Kevin Razy au Dîner du Cercle : le comique anti-conspis du gouvernement s’excuse
Kevin Razy, ancien du Jamel Comedy Club, aujourd'hui amuseur YouTubeur, vient de traverser une petite tempête, certes dans un verre d'eau, mais qui a suffi à lui arracher les traditionnelles excuses que celui qui a "dérapé" doit faire au plus vite s'il veut conserver sa gamelle dans le système du show-buisness et de l'humour officiel, circonscrit par le gouvernement.
Propagande 2.0 : un YouTubeur à Matignon
Le jeune homme de 28 ans a été choisi par Matignon pour servir de tête d'affiche dans une campagne anti-conspirationnisme lancée le 2 février. Sur le site OnTeManipule.fr, il apparaît dans un petit clip où un "jeune de banlieue" un peu débile fait part de ses découvertes conspis sur la Toile à un ami plus civilisé et éduqué, qui le recadre en lui conseillant une plus grande prudence intellectuelle. Le comédien joue les deux rôles.
Sur le site gouvernemental, vous trouverez aussi un "détecteur de théorie du complot" et "les 7 commandements de la théorie du complot", où l'on peut notamment lire ceci :
"Et même si les événements ont une cause intentionnelle et des acteurs évidents (attentat, assassinat, révolution, guerre, coup d’État...), la théorie du complot va chercher à démontrer que cela a en réalité profité à un AUTRE groupe caché. C’est la méthode du bouc émissaire."
On fera seulement remarquer à notre gouvernement qu'il a fallu 60 ans pour que la CIA reconnaisse avoir orchestré le coup d'État en Iran contre Mossadegh, que bien des attentats (notamment en Italie) n'ont pas été orchestrés par les premiers coupables désignés, et que la seconde commission d'enquête sur l'assassinat de J.-F. Kennedy en 1976 a conclu à une conspiration impliquant un deuxième tireur inconnu. On ne voit pas bien ce que la théorie du bouc émissaire vient faire ici...
Le projet OnTeManipule a reçu l'expertise de Rudy Reichstadt, fondateur du site Conspiracy Watch, il s'inspire des travaux du sociologue Gérald Bronner (avec une référence à sa théorie des "mille-feuilles argumentatifs") et renvoie à une vidéo de Thomas Huchon, le "chasseur de conspis". Bref, on retrouve toujours un peu les mêmes spécialistes "autorisés" en cette matière.
Tout marchait comme sur des roulettes jusqu'à ce que certains "chiens de garde" ne dénoncent Kevin Razy, qui avait participé le 7 janvier dernier au Dîner du Cercle (en attendant celui du Siècle ?), "une émission sinistre" organisée par le Cercle des Volontaires, "un site notoirement conspirationniste", dixit Rudy Reichstadt.
Ce sont les sites Street Press, par le biais de Robin d'Angelo, et Buzz Feed, par le biais d'Adrien Sénécat, qui ont dès le 5 février dénoncé le comique "anti-conspis" pour ses mauvaises fréquentations "conspis" : outre les membres du Cercle, les humoristes "dissidents" J’suis pas content (Greg Tabibian) et Terrene Trash (Franck Brusset), ainsi que le YouTubeur Le Débrancheur (Wat Ari).
Voici l'émission par laquelle le scandale est arrivé :
Street Press a joint Romain Pigenel, qui pilote la campagne "anti-conspis" de Matignon, pour lui apprendre le passage de Kevin Razy au Cercle des Volontaires un mois avant le lancement du site OnTeManipule. Le sieur Pigenel n'avait pas songé à "googliser" son poulain avant de l'embaucher... signe de l'amateurisme définitif de ce gouvernement. Et le Monsieur Matignon de s'inquiéter au sujet de son protégé : « Est-ce qu’il était sur une posture douteuse ? ». Et pas qu'un peu mon gars...
Dialogue et compromission
Voici un petit florilège des propos de Kevin Razy qui ont fait se dresser les poils sur la tête de nos "chiens de garde 2.0". Le comique a commencé par s'exprimer au sujet de Dieudonné (un peu à la manière de Jamel Debbouze avant son retournement de veste) :
« [A la télé], tu ne peux pas arriver from nowhere, débarquer et dire : “tiens, je vais commencer sur la Shoah, j’ai un truc à raconter.” »
Et d’enchaîner :
« C’est pour ça que Dieudonné a pu parler aussi longtemps. Il n’a pas commencé avec son sketch sur le colon israélien. Il a une carrière de ouf avant d’arriver à ce sketch-là. Quand t’es petit et tu commences par des trucs comme ça, c’est impossible de se développer. »
Puis Raphaël Berland, un des deux animateurs de l’émission, continue :
« Aujourd’hui, on peut douter de l’existence de Dieu mais on ne peut pas douter d’un certain nombre de choses, de la Shoah telle qu’on nous l'a racontée, du 11 septembre, des attentats de Charlie… Le doute est de moins en moins permis. »
Robin d'Angelo relève avec dépit que des sujets tels que la désinformation, le groupe Bilderberg, le lobby sioniste, ou encore l'assassinat de Kennedy ont été abordés. On lui fera remarquer qu'avant son revirement de 2013, Laurent Joffrin lui-même, successivement patron de l'Obs et de Libé, était partisan (comme VGE, Gérald Ford ou John Kerry) de la thèse du complot dans l'affaire Kennedy (voir la vidéo ci-dessous, tirée de "Tout le monde en parle" du 30 mars 2002, à 2'15).
On lui rappellera aussi les récents propos de Philippe de Villiers au sujet du groupe Bilderberg. Il raconte en effet que François Fillon, ancien Premier ministre, lui aurait dit : "(Le Bilderberg), que veux-tu ? c'est eux qui nous gouvernent". Malgré une promotion intense de son dernier livre dans tous les médias, aucun journaliste n'a demandé davantage d'explication à De Villiers sur ce sujet pour le moins brûlant (voir la vidéo ci-dessous à 3'05).
D'Angelo déplore encore que Kevin Razy ait salué "le travail du youtubeur conspirationniste" le Débrancheur, « qui plonge son nez dans des centaines de bouquins. » Plonger son nez dans des bouquins, en voilà une mauvaise habitude...
Adrien Sénécat, lui, relève ces propos de Kevin Razy, décidément très élogieux envers ses compères d'un soir :
« Oui, en fait je suis très triste, du coup je suis content de vous rencontrer les gars, parce que je suis très triste de la plupart de mes collègues, qu’ils soient sur scène ou sur YouTube.
Je leur demande pas de faire de la réinformation, c’est pas donné à tout le monde, il faut avoir une petite curiosité intellectuelle mine de rien (…) Je dis juste qu’en tant que citoyen (…) tu te dois quand même de véhiculer de beaux messages. Au moins une fois prendre position.
(…) Ils ont peur. »
Il pointe encore cet échange "ambigu" :
L’animateur : « Quand on remonte à l’attentat de Kennedy (…) Un procureur, Garisson (…) remettait en cause la version officielle de l’enquête de la commission Warren et il y avait des psychiatres qui étaient invités sur les plateaux de télé pour dire “ce mec est un fou, il a des délires de persécution”. »
Greg Tabibian : « C’est la psychatrisation du débat. »
L’animateur : « Cela a toujours existé, finalement la chasse au complotisme. Peut-être qu’internet ouvre un champ d’action, un champ de réflexion qui fait que ça va toucher plus de monde. »
Kevin Razy : « Un champ de réflexion, mais pas d’action. Parce que dès que ça sort du net c’est pas crédible. »
L’animateur : « Ce que je veux dire c’est que tu peux te passer le message. »
Kevin Razy : « Oui mais bon, après… »
Enfin, cette dernière saillie - dont on ne sait si elle est ironique ou pas - de Kevin Razy :
« C’est grâce à Internet que j’ai découvert l’existence des Illuminatis, j’en avais jamais entendu parler avant. »
Ces propos, écrit Sénécat, "peuvent surprendre dans un contexte où il était question de remises en cause des « versions officielles » de la Shoah ou du 11-Septembre".
Bref, pour tous nos médias, à l'instar du Point, Matignon a commis une "erreur de casting".
Fermeture et repentance
Face à la pression, Kevin Razy n'a pas tardé, dès le 6 février, à présenter ses excuses et à prendre ses distances avec le Cercle des Volontaires. Voici sa mise au point, publiée sur Facebook, qui a quelque chose d'un peu pathétique :
"Suite à la diffusion d’une vidéo que j’ai réalisée pour le gouvernement dans le cadre d’une campagne contre le complotisme intitulée « On te manipule », je me retrouve aujourd’hui au coeur d’une polémique. Je tiens donc à clarifier ma position concernant cette affaire en entrant dans le vif du sujet :
OUI, j’ai fait un dîner pour le site Le Cercle Des Volontaires où j’avais été approché pour débattre de “ L’influence des Youtubers “ avec d’autres youtubers que je ne connaissais pas. Et NON, je ne savais pas que ce site relayait des propos conspirationnistes.
J’avais déjà vu circuler 1 ou 2 liens de ce site, et je pensais que c’était un petit média indépendant qui faisait de l’information d’investigation. J'aurais dû mieux vérifier, ça m’apprendra.
Je comprends que beaucoup de gens aient été déstabilisés et je m’en excuse car encore une fois, j’étais à mille lieues de savoir que ce site était connu pour relayer les théories du complot.
Mais je peux comprendre que c’était du pain béni pour tous :
“ FAIL ! Une vidéo anti-complotiste du gouvernement avec un complotiste, victime d’un complot ! “N’en déplaise à ceux qui visaient le prix Pulitzer en pensant détenir un scoop :
Je ne suis pas complotiste, encore moins raciste ou antisémite (je résume tout ce que j’ai pu lire en 24h sur les réseaux) et je condamne évidemment le complotisme, le racisme et l'antisémitisme.Cela fait depuis 2011 que je m’amuse à décrédibiliser les complotistes sur le net et aussi dans mon spectacle. J’assume le contenu de la vidéo que j’ai faite avec le gouvernement contre la théorie du complot, sachant que la morale de celle-ci est claire :
Soyons critiques mais pas crédules !
Il est important de remettre en question les informations qui circulent à condition de toujours s’appuyer sur des sources fiables.Pour résumer, tout va bien :
Hier, j’ai fait une vidéo contre le complotisme,
aujourdhui, on m’accuse d’être un complotiste !
Quoi de plus normal !Après l’arroseur arrosé, voici l’illuminati illuminé… !
K"
Kevin Razy prétend qu'il ne connaissait aucun des protagonistes de l'émission à laquelle il a participé. Admettons, même si c'est étonnant. Il se trouve qu'une bonne partie de l'émission a porté sur des thèmes que les médias qualifient de "complotistes", et que Kevin Razy n'a semblé gêné à aucun moment, a même salué le travail des autres invités (notamment celui du Débrancheur), et s'est dit ravi de cette rencontre à la fin de l'émission.
Ensuite, il reprend à son compte, dans son communiqué, l'idée que le Cercle des Volontaires serait un site complotiste. Dommage de céder à ce préjugé pour garder la confiance du gouvernement. Comme David Bonapartian, fondateur de l'Agence Info Libre, le dit à Raphaël Berland, fondateur du Cercle, dans cette vidéo du 5 février, il conviendrait de distinguer des sites franchement "conspis" (Stop Mensonges, Wikistrike...) et d'autres sites alternatifs un peu plus raisonnables (voir la vidéo ci-dessous à 5'40).
Et surtout, quand bien même le Cercle serait un peu "conspi" sur les bords, Kevin Razy aurait été mieux inspiré de défendre son droit à dialoguer avec lui, car en démocratie le débat (mis à part avec des fous furieux violents) est toujours bénéfique. Cette tendance du gouvernement et des médias à vouloir isoler des pans entiers de la population, à les rendre infréquentables, parce qu'ils doutent de la parole officielle, est très inquiétante.
Le Service d'information du gouvernement (Sig), à l'origine de la campagne OnTeManipule, a écrit dans un communiqué :
"En instillant l'idée que des sociétés secrètes manipulent l'opinion pour conserver ou prendre le pouvoir, et en désignant à la vindicte publique des populations ou des individus comme responsables de ces manipulations, les théories du complot favorisent la perte de confiance envers les institutions, les médias, la science, et au bout du compte, la démocratie."
C'est très exactement le contraire qui me semble vrai : la défiance citoyenne est indispensable à la démocratie, elle est une vertu qui doit être valorisée. Avec une confiance aveugle dans les institutions, les médias, etc., autrement dit avec une foi (quasi religieuse) envers le pouvoir, c'est le renoncement à toute chance de démocratie. Il est incontestable que des lobbies, des groupes de réflexion discrets travestissent la démocratie et, en corrompant les élus, font passer leurs intérêts privés avant l'intérêt commun (voir le récent Cash Investigation sur les pesticides). Il est également incontestable que les médias distordent la réalité sur certains sujets sensibles (par exemple, des journalistes ont reconnu récemment sur Arte ne pas avoir rapporté les violences sexuelles à Cologne durant près d'une semaine parce qu'elles émanaient de migrants ou d'immigrés maghrébins, et que les dénoncer aurait fait le jeu de l'extrême droite qu'ils combattent). Les citoyens ont donc le devoir impérieux d'y être vigilants.
En outre, que Kevin Razy mette sur le même plan complotisme, racisme et antisémitisme est malheureusement très révélateur de la pensée du gouvernement (qui lui a dicté sans doute les propos à tenir dans son mea culpa), pour lequel le complotisme se réduit à la croyance au grand complot juif ; sinon, pourquoi cet amalgame incompréhensible ? La réalité est autrement plus complexe, et vouloir prêter des intentions antisémites à tous les citoyens suspicieux est franchement préoccupant, même si, on ne peut le nier, certains esprits un peu légers sombrent dans ces pensées simplistes et dangereuses. Mais on n'avancera pas dans ces histoires de théories du complot en ne misant pas davantage sur l'intelligence des gens et en ne développant pas un discours un peu plus pointu et nuancé (car la grossièreté du discours est vite dénoncée sur les réseaux sociaux et le gouvernement accusé de prendre les Français pour des imbéciles).
Finalement, la morale de l'histoire selon Kevin Razy, c'est : "Soyons critiques mais pas crédules !" Tout le monde en sera d'accord, les gars du Cercle comme ceux du gouvernement... Mais cette formule oecuménique n'est que faussement évidente, car personne ne place le curseur de la crédulité au même endroit. C'est bien tout le problème. Même, le Laurent Joffrin 2013 (rejetant l'idée d'un complot contre Kennedy) qualifierait certainement le Laurent Joffrin 2002 (adhérant à la thèse du complot) de crédule... L'indécision traverse chacun de nous.
Lutte anti-conspis : le véritable enjeu
On peut, avec Adrien Abauzit, s'interroger sur cette tendance récente du "système" à utiliser "l'étiquette de complotisme à toutes les sauces" pour détruire ses opposants par l'ostracisme, comme il le faisait jadis avec l'étiquette de "fascisme", alors même que le complotisme, consistant "à voir des complots, parfois farfelus, partout", ne touche qu'une population extrêmement minoritaire, par ailleurs à "l'origine d'aucune nuisance sociale". Par exemple, le 22 janvier, La Voix du Nord tentait de donner des clés à ses lecteurs pour repérer les "sites conspirationnistes", amalgamés aux sites d'"information alternative" et de "réinformation", ce qui permet de mettre à l'index beaucoup de monde.
Il faut ici faire preuve de nuance, et admettre que le phénomène dénoncé n'est pas si minoritaire que cela dans certaines classes de collège ou de lycée (où parfois plus de la moitié des élèves croient au gouvernement invisible des Illuminatis) ; d'ailleurs, la campagne OnTeManiuple vise essentiellement ce public (jeune et souvent "de banlieue"). Cela dit, au-delà de ce réel problème éducatif, il peut exister, comme le dit Abauzit, un objectif plus large :
"Ce qui est visé par la campagne gouvernementale est tout autre chose. Il s'agit d'ostraciser les personnes qui proposent une vision alternative à celle de l'idéologie dominante.
En résumé, il est reproché à une large partie de l'opinion française de ne pas suivre comme un troupeau de moutons les mots d'ordre du gouvernement et des médias. En d'autres termes, il est reproché aux Français d'être des réfractaires.
Félicitons nous de cette "contre-attaque" gouvernementale. Elle traduit son inquiétude face au fait qu'une partie grandissante du peuple français se débranche du lavage de cerveau républicain.
La morale de l'histoire, c'est que la nouvelle opinion publique, malgré les représailles, les coups bas du système et ses faibles moyens, continue de voir ses rangs augmenter. A terme, la quasi-totalité de la jeunesse française (première victime du mondialisme) sera branchée sur un nouveau paradigme."
Le biais anti-républicain d'Abauzit peut être critiqué (il voit midi à sa porte), mais il n'a sans doute pas tort de penser que l'attaque gouvernementale contre le complotisme le plus caricatural, phénomène ultra-minoritaire, cache autre chose, la peur d'un phénomène potentiellement beaucoup plus vaste : une inefficience de plus en plus grande de la propagande gouvernementale et une difficulté, qui risque de devenir insurmontable, à contenir la contestation sociale. Car les élèves qui croient aujourd'hui bêtement aux Illuminatis, en grandissant, affineront peut-être leurs croyances, ils découvriront les vrais cénacles du pouvoir, ils comprendront son théâtre, cette comédie où de pseudo représentants du peuple cèdent aux douces pressions des lobbies, et peut-être saisiront-ils que la démocratie n'est pas un acquis à préserver (sur son canapé), mais un combat de tous les instants, une lumière à propager, précisément dans l'ombre des cénacles.
Le danger apparent (réel mais faible) que combat le gouvernement, c'est l'errement des jeunes esprits confrontés au désordre informationnel du web. Le danger substantiel (à terme), c'est un réveil du peuple, de moins en moins confiant, et, par voie de conséquence, de plus en plus exigeant de démocratie directe (référendum d'initiative populaire, etc.), ce qui contrarierait au plus haut point les 1 % qui se gavent tranquillement de la moitié des richesses mondiales, et que nos "représentants" servent prioritairement.
Dans ces conditions, il est à craindre que les autorités (politiques et médiatiques) n'adoptent jamais l'attitude de dialogue avec les citoyens "méfiants", "résistants", "critiques", prônée par la sociologue Sophie Jehel le 22 janvier dernier sur Public Sénat, et que ce soit celle - offensive et railleuse - prônée par Thomas Huchon qui ne l'emporte définitivement. Car, inévitablement, le dialogue devrait mener - pour que la méfiance entre citoyens et autorités diminue - à plus de transparence et de démocratie. Or, c'est contre l'extension de la démocratie et pour la préservation - voire l'extension - de leur pré carré que tous les hommes de pouvoir se dressent. C'est pourquoi le dialogue dont parle Jehel (voir la vidéo ci-dessous) est utopique et que nous sommes voués - si nous voulons nous exprimer librement, douter, et grappiller un peu de pouvoir - à une lutte perpétuelle. Rien ne nous sera donné.
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