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Accueil du site > Actualités > Politique > Identité nationale : un nombrilisme malsain !

Identité nationale : un nombrilisme malsain !

La France, tu la définis ou tu la quittes ! Mais si tu es un intellectuel anti sarkozyste, n’oublies surtout pas ton « devoir de réserve »...

Le débat engagé par le Ministre de l’Immigration et de l’Identité Nationale, Eric Besson, qui donnera lieu à une première synthèse le 4 février, ne correspond à aucune réalité politique actuelle... si ce n’est électorale. La simple lecture des événements présents - gouvernance européenne, transnationalisation des acteurs gouvernementaux (ONG, multinationales, institutions supra-étatiques, etc.) - rend de fait obsolète la pertinence d’un tel débat.

Les actes accomplis et les engagements pris par le Président de la République depuis le début de son mandat ont nettement accéléré le repli structurel de la France sur la scène internationale, contrairement à l’imaginaire véhiculé (hyper-présidence européenne, projet d’Union Méditerranéenne, réforme du capitalisme, etc.). L’émergence de ce questionnement identitaire ne peut être qu’un symptôme de cette perte de rayonnement international, au profit notamment de l’intégration définitive de la France à un bloc de « l’Ouest » Amérique du Nord-Europe, consacrant le modèle occidental de l’homo economicus. Ce débat, qui aurait pu un temps interroger la pérennité du modèle français, n’a plus lieu d’être aujourd’hui sous la bannière de l’Europe et des Etats-Unis.

La subordination internationale

Au regard de son autonomie (retour dans le commandement de l’OTAN, intégration du Traité de Lisbonne - et ce malgré respectivement l’absence de plébiscite national et le déni des résultats de la consultation référendaire) et d’un volte-face diplomatique quant à son positionnement géostratégique (établissement d’une base militaire à Abu Dhabi, envoi de contingents militaires supplémentaires en Afghanistan, etc.), l’« identité française » sur le plan international a volé en éclats ces dernières années, marquant une rupture avec son passé diplomatique. Il est donc légitime de s’interroger sur l’intérêt de ce débat franco-français dans un contexte mondialisé, qui ne peut qu’esseuler un pays en perte de vitesse dans les jeux d’influence internationaux. Outre que la définition de l’« identité nationale » devrait plutôt être recherchée au-delà de nos frontières, dans le cadre du positionnement de la France par rapport aux autres pays (pays frontaliers, puissances mondiales ou pays émergents), il est navrant de constater que ce repli identitaire témoigne de l’incapacité française à proposer des modèles alternatifs. S’il est avéré que la souveraineté nationale dépérit depuis de longues années tant par la volonté de nos dirigeants politiques (à travers principalement l’achèvement du processus européen) que par le manque de dynamisme d’une nation essoufflée par l’Histoire, il est également déplorable de remarquer le manque d’orgueil d’une nation au creux de la vague.

Et si nos politiques ont une grande part de responsabilité, il serait illégitime de leur en attribuer une part plus grande : nous avons « ceux » que nous méritons, et notre servitude est complice de cet état de fait. Les torts sont partagés.

Une cacophonie franco-française

Nous pouvons certes regretter l’émergence d’un tel débat, mais nous pouvons d’autant plus regretter la participation des citoyens à ce débat. Les premières participations sur le site du Ministère (www.debatidentitenationale.fr) laissent entendre déjà une véritable cacophonie. Entre revendications régionalistes (« Ma nation, c’est la Bretagne »), communautaires (« c’est être fan de Michel Sardou »), ou nationalistes (« boire du vin, manger de tout, y compris du porc »), et à l’exception de quelques commentaires poétiques ou loufoques du type « "Impossible n’est pas français", alors j’en déduis donc qu’est français tout ce qui est possible », qui ne manquent pas de pertinence, la dégénérescence participative est au rendez-vous. Rappelons à ce sujet les mots de John Stuart Mill qui écrivait : « Que chacun doive pouvoir se faire entendre ne signifie pas du tout que tous les voix se valent. » (Considérations sur le Gouvernement Représentatif de John Stuart Mill)

Marie Ndiaye  : Prix Goncourt 2009

Au-delà des légitimes polémiques liées à la modération des messages postés, dont nombre de médias se font actuellement l’écho, quel est l’intérêt de ce débat si aucune autorité n’est laissée aux intellectuels, anthropologues, philosophes, et autres sages de la Nation ? Car c’est à eux de répondre à cette question, et non au quidam ; dans le cas présent, « participation démocratique » rime bien avec « culture démagogique ». Or, c’est bien la disparition de nos intellectuels et la volonté politique de les ostraciser qui sont en jeu. En témoigne l’exemple récent de la polémique entre la lauréate du Goncourt, Marie N’Diaye, et le député UMP Eric Raoult qui réclame un improbable devoir de réserve de la part des intellectuels. L’écrivaine avait en effet qualifié la France de Sarkozy de « monstrueuse », justifiant son départ pour Berlin en grande partie pour fuir cette France de Sarkozy. Et c’est là que le bât blesse.

Une désertion progressive des forces vives de la Nation

Car la véritable question n’est pas « qu’est ce que l’identité française » mais plutôt « que veulent-ils faire de l’identité française » ? Sans vouloir attribuer à notre gouvernement de sombres desseins, il est raisonnable de s’interroger sur le bien-fondé d’une telle investigation. Et à défaut de pouvoir répondre à cette question, il est seulement possible de constater la désaffection progressive d’une grande partie de la population à son égard - quelle que soit la couleur politique du gouvernement.

Depuis plusieurs années, de nombreux français quittent le territoire. Les motivations divergent : l’argent, pour « gagner plus » ou payer moins d’impôts ; la reconnaissance intellectuelle ou artistique, afin de trouver des mécènes, des subventions ou des structures de diffusion ; les libertés individuelles ; les relations sociales ; voire les conditions climatiques. Qu’ils relèvent de milieux sociaux aisés (ingénieurs, intellectuels) ou populaires (artisans), les français quittent leur patrie pour se rendre majoritairement en Amérique (Nord et Sud), en Asie ou en Europe du Nord en emportant avec eux leur « cerveau », leur vitalité, et parfois leur argent. Lassés de leurs concitoyens, dupes d’un système asservissant, et de leurs dirigeants, ils partent sans regrets. La France se tire une balle dans le pied, qui lui la retirera ?

Peut-être ces nouveaux français, venus d’ailleurs, et qui apportent avec eux leurs forces, leur détermination, et leur envie d’intégrer un pays développé et, à leurs yeux, rayonnant. En fait, c’est peut-être çà l’ « identité française », un carrefour où les gens prennent une nouvelle direction de vie... Finalement ce Ministère porte bien son nom : la France est une terre d’immigration, et cette immigration est constitutive de son identité. Laissons la France vivre, et enlevons lui cette rigidité pathologique dont elle veut se doter et qu’elle recherche dans une définition identitaire figée. Sinon, comme sa langue, elle « mourra » !

Pierre-Emmanuel Levacher

Un article du site www.animalpolitique.com


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24 réactions à cet article    


  • Vilain petit canard Vilain petit canard 13 novembre 2009 11:08

    Franchement, je ne comprends pas cet empressement à se vautrer dans l’identité nationale. C’est un sujet intéressant, certes, mais pourquoi mobiliser d’urgence les citoyens lambda dans les préfectures ? On va accoucher de grands généralités faussement profondes, du genre « être français, c’est savoir s’épanouir dans la démocratie », ou encore « la guerre c’est mal ». Si Sarko ne se rend pas compte que tout le monde sent l’arnaque dans cette crise identitaire subite, il se fourre le doigt dans l’oeil...

    Après, pour les élections qui suivront, on lancera un grand débat sur « qu’est-ce qu’être humain ? », puis sur « où va le monde ? ». Après ça finalement, on pourra s’ocuper du déficit, de la guerre en Afghanistan et des cinq millions de chômeurs, hein, faut savoir reconnaître les priorités !


    • Jason Jason 14 novembre 2009 10:38

      Nous sommes en présence de deux systèmes qui s’affrontent. L’Islam basé sur la révélation donnant naissance à un dogme religieux, donc parfaitement figé et souvent conquérant, l’autre, la République française, résultant de l’histoire récente, vivante et aux institutions très adaptables. 

      Les choix des français me paraissent très simples. Il suffit de ne pas se laisser influencer ou intimider par les révélations de quelques illuminés qui tiendraient leurs vérités de l’au-delà.

      La République n’a pas été fondée par un dieu rémunérateur et vengeur. Le marketing religieux génère des idées dont se sont emparés des intermédiaires qui vivent du commerce de ces notions malsaines.


    • fouadraiden fouadraiden 13 novembre 2009 11:17

      très juste Vpc

      quoique le débat pourrait aboutir à énoncer que , la guerre certes c’est mal mais bien contre la burqa, ah ah ah ha.

      si j’étais le pouvoir je serais en fait content de la présence de ttes ces burqas dans l’identité nationale , pour mieux les combattre et prétendre enfin purifier l’indentité de ttes ses impuretés sarrasines.

      En France on separe le spirituel du temporel quil a dit. hahahahahahahahahahahaah, à qui il parle le président ? aux Wahabites saoudiens ou quoi ?!


      • a3ct27b 13 novembre 2009 11:48

        - QUAND ON A RIEN A SE REPROCHER, ON A RIEN A CRAINDRE ET ON NE SOUILLE PAS L’HONNEUR DES AUTRES !
        - L’INFINIE TOLERANCE VIENDRA A BOUT DE SON EXPERIENCE.
        - ELLE FINIRA PAR SUSCITER LA COLERE ET LE MEPRIS !


        • Gazi BORAT 13 novembre 2009 12:43

          Lier ce débat nationaliste lancé par le gouvernement sarkoziste à la perte de rayonnement international dont il est amplement responsable... est un rapprochement pertinent.

          Le plus drôle : un musée de l’Histoire de France" proposé par le président le plus inculte que nous ayons eu depuis longtemps..

          Je crains le pire : un genre de parc à thème, façon Disneyland bleu-blanc-rouge.. avec des animateurs costumes Astérix..

          gAZi bORAt 


          • Vilain petit canard Vilain petit canard 17 novembre 2009 10:53

            Et dans ce Musée de l’Histoire de France, sous cloche, un Vrai Morceau du Mur de Berlin, tombé grâce à notre Glorieux Président (Que Son Nom Soit Mille Fois Béni), avec le Véritable Petit Marteau Sacré Fabriqué en France qui a servi à le détacher !


          • Gazi BORAT 13 novembre 2009 13:22

            La malbouffe est internationale...

            Un hamburger maison, tout comme un kebab veau/agneau mariné préalablement dans un mélange de yoğurt et d’herbes fraîche sont choses délicieuses...

            Par contre, on trouvera toujours des restaurants peu soucieux de qualité mais aussi économiques..

            Ce qui n’est pas le cas de ces géants que sont Pizza Hut, Mc Donalds, KFC.. qui, quand on fait le décompte, délivrent des additions hors de prix..

            gAZi bORAt


          • Gazi BORAT 13 novembre 2009 13:53

            Pays du bien manger ?

            Un mythe...

            La France a développé comme bien des pays une cuisine savante.. réservée aux élites...

            Le peuple a toujours mangé ce qui était dans ses moyens..

            Un bémol peut-être : l’Italie.. Où les produits de base de la cuisine populaire ont une qualité moyenne supérieure à ce que l’on peut trouver en France pour ce genre d’usage..

            gAZi bORAt


          • Blé 14 novembre 2009 08:40

            Si les français mangent des escargots, des cuisses de grenouille, des champignons, des beignets d’acacia, du pain à la farine de châtaignes, des crêpes à la farine de sarrasin accompagnées de petit lait, la fraise de veau, le cochon d’inde, la doucette, les asperges sauvages et j’en passe, c’est tout simplement parce que ce pays dont la population était en grande majorité rurale donc paysanne a traversé des périodes de famine.

            Parmi cette nourriture, certaines ont acquis leurs lettres de noblesse quand on voit le prix de 6 escargots au restaurant, on a du mal à imaginer que ce plat devenu de luxe a permis à des populations qui crevaient de faim de survivre.


          • xray 13 novembre 2009 15:58


            L’identité nationale 

            Politiques, Syndicalistes, Associatifs, Patrons, etc. 
            Encore un débat qui ne va réunir que des serviteurs du capital de la Dette publique.  (Beaucoup de gens qui sont grassement financés avec du bon argent publique.) 

            Naturellement, les mesures qui en résulteront bénéficieront à ce même capital.  C’est évident. 

            On nous expliquera encore que tous ces asservis au fric qui sont sensés nous représenter étaient d’accord. Bien évidemment. 

            La misère les fait vivre ! 
            http://echofrance36.wordpress.com/2008/10/27/la-misere-les-fait-vivre/ 

            Les Pauvres PAUVRES n’ont pas de chance ! La misère des autres, ce sont ceux qui en vivent qui en parlent le mieux. 
            http://echofrance36.wordpress.com/2008/10/27/les-pauvres-pauvres-n%e2%80%99ont-pas-de-chance/ 



            • Daniel Roux Daniel Roux 13 novembre 2009 17:48

              Tout le monde connait l’histoire des 3 lettres qu’aurait laissé Staline à son successeur, la consigne étant d’en ouvrir une à chaque crise. Je cite de mémoire.

              - au premier revers, tu me mets tout sur le dos, et tu fais une purge,
              - au deuxième, tu accuses les traitres de l’intérieur et tu fais une purge,
              - au troisième, prépares trois lettres.

              Plus sérieusement, ce que l’on constate, c’est le recours aux mêmes ficelles par le même type d’homme, ceux qui aiment le pouvoir et ce qu’il apporte mais qui, n’ayant pas le talent indispensable, ne savent pas gouverner. Cette façon de gouverner a ruiné plus d’un pays.

               Le nationalisme est la dernière ficelle et la plus dangereuse.

              Le moment est venu pour Sarko d’écrire trois lettres et de se retirer.


              • furio furio 13 novembre 2009 18:56

                sarkosy a dit pendant la campagne électorale : « j’aime la France » A méditer ! Cela est rés grave car le sieur sarkosy ne se considère pas comme un français. Cela vous arrive t’il de dire « j’aime la France » ?


                • elec 42 elec 42 13 novembre 2009 19:16

                  bonjour l’auteur.quand vous parler de ses nouveaux français venus d’ailleurs et qui apportent ..etc ..etc voir l’article.vous vivez sur une autre planète:je suis ouvrier j’ai 43 ans et je vis depuis mon enfance dans un millieu pluriculturel,immigré de toutes origines,et l’avenir de la france,ils n’en n’ont rien a foutre:et je suis poli. BONSOIR


                  • Daniel Roux Daniel Roux 13 novembre 2009 23:13

                    @ dalamix

                    « Cet auteur n’a pas encore renseigné sa description »

                    Ce n’est pas la peine.

                    Une orthographe plus qu’approximative ( quoique meilleure que la mienne en anglais), un fort sentiment anti-blanc, une accusation du type : « Français (blancs), tous racistes » Généralisation sans nuance qui est la marque même du racisme ordinaire.

                    Je dirai que tu es étranger, probablement d’une ancienne colonie française d’Afrique.

                    Je ne te critique, ni ne te juge Dalamix. En réalité, je ne suis pas vraiment différend. Un peu plus blanc peut-être, mais le taux de mélanine n’a que peu à voir avec les qualités et les défauts de l’homme.

                    Je pense que nous sommes tous instinctivement racistes. Il faut juste s’en rendre compte. Si on le souhaite, il est possible de lutter par la raison contre ce réflexe mental que je qualifierais d’archaïque, mais c’est un combat de tous les jours.

                    Dernière chose avant de se quitter et juste pour rectifier une erreur écrite plus bas. Néandertal fait partie de la première vague des homos partie d’Afrique (-250 000 à -28 000 ans), comme tous nos ancêtres. Nous (les sapiens) nous faisons partie de la dernière vague (- 30 000 ans) et sommes probablement, directement ou indirectement, responsables de sa disparition.

                    Cordialement


                  • fouadraiden fouadraiden 14 novembre 2009 01:06

                    salut Daniel 


                     t’es tu senti visé par le message de dalamix ? quoi de + normal au fond !

                    et pourtant il n’a pas tt -à- fait tort le bougre !

                    ceci dit dans un bilan juste il ya deux colonnes , et donc probablement des pts positifs à y consigner en plus du racisme négatif que relevait dalimix.


                  • Daniel Roux Daniel Roux 14 novembre 2009 11:01

                    Bonjour fouadraiden,

                    Bien sur que je me sens visé par les observations de dalamix, nous le sommes tous car tous faits du même bois. Je ne le contredis pas comme tu l’as certainement remarqué.

                    Et toi, à propos, penses tu, comme je le prétends, que nous sommes tous racistes, dans le sens « pulsion archaïque » mais que la raison peut amoindrir, ou à l’inverse renforcer, ce sentiment naturel ou as tu une autre théorie ?

                    J’espère que dalamix prendra mon commentaire du bon côté.


                  • fouadraiden fouadraiden 14 novembre 2009 19:27

                    salut


                    ta théorie me convient , je la trouve bien formulée. j’ajouterais néanmoins que la loi protège.


                  • Bernie Bernie 13 novembre 2009 21:29

                    neonderthal ? c’était pas une lumière pourtant !! Vos théories anthropologiques m’esbaudisse. On doit pas venir de la même France, y a du avoir erreur de cigognes ou un truc comme ça.


                  • joelim joelim 13 novembre 2009 22:39

                    Pour vérifier à quel point c’est une auberge espagnole j’avais fait une liste des critères / définitions possibles :

                    — judiciaire

                    — démocratique

                    — républicaine

                    — laïque

                    — culturelle

                    — territoriale

                    — ethnique

                    — religieuse

                    — communautariste

                    — cliché (baguette-béret-camembert)

                    L’identité pour certains c’est ériger des murs. Pour d’autres, c’est préserver les valeurs de la résistance française... Pour d’autres encore, c’est un mot qui sert à pointer l’universalisme un peu béat de la gauche française.


                    • Deadlikeme Deadlikeme 14 novembre 2009 10:01

                      Comme le Grand Charles disait, il y a deux sortes de français,

                      ceux qui disent qu’il y en a deux sortes

                      et les autres......


                      • Deadlikeme Deadlikeme 14 novembre 2009 10:08

                        Joachim DU BELLAY (1522-1560)

                        France, mère des arts, des armes et des lois

                        France, mère des arts, des armes et des lois,
                         
                        Tu m’as nourri longtemps du lait de ta mamelle :

                        Ores, comme un agneau qui sa nourrice appelle,

                        Je remplis de ton nom les antres et les bois.



                        Si tu m’as pour enfant avoué quelquefois,

                        Que ne me réponds-tu maintenant, ô cruelle ?

                        France, France, réponds à ma triste querelle.

                        Mais nul, sinon Écho, ne répond à ma voix.


                      • Jason Jason 14 novembre 2009 10:24

                         Pouvez-vous préciser ce que vous appelez la : « perte de vitesse dans les jeux d’influence internationaux » ? 

                        Par ailleurs, qu’est-ce que cela a à voir avec l’image que les français se font de leur image à l’intérieur du pays, avec ses institutions, sa culture, etc. Ce nous collectif est généralement peu concerné par les jeux diplomatiques, mais davantage par les enjeux économiques du libéralisme économique et son capitalisme sauvage et prédateur qui façonnent les rapports sociaux.

                        Le débat est davantage centré sur le : « qui suis-je » dans cette République ?...

                        Vous parlez des français qui partent à l’étranger (jeunes, instruits et en bonne santé), les traders, les ingénieurs, les chercheurs, le plus souvent pour aller se faire exploiter ailleurs. Certains reviennent. Il faudrait parler de ceux-là aussi.


                        • Creon 14 novembre 2009 10:25

                          Quelles sont les finalités de ce débat sur l’identité nationale ? Ne pas considérer comme français des personnes qui n’ont pas le point de vue de l’UMP ?
                          Comment peut-on enfermer l’identité (ce que nous sommes) dans une liste de critères ?
                          Pour aller plus loin, essayons de caricaturer l’avenir de cette doctrine :
                          pour être français : - il faut ressembler à un français ? (mais ça ressemble à quoi un français par rapport à un italien, un allemand ou un anglais ???)
                           -il faut penser comme un français (de l’UMP ? de Paris ?de Strasbourg ?)
                           -il faut acheter français (produit en chine ou en Turquie ?)
                          Pour ma part je me « sens français » parce que je suis né en France, que je parle le français, que je lis Hugo et que j’aime le bon vin, voilà ! Je ne vois pas pourquoi on mettrait, en plus, des considérations politiques, raciales ou religieuses !!! Après ça devient comme dans une dictature nazie !!!


                          • courageux_anonyme 14 novembre 2009 19:48

                            puisque Fouadraiden est dans le coin, et puisque je me pose la question, j’en profite :
                            Avez-vous l’exemple d’un pays au monde où l’immigration africaine est perçue comme positive ?
                            Si oui, pourquoi ?

                            je parle bien sûr d’un pays où l’immigration africaine (du nord ou du sud) dépasse les 5 % et donc commence a avoir un certain poids social ?

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