, les situations politiques en Iran et dans les deux pays cités ci-dessus. Il est vrai que ces derniers, à la différence de l’Iran, sont totalement soumis aux intérêts américains, le royaume du Bahreïn étant d'ailleurs le siège de la Ve Flotte américaine dans le Golfe persique.

De plus, les pays occidentaux devraient considérer leurs propres insuffisances avant de s’intéresser à celles d’autrui. En effet :

  • L’Union européenne dirigée par une oligarchie qui méprise les peuples et des institutions non élues et illégitimes rejetées par plusieurs référendums, bafoue les principes élémentaires de la démocratie ;
  • L’état de droit connaît des régressions majeures aux États-Unis, comme en attestent les mesures d’exception prises dans le cadre du Patriot Act, les détentions extrajudiciaires à Guantanamo et dans les prisons secrètes de la CIA, la torture en Irak et en Afghanistan, les exécutions sommaires au travers des drones décidées par Barack Obama ou bien encore le programme de surveillance planétaire PRISM.

En outre, plusieurs observateurs étrangers sérieux estimaient que, malgré les violences meurtrières et les manipulations électorales avérées, Mahmoud Ahmadinejad avait probablement gagné l’élection présidentielle du 12 juin 2009 :

  • Les deux observateurs du Washington Post situés en Iran, Ken Ballen et Patrick Doherty, estimaient dès le 15 juin 2009 que « le résultat des élections en Iran est peut-être le reflet de la volonté du peuple iranien » parce que le sondage qu’ils avaient réalisé eux-mêmes trois semaines avant les élections montrait que Mahmoud Ahmadinejad « menait par une marge de deux contre un, plus que celle sortie des urnes »[19]. Ils soulignaient en particulier le poids du vote favorable à Mahmoud Ahmadinejad à l’extérieur des grandes villes ;
  • L’ancien agent de la CIA affecté au Moyen-Orient, Robert Baer, chroniqueur au Time, écrivait dans un article paru le 16 juin 2009[20] :« Depuis de trop nombreuses années, les médias occidentaux regardent l’Iran par le prisme étroit de la classe moyenne iranienne libérale, une intelligentsia acquise à internet et à la musique américaine, qui parle plus volontiers à la presse occidentale, suffisamment riche pour se payer des tickets pour Paris ou Los Angeles »  ;« Nous devons considérer sérieusement la possibilité qu’il y ait eu un engouement pour une ligne autoritaire, un mandat électoral pour Ahmadinejad et ses politiques. »

Les médias français ont occulté la popularité bien réelle de Mahmoud Ahmadinejad dans son pays à l’occasion de cette élection, comme ils ont occulté celle de Vladimir Poutine lors de l’élection présidentielle russe de mars 2012, préférant se concentrer sur les violences. Il est vrai que la France ne sait plus ce qu’est un dirigeant populaire, alors qu’elle connaît de mieux en mieux les violences civiles.

  • Le deuxième argument consiste à affirmer que l’Iran souhaite non seulement se doter de l’arme atomique mais compte en plus s’en servir.

Or l’Iran a indiqué à plusieurs reprises depuis 2007 que son programme nucléaire était à visée exclusivement civile. Mais encore :

  • l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA), qui conduit les inspections sur les sites nucléaires iraniens, n’a pas trouvé de preuves formelles que l’Iran construirait une bombe atomique, l’enrichissement de matière radioactive, poursuivi par l’Iran, ne constituant pas une preuve suffisante ;
  • la communauté des renseignements américaine[21], qui rassemble 17 agences de renseignement aux États-Unis et qui est probablement mieux informée encore que l’AIEA, a affirmé à plusieurs reprises, depuis le rapport National Intellignece Estimate de novembre 2007[22] que l’Iran a stoppé un programme nucléaire à visée militaire en 2003 et ne l’a pas réactivé depuis.Un article du 24 février 2012 du New York Times, rappelait que plusieurs responsables américains avaient publiquement repris ces constats, David Petraeus, alors directeur général de la CIA et Leon Panetta, Secrétaire d’État à la Défense[23], lui même ancien directeur général de la CIA de 2009 à 2011. Ce dernier avait estimé lors d’une interview sur CBS[24] le 8 janvier 2012[25] que l’Iran « n’est pas en train de fabriquer la bombe atomique ». James Clapper, directeur du renseignement américain, a présenté au Sénat le 12 mars 2013 un rapport sur l’état des menaces mondiales dans lequel il est écrit[26] :« Nous estimons que l’Iran est en train de développer une capacité nucléaire pour renforcer sa sécurité, son prestige et son influence régionale, et se donner la possibilité de développer des armes nucléaires dans le cas où une décision en ce sens serait prise. Nous ne savons pas si l’Iran décidera finalement de construire des armes nucléaires. »« Nous estimons que l’Iran ne pourrait pas […] produire une bombe nucléaire avant que cette activité ne soit découverte. »
  • François Nicoullaud, ambassadeur de France à Téhéran de 2001 à 2005, indiquait :
  • à l’AFP et dans une tribune publiée par l’Internaltional Herald Tribune le 27 juillet 2013[27] qu’Hassan Rohani, élu Président de la République islamique d’Iran le 14 juin 2013, démocratiquement selon toute vraisemblance et sans violence, est la personne qui a arrêté le programme clandestin de fabrication d’une arme nucléaire fin 2003, porté par les pasdarans, puissants « gardiens de la Révolution » ;
  • dans un billet du 19 juin 2013 sur son blogue[28] que Hassan Rohani a convaincu en 2003 le guide suprême Ali Khamenei d’interrompre le programme nucléaire militaire « parce que l’ennemi principal de l’Iran, Saddam Hussein, était éliminé et que l’on savait enfin qu’il n’y avait pas de programme irakien d’armes de destruction massive »  ;
  • dans un article du 10 mai 2013[29] relayé par Le Figaro que « l’administration américaine n’osera plus monter de toutes pièces un dossier comme celui qui a conduit à l’invasion de l’Irak en 2003. Pour bien marquer la différence avec cette époque, la communauté américaine du renseignement rappelle chaque année depuis 2007, au grand chagrin des néo-conservateurs désireux d’en découdre avec l’Iran, que la république islamique a interrompu fin 2003 son programme nucléaire clandestin et n’a pas, depuis, pris la décision de se doter de l’arme atomique ».

Rien ne permet donc d’affirmer que l’Iran viole le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) qu’il a signé en 1968, ratifié en 1970[30], et auquel un protocole additionnel contraignant a été ajouté en 2003 concernant l’Iran, avec l’accord de celui-ci[31].

En d’autres termes, aucune base légale du point de vue du droit international ne pourrait légitimer une intervention militaire en Iran. Du reste, dans l’hypothèse du viol du TNP par l’Iran, encore faudrait-il prouver le bien-fondé d’une action militaire internationale et faire voter cette dernière au Conseil de sécurité de l’ONU.

Pour leur part, Israël, qui ignore le TNP, et la Corée du nord, qui s’en est retirée, possèdent très vraisemblablement des armes nucléaires sans faire nullement l’objet des menaces américaines qui visent l’Iran[32]. Il s’agit d’un nouveau « deux poids, deux mesures » qui, inévitablement, jette le doute sur les intentions réelles des avocats d’une intervention militaire en Iran.

2.2 - Une vision tronquée de la réalité

Toutes les informations qui précèdent sont importantes à plusieurs égards. Elles montrent que :

  • le pays considéré comme principal ennemi par l’Iran est l’Irak, avant Israël. La guerre Iran Irak, connue sous le nom de « Guerre imposée » en Iran, entre 1980 et 1988 a été, en effet, d’une extrême violence[33] avec :la mort de trois cents mille à un million d’Iraniens ;l’emploi de gaz de combat par les forces irakiennes contre la population et l’armée iraniennes – ce qui n’a pas ému le moins du monde les Américains à l’époque - ;le bombardement du site nucléaire iranien de Bushehr par l’aviation irakienne[34]. Ce qui peut expliquer l’enfouissement systématique des sites nucléaires iraniens aujourd’hui.
  • ce n’est pas une politique de sanctions décidées par l’« Occident » qui a mis fin au programme nucléaire à visée militaire, connu, de l’Iran mais la suppression d’une menace extérieure. Cela montre également que les dirigeants iraniens agissent de façon rationnelle ;
  • le nouveau Président iranien devrait, compte tenu de son parcours, afficher une plus grande transparence que son prédécesseur sur le programme nucléaire. C'est d'ailleurs ce que l'on observe depuis le mois de septembre 2013. Ainsi que l’indique l’AIEA dans son dernier rapport en date du 22 mai 2013[35], des zones d’ombres demeurent sur les applications supposément civiles de ce programme ainsi que sur certaines traces de visées potentiellement militaires. En particulier :
  • les autorités iraniennes refusent l’accès aux inspecteurs du site de Parchin où se trouverait, « selon des informations que l’Agence a reçues d’États membres », « une grande cuve de confinement d’explosifs pour y mener des expériences hydrodynamiques ». Le rapport précise que :« la cuve de confinement a été installée sur le site de Parchin en 2000. L’emplacement de la cuve sur le site de Parchin n’a été déterminé qu’en mars 2011, et l’Agence en a informé l’Iran en janvier 2012 […] les images satellitaires dont dispose l’Agence pour la période allant de février 2005 à janvier 2012 ne révèlent quasiment aucune activité dans le bâtiment abritant la cuve de confinement ».
  • des indices existent que l’Iran a pu conduire un programme nucléaire à visée militaire dont il n’est pas possible de dire avec certitude qu’il est terminé. La cuve mentionnée plus haut ainsi que ces indices ont pu servir dans le cadre du programme militaire clandestin stoppé en 2003 par Hassan Rohani.

Cela étant, la prudence iranienne peut provenir des risques de « fuites » au sein de l’AIEA, qui est l’objet de l’attention de tous les services de renseignement. Il est compréhensible qu’un pays divulgue difficilement à une entité étrangère ses secrets stratégiques. Que feraient la France ou les États-Unis s’ils étaient sommés de dévoiler leurs secrets nucléaires à l’AIEA ?

  • les États-Unis, leurs affiliés et leurs médias tiennent un discours alarmiste et agressif vis-à-vis de l’Iran à leurs opinions publiques, tout en sachant que rien ne permet d’affirmer que l’Iran est en train de fabriquer une bombe atomique.

Depuis plusieurs années, les médias français ont pris le pli de la rhétorique guerrière contre l’Iran, présentant la situation comme critique, se faisant régulièrement l’écho de l’imminence d’une action israélienne et de la mise au point d’une bombe atomique par l’Iran ou suggérant que le régime iranien est discrédité auprès de sa population, donc qu’une intervention militaire aurait une vertu libératrice.

Une tempête médiatique s’était abattue sur Jacques Chirac lorsqu’il avait confié à des journalistes le 29 janvier 2007[36] que si l’Iran possédait l’arme atomique, ce ne serait « pas tellement dangereux » et que celle-ci « n’aura pas fait 200 mètres dans l’atmosphère que Téhéran sera rasée ».

Si l'on regarde les choses avec objectivité, ces déclarations de Jacques Chirac étaient peut-être discutables mais elles ne justifiaient pas l’atmosphère hystérique qui se déversa alors dans les médias contre le chef de l’État, lequel fut décrit comme ayant commis un inconcevable « dérapage ». Atmosphère qui témoigne du verrouillage médiatique draconien qui, déjà, frappait le dossier iranien.

Le comportement des médias français contribue à la dégradation de l’image de la France dans le monde musulman, qui est globalement mauvaise comme le montrait une enquête publiée le 25 juillet 2013[37].

3) En s’en prenant à l’Iran sans raison démontrée, les États-Unis et leurs affiliés, dont la France, menacent gravement la paix du monde.

3.1. - Un processus accusatoire analogue à celui employé contre l’Irak en 2003

Les arguments utilisés par les dirigeants occidentaux pour légitimer une action contre l’Iran sont les mêmes que ceux allégués par les États-Unis pour justifier leur agression contre l’Irak en 2003, de même que le processus : les pays désignés à l’avance comme coupables doivent faire la preuve de leur innocence, puisque l’accusateur est incapable de prouver son accusation.

Exemple frappant de l’analogie entre les situations irakienne et iranienne, le Premier ministre israélien a présenté à la tribune de l’ONU le 27 septembre 2012 un dessin montrant que l’Iran avait réalisé 90% du chemin devant l’amener à un armement nucléaire[38], rappelant l’épisode du 3 février 2003 au cours duquel Colin Powell, Secrétaire d’État américain, avait brandi devant le Conseil de sécurité une fiole censée prouver l’existence d’armes de destruction massive en Irak.

Les États-Unis ont commencé à « pousser » publiquement le thème d’une menace iranienne juste après les attentats du 11 septembre 2001, mettant l’Iran sur le même plan que l’Irak, et lui réservant probablement, alors, un même sort.

Lors du discours sur l’état de l’Union du 29 janvier 2002, George Walker Bush plaçait l’Iran sur « l’axe du mal »[39] des pays développant des armes de destruction massive et abritant des structures terroristes. Il allait même jusqu’à déclarer en juillet 2004 que l’Iran avait eu un rôle dans les attentats du 11 septembre 2001[40], accusation qui semble avoir été abandonnée par la suite.

La réalité est que les Iraniens, comme les Afghans, les Libyens ou les Syriens, n’ont rien fait aux Français ni aux Américains. Les invectives occidentales contre l’Iran obéissent à une logique étrangère à toute légitime défense et se placent en dehors du droit international.

Ce ne sont ni les caractéristiques coercitives du régime politique iranien, ni son programme nucléaire qui suscitent l’ire des États-Unis, mais l’attitude indépendante et insoumise de l’Iran depuis la chute du Shah en 1979.

3.2. - Un projet de soumission du Moyen-Orient aux intérêts américains Les États-Unis souhaitent neutraliser l’Iran pour trois raisons :

  • Établir leur hégémonie politique au Moyen-Orient.

L’Iran est un pays plus unifié sur les plans linguistique, religieux et historique que ses voisins, même s’il présente des lignes de fracture nombreuses liées aux minorités ethniques transfrontalières, Azéris, Kurdes, Baloutches, Pashtounes, Tadjiks notamment. Cette force fait de l’Iran un bloc politique puissant, capable d’une mobilisation totale démontrée par la guerre avec l’Irak entre 1980 et 1988.

L’effondrement et l’état de partition latente de l’Irak, consécutifs à l’intervention américaine de 2003, ont permis à l’Iran d’affirmer son influence régionale et son indépendance. La position de Washington dans l’actuel conflit syrien vise à ébranler l’influence iranienne, qui s’étend désormais de Beyrouth, à Bagdad en passant par Damas.

En outre, comme le montre le rapport sur l’état des menaces mondiales, présenté au Sénat à Washington le 12 mars 2013 par James Clapper, l’Iran est perçu comme une puissance ayant les moyens de s’opposer à la présence américaine au Moyen-Orient :

« L’Iran a déjà le plus grand stock de missiles balistiques dans le Moyen-Orient et est en train d’augmenter l’échelle, la portée et la sophistication de son arsenal de missiles balistiques. Le stock croissant de missiles balistiques de l’Iran et sa production domestique de missiles de croisière contre les bateaux et le développement de son premier missile de croisière à longue portée continental lui fournit des possibilités d’améliorer sa projection de puissance. Téhéran considère ses missiles conventionnels comme faisant partie intégrante de sa stratégie de dissuasion – et de réplique si nécessaire – vis-à-vis de forces armées, y compris des forces américaines. »

  • S’accorder un accès exclusif aux ressources pétrolières et gazières.

Non seulement très riche en hydrocarbures avec les deuxièmes réserves mondiales de pétrole et de gaz, l’Iran contrôle en partie le détroit d’Ormuz par lequel transitent les ressources des pays du Golfe persique. C’est pour prévenir la convoitise de puissances étrangères que l’Iran s’est engagé dans une politique d’indépendance nationale.

Dick Cheney, lorsqu’il dirigeait Halliburton Energy Services, avant de devenir Vice-président des États-Unis sous George Walker Bush entre 2001 et 2009, avait livré dans un propos lapidaire le 23 juin 1998 au Cato Institute la doctrine américaine concernant les hydrocarbures ainsi que son inspiration quasiment messianique[41] :

« Le Bon Dieu n’a pas jugé bon de mettre du pétrole et du gaz seulement dans les pays démocratiques amis des États-Unis. Nous devons parfois agir là où, à tout prendre, on préfèrerait ne pas aller. Mais nous allons là où sont les affaires. »

  • Provoquer et contenir la Chine et la Russie.

Quatre trains de sanctions à l’encontre de l’Iran ont été pris à l’unanimité du Conseil de sécurité de l’ONU, donc avec l’aval de la Chine et de la Russie en décembre 2006, mars 2007, mars 2008 et juin 2010[42]. Deux résolutions ultérieures les ont prolongés. Ces sanctions sont cantonnées à la problématique nucléaire et interdisent par exemple, que l’Iran puisse se fournir à l’étranger en équipements sensibles dans ce domaine.

La Chine et la Russie ont donc refusé de « durcir » les sanctions dans le sens des mesures, très restrictives notamment dans les domaines bancaires et pétroliers, prises ultérieurement et unilatéralement par les États-Unis et leurs affiliés. Chine et Russie occupent désormais une place prépondérante dans les échanges de l’Iran avec le reste du monde :

  • La Chine est le premier acheteur de pétrole iranien et le premier partenaire commercial de l’Iran ;
  • La Russie a conclu des contrats significatifs dans le domaine de la défense avec l’Iran, même si l’exécution de ceux-ci n’apparaît pas certaine[43] et doit construire une deuxième centrale nucléaire dans le pays, d’après une annonce en date du 11 août 2013[44].

Chine et Russie étaient en outre présentes à Téhéran :

  • Le 9 août 2012, lors d’une conférence internationale consultative sur la Syrie rassemblant des représentants de 29 États cumulant 3.528.129.000 habitants soient 50,9% de la population mondiale[45] ;
  • Le 29 mai 2013, lors d’une autre conférence internationale sur la Syrie[46].

L’Iran est également membre observateur depuis 2005 de l’Organisation de coopération de Shanghai, organisation intergouvernementale régionale asiatique dans laquelle Chine et Russie jouent un rôle moteur, et dont les réalisations concernent essentiellement la sécurité, par exemple des manœuvres militaires communes. L’Iran a déposé une candidature pour devenir membre à part entière le 24 mars 2008[47].

Neutraliser l’Iran permettrait donc aux États-Unis de porter un coup d’arrêt à l’influence grandissante de la Chine et de la Russie au Moyen-Orient. Les sanctions américaines, qui contrarient Chine et Russie en particulier pour les paiements bancaires, sont le prélude de cette confrontation et permettent à Washington d’engager un bras de fer avec ces deux pays.

Les objectifs poursuivis par les États-Unis dans le dossier iranien traduisent un rêve impérialiste et délirant de domination du monde, d’une extrême dangerosité pour la paix.

4) La France, une fois de plus, s’acharne à détruire les liens singuliers qu’elle entretenait avec le reste du monde.

4.1. - Une relation ancienne avec l’Iran

La France entretenait traditionnellement une relation singulière et privilégiée avec l’Iran, caractérisée par la diffusion de la culture et de la langue françaises dans l’enseignement, la recherche, la création artistique, l’élite intellectuelle et politique[48].

La France est perçue depuis Saint Louis par les Perses comme une puissance « alternative » pouvant faire contrepoids aux empires désireux de les soumettre. Les premiers échanges marchands et diplomatiques d’importance entre les deux pays apparurent sous les règnes de Louis XIII puis de Louis XIV. Les relations franco-persanes se développèrent particulièrement sous le Second Empire : Napoléon III décida d’ouvrir une légation française à Téhéran en 1854, puis des consulats à Rasht en 1864 et à Tabriz en 1866 . Parallèlement, l'influence française en Perse se renforça par l’envoi de médecins personnels des shahs de la dynastie Qadjar à la cour, d’enseignants et de conseillers militaires.

Après la Première Guerre mondiale, la France décida d’augmenter sa présence en Perse en y multipliant les réalisations : augmentation du nombre de consulats, augmentation du nombre d'enseignants français, notamment à la faculté de Droit de l'Université de Téhéran, fondation d'un lycée français et d'une école d'agriculture, création d'une première banque française à Téhéran, ajout d'une section commerciale à la légation française, mise en place d'un service international de TSF pour contrer les services britanniques et allemands, publication d'un journal en langue française en Iran, dont la langue était alors de plus en plus parlée à la Cour et comme langue diplomatique dans tout le Proche-Orient.

Après la Deuxième Guerre mondiale, c'est le général de Gaulle qui restaura le prestige de la France auprès du shah d'Iran. Le dirigeant de la France libre s'était déjà arrêté à Téhéran en novembre 1944, sur le chemin de Moscou, afin d'assurer au nouveau monarque, Mohammad Reza Shah (que personne n'avait invité à la conférence de Téhéran quelques mois auparavant) l'importance que la France attachait à la continuité monarchique en Iran. Devenu président de la République en 1958, Charles de Gaulle se rendit de nouveau en Iran à partir du 16 octobre1963 pour s’y entretenir avec le Mohammed Reza Shah, éduqué dans une école suisse de langue française, et dont la troisième épouse, la jeune Farah Diba avait effectué ses études supérieures en France.


Le Journal de Téhéran, daté du mercredi 16 octobre 1963, annonce en Une l’arrivée de Charles de Gaulle, président de la République française, à Téhéran. Ce journal francophone n’existe plus de nos jours…

 

Le dernier shah d’Iran sera d'ailleurs le seul chef d'État que de Gaulle, après son départ du pouvoir en 1969, accepta de recevoir à Colombey avant de mourir. Dans les années 60, la France était très présente en Iran, notamment au point de vue culturel.

Le régime autocratique du shah et son alignement de plus en plus manifeste sur Washington conduisirent Paris à prendre peu à peu ses distances avec Téhéran (le président Pompidou n'envoya que son Premier ministre Jacques Chaban-Delmas aux célébrations de Persépolis en 1971 pour le 2500e anniversaire de la monarchie perse, ce qui fut jugé comme un affront). Cependant, la France profita de la vive augmentation du pouvoir d'achat de l'Iran à la suite du premier choc pétrolier survenu après la guerre du Kippour de 1973 : Paris vendit à l’Iran sa technologie nucléaire, par un contrat signé en 1975 dans lequel Framatome se voyait confier la construction de cinq centrales nucléaires tandis que l'Iran se voyait attribuer une participation dans Eurodif SA, compagnie créée pour fournir de l'uranium enrichi. La révocation du contrat par le gouvernement iranien de transition de Bakhtiar en 1979 puis l'avènement de la république islamique refroidirent les relations franco-iraniennes.

4.2.- Le recul spectaculaire de tous les intérêts tricolores en Iran

Ayant survécu à la révolution islamique de 1979 et au soutien de la France à l’agression irakienne contre l’Iran l’année d’après, la relation franco-iranienne s’est considérablement réduite par la suite, du fait de l’alignement de Paris sur Washington dans le dossier nucléaire et, plus largement, dans les affaires régionales. La perspective politique « alternative » que l’Iran avait sollicitée et trouvée pendant des siècles auprès de la France s’est effacée.

Les retraits de Peugeot et de Renault interviennent après une série de reculs spectaculaires des intérêts français en Iran, sous pression américaine :

  • Le pétrolier Total a annoncé son départ d’Iran en septembre 2010, avec trois autres firmes européennes, sous la contrainte américaine. C’est le Secrétaire d’État adjoint américain, James Steinberg, qui avait lui-même annoncé ce retrait, dans ces termes[49] :« J’ai le plaisir d’annoncer que nous avons reçu des engagements de quatre entreprises énergétiques internationales qui vont mettre fin à leurs investissements et se refuser à toute nouvelle activité dans le secteur de l’énergie en Iran »Il est à noter que le capital de Total fin 2010 était possédé par des investisseurs institutionnels anglo-américains à 38%[50].
  • L’essentiel des structures d’apprentissage du français entretenues par la France en Iran ont été fermées, comme l’indiquait François Nicoullaud dans un article du 19 mars 2013 publié par Le Monde  : « nos échanges universitaires et de recherche se sont taris, et nous avons fermé l'Institut français de Téhéran, où des milliers d'Iraniens apprenaient notre langue ».

Toute coopération dans le nucléaire, le spatial ou la défense, domaines d’excellence français, est empêchée. Les « intérêts moraux » de la France, à savoir son message de liberté et de respect égal pour toutes les nations du monde, sont par ailleurs piétinés.

Dans un article du 17 juin 2013 intitulé « Ce que les sanctions contre l’Iran coûtent à la France », une journaliste du Monde indiquait[51] :

« Quatrième partenaire commercial de la République islamique dans les années 2000, la France a chuté en 15ème position depuis la mise en place de sanctions européennes, onusiennes et américaines contre un éventuel programme nucléaire iranien à usage militaire. […] Entre 2005 et aujourd’hui, les exportations françaises en Iran se sont effondrées, passant de 2 milliards d’euros à 800 millions (-60%). »

4.3. - Éliminer la concurrence en Iran de pays étrangers, et surtout de la France : le véritable objectif des sanctions américaines

Les sanctions imposées par Washington, et répercutées par l’Union européenne, sont un moyen de faire place nette en Iran de la concurrence d’autres pays. Ces sanctions apparaissent pourtant contestables au regard des règles de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), dans la mesure où Washington s’accorde, de fait, un pouvoir d’extraterritorialité en frappant les intérêts d’entreprises étrangères qui commerceraient avec l’Iran.

Dans un article du 25 février 2013 publié par Al Jazeera[52], deux universitaires américains indiquent que :

« Les sanctions secondaires[53] sont un château de cartes des points de vue légal et politique. Elles violent très clairement les engagements américains pris dans le cadre de l’Organisation Mondiale du Commerce, qui s’ils permettent à ses membres de rompre toutes relations commerciales avec les États qu’ils considèrent comme des menaces à leur sécurité nationale, n’autorisent en aucun cas les sanctions prises à l’encontre de membres de pays tiers qui auraient commercé légalement. Washington perdrait très certainement si l’affaire venait à être portée devant la Commission de Règlement des Différends de l’OMC. » ;

« L’an dernier, l’Union européenne, qui pendant des années avait condamné la possibilité d’une application extraterritoriale d’une loi commerciale nationale et avait même menacé de porter l’affaire devant la Commission de Règlement des Différends si Washington venait à sanctionner des entreprises européennes en raison de leurs liens d’affaires avec l’Iran, s’est finalement rangée du côté des États-Unis et a interdit par exemple l’achat de pétrole iranien et a imposé des restrictions économiques à l’encontre de la République islamique que l’on pourrait qualifier d’embargo. »

De fait, les sanctions américaines sont appliquées de façon très variable entre les pays :

  • Plusieurs observateurs ont noté que Washington ne respecte pas ses propres sanctions lorsque ses intérêts sont en jeu. Dans l’article du 17 juin 2013 du Monde  :
    • Ali Ahani, ambassadeur d’Iran en France note que « les exportations américaines ont augmenté de 50% ces deux dernières années et les européennes ont baissé de moitié depuis leur embargo sur notre pétrole ».
    • Sébastien Regnault chercheur au CNRS relève que les Américains « vendent beaucoup de produits, comme des ordinateurs Apple, des iPhones et du Coca-Cola, mais c’est difficile à chiffrer puisque ça se fait sous le manteau » ;

De fortes suspicions existent également que les forces armées américaines stationnées en Afghanistan aient acheté du pétrole iranien[54].

De plus, un article du Figaro du 4 octobre 2013 indiquait que General Motors noue des contacts depuis six mois avec Iran Khodro, ancien partenaire de PSA, afin d’expédier ses productions vers l’Iran[55]. De nombreuses autres entreprises américaines, japonaises, allemandes et britanniques ont entrepris de s’implanter sur le marché iranien.

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Le Figaro, daté du 4 octobre 2013, révèle que les entreprises américaines font des affaires juteuses en Iran, pendant que les entreprises françaises se sont sabordées à la demande de Washington et du gouvernement français qui sombre une fois de plus dans l’indignité et la haute trahison de nos intérêts nationaux.

  • De nombreuses entreprises israéliennes poursuivent discrètement leurs affaires avec l’Iran, comme le rappelait un article du Point en date du 10 février 2012[56]. Il était notamment précisé que :« Deux cents compagnies internationales opérant en Israël entretiendraient de vastes liens commerciaux avec l’Iran, y compris avec son industrie énergétique, qui représente la principale source de revenus de la République islamique et sert à financer le développement de son programme nucléaire et de son armement. »

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Le Point, daté du 10 février 2012, révèle que les relations secrètes entre Israël et l’Iran totaliseraient des dizaines de millions de dollars.

  • Les États-Unis ont trouvé une voie d’entente avec plusieurs pays décidés à ne pas subir les sanctions américaines et à se faire respecter de Washington. Le Secrétaire d’État américain annonçait le 5 juin 2013 que l’Inde, la Chine, la Malaisie, la Corée du Sud, Singapour, l’Afrique du Sud, le Sri Lanka, la Turquie et Taïwan bénéficieraient d’une dérogation concernant l’embargo pétrolier contre l’Iran[57].

En somme, l’Union européenne et le gouvernement français appliquent avec célérité les sanctions américaines, qui sont pourtant :

  • contournées par une série de pays, dont les États-Unis eux-mêmes et Israël ;
  • inefficaces parce que contournables ;
  • dépourvues de toute légitimité internationale ;
  • probablement contraires aux règles de l’OMC ;
  • dévastatrices pour les intérêts de la France.

C’est dire la mentalité de « colonisé » qui s’est emparée de l’élite dirigeante française, qui n’hésite plus, désormais, à se rendre coupable de haute trahison contre les intérêts de son propres pays, au vu et au su de tous. Le recul considérable des intérêts français en Iran prouve que la France est la cible privilégiée du régime de sanctions américain.

4.4 - La France dissoute dans l’Union européenne et l’OTAN

La France n’existe plus vraiment en tant que telle dans le dossier iranien. En effet Nicolas Sarkozy s’est employé à la faire disparaître dans un processus de négociation piloté par la Britannique Catherine Ashton, « haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité ».

Cette décision :

  • empêche la France de porter le message de son choix. Qu’ont pu penser les Iraniens d’une initiative comme celle de Michel Rocard en mai 2012, demandée ou non par François Hollande, puisque la France est, par ailleurs, réduite au silence ?
  • pousse les Iraniens à confondre la France avec la Grande Bretagne, puissance honnie qui leur a imposé un régime quasiment colonial de la fin du XIXème siècle à la nationalisation de l’Anglo-Iranian Oil Company (devenue BP pas la suite) en mars 1951. Signe de la détérioration de la relation irano-britannique, l’ambassade de Grande Bretagne en Iran est fermée depuis novembre 2011[58].

Catherine Ashton, qui représente le groupe des « 5+1 » (États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine et Allemagne)[59] dans les négociations avec l’Iran, n’a obtenu aucun résultat malgré plusieurs rencontres avec la partie iranienne. Il est vrai qu’elle n’a aucune chance d’aboutir en raison de sa propre incompétence – de notoriété publique - et des intérêts parfaitement contradictoires des pays qu’elle est censée représenter. Dès lors, que fait la France dans un tel processus ?

Neutralisée sur le plan diplomatique, la France se retrouve entraînée, en raison de son appartenance à l’OTAN, dans la stratégie de tension militaire voulue par Washington. L’installation de batteries de missiles antimissile Patriot fin 2012 par l’OTAN en Turquie, près de la frontière syrienne, a suscité de vives réactions de la part des autorités iraniennes qui y voient un canon pointé vers elles[60].

Ce déploiement n’est pas sans rappeler celui des missiles Jupiter en novembre 1961, en Turquie, par les Américains, retirés en avril 1963 après la crise de Cuba qui avait failli déclencher un conflit mondial.

De plus, la France, vassalisée au sein de l’Union européenne et de l’OTAN, est empêchée d’exercer une influence auprès des foyers chiites de la région, liés à l’Iran, par exemple au Liban, en Syrie ou en Irak.

La décision, inutile en elle-même, prise par l’Union européenne – donc aussi par la France – le 22 juillet 2013 de placer l’aile militaire du Hezbollah sur la liste des organisations terroristes ne peut que tendre un peu plus la situation au Liban et en Syrie. Cette décision conforte l’anathème général jeté par les Euro-américains sur les chiites.

La France qui entretenait des relations distinctes et originales avec tout le Moyen-Orient, du fait de sa politique indépendante, de la francophonie et de son appui à l’établissement de la liberté religieuse, est ainsi purement gommée de la scène.

4.5. -Le partenaire occidental introuvable

L’attitude française est d’autant plus tragique que l’Iran aurait besoin d’une ouverture vers l’« Occident », autrement dit qu’il y a une « place à prendre ».

La France pourrait remplir à nouveau, vis-à-vis de l’Iran, le rôle qu’elle a historiquement tenu plusieurs fois, et cela pour trois raisons :

  • L’Iran doit faire face à un double encerclement géopolitique.
  • La plupart de ses voisins directs font partie de l’orbite américaine, Pakistan, Afghanistan, Irak, Turquie, mais également les pays de la rive sud du Golfe persique, Émirats arabes unis, Oman, Bahreïn, Qatar, Arabie saoudite, Koweït.Le Pakistan beaucoup plus peuplé que son voisin persan, avec 183 millions d’habitants contre 77 millions, possède l’arme atomique, tout comme Israël situé à mille cinq cents kilomètres de Téhéran. De plus, les États-Unis entretiennent une présence militaire permanente à l’abord direct de l’Iran, via leur cinquième flotte basée au Bahreïn ;
  • Les voisins de l’Iran sont globalement tous à majorité sunnite, alors que l’Iran est le grand pays chiite. La tension entre les deux branches principales de l’Islam est, aujourd’hui, à son extrême, par exemple en Irak, au Liban et en Syrie où les affrontements meurtriers entre les deux communautés sont quotidiens.

L’Iran aurait besoin d’un partenaire occidental à même de comprendre ces menaces sur sa propre intégrité et sa sécurité, et de jouer les intermédiaires pour en atténuer les tensions.

  • La relation, qui tend à une exclusivité forcée, avec la Chine et la Russie n’est pas satisfaisante pour l’Iran.

L’Iran court le risque d’un enfermement dans une relation exclusive avec la Chine et la Russie, qui pourraient être tentées d’exercer une forme de prédation sur elle, notamment sur ses ressources naturelles.

De plus, les relations entre la Russie et l’Iran sont marquées par[61] :

  • la perte des territoires perses du Caucase au profit de la Russie impériale au cours du XIXème siècle, avec les traités de Golestan (1813)[62], de Turkmanchai (1828)[63] et d’Akhal (1881)[64] ;
  • la tutelle coloniale exercée par la Russie sur l’Iran à la suite de la convention anglo-russe de 1907 qui partagea l’Iran en deux zones d’influence étrangères ;
  • l’occupation soviétique de l’Iran pendant la Seconde Guerre mondiale ;
  • le soutien de Moscou à l’Irak lors de la guerre Iran Irak ;
  • une compétition dans le domaine énergétique, - Russie et Iran possédant respectivement les première et deuxième réserves mondiales de gaz naturel -, et dans le contrôle de la mer Caspienne.

Historiquement, la Russie s’est donc révélée être, pour l’Iran, davantage une menace qu’un allié.

  • Le nouveau Président iranien fait preuve d’une attitude plus ouverte envers l’« Occident » que son prédécesseur.

Le nouveau Président iranien, Hassan Rohani, francophone, réputé avoir donné un coup d’arrêt au programme nucléaire militaire de l’Iran en 2003, et désireux - d’après ses déclarations - d’apaiser les tensions avec le « camp occidental », devrait être un interlocuteur privilégié pour la France.

Cette dernière, cependant, a entrepris de ne rien faire de ces circonstances favorables :

  • En décidant, comme annoncé le 25 juillet 2013, de ne pas envoyer l’ambassadeur de France assister à la cérémonie d’investiture d’Hassan Rohani mais un diplomate de rang inférieur[65] ;
  • En refusant par principe la présence de l’Iran à la conférence en préparation sur la Syrie dite « Genève-2 », peu avant l’élection d’Hassan Rohani et même après[66].

Cependant, un retournement spectaculaire de la diplomatie française n’est pas à exclure, à l’instar de celui qu’elle a déjà opéré en acceptant le principe d’un « Genève-2 » porté par les Américains et les Russes, alors qu’elle demandait le départ préalable de Bachar el-Assad. Ce camouflet avait déjà gravement entamé la crédibilité de la France[67].

Il faut noter que l’ONU[68] et la Russie[69] sont favorables à la présence de l’Iran à la conférence « Genève-2 ». Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères a indiqué, de plus, avoir reçu une invitation « verbale » à cette conférence[70].

Les médias sont soupçonnés d’avoir voulu discréditer le plus rapidement possible le nouveau Président iranien en rapportant ses propos sur Israël[71] de façon déformée, dans le but de le rapprocher de son prédécesseur, habitué des escalades verbales et des outrances inacceptables vis-à-vis de l’État hébreu.

Conclusion : la France dindon de la farce euro-atlantiste, disparaît de la scène mondiale

Le dossier iranien témoigne de façon tragique et révoltante de l’impéritie scandaleuse et des œillères idéologiques insensées des gouvernements français depuis au moins l’accession de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République. En se vautrant dans la soumission à Washington, ils font de la France le dindon de la farce euro-atlantiste et provoquent l’évanouissement accéléré de la France des affaires du monde. L’Union européenne et l’OTAN, qui dépossèdent la France de sa liberté d’action et la soumettent à Washington, ont ruiné les positions que Paris avait construites depuis des siècles en Iran, ses intérêts économiques ainsi que son rayonnement culturel et linguistique.

De la même façon, le régime de sanctions unilatérales décidé par les États-Unis a pour objectif réel de faire disparaître d’Iran, et par extension du Moyen-Orient, des pays concurrents, et d’abord la France. Les mots employés dans le débat public sont volontairement trompeurs : « construction européenne » et « sanctions américaines » sont des expressions leurres destinées à masquer l’amère réalité, la destruction de la France.

Le jeu d’alliances de plus en plus automatiques que constitue l’OTAN emmène la France vers une guerre sans aucun fondement rationnel avec l’Iran. Dans un pareil contexte, qui n’est pas sans rappeler les engrenages néfastes qui conduisirent à la Première Guerre mondiale, la sortie de la France de l’Union européenne et de l’OTAN s’impose comme une absolue nécessité.

En démontant les causes réelles de la vindicte dont l’Iran fait l’objet de la part de l’oligarchie euro-atlantiste et de la classe politique et médiatique, l’UPR est, comme à l’accoutumée, le seul mouvement politique français à présenter aux Français, de façon circonstanciée, les causes réelles du déclin de la France.

François ASSELINEAU
François-Xavier GRISON, Responsable national de l’UPR, en charge des solidarités francophones
 

Site Internet : http://www.u-p-r.fr/
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[8] La baisse des ventes des constructeurs français en Europe est largement due aux politiques d’austérité conduites par les institutions européennes, aux règles de libre-échange inégales avec des pays à faibles coûts de production, imposées par les traités européens, et au taux de change de l’euro vis-à-vis du dollar américain, trop élevé.

[31] En représailles à la transmission du dossier nucléaire iranien au Conseil de sécurité de l’ONU en février 2006, l’Iran a suspendu l’application de ce protocole additionnel. Voir : http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-orient/chronologie-de-la-crise-du-nucleaire-iranien-2003-2011_481591.html
[47] Voir : http://news.xinhuanet.com/english/world/2013-08/13/c_132627291.htm Candidature en suspens en raison des sanctions de l’ONU

[53] Sanctions punitives visant des importateurs ou exportateurs en affaire avec l’Iran

 


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94 réactions à cet article    


  • Scual 17 octobre 2013 08:59

    Ce que cet article affirme à propos de Mélenchon est un manipulation.

    La vidéo est disponible et j’encourage tout ceux qui veulent se faire une idée de la bonne foi de monsieur Asselineau à la consulter.


    • emphyrio 17 octobre 2013 09:49

      En fin politique, Mélenchon aura tout dit et son contraire. En tout cas un article du Grand Soir mettait Mélenchon en face de ses contradictions :
      http://www.legrandsoir.info/melenchon-la-syrie-et-l-iran.html


    • Scual 17 octobre 2013 10:00

      Il se trouve que l’article LeGrandSoir n’est rien de plus qu’un article. Je peux en écrire moi aussi.

      Regardez la vidéo complète et vous verrez ce que dit Mélenchon en entier et qui est l’exact inverse de ce dont on l’accuse, c’est à dire d’être Atlantiste : L’INVERSE !

      Je répète, il s’agit d’une manipulation.

      Cela dit c’est pas parce qu’on est contre les USA qu’on est obligé de se soutenir ou béer d’admiration les divers tyrans qu’on trouve dans le monde ou les théocraties les plus réactionnaires. Sinon autant soutenir les USA, c’est du pareil au même. Par conséquent ceux qui essaie de se ranger derrière ces pays d’ultra-droite feraient bien de tourner leur langue dans leur bouche avant de soutenir un des maux qu’ils sont sensé combattre, même si c’est pas les USA et se rappeler qu’on ne fait pas ça contre les USA mais pour LES PEUPLES. En tout cas quand on est de gauche.

      Regardez donc la vidéo au lieu de lire des articles et des commentaires dessus, histoire de savoir de quoi vous parlez.


    • psynom 17 octobre 2013 10:18

      "Jean-Luc Mélenchon [14] légitimait, quant à lui, une frappe préventive contre l’Iran sur France inter le 12 février 2012"  F. Asselineau = FAUX !

      on peut réécouter l’émission ici, à la minute 38:38 - à la question des journalistes sur les menaces de frappes d’Israël sur l’Iran, il dit textuellement "... ce n’est pas acceptable..."


    • France libre 17 octobre 2013 11:04

      Avez-vous VRAIMENT écouté la vidéo ?

      Mélenchon tient des propos guerriers et dénonce non pas Israël qui possède des centaines de bombes atomiques et qui n’a pas ratifié le TNP mais l’Iran qui n’a pas une seule bombe atomique et qui a ratifié le TNP !

      Il dit aussi que ce qui n’est pas acceptable c’est que l’Iran veuille s’attaquer à Israël, mais il ne dit pas du tout qu’il n’est pas acceptable qu’Israël veuille attaquer l’Iran.

      Il en conclut que c’est de la faute du « régime théocratique » au pouvoir à Téhéran. Et Israël, ce n’est pas fondé sur un principe « théocratique » peut-être ?


    • alberto alberto 17 octobre 2013 11:26

      J’ai été moi aussi étonné de l’affirmation qu’Asselineau prête à Mélenchon concernant l’Iran : j’ai auditionné l’émission de France-Inter mise en lien

      [14] Voir : http://www.franceinter.fr/reecouter-diffusions/137701

      Pas la moindre confirmation de ce que prétend Asselineau : erreur ou mensonge ? (si c’est une erreur ça démontre un manque de sérieux !)

      Cet article nous en fourre une tartine pour démontrer ce que tout le monde sait depuis belle lurette !

      Et inonder le texte de liens à fiabilité équivoque n’ajoute rien à la nouveauté de la thèse.

      Propagande pour les nuls. smiley


    • Scual 17 octobre 2013 12:04

      Vous racontez n’importe quoi FranceLibre.

      Déjà pour commencer Israel a beaucoup de défaut mais pas celui d’être une théocratie.

      Ensuite il ne légitime JAMAIS de frappe ou d’intervention de qui que ce soit où que ce soit et cela depuis au minimum la Serbie. Alors arrétez de vous joindre à la propagande et à la manipulation.


    • emphyrio 17 octobre 2013 12:05

      Transcription :
      Sur les menaces de frappe d’Israël, vous pensez que c’est sérieux (sur l’Iran) ?
      "Je ne sais pas je ne suis pas lié aux services de renseignement israéliens donc je ne peux pas vous dire je sais que... mais ce n’est pas acceptable mais d’un autre côté il faut aussi entendre quelque chose : ce qu’a dit M. Ahmadinejad n’est pas acceptable c’est la première fois qu’on voit un pays... (et pourtant y’en a des pays qui sont en tension entre eux et certains armés de l’arme nucléaire comme c’est le cas pour le Pakistan et l’Inde mais à auun moment le Pakistan ou l’Inde ne se sont armés en disant j’ai l’intention de détruire mon voisin) là c’est la première fois qu’on voit un pays dire si on a une bombe on ira taper sur Israël ça personne ne peut accepter une chose pareille, que sur le plan international quelqu’un décide et à coups de bombes atomiques son voisin qui plus est que comme nous sommes dans le sens du vent ce serait pas une bonne nouvelle pour nous. Donc le régime iranien pose une question importante à la civilisation humaine moi j’ai pas peur de le dire hein ? un régime théocratique est toujours un danger pour le reste de l’humanité. Partout où l’on met des religieux au pouvoir il faut s’attendre à des abominations. Et bien voici que l’Iran confirme que c’est abominable de mettre des religieux au pouvoir. Voyez pourquoi il faut se méfier de n’en laisser jamais arriver."


    • emphyrio 17 octobre 2013 12:12

      @Scual
      Et votre opinion ne reste que votre opinion... On peut toujours essayer de vous ouvrir les yeux lorsque vous persistez à ne pas vouloir comprendre ce qui est dit. Non Mélenchon n’est pas atlantiste, il est comme l’UPR favorable au respect du droit international. Mais lorsque l’on prétend défendre l’intérêt général, on ne dit pas qu’une société profondément religieuse comme peut l’être celle de l’Iran doit réformer sa constitution sous nos injonctions et adopter un régime démocratique séance tenante. Une grande moitié de la communauté internationale défend d’ailleurs ce point de vue.
      Maintenant la crainte de voir un pays comme l’Iran s’en prendre à Israël à coups de bombes atomiques est un parfait fantasme qu’il se complait à propager. Sa position fait donc le jeu des atlantistes qui fustigent le régime iranien et dénoncent un soi-disant péril pour l’équilibre du monde. Et il valide la soi-disant menace d’Ahmadinejad qui aurait dit « si on a une bombe on ira frapper sur Israël ». L’Iran moderne n’a jamais été l’agresseur d’aucun pays ; comme le rappelle France Libre, il est signataire du TNP et a accepté la supervision de l’AIEA.

      Alors une question à poser à JLM : comment renverse-t-on un état dont le régime politique est abominable, menace la paix mondiale et pose question à la société humaine (présuppossé : ces gens ne sont pas humains) ?


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 17 octobre 2013 12:52

      Une analyse des positions pour le moins ambiguës d’une certaine Gauche française.

      L’article est de Jean Bricmont, qui participe ce week-end à l’Université d’ Automne de l’ UPR.

      ’Cette gauche qui prend ses désirs pour la réalité« .

       » En fait, il serait tout à fait possible de former une large coalition gauche -droite de gens opposés au militarisme et à l’interventionnisme.(...) sur des questions qui semblent importantes pour certaines personnes, la paix mondiale, la défense des Nations Unies et du droit international ou le démantèlement de l’empire américain et ses bases militaires.

      « Les USA ne s’attaquent pas aux mouvements de libération (comme par le passé), mais aux Gouvernements qu’ils considèrent comme trop indépendants. »

      Si vous ne l’avez déjà lu, « Les confessions d’un assassin financier » de John Perkins.




    • le naif le naif 17 octobre 2013 13:07

      @ Fifi Brind_acier 

      « Cette gauche qui prend ses désirs pour la réalité sur le site le Grand Soir »

      Oh putain l’UPR ratisse vraiment très large, sur ce domaine pas d’attaque contre le FN ???

      Qui était contre la première guerre d’Irak et la deuxième, contre l’intervention en Afghanistan, en Serbie, en Libye et en Syrie.... au moins sur la politique extérieure, le FN montre une belle cohérence dans la continuité....



    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 17 octobre 2013 17:44

      Scual,
      A ma connaissance, Israël n’a pas de Constitution.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 17 octobre 2013 20:18

      Le naïf,

      Vous avez raison , le FN est contre les guerres pétrolifères de l’ OTAN.
      Exactement comme le Tea Parti, opposé au militarisme et aux politiques d’ingérences.
      Rendons à César ce qui revient au Tea Parti.... .
      Ils ont en commun aussi leurs tendances racistes, rien n’est parfait !


    • Onecinikiou 17 octobre 2013 20:46

      Geopolitiquement le Front national, à travers la parole et prise de position de ses dirigeants (avec une belle continuité entre Le Pen père et fille), s’inscrit dans la belle et grande tradition gaulliste : respect des souverainetés - et d’abord de celle de la France -, indépendance nationale, stratégie d’équilibre des pôles de puissance, principe de non-ingérence (qui n’est que la traduction originelle du droit international).

      Certains y verront ici sans doute une ruse de l’histoire, il n’en demeure pas moins que là est une réalité amplement étayée par une rapide étude des évenements historiques de ces 25 dernières années.

    • Onecinikiou 17 octobre 2013 20:54

      @ France Libre,

      Concernant notre frère-maçon Mélenchon, qu’attendiez-vous géostratégiquement d’un type qui, alors même qu’il était ministre d’une République prétendument laïque du temps de sa participation au gouvernement Jospin (accessoirement plus grand privatiseur de toute la Vème), alla se vautrer au dîner annuel du CRIF comme tant d’autres comparses, faisant ainsi étalage de sa soumission et de son allégeance à nos maîtres à tous ?!

    • le naif le naif 17 octobre 2013 21:25

      @ Fifi

      « Vous avez raison , le FN est contre les guerres pétrolifères de l’ OTAN. »

      La guerre contre la Serbie n’était pas une guerre pétrolière, quoique la création artificielle du Kosovo ultérieurement ait à voir avec la fameuse guerre des pipelines.

      « Exactement comme le Tea Parti, opposé au militarisme et aux politiques d’ingérences.
      Rendons à César ce qui revient au Tea Parti.... . »

      Là je ne vois pas trop le rapport, pour le Tea Parti, il faut aller voir du côté de Cheminade et de Solidarité & Progrès. Ce n’est pas exactement la même cremerie.

      La politique étrangère du FN comme le souligne avec justesse Onecinikiou ( dont je partage totalement le post ci-dessus) n’est que la continuité de la politique de De Gaulle et le récent ralliement d’Aymeric Chauprade ne fait que le confirmer s’il en était encore besoin.

      Voici donc un point non négligeable, où vous êtes bien obligé d’admettre de la part du FN non seulement une vraie continuité mais également une réelle cohérence, ainsi qu’une vision d’avenir pour la France dont l’UPR se réclame également si je ne m’abuse....

      Mais vous allez surement nous expliquer que Marine à encore piqué toutes les idées de Monsieur Asselineau...

      « Ils ont en commun aussi leurs tendances racistes, rien n’est parfait ! »

      Est-ce raciste de refuser d’aller faire des guerres dans d’autres pays, sous de fallacieux prétextes humanitaires ? De préférer que chacun puisse vivre chez soi, plutôt que d’obliger des populations entières à fuir les combats et leurs pays pour venir chez nous ?

    • JMBerniolles 18 octobre 2013 00:06

      Peut-être faudrait-il se poser la question de savoir pourquoi il y a un régime théocratique en Iran ?


      Du temps du shah d’Iran la répression a été tellement sauvage que les forces révolutionnaires ou de progrès démocratique simplement, comme Mossadegh avant cette ère, ont été totalement affaiblies, voir liquidées.
      Lorsque les conditions d’une révolte propulaire se sont matérialisées les seuls cadres, proches du peuple, - c’était le cas des Ayatollah chiites n’en déplaisent à ceux qui pensent que le peuple leur appartient-, étaient les religieux chiites.

      On peut constater que le clergé chiite a encore le soutien du peuple en Iran, sans doute parce que malgré les sanctions, embargos, et autres comme les pressions diverses sur le régime, ce pays avance.

      Il faut dire qu’il a des richesses, mais certainement ce qui est décisif c’est sa culture ancestrale, sans doute avec des ingénieurs et savants formés à l’étr anger, notamment aux USA, qui lui permet de développer la science et la technologie modernes.
      Si les USA n’ont pas pu assommer la Syrie sous leurs missiles, c’est aussi sans doute parce que l’Iran a de quoi répliquer. Je pense à la destruction des installations pétrolières des pays du Golfe.

      Il faut constater également que ce pays a été plus agressé, qu’agresseur.







    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 18 octobre 2013 07:27

      Onecinekiou,

      On y voit surtout une ruse du FN qui se fait passer pour Gaulliste, alors que De Gaulle a toujours combatuu l’extrême -droite et l’ OAS, qui a essayé de l’assassiner plusieurs fois.

      Votre référence historique serait plutôt Pétain et Laval, mais en matière de marketing politique, c’est sûrement moins vendeur...


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 18 octobre 2013 07:35

      JM Berniolles,

      En 1953, eu lieu en Iran un coup d’état militaire, qui a renversé le docteur Mossadegh pour avoir nationalisé l’industrie de pétrole, fief des Compagnies pétrolière anglaises.

      Pour la 1er fois de son histoire , la CIA a reconnu sa participation dans cet évènement, qui a changé le cours de l’histoire dans ce pays, qui a permit la dictature du Shah, et a consolidé la mainmise des USA sur l’Iran.

      Tous les partis politiques ont été interdits, ce coup d’état a couté la vie à des dizaines de milliers d’iraniens, en grande majorité communistes, socialistes, syndicalistes etc.


    • Scual 18 octobre 2013 09:40

      A mais là je comprend mieux...

      Alors oui je suis à 100% d’accord avec Mélenchon quand il affirme qu’il n’y a rien de pire qu’une théocratie. C’est ce qui existe de pire et de plus dangereux et à coté de ça les USA et même Israel sont des enfants de cœurs gentils comme tout car eux au moins peuvent se réformer... si vous connaissez un moyen de réformer un livre sacré autrement qu’en créant un nouveau courant religieux, alors je veux bien recommencer à vous écouter, mais puisqu’ apparemment ce qui vous a déplu c’est la critique de la théocratie, c’est clair que vous êtes fous dangereux.

      Bref pour les gens qui ne sont pas d’extrême-droite, ce que dit Mélenchon n’est rien de plus qu’une évidence et être leur cible est tout à l’honneur de Mélenchon. Je suis donc moi-même en réalité plutôt content d’avoir été moinssé par vous. Vous avez le droit de penser ça hein, mais pour que les choses soient claires il fallait vous retirer votre déguisement de gauche pour voir ce qui se cachait en réalité dessous...Je suis persuadé que LeGrandSoir, dont vous ne cessez de vous réclamer et dont je suis lecteur et commentateur fidèle sera ravi de me voir affirmer que leur soutiens à l’Iran contre l’impérialisme est strictement du au fait que ce pays est résistant et agressé mais absolument pas au fait que ce pays soit une théocratie, régime dont ils ne doivent pas être loin de penser la même chose que Mélenchon.

      Alors certes l’Iran reste un pays qui est bien plus moderne que les horreures talibanes et autres projets moyenageux. Oui la théocratie Iranienne dans les faits montre que les religieux à sa tête sont bien plus « pragmatiques » que dévots mais au final, ça reste leur bon vouloir qui décide de tout et en cas de révolution de palais, le peuple ne peut que prier pour que le nouveau guide ne soit pas un fanatique.

      Cela dit, si Mélenchon se réfère à la fameuse déclaration de Ahmadinejad sur Israel, comme quoi « Israel doit être rayé de la carte », cette déclaration est effectivement fausse, Ahmadinejad n’a jamais dit ça. Difficile de savoir si Mélenchon s’est fait avoir par la Presse ou s’il a des raisons plus politiciennes de jouer le jeu mais en tout cas il est clair par rapport au nombreuses prises de position de Mélenchon sur Israel que ce n’est certainement pas et en aucune manière son soutiens à ce régime qui l’a guidé... contrairement à ce que vous essayez de faire croire.

      @Onecinekiou : Alors là j’aimerais bien avoir la preuve de ce que tu dis sur le diner au crif... comme tu racontes dans 99% des cas des mensonges absurdes, j’attends avec impatience les preuves de ce que tu affirmes... que je cherche depuis un moment mais la seule chose que j’ai trouvé c’est des affirmations non sourcées de l’extrême-droite.


    • le naif le naif 18 octobre 2013 09:50

       @ Fifi Brind_acier 

      "On y voit surtout une ruse du FN qui se fait passer pour Gaulliste, alors que De Gaulle a toujours combatuu l’extrême -droite et l’ OAS, qui a essayé de l’assassiner plusieurs fois."

      Quand on a bossé avec un type comme Pasqua, on a pas beaucoup de leçons de morale politique à donner..

      "Votre référence historique serait plutôt Pétain et Laval, mais en matière de marketing politique, c’est sûrement moins vendeur..."

      Laval était socialiste.... et la tombe de Pétain, c’est Mitterand qui la faisait fleurir...

      C’est sur que question Marketing politique, l’UPR a encore beaucoup de progrès à faire, voici au moins un point ou je suis d’accord avec vous


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 18 octobre 2013 13:00

      Le naïf,
      Asselineau s’est expliqué sur sa présence dans le mouvement gaulliste, ou ce qu’il en restait.
      Où se trouvait Pasqua.

      Il a pensé, sans doute naïvement il le reconnaît, que les anciens Gaullistes voulaient vraiment sortir de l’ UE, de l’euro et de l’ OTAN. Il n’y est resté que 2 ans, puis a fondé son propre Parti.

      Il a reconnu s’être trompé, ce qui arrive à beaucoup de gens. Mélenchon a mis 40 ans à s’apercevoir de son erreur au PS. Je constate qu’ aucun FN ne le lui reproche, pas plus que d’avoir longuement travaillé avec Mitterrand, sa francisque et son ami Bousquet.

      Cette méthode de « culpabilité par fréquentation » n’est réservée qu’ à Asselineau.
      Les autres ont le droit de changer d’avis sans que cela tire à conséquences.

      Beaucoup croient que le FN veut sortir de l’ UE et de l’euro, alors que dans les documents officiels, le FN n’écrit même pas le mot euro une seule fois, et sur l’ UE, il écrit :

      « Retrouver la souveraineté par une remise à plat des Traités », ce qui n’est qu’une des multiples moutures « d’autre Europe » .

      Il n’écrit jamais : « Sortir de l’ UE, de l’euro et de l’ OTAN, légalement par l’article 50. »

      Ce qui n’empêche pas les militants du FN de répéter en boucle les mêmes salades.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 18 octobre 2013 13:10

      Le naïf,

      Quelques affiches pour les élections européennes, dont celles du FN, avec les égarements programmatiques qui vont avec.

      Source la recette pour neutraliser la colère des Français.


    • Onecinikiou 18 octobre 2013 13:14

      @ Fifi,


      Les dirigeants du Front ne se font pas « passer pour », ils SONT gaulliste, autant qu’il fut géopolitiquement possible. 

      Que cela vous gène aux entournures je le comprend bien puisque cela invalide votre analyse passionnelle d’une histoire politique de la France du XXème siècle d’une très grande complexité, et singulièrement de celle de la SGM, de l’occupation et de la collaboration, sans compter la guerre d’Algérie, l’une et l’autre à mille lieu des lieux communs, fausses évidences, et véritable manichéisme qui structurent vos reflexions et celles de nombreux soumis à l’idéologie dominante dès lors qu’il s’agit d’aborder la question d’un Front national méthodiquement diabolisé par ceux-là même que vous prétendez combattre. 

      On ne saurait mieux faire la démonstration de son incapacité à saisir les réels enjeux, clivages, et rapports de force. Toute chose que de Gaulle, lui, savait mieux que quiconque. encore une fois : les dirigeants du Front n’ont strictement aucune leçon de politique étrangère à recevoir de vous autres. 

      Soutenez un peu pour voir, preuves tangibles et raisonnements rigoureux à l’appui, que les dirigeants du Front au premier titre duquel Jean-Marie Le Pen, n’ont pas historiquement défendu la souveraineté de la France, son indépendance stratégique, l’équilibre des puissances, ménagé des alliances multipolaires, combattu l’unilatéralisme de l’Empire américain et « ses guerres pétrolières » (puisque là est un sujet qui vous est cher) invoquées sous différents faux prétextes, ne se sont opposés à la tentative hégémonique d’une Communauté organisée toute puissante en France et parfaitement bien identifié par le Général en son temps (discours de 1967), et qui souhaite voir imposer son agenda, priorités et intérêts de l’Etat étranger auquel elle a fait allégeance, sur ceux bien compris de la France ?

      Je vous attends fermement sur ces points.

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 18 octobre 2013 13:19

      Et Jésus a marché sur l’eau, convertit l’eau en vin, multiplié les pains et le FN est devenu Gaulliste. Amen.

      Lisez donc « C’était de Gaulle », d’Alain Peyrefitte. Cela vous évitera de refaire l’Histoire.


    • Onecinikiou 18 octobre 2013 14:42

      Hilarant !!

      " Les musulmans, vous êtes allés les voir ? Vous les avez regardés avec leurs turbans et leur djellabas, vous voyez bien que ce ne sont pas des Français ! Ceux qui prônent l’intégration ont une cervelle de colibri, même s’ils sont très intelligents. Essayez d’intégrer de l’huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d’un moment, ils se séparent de nouveau. Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français. Vous croyez que le corps français peut absorber 10 millions de musulmans qui demain seront 20 millions, et après demain 40 ? " - Cité par A. Peyrefitte, C’était de Gaulle (Ed Gallimard, 2000. Propos tenus le 5 mars 1959).

    • Onecinikiou 18 octobre 2013 14:52

      Et encore : 

      « Nous avons une responsabilité, celle de jouer le rôle de la France ; ce rôle, dans mon esprit comme dans le vôtre, se confond avec un rôle chrétien. Notre pays ne serait pas ce qu’il est, c’est presque banal de le dire, s’il n’était pas d’abord un pays catholique. » - Discours de Rome, 27 juin 1959.

      « Pour moi, l’histoire de France commence avec Clovis, choisi comme roi de France par la tribu des Francs, qui donnèrent leur nom à la France. Avant Clovis, nous avons la préhistoire gallo-romaine et gauloise. L’élément décisif pour moi, c’est que Clovis fut le premier roi à être baptisé chrétien. Mon pays est un pays chrétien et je commence à compter l’histoire de France à partir de l’accession d’un roi chrétien qui porte le nom des Francs. » - David Schoenbrun, Les trois vies de Charles de Gaulle (Ed Julliard,1965)

      « Qu’est-ce que les Arabes ? Les Arabes sont un peuple qui, depuis les jours de Mahomet, n’ont jamais réussi à constituer un État... Avez-vous vu une digue construite par les Arabes ? Nulle part. Cela n’existe pas. Les Arabes disent qu’ils ont inventé l’algèbre et construit d’énormes mosquées. Mais ce fut entièrement l’œuvre des esclaves chrétiens qu’ils avaient capturés... Ce ne furent pas les Arabes eux-mêmes... Ils ne peuvent rien faire seuls. » - Cité par Cyrus Sulzberger, Les derniers des géants (Ed. Albin Michel, 1972)

      « Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine, et de religion chrétienne. Essayez d’intégrer de l’huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d’un moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont les Arabes, les Français sont les Français. Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de Musulmans, qui demain seront peut-être vingt millions et après-demain quarante ? Si nous faisons l’intégration, si tous les Arabes et Berbères d’Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s’installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Eglises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées ! » - Cité par B. Stora, Le transfert d’une mémoire, (Ed. La découverte, 1999).

      « Qu’est-ce que les Arabes ? Les Arabes sont un peuple qui, depuis les jours de Mahomet, n’ont jamais réussi à constituer un Etat... Avez-vous vu une digue construite par les Arabes ? Nulle part. Cela n’existe pas. Les Arabes disent qu’ils ont inventé l’algèbre et construit d’énormes mosquées. Mais ce fut entièrement l’oeuvre des esclaves chrétiens qu’ils avaient capturés... Ce ne furent pas les Arabes eux-mêmes... Ils ne peuvent rien faire seuls. » - Cité par Cyrus Sulzberger, Les derniers des géants (Ed. Albin Michel, 1972)

      « Le régime fasciste permet aux pouvoirs publics de tirer des ressources existantes, sans ressource ni ménagement, tout ce qu’elles peuvent donner. L’impérieuse subordination des intérêts particuliers à ceux de l’Etat, la discipline exigée et obtenue de tous, la coordination personnelle du Duce, enfin cette sorte d’exaltation latente entretenue dans le peuple par le fascisme pour tout ce qui concerne la Patrie, favorisent à l’extrême les mesures de Défense Nationale. » - Charles de Gaulle, La mobilisation économique à l’étranger (Revue militaire française, 1er janvier 1934)

      A propos du Général Franco, en 1970 :

      « L’homme qui assure, au plan le plus illustre, l’unité, le progrès et la grandeur de l’Espagne. » - Cité par Nicolas Tanzer, La face cachée du gaullisme (Ed. Hachette, 1998)


    • Onecinikiou 18 octobre 2013 14:53

      De Gaulle ??

      Du Jean-Marie Le Pen dans le texte et l’esprit ! 

    • le naif le naif 18 octobre 2013 15:43

      @ Fifi Brind_acier 


      « Cette méthode de « culpabilité par fréquentation » n’est réservée qu’ à Asselineau.
      Les autres ont le droit de changer d’avis sans que cela tire à conséquences. »

      C’est celle que vous utilisez également, le temps de l’OAS et de la guerre d’Algérie, c’est terminé, les derniers combattants ont au minimum 70 à 80 ans...

      « Retrouver la souveraineté par une remise à plat des Traités », ce qui n’est qu’une des multiples moutures « d’autre Europe » .

      Il n’écrit jamais : « Sortir de l’ UE, de l’euro et de l’ OTAN, légalement par l’article 50. »

      Ce que vous ne voulez pas comprendre, c’est que l’article 50, on s’en moque, le Jour où la France tapera du point sur la table et dira, basta, on sort de l’euro, c’est terminé, non seulement personne ne pourra rien y redire, mais beaucoup de pays seront soulagés de pouvoir nous emboiter le pas...

      Si vous ne l’avez pas encore écouté, je vous conseille cette excellente analyse de Philippe Murer qui a travaillé en relation avec jacques Sapir : faut-il dissoudre l’euro

      La sortie de l’Otan ? Croyez vous qu’ Aymeric Chauprade se serait engagé si tel n’était pas l’objectif ? Soyez sérieuse cinq minutes et si vous ne le connaissez pas, allez écouter ses conférences ou consulter son site Realpolitik la ligne éditoriale devrait lever toutes ambiguïtés à ce sujet, mais bon vous pouvez également le traiter de menteur si ça vous chante...

      Quand à la sortie de l’UE, la sortie de l’euro implique fatalement une remise à plat des traités, mais là ils appartient également aux autres partenaires de se prononcer sur la refondation ou non d’une Europe des Nations différente.



    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 18 octobre 2013 18:57

      oceninékiou,

      Sapir est économiste. Visiblement, il semble ignorer qu’aucun article des Traités ne permet de sortir de l’euro. Il faut d’abord sortir de l’ UE.

      La sortie de l’ UE relève du Droit International, pas de l’économie, et ce n’est pas la spécialité de Sapir.

      Tous les Traités internationaux disposent d’une clause de sortie, pour l’UE, c’est l’article 50.

       Il s’agit d’une négociation de sortie, pas d’une remise à plat des Traités.

      Vous créez la confusion, ce qui vous arrange bien, entre négocier la sortie, et renégocier les Traités, ce qui veut dire exactement l’inverse.

      Renégocier les Traités, pour avoir une « autre Europe », c’est ce que demandent tous ceux qui ne veulent pas en sortir, le FN est de ceux là.

      Article 50 :

      « Tout Etat membre peut décider, conformément à ses règles constitutionnelles, de se retirer de l’ Union.

      L’Etat membre qui décide de se retirer, notifie son intention au Conseil européen, l’Union négocie et conclut avec cet état un accord fixant les modalités de son retrait.

      Cet accord est négocié conformément à l’article 218 -3, du Traité sur le fonctionnement de l’ UE (TFUE).

      Les Traités cessent d’être applicables à l’ Etat concerné à partir de la date d’entrée en vigueur de l’accord de retrait, ou à défaut, deux ans après la notification. »

      Il ne s’agit pas du tout de renégociation des Traités, puisqu’il s’agit d’en sortir !

      Quand on veut « remettre à plat les Traités », comme le demande le FN, c’est qu’on ne veut pas en sortir, et on n’est pas Gaulliste.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 18 octobre 2013 19:22

      oceninékiou,

      De Gaulle n’ a pas dit que des choses intelligentes sur les Arabes, il ignorait visiblement l’apport des Califats.

      Ce qui n’a pas changé chez De Gaulle, c’est son souci constant de l’indépendance et de la souveraineté de la France.

      C’est en cela qu’il est intéressant, contrairement à l’extrême droite qui trouvait normal l’occupation allemande.

      Vous avez trouvé les professions de foi du FN aux élections européennes de 2009 et aux élections Présidentielles de 2012 ?

      Vous avez vu écrit : « Sortons de l’ UE, de l’euro et de l’ OTAN » ? Pas une seule fois, même si le FN n’est pas intéressé par la voie légale, et l’article 50, il n’écrit jamais ces mots.

      Pour s’en sortir, le FN demande à Hollande qu’il organise un referendum sur l’UE.

      Demander quelque chose qui n’a aucune chance d’arriver, cela ne mange pas de pain, et fait croire que le FN est favorable à la sortie de l’ UE.

      Vous même écrivez « sortie de l’euro », et pas « sortie de l’ UE », même méthode d’enfumage. Comme on ne peut pas sortir de l’euro, cela ne mange pas de pain de demander un truc qui n’est pas dans les Traités. Même estampillé Sapir.

      Jean Marie Le Pen vient de faire un nouveau « dérapage », histoire de révulser un peu les Français qui seraient tentés de sortir de l’ UE.
      S’il y a une crise du porc en Bretagne, c’est à cause des musulmans !

      « Il y a quand même une réduction de la consommation de porc dans notre pays, à la suite des pressions qui sont faites par les musulmans. »

      (18 Octobre Huffington Post, en référence aux déclarations de JMLP, sur son journal hebdomadaire. )

      Du bal de Vienne, au « détail de l’ histoire », « Durafour crématoire » et la crise du porc due aux musulmans, le rôle du FN est de polluer par ses dérapages réguliers, la sortie de l’ UE, et d’associer, autant que faire se peut, ceux qui veulent en sortir avec le polluant FN.


    • Scual 18 octobre 2013 20:58

      Moi j’attends toujours la preuve que Mélenchon est allé au diner du CRIF, onecinkiou...


    • francesca2 francesca2 18 octobre 2013 21:00

      Et ceux des franc-macs ? 

      C’est peut-être moins grave ?

    • Onecinikiou 19 octobre 2013 00:15

      « Moi j’attends toujours la preuve que Mélenchon est allé au diner du CRIF, onecinkiou... »


      Article du Point :

      « Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche) qui a participé »à titre personnel« au dîner du Crif quand il était ministre (...) »


      La présence au diner annuel du CRIF est le critère numéro 1 de soumission et d’allégeance à la canaille cosmopolite qui nous gouverne, et à ses intérêts bien compris, dont un certain « attachement inconditionnel » envers un Etat du Proche-Orient...

    • Scual 19 octobre 2013 10:12

      @Francesca : Oui, évidement que c’est moins mal.

      @Onecinekiou : Merci. C’est la première fois depuis que tu es sur ce site que tu apportes une source crédible (enfin c’est LePoint, mais là ils « citent ») sur une de tes affirmations dans un sujet que je suis ! Tu as gagné le droit que je recommence à discuter avec toi sans que je te prenne pour un simple agent colporteur. Je vais même recommencer à te vouvoyer.

      Donc sur ce coup là j’aimerais bien entendre ce qu’il a à dire Mélenchon. Déjà quand il était ministre, le CRIF n’était rien de plus qu’un lobby communautariste sioniste dont les intérêts entraient très souvent en conflit avec ceux de la France. De plus Mélenchon n’est pas et n’était déjà pas un abruti. A titre personnel ou pas, quand on est ministre et qu’on va à un diner communautariste, ça a un sens, ça envoie un message. En plus « à titre personnel », je me demande bien ce qu’il pouvait bien avoir comme raison personnelle d’aller là-bas.

      En tout cas je ne pense pas que leurs relations soient restées si cordiales que ça si j’en croit ses nombreuses déclarations contre la politique d’Israel et les vidéos où il dénonce ce diner, entre autres. Prasquier le diabolise d’ailleurs comme s’il était antisémite ce qui est absurde et c’est toute la bande des amis du CRIF qui a récemment tenté de le faire passer pour tel lors de l’affaire de Moscovici « qui ne pense plus en français, qui pense dans la langue de la finance internationale ». Ils voulaient manifestement sa peau.

      Alors je ne sais pas s’il y a eu divorce entre le CRIF et Mélenchon depuis ou si ce diner était une tentative de se le mettre dans la poche qui a échoué mais en tout cas Mélenchon a depuis prouvé qu’il n’était pas à leur service... cela dit j’aimerais vraiment entendre ce qu’il a à dire à ce sujet.

      Voila aussi un petit lien. Voila ce que Prasquier en pense de Mélenchon... pas vraiment le discours qu’on tiendrait sur un vieux pote. Le FN ne le dérange pas par contre on dirait.
      http://lelab.europe1.fr/t/prasquier-crif-inquiet-si-hollande-est-elu-2118


    • Onecinikiou 19 octobre 2013 19:08

      « C’est la première fois depuis que tu es sur ce site que tu apportes une source crédible »


      Vous êtes un rigolo.

      Sur le CRIF qui n’accueillerait plus Mélenchon à son dîner annuel, sachez que c’est de son fait et nullement de celui de notre trotskiste de carnaval. 

      Sachez également que les caciques du PCF furent invités - et reçus - sans interruption pendant plus de 15 ans, jusqu’en 2009. C’est sur décision du CRIF et non du leur que ces derniers ne sont plus reçus, ce qui ne manqua pas à l’époque d’ « indigner » son ancien Premier secrétaire, et qui en dit long sur le degré d’aliénation de nos supposés « révolutionnaires »...



      Marine Le Pen sur ce fameux tribunal dinatoire :


      Sur le prétendu silence coupable du CRIF à l’encontre du Front national :







    • Scual 19 octobre 2013 21:32

      Alors comme ça maintenant Mélenchon est communiste ? On en apprend tout les jours. Bref je ne vois pas en quoi les histoires du PCF ont un rapport avec Mélenchon.

      En tout cas sachez que c’est forcément du fait du CRIF de ne plus inviter Mélenchon, puisqu’il ne va quand même pas s’inviter tout seul ! Et après vous dites que c’est moi le rigolo... Mais voyons plutôt, à moins que vous ayez des preuves qu’il recevait encore des cartons d’invitation après avoir été ministre, ce qui voudrait dire que c’est de son fait s’il n’y allait plus, le fait qu’il n’ait plus été invité soit depuis des lustres soit parce qu’ils ont abandonné leurs tentatives de le faire venir veut plutôt dire que cette histoire a bel et bien tourné court rapidement. Bref dans les deux cas ça valide plutôt ce que je disais...

      Ensuite on sait bien que Marine LePen dit des trucs sur le diner du CRIF. Ce que je ne comprends pas c’est, pourquoi la réciproque n’est pas vraie et surtout pendant la présidentielle ? De toute façon Mélenchon aussi parle de ce diner, pourquoi prenez vous les déclarations de LePen comme parole d’évangile mais Mélenchon non ? C’est pourtant bien Mélenchon qui a été désigné comme le pire ennemi par le CRIF pendant la présidentielle et pas Marine LePen...

      Si vous voulez mon avis perso l’extrême-droite française et le CRIF se sont découverts quelques atomes crochus sur la question des arabes, immigrés ici ou palestiniens là-bas. Peut-être est-ce la raison de cette entente cordiale contre-nature qui est tout aussi récente que la dédiabolisation du FN par des médias qui eux aussi ont en leur sein beaucoup d’amis du CRIF. Peut-être qu’au fond c’est des alliés objectifs. La raison pour laquelle Mélenchon et la gauche qu’il représente qui n’a jamais rien eu contre les juifs a été désignée ennemi numéro un par le CRIF et diabolisée par ses amis des médias et inverse : non seulement elle n’a rien contre les arabes, mais en plus elle soutient les Palestiniens ! Peut-être que le CRIF a jugé Mélenchon plus dangereux pour les intérêts qu’il défend qu’un FN qui à ce niveau là serait plutôt enclin à donner un coup de main.

      Voila par contre les liens sérieusement... y a trois liens qui datent d’après l’élection et qui ne répondent donc absolument pas au pourquoi le CRIF a été si modéré contre le FN aux élections. Un lien qui concerne le père LePen que le CRIF ne peut absolument pas dédiaboliser pour 50 années de raisons indélébiles et un lien qui lui date de la bonne époque et du bon sujet mais qui démontre exactement ce que je dis ! Prasquier y soutiens que le FN serait un danger pour la France... pour des raisons économiques avant de valider tout le reste et de louer la campagne habile de Marine LePen ! On croit rêver. Heureusement qu’il rajoute quand même qu’elle est un peu trop proche de son père, mais sinon c’est dédiabolisation à fond ballon. Pour le président du CRIF, ce qui est dérangeant avec le FN à la présidentielle c’est son programme économique. Pas vraiment l’attitude de quelqu’un à la tête d’une association craignant pour l’avenir de ses réseaux, de son lobbying et du pays qu’elle défends plus que tout au monde, non c’est pour les affaires que c’est embêtant, c’est tout.


    • Scual 20 octobre 2013 11:48

      la dernière phrase, c’est en réalité :

      "Pas vraiment l’attitude de quelqu’un à la tête d’une association craignant pour l’avenir de ses réseaux, de son lobbying et de la politique étrangère de la France à l’égard du pays qu’elle défends plus que tout au monde, non c’est seulement pour les affaires que c’est embêtant, c’est tout."


    • caramico 17 octobre 2013 11:05

      Au mieux nos dirigeants sont des imbéciles

      Au pire ce sont des traîtres.

      • gaijin gaijin 17 octobre 2013 12:36

        pas d’accord
        au mieux ce sont des traitres
        au pire ce sont des traitres et des imbéciles


      • reveil reveil 18 octobre 2013 05:09

        Avec l’UMPS le mieux côtoie le pire.


      • Bernard Pinon Bernard Pinon 21 octobre 2013 10:09

        Ce ne sont pas des imbéciles...


      • Buddha Marcel. 17 octobre 2013 12:04

        ...............Oui Mélanchon est le FN du Ps .....c’est une évidence comme le soleil existe. La france est devenu un état américain comme le canada et autres pays soumis et serviles dont les politiques sont tous sauf très peu,acheter par la fausse monnaie de la fed..

        F. Asselineau : En se vautrant dans la soumission à Washington, ils font de la France le dindon de la farce euro-atlantiste et provoquent l’évanouissement accéléré de la France des affaires du monde. L’Union européenne et l’OTAN, qui dépossèdent la France de sa liberté d’action et la soumettent à Washington, ont ruiné les positions que Paris avait construites depuis des siècles en Iran, ses intérêts économiques ainsi que son rayonnement culturel et linguistique.

        d’où la necessité des deux baudruches que sont le fn et melenchon, nécessité pour faire diversion bien sur.


        • Sergueï Dabur Sergueï Dabur 17 octobre 2013 12:23

          Mélanchon me fait bien rire, et les guignolos göchistes qui le défende aussi. Effectivement, Mélanchon dit tout et son contraire, vous pourrez donc trouver une vidéo pour chaque point de vue.

          En attendant, débattre sur Mélanchon est un exellent moyen de faire oublier le véritable sujet : la féodalité de l’UE, sa soumission aux US, et la dépreciation de l’image de la France dans le monde.


          • Le printemps arrive Le printemps arrive 17 octobre 2013 15:59

            Et, oui Mr Asselineau a besoin de critiquer les autres pour exister et les réactions à l’article brouillent son analyse.
            P...n d’égo !


          • HerveLE HerveLE 17 octobre 2013 12:28

            excellent article.


            Je me souviens, dans une entreprise ou je travaillais et qui vendait des pièces automobiles pour l’iran, les comptables étaient obligés de rentrer comme destination « PERSIA » pour pas que nos clients américains nous boycottent en l’apprenant !

            Vu le niveau de connaissance géographie des ricains, on était tranquille.

            H.

            • moumou moumou 17 octobre 2013 13:31

              Un « truc » de résistant...on se croirait en 40 ! mdr


            • gaijin gaijin 17 octobre 2013 12:37

              haute trahison comme tous les gouvernements depuis 73


              • moumou moumou 17 octobre 2013 13:09

                Bonjour

                Je ne comprends pas pourquoi l(Iran a besoin d’un programme nucléaire civil.
                Ils ont suffisamment de pétrole et de gaz pour satisfaire leurs besoins en énergie.
                ils en ont même largement de trop car ils en exportent plus qu’ils n’en consomment.
                Me trompe-je ?


                • cathy30 cathy30 17 octobre 2013 13:53

                  Effectivement moumou

                  on se demande pourquoi l’Iran à besoin du nucléaire, alors que c’est une véritable cochonnerie.

                  Ce qui m’inquiète c’est que l’on dénonce d’un côté cette énergie comme très polluante, et de l’autre, on est outré car l’Iran n’a pas son nucléaire, on pourrait me dire ce qu’il se passe, je ne comprends plus ?

                  De plus je me demande pour qui bosse Asselineau, l’Iran a plusieurs fois menacé Israël !


                • Appolonius de Zante Appolonius de Zante 17 octobre 2013 14:01

                  L’Iran veut un programme nucléaire civil car c’est son droit souverain d’en avoir un.


                • Rounga Roungalashinga 17 octobre 2013 14:05

                  Peut-être que les dirigeants iraniens ont conscience que le pétrole n’est pas une ressource éternelle, et qu’ils ont ce qui chez nous paraît complètement inconcevable, à savoir une vision sur le long terme.
                  Quant au nucléaire militaire, on n’a aucune source fiable dessus. Le Ministre russe des Affaires Etrangères a affirmé qu’aucun service secret au monde n’a de preuve sur l’existence du programme nucléaire militaire iranien. On ne peut donc pas avoir de certitude, mais en ce qui me concerne, je veux bien parier que ce programme est du même acabit que les armes de destruction massives de Saddam Hussein. Qui vivra verra.


                • Rounga Roungalashinga 17 octobre 2013 14:07

                  l’Iran a plusieurs fois menacé Israël !

                  Ah oui ? Quand ça ?


                • le naif le naif 17 octobre 2013 14:19

                  L’Iran veut un programme nucléaire civil car c’est son droit souverain d’en avoir un.

                  Quand bien même elle voudrait un programme nucléaire militaire, c’est également son droit souverain d’en avoir un.compte tenu de l’encerclement des bases américaines et autres ennemis potentiels, je trouverai leur position tout à fait défendable. Personne n’emmerde Israël sur ce point il me semble...

                  Si l’Irak ou la Libye avaient eu l’arme de dissuasion, aurions nous osé attaquer ces pays ??? certainement pas.


                • moumou moumou 17 octobre 2013 20:21

                  vision sur le long terme comme motif ça tient pas la route.
                  il lui suffirait de garder le pétrole qu’il a en trop .


                • moumou moumou 17 octobre 2013 20:24

                  L’Iran veut un programme nucléaire civil car c’est son droit souverain d’en avoir un.

                  Cela va de soi....je posais une question de logique, pas juridique ou ’morale’.


                • Appolonius de Zante Appolonius de Zante 17 octobre 2013 20:50

                  De quelle logique parlez vous ? L’Iran a le droit d’avoir un programme nucléaire civil, donc il veut s’en doter. Cela semble logique, cohérent.


                • Croa Croa 17 octobre 2013 22:00

                  Ils ont peut-être vraiment un objectif militaire. (?)

                  Ceci dit nous pourrions alors les comprendre, vu comment ont fini ces pauvres Irakiens parce que justement ils n’avaient pas d’armes de destruction massive !


                • pens4sy pensesy 17 octobre 2013 13:09

                  Les politiciens mentent, parlent la langue de bois, Mélenchon comme les autres.
                  Dans la vidéo, Mélenchon sert la soupe aux sionistes sans l’aval desquels il n’aura accès à aucun média, Asselineau en sait quelque chose qui est tricard des grands médias, sans rappeler d’autres, Dieudonné, Soral,...
                  Le FN sert aussi la soupe aux Sionistes, les petits dérapages de Papa ne sont là que pour amuser la galerie.

                  Asselineau a parfaitement raison et la politique étrangère de ce pays est un désastre, menée par ces « young leaders » proprement décérébrés, vendus, asservis par ceux qui se croient déjà arrivés au sommet mondial.
                  Hollande, Valls, Montebourg...

                  La position (politiquement correcte) de Mélenchon sur l’Europe et sur la politique étrangère plombe considérablement son discours qui reste le plus acceptable sur les autres sujets, économique, environnemental, et sociétal.

                  Dommage.


                  • moumou moumou 17 octobre 2013 13:46

                    Le sionisme...les dieux vivants.

                    Dieu à crée les hommes (un peuple) et leur a donné une terre pour vivre.

                    C’est ça ?


                  • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 17 octobre 2013 13:24

                    Merci pour cette superbe synthèse avec une conclusion implacable.
                    Un article à ranger au rayon des références.

                    Maintenant, juste pour le plaisir, je dirais que la question du titre n’a pas eu de réponse.
                    Comme un vieux principe herméneutique veut qu’on accuse une personne de crétinerie (ou de bêtise) qu’en tout dernier ressort et que l’éventualité de la haute trahison ne peut être exclue,
                    ça serait celle-ci qui, en toute hypothèse, devrait primer.

                    Ceci étant, il y a tellement de maladresses à tous les étages de l’actuel gouvernement qu’il semble bien difficile de trancher.

                    Une chose est sûre, je crois : tout part à vau l’eau et nous avons du mouron à nous faire.


                    • Kevorkian 17 octobre 2013 13:50

                      Ca fait plus de 40 qu’on aurait que des imbéciles au pouvoir ?

                      Fable propagée par des types qui se croient plus malins que les autres derrière leur écran mais réfléchissez : les présidents, ministres, députés... ont accès aux meilleures infos, sont entourés de conseillers (qu’ils savent partiaux), sont capables d’analyse bref, ils sont pas plus crétins que d’autres DONC ce sont des traîtres.

                      Ca suffit de leur trouver des excuses alors commençons d’abord par utiliser les mots justes si on souhaite que les choses avancent enfin, c’est à la portée de tous.


                    • Rounga Roungalashinga 17 octobre 2013 14:16

                      On ne peut pas vraiment décider s’il s’agit de traîtrise ou de crétinerie. J’aurais tendance, vu le nombre de personnes impliquées, que c’est les deux. Certains ont très bien compris ce qui se passe et ne pensent qu’à en profiter, et d’autres croient sincèrement au bien fondé des motifs officiels. Je pense en outre qu’il doit se produire dans l’esprit de certains une espèce d’auto-persuasion motivée par le statut social et les avantages qui vont avec. Cela produit des gens capables de mentir de bonne foi.


                    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 17 octobre 2013 18:12

                      Vous avez une vision plus tranchée des choses et je dois dire qu’elle correspond à mon premier mouverment.

                      En même temps, je pense que Soral a parfaitement raison lorsqu’il nous dit que les politiciens au pouvoir et les journaleux à l’affiche sont des médiocres et des insignifiants parce que c’est précisément ce dont le système a besoin.

                      Dès lors, la bêtise n’est pas une hypothèse que l’on peut exclure complètement comme facteur de l’action insignifiante ou imbécile des politiciens.

                      De surcroît ce n’est pas l’information qui fait l’intelligence, même si elle y contribue.

                      Mais bon, sur le fond, l’essentiel, ce sur quoi nous devons porter notre attention parce que c’est susceptible de passer sous la coupe de la loi, c’est bien la trahison.

                      Et c’est clair qu’il y a dans nos élites dirigeantes un belle tripotée de vendus à diverses causes dont la priorité n’est pas la défense de l’intérêt national, loin s’en faut.


                    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 17 octobre 2013 18:21

                      Mon message ci-dessus s’adressait à Kervorkian.

                      Je saisis l’occasion pour réagir au message de Rougalashinga que je n’avais pas vu en indiquant que je suis tout à fait d’accord avec cette vision.

                      Mentir de bonne foi, nos hommes politiques doivent en être tout à fait capable.
                      Au moins autant que de mentir en toute mauvaise foi.

                      Bref, la parole politique des dirigeants ou souvent de leurs opposants n’est plus qu’un ornement de l’action, complètement fictif, de circonstance et généralement sans consistance.
                      Avant les troubadours contaient « la geste » des grands hommes.
                      A présent, c’est du « do it yourself ».
                      La société du spectacle quoi,
                      nous n’avons plus que des acteurs,
                      avec des rôles de plus en plus mal définis.
                      ça ressemble de plus en plus à du n’importe quoi (on vient de le voir avec l’Iran, on l’a vu avec la Syrie) et l’angoissante question, c’est « jusqu’où s’arrêteront-ils ? ».


                    • Croa Croa 17 octobre 2013 22:11

                      « On ne peut pas vraiment décider s’il s’agit de traîtrise ou de crétinerie. »

                      Ha bon ? Regarde ça !

                      Comme quoi nos élites sont tout sauf des crétins ! smiley


                    • Laurenzola Laurenzola 17 octobre 2013 16:05

                      @L’auteur,

                      Je connais votre engagement sincère pour faire bouger les lignes, vous partagez par ailleurs un certain nombre de positions communes avec Etienne Chouard sur l’UE.

                      Ma question face à l’exemple pertinent que vous citez sera la suivante :

                      Compte tenu de la situation actuelle extrêmement tendue, ne pensez-vous pas nécessaire de construire une Europe fédérale en mesure de représenter un contre poids cohérent, à la fois monétaire et législatif, pour exister face aux USA et à la Chine, plutôt que de jeter l’éponge en abandonnant l’Euro et peu-être l’Union Européenne ?


                      • Augustule Augustule 17 octobre 2013 17:34

                        Si j’en juge votre question, vous n’avez pas lu les analyses de François Asselineau.
                        http://www.upr.fr/dossiers-de-fond/autre-europe


                      • Laurenzola Laurenzola 17 octobre 2013 18:10

                        J’entends l’argumentaire, mais notre premier intérêt commun n’est t-il pas de garantir une stabilité politico-économique au niveau européen, je pense en disant cela aux deux guerres mondiales qui avait justifié cette construction européenne ?

                        De par la nature de forte dépendance au pétrole et à l’uranium de l’économie française, arriverions-nous à garantir une souveraineté aussi simplement, sans repartir dans une démarche d’alliance à l’échelle européenne ?


                      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 17 octobre 2013 18:48

                        Laurenzola,

                        L’UE et l’euro n’ont pas été propulsés par les USA pour la paix en Europe.
                        C’était l’argument publicitaire pour faire avaler la pilule aux européens !

                        Ce que les USA ne voulaient pas, c’était d’une Europe de 500 millions d’habitants qui deviendrait dominante dans le monde, et concurrente des USA.

                        Pour éviter cela, il fallait « neutraliser » les pays européens, en les ficelant ensemble dans des Traités et une monnaie, qui ne permettrait à aucun de défendre ses intérêts.

                        On voit bien au grand jour maintenant, avec les accords transatlantiques, qu’il s’agissait d’une colonisation.

                        Un état indépendant et souverain ne signifie pas isolement, ni en Europe, ni dans le monde.

                        Le but est de remplacer les accords contraints et ultra libéraux des Traités européens, par des accords de coopération choisis, peut-être avec certains pays européens, comme le font les pays de l’ ALBA, qui sont tous des pays souverains et très soucieux de conserver leur indépendance.

                        La France a le réseau d’ambassades le plus important dans le monde après celui des USA, et nous avons bien plus de relations avec le monde méditerranéen, par exemple qu’avec... la Lettonie.

                        Si la politique de l’ OTAN et de nos Gouvernants n’achève pas de nous fâcher avec tout le monde....


                      • Laurenzola Laurenzola 18 octobre 2013 11:50

                        @Fifi

                        Aujourd’hui les lignes sont en train de bouger, après le dernier « shutdown » et le relèvement in-extrémiste du plafond de la dette US, la volonté affichée au grand jour du gouvernement chinois, de « desaméricaniser le monde » est l’occasion tant attendue pour mettre en place un monde multipolaire, ou l’Europe fédérale peut jouer pleinement son rôle, sans être dans une situation de domination unilatérale par les USA.

                        Ce serait dommage de laisser passer cette chance historique, au profit d’un raisonnement franco-français qui me parait absolument pas à la hauteur des enjeux.

                        Je suis fier d’être français, mais face à la situation géopolitique d’aujourd’hui, je peine véritablement à croire que nous poussions avoir quelque chose à dire hors d’une alliance politique européenne forte.

                        Et même si c’est à cause des USA que nous en sommes arrivé là au niveau européen, le monstre peut encore se retourner contre son créateur, surtout lorsqu’il prend conscience, à l’image de la Chine, combien il s’est fait avoir sur toute la ligne...


                      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 19 octobre 2013 07:45

                        Laurenzola,

                        Les Traités européens, puis les accords transatlantiques ne sont en rien une protection forte comme vous le souhaitez, mais au contraire, un approfondissement de la colonisation.

                        Une protection forte serait de constituer quelque chose de similaire à l’ ALBA, ou au Mercosur, un ensemble de pays souverains qui signent des accords de coopération entre eux.

                        En juillet dernier, ils ont défié le FMI en mettant en place « la Banque du sud » , dans le but de financer un fond pour les travaux structurels et impulser le développement économique, sans dépendre des sources traditionnelles comme la Banque Mondiale ou la Banque Interaméricaine du développement. ( Equateur, Paraguay, Uruguay, Brésil, Bolivie, Argentine et Venezuela)

                        En août dernier, Evo Moralès a proposé de créer une OTAN bolivarienne pour se défendre face à l’impérialisme.

                        Comme vous le faites remarquer, les USA montrent des signes de plus en plus manifestes qu’ils ont sur la pente du déclin.La Russie apparaît désormais du côté du Droit International, les BRICS passent des accords entre eux.

                        C’est le bon moment pour passer à autre chose..., comme disent les Chinois, nous « désaméricaniser »...


                      • gorgonzola 18 octobre 2013 00:21

                        Entre voquer le risque que quelque chose se produise et ’’prdire’’ qu’une chose arrivera, il y a quand mme une diffrence que vous faites semblant de ne pas voir.


                        Votre malhonntet systmatique, lorsque vous intervenez sur les articles de l’auteur, saute aux yeux. En tmoignent les autres ’’prdictions’’ que vous citez ci-dessus qui sont soit intentionnellement fausses sur la date (ex : 2012), soit inventes par vous mme (ex : campagne Lot et Garonne). Allez... cou-couche panier Mdor...

                      • gorgonzola 18 octobre 2013 00:24

                        Encore une fois Agoravox a fait disparaitre les accents grrr smiley


                      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 17 octobre 2013 18:24

                        Il se peut aussi que les USA et ses valets soient contrariés par le projet iranien d’ Islamic Gaz Pipeline, à l’heure où leur projet de Gazoduc Nabucco est dans les choux...

                        Les USA prévoyaient un gazoduc qui acheminerait le gaz d’Asie Centrale vers l’ Europe en passant par leur allié, la Turquie : le projet Nabucco.

                        Aujourd’hui, c’est clairement l’option russe « Southtream » qui semble remporter la mise, depuis le Kazakhstan, en passant par la mer Caspienne, la Bulgarie, la Hongrie vers l’ Europe. 63 Milliards de m3 par an, sans passer par la Turquie....

                        Le projet iranien, d’un coût prévu de 10 milliards de dollars, 5 600 kms, 35 milliards de m3 de gaz, devrait traverser l’Irak et la Syrie vers l’Europe, via les ports méditerranéens syriens.
                        Le Liban, l’Irak, la Jordanie et la Syrie pourront se raccorder.

                        Les USA et leurs alliés ne veulent pas perdre le contrôle du gaz iranien après « la défaire » de Nabucco.

                        On voit s’opposer un axe Sunnite : Arabie Saoudite - Syrie (si Bachar tombe)- Turquie.
                        Et un Axe Chiite : Iran - Irak- Syrie - Liban


                        • reveil reveil 17 octobre 2013 18:28

                          Pour faire court, la devise de l’oncle Sam c’est « tous les coups sont permis ».
                          La cible du pillage états-uniens, ce sont les faibles, c’est à dire les pays industrialisés sans force politique internationale, au premier rang la France des bisounours qui vit dans la nostalgie des forces alliées.


                          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 17 octobre 2013 19:06

                            Reveil,

                            Les USA ont une large palette de méthodes pour soumettre les peuples, au premier rang la dette.
                            Un livre explique cela : « Les confessions d’un assassin financier » de John Perkins.

                            « Mon travail consistait ensuite à mener ces Etats à la banqueroute, de sorte qu’ils seraient à jamais redevables à leurs créanciers et constitueraient donc des cibles faciles quand nous aurions besoin d’obtenir leurs faveurs sous forme de bases militaires, de votes aux Nations Unies ou d’accès au pétrole ou à d’autres ressources naturelles ».

                            En Europe, les USA n’ont jamais cessé de se mêler de ce qui ne les regardait pas, à savoir la vie politique intérieure des Etats européens :

                            « Les armées secrètes de l’ OTAN - Les réseaux Behind - Gladio - Terrorisme en Europe de l’ Ouest » par Danièle Ganser.


                            • lloreen 19 octobre 2013 09:53

                              « Les USA ont une large palette de méthodes pour soumettre les peuples, au premier rang la dette. »

                              Effectivement.Et si cela ne suffit pas il y a aussi cela.

                              http://newsoftomorrow.org/ufologie/ombre/dr-barrie-trower-lutilisation-des-micro-ondes-dans-le-controle-des-populations


                            • soi même 17 octobre 2013 23:36

                              Merci pour c’est article, il est contenant en arrivé à ces extrémités.
                              Sans rentré dans une nostalgie de notre passé, ce que nous devons, nous rappelles que cette trahison et lâcheté ne date pas d’aujourd’hui.

                              Si l’on observes comment le Traité de Versailles à été instrumentalisé par l’Amérique, on peut percevoir en filigrane toute la délinquance de la politique Française prend ses racine dans ce traité.
                              Au premier abord cela n’apparaît pas et pourtant tous est due à une proposition de W Wilson dans ses Quatorze points qui ont été adopté avec un retentissant naïveté par tous les délégations pressentes à l’Époque.

                              Pour certain, il est sur que cette question n’a jamais été aborder avec toute les conséquences qu’elles a eu au cours du XX siècles. Et pourtant si vous regardez de plus près vous y verrais de ce qui se passe au aujourd’hui pour notre Nation et pour l’ensemble des pays du monde.
                              C’est la montée constante de se leadership Américaine sur le Monde à travers deux guerres mondial.

                              C"est dramatique ce qui c’est passé en Iran, et pourtant c’est bien le reflet de la démission de nos politiques , c’est aussi l’illustration de la défaillance de tous les pays Européens qui ont acceptés par opportunisme et conformisme, un mirage qui aujourd’hui montre son véritable visage !

                              L’Europe dans son ensemble est dans le même cas de figure quand l’Empire Romain a absorber par une conquête la Grèce.
                              Notre mission n’est pas finie pour autant, si nous en gardons l’idée, et si nous restons fidèle à ce que l’Europe Historique à porté comme mission pour le Monde.C’est à dire porté l’idée tripartie de la Révolution Française au monde, et c’est par un approfondissement de ce qui signifie LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ fera plus pour le monde que nous désoles ce que nous avons perdue notre place et rayonnement dans le monde.

                               


                              • lloreen 18 octobre 2013 07:29

                                Bonjour

                                Je vous propose un texte prophétique.Il suffit de remplacer certains noms ...

                                http://fr.sott.net/article/17306-La-Syrie-attaquee-de-toutes-parts-resiste


                                • lloreen 18 octobre 2013 07:41

                                  Les gouvernements depuis Pompidou sont le bras armé de la FED et de la City de Londres.Et il en est de même chez notre voisin allemand, encore sous occupation depuis la « fin de la guerre » 39-45.

                                  Il ne faut donc pas oublier que bien que l’ Allemagne ait capitulé devant la haute finance en 1945, aucun traité de paix n’ a été signé et la guerre se poursuit de plus belle par l’ intermédiaire d’ un autre médium qui est notre eurodictature.


                                  • lloreen 18 octobre 2013 07:49

                                    Le plus grand danger pour la paix est la bombe atomique israélienne dans les installations de Dimona comme l’ annonçait déjà à l’ époque Mordechai Vanunu, vite réduit au silence par les services secrets.

                                    http://www.youtube.com/watch?v=nj-0sDdqrWU

                                    Quant à Hiroshima et Nagasaki bien sûr, aucun souci....de la part des Etats-Unis et de ses vassaux (Areva,Tepco et &).Aucun souci non plus concernant la pollution à Fukushima et celle résultant de tous les essais atomiques de Mururoa ou d’ ailleurs...
                                    Quelle farce sinistre de la part de désaxés.


                                    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 18 octobre 2013 08:07

                                      lloren,
                                      Merci pour l’article, il résume bien le fait qu’il s’agit d’un plan d’ensemble d’éclatement des pays du Moyen Orient, et de sa recomposition.

                                      Cela remonte au Plan Oded Yinson, dans les années 80. Ce journaliste proposait de diviser les voisins d’Israël, et de les affaiblir en les transformant en mini Etats, contrôlables par satellites, afin de renforcer le Grand Israël.

                                      Ce plan a été confirmé par le Général Wesley Clark, qui faisait état d’un rapport dans lequel on trouve la planification et le morcellement de « 7 pays en 5 ans », l’ Irak, la Syrie, le Liban, la Libye, la Somalie, le Soudan ... et l’ Iran.

                                      Les USA, et leurs vassaux y perdent leur crédibilité dans cette zone, et se trouvent confrontés désormais à la Russie, ce qu’ils n’avaient sans doute pas prévu.

                                      D’après cet article, les Russes, qui n’ont pas la capacité militaire des USA, ont soigneusement analysé les méthodes d’attaque de l’OTAN, et ont trouvé les moyens de les neutraliser.
                                      Echec et Obamat en Syrie, qui est paru sur Agoravox, le 11 septembre dernier.


                                      • soi même 18 octobre 2013 09:29

                                        il y a parfois la connaissance de vieux classique de notre littérature peut nous aidez à trouver la véritable réponse :

                                        LE CHÊNE ET LE ROSEAU

                                         

                                        Le Chêne un jour dit au roseau :
                                        Vous avez bien sujet d’accuser la Nature ;
                                        Un Roitelet pour vous est un pesant fardeau.
                                         Le moindre vent qui d’aventure
                                          Fait rider la face de l’eau,
                                          Vous oblige à baisser la tête :
                                        Cependant que mon front, au Caucase pareil,
                                        Non content d’arrêter les rayons du soleil,
                                          Brave l’effort de la tempête.
                                        Tout vous est aquilon ; tout me semble zéphir .
                                        Encor si vous naissiez à l’abri du feuillage
                                          Dont je couvre le voisinage,
                                          Vous n’auriez pas tant à souffrir :
                                         Je vous défendrais de l’orage ;
                                          Mais vous naissez le plus souvent
                                        Sur les humides bords des Royaumes du vent. 
                                        La Nature envers vous me semble bien injuste.
                                         Votre compassion, lui répondit l’Arbuste ,
                                        Part d’un bon naturel ; mais quittez ce souci.
                                         Les vents me sont moins qu’à vous redoutables. 
                                        Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu’ici
                                          Contre leurs coups épouvantables
                                         Résisté sans courber le dos ;
                                        Mais attendons la fin. Comme il disait ces mots,
                                        Du bout de l’horizon accourt avec furie
                                         Le plus terrible des enfants
                                        Que le Nord eût porté jusque-là dans ses flancs.
                                         L’Arbre tient bon ; le Roseau plie.
                                         Le vent redouble ses efforts,
                                         Et fait si bien qu’il déracine
                                        Celui de qui la tête au ciel était voisine,
                                        Et dont les pieds touchaient à l’empire des morts.

                                        Fable de Jean de La Fontaine


                                        • Chris De Baün 18 octobre 2013 12:40
                                          Haute trahison ou crétinerie ? je dirais les deux  smiley

                                          • c’est pas grave 18 octobre 2013 13:24

                                            ignorance 
                                            suivisme 
                                            lâcheté 

                                            beaucoup de choses peuvent expliquer ce « doigt sur la couture »

                                            sans oublier , effectivement , qu’au sein du personnel politique , il n’y pas forcément la lumière à tous les étages

                                            en tout cas , merci pour cet excellent article de fond qu’il m’a fallu lire en deux fois , la nausée n’étant jamais loin 

                                          • Massaliote 20 octobre 2013 16:46

                                            Mille excuses, j’ai posté le même commentaire. J’ai copié ; involontairement mais... smiley


                                          • Bruce Baron Bruce Baron 18 octobre 2013 20:53

                                            Cet article est à savourer.


                                            • lloreen 19 octobre 2013 09:58

                                              Il n’ y a aucun hasard, aucune naïveté, aucune crétinerie.
                                              Il n’ y a que de l’ intérêt personnel et la poursuite inexorable du plan de la haute finance au plus tard dès la création de la FED (qui est aussi fédérale que la banque de France est nationale...) en 1913.
                                              Tout s’ articule autour de l’ intérêt de la haute finance mondiale apatride et inhumaine et tous les acteurs sans aucune exception ont un intérêt direct ou indirect à la mise en oeuvre de leur plan de mainmise sur la planète.


                                              • zion_train zion_train 20 octobre 2013 05:01

                                                l Iran, ce regime qui enferme ou pend ses opposants ?

                                                que ferait la France là bas ?
                                                Allons, foutaises !
                                                Attendons que ce regime audieux ne s’effondre avant d’y retourner

                                                Vive La france
                                                Vive la Republoque des bananes

                                                • Massaliote 20 octobre 2013 16:42
                                                  Haute trahison ou crétinerie ? LES DEUX

                                                  • Bernard Pinon Bernard Pinon 21 octobre 2013 10:15

                                                    les pays qui se sont dotés de l’arme atomique (US, GB, Russie, France, Chine, Inde, Pakistan, Israël, Corée du nord...) y sont parvenu en quatre à cinq ans.

                                                    Depuis le temps qu’on nous raconte que l’Iran est à deux doigts de se doter de l’arme nucléaire (ça doit faire pas loin de dix ans, voire plus), force est de conclure soit que les atomistes iraniens sont particulièrement incompétents (ce dont je doute), soit qu’ils n’ont pas l’intention de le faire.

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